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 Miura Ayane || Born this way

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AuteurMessage
Kurogori Asuno
Miura Ayane || Born this way Shi-shi
Kurogori Asuno
Rang : 13ème Division

Messages : 12
MessageSujet: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitimeMer 17 Juil - 16:50

MIURA AYANE
BEHIND MY SMILE IS EVERYTHING YOU'LL NEVER UNDERSTAND


|| Âge ||
Son apparence affiche les traits d'une femme de 24 ans, mais ce n'est là qu'un leurre, car elle traine derrière elle un vécu de 310 ans.

|| Race ||
Shinigami, non par choix, mais parce qu'il en fut ainsi.

|| Siège demandé ||
Un siège quelconque à la Treizième Division.

|| Descriptions ||
C’est une peau d’albâtre qui rend comparable cette jeune femme aux beaux fantômes. Une enveloppe corporelle d’une blancheur qui rappelle – à tort – la pureté. Le teint particulier que revêt cette peau n’est en rien comparable aux deux onyx incrustés au cœur d’un visage magnifiquement bien sculpté. Un regard habité d’un vide troublant et qui plonge quiconque le croise dans d’ineffables abysses, comme si on y avait scellé une poignée de ténèbres dans ces pupilles d’ébène. Mais le regard n’est pas sans vie, au contraire. Tantôt il peut être inquisiteur, tantôt atone, d’autre fois il est empreint d’une froideur qui transit quiconque a l’audace de le soutenir trop longtemps. Chose certaine, quoiqu’il soit impossible de lire à travers ces fenêtres opaques la moindre émotion, on devine toutefois l’existence d’une masse de secrets enfouis au creux de cette âme mystérieuse.

Et comme si le portrait de cette demoiselle n’était pas suffisamment atypique, la présence perpétuelle d’un sourire sur ses lèvres laisse perplexe le moindre de ses interlocuteurs. C’est la définition même du mensonge, le parfait reflet d’une hypocrisie omniprésente chez cette femme passée maitre dans l’art de la fourberie. Ce masque est continuel, fusionné à son visage de jour et de nuit, prenant toujours l’apparence d’un rictus traitre comme Judas, devenu une expression si naturel qu’on soupçonne son existence depuis la naissance de la demoiselle dans le monde éthéré. Mais il y a peu d’importance à accorder à ce panel d’expressions limité, puisque le quidam est habité d’une sérénité qui perdure à travers les péripéties d’une vie pour la moins mouvementée. Un calme olympien, une sagesse sans limites, une froideur à l’âme, un sourire en plus… Est-ce là les efforts déployés pour jouer en tout temps la comédie de sa propre vie?

À de rares instants, son faux sourire est troqué par une expression pour la moins saugrenue. La fascination qu’elle voue pour la douleur et tout ce qui l’entoure en est la cause. À cet instant, ses traits retrouvent enfin une authenticité et un naturel charmants, nonobstant la raison sordide qui la place dans un état d’admiration imprévue. Et si l’effet n’est que temporaire, on n’en apprécie pas moins cette spontanéité, qui, bien qu’effrayante, ne perd pas de son éclat et vient contraster abruptement avec le masque qu’elle s’entête à porter pour mieux dissimuler sa personne. Quoiqu’elle soit de coutume impassible, discrète et peu ouverte au partage, cela ne lui enlève pas son éloquence et sa bienséance qu’elle s’évertue à démontrer lors de ses échanges. Ses bonnes manières ne font en rien preuve de sociabilité, loin n’en faut, car la demoiselle préfère amplement la solitude au poids d’une désagréable compagnie.

