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 L'odyssée d'Ormus

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AuteurMessage
Ormus
L'odyssée d'Ormus Reaper
Ormus
Messages : 5
MessageSujet: L'odyssée d'Ormus   L'odyssée d'Ormus Icon_minitimeDim 15 Juin - 22:39

    Avatar : Personnage original
    Parrain : Elisa Volstoï
    Comment avez-vous découvert le forum ? Parrainage

Ormus

    Âge : Indéterminé. (Il a l'air d'un teenager.)
    Race : Reaper
    Votre rôle : Reaper d'élite

    Description de votre personnage : Sa croissance fraîchement accomplie, Ormus respire un hygiène de vie sain. Ormus est grand, doux... Il a "du coffre" comme on dit d'un bambin qui persiste à crier. S'il dépasse ses camarades d'au moins une tête et ne trouve jamais de chaussures à sa pointure, le garçon est d'un naturel réservé et prude. Sa formation y est pour cause. En découle un caractère humble qui se manifeste en premier par un sourire qui flotte en permanence sur son visage. Il a tout d'un géant endormi. Placide et contemplateur. Une tour, en somme.
    Chez lui, tout a ce "tranquillement pendant", propre à de gros mammifères. Sa démarche, sa diction sont inhérentes de flegme. Son regard s'abîme, il est difficile de le croiser. Deux pupilles pleines le rendent gentil aux abords. De profondes cernes sont les stigmates d'une doctrine sévère qu'il suivit jusqu'à sa maturité. Il quitte à de rares occasions sa mine impassible, sa parfaite sérénité. Il peut avoir l'air débonnaire et moqueur avec sa façon d'adorer tout ce qui est emprunt de vie sans préférence, aucune. C'est difficile de lui attribuer des goûts, d'affirmer aussi s'il dit la vérité. Ormus est quelqu'un de poli. Donc pénétrer l'intérieur de son être peut sembler difficile alors que lui même se voudrait clair et plein d'amitié. L'asile de paix qu'il porte en lui en fait un garde secret confirmé. Pudique, il parvient toutefois à faire rayonner la science des sentiments par un discours limpide. Sa voix grave facilite l'écoute de son auditoire. On pourrait parier que son air détendu soit contagieux. Il est attentif à ne pas laisser la panique ou la peur le gagner. Mort, il pense ne plus avoir rien à craindre du futur.
    Soigné, son physique est en concordance avec son temps sans pour autant laisser indifférent. Vouant un amour égal pour toutes les couleurs qui nuancent le monde, Ormus est capable de commettre de véritables outrages vestimentaires pour ne pas contrarier ses envies et toutes les concilier. Ses cheveux, à présent teintés en un rose fade, attestent de ses affects. Une fois la couleur estompée, ses mèches arborent les stigmates de colorations passées retraçant tout le spectre disponible sur le marché. Ses bras sont cerclés de tatouages traditionnels qui datent de son passé monastique. Son visage pâle est à demi masqué par un foulard orange qui finit par cercler son cou. Il a le nez rosit et les lèvres généreuses. Ormus aime les sweats larges et les joggings de la même étoffe. Il ne se sépare ni de sa paire de converse ni de ses écouteurs, rouges tous deux. Enfin, une imposante roue de pierre est attachée à son dos par dessus laquelle il fiche son sac à dos, preuve de ses habitudes nomades.

