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 Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)

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Idjouher Tamanart
Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Shi-vic
Idjouher Tamanart
Rang : 10ème siège de la 7ème Division

Messages : 198
MessageSujet: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeMar 29 Avr - 18:53

    Avatar : Elika de Prince of Persia.
    Parrain : Aucun.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Par le biais d'un top site.

Idjouher Tamanart

    Âge : Née le 22 novembre 1832, morte le 17 juillet 1860. Morte à 28 ans, elle a 185 ans.
    Race : Shinigami
    Siège demandé : Un siège dans la seconde division je vous prie.

    Description de votre personnage :

    Tu étais tellement souriante quand tu étais un bébé. La guerre a fait de toi un enfant qui a grandi trop vite, des yeux cherchant le danger dans le vent et la nuit. Pour devenir ma lame, tu avais coupé tes cheveux pour qu'on pense que tu étais un garçon. Je t'ai laissé faire mais à quel prix ? Tes origines berbères ont réussi à ne point obscurcir ta peau malmenée par le soleil pendant les batailles. Tes mains devenues calleuses à force de manier ton flissa. Quelle femme aurais-tu été en temps de paix ? Tu ne souriais qu'à moi, la trace de candeur des premiers jours, rien qu'à moi. Gracieuse oui, je t'ai vue tuer aussi rapidement, ton poignet souple te permettait de beaux revers comme il te donne ce don de sublimer le thé en me servant. Tu aurais été une si bonne épouse, Idjouher... Finalement, tu es devenue l'image même de ton arme : inflexible, implaccable, on peut l'admirer comme une oeuvre d'art kabyle et pourtant, elle a rencontré la chair de l'Homme trop souvent pour être admirée sur un coussin de velours. Petite, menue, semblant facile à briser, combien d'ennemis se sont trompés sur ton compte en n'ayant même pas le temps de le regretter ? Ils ignorent à quel point tu es serviable, à quel point tu es pieuse et humble. Sans relâche, tout était prétexte à l'entraînement, à la joute, au cheval comme pour essayer de me contenter par les bienfaits de ta cuisine. Tu voulais guerroyer mais créer aussi. Tes gâteaux aux grains de sésame et au miel étaient si délicieux, tu te souviens à chaque fois qu'on s'arrêtait dans un village ? Tu t'arrangeais toujours pour avoir un four en terre d'une famille et tu partageais tout en faisant nos provisions. Nos hommes comptaient beaucoup sur toi, savoir donner envie de sourire à un soldat, c'est entretenir un nerf de la guerre.

    Quand tu me regardais, quand tu regardais la lune, espérais-tu la paix ? Dans tes prières, que souhaitais-tu ? Jamais tu ne parlais de religion même quand je t'apprenais le Coran. Tu me disais que cela ne regardait que le Très-Haut et toi. Tu connaissais si bien ce qui était important, tu t'es toujours battue, tu t'es sacrifiée. Tu es née pour la guerre pour que d'autres connaissent la paix. Tu brandis ton flissa, les pieds nus, toujours en blanc pour qu'on ne voit que toi. Tu refusais de me voir tant que tu n'avais pas fait tes ablutions. Pour la chasse, c'est différent. Toujours pieds nus car tu refuses d'être entendue de loin et cette fois, tu t'armes d'un arc. Je l'ai toujours, celui que tu as fabriqué pour nous nourrir. Tu ne mélanges jamais chasse et bataille.

    Toujours la même, la régularité dangereuse dans tes gestes et les hasards surprenants dans tes yeux rieurs d'enfant de la même couleur que la terre qui t'a vue naître.

    Et moi, je me meurs, toujours plume à la main, si loin de chez moi.

    Ma dernière prière serait que cela soit toi qui m'accueille quand je lâcherai mon dernier souffle.

    S'il te plait, laisse-moi rejoindre nos ancêtres dans les étoiles.


    (Le texte est illisible à partir de là.)


    Qui est là ? Quelle est cette forme évanescente autour de moi ? C'est chaud ; ma main était froide tout à l'heure, qui la prend ? Attend, laisse-moi voir ton visage, ange. Finalement, suis-je pardonné pour mes torts ? J'ai tant voulu et combattu pour une paix, j'ai échoué. Qui que tu sois, j'ai fait mon possible, crois-le.

    Approche-toi, laisse-moi voir ton visage. Ce sourire ? Les anges sourient tous comme Idjouher ? Dites-moi qu'elle est avec vous, pitié ! Elle a tué énormément mais elle ne faisait que nous défendre, elle s'est salie de corps et d'esprit pour nous, pour son pays, elle s'est sacrifiée. Elle est digne de son nom.

    Dites-lui...oui, vous, habillée de noir, dites-lui...

    Le sourire aux lèvres, l'Emir entamait sa traversée. Comme promis, je suis venue moi-même enterrer son âme. Ne t'inquiète pas, tes yeux faibles n'ont vu que le noir qui cachait ma tunique blanche et mon pantacourt violet. Je ne suis toujours pas en robe mais au moins, j'ai varié radicalement, je porte une couleur, celui du cyclamen de Perse. Je suis restée une lame au service des âmes. N'aie point honte je te prie mais ai-je été une personne à part entière sinon une extension d'un être ? Je verrai ce que le destin me réserve. Ferme les yeux, va où les étoiles t'ont toujours guidé : toujours plus haut.


    Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

    Saif-al-Jawza en forme scellée se présente sous forme de katana dont le tsuba est en forme aori-gata arborant la constellation d'Orion. Son manche est blanc tout comme le fourreau. Aucun autre signe distinctif.

    "Éclaire mes pas, Saif-al-Jawza..." Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) 14050205025713794112198600

    Son zanpakuto semble se désagréger, l'acier s'affine, sa garde se sublime en étoiles diaphanes s'incrustant dans le reste d'acier restant sur la lame, la réduisant à néant.

    Un flissa translucide, une épée courte d'origine kabyle décoré sans garde. L'extrémité du manche laisse pendre une khamsa au bout d'une fine chaîne en acier.

    Chacune des étoiles peuvent former un prisme à quatre faces qu'elle peut placer autour d'elle dans un rayon de dix mètres. Plus elle produit de prismes, plus le flissa devient visible.

    A elle de savoir si elle combat en infiltration ou à découvert. Souvent, elle utilise ses prismes pour combler ses angles morts ou s'en servir de leurres.

    Histoire :

    Sur la terre comme au ciel, ton nom résonnait...


    Dans la plaine de Ghriss, les sabots retentirent dans la nuit au rythme des cris d'une femme de Mascara. Des chefs allaient décider d'élire un sultan et un être allait venir au monde. Entre eux, dix-huit malheureux kilomètres, à croire que des liens se tissent entre les grains de sable aussi bien que les étoiles qui forment des constellations dans le ciel. Un jour de travail et de mûre réflexion plus tard, les hommes parlent du destin du futur sultan. Et tu es venue au monde alors que mon père prophétisait sa propre mort. Il était le favori pour être élu sultan mais finalement, ce fut moi. Je suis devenu émir alors que ta mère succombait aux affres du travail de ton accouchement. Nous avions donc deux rôles, nous devions rester en vie, laissant le sang de nos parents derrière nous pour un avenir meilleur. Je ne le savais pas encore, Idjouher mais qu'Allah m'en soit témoin : je ne regrette pas de t'avoir connue, j'aurais voulu que tu sois ma propre fille, j'aurais tellement voulu te voir assister à mes derniers jours en vieillard aux yeux remplis d'une vie comblée. Tu aurais vu toute mon existence y défiler. Tu aurais accueilli mon dernier soupir. Tu aurais pleuré dans les ombres et en silence, tu n'as jamais été une femme démonstrative. Je t'aurais donné mes pistolets offerts par le Tsar même en sachant que tu préfères les armes blanches. La pensée de m'enterrer avec t'aurait effleuré mais tu t'accroches à mes pas comme le soleil au coucher dans le désert, tu les aurais gardés.

    Tu es partie avant moi. Tout ceci n'est qu'une fable. J'ose espérer que tu m'accueilleras avec une tasse de thé fumante, ce sourire qui trahit ta nature de fille aimante et des dattes mûres.

    Je vais laisser les traces de ton passage. Je refuse que tu restes dans l'ombre. Si ces écrits tombent dans la poussière, au moins, ce sera comme si tu étais à mes côtés.


    J'avais essuyé déjà beaucoup de batailles, il fallait se battre pour être tous unis et indépendants. L'occupation française était déjà bien ancrée à l'aide de leur infanterie et du commerce. L'échec ne devait pas m'abattre mais la mort de mon père devait être saluée. Elle était inscrite dans les étoiles après tout. Alors que j'allais voir si les chevaux étaient attelés pour le lendemain, j'ai entendu une femme pleurer discrètement près d'un puits non loin de la sortie nord de Mascara. La pauvre femme trayait une chèvre qui n'avait que la peau sur les os et toi tu pleurais, tu avais tellement faim. Ce n'était pas ta mère mais elle avait le sens du devoir envers la vie, elle ne te laissait pas seule alors que la fatigue s'était imprimée sur ses yeux éteints et ses ongles trop fins trahissant sa sous-alimentation. Elle n'avait que cette chèvre et toi, elle a préféré jeuner à votre faveur. Avec douceur, je lui proposai de te prendre dans mes bras tout près d'elle pour ne pas l'inquiéter. Toi ? Tu criais et en regardant ta bouche, j'avais vu poindre une percée dans tes gencives. J'avais encore du pain que j'ai trempé dans du miel et du lait de chèvre pour le ramollir et j'ai frotté tes gencives avec. Finalement, tu t'es vite calmée. Ce n'était pas la faim qui t'avait fait hurler. J'ai demandé si tu avais fait ta sieste et la pauvre femme me répondit à l'affirmative. Douée du simple désir d'avoir tes besoins remplis et pourtant tu savais déjà souffrir en silence. Tu n'avais pas de prénom et la femme m'avait révélé que ta mère était de Mascara mais ton père était d'une tribu nomade d'origine kabyle. Soit, il t'avait laissée derrière, l'homme et la guerre sont traîtres quelque soit le pays ou l'époque. Au milieu de ces ténèbres, tu étais là, gazouillant dans des murmures comme si tu répondais au vent et aux constellations.

