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 Kyuusei Noboru [Terminée]

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Cheyenne
Kyuusei Noboru [Terminée] Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Kyuusei Noboru [Terminée]   Kyuusei Noboru [Terminée] Icon_minitimeLun 22 Oct - 17:10

Kyuusei Noboru

    Âge : 325 ans.
    Race : Vizard.
    Siège demandé : Vice Capitaine de la 11e Division

    Description de votre personnage : On dit que les yeux son le miroir de l'âme. Que le corps est le temple de l'esprit. On argue cependant le fait que l'habit ne fait pas le moine. Contradictions, contradictions...Quoiqu'en ce qui nous concerne, rien n'est plus proche de la réalité! Pourrait-on se méprendre à la vue de cette silhouette nerveuse, un peu trapue si l'on considère l'ensemble d'un œil d'artiste, ou plutôt râblée, comme pour contenir le trop plein d'énergie contenue dans cet être chaotique et torturé. Car il y a bien de la souffrance qui se dégage de ce tableau, une colère irraisonnée, bouillonnante, comme un orage qui couve, une montagne qui se gonfle, prête à s'épancher, à déverser sa bile caustique. Mais cela reste l’apanage des poètes, qu'en est-il du tout commun? Et bien le premier venu serait d'abord attiré par ces cheveux si pâles, quasiment d'une blancheur immaculée (une inspection rigoureuse démontrerait que ce n'est pas le cas, mais encore faudrait-il s'approcher assez), partant en tous sens tel un buisson exotique, véritable miroir d'un esprit aussi vif qu'un feu d'artifices. La blancheur de ces cheveux, celle tant saisissante qu’hypnotisante d’une fraiche neige de début d’hiver, captant les sens, force presque l’observateur à tendre la main pour vérifier de la consistance de ce panache quasi spectral, avant d’être stoppé dans cette pulsion enfantine par l’intense pression d’une paire d’yeux vindicatifs, clouant tout bonnement sur place comme le ferait un éclair, si d’aventure on serait assez fou pour courir les plaines, un bras tendu vers les cieux, attendant l’impact. Suicidaire. De ces yeux, on peut tout comprendre, tout englober, si l’on est assez courageux pour tenter l’expérience, oser le grand frisson de celui qui transgresse les signaux d’alerte, passe les barrières et se jette dans les flammes.

    Et, comme on baisse le regard, on s'attarde sur la nervosité de la silhouette, et un sentiment illogique vient assaillir l'intellect, sorte d'impression intense qui vous saisit à la gorge, celle que peux ressentir un animal en présence d’un prédateur. A chacun de ses gestes, le sinueux dessin de sa musculature semble comme fluer, se tendre et se détendre, semblable à la fascinante souplesse d’un félin à la vie de chasseur. Le jeu de la contraction et de la décontraction, l’occupation de l’espace, on se retrouve face à une menace, un sentiment presque ancré dans l’inconscient humain, remontant aux années millénaires d’état à demi-animal, subissant le cruel joug de la loi du plus fort. Tant par la présence tangible que par l’aura électrisante, le sentiment se met en exergue, s’épanouit comme une plante vénéneuse, infiltrant ses cirres jusqu’aux tréfonds du mental, allumant une à une les alarmes stridulantes de la prise en compte des facteurs de danger, de menace, d’infiltration sur la sphère personnelle de l’espace vital, ce terrain qu’on s’approprie et que l’on aime à croire le sien. L’animal fait homme. Le chasseur parmi les brebis. Certains le prendront façon bravache, cachant leur terreur de l’affrontement sous un gravas d’expressions convenues et d’attitudes fantoches, proches du courage suicidaire, et d’autres s’abaisseront, se faneront, tels de bien mauvaises herbes sentant le couperet venir, le déracinement à leur monde connu. Toujours est il que tout cela ne peut laisser indifférent, apathique ou encore dubitatif, puisque le but recherché est bien sûr l’agression pure et simple, même si celle-ci n’est au final que fortuite, causée par un train de vie à en faire pâlir les grands-mères au coin du feu. Un homme, vous avez dit un homme ? Peut être bien, même si la limite est mince, le voile de l’humanité semblant bien fin face à cet avatar de la colère, du danger, de la lave bouillante brûlant aux tréfonds d’une terre insensible aux ravages répétés qui la parcourent.

    Mais passons outre les signaux envoyés par l’intellect et le cœur, et vérifions objectivement ce que nos yeux perçoivent, mais refusent d’approuver. Une stature, un faciès caractéristique, sorte de représentation de chair et de sang des gardiens faits eux de marbres, de calcaire ou tout simplement de granite. Vivante image d’un corps affuté comme une arme, gonflé d’énergie débordante, celle d’en découdre avec chaque particule de vie présente dans les alentours. Un ensemble fait de muscles travaillés, peaufinés de la même manière que la Terre érige ses collines, fait pousser ses montagnes ; de tendons souples comme des fouets, solides comme des câbles d’acier, pièces maitresses assurant le maintient de cet édifice simple mais pourtant titanesque qu’est l’assemblage humain. S’ajoutent à cela une peau burinée, tannée à certains endroits, tantôt dure tantôt douce, hommage au travail du vent dans les plaines, façonnant roche et bois, les caressant sans relâche, dans un lissage continuel. Et sur cette carte faite de bonds et de rebonds, de creux et de monts, une multitude faillée vient s’ajouter, constellant le paysage de ravins, ouvertures sur le monde d’en dessous, d’en dedans, preuves de triomphes et de défaites, cicatrices laissées par la vie. De ces marqueurs indélébiles sur le papier organique, on en déduit au premier coup d’œil le cadre de vie, le mode de pensée, les péripéties et pour finir l’arrivée, étapes successives d’une existence suivant le fil rouge de la hargne et de la pugnacité, de la lutte perpétuelle pour une montée en puissance, un ascendant sur tout un chacun.

    Concernant le mental, les choses se corsent un peu plus. Le physique, c’est bien beau, mais si on pousse le stade de l’introspection un peu plus loin, se mettre à nu, c’est franchement pas facile. Comment faire ? Tenter de faire le vide, d’examiner ses pensées, son comportement. Prendre son mental, et faire miroiter la multitude de facettes qu’il contient. La vie est une pièce de théâtre, a ce que l'on dit, où chaque acte voit son jeu d’acteur se changer. Alors, comment décrire ce qui était, ce qui sera, et ce qui est présentement ? Puisque, de toute manière, on est plus le même qu’il y a dix ans, quoique certains traits tenaces restent ancrés… Tiens, prenons en un, et examinons le. Les philosophes appelleraient ça de la réflexion, mais on pourrait aussi bien définir ça comme du tripotage de cerveau. Alors fixons nous sur un trait de caractère, façon « première approche ». La rage. Bon, pour un premier, c’est déjà un gros poisson. Surtout pour le sentiment de toute une vie, le bois de chauffage, que dis-je, la vapeur de la locomotive. Peut-on juger d’un tel sentiment, lorsqu’il sert de véhicule à toute la passion égrenée dans le seul but de survivre, à proprement parler ? Non pas que l'on cherche à se faire l’avocat du diable, en l’occurrence notre sujet d'étude, mais savoir les relations de causalités à toute chose est essentiel, ne serait ce que pour débrouiller le vrai du faux, avoir une opinion objective sur toute chose. A quoi nous servirait le peu de cervelle que nous utilisons, si toute pensée n’était pas froidement analysée avant de sombrer dans les concepts de l’émotion ? Enfin, le sujet n'est peut-être pas le mieux choisi…surtout à la vue du sentiment que présenté ci-dessus, l’un des traits de caractères dominants. Quoique, appeler ça de la rage, c’est peut être limiter la chose à ses côtés négatifs. Oui, passion reste le terme le plus approprié, avec tout le bagage qu’il comporte. On a affaire à un type au sang chaud, pour parler franchement. On pourrait alors croire que cela le limite continuellement, faisant alors de lui une semi-bête dirigée par ses instincts, mais ce serait passer à côté de la chose. Le nez sur le caillou, on a tendance à louper la montagne.