    Description de votre pouvoir : SAMSARA est le nom de la roue qu'Ormus porte avec lui avec laquelle il se bat. Au centre de celle-ci, un anneau de bois de cajou sec est attaché par des tissus épais. Cet anneau offre une prise pour manipuler la roue et la faire basculer dans le sens voulu. Ormus s'en sert pour son diamètre (1m70) et son poids (un peu moins d'une tonne). Elle est rendue manipulable grâce à l'énergie que fait parcourir son totem à l'intérieur. On appelle ça le Purusha chez les hindous. Plus qu'une force spirituelle, c'est une énergie cosmique que l'on trouve mêlé à toute chose. Chez Samsara, le totem d'Ormus, elle est présente sous sa forme la plus pure. Extension de l'animal incarné aux côtés du reaper, tant que Samsara est en contact avec son maître, la roue est manipulable et son poids n'affecte pas le garçon. Séparé de son cochon, la roue n'est plus qu'une ruine impossible à lever du sol. Mais outre la puissance brute qu'elle offre en combat rapproché, la roue prend son intérêt dès qu'Ormus s'emploie à manipuler le Purusha. Activé, il apparaît sous forme de nuage autour de la roue. Il n'existe pas de mots pour décrire le contact avec le Purusha dans le cas d'une attaque. Elle n'est pas comparable au feu ou à la glace. Celui qui en subit l'attaque obtient de son instinct la seule certitude que cela porte atteinte à son corps et ébranle l'âme. C'est une plaie profonde, invisible qui consume l'essence et peut être mortel selon la puissance du lanceur. Lorsque le reaper en sweat décide de s'en servir, une nuée aux couleurs changeante se met à flotter autour de la roue et de ses mains. Ces mêmes nuances se reflètent dans les pupilles de Samsara, son totem, qui reste le plus souvent auprès d'Ormus.
    Le Purusha a une infinité de possibilités bien qu'Ormus ne soit qu'à l'aube de son exploration. Il est en mesure de le projeter à l'aide de sa roue sous forme de cerceaux offensifs, d'en recouvrir sa roue pour la rendre plus dangereuse. Le Purusha peut aussi servir de rallonge ou de soutient. Ormus y travaille encore, mais bientôt, il devrait être en mesure de léviter sur sa roue grâce à cette puissance. Mais comme celle-ci est l'une des essence les plus brute de l'univers, elle s'avère difficile à manipuler et à en intégrer toutes les subtilités.

    Spoiler:

    Description de votre totem :Longtemps, Samsara était considéré comme un précepte qui ne pouvait être représenté d'aucune manière. Auprès d'Ormus, cette entité prit forme sous l'aspect d'un cochon noir qui a l'habitude se se loger entre la capuche de son sweat et son écharpe. Un air somnolent voile sa frimousse. Deux petites défenses dépassent de sa gueule et un début de crinière encadre son crâne. Il ne saute jamais au devant du combat et se montre souvent très critique à l'égard d'Ormus. Sinon c'est un animal silencieux, aux penchants flegmatiques. Il a beau avoir le gabarit d'un porcelet, il pourtant tout du vieillard instruit prit parfois par des accès de sénilité grave qui le rendent insupportable. Contrairement aux idées préconçues, c'est un animal très propre. C'est souven lui qui, d'ailleurs, rappelle son humain à l'ordre sur les questions d'hygiène. Il fait une bonne nounou. De là où il se tient, il est la paire d'yeux juchée à l'arrière de la tête d'Ormus. Ce qui fait de lui un gardien très efficace s'il ne s'endort pas sur le poste.