    Idjouher. Ton nom allait venir plus tard mais tu étais bel et bien une perle de vie immaculée entre mes mains.

    J'allais partir pour bloquer la ville d'Oran et Mostaganem, les deux gros ports de l'ouest de notre pays pour couper les arrivages français. Plusieurs tribus vaincues s'associèrent à nous et j'avais enfin de quoi parler à armes égales avec le Général Desmichel. C'est impressionnant : je savais quoi faire en termes de tactiques mais je savais qu'un jour, j'allais recroiser ta route. La petite pousse promise m'avait vu endeuillé par la perte de mon père et de mes hommes. Cette fois, j'allais venir avec des résultats. Défendre notre terre ne pouvait être fait par de simples mots mais par la preuve de ma détermination. Je voulais tant te le montrer. J'ai défié ce général et j'ai pu faire libérer les femmes et enfants des douars. La guerre possède ses victimes et il fallait que je me montre ferme pour les protéger. Négocier une paix était souhaitable pour tous mais il ne fallait pas courber l'échine devant un simple général. Sinon, qui allait croire en moi ? Toi ? A ta façon de sourire, tu n'avais pas besoin de voir des actes pour croire en moi. Allah lui-même te le chuchotait ? A ce moment-là, tu n'étais pas là mais ton visage était comme du miel dans une gorge asséchée par les zéphyrs oranais, me préservant pour pouvoir donner mes ordres haut et fort.

    Malheureusement, les hommes sont traîtres, certains me voyaient comme un usurpateur dès la signature du premier traité de paix avec les Français. Nous avions enfin un début de paix avec les Français que des tribus se révoltaient contre moi. Je me suis précipité vers Mascara, les villes et villages des environs étaient laissées sans défense. Tu étais sans défense aussi. J'avais établi un camp à la va vite près de la forêt de Zétoul, dans le pays rebelle, cela m'avait joué un tour car le camp avait été attaqué par les Douars, nous condamnant à une retraite précipitée vers Mascara. J'étais entouré de traîtres et pourtant, tu étais encore là, vivante et bien portante. Tu marchais et tu m'avais accueilli avec le plus beau sourire au monde. J'étais quasiment seul et tu m'avais rassuré comme personne. Je m'étais convaincu que c'était le Tout-Puissant qui me délivrait un message, je devais reprendre courage et faire confiance en mes capacités. Les chefs rebelles avaient envoyé une lettre au général Desmichel, reconnaissant la France comme leur souverain. Ce qu'ils ne savaient pas était qu'ils étaient des traîtres et qu'un général de valeur n'allait pas leur faire confiance. Ce que je ne savais pas était qu'il allait me prêter main forte contre les rebelles. Je m'en étais réjoui qu'à moitié, le Général attendait quelque chose de moi, pour sûr.

    J'avais leur aide mais je savais que cela ne durerait pas. J'avais décidé de mettre à profit cette trêve pour jeter les bases d’un Etat où les diverses tribus et confréries se rallieraient à moi dans la perspective de bouter les forces françaises hors d’Algérie. Finalement, le remplacement du général Desmichel par le Général Trézel fut le premier signe que la trêve n'allait pas durer. Et effectivement, en portant assistance à mes opposants, le traité devint caduque. La guerre reprit de plus belle, signée par le jour le plus sombre pour ce général Trézel : huit cents morts dont quinze officiers et un Colonel. Il allait se venger mais je savais où ils allaient frapper. Oeil pour oeil, dent pour dent, pour la mort de leurs fils, ils allaient s'en prendre à Mascara. A toi.

    L'hiver tapissait le sol bientôt noircie par les hommes du Maréchal Clauzel dans la nuit froide du sept décembre 1835. Trop tard, il ne pouvait plonger que dans une ville fantôme qu'il fit brûler par la rage d'avoir été précédé. Au loin, je voyais les volutes lourdes de fumée engloutissant Mascara. Et pourtant, tu n'avais pas pleuré. A l'aube de tes trois ans, tu étais déjà éveillée à la guerre. Je ne pouvais plus laisser ta tutrice et toi seule. Pour ne pas me ralentir, elle décida de t'élever comme un garçon pour devenir un combattant plus tard. C'est après des soulèvements et des batailles qu'en 1836, Constantine fut prise. Encore un signe arriva alors que tu jetas ton dévolu sur le flissa qui appartenait à mon père. Constantine était attaquée mais il était temps de reprendre ta terre par la force, Mascara. Pendant la nuit, tu regardais l'horizon vers Tlemcen. Tu suivais à la perfection mes pensées. Il ne restaient que quelques Turcs à faire déchanter pour reprendre la ville tellement rapidement que le Maréchal Clauzel, venu en personne, vit le siège levé. Il était temps de montrer notre fureur à l'ennemi, le camp de Tafna était à nous...et le femme qui s'occupait de toi avait perdu la vie. Cette fois, je n'allais pas te laisser, j'allais t'entraîner avec mes compagnons et pas qu'à l'art du combat, une lame sans intelligence serait juste qu'un morceau d'acier noircie par l'oxydation.

    Une nouvelle trêve pouvait enfin être conclue. Lors de la rencontre avec le Général Bugeaud, il parait que tu ne tenais pas en place en arrière. Tu n'avais pas à t'inquiéter, jamais il n'aurait été un ami. Ma mère m'avait dit que le son, cette piètre poudre, ne sera jamais de la farine, comme un ennemi ne sera jamais un ami.

    Fin de l'année 1837. Constantine tombe entre les mains des Français. Alors que je tente de faire comprendre avec diplomatie le besoin d'impôts pour asseoir la puissance d'un Etat, tu apprends vite à travers mes livres favoris. Socrate, Aristote, Pythagore, Platon... Ton ouvrage préféré était un livre parlant des constellations. Je t'avais parlé d'Orion et d'Al Jawza. Il s'agit presque de la même constellation sauf qu'Al Jawza était plus étendue que son cousin grec. Tu m'avais dit que tu aimais la force et la sagesse. Je t'avais promis de t'apprendre les deux. Je t'avais expliqué le problème des impôts et la nécessité de faire comprendre par la force s'il le fallait. Parfois, il faut parler le même langage même un bas-parler. Tu avais insisté pour voir cette démonstration et je devais croire en cette nécessité. Tu as vu le siège de la citadelle d'Ain Madhi. Plus d'un an dans un contentieux, j'avais tort d'essayer de faire comprendre qu'en priant seulement, on ne peut espérer la paix et la contemplation du ciel sans un nuage. On ne peut forcer un esprit comme celui de Tedjini. Janvier 1839, il était temps d'aller voir les montagnards de la Kabylie, terre de ton père, avec Ben Salem à leur tête. Comme revitalisée par les éléments, tu t'entraînais à l'escalade sans relâche ; on me reprochait mon inquiétude à ton sujet et me conseilla plutôt de te regarder faire. Tous les escarpements du monde ne t'auraient jamais fait peur, mue par le danger, tu forgeais tes mains et tes pieds pour escalader le plus rapidement possible les cols à la terre argileuse. Ben Salem t'avait énormément pris en affection et t'apprit à faire ton premier arc et tes flèches pour t'entraîner. Il est vrai que notre terre est le berceau de la pierre et du sable, ne pas savoir débusquer la nourriture où qu'elle soit équivaut à la mort. A ces révélations, tu me promis de ne pas me servir de cet arc pour tuer des êtres humains, seul ton flissa serait ta lame de défense. C'était ancrée en toi, ton envie de te battre pour notre pays. J'étais à la tête d'une armée que je devais sans cesse exalter mais toi, tu n'avais pas besoin de cela. C'était comme si ton sang bouillonnait au même rythme que le mien, mon ombre, la matérialisation de mes convictions. Pourquoi sous les traits d'une enfant ? En te voyant grandir, j'allais forcément avoir la réponse.

