Avatar : Ken de Sun Ken Rock
Parrain : D'après les derniers scans ce n'est plus moi..
Comment avez-vous découvert le forum ? La manière dont vous êtes arrivés jusqu'à nous. À pied, mon bras droit m'a volé ma lambo, ensuite cybercafe, gogole et enfin topsite.

Ragnar, fils de la Guerre

Âge : La règle c'est d'arrêter de compter une fois le millier dépassé.
Race : Arrancar issu de Vasto Lorde.
Rang demandé : Primera Espada.

Description de votre personnage :



Un viking en costard, un punk de luxe, un bucheron en tenue de mariage, un mafieux de bas-étages, un gigolo en Gucci. Tout dépend du contexte et de la gueule qu’il tire sur le moment. L’on peut cependant se mettre d’accord sur plusieurs aspects physiques qui le caractérise, c’est un viking, donc il est grand, putain de grand, non, disons même gargantuesque, nous risquerions de le fâcher. Son corps est puissant, musclé , herculéen, le genre de physique qui n’a pas besoin de passer par la porte d’entrée, le mur d’à côté suffit amplement, après tout, c’est un viking. Il est blond, comme je l’ai dit, c’est un viking, et un vrai nordique est blond, un demi est roux, un faux est brun, c’est tout. Sa coiffure ? Impressionnante, magnifique, qui en impose et qui l’effraie même quand il se regarde dans la glace, une coupe de viking quoi. Ne parlez pas de barbe en sa présence, oui un vrai viking à une barbe, non lui n’en a pas et c’est là le seul regret de sa mort prématurée. Puis il n’a pas besoin de se justifier, changement de sujet. Ragnar est le genre de mec charismatique qui transpire de classe et de royalisme alors qu’il se douche constamment à la modestie et se parfume de banalité. Un homme que tu vas aimer et respecter juste parce qu’il te tranche la gorge au lieu de te torturer.

Arrêtez là les préjuges, ce n’est pas un être maléfique, simplement une personne egocentrique aux premiers abords possédant une vision du bien et du mal basée sur le plaisir qu’une action va lui procurer et les conséquences qui en découleront. Imprévisible ? Oui. Téméraire ? Oui. Inconscient et irresponsable ? Non, cet homme était roi et son histoire est encore enseignée dans les écoles, sans parler du fait qu’il possède sa propre page wikipedia !

L’on ne peut reprocher à un hollow d’avoir perdu son humanité, et Ragnar lui semble être née pour cette vie. Si l’on creuse son esprit l’on peut découvrir que sa vision du monde est extrêmement complexe et non pas uniquement liée à son désir. Il est logique de voir un peu plus loin que le bout de son nez après plus d’un millénaire de réflexions philosophiques sur le sens de la vie. Il vit pour la guerre et celle-ci lui rend sa dévotion au centuple, il n’y a jamais eu de plus grande avancée et d’évolution pour la race humaine que durant les périodes de trouble. Il est l’instrument de la mort et l’épée de la guerre, sa présence est nécessaire à l’évolution des mondes. Ses préoccupations ne sont plus celles d’un homme, d’un monstre ou d’un roi mais celles d’un dieu en devenir, qui n’a pour mission non pas de contrôler mais d’influencer. Ragnar est un ange du chaos, un enseignant de l’évolution, un juge de vie et de mort, un purgateur des mondes…


Psychopathe vous me direz, peut-être bien je vous répondrai. Sa manière de penser est unique et inexplicable, peut-être n’est-il au final qu’un fou furieux de plus dans un monde qui ne tourne plus rond depuis des millénaires… Mais la différence avec les autres, c’est que c’est un fou furieux puissant, obsédé par la victoire et avec plus d’un millénaire d’expérience derrière lui… Et les amis, souvenez-vous de ceux qui écrivent l’histoire…




Description de votre pouvoir :


"Sème la mort, Méphistophélès "



Spoiler:


La fascination du sang peut paraitre morbide, contre nature, mais il n’existe au fond rien de plus pur que ce fluide de vie. Ragnar est capable de manipuler, transformer et créer du sang à partir du sien et de son reiatsu. Les deux fusionnent pour ne former qu’une seule et même énergie aux caractéristiques quasi-infinies et parfaitement maniable. Capable de lui donner les formes de son choix, de le durcir, le chauffer ou de le refroidir et de lui donner un caractère inflammable, acide ou encore virale.