    Histoire : Les rêves prennent racine dans l'enfance, il tient aux adultes de s'y tenir pour s'accomplir. C'est quand Ormus réalisa qu'il avait échoué en ce sens qu'il prit un virage déterminant dans sa vie pour ne pas oublier les promesses qu'il s'était faite il y a de cela des années, petit.
    Chaque matin, la procession de moine sillonne la ville de Darjeeling, panier au bras, quémander leur repas. Nous sommes en Inde, en 1997. Ormus qui sait à peine marcher, se tient agrippé à la toge d'un de ses aînés. Lui ne porte qu'une couche faite d'un pan de toile orange dans laquelle il s'agite maladroitement pour s'accorder au pas des adultes. Bien que la progression de ces derniers n'est pas foudroyante, il arrive au petit de trébucher dans la poussière. Il n'est qu'un bambin, après tout. Armé d'une patience à toute épreuve, son mentor le soulève sous les aisselles jusqu'à ce qu'il se tienne avant de reprendre sa quête d'aumône. Le gamin, sans chouiner, ancre ses petits doigts autour d'un pan de tunique de l'adulte. Il ne se remémore pas du visage de ceux qui l'ont engendré. D'après le doyen, seule sa mère était venue supplier ce dernier de prendre l'enfant et son éducation à sa charge, par peur d'atteinte à son honneur. Sûrement qu'il devait être le fruit d'une rencontre écartée des sentiers de la bienséance. Ce récit ne suscitait rien en Ormus. Il n'était pas remué par la haine ou le regret. Sa formation monastique accaparait déjà toute ses pensées ou plutôt, l'appréhension du monde par les yeux de Samsara. Dans un respect pieux et strict, il vécu l'inconfort de dormir sur les trottoirs, de dépendre de la bonne volonté des autres. La religion le pénètre et grandit en lui. Samsara, c'est ce qui traverse et incarne tout ce qui est. Les êtres, les pierres ou l'orage, tous sont animés par un flux qui porte ce seul nom. Et Ormus, prit au dedans, a toujours cherché à le saisir, le comprendre. Intégrer et prendre du recul sur ce précepte peut prendre une vie, plus d'une le plus souvent. Une fois qu'il a su faire abstraction de ses vanités, de son attachement à la chair pour ne garder que l'essence, le moine accède au Nirvana. La paix éternelle, rien de moins. De là, il n'est plus nécessaire pour lui de se réincarner en un être succinct, sa sagesse est suffisante pour entendre et comprendre chaque maillon de la roue sans avoir à en vivre les affres. Certains disent qu'il est question de trouver sa place dans cette monstrueuse mécanique cosmique. Le garçon cherchait alors assidûment la réponse à cette énigme qu'était Samsara et à laquelle s'étaient entièrement consacré tous les aspirants du temple. Le principe d'âme, de karma, de conscience, il le retournait en tout sens et cherchait à saisir sa nature la plus profonde et faisait exception du reste. Son étude le plongeait loin au dedans de sa réflexion alors qu'il écartait de plus en plus loin ses sentiments et tout ce qui le rattachait à la terre et aux hommes de peur que cela n'entrave son élévation. Il ne réalisait pas à ce moment que cette méditation obligatoire consumait sa vision et finissait par étriquer sa point de vue à tel point que le potentiel de possible qu'offrait le monde ne passait plus que par lui et ne se résumait qu'à son pouvoir. Il était le déterminant de tout devenir.

    Rasés, démunis, consignés à un entraînement draconien de maîtrise de soi, de combat, Ormus et les autres apprentis forgent ainsi leur foi. Tutellé dans la moindre de ses habitudes, le garçon sans héritage se distingua par son assiduité, sa pudeur. Ajouté à cela une taille un cran au dessus de la plupart, une apparence agréable et une certaine allure. Bien que sont rares les fois où il se permet de jouer avec ses camarades dans les rues de Darjeeling, il est apprécié de ces derniers autant que de ses précepteurs. S'élevant, sa conscience s'ouvre à des réflexions que l'on croirait difficiles pour un garçon de son âge. Mais parce qu'il n'a pas d'histoire, seule son exploration du présent s'inscrit dans sa chair plutôt que des fantômes. C'est cette proximité avec son temps qui lui confère une certaine clarté d'esprit. Très vite, on le consulte pour la justesse de son jugement et la douceur de ses paroles. À 16 ans, il est un moine à la piété inébranlable. Son hygiène de vie aussi est totalement accommodée au modèle hindouiste. Discipliné comme un étalon royal, ses journées sont partagées entre prière, méditation, art martial et, de temps à autres, quartier libre en ville. Il est étonnamment robuste quand la plupart des indiens ont une complexion sèche, à la silhouette tendue et les muscles courts. Ormus, lui, est souple, doté d'une large carcasse malgré le régime qu'il suit avec les autres dévots. Sa bienveillance envers ses camarades l'épargne de tout sévices et il se fait connaître des habitants de son quartier, rayonnant qu'il est. Il soulage des maux, fait sourire le bambin, se rend disponible sans cesse. On l'inonde de cadeaux qu'il se doit de refuser, de compliments qu'il tâche de décliner humblement, de sobriquets qui attestent de sa place dans le cœur des gens. Tout cela, sa religion le défend de s'en targuer. Ormus y parvint très bien jusqu'à ses seize ans. Il a prit pour habitude de converser avec un bouvier trop vieux pour guider son bœuf à la laboure. Ormus admire la façon qu'a cet homme de parler des petites choses de la vie. Il les ramène à la même échelle que les astres tout ce qui rampe. Tous, il les saisit dans la paume de son esprit et l'embrasse d'un amour égal.