    Il était grand temps de demander de l'aide à nos voisins les plus proches, ainsi, j'avais envoyé une lettre au Sultan du Maroc pour consolider nos forces armées. La France réagit immédiatement en occupant les Portes de Fer, transgressant le traité de Tafna. Cela ne pouvait rester impuni mais le Général Bugeaud voulait me traquer, allant de villes en villages, de Douard en montagne. Il avait bien compris que pour traquer un homme du désert, il fallait en être un soi-même mais jamais je n'aurais pensé qu'il se serait abaissé à terroriser toute la population y compris les non-combattants. Finalement, tu voulais nous faire gagner du temps en laissant des pièges et des leurres en conduisant des petites troupes pour espérer à ce qu'ils divisent leurs forces. Bugeaud était sûr qu'en me réduisant à néant, la résistance serait morte. Sans le savoir, il allait être mon meilleur allié. Tous ces actes allaient trancher en la faveur de l'Algérie sur la face du monde. Si je n'arrive pas à libérer mon pays, d'autres suivront mes traces pour obtenir sa souveraineté. Idjouher, tu avais mis toute ton âme pour nous donner de l'avance, risquant de te perdre dans la tempête pour nous rejoindre sans laisser de traces derrière toi pour venir protéger ma famille. Que t'avait dit ma mère déjà ? Oui, je me souviens. "A force de combattre et de courir les pieds nus sur les pierres, il fallait équilibrer par un art inculquant la création." Ma mère savait rester calme en toutes circonstances et t'adorait. Elle avait respecté le choix que tu sois élevée comme un garçon mais persistait à te donner le choix de préserver ta féminité en élevant ta sensibilité dans le secret par la lecture, le chant et l'art culinaire. Les secrets pour encourager les âmes affaiblies et la poigne sûre et leste d'un guerrier des montagnes, la figure même d'Al Jawza trônant dans les cieux.


    L'épouse de l'acier et du sable danse, danse en silence.


    Taza. Saida. Mascara. Tlemcen.

    Comme des femmes dans les relents de la guerre, elles garderont à jamais des marques sur leur peau. Nous sommes plusieurs à rester ferme devant ces pertes et pourtant, Allah le savait que nous voulions pleurer toutes les larmes de nos corps. Combien des miens étaient tombés pendant cette traque ? Les Français voulaient nous acculer mais toi, tu n'avais pas perdu espoir. Tu regardais toujours l'horizon comme au delà du temps, voyais-tu l'avenir comme moi ? Tu t'étais tourné vers moi, tu m'avais encore lancé ce sourire franc et agréable. L'assurance de savoir quel rôle on remplit dans la destiné d'un autre. Pardonne-moi encore Idjouher mais j'avais besoin de toi. Cela ne te dérangeait le moins du monde, que cela soit pour nourrir les soldats, éclairer le chemin des cols dans les hautes terres ou aider ma famille à bien s'installer. Pardonne-moi car j'ai une fierté à t'avoir vu grandir et devenir une arme au service de la vertu. La guerre n'a jamais été vertueuse et toi, graine d'innocence et d'importance, tu avais pu montrer l'étendue de mon message : "Pourquoi s'intéresser à l'Algérie si ce n'est que pour la posséder par arrogance alors que leurs terres françaises sont bien plus fertiles que les nôtres ?". Les députés allaient sacrifier leurs fils et une fille allait montrer la grandeur de son credo face à des soldats peu scrupuleux. Je t'avais vue dans les montagnes, tailler la chair sans merci pour ouvrir la voie à ma famille. L'ennemi nous avait trouvé et la bataille était inéluctable. Le terrain était à notre avantage mais ils avaient tout fait pour alléger leur équipement afin de nous débusquer plus rapidement avec leurs fusils et leurs canons. Tu jouais superbement bien l'effet de surprise car à visage découvert, certains soldats français étaient décontenancés face à ta jeunesse et ta rapidité. Tu n'avais pas peur de tomber des falaises et eux avaient peur de tuer une enfant qui avaient la fâcheuse habitude de trancher les mèches d'allumages. Jamais chaussée, la première à s'élancer dans le cœur de la bataille.

    Sûre de la fuite de ma famille, tu avais décidé d'intercepter la colonne de marche du lieutenant Pélissier afin de limiter les dégâts. Tu avais failli mourir mais je me souviens de la lettre que j'eus de lui avant sa mort à Alger.

    "Il avait raison. Cet écuyer dont le Général m'avait parlé. Je me souviens clairement, ma mort arrive petit à petit, resserrant l'étau sur ma poitrine et éclaircit les ombres de ce jour funeste. Les hommes d'Ouled Riah étaient réfugiés dans les grottes. Je ne l'ai dit à personne cela avait fait une telle frayeur car au-delà de la honte, il y a la peur. Mes cheveux sont blanchis par la terreur de ce jour. Je ne vous raconterai pas les détails, juste de lui.

    La nuit, je suis allé faire le tour de la garnison qui faisait sortir les corps. Je m'approchai, le mouchoir près du nez pour voir de plus près un enfant armé d'un sabre court. Je congédiai mes hommes pour qu'ils se restaurent. Plus à portée de voix, une ombre me fit tomber et enfonça mon mouchoir dans la bouche avec ses doigts suintant de souffre. Ses yeux n'inspiraient aucune haine, aucune peur, aucune envie de tuer mais je sentais que c'était la fin.

    Il parla dans un français impeccable et d'une voix rouée :

    Mille excuses mais c'était la seule façon de m'en sortir. Mon émir a besoin de moi et je ne peux ni laisser mon corps ni mon flissa comme trophée mortuaire. Je sais ce que vous allez faire, vous allez brûler ces corps ce qui est contraire à nos traditions et vous irez en enfer pour les piétiner comme vous avez fauché les arbres fruitiers et les vies dans votre passage.

    Il reprit sa respiration en prenant soin de plaquer le fil de sa lame contre mon entrejambe :

    Vous mourrez sur notre terre, avec toutes les distinctions que votre Général pourra vous donner mais votre nom d'Aimable sera teinté à jamais pour ce que vous avez fait. Si vous avez la moindre parcelle d'honneur, vous direz qu'il n'y a eu aucun survivant mais vous, vous vous souviendrez toute votre vie de moi. Al Jawza. L'épouse dans votre langue. Celle de personne.

    Elle était restée trois minutes sur moi sans parler puis partit sans laisser de traces.

    Oui, plus tard, j'avais réalisé qu'elle était une fille, une jeune fille. Ses yeux imprimés sur chaque visage endormi d'un enfant. Ils m'ont hanté, ils continuent. Je la sens près de moi toutes les nuits."

    J'épargnerai le reste de la lettre, elle n'en vaut aucunement la peine, je savais de quoi il parlait. Je ne lui ai jamais répondu car il ne méritait pas d'honnêteté de ma part. Un lâche et un fainéant au dos courbé à ne pas savoir tenir au mieux les distinctions qu'on lui a donné au court de sa vie. Tu avais raison, aussi rouges peuvent être les roses d'un jardin, si l'une d'entre elles est noire, c'est elle qu'on apercevra en premier. Même la mauvaise herbe n'ose parasiter cette rose dépourvue d'épines.

    Quoi qu'il advienne, le passé ne peut être réécrit, ni ma fuite vers le Maroc où tu m'avais rejoint. Heureusement que tu étais venue de nuit, je pus pleurer en te tenant dans mes bras sans que l'on puisse le deviner. Tu aurais sans doute voulu te purifier avant mais je ne t'avais pas laissé le choix.

    Nous étions partis nous réfugier au Maroc mais nous avions emporté la guerre avec nous. Pendant un an, nous avons essayé de nous regrouper avec les hommes et fidèles restants ; quant à toi, comme à ton habitude, tu partis dans les environs pour faire de la reconnaissance de terrain et sympathiser avec les paysans pour en apprendre plus sur cette contrée que tu connaissais si mal. Immédiatemment, tu ne pouvais plus aller quelque part sans ta suite, les enfants te regardaient avec des yeux curieux et brillants. Ta réputation fut vite faite avec les gardes qui contaient tes exploits : un enfant de onze ans qui combattait aussi férocement qu'un lion ne pouvait qu'attirer l'attention dont tu n'étais pas du tout habituée. De plus, ton corps commençait à se transformer et tu gérais comme tu le pouvais avec l'aide de ma mère. Elle t'avait appris comment écraser ta poussée de poitrine et tu n'avais pas hésité à utiliser des bandages très serrés. Tu t'en souviens ? Je t'avais pris à part pour en parler plus mûrement, après tout, il s'agissait d'une partie de ton corps qui ne pouvait pas repousser comme tes cheveux si on freine sa croissance. La guerre n'allait pas continuer pour toujours et il fallait penser à ton avenir. Tu m'avais répondue que tu étais comme Mascara, tu pouvais faire semblant de penser au lendemain quotidien sans nuages mais que tu resterais à jamais dans l'ombre de la guerre. Tu t'étais préparée à répondre à ma question depuis longtemps, Idjouhert. Je l'avais vu dans tes yeux, des yeux d'une personne condamnée à son sort. Tu me pris la main pour me rassurer et tu t'en étais allée pour t'entraîner afin de t'habituer à te mouvoir et porter des coups en ayant la poitrine comprimée. Tu étais accompagnée de mon frère où tu avais prétexté ton besoin d'un partenaire pour rendre les coups pour progresser au corps à corps. D'une pierre deux coups. De retour au camp, nous discutions avec ma mère Lalla Zohra. Je fis part de mes inquiétudes à ton sujet et sourit doucement en fermant les yeux, préparant un plaidoyer.

    "Idjouher est un cadeau d'Allah, que Son nom soit loué. Elle est liée à toi et n'est venue au monde que lorsque tu avais besoin d'elle. Tu l'as appelée Al Jawza, la médiane, la constellation qui nous guide. Comment les kabyles l'appellent ?"

    Tamanart. La guide. Orion.