Sa véritable forme est une créature de cauchemar, l’Arrancar se voit habiller d’une puissante armure osseuse et son masque de hollow vient recouvrir l’intégralité son visage et de son crâne. Pas un seul centimètre de sa peau n’est visible et le Vasto Lorde n’a d’humanoïde plus que sa silhouette. Ses yeux sont remplacés par des fentes desquelles brille une couleur rouge malsaine semblable aux abysses de l’enfer. Promesse de mort, sa bouche n’est plus qu’un sourire sans fin carnassier et démoniaque, figée dans le temps. Des piques d’os viennent garnir l’armure au niveau de toutes les jointures, au cou, aux épaulières, aux coudes, genoux et talons, servant à la fois de protection et d’armes au corps à corps. Véritable machine à tuer, l’on peut discerner les veines de son corps surchargées en reiatsu, qui pulsent et brillent à l’unisson au travers de cette armure d’os, menaçant d’exploser à tout moment. Il n’est pas rare de voir couler, entre certaines plaques, des gouttes et fils de sang d’un rouge fluorescent, qui viennent s’écraser à ses pieds et bruler le sol dans un sifflement aigu.


Histoire :

Prélude

Au-delà du Yermo et du grand désert, loin de l’influence de Las Noche et du célèbre Santo Pastor, entre les rochers et plaines de quartz, existe un marais de sang et d’ombres inquiétantes. Il s’agit d’une vielle légende, d’un mythe à effrayer les jeunes Hollows et qui circule même dans les coins les plus reculés du Hueco Mundo, le genre de conte que les Arrancars se racontent une fois l'an pour se faire peur. Cette histoire à la réalité douteuse, concerne un endroit étrange, inondé d'un reiatsu corrosif rougeâtre qui semble infecter tout ce qu'il touche au contact, contaminant et s'appropriant les sources d'énergies spirituelles tel un virus insatiable ou bactérie pullulante. Un territoire méconnu duquel même les plus braves Hollows tiennent leur distance, un havre de mort et de malheur, recouvert dans son intégralité d'une pluie semblable à du sang bouillant, une caractéristique qui n’augure en général rien de très joyeux…

La sensation que ressent un Hollow pénétrant dans cet inquiétant marécage d'énergie, est identique à la douleur d’un humain se tenant au sommet d'une montagne de plusieurs milliers de mètres, peinant à respirer la moindre bouffée d'air et dont le corps perd inexorablement ses moyens. Large de quelques kilomètres la zone transpire la mort, pour les plus faibles, y mettre un pied s'apparente à s'immerger nue dans un bain d'acide, et sentir sa peau, ses os, fondre et devenir fumée dans un doux sifflement. Sauf que dans ces marais, la sensation d'être détruit de l'intérieur comme de l’extérieur est bien réel. Les misérables êtres assez téméraires pour perturber le calme de ce domaine lugubre n’ont d’autres futurs que de devenir sources d’énergie, transformés en matières premières par une puissance inconnue de tous, confondue et incomprise comme une des milliers autres anomalies inexplicables que peuple le Hueco Mundo.


Il est écrit dans un vieux grimoire qu'au centre de cette fournaise de mort git la cause de ce fléau, une statue maudite représentant un jeune guerrier nordique en armure venu d'un autre âge, la réplique parfaite d'un soi-disant Vasto Lorde mort des siècles plus tôt. Sculpté par des mains à la précision diabolique qui semble avoir donné une étincelle de vie à la création, ce n’est autre qu’une abomination qui renfermerait les vestiges d'un sombre pouvoir couplé d’une âme démoniaque…


La vérité sur le lieu est bien plus complexe et inquiétante que la simple thèse du dérèglement climatique ou de la malédiction issue d'une ancienne relique… L’origine de l’histoire remonte à quelques centaines d’années, dans un autre monde, un univers fait de chair et de sang, de gloire et de traitrise…

