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 Yuurei Ryuusei

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AuteurMessage
Helter Skelter
Yuurei Ryuusei Arr-ind
Helter Skelter
Rang : Lamarrancar

Messages : 59
MessageSujet: Yuurei Ryuusei   Yuurei Ryuusei Icon_minitimeSam 3 Nov - 21:44

Yuurei Ryuusei

    Âge : 217 ans.
    Race : Shinigami.
    Siège demandé : Capitaine de la Douzième Division.

    Description de votre personnage :

    Un homme vraiment singulier... Chaque Capitaine possède ce petit truc en plus qui le rend immédiatement reconnaissable, cette aura qui en fait un véritable meneur, digne de ses fonctions. Komamura et sa fourrure, Byakuya et son élégance naturelle, Tenzen et sa paupière folle, Shinjirô et sa subtilité avoisinant le néant - pour ne citer qu'eux - ont été et demeurent toujours des figures faciles à repérer.

    Chez le Capitaine Yuurei, c'est son regard qui attire l'attention. De grands yeux d'un bleu pur, presque luisant, qui sont si expressifs qu'un coup d'oeil lui suffit parfois à transmettre un message entier. Quiconque a déjà discuté avec Ryuusei saurait restituer la même curieuse impression: "il scrute mes pensées". Bien évidemment, il n'en est rien; mais cette façon qu'a le scientifique de vous fixer, un léger sourire sur le visage, sans jamais ciller ou presque, est particulièrement révélatrice de son état de chercheur: il ne fait pas que regarder, il observe. Déformation professionnelle? Toujours est-il que, contribuant à lui conférer, avec son nez droit et son menton plutôt pointu, un air parfois assez androgyne - à son grand dam ! -, ses yeux sont parfois à demi dissimulés derrière d'épaisses mèches couleur corbeau, échappées de la tignasse mi-longue et désespérément sauvage qui encadre le visage du Capitaine. Ce qui peut quelque peu briser son effet.

    N'étant plus vraiment un homme de terrain, et encore moins un combattant spécialisé dans le corps-à-corps, Ryuusei n'a pas une carrure exceptionnelle. Très grand pour un asiatique - un mètre quatre-vingt-dix, grâce au mélange de cultures engendré par les diverses invasions essuyées par le Japon -, il dispose d'une musculature plutôt sèche et à peine au-dessus de la moyenne des hommes du Seireitei. Comme tous ses collègues, il porte l'uniforme des Shinigamis; sa seule réelle excentricité est l'écharpe de soie blanche, passée dans la doublure de son kimono, qui protège parfois son cou en plus de conférer un air vaguement occidental à sa tenue. En outre, il lui arrive de laisser la manche droite de son haori de Capitaine pendre librement dans son dos; cet excès de tissu le gêne dans ses mouvements, lorsqu'il doit recourir à sa main directrice pour effectuer les manipulations les plus minutieuses dans les laboratoires de la Douzième.

    Car, minutieux, il l'est. D'une méticulosité extrême, Ryuusei prête toujours la plus haute concentration à la tâche en cours. Doté d'un esprit particulièrement brillant - dans la lignée des précédents meneurs de la Douzième Division, mais plus proche néanmoins d'un Kisuke que d'un Mayuri -, il met un point d'honneur à faire respecter une certaine éthique de travail au sein de ses laboratoires. L'image véhiculée par la Douzième Division est à ses yeux d'une grande importance; trop méprisées ces dernières décennies, les sciences ont acquis au sein du Seireitei une sorte d'aura malsaine d'interdit qu'il s'efforce de dissiper. Ainsi, l'initiative personnelle est, sous sa gestion, hautement encouragée afin de profiter au maximum du plein potentiel de ses subordonnés.

    Le Capitaine est un homme particulièrement ouvert et doté d'une courtoisie à toute épreuve, que vient pourtant quelque peu ternir un humour parfois trop tranchant. Il s'adapte généralement à ses interlocuteurs; ainsi, quelques rares Shinigamis sans le moindre grade ont pris pour habitude de s'adresser à lui comme à un simple camarade, ce qui ne le dérange pas le moins du monde lorsque l'ambiance s'y prête. Pourtant, s'il est particulièrement sociable, il a énormément de mal à laisser passer la moindre insulte touchant à sa Division ou les recherches qui y sont menées, et peut assez facilement perdre sa contenance si l'offense est répétée. Mis à part ceci, il s'agit d'un pacifiste préférant esquiver les ennuis dès lors qu'il les voit poindre à l'horizon; de ce fait, il est peut-être l'un des Capitaines les plus effacés, et, du moment que personne ne lui demande son avis, prend peu la parole face à ses pairs. Jeune par rapport à d'autres, encore peu expérimenté à son poste, il préfère écouter et s'informer plutôt que d'intervenir constamment. En résumé? Si quelqu'un devait servir à contrebalancer l'excès de vigueur et de franc-parler de Shinjirô au Gotei, ce serait probablement lui...