    Et elle reprit.

    "Les hommes pieux regardent trop le ciel et les guerriers pas assez. Si une étoile tombait sur la terre, on ne regarderait qu'elle et si elle est de grace du Très-Haut, il faut la suivre où qu'elle aille. Ensemble, vous tracez un paysage sur la face du monde comme le temps, les vents et les mers sculptent la terre. Et elle sait tout cela. Elle m'a vue parler aux prisionniers pour comprendre les hommes et les raisons pour lesquelles ils combattent. Certains ne jurent que par cela. Je lui ai dit que cela était une erreur de centrer sa vie sur un moyen et non une fin car oui, le combat n'est qu'un moyen parmi tant d'autres. Beaucoup n'ont pas de choix ou refusent de les voir."

    Il y avait donc de l'espoir.


    Dans la victoire ou la défaite, ensemble, toujours.


    Le Maroc n'allait pas nous aider et nous ne pouvions pas faire souffrir leur peuple comme le nôtre avait souffert, c'est ce que nous avait dit, à moi et mes hommes. En voyageant près de la frontière seule, tu avais reproché le laxisme évident de la surveillance de la frontière. Le sud était un bon endroit pour partir avant l'aube pour laisser la brûme monter et ainsi nous faufiller. Après la défaite du Sultan du Maroc face à la France, il conclut un Traité où il était question de me considérer hors-la-loi aussi bien en Algérie qu'au Maroc. Cela ne t'avait même pas fait sourciller mais consciente du coeur lourd qui pesait sur nos troupes, tu avais encore parlé justement pour les apaiser. Oui, nous étions des hors-la-loi ce jour-là mais il ne fallait pas oublier ce pourquoi nous agissions : l'avenir et l'Histoire allaient être témoins de nos actes. Il était de notre devoir de tracer le sentier de la liberté.

    Nous sommes le 21 décembre 1847, nous approchions de la frontière, la brume était très épaisse. J'avais un très mauvais pressentiment et ton regard qui scrutait de part et d'autre. Soudain, des râles et des cris de douleur éclatèrent derrière nous. Des bruits sourds s'approchaient de nous. Immédiatement, tu t'es mise devant moi, le flissa à la main, le regard planté devant nous. L'air semblait se raréfier, compressant nos corps fatigués. Quelle sorcellerie se manifestait devant nous ? Je voyais des corps envoyés à toute allure vers nous se fracassant lourdement sur le sol. J'avais prié de toutes mes forces pour recouvrir mes esprits et prit mon arme pour protéger ma famille. J'allais me mettre en scelle mais tu m'en empêchas, sûre de sentir une autre présence. Tout à coup, un effroyable cri fit peur aux chevaux puis le silence le plus complet. Tu n'étais mise à t'approcher pour constater les dégâts et nous nous sommes mis à s'organiser pour s'occuper des blessés. Tu semblais chercher quelque chose dans l'air et finalement, tu t'étais résolue à fermer les yeux et à susurrer un "merci". Plus tard, tu te confia à moi, ange ou pas, quelqu'un nous avait sauvé de quelconque démon invisible. Nous reprîmes la route pour être accueilli par un lever de soleil caché par d'épais nuages, il ne tarda pas à pleuvoir des cordes et des tas d'ennuis en prévision. Nous étions cernés par deux détachements d'unités françaises en burnous blancs et à leur commandement les lieutenants Bou-Krauïa et Brahim. C'était la fin. Je n'allais certainement pas continuer avec ma famille et des hommes fatigués et blessés. Un destin bien cruel mais tu étais sûre de toi. Je fis confiance en ma bonne étoile à mes côtés et je fit don d'une feuille de papier et mon cachet pour faire signer mon aman. Avec cette pluie diluvienne, il était impossible d'écrire ma demande de protection. Il semblait que le Général Lamorcière était dans le même cas et nous purent nous mettre d'abord pour que nous soyons conduits à Alexandrie ou à Saint-Jean-d'Acre. Le rendez-vous était fixé le 23 décembre après el asr, la prière de fin d'après-midi. Après une nuit passée à Ghazaouet, nous furent conduits devant le Duc d'Aumale. Tu avais été désarmée, ils étaient méfiants envers toi, après tout, tu étais considérée comme un jeune homme et voir qu'une des fines lames qui m'avait servi fidèlement avait un visage aussi fin et angélique leur fit bien froid dans le dos. Sagement, tu avais consenti à confier ton flissa en précisant bien qu'il s'agissait d'une partie de ton âme et que tu t'attendais à leur plus profond respect envers cette arme, ce qui fit déglutir le colonel Montauban qui nous escortait. Ainsi, il fut décidé que l'on quitte l'Algérie par la frégate l'Asmodée. J'avais insisté que l'on parte plus plus rapidement possible. Avant cela, j'avais offert un cheval de réédition au duc. Quant à toi, tu avais acheté deux bouteilles en verre que tu avais rempli de sable d'Oran, une avec le cheval avec un message, l'autre pour nous. Tu ne voulais rien me révéler mais tu m'avais promis qu'il ne s'agissait pas d'un message insultant ou déshonorant. Je partis ainsi, la conscience tranquille. Et tu nous accompagnas au-delà de la Mer Méditerranée.

    Toi qui n'avait vu l'Europe qu'à travers ls journaux, les livres et les récits des maîtres passés, tu étais quelque peu inquiète. Tu n'avais jamais aimé être surprise par un terrain, la contemplation n'était pas à l'ordre du jour. A l'aide de ma mère, Lalla Zohra, tu appris un peu mieux de français pour parler avec l'équipage. La traversée n'était pas bonne, cela affaiblissait considérablement la santé de ma famille. Ainsi, nous prîmes la décision de nous arrêter à Toulon. La rade était très grande et très bien gardée, non seulement c'était un point crucial du commerce maritime de la mer Méditerranée mais à présent, c'était une lance de fer. Nous nous y attardâmes pas et nous fûmes transférés au Lazaret de Saint Mandrier où on me fit part de l'opposition du Parlement à mon transfert à Alenxandrie. Le 11 janvier 1848, nous débarquions à Fort Lamalgue qui n'avait pas du tout été préparé à nous recevoir. Nous devions vivre dans un endroit sale, dans des conditions précaire. Toujours aussi compréhensive, tu t'occupais de ma mère comme si c'était la tienne sans la quitter et de mon plus jeune fils pour qu'il se sente moins seul. Le poète toulonnais Charles Macy, le colonel Eugène Daumas, missionné par le ministère de la Guerre pour sa surveillance ainsi que le commissaire du gouvernement Emile Ollivier descendu à Toulon en mars 1848 plaideront auprès du gouvernement pour un exil en terre d'Orient, conformément à la promesse faite ou à une remise en liberté mais rien n'y fit. Le printemps arrivait et finalement, nous avions enfin un endroit où mieux vivre : le château de Pau. Dans la route à diligence, tu avais les yeux rivés vers l'extérieur. Ce pays était riche et fertile, tu t'étais exclamée que jamais tu n'avais vu de vert aussi éclatant que l'herbe qui pousse en France. Cependant, par-là même, tu ne comprenais pas pourquoi ils voulaient tant de notre terre. Pour nous, c'était notre maison, notre mère. Même poussiéreuse et ridée, nous l'aimions de toute notre âme. Finalement, j'avais pu avoir mes appartements où j'étais isolé. On m'accorda toi comme mon suivant, et après un rapide tour de environs et t'être rassuré de l'état de ma mère, tu partageas mon deuil. Cela attirait la curiosité de nos hôtes ce qui fit redoubler ta prudence pour ma sécurité. A chaque visite, je m'employais à prendre conscience de la situation et des liens tristes entre nos deux pays. Certes, j'étais une attraction, un chef de guerre vaincu mais par n'importe quel moyen, j'allais étendre mes convictions dans le cœur des citoyens français. Les habitants de Pau furent exemplaires, jamais je n'oublierai cette scollicitude et leur compréhension, voir leur curiosité se sublimer en envie de comprendre l'étranger que j'étais ravivait mon espoir de jours meilleurs pour l'avenir. Malheureusement, toutes choses ont une fin et nous dûmes partir pour Amboise le 3 novembre 1848. J'avais prié pour que ce château ne soit pas ma dernière demeure comme il le fut pour Léonard de Vinci. En écho à mes sentiments, Louis-Napoléon Bonaparte parla de ma liberté à son gouvernement qui fut appuyé par les mots dans la lettre ouverte de mon ami Antoine-Adolphe Dupuch. Cela put être concrétisé par l’interprète militaire Ismaÿl Urbain et conseiller de Napoléon III qui m'accompagna en 1852. Je me souviendrai toujours de ton visage face à Paris. Ce que tu retint était la grandeur des édifices qui te faisait penser aux collines qui te manquaient. Cela te confortait dans l'idée que la France n'avait pas besoin de terres en plus vu la richesse évidente de sa capitale. Par la main même de Napoléon III, nous furent libérés en prêtant serment de ne plus perturber les opérations françaises en Algérie. Ce n'était plus notre combat, pour sûr, j'allais honorer son serment mais j'étais convaincu que mon pays allait briser ses chaînes. Nos combats, nos sacrifices ne pouvaient trouver leur point final par cette entrevue. J'ai opté comme terre d'exil la Turquie à Bursa où nous avions pu nous promener ensemble. Tu repris ton entraînement et te fis couper de nouveau les cheveux que beaucoup adoraient. Tu rétorquais souvent que tu étais un guerrier et même en exil, il devait être paré à toutes éventualités. Malheureusement, le contre-exemple ne tarda pas à venir. Finalement, nous étions en exil pas que selon la loi de certains hommes mais pour d'autres dangers encore.