Si on met de côté l’éclat de sa peau immaculée, l’obscurité de ses yeux ou l’expression unique de son visage, on découvre un personnage nanti de magnifiques courbes, dont un buste galbé soigneusement recouvert de bandes blanches. La jeune femme est l’héritière d’une beauté discrète, enlaidie principalement par l’hypocrisie, mais néanmoins plaisante à reluquer. Vêtue du fameux Shihakusho, elle a tendance à dénuder ses épaules, en plus de marier l’étoffe à une large ceinture de tissu dont les pans dansent à ses genoux au gré de ses gracieux mouvements. Son Zanpakuto est coincé à ses hanches. Sa présence, futile, fait davantage office de banale fioriture que de fidèle compagnon de combat. Pas belliqueuse pour deux sous, la Shinigami n’en fait pratiquement jamais usage.
|| Zanpakutō ||
Son Zanpakuto est un parfait étranger. À ses yeux il n’existe pas. Il n’est pas moins qu’une fioriture à sa ceinture, limite d’un outil dont elle fait usage pour ses combats ou ses missions, mais jamais elle ne le considère comme partie intégrante de son âme, et encore moins comme compagnon. D'apparence plutôt banale, il répond aux caractéristiques communes des katanas. Manche doré et lame scintillante, la seule particularité issue de l'imagination d'Ayane étant la longue bandelette noire enroulée autour de la garde. Incapable de prendre contact avec l’entité supposément scellée à l’intérieur du métal, il s’agit là, selon ses enseignants, comme la preuve irréfutable qu’elle est en constant conflit avec elle-même. Cela ne lui importe peu, guère intéressée à contrôler ou ne serait-ce qu’à connaitre son pouvoir, reposant ses dernières victoires sur une connaissance accrue des autres domaines, tel que le Kidô ou le Hakuda. Néanmoins consciente qu’une absence de Shikai pourrait être mal vu autant par ses alliés que ses ennemis, elle a décidé de donner au moins un nom à son Zanpakuto, à défaut de connaitre sa réelle identité : Kyomu (néant).


|| Histoire ||
— Je ne suis pas intéressée à te suivre.
La voix était posée, mais ferme, empreinte d’une certitude inébranlable que pas même la douleur qui lui dévorait à petit feu la poitrine ne pouvait consumer. Ce n’était visiblement pas la peur de l’inconnu qui expliquait son obstination à vouloir demeurer dans le monde physique en dépit de sa nouvelle condition d’esprit. Ce n’était pas non plus une attache à son vivant qui l’incitait à vouloir s’ancrer à cette idée absurde. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait ni nommer ni définir, mais qui existait telle une vérité absolue. Et sans réellement en connaitre son origine ou les raisons de son existence, cette croyance irrationnelle était la seule chose à laquelle elle tendait ses deux oreilles, quitte à ce que les arguments de l’ange drapé de noir soient véridiques et meilleurs.

Comme pour confirmer son choix, elle hocha négativement de la tête, dépitée par la volonté férue de son interlocuteur à vouloir l’emmener dans l’outre-monde – cela pour lui empêcher tout éventuel problème. C’était déjà peine perdue. Impossible de la faire changer d’avis; les quelques semaines passées à errer prouvaient son obstination à vouloir demeurer. À la suite d'un vague signe de la main, le fantôme quittait, tournant pour une énième fois dos à celui qui se prétendait Dieu de la Mort dans l’espoir qu’il respecte définitivement son choix. Il était bon de vouloir se préoccuper de son avenir, mais sa décision était prise et scellée. La chaine qui se corrodait lentement, cela sans priver Ayane d’une indicible souffrance, annonçait l’avènement de quelque chose. Et ce quelque chose, en dépit de son absence de clarté et des obscurs avertissements liés, était ce dont la demoiselle attendait depuis son trépas. Une chaine qui disparaissait ne pouvait signifier autre chose qu’une libération à venir…