    Forcé de combattre, il privilégie un style en rapport avec son mode de pensée: axé sur la défensive, usant de son esprit vif et ayant recours à diverses tactiques pour s'assurer un certain avantage. Jamais il ne fonce à l'aveuglette dans la mêlée - il est l'homme qui reste à l'arrière, supervise le combat et intervient là où il pressent qu'on aura besoin de ses pouvoirs afin de faire pencher la balance en sa faveur. Là est sa plus grande force, mais aussi une faiblesse évidente: il DOIT réfléchir à ses actes. Prendre une décision au feeling, agir sur un coup de tête sont pour lui choses rares, c'est pourquoi il prend grand soin de toujours préparer ses prochaines actions à l'avance.

    Et pour finir: il aime les teriyaki, le boeuf séché et le potiron. Information capitale.



    Description de votre Shikai/Bankai :


    Shikai ~ "Kagayake, Suishou !"

    Libéré en plaçant son fourreau dans le prolongement de son manche, le Zanpakutô se change en une longue naginata à la lame faite de cristaux de roche effilés, dont la couleur est sans cesse changeante. Le manche est d'un noir laqué, agrémenté d'entrelacs azurés.


    Bankai ~ Suishou Yousai

    Fichant son arme en terre, le manieur peut en faire s'élever d'énormes structures translucides - les Citadelles de Cristal, dômes qui se referment sur leur proie, la protégeant ou l'emprisonnant, et qui peuvent posséder divers effets selon la volonté de Ryuusei. Le cristal est très résistant, mais s'effrite si la naginata quitte le sol.


    Esprit ~ Suishou

    Sous forme scellée, l'arme est un sabre japonais tout ce qu'il y a de plus classique. Le fourreau, noir et argent, est passé à la ceinture du Capitaine grâce à un cordon de tissu bleu qui, bien trop long, flotte derrière lui à chaque déplacement. Quant à l'arme elle-même, son manche est noir et tressé d'azur; sa tsuba, sorte de double étoile d'argent aux pointes arrondies servant de garde, rappelle grosso modo une rose des vents.

    Quant à l'esprit du Zanpakutô... Afin de faciliter la description de cette jeune fille ornée de cristaux, voici une image qui parlera d'elle-même.

    Spoiler:


    Histoire :


    - Dix par ici ! Le reste, suivez-moi !


    Le petit groupe de la Douzième Division se sépara. On les avait contraints à se déployer sans leurs gradés et officiers pour assurer un certain quota d'hommes utilisés au combat. Le boucan créé par les combats s'intensifiait - l'ennemi était proche, et déjà le terrifiant reiatsu des envahisseurs donnait des sueurs froides à ceux qui avaient été désignés pour contrer leur avancée. Une puissance terrible, monstrueuse, provenant de partout... et, en prime, des pouvoirs inconnus contre lesquels il fallait lutter coûte que coûte. Si la balance des âmes était rompue, les répercussions en seraient dramatiques - chaque Shinigami le comprenait, et était prêt à risquer son existence pour protéger, non pas une organisation, mais par extension l'humanité entière.

    Subitement, la petite unité tomba nez-à-nez avec un inconnu drapé dans une cape immaculée, apparemment occupé à dévier les assauts que lui lançaient les membres d'une troupe plus conséquente, dont la Division était impossible à deviner. Lorsqu'il en eut assez, sa pression spirituelle s'intensifia brutalement, prenant aux tripes et clouant sur place bon nombre de soldats au niveau encore trop modeste. Puis une colonne de reiatsu s'éleva du sol; on ne vit plus les Shinigamis qu'elle enveloppait, mais les hurlements qui fusaient puis s'éteignaient un à un, ne les éclairaient que trop bien sur le sort des victimes de l'odieux agresseur.

    Là-dessus, celui-ci se retourna vers les hommes de la Douzième.