    L'exil forcé entre le ciel, la terre et les hommes.


    L'été était chaud et malgré tout, tu ne t'étais jamais résolue à partager les bains turcs. Tu préférais découvrir les différentes mosquées car tu n'en n'avais jamais vu autant dans une ville et surtout d'aussi belles. Août venait pour faire battre son plein son soleil radieux jusqu'à ce jour d'infortune où la terre commencer à s'ébranler sous nos pieds. Cette sensation dans l'air, nous nous en souvenions : cette pression qui appuyait sur mon corps, ces cris monstrueux qui se réverbéraient dans les ruelles. Notre "ennemi" était de retour, je le sentais venir à nous. Non, ce n'était pas le même, impossible, je ne tenais même plus debout. J'ouvris un tantinet les yeux et tenta un coup d’œil vers le ciel qui s'était d'un coup obscurci : je n'arrivais pas à le croire, nous étions dans l'ombre d'un géant noir. Pire encore, d'autres commençaient à marcher vers la ville. De quels enfers venaient-ils ces démons ? Grands ou pas, je n'allais pas rester sans rien faire, ma famille ne devait pas mourir, toi non plus. Cependant, même si je t'en avais donné l'ordre, tu ne m'aurais pas quitté. Toute tremblante et en sueur, tu tenais sur tes jambes vacillantes et gardais ton flissa à la main. Tu ne pouvais visiblement trancher toute cette masse mais tu n'allais pas mourir sans ton arme à la main. Soudain, le géant poussa un cri et recula. Visiblement, quelqu'un l'avait attaqué ? Les combattants d'Allah n'allaient pas nous laisser tomber. Je ne les vis pas correctement mais j'avais vu des formes plus petites habillées de noir. Tu semblais aussi les voir. Nous sentîmes un courant d'air derrière nous et nous nous retournâmes en même temps, nez à nez devant un guerrier en habit noir sans manches coiffé d'un turban tressé bleu et rouge armé d'un cimeterre et d'une lame simple et droite, semblant venir d'Asie. Il semblait confiant et regardait le géant trépasser, le sourire en coin. Les anges ressemblaient à des guerriers ? Tu demandas abruptement de l'aide pour sauver notre famille et ce à quoi, il répondit que tout était en règle et brusquement, il blêmit, apparemment surpris que nous puissions le voir et l'entendre. Finalement, il se résolut à se calmer, disant tout haut que cela ne pouvait être étonnant vu ce que l'on attirait. Nous étions donc responsables de ce carnage ? Pourquoi ? Je n'eus aucune réponse car il disparut sans laisser de traces. Nous pensions être sauvés, du moins, j'étais le seul à le penser car ta main n'avait pas lâché sa tension du combat, tes yeux cherchaient dans tous les recoins autour de nous. Tout-à-coup, une créature hideuse ressemblant à une courtisane ricana pour signaler sa présence. L'air était irrespirable, j'étais pris de hauts le cœur terribles, tu transpirais à grosses gouttes, apparemment, tu souffrais des mêmes maux mais tu pris la peine de te mettre entre moi et ce démon grotesque qui semblait être ravi de ce spectacle. Elle nous remercia pour avoir attiré autant de...Gilian ? Je connaissais le prénom venant du gaélique mais elle parlait sûrement de ces géants noirs. Apparemment, nous étions des appâts de choix pour manger à n'en plus finir et allait nous manger aussi en guise de récompense pour nos "efforts". Elle chargea une espèce de boule rosée devant elle, elle préparait une attaque. Alors que nous pensions notre dernière heure venue, la lumière s'évanouit, la peau noire de la créature s'effrita à vue d’œil. Affolé, le démon hurla et se réduisit en cendres, faisant découvrir le visage de notre sauveur, un guerrier à la peau noire et dorée armé du même cimeterre du guerrier au turban mais cette fois, dans l'autre main, se tenait une dague luisante. Peu à peu, la lumière faiblit : c'était bien le même homme qui nous priait de ne pas parler de ce qu'il s'était passé. Je lui priai au moins de donner son nom. Qismat. Il était donc arabe. Tu te présentas à lui et t'inclinas pour le remercier de nous avoir sauvé. A cela, il sourit timidement, prétextant que c'était son travail de traquer ces créatures. Il s'étonnait aussi de ta résistance à la pression spirituelle et laissa espérer des retrouvailles avant de s'en aller. Le ciel était pur et sans nuages. La terre de Bursa meurtrie sous les pas des géants.

    Nous dûmes laisser Bursa à sa prochaine reconstruction et partir pour Istanbul pour mettre notre famille à l'abri. Je dus retourner en France pour avoir les autorisations pour partir en Syrie. Tu ne me lâchas pas d'une semelle, confrontée à l'idée que nous ayons des ennemis pires que des Humains. Pourtant, Qismat nous avait bien dit que nous n'avions plus rien à craindre. Tu ne le croyais pas. Si d'autres démons avaient la même idée, il fallait trouver une tactique sans compter sur une possible aide de ces fameux anges noirs. Le voyage se déroula sans encombres et nous pûmes embarquer direction Damas le 6 décembre 1855. Enfin en paix, tu m'assistas à la tâche de mettre en œuvre le financement de la première édition du Futûhât al-Makkiyya, les Illuminations de La Mecque par Moheïddine Ibn’Arabî, mon maître spirituel. Après cela, je t'avais demandé si une arme en acier damasquiné te ferait plaisir. Apparemment, tu étais très attaché au flissa que je t'avais confié, tu ne voulais pas d'autres armes mis à part ton arc et quelques flèches que tu pris soin de faire à la main. Le printemps arrivait et en paix pour l'instant, les jours se ressemblaient si bien que notre nouvel ami Charles Henry Churchill faisait presque partie du quotidien. Il te lorgnait aussi mais tu ne lui prêtais absolument pas attention. Il avait fini par vouloir en savoir plus de ma bouche.

    - Elle est une femme, n'est-ce pas ?
    - Une enfant terrible de mon pays. Son flissa n'est pas là pour faire parure aussi je vous conseillerais de ne pas la brusquer je vous prie.
    - Est-ce le conseil de son maître ou...celui de son père ?

    Prêcher le faux pour le vrai était une des armes les plus usées du monde de la politique, cependant, on aurait dit que l'homme en lui était révolté ou déçu. Bien évidemment, il n'en fit qu'à sa tête et chercha ta compagnie comme il le pouvait. Une nuit, je pris la décision de te parler de ton avenir. Et si finalement c'était possible entre cet homme et toi ? Finalement, notre destin était d'être séparés ? Tu m'avais répondu qu'un destin comme le nôtre ne pouvait pas être brisé par un simple humain alors que des démons n'avaient pas pu. Cela ne ressemblait pas à de l'orgueil mais plutôt une prière. Tu as toujours été mon ombre partout où j'allais, une partie de moi, bien plus qu'un simple bras armé. Tu adorais ma compagnie comme j'adorais la tienne. Priant ensemble, parlant ensemble, lisant ensemble et nous promenant ensemble. Tu aurais sans doute volontiers fait partie de ma vie intime si je n'avais pas d'épouses. Et que faisais-tu à ces moments-là ? Tu t'entraînais ou tu t'occupais de ma mère. Et tes envies égoïstes ? Et si c'était faire partie de ma vie qui en était une me rétorquas-tu ? Charles m'avait dit que tu ne me regardais pas comme une fille regardait son père mais comme le ciel regardait la terre : séparés, semblant se fondre dans le lointain et l'étreindre. Ce n'était qu'une impression. Un jour, il fit part de son envie d'écrire une biographie sur moi. Tu ne voulais en aucun cas être citée et c'était sans appel. Sur quoi il consentit. Pendant la rédaction, plusieurs fois, il demanda ta main et je lui livrais toujours la même réponse : "Ayez l'air d'un vrai homme et demandez-lui en personne." sur quoi il rit de bon cœur.