Danemark, Année 750

L’homme à l’état de bête de sauvage, de prédateur et de proie. Surpassant à la fois ses limites et s’éloignant chaque seconde un peu plus de son humanité. La beauté et la cruauté de la guerre ne font qu’un pour le guerrier au seuil de la mort. Rien d’autre ne compte que son épée, l’extension de son bras, perforant et tranchant la chair avec la précision du boucher charcutant la viande et la minutie du fermier fauchant le blé. Rien ne peux venir remplacer le sentiment d’extase que ressent l’homme massacrant son prochain pour la victoire et la gloire, pas même la chaleur d’une femme…

Le champ de bataille, ce carnage divin, cette douce mélodie qui regroupe les cris d’agonies, les plaintes des mourants, l’acier qui s’entrechoque, les cornes de guerre qui sonnent la retraite et le bruit de la pluie sur les heaumes. Le gout du sang sur la bouche, ruisselant et giclant de partout, assombrissant sa vue de ce voile rouge, offrant un caractère surnaturel à la scène. Une myriade de sensations provoquant une euphorie unique à laquelle vient se mélanger la douleur des muscles fatigués et déchirés, la peur de partir pour le Valhalla avant d’avoir sacrifier suffisamment d’ennemis à ses dieux, et enfin, cette rage de vaincre qui fait tenir le viking coup après coup, coute que coute…

Plus rien n’a d’importance que le moment présent, rien d’autre ne compte que le visage de l’homme en face de lui qu’il s’apprête à déchirer pour la énième fois. Pas même le fait que son armée soit entièrement décimée, ou qu’un de ses bras ne tienne plus que par un fil de chair et un tendon rebelle. Son souffle est rauque, il voit ses ennemis reculer rapidement, il tente de les suivre mais tombe à genoux. Son regard haineux se pose sur la cause de son immobilité, une hachette est plantée dans sa cuisse et son autre jambe est bloquée à la cheville par la main crispée d’un mort. Tailladant le vide de sa main valide il laisse échapper un cri de rage maudissant ces pleutres qui s’éloignent le regard victorieux mais apeuré. Un râle de défis qui se change rapidement en gargouillis alors qu’une pluie de flèches vient s’abattre dans son dos. Trois d’entre elles perforent ses poumons, le guerrier crache du sang mais refuse de s’avouer vaincu, il prend appui sur une épée brisée et se relève de toute sa hauteur, qui perd soudainement une bonne quinzaine de pouces lorsque sa tête pars rouler lourdement dans la boue, au milieu d’autres cadavres...

Ragnar Lodbrok, roi des vikings décède, sa tête reposant langoureusement dans un tas d’intestins, de chair, de sang, de merde et de boue ; sa dernière vision alors qu'il agonise, n'est autre que le visage fatigué d’un soldat se penchant au-dessus de sa tête pour lui cracher dessus et le saisir par les cheveux.

L’homme maintenant esprit et autrefois Roi Viking observait la scène surréaliste d’un œil circonspect, dissimulait sous une montagne de cadavres. D’étranges hommes et femmes en uniformes avec des animaux venaient d’apparaitre sur le champ de bataille. Ils s’occupaient de rassembler en un seul troupeau, ennemis comme confrères, en un seul point. Ragnar savait qu’il était mort, mais l’incompréhension était lisible sur son visage. Pourquoi n’était-il pas au Vahalla ? Pourquoi les vivants qui entassaient les corps pour les bruler ne remarquaient-ils pas la scène qui se déroulait juste devant leurs yeux ? Ou était le Hall des héros et son banquet avec les dieux ?

Lorsque quelques centaines d’anciens guerriers morts disparurent simultanément de la zone par un procédé surnaturel aux yeux du défunt, celui-ci comprit que quelque chose clochait et que les croyances de son peuple ne valaient rien. Il ne savait pas ou ses hommes et ennemis morts avec lui venaient d’être emmenés, mais une chose était certaine, son âme entière le poussait à se méfier et à rester dissimuler. Une froide certitude l’envahissait, en suivant ces êtres surnaturels, il perdrait tout ce qu’il avait chéri dans sa précédente vie : la guerre et les combats, la liberté et son libre-arbitre, le pouvoir et les femmes, les voyages et les conquêtes… L’esprit de Ragnar Lodbrok, fière et indomptable, égal à lui-même, n’était pas capable d’abandonner ces plaisirs, et ne le serait sans doute jamais...