    C'était une folie. Un carnage organisé. De simples Shinigamis ne pouvaient repousser des troupes d'une telle puissance. Il faudrait des Capitaines, des Bankai, le pouvoir des masques de Vizard... Chacun le réalisa exactement au même moment.

    Aucun d'eux n'en réchapperait.

    Et, durant ce temps, leur proie devenue prédateur faisait à nouveau monter sa pression spirituelle, prête à les disloquer sur place d'une simple attaque...


    - BANKAI ! SUISHOU YOUSAI !


    Le cri avait fusé au beau milieu du groupe d'hommes de la Douzième. A l'instant même où une nouvelle colonne d'énergie venait les englober, ce fut un immense dôme translucide, fait de cristaux, qui s'éleva du sol et vint s'interposer entre eux et l'attaque. Médusés, la plupart des Shinigamis se tournèrent vers celui qui venait de libérer son sabre - un type assez grand, aux cheveux noirs et mi-longs qui encadraient son visage, et dont le regard bleu ne quittait pas le mur protecteur, absorbé par les fissures qui y couraient peu à peu.


    - Ne me regardez pas comme ça ! hurla-t-il à ses camarades. Repliez-vous ! Sortez d'ici !


    La partie arrière du dôme était incomplète et, béante, offrait une échappatoire idéale à la troupe qui s'y précipita. Seul resta l'homme au Bankai, dont l'arme était fichée en terre pour y canaliser son pouvoir.

    Un, deux, trois, récita-t-il mentalement. Puis il arracha sa lame du sol, lui faisant instantanément reprendre sa forme d'origine. Aussitôt, sous la pression infligée par ce qui restait encore du pilier d'énergie de son ennemi, et en l'absence de la source qui lui conférait son pouvoir, le mur de cristal vola en morceaux qui s'écrasèrent dans la zone environnante, si gros et si rapides que même un shunpo ne put le mettre assez vite en sécurité. Plusieurs fragments l'entaillèrent, deux d'entre eux l'empalèrent tout à fait, et un énorme bloc de cristaux s'abattit sur sa jambe gauche, le clouant définitivement au sol un instant avant qu'une vague de reiatsu ne l'engloutisse finalement.

    Un peu plus loin, l'envahisseur enrageait. Un Bankai? Persuadé d'être face à de simples sous-fifres, il n'était pas resté sur ses gardes, et la nature éphémère du mur ne lui avait pas laissé le temps d'agir. Crachant au sol, il rangea quelque chose dans sa poche et s'apprêta à aller achever l'homme au mur de cristal, mais une énergie spirituelle particulièrement forte apparut à proximité tandis que la chaleur semblait sensiblement augmenter. Sentant là que quelque chose ne se déroulait pas comme prévu, il s'en fut aussitôt, laissant ses affaires en cours.

    Non loin de là, Yamamoto Genryuusai Shigekuni venait de libérer sa pleine puissance.


    ______________________________


    Tic. Tic. Tic. Tic.

    Le bruit régulier que faisait l'aiguille de la petite horloge placée non loin de son lit fut la première chose que Ryuusei entendit en émergeant de sa profonde léthargie. Yeux toujours clos, il tentait de rassembler ses pensées - en vain; ses sens s'égaraient toujours, affectés par les drogues qui lui avaient été administrées. Et ce cliquetis lancinant - tic, tic, tic, les secondes qui s'écoulaient...

    Changeant d'approche, il décida de se concentrer uniquement sur ce son; seul celui-ci le connectait actuellement à la réalité, car il lui était impossible d'esquisser le moindre geste, ni même de seulement ouvrir les paupières. Il se sentait entravé, prisonnier de quelque chose qu'il ne connaissait pas, dans un endroit impossible à identifier.

    A propos de se rappeler, d'ailleurs... Se souvenait-il seulement de la dernière chose qu'il avait faite?

    Je travaillais au laboratoire, parvint-il à se rappeler. Et ensuite... ensuite, rien. Un accident? Un produit dangereux?

    Sternritter. Un mot qui flottait, vide de sens, dans son esprit. Probablement le nom de l'expérience qui l'avait expédié droit dans les locaux de la Quatrième Division - car il y était, il s'en doutait désormais. Son état d'extrême faiblesse, ce calme absolu - si l'on exceptait le tic-tic-tic incessant de l'horloge, bien entendu; il aurait donné beaucoup pour pouvoir se redresser juste assez pour écrabouiller cette fichue mécanique -, et cette odeur de médecine, indéfinissable mais reconnaissable entre toutes, qui flottait dans l'air...