    Les années passèrent et je surveillais de près les massacres des Maronites, les Chrétiens du Mont-Liban par les Druzes, les Musulmans de la même région. Cela n'allait pas tarder à s'étendre jusqu'à Damas et je t'avais demandé de suivre les chefs druzes pour garder un mouvement d'avance sur eux. Le 4 mars 1860, Ahmet Pacha, gouverneur de Damas, et un envoyé de Khurshid Pacha, gouverneur de Beyrouth, rencontrent à Damas les principaux chefs druzes. D'après ton rapport, leur rencontre aurait pour but d'organiser l'extermination complète des chrétiens du Liban… Il fallait prévenir en douce les Chrétiens de la ville au moins pour s'arranger d'une possibilité de défense ce que je fis organiser avec ma suite. Malheureusement, ce fut les premières représailles chrétiennes qui mirent le feu aux poudre au Liban. Nous devions faire vite pour s'organiser au mieux sans éveiller le moindre soupçon. 9 juillet, la pire semaine de notre vie à Damas et le plan se mit en route : les hommes dont certains de ma suite déguisés en marchands riches se mêlèrent aux fuyards dont toi. Nous avions divisés les poursuivants dans les ruelles pour les piéger. La nuit, les femmes et enfants que nous pouvions sauver étaient déjà dans nos murs et nous avions laissé les richesses pour faire perdre du temps aux pilleurs. Nous dûmes nous battre comme autrefois dans une guérilla. Alors que nous étions à l'état de siège, tu devais les distraire en te débarrassant de leurs réserves de poudre et en piégeant des édifices pour les pousser à la défense puis à en tuer certains isolés. Malheureusement, ils se sont mis à scruter les toits et tu t'étais rabattue sur l’infiltration en prenant la place d'un jeune dissident pour saboter leurs plans. Ma demeure n'était pas faite pour un siège et j'essayai plusieurs fois de rétablir le calme par mes relations. Malheureusement, tu fus prise et sans délais, ma mère prétendit que tu étais à ses ordres sans mon aval et que si exécution il devait avoir pour apaiser le courroux des druzes, ce serait avec ce dernier sacrifice : celui de deux Musulmanes. Avant de pouvoir les arrêter, vous étiez déjà exécutées, toi, une épée au cœur, révélant ta nature de femme, libérée de tes bandages. Ma pauvre mère et toi souriaient à la mort qui ne m'était pas étrangère : Qismat était là pour vous. J'aurais juré avoir entendu ton esprit crier mon nom alors qu'il appuyait son manche contre ton front.

    Je me sens mort depuis ce jour. Qu'est-ce un homme sans son ombre sinon une âme errante. Après avoir déploré les morts, je n'arrivais à trouver le réconfort que dans la prière auprès de la tombe de Ibn'arabi. J'enterrai ma pauvre mère puis toi dans le secret auprès de ma suite et de ma famille. Musulmans et Chrétiens étaient allés saluer votre courage mais mon coeur ne put le faire. Aussi, Charles Henry Churchill essaya d'apaiser mon âme et me convaincre de vous visiter. Je n'avais réussi qu'après la dernière prière pour trouver la force dans la foi. Ce fut accueilli par la pleine lune que je pus réciter quelques versets du Coran pour vous. Charles se tenait derrière, en silence puis me laissa seul quelques instants pour que je puisse pleurer en paix. Le jour de ma remise de la croix de la légion d'honneur, je ne m'étais jamais senti aussi seul de ma vie malgré les félicitations, les mains présentées à moi que je ne pus décemment serrer. Finalement, je retournai vers ta tombe que je décorai de ton flissa et de ma nouvelle preuve de distinction. Je t'avais abandonnée, je n'étais pas digne. Avant de partir pour l'inauguration du canal de Suez, Charles m'envoya une lettre.

    "Le manuscrit du livre est presque terminé mais cela me laisse un goût de cendres dans la bouche, non que votre vie, mon ami, ne fut pas palpitante mais nous avons tous deux un serment à soutenir. J'aimerais tant écrire sa vie mais je n'étais pas présent et même vers la fin, je n'étais que la poussière qui s'étale toujours sur une œuvre d'art dont on s'en débarrasse. Aussi, je vous conseille un jour de tout coucher sur le papier. Non l'éditer mais juste commémorer. Cela vous brise mais je suis sûr que cela allègera votre cœur lourd de souvenirs à son effigie."

    *******


Dernière édition par ldjouher Tamanart le Mer 7 Mai - 18:41, édité 1 fois
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Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Shi-vic
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeMer 7 Mai - 16:52

    Entrée 1, journal de Qismat

    Je n'ai jamais été un lettré mais je vais faire un effort sur ton compte. La fameuse Lalla Zohra a toujours raison comme le dit les berbères du Rukongai et elle m'a conseillé de tenir un journal pour marquer ta progression. Après tout, c'est moi qui t'ai repérée à peine tu étais humaine. Moi, Qismat, shinigami de la troisième division, je suis venu t'accueillir comme il se doit pour enterrer ton âme. Je ne m'attendais pas du tout à autant de personne autour de toi et certainement pas que tu sois accompagnée. J'ai vu ton émir de loin qui essayait de se frayer un chemin et tu as crié en même temps. J'avais un peu peur que tu t'enchaînes à ton corps mais le fait d'enterrer Lalla Zohra en premier t'a persuadé de la rejoindre. Oui, je suis un manipulateur, je suis désolé mais je t'ai vue et ce monde-là aussi a besoin de toi. Je peux te le dire, j'ai un capitaine très porté sur la manipulation alors un peu d'authenticité dans ce monde rempli de chacals n'allait certainement pas être du luxe. Encore une fois, désolé de t'avoir arrachée à la contemplation de ta mort mais...tu es une femme d'action. Je me dis que j'ai fait le bon choix. Après tout, ce que j'ai fait, tu pourras le faire...si tu le mérites. Je me suis surpris à t'observer de loin dès ton arrivée : pas réellement surprise puis enfin une lueur de panique t'étreint et tu portes la main sur ta hanche en cherchant de droit à gauche ; comme quoi, avoir des priorités, c'est bien. J'aurais repéré les plus dangereux dès le départ personnellement mais bon, protection d'une personne importante que tu as oublié et sentir qu'on n'a plus d'arme, ça peut passer. Mmmh. Non, finalement, t'as très bien fait, je trouve ça admirable que ton esprit t'ait soufflé l'absence de quelqu'un. Enfin, la chance t'a souri car Lalla t'a accompagnée ce qui est un miracle en soi, le revers car il y en a toujours un a été qu'elle t'a oubliée complètement. Etant ensemble et le sens de la survie qui prévaut sur tout, vous ne vous êtes pas séparées. Et maintenant, ladies and gentlemen, le district : Isuzuri, le 78ème district de la zone sud, bien éloignée du Seireitei. Vous avez fait la queue sans discuter puis vint ton tour. Sacrée zone hein ? La loi du plus fort est toujours la meilleure et voir deux femmes seules attirent les vautours. Si on est trop faible pour s'attaquer aux plus forts, on s'attaque à plus faible que soi. Diantre, si seulement la chaîne alimentaire était si facile... En tous cas, les premiers corbacs ont été balayés fissa. Je pensais que t'allais avoir besoin d'aide, une arme de fortune au moins mais...non. Quelques déséquilibres et coups de pied bien placés ont eu raison de leur envie de chair fraîche. En tous cas, c'est Lalla qui m'a fait le plus peur car elle n'a pas du tout bronché. Alors c'était ça des gens taillés par la guerre ? Une lame et une dame ? Cela risquait d'être fort intéressant. Vous n'avez même pas pris le temps de prendre vos aises que tu as retapé la cabane qui sert d'abri encore aujourd'hui et posé de pièges. Un état de siège. Tu as pensé que ces gars étaient à la solde d'un plus gros qu'eux ? Bingo. Et tu l'as attendu sagement, un arc de ta fabrication à la main et le gros tas n'était pas venu seul en plus. Une dizaine de flèches et cela suffit ? Sans chichis ni blablas, tu tires bien entre les jambes de monsieur gras qui se prenait pour monsieur muscles et tu lui as sifflé "Mes flèches sont mal équilibrées, je visais au-dessus, désolée." Il ne te croyait pas, bien évidemment mais trois flèches bien placées à côté de la première a confirmé tes dires. Il n'est plus jamais revenu, tu n'as jamais tenté d'accroître ton domaine, chacun dans sa bergerie.


    Entrée 2, journal de Qismat

    En quelques jours, ta petite cabane ressemble à une petite masure confortable pour un abri du 78ème district sud. Forcément, ça attire les...(il semble que l'auteur de ce rapport fut coupé en plein élan).