    C’est ainsi qu'il peut effrayer, repousser, mais qu’importe ! La faiblesse tant de corps que d’esprit ne l’intéresse pas, au contraire il la méprise. S’embarrasser de lâches ou de faibles, très peu pour lui. Toute sa vie a été vouée à l’excellence, du moins le surpassement de ses capacités pour espérer voir un lendemain meilleur. Une recherche de l'idéal. Alors, pourquoi irait-il s’alourdir avec le fardeau d’un boulet qui ne cherche pas à s’en sortir ? Mais là encore, question de point de vue, sa passion l’emporte. C’est l’avantage, avec ce panel infini de sentiments exagérés. On aurait tendance à le stigmatiser, le prendre pour l’engeance du démon, lui refuser un rôle décisionnaire, voire même refuser son contact…Même si, à vrai dire, il s’en tamponne royalement, n'étant pas du genre à écouter ce que l’on dit de lui, et encore moins à en prendre la mesure. Les mots ne sont rien, comparés à sa volonté, et c’est pourquoi toute personne voulant lui mettre des bâtons dans les roues s’expose à voir son obstacle broyé face à la machine qu'il oppose. Pourquoi s’appuyer sur des avis, des personnes, puisque de toute manière il se considère comme étant des plus apte à faire les tâches qu'il se fixe ? Et puis, ce n’était pas comme si c’était un monstre, un meurtrier sans honneur. Sa vie s'articule, s'articulait autour d'un certain concept de droiture, d'actions libératrices. Car il n’y a de place à ses côtés que pour ceux dont la ténacité et la force tant physique que de caractère permet d’évoluer, et non de stagner comme de vulgaires mollusques. Ceux-là, il les laisse pour les chiens, qu’ils en fassent leur repas. Choquant? Il est ce qu'il est, avec toutes les âneries que peuvent comporter cette expression complètement désuète. Bon avec ses amis, cruel avec ses ennemis, tendant la main sans pour autant oublier de se tenir prêt à fermer le poing. Car oui, il peut aussi être capable d'acceptation, et peut-être même de compassion. Il est le feu, l'orage électrique, et cette énergie détruit aussi bien qu’elle caresse, réchauffe.

    Et pour ce qui est de ce qu'il n’apprécie pas, comment dire ? Tout doit disparaître, voilà le topo. Aucune pitié face à l’ennemi. Et encore, la mort n’est qu’un doux prix par rapport à ce qu'il pourrait faire par colère. Disons qu'il n'est pas effrayé par la fin de sa propre existence, ce qui a tendance à le laisser dépasser le seuil limite de son courage et de sa pugnacité. D’autant plus si la purge qui lui sert d’adversaire s’amuse à le titiller un tantinet. Oui, c'est un sanguin, mais ce n’est pas un défaut pour lui, bien au contraire. Il n’y a que la colère du juste qui est appropriée, et qui permet au final de triompher. Car face au jugement d’un homme avisé, alliant l’exécution froide de l’esprit et le brasier du cœur, qui peut se permettre de se tenir fièrement, et répondre au courroux de cet homme ? Enfin, c'est ce qu'il pense, tout en sachant pertinemment que la plupart de ses actions sont jugées par le cœur et non le mental. Rien n'y fait, il n’y arrive pas, la jugeote, ça dépasse ses capacités. Une fois la limite franchie, impossible de revenir sur ses pas, le chemin qui s’offre à lui est comme une rampe glissante où il n'a d’autre choix que de se lancer la tête en avant, espérant qu’à l’atterrissage les dégâts seront minimisés, et surtout axés selon un point précis.

    On a donc affaire un quelqu'un de minéral, taciturne, rigide, et pourtant animé d'un feu intérieur, crépitant, un être animé par la colère, de celle qui fait avancer, un pas après l'autre inexorablement. Quelqu'un de touché par la malchance, par la vie, et qui refuse son sort, malgré son inexplicable tendance à s'attirer des ennuis. Un révolté, contre l'injustice, contre les forces supérieures écrasantes, contre ses propres barrières.

    Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

    Narayan

    Un sabre court, style sabre chinois du Sud, dont la tsuka s'entremêle de fils bordeaux et orange, tandis que la tsuba représente la roue karmique, avec la lame perpendiculaires à deux pétales de lotus, contenant le Soleil d'un côté, et la Lune de l'autre. Robuste, large à la base, la lame est faite pour le corps à corps, apte à trancher les chairs aussi facilement que le beurre.

    Description du Shikai : Pèse les âmes dans ta balance, Narayan!

    Une fois la libération prononcée, le Zanpakuto laisse place à deux gantelets de plaques qui englobent les bras de Noboru. De nombreuses ébréchures et stries parcourent les gantelets, témoins de maintes batailles, comme un pendant dénaturés du sabre autrement plus soigné. Les deux extrémités des épaules sont reliées par une chaine dentelée, qui passe dans le dos du Kyuusei. En fidèle membre de la Onzième Division, Noboru vient donc chercher le contact, se lançant à corps perdu dans la bataille. Les capacités de son avatar, Narayan, se basent sur l'équilibre entre l'ombre et la lumière, qui ne peuvent exister l'une sans l'autre. Ainsi, chaque attaque à son opposé dans le répertoire du guerrier, assurant une harmonie dans son maniement. Bien sûr, il serait illogique de penser que l'homme s'appuie sur son pouvoir pour vaincre. Il n'est qu'un moyen de servir son penchant pour le combat rapproché.

    Description du Bankai : Samadhi, Narayana!

    Lors de la libération du Bankaï, le Zanpakutô se fond en son porteur, le dotant ainsi de quatre bras supplémentaires. Tous les bras sont gantés de plaques, et l'énergie parcours Noboru selon des canaux maintenant visibles, comme incrustés dans son corps. Il est l'Harmonie même, contrôlant les deux facettes de son pouvoir, pour en tirer l'énergie divine de la destruction et de la création.

    Histoire :
    Comme toute bonne âme matérialisée qui se respecte, la renaissance dans le Rukongai implique un oubli de la vie passée. Mais pourtant, on le voit bien, une âme errante ne renait pas complètement, elle ne fait qu'oublier les événements ayant forgé son caractère, qui du reste survit bien, quant à lui. Ainsi, tel le nourrisson hurlant son désarroi dès l'arrivée en ce monde, l'homme hurla sa colère, sentiment accumulé depuis le voyage entre les mondes, qui survécu au passage du Styx, malgré tout. Mais revenons en arrière pour comprendre le pourquoi de la chose.