    A vouloir faire trop d'efforts pour garder toute sa lucidité, il finit néanmoins par retomber dans cet état proche de l'évanouissement qui indiquait que son corps reprenait des forces. Combien de temps? Il ne le savait pas, mais lorsqu'il émergea à nouveau, on était en train de manipuler son bras gauche comme un vulgaire ballot de foin. En signe de protestation, il parvint à émettre un grognement plaintif, tentant avec un succès tout relatif de soustraire le membre encore engourdi à la poigne ferme qui le maintenait en position. "Tenez-vous tranquille, Yuurei-san", fit une voix d'homme près de lui, et Ryuusei se tint tranquille. "Pas comme si je me sentais capable d'assurer un numéro de claquettes", souffla-t-il toutefois pour la forme. Ignorer totalement ce qui lui arrivait rendait son humeur particulièrement sombre, et il n'accepta que de mauvaise grâce de laisser l'inconnu finir ce qu'il avait à faire, prenant son mal en patience.


    - Votre guérison est en cours, Yuurei-san. Votre énergie spirituelle est revenue à un niveau satisfaisant. Tous n'ont pas eu cette chance, ajouta la voix d'un ton tranquille.

    - Tous?

    - Ceux qui ont lutté contre les Sternritters, dans l'espoir de gagner du temps pour la Division 0. Je crois que c'est à votre Bankai que ceux de vos équipiers qui ont survécu doivent la vie... Dépenser tant d'énergie spirituelle n'était pas sérieux de votre part, mais vous vous êtes fait des amis, c'est certain.

    - Attendez... lutte? Bankai? Comment...?

    - Vous voulez dire que vous ne vous souvenez pas de ce qui s'est passé?


    Une sincère surprise teintait sa voix, et Ryuusei lui-même eut soudain l'impression qu'il avait simplement occulté toute une partie des derniers évènements survenus dans l'enceinte de la Soul Society. Ces Sternritters étaient donc des envahisseurs, non un quelconque projet de la Douzième Division? Sa tête lui jouait des tours... Parler était un effort, surtout à quelqu'un qu'il ne pouvait pas même dévisager à cause du voile qui lui pesait sur les yeux, mais il put tout de même demander des précisions quant à ce qui s'était produit.


    - Un gros cafouillage, répondit le soigneur après une brève réflexion. Des types - les Sternritters - sont sortis de nulle part, avec à leur tête un homme du nom de Juha Bach. A priori, des espèces de Quincys. Il semblerait qu'ils aient déjà fait main basse sur le Hueco Mundo; toujours est-il qu'ils ont tenté de faire de nous leurs prochains trophées.
    Toutes les Divisions ont été mobilisées: la Onzième, qui déplore la perte d'une partie immense de ses effectifs ainsi que de Kenpachi, a été presque annihilée. Les autres sont dans un triste état. Nous avons également perdu les Capitaines Kuchiki et Ukitake - et le vôtre, à la Douzième, reste introuvable, ainsi que son Lieutenant. Notons aussi que le Shinigami remplaçant Kurosaki - celui-là même qui a arrêté Aizen - a péri face à Juha Bach... Ainsi que notre très regretté Capitaine-Commandant et une partie de la Division 0, pour laquelle toutes les autres ont servi d'appâts. Cette dernière a désormais besoin de remplaçants, et il paraît que bon nombre de Capitaines qui se sont illustrés lors de l'attaque y ont été appelés. Voilà l'état actuel de la Soul Society.



    Petit à petit, à mesure qu'il écoutait, des bribes de souvenirs lui revenaient en mémoire. Les envahisseurs, d'une puissance absurde. Son propre Bankai, dernier rempart couvrant le repli de la Douzième... Du combat lui-même, aucune trace dans son esprit, mais il était déjà à terre lorsqu'il avait été contraint de briser le sceau retenant le véritable pouvoir de son Zanpakutô. Lui qui tenait à le garder secret...