    Aucun moine n'en était venu à pareil degré de clairvoyance. Cet homme avait pourtant vécu en dehors de tout précepte religieux. Il ne cachait pas à Ormus qu'il avait même pêché sans absolument chercher à se racheter pour son repos. Le vieil homme voulut, en échange de l'aide que lui avait apporté le jeune moine à tirer sa charrette, lui faire découvrir quelques mets appréciés par les habitants, lui faire profiter d'une promenade au bord de la rizière ainsi que d'autres choses auxquelles Ormus n'avait jamais goûté et dont il prit peur. Il manifesta son doute quand au refus permanent du garçon à accepter les faveurs de tous ceux qui lui voulaient du bien. Si cela était vraiment bénéfique à sa formation. Ses enfants, lui, se forgeaient à tantôt être choyés, tantôt punis. Sans attendre, il prit congé du vieux bouvier et s'enfuit au temple. Se jurant de taire le doute qui s'insinuait en lui, il appuya un peu plus sa doctrine et son ascétisme se fit plus virulent encore. Il se figura un refuge dans les peines qu'il s'infligeait. Il jeûna plusieurs semaines et choisit de se consacrer plus sérieusement à la pratique des arts martiaux. Le soir, le corps vide et l'esprit éventé, il s'échouait sur sa litière sans cérémonie. Son comportement étrange suscita la curiosité de ses mentors, l'un d'eux vint s’asseoir sur sa couche un jour, l'interroger sans malveillance. Le garçon, fragilisé, ne put retenir le flots de questions qu'il s'était promis de taire. Sa confiance envers son culte avait perdu de sa force. Il fit le récit de la vie du bouvier à son mentor en faisant le parallèle avec l'avenir tout tracé des moines. Le doyen tâche de rassurer son disciple, expliquant d'une vie ne valait pas mieux qu'une autre. En détresse, son élève n'entendit rien à tout ce qu'il put dire et il finit par le laisser dans l'obscurité de ses questions. Alors, Ormus fit tourner un miroir autour de lui et créa dans ses mains le ciel, la terre, les betes, la flore, la roche et l'eau, les hommes et le temple et le monde et lui, lui au milieu, corps de ce chaos et né de celui-ci, il sut que sa place n'était plus en ces murs.

    Ormus trouva son réconfort auprès du bouvier. Il comprit que ce n'était pas sa froc jaune qui lui conférait une meilleure perception du monde qui l'entoure. Ou encore que de s'affamer et de souffrir l'élevait du reste des hommes. Considéré comme un élu parmi ses camarades, ses précepteurs et ses élèves vécurent son départ avec tristesse et beaucoup spéculèrent quant aux motifs de cette résignation. Ormus se garda de se justifier auprès de ses pairs. Prenant pension chez son nouvel enseignant, l'adolescent vécut quelques temps à la manière des paysans. Des gens de peu chez qui le pain le plus nourricier était ce qu'ils transmettaient par la parole. Tout n'était pas emprunt de philosophie. Beaucoup de bavardage et de pacotilles autour des saisons. Cela n'empêchait pas le jeune homme de voir le divin en toute ces choses, d'ailleurs, il allait en se clarifiant sous ses yeux. Arrivé à un certain niveau d'émerveillement devant le cosmos, Ormus prit la route seul, déterminé à assouvir sa curiosité. Décidé à renier le culte des figures hindous pour se consacrer à leurs œuvres plus concrètes et perceptibles à tout un chacun. Il n'apprendrait plus que de lui seul, de ses jouissances et ses déceptions, mettant fin à l'anéantissement permanent des plaisirs que lui dictaient son éducation de jadis.