    Époque moderne, plus précisément l'Ere Edo. Tandis que la flamme de la guerre s'est éteinte le pays, le pouvoir reposant enfin sur les épaules du shoguna, le pays se remet peu à peu des plusieurs siècles de luttes incessantes. La bourgeoisie se développe, l'artisanat reprend. Certains pensent que l'isolation du pays est une bonne chose, le protégeant de possibles invasions, d'autres qu'il faut commencer l'ouverture sur le monde, que la société actuelle est en train de péricliter. Des comptoirs de commerce persistent, pour échanger avec les contrées du couchant, malgré l'interdiction. Nagasaki est l'un de ces comptoirs, regorgeant de contrebandiers. Bravant la peur, et l'interdit, certains navires affrontent les tempêtes formidables de la Mer de Chine, pour échanger des denrées, des matériaux, parfois des biens précieux, avec les continentaux, jugés barbares. Un de ces équipages, en partance pour Shangai, possède à son bord un jeune homme de haute stature, le visage déjà buriné par les éléments et le sel. De son regard découle le monde - son monde, sa vision de la réalité. Les contraintes sociales, l'honneur, la famille, rien ne prévaut sur les flots, si ce n'est l'indiscutable vérité que révèle l'océan, dans ses meilleurs moments comme dans ses pires ires: l'homme n'est rien.

    J'ai toujours su que ma place n'était pas ici, pas dans cette société, pas auprès des hommes. Du moins pas auprès de ceux qui changent la surface du monde, font tourner ce pays. Plus ou moins bien, d'ailleurs, surtout en ces temps sombres... Ce genre de chose, on le comprend bien plus tard, pourtant, la jeunesse nous aveuglant quelque peu, grâce à des promesses de liberté, de nouveaux mondes, de découvertes aussi brillantes que des soleils. Je ne pouvais décemment pas me frotter à mes semblables, de toute manière. J'étais trop effrayé par le simple fait de les côtoyer. A voir les ravages causés par les différents seigneurs de guerre et leurs séides armées jusqu'au dents, tout bouffis d'un honneur ne servant qu'à justifier le sang qui coulait sans cesse, j'avais trouvé dans mon existence un certain réconfort, une tranquillité d'esprit face à d’inéluctabilité de la mort, qui au moins serait causée dans la majorité des cas par la force sans commune mesure de la mer. Ou de son époux colérique, le ciel. Ces forces naturelles, malgré le vice qu'on leur accordaient, n'étaient certainement pas à mettre au niveau des hommes, ces félons. Elles touchaient chaque homme, avec impartialité, et sans esprit aucun de vengeance, ou de calcul. Du moins, c'est ce que j'aimais à croire.

    Les voyages forment la jeunesse, c'est bien connus. Et rien ne forme plus qu'un voyage ne se déroulant pas comme prévu. Une chance que le navire se trouva être au large des côtes au Sud du port de Shangaï. Peut-être pas tant que ça, si l'on considère les récifs qui le fracassèrent comme une coquille de noix. Le jeune homme survécu, pourtant, rejeté par les flots comme un corps étranger. Encore une fois, la peur la plus basique, glacée, monstrueuse, immense même, remplissant chaque parcelle de la conscience, s'empara de lui, avant que les eaux sombres ne l'engloutissent, le faisant sombrer ainsi dans l'inconscience.

    J'avais toujours eu l'impression que la tempête me parlait, les jours où je me retrouvais pris au piège en son sein ravageur. C'était comme un écho dans mon sternum, le souvenir d'un cri trop longtemps contenu dans ma cage thoracique, vibrant à l'unisson des coups de boutoir portés par les nuages à l'encontre de la terre. Particulièrement ce jour là, alors que je sentais la mort si proche, je la sentis me parler, m'hurler quelque chose que je ne pouvais comprendre, me frapper de sa rage comme pour me secouer les puces, m'obliger à me réveiller. Je pense même avoir entr'aperçu des formes, dans le lointain, découpés par les éclairs. Mais peut-être n'était-ce que mon imagination, ou un souvenir biaisé par le traumatisme subit alors. En fait, j'en sais rien, peut être, je me racontais des histoire, vous voyez?

    Un corps étendu sur le sable humide et mou, ramené par une vague un peu plus forte. Il avait lutté pour se retrouver ici, mais n'en avait pas conscience, tombé dans les bras de Morphée comme pour oublier les terribles événements de ces dernières heures. Le réveil fut rude, la prise de conscience bien plus, tant en fait que le jeune homme perdit une partie de ses cheveux, sous l'effet du choc. Ce fut progressif, bien sûr, une mèche après l'autre, mais cela s'accompagna en revanche d'un blanchissement prématuré des racines, signe que son âme avait été marquée en profondeur. Trahi par cette particularité qui le verrait remarqué par tous, d'autant plus dans une contrée qui n'était pas la sienne, et sans moyen de revenir parmi ce qu'il ne considérait plus comme son foyer, le naufragé décida donc de pousser vers l'Ouest, "là où le soleil s'éteint".

    Le voyage fut rude. Il y eut les plaines dangereuses de Chine, entachées par le sang de la guerre. Les forêts humides, puis les jungles luxuriantes, emplies de dangers. Puis ce fut les hauts sommets, le froid, les privations. Grimé tel un saint vagabond, aidé par la couleur singulière de sa chevelure, par son air en complet décalage avec ses semblables, il ne fut pas mis en danger, ou très peu. Certains le considéraient tout de même comme un démon, ce qui lui valu de terribles parties de chasse, l'obligeant à fuir, à se cacher. La faim faisaient partie de ses compagnons de voyage, de même que la douleur et, toujours intime, la peur. Progressant sans faillir, sans s'arrêter, il fini par passer les hauts plateaux, meurtris, amaigri, endurci.Il lui avait fallu presque une année pour progresser, et cela lui avait paru être le chemin d'une vie. Pourtant, alors qu'il descendait les reliefs du Bouthan pour s'engager dans les forêts luxuriantes du Benghale Occidental. Là, il découvrit un autre monde, complètement différent de tout ce qu'il avait connu jusque là. Régit par des codes strictes, certes, mais aussi bercée de mystères, de spiritualité, d'extrêmes. Là-bas, il rencontra les saints mendiants, qu'il suivi sur la route. Là-bas, il trouva une place, un chemin à suivre. Là-bas, il fit face à son destin.

    Je ne pensais pas devoir encore une fois courir pour sauver ma vie. J'avais cru pouvoir me détacher d'une chose si simple, tout impliqué que j'étais à suivre le mode de vie des sadhus, à être dans la conscience. Et pourtant, alors que je contemple ce guerrier Nâga, simplement vétu de cette épée dans sa main, j'en oublie tous mes préceptes. Au sommet de la caste, il est le moine guerrier, l'homme à craindre, celui qui ne souffre d'aucune limitation pour s'élever. Et cela inclus le meurtre, l'absence de remord. Et, alors que je me rends compte que j'ai transgressé les règles, à envahir son territoire par le simple fait de ma curiosité, je cours de toutes mes forces, ne désirant pas passer sur le fil de son épée. Oubli du corps? Néant. Besoin de se délaisser des choses matérielles futiles de cette vie? Derrière moi, oh oui. J'étais redevenu un homme, faible, soumis à la peur, encore une fois. Nulle trace de sérénité, juste ce besoin animal de sauvegarde. Mais pourtant, je me trompe de cible. Car ce n'est pas le guerrier qui va me tuer, ça non. Mon pire ennemi, c'est moi-même, et ma maladresse. Cette maladresse qui me fait trébucher, alors que je dévale la colline, à cause d'une racine un peu trop dégagée. Et qui m'envoie directement m'éclater le crâne sur un rocher.