    L'esprit de son arme de service s'était manifesté pour la première fois alors qu'il officiait encore parmi les rangs de la Sixième Division. Combien de temps cela faisait-il - cent cinquante ans? Chargés des patrouilles dans le Rukongaï, son équipe et lui s'étaient trouvés nez à nez avec un groupe de Hollows un peu trop coriace pour eux, un groupe particulièrement inattendu comme il n'en survenait qu'un par décennie environ; un homme était mort, et même le Kidô de Ryuusei - pourtant son point fort - n'avait pu empêcher l'attaque. Finalement, l'imminence de la mort et le sens du devoir de deux d'entre eux avaient pu permettre au sceau de leur Zanpakutô respectif de se briser, et le Shinigami au regard de saphir avait pu rencontrer, au fond de son esprit, la petite Suishou. Particulièrement vive - et pas aussi jeune qu'elle voulait bien le faire croire ! -, la jeune fille avait mis l'accent sur la relative faiblesse de son détenteur concernant le combat au sabre. "Voyons si tu t'en sors mieux avec un petit coup de pouce", avait-elle conclu avant de lui révéler son nom. Et Ryuusei était revenu à lui armé d'une naginata de cristal, dont la simple puissance pure l'avait tiré d'affaire, même avec la manière assez approximative dont il la maniait.

    Le Bankai, c'était différent. Plus d'un siècle s'était écoulé depuis cet incident, et Ryuusei avait entre-temps demandé sa réaffectation dans les rangs de la Douzième Division en voyant le succès que rencontrait le Bureau de Développement Technique depuis sa fondation. La rigueur, c'était la Sixième qui la lui avait apprise; on disait toutefois de lui qu'il était trop enclin à s'intéresser aux détails plutôt qu'à ce qui importait réellement, et il estimait que c'était là une minutie qui pouvait être précieuse à une Division telle que la Douzième. Sous la coupe du Capitaine Kurotsuchi, il avait participé à de nombreux projets, jusqu'à ce qu'une expérience destinée à développer une manière de matérialiser l'esprit d'un Zanpakutô ne le plonge dans une profonde léthargie - en réalité, dans son monde intérieur, pour un nouveau face-à-face avec Suishou. Cette fois-ci, au lieu de simplement discuter avec lui, elle l'avait tout bonnement attaqué avec sa propre arme libérée, ne lui laissant qu'un ridicule petit cristal de roche pour se défendre. Le scientifique, après une trop longue période passée uniquement à sauver sa peau, avait finalement pris conscience du vrai pouvoir de son Zanpakutô: c'était à lui de donner libre cours à sa créativité, de contrôler les cristaux et d'en faire ce qui lui plaisait - pas à Suishou, de laquelle il était trop dépendant. Tentant de mettre cette théorie à l'épreuve, il avait planté son arme de fortune dans le sol entièrement couvert de cristaux de couleurs variées, et ceux-ci s'étaient dressés pour le défendre et neutraliser Suishou dans un mouvement confus mais efficace, menant cette dernière à accepter sa totale défaite et lui confier son vrai pouvoir. Revenu à lui, Ryuusei se garda bien de raconter cet épisode à quiconque; et, en l'absence de résultats concrets, le projet fut arrêté. Il aurait cependant tellement aimé révéler ses progrès à son ancien supérieur, le vieux Capitaine Kuchiki auquel Byakuya avait succédé !

    A propos de Byakuya... Le souvenir du clan Kuchiki le ramena à la réalité. Vraiment, la liste des pertes l'atterrait. Kenpachi et Kuchiki, notamment, étaient deux des plus grandes forces de frappe de toute la Soul Society, et leur mort en disait long... Sans oublier la perte du très respecté Yamamoto, qui dirigeait tout ce petit monde d'une main de fer depuis des siècles sans le moindre problème. En revanche, la disparition des deux Kurotsuchi ne lui faisait ni chaud ni froid. Il était lui-même un opposant - discret, car il n'était pas fou ! - des méthodes de recherche abusives et inconsidérées, et si la petite Nemu restait en termes cordiaux avec lui, il ne portait en revanche pas Mayuri dans son coeur. Et puis, il était trop tôt pour déclarer celui-là définitivement hors-circuit: cette espèce de monstre possédait d'étonnantes capacités de survie, et n'aurait pas hésité une seule seconde à sacrifier le pantin qui lui empruntait son nom pour garantir sa sécurité.

    Mais les combats semblaient si lointains... Tellement, qu'il se risqua à demander depuis combien de temps il était dans cet état.


    - Trois semaines, lui répondit-on avec une vague pointe d'amusement. Vous êtes l'un des derniers patients de la Quatrième Division.