Une main appuyée sur son épaule retint son départ. Encore le même personnage déterminé à ne repartir qu’avec elle vers ce qu’il appelait la Soul Society. Il était devenu au fil des semaines d’errance sa seule compagnie. Et sa présence, bien qu’elle tente depuis les prémices de sa nouvelle vie de s’en délester, était devenue si courante qu’elle ne déployait désormais qu’un zeste d’efforts pour fuir lorsqu'il venait à elle, résignée à devoir l’endurer constamment. Elle lorgna par-dessus son épaule, guère surprise par cette action in extremis afin de l’empêcher de décoller. Quand les deux regards se croisèrent, l’un était habité de tristesse, l’autre de résignation, mais tous partageaient une résolution immuable. Il était aussi obstiné qu’elle, à la différence que tout ce qu’il demandait était qu’elle le suive de son gré à la Soul Society, et non de force. À savoir maintenant pourquoi, seul lui en avait la réponse.
— Je cherche à comprendre. Je t’ai promis une vie tranquille, une société organisée, un monde nouveau et d’une beauté absolue. Je ne peux rien te dire de plus, mais pourquoi t’obstiner à demeurer alors que tout ce qui t’attend dans cette autre dimension n’est que tranquillité si tu me suis?
Son interlocuteur drapé de noir transpirait la franchise, et ses promesses n’avaient pas besoin d’être mises à rude épreuve pour qu'on y croit. L’intérêt de la femme de jais était bien là malgré ses précédents dires, mais elle ne pouvait se laisser convaincre. Le paradis offert ne lui était guère permis, car nulle âme ayant péché de son vivant y aurait accès, du moins cela sans s’être lavée de ses fautes commises. Ses mains étaient tachées du sang d’autrui, et penser marcher vers la tranquillité était inconcevable pour celle qui avait passé son vivant à tuer au nom de la justice. Sa nature la portait à croire que le chemin facile vers la paix lui était inaccessible, et que de par son âme souillée par les moult péchés commis sur Terre, seule une libération dans la douleur la guiderait avec justesse vers le repos.
— Et si je te disais que ce que je cherche n’est pas tranquillité et beauté?
Médusé, le Shinigami l’était. Il ne s’attendait pas à pareilles réponses, ayant été persuadé que ce qu’il vantait de son monde utopique répondait entièrement aux besoins de l’esprit. Quelle âme, soumise aux pires tortures causées par sa propre extinction, refuserait la paix? Alors que la peur était bien souvent l’obstacle le plus commun à la libération d’une âme, il était dorénavant clair que les raisons de l’esprit ne devaient être qu’une ribambelle d’absurdités pour ainsi préférer l’obscure fin qui lui était promise si elle continuait dans son acharnement à une renaissance douce et bienfaisante dans la dimension des âmes.
— Que cherches-tu alors?
Une punition, voulut-elle répondre à cet instant précis. Ses lèvres s’étirèrent pour former un magnifique sourire compatissant destiné à l’être qui ne demandait qu’à comprendre. De coutume peu encline à vouloir s’ouvrir au premier venu, il semblait cette fois-ci qu’elle puisse faire exception pour ce Shinigami devenu un compagnon attentif et quasi-constant dans ses longues errances. Il ne s’agissait pas ici d’une tentative pour que quelqu’un qui connaissait absolument toutes les bribes de son histoire puisse la convaincre qu’elle avait tort, au contraire. Résignée à son sort, consciente de ce qu’elle pouvait mériter, prisonnière de sa culpabilité, rien ne la ferait changer d’avis sur sa décision. Mais se confesser à autrui, lui souffler ses terribles secrets, ne pourrait être qu’un pas vers le pardon.
— De mon vivant, j’ai fait quelque chose de mal. J’ai pris la vie de deux hommes parce qu’ils ont agressé et tué ma petite sœur.
— Alors ce que tu as fait était justifié, Ayane-san.
— Non. Ce qui est mal, c’est de les avoir torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive, mais surtout… d’en avoir tiré un plaisir fou.

_____________________oOo______________________

Au bout d'un mois, elle avait cédé, alors à mi-chemin de voir disparaitre entièrement la chaine qui prenait racine dans sa poitrine. Les avertissements de Jin, fidèle à son rôle de compagnon, n’en avaient pas été la cause, au contraire. La souffrance et la confusion née de cette errance non plus. Rien n’était parvenu à annihiler sa détermination à demeurer. Rien, si ce n’est un sentiment nouveau qui était né au creux de son esprit. Dans les pires moments de sa solitude, Jin avait été là pour elle, prêt à la consoler par sa seule présence et toujours présent pour la protéger des chimères de cet univers éthéré. Lentement, Jin était passé d’inconnu à confident, de confident à ami, et inévitablement d’ami à amoureux. Ce qui avait été un sentiment unilatéral pour le Shinigami emmouraché dès sa première rencontre avec Ayane était devenu quelque chose de réciproque. Et cette réciprocité suffit à elle seule à détruire les dernières volontés d’Ayane, la poussant à accepter finalement le rituel, et à oublier le temps d’un instant tout son repentir…

Son histoire s’était évaporée au fil du temps, aussi vite qu’un parfum balayé par le vent. Il ne demeurait que de fragiles vestiges de son passé en mémoire, aussi utiles que quelques pièces d’un puzzle incomplet. Ce n’était de surcroît que des fragments des pires moments de sa vie d’humaine, souvenirs qui, sans queue et ni tête, offraient un aperçu erroné de la personne qu’elle fut autrefois. Des mains couvertes de sang, de nombreux cadavres, une culpabilité sans borne, mais surtout, un plaisir absurde à tuer. Hormis ces maigres réminiscences qui ne disparaitraient pas de sitôt, rien. Les années avaient érodé sa vie passée, et si l’idée de recommencer sur une feuille vierge ne lui aurait guère déplu, il s’agissait ici de continuer sur une histoire dont les bases pré-écrites empêchaient toute composition à l’eau de rose.