    L'âme quitte le corps, délaissant cette prison de chair, pour s'envoler vers la plus étonnante des impostures dont l'homme ait jamais été la cible. Les portails s'ouvrent, l'un après l'autre, pour le mener au terme de son voyage, vers ce qui sera sa nouvelle vie en temps qu'âme errante. Le réveil fut rude, l'absolution pas au rendez-vous. Hurlant sa colère, l'homme ouvrit les yeux. Il n'avait aucun souvenir de sa vie antérieure, ce qu'il avait été, ce qu'il avait fait, mais il gardait cette amertume en bouche, la gorge emplit de bile, comme un écho de l'injustice dans laquelle il était venu se fourrer. Sa vie n'avait été qu'une blague, orchestrée par des pulsions ridicules. Il avait été faible, trop faible. Toute cette angoisse l'avait suivi par delà les mondes, et se mua en colère, une colère sans cible, sans raison, alimentée d'elle-même.

    Le Rukongaï était immense, regorgeant de vie, même si cette métaphore s'adaptait peu à un royaume de morts. Chacun acceptait son sort, vivant sa nouvelle existence avec une résignation tranquille, sereine. Enfin, pour la plupart...A vrai dire, c'était une des grandes interrogations que l'on pouvait se faire sur la hiérarchisation de la Soul Society toute entière. Certains esprit cartésiens pouvaient tracer une ligne bien nette entre le bien et le mal, et placer le tout dans des cases adéquates, c'est à dire la Soul Society d'un côté, et le sombre monde torturé d'où provenaient ces manifestations démoniaques connues sous le nom de "Hollows". Pourtant, à bien regarder, les caractères des différents éléments composant le monde des âmes errantes pouvaient aller d'un extrême à l'autre, et l'on retrouvait les mêmes petites frappes que sur terre, ainsi que les mêmes gros poissons menant la danse. C'est dans cet environnement que Noboru s'épanouit, bien décidé à ne pas paraitre faible, ni à l'être, tout court. D'abord distant par rapport aux autres personnes du quartier dans lequel il s'était matérialisé, par répulsion propre aux sentiments intérieurs qui l'assaillaient et qu'il ne comprenait pas, il fini par aller droit au but. A savoir choisir le type le plus fort des alentours, celui qui était en représentation, qui parlait le plus fort.Le premier essai fut...infructueux. Le jeune homme avait certes de la carrure, et de l'énergie à revendre, mais il lui manquait une chose par rapport à son adversaire, à savoir de la rigueur, de l'entrainement, de la technique. Il se fit donc quasiment battre à mort.

    - Et que ça te serve de leçon, abruti! Nan mais je vous jure, les gars, de nos jours, y a plus de respect! Le monde se marche sur la tête! Peuh!

    C'est après un crachat d'un volume considérable, et un grand éclat de rire relayé par celui de ses camarades, que Murumude Sato, illustre brute notoire dont l'histoire n'aura rien retenu, laissa la loque humaine qu'était devenu votre serviteur dans son sillage. Recueillit par les gens du coin, l'ayant pris en pitié, il fut remis sur patte, presque chouchouté, si cela était possible avec leurs maigres moyens. De toutes ces personnes, Mamma Bun fut peut être la plus marquante, petite ridée pas plus haute que trois pommes, mais dont le caractère en acier trempée lui donnait la stature d'un dragon fulminant.

    - Mange donc, bougre d'âne! Comment veux-tu espérer te suicider encore une fois si tu n'as même pas l'énergie pour bouger tes fesses d'ahuri jusque dehors?

    - Comment veux-tu que j'aille me suicider dehors si tu t'évertues à m'empoisonner avec ta bouillie infâme, la vieille?!?

    Il avait trouvé un adversaire à la hauteur de sa colère - et de son bagout. Leurs disputent duraient quelques fois des heures, et pouvaient s'étendre sur plusieurs jours, alors qu'aucun des deux ne voulait céder de terrain, aussi têtus l'un que l'autre. Et pourtant, cette association perdura, alors que le garçon se remettait dans les rails, et redevenait autonome.

    Mamma m'avait plusieurs fois demandé pourquoi je ne quittais pas le foyer, alors que mes jambes me soutenaient et que mon corps ne me faisait plus souffrir. Cette vieille bique arguait que je lui en coûtais, bouche bien trop grosse et inutile à nourrir. Pourtant, je m'acquittais des tâches de la maison avec ardeur, afin de rembourser son hospitalité, et profitait de ces corvées pour forger mon corps, l'endurcir. Je crois au final qu'elle acceptait ma présence, qu'elle m'avait accueilli pleinement dans sa famille. Elle ne l'aurait jamais dit explicitement, ça non, mais nous étions deux, à présent, et plus un seul. Et cet état de fait, elle l'avait recherché, et apprécié.

    Elle en avait même joué, en fait.Le poussant petit à petit à sortir de son amertume, tout en lui laissant l'impression qu'il avait décidé par lui même à se donner un bon coup de pied dans le derrière. Des activités très simples, de prime abord...couper du bois, transporter des choses lourdes, attraper les poules, tout cela dans un but bien simple: lui rendre un corps qu'il n'avait jamais eu et qu'il espérait avoir. Un corps souple, sculpté par l’effort, rapide et agile. Puis, il y eu le shogi.

    - C'est quoi ça, vieille femme?

    - Et bien, puisque tu es là à me parasiter mon espace vital, autant que tu me divertisse! Viens donc jouer au shogi. Ça va te fait un peut réfléchir, c'est pas plus mal. Allez viens.

    - Mais j'ai pas envie de jouer moi! J'ai autre chose à faire que d'amuser une gâteuse! Je..

    - Assis.

    Les premières parties furent courtes. Très courtes. Du genre explosives. Considérant qu'il perdait son temps, le jeune homme n'eut pas la patience ni le sens du jeu pour digérer les défaites, ni réfléchir aux coups à jouer pour se sortir d'une impasse. C'est donc tout naturellement qu'il envoya valdinguer le jeu d'un revers rageur. Cette procédure se répéta à chaque fois pendant un nombre incalculable de partie, jusqu'à ce que, petit à petit, un déclic se fasse, finalisé un soir de forte chaleur, passé à jouer sous le porche en bois tordu.

    - Alors, grand escogriffe, tu vas encore me jouer une de tes parties expresses ou tu te dégonfles? Je dois dire que c'est bien plus amusant de te voir patauger que le jeu en lui même...

    - Tiens toi prête, vieille bique, ce soir je ne lâche rien! Tu vas avoir droit à la partie de ta vie, une victoire éclatante et écrasante de ma part. J'vais te faire bouffer tes pièces!