    Et, là-dessus, comme incapable de digérer ce soudain afflux d'informations et d'émotions contraires, Ryuusei sentit sa conscience lui échapper et retourna à son pseudo-sommeil.


    ______________________________


    A l'entrée du bureau de l'ancien Capitaine Kurotsuchi, Ryuusei contemplait pour la première fois l'énorme machine qui lui servait de poste de contrôle absolu... Par où commencer? Il lui faudrait un peu de travail pour véritablement se sentir à sa place en ces lieux.

    Cela faisait environ deux semaines qu'il était sorti des locaux de la Quatrième Division, après une pénible convalescence. Il avait appris, à sa sortie, que toutes les Divisions s'étaient dotées d'un nouveau dirigeant, sur ordre et sélection de la part du nouveau Commandant, Kyouraku Shunsui. Seul le sort de la Douzième n'avait pas encore été scellé, Mayuri étant le seul homme dont on n'ait retrouvé la dépouille... Finalement, Shunsui décida qu'une telle attente ne pouvait être bénéfique à la reconstruction de la Soul Society, et bon nombre de candidats furent convoqués afin de participer à une batterie de tests visant à sélectionner les successeurs des deux Kurotsuchi.

    Etant donnée la spécificité de la Douzième Division, et le niveau pointu de connaissances requis pour l'intégrer, la quasi-totalité des prétendants provenaient de celle-ci; Ryuusei ne fit pas exception. Tests d'aptitudes, niveau de puissance spirituelle, libération du Zanpakutô... Tout comme ses pairs, il passa un à un les examens prévus, se voyant attribuer une notation précise selon sa performance.

    Les résultats des divers candidats, ainsi que leur dossier, furent envoyés au Capitaine-Commandant Kyouraku lui-même qui, ayant le dernier mot, fit sa sélection d'après les informations à sa disposition. C'est ainsi que, un matin d'apparence ordinaire, un émissaire de la Première Division vint apporter à Ryuusei un courrier officiel, rédigé de la main de Shunsui et lui annonçant sa promotion en tant que Capitaine de la Douzième Division. Pas de temps pour l'introduire à ceux qui étaient désormais ses égaux: la lettre contenait également des excuses pour n'être pas en mesure d'officialiser la chose correctement, travail titanesque oblige, et l'enjoignait à prendre ses fonctions aussi rapidement que possible. La nouvelle allait être répandue au sein du Bureau de Développement Technique pour faciliter son intronisation.

    Il trouva le haori blanc qui lui revenait légitimement sur le dossier du siège laissé dans un coin. Il était entré dans le bâtiment en tant que simple chercheur; avec le précieux vêtement sur le dos, il en ressortirait en tant que Capitaine...

    L'enfiler lui procura une étrange sensation - et, pour la première fois depuis qu'on lui avait annoncé la nouvelle, il réalisa la portée de ses nouvelles attributions. Je peux réformer le Bureau, pensa-t-il brusquement. J'en suis désormais à la tête. Ma lutte silencieuse pour l'éthique de la Douzième peut réellement prendre tout son sens, obtenir la consistance que j'ai toujours souhaité lui donner. Il sourit. L'occasion était trop belle.

    A lui de redorer le blason de la Douzième Division, de lui ôter sa sinistre réputation.


    ______________________________


    Il ne "la" trouva que l'année suivante.

    Au fin fond des couloirs tordus du Bureau de Développement Technique, une porte avait toujours éveillé sa curiosité. Une paroi d'aspect sobre, renforcée et munie d'un détecteur - pour y accéder, il fallait se munir d'une clé magnétique qui semblait avoir disparu en même temps que l'ex-Capitaine Kurotsuchi. Trop occupé à restructurer sa Division et à se faire accepter de ses membres - un ex-septième siège accédant directement à un tel grade éveillait la jalousie, et tout lui restait donc à prouver -, il n'avait jamais pris le temps de se pencher sur la question.

    Et puis, un jour, en triant des rapports d'observation sur format papier, rédigés par d'autres Divisions et archivés dans une modeste bibliothèque de rangement, Ryuusei trouva une petite carte usée sur laquelle avait été noté un nom: "Rika". La bande magnétique qui l'ornait ne faisait aucun doute - c'était là une clé fonctionnelle, que Mayuri voulait dissimuler pour une raison ou une autre. Bien décidé à trouver quel accès elle pouvait lui offrir - il était Capitaine, à présent; à lui de récupérer tous les projets de son prédécesseur ! -, il alla la passer dans tous les détecteurs des différents étages des laboratoires.