Aller à contre-courant pouvait durer un temps, mais pas indéfiniment. Et Ayane, en dépit de ses choix, était condamnée à l’apprendre à ses dépens. À son arrivée dans la dimension nouvelle, il y eut tout d’abord une grande difficulté d’adaptation pour la frêle âme qui foulait pour la première fois ce monde avec insécurité. Bouleversée par les changements radicaux de son existence, plusieurs années furent nécessaires pour s’accommoder de ce nouvel univers, trouvant principalement réconfort dans la présence continuelle de Jin à ses côtés, alors qu’ils vivaient tous deux sous le même toit dans une coquette demeure du Rukongaï. En dépit des moult efforts de son nouvel époux pour la mettre plus à l’aise, jamais une seule fois Ayane se libéra d’un tourment plus grand encore que les dernières traces de sa vie d’antan; elle était hantée par cette perpétuelle sensation de ne pas se sentir à la bonne place.

À la suite d’une poignée d’années de tranquillité, la demoiselle prit la décision de s’engager à l’Académie, consciente de posséder le potentiel recherché pour la vocation de Shinigami. Fortement encouragée par Jin, sachant être en besoin d’occupations pour chasser ses tourments, elle sacrifia plusieurs années à son apprentissage, déterminée à devenir une Déesse de la Mort aussi talentueuse que son cher amant. Mais les années se transformèrent bientôt en une décennie, car jamais une seule fois la demoiselle ne fut apte à prendre contact avec son Zanpakuto, et cela, malgré ses talents indiscutables dans les autres matières. Malgré son incapacité à libérer sa lame, on lui offrit néanmoins une place à la 13e division, jugeant ses autres aptitudes largement suffisantes — et cette décision étant influencée par Jin, alors occupant une position avantageuse dans ladite section.

_____________________oOo______________________
— Es-tu nerveuse?
Non, Ayane ne l’était pas du tout. Elle était davantage impatiente de remettre les pieds sur la Terre qu’anxieuse à l’idée de participer à sa toute première mission qui incluait un déplacement dans la dimension voisine. Les trop vagues souvenirs qu’elle conservait du monde des vivants allaient enfin être ressassés à la vue de cet univers dans lequel elle y avait vécu une vie entière – et cela même si elle ne s’en souvenait pratiquement pas. Son premier pas dans le Dangaï annonçait les prémices de sa toute nouvelle vie de Shinigami auprès de son époux, et à cette seule pensée, durant ne serait qu’une fraction de seconde, elle oublia tous ses tourments pour se concentrer sur l’objectif de la mission. Une simple routine, pour ne pas dire quelque chose de bien anodin. Il ne s’agissait que d’un tour de quartier pour s’assurer que toutes menaces étaient dissipées. En dépit de la banalité de l’objectif, le voyage n’en était pas moins excitant.

_____________________oOo______________________

La respiration était saccadée. Les yeux, quant à eux, étaient aussi gros que des billes, alors que les iris d’un noir perçant observaient la scène immaculée de rouge sans que le corps n’agisse en retour. Jin était mutilé, frappé à maints endroits par de larges stries laissées par une paire de griffes plus acérées encore que la vulgaire arme qu’Ayane tenait dans sa main. L’œil valide de la pauvre victime était rivé sur la Shinigami, et le mourant cherchait un moyen de bafouiller quelques brèves paroles. Impossible, un flot continu de sang empêchait tout mot de se libérer des lèvres fendues. Elle était loin de lui, incapable d’ordonner à ses jambes soudainement si frêles d’exécuter les quelques pas qui la séparaient de son mari, gisant. Inutile de s’approcher, la vue entière du corps meurtri de son mari était complète, et s’agenouiller à ses côtés ne ferait que lui empêcher de voir l’une ou l’autre des extrémités. Elle voulait voir la scène dans son entier.