    Ce fut une autre partie de perdue, mais elle fut riche en enseignements. Noboru y appris une leçon simple, mais qui l'aiderait alors à poursuivre sa route: sa rage, sa colère, pouvait être aussi brûlante qu'un haut sommet en éruption, mais pouvait aussi se transformer en quelque chose de froid, calculateur, un moteur pour la réflexion. Comprenant que le seul moyen de gagner cette bataille était de céder l'impulsivité à la patience, il avait du jouer des neurones et porter le conflit sur un autre plan. Les autres parties n'en furent que plus passionnantes, et porteuses de bénéfices.

    Ce qui l'amena à reprendre une affaire qu'il avait laissé en plan depuis trop longtemps. Il avait du subir des brimades, vivre caché, désamorcer des situations pouvant le mener à se retrouver sur la piste de son tortionnaire, mais le moment était venu de reprendre la confrontation là ou il l'avait laissée précédemment. C'est donc tout naturellement qu'un beau matin, le Kyuusei vint se planter en face de la bande de Sato.

    - Tiens mais, un revenant...hey les gars, j'ai loupé quoi la dernière fois pour qu'il revienne redemander sa dose? Allez, je vous le laisse, c'est du réchauffé.

    Les autres ne se firent pas prier. Déjà, deux hommes se détachèrent du groupe. Tout sourire, ils s'approchèrent lentement de leur stoïque opposant, un rire de gorge comme témoin de leur excitation. Il ne fallu pas plus d'une minute pour qu'ils se retrouvent à fixer le sol, hurlant leur douleur. Ce n'avait pas été fait avec style, ça non, l'action avait été brouillonne, mais le résultat primait sur le reste. Un trop plein d'énergie était utile, dans ce cas précis, permettant de jouer sur l'effet de surprise, et le style dépouillé avait misé sur l'efficacité. Mais le plus dur restait à venir. Car face au challenger se tenait un homme sûr de sa force, ayant gravit les échelons grâce à sa brutalité et à son esprit guerrier.

    - Et bien et bien. On dirait qu'il faut que je te punisse encore. Cette fois je vais faire dans le définitif, histoire que tu reviennes pas me bourdonner dans les oreilles.

    Pour toute réponse, la brute perçu un grognement rauque. Puis les deux combattants s'élancèrent l'un contre l'autre. Il serait futile de donner les détails de ce combat pas épique du tout, puisque seul le résultat compte. Murumude Sato se retrouva sur le carreau, suite à un coup de poing qui l'envoya au travers d'une cloison - de deux, en fait. A vrai dire, le coup fut tellement impressionnant que les sous-fifres prirent leurs jambes à leur coup, visiblement peu soucieux de vivre l'expérience. A vrai dire, le plus choqué de tous resta Noboru lui même. Il ne concevait pas qu'un tel geste fut possible. Et pourtant.

    C'était comme si la lumière s'était faite, comme un coup de tonnerre dans une forêt tranquille. Un instant, j'étais perclus de douleur, en colère, tellement en colère, et l'instant d'après, un éclair, une perte de conscience rien qu'un instant, un micron, et je devenais tout autre, maitre du monde, maitre de mon environnement, si calme, si serein, et pourtant aussi chaotique qu'un torrent. J'étais un. Non, pas un, mais deux, enfin je crois. Dans mon cri, porté par la frappe, j'avais cru entendre un lointain écho, comme une voix se superposant à la mienne. Avais-je rêvé? Cet instant d'équilibre paraissait tellement irréel...en même temps, je vivais dans le monde des morts, ça repoussait un tantinets les limites de ce que mon esprit pouvait avaler, non? Réel ou non, je devais retrouver cet état de conscience. C'est pourquoi je commençais à faire le ménage dans les alentours.

    Et ce fut chose faite. Cherchant de nouveaux adversaires capables de l'aider à atteindre ce niveau d'harmonie, le guerrier aux cheveux blancs écuma les basses fosses de son secteur en vue de défier chaque grosse frappe se trouvant sur son chemin. Sa course folle dans la recherche de l'équilibre se solda par de nombreux dégâts, des fractures aussi, et une reconnaissance en demi-teinte de la part de la population, qui saluait la perte des parasites qui leur rendait la vie dure, mais gardait en travers de la gorge les destructions causées sur leurs bien. Très vite, le jeune homme fut craint autant que respecté, et son secteur du Rukongaï devint calme. Ce ne fut certes pas du goût des personnes ayant des intérêts dans le bon fonctionnement du Rukongaï, mais cet îlot tint bon, tant que le nouveau gardien restait en place. Comprenant vite que les affrontements même ne lui serviraient pas, vu le temps passé entre chaque, Noboru décida d'analyser ses sentiments, le contexte de ces moments d'épiphanie. Ces périodes de réflexions, ajoutées à la reprise du shogi, lui ouvrirent les yeux sur son état d'esprit. Il avait besoin d'affuter sa volonté, la rendre aussi fine qu'une lame, et la focaliser sur un objet simple. De là découlait son harmonie. Il eut donc recours à des exercices simples de respiration et de visualisation, cherchant à dompter son mental, à laisser la place à la véritable personnification de son moi profond. Sa voix intérieure ne vint pas, malgré toute la volonté qu'il pouvait déployer. Et il douta, encore une fois.

    Le temps passa, l'amenant tour à tour à s’apitoyer sur son sort, puis s'emporter, et reprendre contenance, dans un cycle sans fin. Il ne sortait que rarement, à présent, et se perdait dans de longues journées passées à chercher quelque chose qui lui échappait inlassablement. De colère, il finissait par écumer le secteur, à la recherche d'un pauvre bougre sur qui passer ses nerfs. Malheureusement pour lui, les candidats n'étaient plus légion, et même les barons de la pègre qui faisaient du monde des âmes errantes leur terrain de jeu sélectionnaient les prétendants avec des pincettes. On avait bien tenté la fourberie, essayer de l'avoir par surprise, mais les assassins lancés à ses trousses avaient finis comme tous les autres - en pièces. La solution ne pouvait venir que de lui même, il le savait, et sa volonté était la clef. Décidant de se retirer du monde, il resta un mois enfermé à double tour, avec la ferme intention de ne pas bouger d'un cil tant qu'il n'aurait pas reçu de réponse à ses questions. Ce ne fut que lorsqu'il lâcha prise, aux termes d'une période drastique, qu'il sombra enfin entre l'éveil et le rêve.

    Il flottait entre deux eaux, un clair de lune illuminant la scène. Devait-il bouger? Non. Devait-il penser? Non plus, cela le ferait redescendre instantanément.

    - Plonge.

    Il restait dans l'expectative, n'analysant pas ses sensations. Il perdrait le fil, à coup sûr, comme il l'avait perdu avant. Pourtant...

    - Plonge.

    Il se laissa rattraper par les flots, coulant comme une pierre. Il ne l'avait pas choisi, cela lui paraissait somme toute naturel. C'était comme retourner dans les bras d'une mère, s'offrir à la chaleur bienveillante du soleil. Ainsi fait, il continua sa descente, sans même penser à respirer, jusqu'à ce que ses pieds touchent une surface dure. Autour de lui, la roche était zébrée de crevasses rougeoyante, desquelles s'échappaient des panaches de fumées caustiques, aux relents de souffre. L'eau avait disparu à cette profondeur, comme si les flots avaient marqué la frontière avec une autre dimension.

    - En es-tu bien digne?