    Entrée 2.5, journal de Qismat

    Bon. D'accord, ce n'est pas un vrai rapport alors on va raconter tout ceci dans les temps du récit. J'espère que ça en vaut la peine d'apprendre la conjugaison... Bref. Je parlais du confort croissant de ton abri qui allait forcément attirer des envieux. Et même sans vous reconnaître, les grands esprits s'entendent toujours, formant un foyer de fortune mais un foyer quand même ! Au quotidien, tu apprends doucement certaines règles car les habitants ne sont pas des idiots et toi non plus. A chaque fois qu'une personne te demandait à manger, tu donnais ta canne à pêche et non le poisson. Ça me fait encore rire d'ailleurs ! La personne pensait réellement te berner ? Ha. Le Rukongai, que de souvenirs... Maintenant, on les partage. Enfin, au moins l'univers. Petit à petit, je t'ai vue agrandir ta famille. C'était une petite qui allait se faire kidnapper car son père adoptif n'avait rien pour payer la dîme du gros tas de la dernière fois. Ça a été plus fort que toi, tu t'en es mêlé sagement car apparemment, d'abord, c'est mieux de prévenir l'adversaire. Je suppose que c'était pour les surprendre rien qu'avec ta frimousse car ça a fonctionné du tonnerre. Ils ont bien évidemment tenté de pleurer le nom de leur maître qui viendrait dans un futur très hypothétique te botter l'arrière-train ainsi que celle de la fille et de son père. Tu as juste marché lentement vers eux, apeurés comme des chiens pouilleux et tu leur as dit simplement : "Il s'agit de ma famille. Touche-la et tu ne reverras plus jamais ta main préférée. La droite si je me souviens bien ?". Il y a des jours où j'oublie ce que tu es. Et il y a des jours où tu le rappelles si bien. Riheb et Abbes. Des gens bien, trop bien pour ce district pour être sérieux. Vu qu'ils étaient virés de chez eux, tu leur a proposé le logis. Ce que vous ne savez pas est qu'ils étaient de Damas, morts un peu avant vous. Abbes était musulman et Riheb était chrétienne. Ils ont formé une famille par nécessité. Enfin, nécessité, un bon musulman n'est rien s'il n'a personne à protéger comme l'aurait dit mon défunt père. Vu son regard éteint...il avait perdu quelque chose de précieux. Tu l'avais forcément vu. Rapidement, tu as pris en charge la petite Riheb. Elle était peureuse et tu ne voulais pas avoir peur d'aller chasser en laissant la maisonnée. Le souci fut qu'en faisant preuve d'altruisme, l'autre gros tas est venu avec un de ses potes avec qui il partageait le morceau de district qui a plus d'hommes que le gros tas bien sûr. Ça a failli mal finir. Dix contre...un et demi personnes. Abbes était un homme mais pas un combattant, sa fille Riheb et Lalla Zohra ne pouvaient combattre. Finalement, tu t'es résolue à prendre le couteau pour le poisson et tu as retourné la lame. (L'auteur a tremblé alors qu'il écrivait, apparemment, il a fini de rire) La tête qu'ils avaient ! Bon sang ! Bonjour, je viens de débarquer mais je n'ai pas envie de salir mon couteau de pêcheur, vous voyez ? Donc avec le dos de la lame, ça ira ? Et c'est que le pote du gros tas est un stratège ! Il a envoyé d'abord deux gars pour tester et a demandé à un de ses plus balèzes d'attaquer juste après. Un coup à la nuque, pirouette, on s'abaisse, un coup à la rotule de l'autre et l'autre s'en est pris une dans les...noisettes. Il va falloir vraiment que je t'apprenne à ne plus toucher cette partie-là d'un homme. J'ai beau détester ces gars, personne ne mérite que l'on brise les seuls bijoux qu'ils auront dans la vie et l'autre. Bien évidemment, tu n'attends pas d'autres ordres. Tu en as profité pour envoyer valser le troisième pour rompre leurs rangs et tu t'es élancée direct sur le pote du gros tas, le nez cassé par un coup de pied bien placé, coup de pied retourné pour lui faire mordre la poussière et...c'est à cet instant où je me suis dit que j'avais fait le bon choix. Certes, tu pointais ta lame sur les valseuses de monsieur stratège mais j'avais bien senti quelque chose de changé autour de toi. Ton reiatsu discret mais qui voulait bien dire "Déguerpissez de suite avant que je vise la carotide." Ils se sont barrés en courant et j'ai décidé de sortir de ma cachette. Mon comité d'accueil ? Un coup de pied dans MES bijoux de famille ! Mais bon sang ! Bon, d'accord, je me suis caché sans t'aider alors que j'étais armé, ni rien mais t'allais pas apprendre à connaître le Rukongai si je t'avais aidée ! Finalement, Lalla Zohra, qui est BIEN PLUS GENTILLE QUE TOI, m'a offert une tasse de thé pour pardonner TON impolitesse. Redevenu sérieux, je t'ai rappelé que les lâches parlent toujours trop. Les gros poissons n'allaient pas tarder à être nerveux. Ils n'aiment pas les rebelles et il fallait bien apprendre à ce petit monde comment se défendre seul. Tu n'as pas répondu, tu es allée te coucher à l'extérieur de la maison de bois en m'offrant ton lit si je comptais dormir. Sacré toi.


    Entrée 3, journal de Qismat

    Le jour était là, tout frais et voilé. J'adore les matins à la Soul Society. Bien évidemment, t'étais levée, tout était déjà préparé et quel petit-déjeuné ! Du bon poisson, cru et cuit avec un œuf pour tout le monde, une volaille et des baies. Certes, deux repas par jour, c'est pas beaucoup mais c'est un festin dans le coin. J'ai remarqué du matos, du bon cuir, pas assez pour des protections et après, tu m'as montré ton arc. Pas mal quand on n'a pas le bon matériel pour une bonne corde, en effet. En tous cas, t'as le sens de la survie et c'est une bonne qualité dans notre beau monde des esprits. Pendant toute la matinée, tu as appris à Riheb à faire un arc et comment s'en servir. Tu ne lésinais pas sur la vérité, elle allait devoir se trouver un estomac accroché si elle voulait garder ce qu'elle avait. Pendant ce temps, Lalla Zohra et moi avons fait connaissance. Elle me rappelle un peu trop mon capitaine d'ailleurs avec ses yeux perçants. Au moins, son sourire est chaleureux mais elle sait trop de choses. Elle s'est mise à me demander ce que j'attendais de toi. Sympa. Bon, elle a compris que des gars comme moi, ça ne court pas les rues des districts éloignés du Seireitei. Elle m'a dit aussi que tu savais que tu n'allais pas rester là pour toujours s'occuper des plus faibles et qu'il fallait que tu fasses ton chemin. Je n'avais pas compris encore la portée de ses mots. Je sens que j'allais le regretter. Finalement, j'ai entraîné Abbes au bâton histoire qu'il y ait un combattant de moyenne à longue portée. Les ennuis allaient commencer et je ne pouvais pas réellement faire grand chose. Faire apprendre quelqu'un à pêcher, c'est mieux que de lui donner le poisson direct, hein ?


    Entrée 4, journal de Qismat

    Pluie. Je n'allais pas l'apprécier à sa juste valeur cette journée. Je devais partir en mission. Mes "chers collègues" ont été bien étonnés de me voir y aller au pas de course et tôt. Je le sentais très mal ce coup. Pas ma mission. Je ne vais forcément pas en parler car ce journal n'est pas là pour ça. A mon retour, je suis vite allé faire mon rapport pour filer vous trouver. J'ai trouvé Abbes dans la boue près de deux gars bien tabassés. Lui aussi d'ailleurs. Ni une ni deux, j'ai tiré Sheherazad hors de son fourreau et j'ai pénétré dans l'abri. Lalla Zohra était paniquée pour toi et Riheb qui s'était mise en tête de te sauver. D'un coup, j'ai senti ton reiatsu que tu réveillais avec peine. J'ai filé droit vers toi. T'étais blessée au ventre, une flèche était plantée dans le bras de ton ennemi qui allait finalement être le mien. En détresse pour protéger Riheb, tu as concentré une boule d'énergie. J'ai préféré arrêté le combat mais Riheb a frappé avant moi, une flèche dans la tête que j'ai vu en première loge. Riheb était en pleurs, entre son geste et sa peur de te voir comme ça, ça l'avait choquée. Tu t'en est bien remise. Apparemment, ton esprit a gardé des habitudes du corps ancré en lui avec un peu de mon aide. On t'a laissée à l'étage avec Riheb. J'étais avec Abbes et Zohra qui m'a encore demandé ce que j'attendais de toi. Etre comme moi ? Oui, elle avait raison, je ne suis qu'un sale type qui veut être sûr de son investissement. Zohra m'a alors souri et a continué son sermon : "Tu n'as pas de famille comme la nôtre. Elle non plus n'en avait pas. Ce que on n'a jamais eu, ce que l'on considère de précieux aujourd'hui, on veut le garder. Et tu en fais partie." Ça m'a calé l'estomac, le cerveau, tout. Depuis combien de temps je suis seul comme ça ? C'est vrai. Je ne me suis jamais intéressé à quoi que ce soit hormis mes capacités et là...je traînais au Rukongai pour une fille et sa suite que je connaissais à peine. Lalla est terrifiante pour cette raison. On ne peut rien garder pour soi avec elle. Bref, j'ai veillé la nuit. Ça m'apprendra.


    Entrée 5, journal de Qismat

    Riheb est venue, j'étais dehors en train de faire à manger, elle m'a aidé, toute silencieuse. Me sentant un peu concerné, je lui ai dit que oui, c'était grave mais c'était la seule chose à faire. Ce qui a de bon, c'est qu'elle a réagi et rien que pour ça, j'étais plutôt fier de la petiote. Par contre, je m'attendais pas à un câlin de sa part. Ha... Généralement, de plus âgées me font ça, les enfants ne sont pas mon truc du tout mais là, j'ai rien dit, j'ai pas rouspété. Une main sur ta petite touffe de cheveux bruns et elle était comme neuve. J'ai pas fait mon radin, j'ai acheté du poulet d'un district pas trop loin mais où le commerce est possible. Je t'amène le repas, forcément, t'es levée, en sueur. Entêtée, faire des exercices suite à une belle blessure mais vu ton regard de tueuse, je me suis gardé de tout commentaire. Enfin, je t'ai parlé, franco. Oui, je voulais que tu sois shinigami. Je ne pouvais pas tout te dire de mauvais sur la Soul Society ni ce que je présageais pour l'avenir mais justement, on a toujours besoin de recrues à la main sûre, à l'esprit limpide et avec une bonne tête sur les épaules. Sur quoi, tu m'as demandé "C'est toi qui nous a accueilli. Pourrais-je faire pareil pour mon Emir ?". Un fidélité pareille... J'avoue que je suis envieux de cet Emir, ton seul souvenir indélébile. Je n'allais pas te raconter de bobards, ça serait les missions d'abord mais j'allais m'arranger pour que cela se fasse. (Le point final semble plus appuyé, perçant presque le papier) C'est bien la moindre des choses que je puisse faire. Dans un sens, je t'apprécie mais c'est dans ces moments là où je me sens sale. (Une rature dû à un choc avec la plume est visible.)