Il resta dissimulé dans la montagne de corps qui prenait feu, agréablement surpris de voir les flammes traverser son corps translucide, mais ses yeux ne quittaient pas la scène qui se déroulait devant lui, brulant d’une froide détermination.

Quelque part dans le monde, entre l’An 800 et 1000

L’esprit maintenant Hollow et autrefois doué de conscience, vagabondait sans réel but que de satisfaire cette faim insoutenable. Sous forme de nuage sombre et difforme, il planait inlassablement au-dessus de bataille d’humains, observant ces choses étranges s’entretuer et se relever en tant qu’esprit, c’est alors qu’un véritable banquet s’offrait à lui. Il ne savait pas qui il était, ni d’où il venait, seul un code le gardait en perpétuel mouvement et lui permettait de survivre, comme gravé au fer rouge sur son masque depuis aussi longtemps qu’il se savait exister. Les règles à respecter étaient les suivantes : suivre les guerres des humains, ne récolter et ne dévorer que les âmes des morts comme les fruits trop mûrs tombés d’un arbre et disparaitre avant la fin de l’affrontement, moment où les Reapers avaient tendance à apparaitre. Il n’avait pas encore conscience de ce que ces Reapers étaient, simplement qu’ils incarnaient la mort de son espèce.

L’entité jouait un jeu dangereux à suivre les guerres des hommes en orage annonciateur de mort, il prenait rapidement en consistance, en taille, et le Hollow peinait autant à se dissimuler qu’à satisfaire sa faim grandissante. Mais chaque âme dévorée, avalée, le rendait plus puissant, plus clairvoyant, plus intelligent. Des milliers de souvenir revenaient le hanter en permanence, des questions existentielles vinrent rapidement embrumer son esprit et le menèrent aux bords de l’autodestruction. Il prenait petit à petit conscience du monde qui l’entourait et des choix qui s’offraient à lui, comme s’il se réveillait d’une longue torpeur ou remontait finalement à la surface, loin des eaux troubles qui l’avaient si longtemps noyé. C’est alors qu’un nom s’imposa très vite à l’esprit du Gillian, proposé par une unique voie, puissante et charismatique, qui venait recouvrir d’un linceul protecteur les murmures et bourdonnements des milliers de voies et leurs lamentations : Ragnar…


Pendant plusieurs décennies le Gillian voyageait inconsciemment entre le monde réel et le Hueco Mundo, dévorant Hollows et âmes humaines sans distinction. Mais La prise de pouvoir de Ragnar fut décisive pour son évolution en Adjuchas, puis en Vasto Lorde et enfin en Arrancar, il avait finis par arracher son masque instinctivement, comme s’il ne s’agissait que d’un vieux masque de scène ayant trop servi. Son ambition démesurée, son amour de la guerre et du sang lui permirent de développer des pouvoirs uniques et destructeurs qui facilitèrent son ascension. Les siècles qui suivirent furent les plus sanglants et les plus chaotiques, en bref, les plus jouissifs ; à tel point que le légendaire roi viking se remémore encore aujourd’hui cette époque avec un sourire carnassier et nostalgique. Il bataillait nuit et jour, sur terre et au Hueco Mundo, contre ses semblables ou les Reapers, il menait des petits groupes d’élites, jurait fidélité aux Reys qui se succédaient, ou s’engageait en tant que simple guerrier, dissimulant sa force. Ragnar Lodbrok était au paradis, véritable électron libre, une catastrophe naturel à lui seul et dont le nom fut rapidement associé à la définition même de guerre et de carnage à travers les trois mondes. Il fut pris pour cible, principalement par des groupes d’Arrancars et les Reapers. Les Quincys et Shinigamis étant trop occupés à s’entretuer, comme le montre le célèbre duel entre Juha Bach et Yamamoto.

Europe, An 10XX

L’apogée de cette ère fut son combat contre des généraux Reapers, un affrontement méconnu du grand public dû à l’horreur de la scène, la honte ayant poussée les Reapers à dissimuler et supprimer toutes preuves de l’affrontement. A cette époque, le Gotei 13 venait tout juste de se former, mais l’Ivory Tower, elle, faisait déjà carton plein de recrues depuis des siècles, fournissant chaque jour une chair fraiche à massacrer et dévorer.