    La question avait surgit de nulle part, relayée par une voix, non, plusieurs voix juxtaposées, disharmonieuses. Cherchant la source de cette cacophonie, le jeune homme ne put distinguer goutte au travers des fumerolles. Seulement une lueur rougeoyante pulsant comme dans le lointain, proche et pourtant loin.

    - Pourquoi le serais-je? Je n'ai que ma colère à offrir!

    - Tu apprendras.

    L'échange avait été bref, mais un pacte avait été conclu. Éjecté de ce monde avec force, Noboru revint à lui, ne pouvant réintégrer son corps complètement, déphasé qu'il était par l'expérience.

    La Douzième Division n'eut aucun mal à dénicher ce pic d'activité spirituelle, comme une étoile filante dans un ciel constellé. Après tout, la surveillance des âmes était de leur ressort. Acte lié ou non, toujours est-il que des références au Seireitei, la grande institution s'occupant de la protection des âmes dans les différents mondes, plurent dans les semaines qui suivirent. Un inconnu par-ci, un conseil d'un voisin par là. Certaines personnes se sentirent le cran de conseiller l'homme dans sa recherche d'idéal. Il fallait dire qu'il était ressortit quelque peut transformé de sa retraite. Ce n'était pas flagrant, certes, mais un observateur avisé et habitué à le côtoyer remarquait cette nouvelle étincelle dans le regard, ces moments d'absence, le ton calme parfois employé pour converser.

    - Ça ne te ressemble pas, tout ça, mon petit. Maintenant que tu nous à fait le ménage, tu deviens presque...ouh je vais le dire...gentil. Oui, c'est bien ça, je l'ai dit. Tu te rends compte? Tu n'as même plus envie de taper dans les murs! Je ne te reconnais plus. Nan, pas un mot, je connais cet air là. Tu vas encore jouer à l'âne et faire le contraire de ce que l'on te dit. Tu n'as plus ta place ici. C'est évident! Tu dois passer à autre chose, continuer à voir plus grand. Tu n'es pas un coq de basse-cour vivant sagement de grain. T'es un carnivore, mon petit! Rester avec une vieille femme comme moi, c'est t'enterrer à coup sûr! Allez, je te fais une fleur, là. Vas donc au moins jeter un coup d’œil du côté de ces emmanchés en shihakusho, même si je n'apprécie pas leur air supérieur, ils en connaissent bien plus que nous sur ce qui te tracasse. Quoi, tu pensais que je n'avais pas deviné? Tu crois vraiment que je passe mon temps à baver et m'agiter d'avant en arrière? Allez, ouste! Vas donc me chercher de l'eau au lieu de sourire comme un stupide renard que tu es!

    Elle n'avait pas tord. Aussi mauvaise qu'étais la réputation des Shinigamis dans ce district éloigné de leur quartier général, si quelqu'un s'y connaissait en troubles de l'âme, c'était bien eux. Malgré tout, un doute à leur égard persistait dans le cœur du robuste chercheur. Que pouvaient-ils pour lui, alors qu'ils n'était même pas capable de stabiliser le secteur qui l'abritait? Néanmoins, le pragmatisme le poussait à tenter le coup. Il fit donc ses adieux le lendemain à son hôtesse, et parti en direction du Nord, au grand dam des habitants de son quartier, qui entrevoyait déjà l'avenir sans lui.
    Traversant les différents secteurs du Rukongaï, le colosse aux cheveux de neige put constater l'amélioration très nette des quartiers, alors qu'il se rapprochait du centre névralgique de la Société des Âmes. Les rues étaient plus calmes, plus propres, les commerces prospères. Et surtout le comportement des gens, leur façon de bouger, de vaquer à leurs occupations avec insouciance. C'était assez déstabilisant de ne plus se trouver sur la défensive, en proie à des regards hostiles. En fait, c'était plutôt crispant, comme s'il y avait une énorme anguille sous roche. Mais déjà se profilaient les murs immaculés délimitant le monde des guerriers de la Mort, et...une porte infranchissable, le Shuwaimon.

    - Comment on rentre s'il bouclent tout? C'est stupide.

    - Prompt à juger, hein? Salut étranger, je m'appelle Takeshi Haruno. Je suis du quartier. Un problème à traiter avec les membres du Seireitei?

    - A vrai dire, cela ne regarde que moi. Merci de l'aide, mais j'ai besoin de rien.

    - Oho, pas de soucis mon ami. C'est juste que si vous comptez camper devant les murs en attendant que quelque chose se passe, vous risquer de patienter un petit bout de temps! Le temps est relatif ici, et vous risquer de vous retrouver à votre prochaine incarnation sans avoir eu de réponse!

    - Alors on fait comment, on attire leur attention?

    - Vous pouvez toujours tenter de crier jusqu'à ce qu'on vous entende, ou alors...

    - Oh! Y a quelqu'un de l'autre côté?!? Je voudrais une audience!

    - Pas la peine, pas la peine, c'était une plaisanterie...hum, bon. Je disais donc. Le mieux serait de connaitre la nature de votre problème. On peut joindre l'institution par le biais du bureau de liaison avec le RukongaÏ, ou alors l'Académie qui...

    - C'est ça, l'académie. Par où?

    - Et bien, il faut entrer et se présenter au soldat en faction, mais cela ne se fera que demain. En attendant, tu devrais...

    - Je vais attendre ici, donc.

    Et il alla se planter devant la porte, assis pour patienter. L'autre paru quelque peu déstabilisé par une telle attitude (et un tel manque de savoir vivre), mais lâcha très vite l'affaire. Après tout, pensait-il, il n'était pas là pour s'occuper de tous les fous qui venaient ici pour finir en brochette. Le monde des esprit était comme le monde des hommes, c'est à dire qu'il y avait assez d'ennuis partout pour s'en attirer d'autres.

    L'homme resta assis. Toute la nuit.

    Au matin, le premier rayon du soleil vint caresser son front. Son attente touchait à sa fin. En méditation profonde, il ne revint à lui que lorsque ce rayon disparu brusquement, coupé par une masse imposante qui surplombait l'homme de toute sa hauteur. Une sorte d'autoportrait, plutôt futuriste, de ce qu'il pourrait devenir. Il avait devant lui un colosse, au proportions formidables, taillé dans le granite, agrémenté d'une impressionnante lame semblable à une guillotine démoniaque. Et les yeux de ce dernier le transperçaient, littéralement.

    - Tu dors, mec?

    - Je médite en fait. J'attends que les portes s'ouvrent pour voir s'ils ont quelque chose à m'apprendre ici. J'entends des voix et j'aimerais savoir pourquoi.

    - Laisse tomber dans ce cas. Ils ont rien à t'apprendre. Par contre, si tu viens avec moi, je peux te promettre que tu vas comprendre ce qu'il t'arrive, et même plus. T'auras pas meilleure chance.

    Ce fut l'une des meilleures décisions de sa vie. Son plus grand choix.

    - D'accord.

    Nul besoin de décrire l'intégralité des aventures de Noboru et de son mentor, Kiryû Shinjirô, l'homme le plus puissant à ses yeux. Ce qu'il faut en retenir, c'est que les deux hommes décidèrent d'un commun accord d'aller voir ce qui se trouvait au delà du Rukongai, et qu'il y acquirent la puissance nécessaire pour défier même les éléments les plus forts de la Soul Society.