Dans le regard d’Ayane, il y avait un amalgame d’incroyable tristesse et d’admiration absurde. Il brillait malgré sa noirceur. À savoir si cela était dû aux larmes de chagrin qui perlaient lentement le long de ses joues, ou à la fascination qu’elle vouait présentement à tout ce sang sur le bitume, aucune idée, mais chose sûre, il brillait intensément. De longues minutes s’écoulèrent sans qu’elle ne commette le moindre mouvement pour prendre la main qu’il lui tendait avec peine. Puis enfin, elle commit un pas, puis un autre, déployant à son tour son bras pour que de la cime des doigts…elle puisse toucher à cette flaque de sang, non loin de sa tête. Son index et son majeur s’imbibèrent de ce liquide écarlate, et elle l’observa un long moment, entièrement obnubilée par cette teinte. Lentement, les pièces du puzzle incomplet refirent surface, toujours sans queue ni tête.

Des mains couvertes de sang, de nombreux cadavres, une culpabilité sans borne, mais surtout, un plaisir absurde à tuer.

Elle se releva rapidement, essuyant ses mains de façon alarmante sur ses tissus, soudainement extirpée de sa torpeur. Alors à ce moment, elle se mit à pleurer bruyamment, consciente de ne pas être intervenue à temps. De ne pas avoir été là alors que son mari avait le plus besoin d’elle. La créature avait fui, ses camarades étaient partis à sa poursuite, mais Ayane était demeurée sur place, hypnotisée par ce qu’elle venait tout juste de voir. Les images de cette scène à la fois troublante et fascinante se répétaient dans son esprit confus; celles de son mari se faisant déchiqueter devant ses yeux. Tapie dans l’ombre, elle n’avait pas bougé le petit pouce, jusqu’à ce que l’objet de toute son admiration s’envole en déchirant les ténèbres, laissant comme unique œuvre un réel massacre. Son mari était mort, et tout ce qu’elle trouva à faire, c’était de pleurer sa mort.

_____________________oOo______________________

Discrète elle décida de le devenir suite au décès de son époux. Consciente que son moment de faiblesse était l’une des principales raisons de sa mort, elle avait dorénavant besoin de solitude pour réfléchir à ce qu’elle appelait sa « maladie ». Cette fascination vouée à la douleur était la cause de toute son inattention, alors que son mari aurait eu besoin d’elle comme soutien dans l’attente des renforts. Cela avait causé la mort de l’être qu’elle chérissait le plus dans cet univers. Le seul, en fait, qu’elle connaissait personnellement. La peine engendrée par cette perte était si grande qu'elle se promit que plus jamais, elle n'allait offrir ses sentiments à quiconque. La demoiselle, éreintée par son chagrin, trouva néanmoins moyen pour s’enflammer, agrippant dès lors son Zanpakuto sans nom pour le lancer contre le mur de ses quartiers, cela tout en causant un vacarme assourdissant.
— Je ne veux rien tout cela!
Elle avait crié, pointant en même temps l’arme qui ne s’était jamais éveillée, et ne s’éveillerait probablement jamais. Consciente qu’elle n’aurait jamais dû accepter le paradis que Jin lui avait offert tout au long de leur existence à deux, la voilà qu’elle comprenait dorénavant les raisons de son tourment. Cette impression de ne pas se sentir chez elle était née de sa décision d’avoir suivi Jin. Elle ne méritait pas le paradis, mais l’enfer. Elle avait trop longtemps voulu aller au sens contraire de son destin, espérant vivre une vie de tranquillité avec son mari, croyant durant un moment le mériter. Maintenant qu'il était trop tard, rien ne pouvait être changé, et vivre seule dans cet univers étranger, avec sur la conscience la mort de Jin et ses autres tourments, allait être son ultime punition pour avoir tourné dos à son destin.

Alors qu’elle reprenait en main le katana qu’elle avait balancé de l’autre côté de la pièce, elle remarqua que ni son index ni son majeur n’avait été lavé depuis son retour de mission. Ils portaient encore la teinte écarlate du sang de son mari, et cela même si cette dernière avait perdu de son éclat. À cet instant, son regard ténébreux sembla se déconnecter durant un moment de la réalité, et inconsciemment, ses lèvres affichèrent un vague sourire, resplendissant en dépit des nombreuses larmes qui baignaient le visage en entier.