    Avec un "bip" discret, ce fut la porte de cette étrange salle reculée et jamais visitée qui lui céda le passage, se refermant derrière lui comme pour empêcher quiconque, mis à part lui, d'en percer les secrets. Et des secrets, il y en avait...

    Il s'agissait apparemment d'une salle d'étude utilisée par Kurotsuchi Mayuri pour ses propres recherches. Circulaire, elle était emplie d'écrans de diverses tailles, reliés entre eux par une multitude de câbles de couleurs vives, et diffusaient sans discontinuer images de la Soul Society et rapports sur des sujets n'ayant absolument aucun lien entre eux. Ici, une page défilait lentement, décrivant avec précision le processus de formation du Cero des Arrancars; là, un diaporama montrait des graphiques en relation avec les recherches menées sur les Quincy, plusieurs années plus tôt. Tout fonctionnait apparemment de façon automatisée, sans un seul temps mort, depuis la disparition de Mayuri...

    Pourtant, ce qui le laissa instantanément pantois n'était pas l'installation en elle-même, mais ce vers quoi elle convergeait. Un énorme tube, au beau milieu de la pièce, liait comme une colonne sol et plafond. A l'intérieur, flottant dans un liquide fluorescent qui jetait sa lumière bleutée, tamisée, dans toute la pièce, une jeune femme immobile - presque une enfant, à la vérité. Ses yeux verts grand ouverts, elle fixait tour à tour chacun des écrans qui l'entouraient. Son corps était incroyablement frêle; sa peau blanche offrait un contraste saisissant avec une chevelure corbeau et incroyablement fournie, qui encadrait ses formes comme un cocon mouvant, vivant, porté par le léger courant produit par les pompes reliées à la prison de verre. Elle pourrait aisément marcher dessus, nota mentalement le Capitaine.


    - Bon retour, Kurotsuchi-sama, fit-elle d'un ton monocorde et sans même le regarder. Je me suis acquittée de ma tâche durant votre longue absence.

    - Kurotsuchi n'est plus, répondit Ryuusei en avançant vers elle. Qui êtres-vous et... que faites-vous là-dedans?


    Elle tressaillit, laissa échapper une exclamation de surprise. Le liquide dans lequel elle baignait ne l'empêchait apparemment pas de se faire entendre assez nettement. Avec un mouvement raide, mais brusque, elle plaqua ses paumes contre la paroi de verre.


    - S'il vous plaît ! Je ne vous connais pas, mais... je suis ici depuis des années, tant que j'en ai perdu le compte. Faites-moi sortir, Kurotsuchi-sama ne me...

    - Je vous ai dit que Kurotsuchi avait disparu, fit le nouveau Capitaine en levant les paumes en signe d'apaisement. Je suis le Capitaine Yuurei, et j'occupe ses fonctions depuis environ un an. Vous êtes ici depuis tout ce temps? Comment est-ce que je peux vous faire sortir de là?

    - Le programme qui gère cette salle est dans cette console, là-bas. Il vous suffit... Son air sombre devint subitement surexcité. Attendez. Les notes de recherche. Lisez-les... Vous saurez tout. C'est la seule chose à laquelle je n'ai pas accès.


    Ryuusei s'exécuta. Farfouillant un moment à l'aide de la console indiquée par l'étrangère, il finit par tomber sur les rapports en question, et en activa l'affichage sur l'un des écrans mis à disposition.

    La dénommée Rika était ici depuis plus de soixante-dix ans. Mayuri décrivait très précisément les expériences menées sur elle. Il était allé chercher une âme qu'il jugeait idéale pour son projet, qui collait tout particulièrement aux critères qu'il désirait; il l'avait menée ici afin de l'exposer à une substance censée stimuler ses capacités d'apprentissage et éveiller la totalité des possibilités de son cerveau. Le but était simple: encouragé par la création de Nemu, l'ex-Capitaine voulait viser encore plus haut en transcendant les limites de ses recherches, et "formater" un esprit humain en le forçant à assimiler toutes les connaissances contenues dans la banque de données présumée universelle de la Douzième Division. Ainsi, il aurait quelqu'un dont le savoir lui servirait à tout moment, un chercheur parfait, un outil qui, n'ayant que la connaissance et pas le talent pour l'utiliser, resterait à jamais sous son influence.