    Il était pour moi comme un alter ego futur, une possibilité dans mon avenir incertain. J'avais enfin trouvé quelqu'un possédant ma force de conviction, ma volonté inébranlable. A vrai dire, je ne doutais plus du fait d'avoir fait le bon choix, lors de cette journée à attendre devant les portes du Seireitei. C'était une évidence. J'avais gagné bien plus au contact de cet homme que je n'aurais pu avoir en suivant une formation académique "classique". J'appris à donner des coups, et surtout à en recevoir, mais toujours me relever pour repartir à l'assaut. Je tirais enseignement du savoir qu'avait assimilé le Colosse d'Argent au sein du Goteï, du moins celui qu'il jugeait pertinent. Je fis surtout la connaissance de cet alter-égo qui sommeillait en moi et que j'avais, par le passé, entrevu par le biais de ces échos résonnant en mon âme.

    J'avais retrouvé cet environnement toujours déstabilisant, mais finalement familier. Les fumerolles, l'eau au dessus, le sol lézardé...et cette pulsions sourde dans le lointain. Cette fois, j'étais décidé à ne pas me laisser repousser comme un jeune chiot.

    - Tu es revenu. Bien, c'est une bénédiction. Il y a si longtemps que nous t'attendions.

    - Il y a longtemps que je te cherche. Dévoile toi, entendons nous, cela fait trop longtemps.

    - Chaque chose en son temps. L'équilibre! Création et destruction. Vie et mort. Bienfait et maléfices. Tout cela ne souffre pas de vitesse, et pourtant. Veux-tu nous tenir, nous supporter? Il te faut de la force, de la stabilité. Soit le pivot sur lequel tourne notre monde.

    Il en avait résulté une bien étrange chose, terrible et étrange. Comment décrire une façon si intime de manier un pouvoir qui jusque là ne relevait que du domaine de l'irréel? C'était comme tenter d'arrêter un torrent en écartant les bras. Et pourtant, je refermais les mains, embrassant cette offrande pour la ramener dans mes paumes jointes. J'étais présent.

    La discussion avec l'âme de son Zanpakuto établi, il possédait maintenant un sabre court, style sabre chinois du Sud, délicatement posé dans la paume de sa main droite. La tsuka s'entremêlait de fils bordeaux et orange, tandis que la tsuba représentait la roue karmique, avec la lame perpendiculaires à deux pétales de lotus, contenant le Soleil d'un côté, et la Lune de l'autre. Robuste, large à la base, la lame était faite pour le corps à corps, apte à trancher les chairs aussi facilement que le beurre. Mais là n'était pas le plus important. Ce n'était que le début d'un fulgurante progression, le jeune homme étant bien décidé à suivre son mentor devenu ami, au fil du temps, dans la course pour le pouvoir. Certaines zones des limbes, à la limite des territoires inexplorés au delà du Rukongai, peuvent encore témoigner des affrontements titanesques qui eurent lieu entre les deux hommes. Bien décidés à ne faire de leur vie qu'un entrainement perpétuel, ils passèrent deux siècles à se perdre dans l'intensité du combat, tels deux électrons au centre d'une réaction en chaine. Il était donc tout à fait normal qu'il progresse de façon exponentielle dans la maitrise de son pouvoir à l'état brut. Il en avait la volonté, l'énergie et la force de caractère nécessaire.

    Acquérant petit à petit une connexion quasi fusionnelle avec son âme intérieure, le Shinigami au parcours si singulier s'éveilla rapidement au Shikaï puis, plus tard, au Bankaï. Ce fut âpre, parsemé de violence et de blessures, mais vivre au contact de Shinjirô relevait de toute façon d'une lutte constante pour la survie, véritable marche en équilibre sur le fil de la lame de Kameitsu. Réduit à l'état de sac de frappe pendant un temps, pétri par les mains de son mentor, Noboru devint aussi dur qu'un clou de cercueil. Sa recherche de l'harmonie et de l'équilibre le poussa néanmoins, à l'inverse du colosse, sur des chemin de l'âme qui l'ouvrit aux plus profondes noirceurs de son être. Ce changement ne fut pas aussi évident, l'homme se perdant plus que de raison dans le feu de la bataille. Cependant, sa présence aux côtés de Shinjirô et de son Reiatsu si puissant en fut peut être pour quelque chose. C'était comme côtoyer une marée continuelle, telle une plante baignée par le soleil. Tout autre que lui aurait fini consumé, mais sa volonté n'avait pas de faille. Naviguant sur ces énergies colossales, se gorgeant de leurs bienfaits, il pu remonter le courant de son âme, et revenir à la source de son être, là ou Narayan, le démon de pierre, l'attendait.

    - Tu y es presque. L'équilibre. Pour ce faire, il te faut aussi accepter ta noirceur intérieure, afin que le positif et le négatif ne fassent qu'un. C'est un défi de taille, mais la récompense l'égale, sinon le transcende.

    - L'accepter? Tu sais très bien que rien ne me rebute.

    - Oui mais, en seras-tu capable?

    Croisant ses six bras, l'entité recula lentement, se laissant happer par les ombres de l'endroit. L'homme s'élança à la suite, se jetant dans les ombres, pour chuter dans une autre dimension. Devant lui les galaxies défilèrent, les nébuleuses le traversèrent, à une vitesse folle. Il avait déjà vu de telle merveilles, lors de l'acquisition de son Bankaï. C'était son moi intérieur, l'Univers chaotique et toujours soumis à une évolution constante de son être. Mais cette fois, au lieu de siéger dans l'espace central, noyau de ce cosmos, il s'arrêta dans l'une de ces nébuleuses, stoppé en pleine course, figé là. Ce lieu n'était qu'activité perpétuelle, semblable autant à un volcan qu'à un bouillon alimenté par une cascade. Fluide, explosive, gazeuse, la matière changeait de forme sans s'arrêter. Et au milieu de ce tumulte coloré, un dissonance siégeait là, aussi sombre que la nuit, semblant même aspirer toute lumière. La silhouette, semblable à celle du shinigami, semblait huileuse, mouvante, et pourtant mate, clairement malsaine, glauque. Rien n'indiquait que l'entité regardait dans sa direction, pourtant c'était une évidence pour le guerrier, qui sentait sa lèvre se plisser de dégoût.

    - J'ai peine à croire que tu fasses partie de moi. Je sais pas si tu piges quoi que ce soit à c'que je raconte, mais tu me donnes la gerbe.

    - Sombre crétin. Comme si tu n'étais pas que le mauvais côté de la pièce. Il est temps pour toi de laisser la place, ta période d'essai est révolue.

    - D'auras qu'à dire ça à mes phalanges. Allez viens!