_____________________oOo______________________

Résignée, c’est le mot le plus approprié pour traduire sa façon de vivre depuis ce terrible événement. Elle n’avait pas cherché à améliorer sa condition. Solitude et discrétion étaient devenues les maitres mots de son existence. Toujours tapie dans les recoins de la Division 13 depuis les 200 ans qui s’étaient écoulés, elle a vu défiler devant elle une série d’événements auxquels elle a contribué de la manière la moins héroïque, car moins l’attention convergeait sur sa pauvre personne et mieux elle se portait. Au fil des années, le drame qu’avait représenté la perte de son tendre époux disparu au gré du temps, et au bout d’un siècle et demi, elle était redevenue une jeune femme sans histoire, à la limite de n’être qu’une ombre sans intérêt.

Pendant longtemps, la demoiselle avait tenté à maintes reprises de prendre contact avec Kyomu, mais à chaque tentative, elle butait contre le néant total, incapable durant ses méditations à discerner une quelconque forme pouvant appartenir à l’entité scellée à l’intérieur de la lame. Consciente qu’elle devait faire la paix avec elle-même, elle avait travaillé fort pour fixer son esprit, espérant réparer ce qui semblait brisé en elle, et bien que le travail sur soi lui apporte une certaine stabilité intérieure, cela ne sembla suffire pour éveiller la lame. À la toute fin, elle avait abandonné, jugeant être apte à assurer sa propre survie sans l’aide de cette parcelle d’âme.

Pour éviter toute attache qui se révélerait au final éphémère, Ayane a développé ce qu’on pourrait définir comme un « moyen de défense ». En dissimulant ses émotions derrière un sourire omniprésent, personne ne réussirait à l’atteindre et de ce fait, personne ne serait blessé de nouveau par sa faute. Méthode très radicale en soi, mais qui a fait ses preuves durant ces dernières décennies, où les gens finirent par croire que son sourire était une caractéristique naturelle chez elle – et cela malgré qu’il soit toujours présent, qu’importe la situation. Normalement, les gens la laissaient tranquille. D’autant plus qu’elle avait toujours occupé au sein de la division une place médiocre, ce qui évitait à ce qu’on lui porte trop d’intérêt, et elle espérait franchement que cela ne change pas.

Mais ces dernières années, elle dut avouer avoir enfreint les règles personnelles qu’elle s’était imposées pour ne pas avoir d’ennuis, soudainement intéressée par l’éveil de grandes puissances qui avait mené la société des âmes au bord du gouffre. Elle fut donc présente lors de l’arrivée de Juan Bach et de ses Sternritters, et donna même du sien lors de cette grande guerre pour la défense de la Soul Society. Néanmoins, elle avait mis du cœur à la défense non pour la Soul Society, mais pour un intérêt personnel qu’elle vouait à cette puissance, puissance qui soit dit en passant s’élevait beaucoup plus haut que le simple Shinigami qu’elle représentait. Et si à cet instant le désir de faire partie à son tour des grandes forces de ce monde enflait lentement en elle grâce à ces êtres, plus rien dorénavant ne l’empêcherait d’aspirer à son but maintenant qu’elle a entendu parler des Maho Tsukai, plus redoutables encore que tout ce que la société des âmes a connu jusqu’alors.

Elle aussi, elle voulait avoir un rôle à jouer dans cette histoire!


Dernière édition par Miura Ayane le Mer 21 Aoû - 18:09, édité 34 fois
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Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitimeSam 27 Juil - 4:27

Cette présentation est-elle encore d'actualité ?
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Kurogori Asuno
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MessageSujet: Re: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 2:03

Oui.
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Kurogori Asuno
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MessageSujet: Re: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitimeLun 12 Aoû - 18:54

Fini. Désolée pour le temps que ça a pris et merci à celui ou celle qui passera par là.

P.S: Je ne compte pas investir en pouvoir, mais si, sur un coup de tête, je décidais plus tard de débloquer mon Shikai, je passerai par le Bureau pour le faire valider.
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Chikusa Heiji
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Messages : 557
MessageSujet: Re: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitimeLun 12 Aoû - 19:49

    Salut & bienvenue !

    Tu es validée au niveau 4 en tant que Shinigami de la 13ème division. Tu bénéficies de 25 PC pour réaliser ta fiche technique.

    Pour ce qui est de ton grade au sein de la division, tu verras cela avec ton capitaine.

    Have fun ! (:
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MessageSujet: Re: Miura Ayane || Born this way   Miura Ayane || Born this way Icon_minitime

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Miura Ayane || Born this way

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