Le Vasto Lorde Ragnar était connu pour ne jamais battre en retraite, ne jamais reculer, il se battait pour vaincre ou périr et c’est ce qui le rendait si dangereux aux yeux de tous. Un menos ou arrancar ayant retrouvé sa conscience possède cette peur de la perdre un jour, et retrouve cette frayeur humaine de mourir et de ne devenir plus que néant. Très peu étaient capable de danser si proche de la véritable mort, le roi Viking lui la prenait dans son lit et la gâtait, la comblait comme nul autre amant…

Il était facile de trouver Ragnar lorsqu’il séjournait dans le monde des vivants, le Vasto Lorde prenait toujours plaisir à observer et étudier les guerres et batailles des hommes, comme un père regardant ces enfants jouer innocemment dans le jardin. Affalé sur un gigantesque trône fait de sang, il flottait dans les cieux au-dessus d’un massacre entre une armée de l’empire Byzantin et des sauvages de Bulgarie. Un sourire amouraché aux lèvres il observait les païens se faire embrocher les uns après les autres, il n’y avait pas à dire, l’art de la guerre ne cessait d’évoluer et le fascinait depuis aussi longtemps qu’il s'en rappelait… L’affrontement touchait à sa fin, les vainqueurs, sans aucune pitié, achevaient les dernières poches de résistances. Ragnar, lui, profitait toujours du spectacle, dévorant les âmes tendres et fraiches des défunts en guise de popcorns. D’ici quelques minutes il rentrerait au Hueco Mundo, à présent l’eau à la bouche, il avait besoin d’action et donner la chasse à quelques Arrancars était également un de ses passe-temps favoris…

Il s’apprêtait à s’éclipser lorsqu’un Reiatsu disproportionné se fit sentir dans la plaine. Une demi-seconde suffit à discerner le détenteur d’un tel pouvoir. Grande, élancé, magnifique … Une femme blonde marchait gracieusement dans les cieux vers lui, accompagnée de son fidèle totem en forme de tigre et d’une troupe d’Elites égale en puissance. Le viking ne put rester de marbre devant ce visage angélique et eut un pincement au cœur lorsqu’il discerna une moue haineuse et meurtrière qui venait déformer une telle perfection... Les paroles ne furent pas nécessaire, la détermination qu’il lisait dans ses yeux était suffisante...

Le vent soufflait faisant claquer de manière anarchique les vestes et cheveux des protagonistes se faisant face. D’une main experte le hollow à forme humaine plaquait sa chevelure blonde en arrière, il toisait ses adversaires avec une intensité hors du commun. Son Reiatsu explosait déjà en de multiples ondes meurtrières, oscillant et accélérant au même rythme que les battements de son cœur. Incapable de se contrôler d’avantage il écarta les bras, incitant les Reapers à le rejoindre dans une étreinte mortelle, un ballet de violence, un orchestre de douleur. Le soleil disparaissait à l’horizon et un crépuscule sanglant débutait.

Il n’y eu aucun vainqueur, les Reapers moururent jusqu’au dernier, les plus chanceux durant le combat, les autres de leurs blessures, quelques heures plus tard. La belle mourut la gorge broyée par la poigne intransigeante de Ragnar, celui-ci se souviendrait toute sa vie de ses yeux froids comme l’acier, absent de toute peur alors qu’elle sentait ses forces décliner, l’abandonner. La seule et unique mort qui méritait d’être souvenu, en commémoration de de cette agréable nuit.

Ragnar ne sut pas comment il survécut, ni comment il s’était soudainement retrouvé au Hueco Mundo, allongé et toujours agonisant sur les roches de Quarts au fin fond du Yermo. Mais le Vasto Lorde n’avait pas besoin de plus, il savait ce qu’il devait faire. Il se sentait mourir, son corps était broyé, déchiqueté et son reiatsu épuisé. Il sentait son enveloppe se dissoudre et dans un mélange de râles d’agonie et de rires saccadés, il usa de ses dernières forces pour se lancer un sort. Le peu de sang qui lui restait dans le corps refroidi drastiquement et le fit sombrer dans un sommeil réparateur, une prison dont il ne pourrait malheureusement jamais se libérer seul. Les litres de sang perdus sur le sol fusionnèrent d’eux-mêmes avec le Reiatsu de tout ce qui l’entourait, qu’il s’agisse des pierres, de la poussière ou de l’air. S’élevant à plusieurs mètres de hauteur, et s‘infiltrant dans chacun des pores de la peau de l’Arrancar, des fils de pouvoirs semblables à des veines commençaient leur travail de régénération et de protection. Un chantier qui changerait le paysage sur des kilomètres, ferait d’innombrable victimes et prendrait des siècles à se terminer... Dans son esprit, Ragnar rêvait et revivait des siècles de batailles et de carnage, attendant son heure…