    Et le Vif-Argent bondit vers son antithèse, le poing partant à l'encontre de ce qui se trouvait être son visage. Celui-ci l'accueillit froidement, ne bougeant pas d'un cil. Ce ne fut que sur le fil du rasoir qu'il se mit en mouvement, bougeant à une vitesse défiant l'imagination pour faire un tour complet sur lui même, ses bras décrivant un arc de cercle au dessus de lui, tel un éventail se dépliant. La tranche de son poing fermé atteint Noboru au niveau de la colonne vertébrale, l'enfonçant dans le substrat éthéré de la nébuleuse. Celui-ci traversa encore une fois le voile entre les mondes, traversant la terre pour aller heurter le ciel. Il se retrouvait dans un paysage complètement invraisemblable, le visage dans l'eau, une pluie battante partant des cieux pour aller frapper le sol boueux...sauf qu'il se trouvait sur cette zone détrempée, la boue lui faisant donc office de plafond. Étrange sensation, que de voir le haut et le bas s'inverser, la pluie partant de ses pieds pour s'envoler vers le firmament terrestre...Quant à son alter-ego, il n'en laissait rien paraitre, descendant terminant tranquillement sa chute jusqu'à se poser près de lui.

    - Tout commence aujourd'hui, Noboru. Shiva n'est il pas aussi appelé le Destructeur? Chaque cycle doit d'égrener, sans que l'on ne puisse rien y faire. Tout résistance est futile...ta volonté même ne sert à rien. Il y aura eu une ère Noboru, puis une ère Urobon. Mais tu peux appeler ça comme tu le désires, hmmm? Après tout, ce n'est que du blabla.

    Ce combat fut titanesque, du moins à mon échelle. Ce fut peut être le plus âpre de mon existence, même si j'ai du mal à l'avouer, concédant cette vérité à mon alter-égo. Le monde autour de moi, à l'instar de mon Univers intérieur, n'en fut pas en reste, et je donnais à mon mentor l'un de nos meilleurs entrainements. Qui sait d'ailleurs ce qui aurait pu arriver si je n'avais pas eu en face de moi l'homme le plus fort du monde des âmes? Ce fut bien la première fois où, ayant fini par dominer mon Hollow intérieur, je découvrais un Shinjirô hilare, le visage écarlate, ravi d'avoir mené un si beau combat.

    Cette vie périlleuse continua un temps, jusqu'à ce que nous décidâmes d'un commun accord qu'il était temps de retourner aux sources. Ce ne fut pas un choix facile, mais le Colosse d'Argent avait en quelque sorte un contentieux à régler avec les gens de la Soul Society. Et de son côté, le Kyuusei avait fortement envie de voir ce qu'il avait échangé contre sa vie actuelle.

    - T’es prêt, mon pote ? Ils arrivent…

    Ce n'était pas difficile à deviner, vu le bruit que faisait la troupe qui se portait à leur encontre. Et pas des moindres, à voir l'insigne qui s'épanouissait sur les haoris des soldats...la 11e Division, considérée comme une troupe de sauvages sanguinaires, un trophée parfait pour marquer le retour de l'Argenté et de son Lieutenant.

    - Et ils envoient du lourd. C’est bien, ils nous prennent au sérieux au moins.

    Il faut dire que leurs Reiatsu ne passaient pas inaperçus. Ça et les corps inconscients des hommes sensés les stopper, laissés dans leur sillage pour mener jusqu'à leur piste. Il n'avaient pas eu à se soucier d'une quelconque discrétion, leur destination finale restant le Seireitei lui même. Institution vénérable et millénaire qui avait vraisemblablement traversé autant d'épreuves que les deux hommes, mais n'avait pas aussi bien tenu le cap. Et cette forteresse reconstruite vomissait maintenant un flot continu d'hommes d'épée qui eurent tôt fait d'encercler les deux importuns. Puis ce fut le choc, les rangs se rompant à l'arrivée du Capitaine et de son Lieutenant, Madarame Kenpachi et Yumichika Ayasegawa.

    Les épées tintèrent, les cris de victoire se succédant aux cris de douleur. Noboru avait pris les devant, adoptant son style percussif favori pour faire de la place autour de lui, quand le Vice Capitaine pris position face à lui. L'échange de banalités fut bref, le contact plus encore, chacun cherchant à tester l'autre. Comprenant que s'éterniser avec ce type ne ferait que le desservir, le Kyuusei monta le niveau de son pouvoir, ne cherchant plus à tourner autour du pot comme son adversaire. Celui-ci entra en Shikaï, une sorte de lame multiple avec laquelle il s'empressa d'entrer au contact. Grand mal lui en pris. En préférant sortir la version incomplète de son Shikaï, bien moins puissante, par pur honte de dévoiler la vraie nature de son Zanpakutô, le Vice Capitaine laissa là une ouverture que son vis-à-vis s'empressa d'utiliser à son avantage. Peut être que le cours de la bataille aurait changé, si d'aventure Ayasegawa avait décidé de s'attaquer à son Reiatsu, mais le destin en avait décidé autrement. Le Vif-Argent avait pour lui la vitesse, l'art du combat au corps à corps, et une volonté sans faille de vaincre. Et pendant deux cents ans, son seul adversaire avait été Kiryû Shinjirô lui même, autant dire qu'il avait un certain niveau d'attente. Cette lutte ne souffrait pas de laisser vaincre ceux qui ne le voulait pas vraiment. C'est le cœur transpercé par ces poings gorgés de rage que le Yumichika s'éteignit, un dernier regard pour son ami de toujours, lui aussi tombé sous les coups de Shinjirô.

    Il n'y avait plus de place au doute pour les membres de le 11e, qui avaient assisté médusés au déferlement de violence aussi rapide qu'effrayant s'étant déroulé devant leurs yeux. Fidèle à la tradition, Shinjirô réclama son dû, tout en honorant les justes tombés au combat. Noboru, lui, posa délicatement le corps de son opposant au sol, captant son dernier souffle, son dernier sourire. Cet adversaire avait été valeureux, malgré son manque de sérieux, et méritait son estime. D'autant plus que le Quicksilver venait prendre sa place, suivant la logique du nouveau Kenpachi. Appelant ceux qui voudraient contester son poste à venir le défier, le Colosse d'Argent attendit puis, devant le manque de réaction, tourna les talons pour s'enfoncer dans le Seireitei, après avoir ordonner de préparer les funérailles des défunts gradés. Regardant chacun des visages tournés face à lui, Noboru resta de marbre, laissant de l'avance à son ami, avant de s'adresser à l'ensemble.

    - Les temps changent, c'est immuable. Vous avez été témoins de ce qui s'est déroulé ici même, aujourd'hui. Vous connaissez maintenant le pouvoir de votre Capitaine, sa volonté de vaincre, et de respecter la tradition. Pleurez vos morts, et réjouissez vous! Le meilleur reste à venir. L'avenir s'annonce radieux pour nous, membres de la onzième!

    Et cela, je le pensais sincèrement.
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MessageSujet: Re: Kyuusei Noboru [Terminée]   Kyuusei Noboru [Terminée] Icon_minitimeDim 28 Oct - 14:49

Terminé °°

Bon courage, et bisou, hein!
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Shiba Kurobara
Kyuusei Noboru [Terminée] Shi-cap
Shiba Kurobara
Rang : Capitaine de la Troisième Division

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MessageSujet: Re: Kyuusei Noboru [Terminée]   Kyuusei Noboru [Terminée] Icon_minitimeLun 29 Oct - 20:30

Bienvenue !

Tu es validé comme Vice Capitaine de la 11e Division ! Tu peux faire ta fiche technique au rang 4 !

Félicitations et bon jeu !
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MessageSujet: Re: Kyuusei Noboru [Terminée]   Kyuusei Noboru [Terminée] Icon_minitime

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Kyuusei Noboru [Terminée]

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