    Sorti de ses murs, la nature lui parlait. Pour la première fois, il se familiarisait avec elle, lui, tout seul. Elle qu'il ne scrutait autrefois qu'au travers d'un voile de défiance. La réalité devait se trouver au delà des choses visibles. Les mille voix que cherchent à entendre les moines sont fuyantes surtout à rester entre leurs murailles. Leur but n'était pas le sien. Ecoeuré d'avoir depuis l'enfance, cherché à tuer lentement son corps, croyant qu'il précéderait l'existence de son moi, il avait étouffé ses sens au berceau et n'avait jamais pu connaître la vie du monde et des plaisirs. A ce moment de sa vie, il se sentait dispos à la doctrine que lui ouvrirait le monde sans autre pensée que d'en jouir. L'âme confiante, il déambula sans le sou d'une ville à l'autre, sans guide, aucun. Soulagé du poids absurde de la peur de l'éternel recommencement, il errait dans les rues. Dans les faits, il réitéra des schémas déjà vécus. Il mendiait, dormait à même la terre et jamais il n'y avait prit tant de plaisir. Tout était plus difficile. La réalité lui semblait hérissée comparée à ses jours de moine. Point d'aumônes pour les vagabonds. Il fut contraint de voler sur les étalages. Un jeu dont il s'efforça d'apprendre les règles. S'en tirant un jour avec une poignée de graines de citrouilles, juste assez pour raviver la faim sans lui offrir de réconfort. Mais c'était là le chemin qu'il était appelé à suivre. Il se sentait ridicule de toutes ces années à mépriser le monde des viveurs. Il était resté sourd à toutes les voix de la création, à ce jour, elles résonnaient dans la sienne.

    Après un an de voyage, il parvint aux abords de l'Himalaya. Affaibli, usé par la pauvreté mais l’œil éveillé et la figure tranquille. Il n'a pas peur. Déjà, il a beaucoup vécu. Il a répandu son récit, la paix, sur chaque sentier qu'il a foulé. Comme le fleuve, son discours est aujourd'hui partout, dans les mers, les rapides, à la source des montagnes et lui même, au milieu du blizzard qui fouette ses joues et le fait s'affaisser sur ses genoux, suit le chemin menant à la perfection, il est est sûr, maintenant qu'il entend les milles voix du monde. Après avoir marché sans compter dans la tempête, ses jambes refusent d'avancer. Trop raides, elles l'obligent à s'incliner dans la neige. Il s'offre sans résistance. L'innommable prend corps dans son esprit. Il peut enfin goûter le vrai sommeil et connaître l'éveil. Il s'assied en tailleur dans le maelstrom de glace. Ses oreilles vrombissent, c'est son être qui vrombit en écho avec l'univers déchaîné. Lorsqu'il prononce la voix du monde « om », celui-ci se perd, ses lèvres tuméfiées par les intempéries n’émettent pas un son, pourtant, Ormus croit entendre le vent le murmurer pour lui. Ayant la sensation d'être chéri par la montagne, il s'abandonne à ses dernières paroles. Ni son corps ni son esprit ne sont encore en sa possession. Enfin, il va pouvoir demeurer dans une quiétude inespérée...

    Seulement si tout cela était vrai. Car contrairement à ce qu'il crût alors qu'il s'était enfin réalisé, l'illusion de la matière ne cessa pas. A la place, un espace à la logique abstraite le cerna. Seul le ciel lui fut familier. La tempête avait cessé et Ormus, assit au milieu de la pièce, les yeux clos, le corps dépouillé de toute sensation, poursuivit sa mélopée, n'ouvrant pas les yeux, bien qu'il sentit que la réalité qui l'environnait empruntait une définition dont il n'avait jamais fait l'expérience. Quelques voix pernicieuses tentèrent d'insinuer de doute chez lui. Il demeura de marbre et focalisé dans sa plénitude. Ce fut seulement lorsqu'il sentit le contact de quelque chose de chaud lové contre son cou qu'il ouvrit un œil.

    « Je suis là, sors de là, on y revient... Tu sais, ça fait un moment que je t'attends. »

    C'est un petit cochon noir qui prononce ces mots d'une voix grave. Ses pupilles palpitent de multiples couleurs. Un sourire irradie le visage d'Ormus qui tente de se lever. Un poids l'attire en arrière, légèrement, mais vite, il se redresse. Interloqué, il remarque qu'une sangle lie une imposante roue de pierre à son dos. Elle lui est familière... oui, il en avait vu de semblables au cours de son périple. A l'origine, c'étaient des effigies de Vishnou qui en supportait le fardeau.

    « C'est Samsara que tu portes et qui va te servir. C'est mon nom, aussi. Tu as réussis leur test, tu es un Reaper accompli et en mon nom, tu soulageras les âmes comme tu l'as déjà fais de ton vivant. Tu seras formé et entraîn... »

    Levant sa main pour interrompre la petite bête noire décidément bavarde, Ormus sourit humblement. Sa voix douce avait retrouvé son timbre. Profond et posé.