Hueco Mundo, de nos jours

Dans un monde créé de toute pièce, Le Vasto Lorde affrontait encore et toujours les mêmes ennemis et scenarios depuis une éternité. Conscient qu’il ne vivait pas réellement mais tout de même impuissant, il errait dans ce monde d’illusions, prisonnier de son propre sortilège…

Cette torpeur dura un millénaire et ce fut l’Appel qui le libera, puissant, intransigeant, douloureux. Son monde imaginaire s’écroulait comme un vulgaire puzzle en carton, le sol s’effondrait sous ses pieds et le ciel se brisait comme du verre au-dessus de lui. Quelle était cette entité qui venait le réveiller après si longtemps, cette sensation qui le poussait à agir et à réintégrer un univers qui n’était plus le sien? Le destin ou quelque chose de beaucoup plus sombre semblait l’appeler, l’inciter à exercer de nouveau ce qu’il savait faire de mieux, la guerre. L’idée d’être contrôler lui déplaisait fortement, s’il parvenait véritablement à revenir il aurait une sérieuse dette à payer. Mais il ne s’agissait au final que d’un faible sacrifice qu’il était prêt à honorer, ne serait-ce que pour voir une nouvelle fois s’ouvrir devant lui les portes du paradis…. Décidé , il ferma les yeux…

Pour les rouvrir douloureusement dans un endroit familier… Ses paupières se craquelèrent, ses narines se dilatèrent et sa bouche s’entrouvrit dans un gémissement de bonheur… Il secoua son corps et fit un pas en avant, se débarrassant d’une couche de pierre formée par plus d’un millénaire de poussière. Il sentait à nouveau la douce chaleur de la brise et le reiatsu dans ses veines qu’il peinait à maitriser. Dans un cri de triomphe et les mains levées vers les cieux, il relâcha cet excès de pouvoir, laissant échapper un rire tonitruant en apercevant l’explosion gargantuesque qui s’ensuivie, l’onde de choc manquant de le faire trébucher.

Il était temps de se remettre au gout du jour, quelques arrancars au menu feraient amplement l’affaire. Le fils de la guerre se mit en marche vers le désert, nue comme à son premier jour d’humain, et à ses cotes, sa compagne la mort, son frère carnage, et sa sœur douleur lui emboitèrent le pas…

--------------------------------------------------

Las Noches, palais du roi, capital du Hueco Mundo, quartier général des forces de Santo Pastor, messager de Sima, le père des Hollows. A l’intérieur de ces murs immaculés, deux puissances s’affrontent et s'acceptent, se jaugent et s’évaluent, l’un possède le poids des responsabilités, la force et les croyances de milliers de fanatiques. L’autre son égoïsme et la certitude inébranlable d’être au-dessus de tout, bien qu’étranger face aux combats actuels et à la cause de ce Roi. Ragnar rembourserait sa dette, servirait Sima pour un temps, cette entité inconnue qui semble l’avoir libéré de son sommeil, après un millénaire d’emprisonnement.

Servirait-il et suivrait-il cet homme qui se dit porte-parole de Sima ? Oui, corps et âme, tout aussi surement qu’il l’étudierait et l’espionnerait, à la recherche du moindre indice et soupçon qui dévoilerait Santo Pastor au grand jour, non plus comme un prophète mais comme un opportuniste, blasphémant le nom de leur Dieu pour servir ses propres desseins. Si ce jour devait arriver, le Hueco Mundo sombrerait alors dans une guerre intestine impitoyable, qui mettrait en péril le futur de leur espèce toute entière.