    Seulement, il pressa trop ses recherches, et ne se rendit compte que trop tard que le liquide dans lequel était immergée la jeune fille altérait peu à peu son énergie spirituelle. Si bien qu'elle se trouva bientôt dans un état de dépendance complète à cette substance: selon les calculs effectués, son âme, trop faible désormais, se disperserait aux quatre vents si jamais elle était sortie de cette zone "stabilisée" dans laquelle elle flottait. Dépité, Mayuri poussa davantage ses recherches, continuant tout de même de gaver sa cobaye de savoir précieux - mais aucune ombre de solution ne vit le jour.


    - Je vois, fit Rika lorsque Ryuusei l'en informa.


    Voir sa hâte d'être libérée se muer en une profonde mélancolie fut une épreuve pour le Capitaine. C'était pour ce genre de victime qu'il avait réformé le code éthique du Bureau - et, maintenant qu'il en avait une face à lui, il ne pouvait rien pour elle.

    Pourtant, il lui promit qu'il continuerait les recherches, et, par la suite, revint régulièrement la voir. Elle lui était parfois d'un grand secours, et tous deux étaient tombés d'accord: l'état de Rika, pour ne pas être vain, devait être utilisé à bon escient. Ainsi débuta leur officieuse collaboration...


    ______________________________


    - Un peu de silence, je vous prie, ordonna Ryuusei.


    Du haut de la petite estrade dressée dans la cour des bâtiments de la Douzième Division, il attendit patiemment que ses subordonnés s'exécutent. Tout le Bureau de Développement Technique était réuni devant lui, en rangs bien ordonnés, et il désirait faire court afin de ne pas interrompre trop longtemps les recherches. Il se racla la gorge.


    - Bien. Je serai bref, commença-t-il. Voilà à peu près trois ans que j'ai été choisi pour représenter et mener la Douzième Division. Trois ans que je m'efforce de modifier l'organisation corrompue et basée sur la peur instaurée par l'ex-Capitaine Kurotsuchi. Aujourd'hui, je pense pouvoir être fier du travail que nous avons accompli ensemble. Notre Bureau de Développement Technique est plus droit, plus intègre, et toujours efficace. Mais ce n'est pas pour vous faire part de ma satisfaction que je vous ai tirés de vos laboratoires, ajouta-t-il avec un sourire.


    Léger murmure dans la foule. Ils voulaient savoir, et le Capitaine en était conscient. Ainsi, il enchaîna directement.


    - Il est temps pour nous d'entamer quelque chose de grand. La tragédie liée aux Sternritters m'a fait réfléchir, et je crois que nous devons mettre nos talents à profit. La simple barrière du Seireitei ne suffit plus à éviter les intrusions... Nous devons trouver un moyen de rendre cet endroit absolument sûr, afin que plus jamais la balance des âmes ne soit perturbée, fit-il d'un air grave. J'ai donc mis au point un projet basé sur plusieurs objectifs. La liste totale de ceux-ci, incluant notamment le développement de contre-mesures et de systèmes de défense plus élaborés que jamais, vous attendra dans vos bureaux. Bienvenue dans le projet le plus ambitieux jamais mené par le bureau de Développement Technique en plus de cent ans d'existence. Bienvenue dans le Projet Stronghold !


    Instant de silence. Puis, un par un, les scientifiques se mirent à applaudir, tant et si bien qu'à la fin un tel torrent d'acclamations s'élevait des rangs de la Douzième que Ryuusei eut du mal à finir son communiqué.


    - Priorité absolue au projet Stronghold, mes amis ! Pensez à lire vos objectifs détaillés, et faisons du Seireitei un bastion imprenable !


    Toujours sous des applaudissements nourris, il s'inclina et s'en fut dans un grand mouvement de haori. Derrière lui, la foule se mettait également en mouvement, et le brouhaha des conversations lui mettait du baume au coeur.

    Il était temps que la Douzième développe quelque chose d'unique, d'immense, qui puisse devenir indispensable à la Soul Society tout entière.

    Et, en dehors de cela, il était également temps pour lui de s'illustrer !
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Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: Yuurei Ryuusei   Yuurei Ryuusei Icon_minitimeDim 4 Nov - 3:12

Moo à toi et bienvenue sur BBS !

Je te valide en tant que Captain Trololo de la Division des Glands et t'invite à aller troller tous tes semblables au moyen de ton humour de merde. Bon troll à toi !

Vraie validation:
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Yuurei Ryuusei

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