    « -Je suis prêt. »

    Les événement ne tardèrent pas à s’enchaîner très vite pour le moine renégat. Si bien qu'il cru vivre le premier jour d'une vie cette fois pourvue de sens. Il s'agissait pour lui d'un soulagement considérable dans la mesure où il avait passé son entière existence passée à la recherche d'un tel aboutissement. Certes, l'image qu'il s'en faisait n'avait rien à voir avec ce présent. Il accueillait la surprise avec enthousiasme. Jeté das la fosse aux lions de façon radicale, Ormus dû rapidement faire ses preuves. Qu'il soit demeuré imperturbable lors de l'épreuve du Cube a suscité la curiosité de plus hautes instance de cette dimension et à présent, les regards étaient rivés sur lui. Il fit très vite la connaissance de ces démons qu'on appelle hollow. Aussi de ses supérieurs, commandeurs et généraux, diabolique à leur manière. Heureusement pour Ormus, sa réputation ne s'abaissa jamais au rang de bleu bien qu'il commença de bas. Avec Samsara, c'est comme s'ils connaissaient déjà tout l'un de l'autre. La religion à laquelle ils appartenaient faisait figure de cordon ombilical. Un lien très fusionnel les rattachèrent. Ormus retrouvait beaucoup de ses maîtres en la personnalité du petit cochon noir. Tous deux s'accordèrent à ne se vouer qu'au maintien de l'équilibre du monde des morts dont ils se considéraient les gardiens. Au sein de l'Ivory tower, tous deux sont peu remarqués bien que les résultats de leurs premières missions s'avèrent s'être très bien terminées. En effet, ils y passent très peu de temps. Devenus de véritables bourreaux (du travail). D'avoir la possibilité d'intervenir sur le salut des hommes et de veiller sur eux procure à Ormus une authentique satisfaction qui remonte probablement aux promesses qu'il s'était fait enfant.

    Sur le terrain, il se montre très pragmatique et réactif. Il n'est pas le plus téméraire mais c'est de loin celui qui parvient à mieux garder son sang froid. La crainte l'a quitté déjà depuis l'orée de son voyage. En dépit de ça, beaucoup ont encore du mal à lui accorder leur confiance. Il est encore inconnu aux yeux de la plupart, aussi efficient soit-il. De ceux qui rapportent leur expérience de mission à ses côtés, il disent de lui qu'il « a son style. » avec le peu de réconfort que cela apporte à qui ne l'a pas partagé. Les jours n'eurent pas le temps de tourner sur eux-même qu'on annonça que plusieurs commandos devraient à présent consacrer leur énergie à renforcer l'avant-garde japonaise, de ce qu'Ormus en saisit. Il accepta de s'y rendre sans plus de cérémonies. Cela fait désormais quelques jours qu'il a passé là bas. Il est tombé amoureux de cette culture. C'est ici qu'il revit entièrement sa garde robe, lui qui avait mit les pieds à la death valley en pagne et les cheveux hirsutes. Il se mit au goût du jour en dépit de la gravité de la situation, ça occupe le temps de recevoir les directives des supérieurs. Aujourd'hui il est en route pour rejoindre ses compagnons, lui, son porcelet, sa roue et cet air placide impossible de lui décrocher.



Dernière édition par Ormus le Mar 17 Juin - 17:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'odyssée d'Ormus   L'odyssée d'Ormus Icon_minitimeMar 17 Juin - 17:17

Excusez moi pour la perte de temps. J'ai édité ma fiche pour clarifier davantage l'histoire et un essaim de petits détails...

Je suis tout disposé à recevoir la vindicte du staff à présent !
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Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: L'odyssée d'Ormus   L'odyssée d'Ormus Icon_minitimeMer 18 Juin - 23:43

Bonsoir et bienvenue sur BBS.

Je te valide au niveau 4 en tant que Reaper (rattaché à la Soul Society je suppose vu la fin de ton histoire). Tu disposes de 25 points de compétence que tu peux répartir comme bon te semble lors de la création de ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction. Si tu as des questions, les portes du bureau du staff te sont ouvertes.

Bon RP !
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MessageSujet: Re: L'odyssée d'Ormus   L'odyssée d'Ormus Icon_minitime

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