    Entrée 6, journal de Qismat

    Le temps passe, je m'arrange pour te faire entrer dans l'académie. Une semaine après, la petite maisonnée était un peu plus grande, accueillant même des gars qui tuaient pour du pain et l'abri a été agrandie pour ça. Lalla Zohra faisait tourner la boutique comme une reine avec sa suite armée avec les moyens du bord. Au moins, Abbes n'était pas tout seul, Riheb pouvait enfin compter sur d'autres personne mais ne se sépare jamais de son arc. Tu as pu partir la conscience tranquille à l'Académie Shinô. Avant bien sûr, je t'avais mis dans le bain pour t'expliquer deux trois trucs notamment sur les Hollows vu que tu étais fortement intéressée par les Gillians que tu avais vue en étant humaine. Je t'avais aussi prévenue que l'arme standard, c'était le katana, le sabre japonais. Je pense que jamais tu aimeras cette arme mais bon, il fallait déjà que tu apprécies le poids, le manche, enfin, le tsuba comme on dit et à une garde. C'est beau le flissa mais c'est plus petit, plus fin et sans garde. Je n'arrive toujours pas à croire que tu as fait la guerre avec ça. Un bon cimeterre, ça, c'est une arme. Enfin, je t'ai présenté certains sorts de nécromancie, qu'on appelle Kidô par ici. Pas que je ne te fais pas confiance pour t'en sortir mais bon. J'ai fait acte de présence dans la division 3. Pas que mon capitaine est chiant là-dessus mais il faut savoir cacher ses atouts ce que j'allais évidemment t'enseigner. Après tout, tu es une femme aux goûts simples et c'est déjà une qualité en soi.



    Entrée 7, journal de Qismat

    C'est que t'as de bons résultats ! J'ai donc eu raison et cela fait plaisir ! Un des professeurs m'a raconté comment s'est passé ton exercice des attaques sur mannequins. Bien évidemment, c'était pour utiliser le shunpô et les attaques de sabre. Quelle idée d'utiliser du kidô pour faire des attaques enchaînées. Je connais ce prof, il n'est pas idiot, il savait que tu étais une combattante aguerrie. Nous sommes d'accord, ta place serait à la seconde division. Dommage que la princesse ne soit plus là mais Soi Fon vise tout aussi bien l'efficacité que son prédécesseur. En tous cas, je m'étais accordé sur une chose, j'allais tout faire pour que tu ne te retrouves pas dans la mienne, ni celle d'avant. La tempête approche lentement mais sûrement. Tu survivras.


    Entrée 8, journal de Qismat

    Je me suis entraîné pour une nouvelle technique. Mon bankai était déjà près mais incomplet mais cette fois, je sais quoi faire avec. Mine de rien, jamais je n'aurais cru que j'utiliserai une technique pareille pour une femme. En même temps, mon zanpakûto est une femme donc pas de commentaire à faire.


    Entrée 9, journal de Qismat

    Saif-al-jawza. Quel joli nom. Ta façon de raconter l'acquisition aussi.

    "Il faisait froid mais je ne tremblais pas. Mes pas étaient lourds mais j'avançais. Le sol de la grotte s'illumina et le plafond disparut pour laisser place à la voûte céleste et une chasseresse à l'arc, elle avait une épée mais au fourreau, à sa ceinture blanche. Elle était coiffée d'un foulard blanc pour souvenir ses lourds et longs cheveux bruns, elle portait une tunique verte de chasse, un pantalon et des babouches rouges. Le visage doux, les yeux perçants, elle s'est présentée, laissant sa voix engouffrer la grotte comme le vent précédent une tempête de sable et m'a demandée si j'étais enfin prête à porter son épée. Oui. Je l'étais bien plus. Je levai le bras vers elle comme voulant toucher le ciel et Al Jawza se désagrégea pour se reformer dans ma main dans sa demeure : mon zanpakûto. Sa première œuvre sera d'enterrer dignement l'âme de mon émir."

    Une promesse est une promesse. Enfin, tu m'as jamais demandé d'en faire une mais... Enfin, t'y es allée et que son âme rejoigne directement notre Roi, il n'a pas besoin de connaître cette sphère.


    Entrée 10, journal de Qismat

    Enfin revenue de l'entraînement spécial de la division 2. On a fêté ça au Rukongai en famille à chanter, manger et danser pour éliminer. C'était grandiose. Après la fête, tu m'as remercié. Je ne sais pas ce qui est le plus choquant : un coup dans les valseuses ou un remerciement oral et distinct de ta part ? Et vu que je suis un chacal, je t'ai demandé un rendez-vous ! Ha ah ! enfin une victoire pour moi ! De courte durée car tu ne savais pas ce que ça impliquait. Donc ce fut juste une sortie entre amis. Je n'ai jamais de chance moi...


    Entrée 11, journal de Qismat

    Ha ben tiens ! Une intrusion ? Je ne me suis pas emballé du tout, j'ai regardé de loin. J'attends le bon moment, une fin, faut la préparer avec soin. Haaa... Ma dernière entrée je suppose. D'ailleurs, je vais faire dans les règles, je te lègue tout, Idjouher. Je n'ai pas grand chose, mes livres dont celui-ci bien sûr. Je te lègue personnellement tous mes souvenirs mais pas par écrit. J'ai bossé mon bankai juste pour ça. Tu comprendras pourquoi je disais que le Seireitei a son lot de chacals, j'espère que tu ne me jugeras pas trop durement. Et...

    ...de toutes façons, je suis mauvais en don des adieux. Tu deviendras un bon shinigami et j'espère que tu trouveras un bon chef à suivre. Etre une bonne seconde fait partie de ta nature.

    P.S. : Oui, ce n'est pas une lettre mais tu pourras me donner ces gâteaux de miel et de sésame en offrande ? Même si je n'en mangerai plus, ça me ferait énooooooooooooormément plaisir d'en avoir sur une tombe. Oui, je suis dans ta tête. Ha ! Je n'ai pas eu le temps mais ouvre la boîte brune derrière mon futon. Une petite tenue, je me suis dit que ça te plairait et les bracelets, je les ai ACHETES ! Et non VOLES ! Donc tu vas les porter ! Ha. Et j'ai enregistré un nom de famille pour toi. Tamanart ? Classe non ? Ne t'inquiète pas, ce n'est pas le mien. Disons que c'est un cadeau qui me tient à cœur.

    Adieu, Idjouher Tamanart.

    Je maintiens, ce nom te va bien !


    Journal d'Idjouhert

    Bon. Mes premiers écrits mais je n'ai pas envie d'être expansive. Moi qui n'est connu que la guerre, je n'ai pas vraiment été réellement gênée par la mort de mes camarades même si j'observe leur mémoire. Je la respecte, je respecte leur combat que je continue encore aujourd'hui. Les ennemis se réinventent toujours, les armées sont immortelles de même que ma résolution. Qismat, je n'ai pas encore secondé réellement qui que ce soit mais j'ai espoir. Nos troupes se remplient mais se vident. Les traîtres et les peureux. Tous ont une raison de partir mais d'autres en ont pour rester.

    Mmmh. Ce n'est pas facile de s'épancher. Même sur un bout de papier.

    Je suis venue te voir avant et après, je m'arrangerai pour aller sur Terre pour retrouver mon Emir. Je pense qu'il est réellement en haut.

    Les missions se ressemblent. Mes journées aussi. Notre famille s'est agrandie encore.

    Bon, je vais arrêter là, j'avoue que j'en suis fatiguée de ressasser. Je sais que tu n'es plus là mais c'est comme si tu étais encore là alors juste au cas où : regarde-moi faire, ne te penche pas sur ma poitrine et t'auras du gâteau.


Dernière édition par Idjouher Tamanart le Dim 1 Juin - 9:16, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeMer 7 Mai - 18:40

Un post pour annoncer la fin de ma fiche ! En vous remerciant de votre patience !
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeMer 7 Mai - 19:50

Hello,

C'est très bien écrit et l'histoire est cool, mais y'a un point que je voudrais soulever : la presque totalité des âmes perdent leurs souvenirs en passant dans le monde des âmes. On peut faire quelques exceptions car il existe de personnages du manga qui se souviennent de leur passé terrestre, mais de la à ce que ton perso, Lalla Zohra, et les autres personnages se reconnaissent tous,... Pas bon.

Tu peux modifier cette partie la ? Smile
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeMer 7 Mai - 20:30

C'est fait ! Ça ira ou ai-je encore des modifications à faire ?
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeJeu 8 Mai - 0:50

Ca me va !

Je te valide au rang 4. Tu disposes de 25 points de compétence à utiliser comme tu veux lors de la création de ta fiche technique.

Pour le siège de la division, je te laisse aussi ton capitaine (le vil Kyuusei Noboru), et voir avec lui.

Bienvenue sur BBS, on va dire :]
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeJeu 8 Mai - 2:39

Bienvenue !
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitimeJeu 8 Mai - 13:14

Merci beaucoup ! =D
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MessageSujet: Re: Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée)   Idjouher Tamanart -- marchant sur ses pas -- (Terminée) Icon_minitime

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