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 Memories [Solo]

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AuteurMessage
Kafar
Memories [Solo] Arr-ind
Kafar
Rang : Vasto Lorde

Messages : 511
MessageSujet: Memories [Solo]   Memories [Solo] Icon_minitimeSam 23 Aoû - 8:12

Ah... Ces souvenirs choisissent pas le meilleur moment pour me revenir en tête. C'est ça de ne rien avoir à faire de son temps libre. On glande. J'suis là, dans mon bureau, pieds sur la table, bouteille de saké en main, à me laisser submerger par ces souvenirs du passé. Ces moments marquants qui me reviennent en tête, qui refont surface, comme ils le font toujours une fois ou deux par mois, pendant un instant de répit.

Ces trucs que j'aurais dû foutre dans ma prez, de base, en fait

J'me revois, là, accoudé au comptoir, dans un bar du Rukongai. Une scène classique, une scène que je jouais souvent à l'époque. J'étais sapé comme une âme, et pour cause, j'te parle de l'époque où je n'étais rien de plus que ça. Une simple âme. 'Fin, simple, à l'époque j'avais déjà ce potentiel spirituel qui me permettait de prétendre au statut de Shini, mais z'avez compris l'idée. J'étais donc accoudé à ce comptoir, et à cette époque aussi, j'avais ma bouteille de saké en main. Elle m'aura jamais vraiment lâchée, celle-là.

Une atmosphère bruyante, un bruit de fond composé de gueulards, de querelles de bar comme on en fait partout, de magouilles fomentées en chuchotant, de paris, bref, un vrai bar vivant, typique d'un district reculé du Rukongai. La violence était le quotidien des personnes qui vivaient ici, et y avait pas 40 000 rôles quand tu fais face à la violence : soit tu la subis, soit tu la prodigues. Que ce soit avec la ferme intention de provoquer le chaos ou pour se défendre, y a pas de juste milieu, tu rends les coups ou tu t'écrases. Ça, c'était la violence physique, la commune, celle qu'il est le plus facile de surmonter. C'est loin d'être ce que le Rukongai a de pire à offrir. Il brise plus d'esprits qu'il ne brise de corps, ça, vous pouvez en être certains. En fait, le Rukongai est une grande forge, et nous, les âmes, nous sommes les épées qu'il tente de forger. Certaines finissent par se briser sous la pression exercée par le marteau et l'enclume, d'autres finissent affûtées, tranchantes comme jamais, et sont envoyées pour la plupart à l'académie (c'est très profond ce que je viens de dire).

Moi, le futur nous l'aura apprit, j'ai passé l'épreuve du Rukongai. Non sans peine, mais les plus belles pièces qu'il ai fabriqué sont souvent celles qui lui ont données le plus de difficultés (ouais, je me prends pas pour de la merde).

Et la rencontre que j'ai fait dans ce bar cette après-midi-là, ce fut l'une de ces épreuves que j'ai dû passer dans mes années en tant qu'âme.

Rien de bien sensas', rien d'épique, rien de très important dans mon parcours. Mais suis-je le seul à me souvenir de manière ultra-précise de situations, de choses vécues en apparence sans importance, alors qu'à côté de ça j'ai pas mal de trous de mémoire du côté d'mes années passées à l'académie ?

C'était donc un milieu d'après-midi, il faisait horriblement chaud, mais vraiment. Ciel bleu, soleil agressif, ombres rares, la canicule faite Rukongai (je sens que je vais beaucoup dire Rukongai). Moi, quand c'est ce genre de temps, y a pas 36 solutions, j'me placarde dans l'endroit où la boisson fraîche est la plus abondante possible et ne sort qu'en cas d'extrême nécessité. Et l'endroit le plus proche correspondant à ce critère n'était autre que le bar "l'hollow empalé". J'ai pas trouvé plus original, non. C'était peut-être - aller, ma troisième bouteille ? Celle-là était déjà à moitié vide, et c'était pas d'la merde, ce truc. Autant dire que j'étais pas frais, dans un état quasi-second. Et bourré, avec moi, y a le choix entre le mode "euphorique un peu/beaucoup lourd sur les bords mais qui ne manquera pas de vous refaire le portrait si vous lui faite remarquer" et le mode "seul dans son coin à remuer ses pensées, avec cette tête qui laisse clairement comprendre qu'il faut pas le faire chier".

J'avais certainement cette tête aussi en ce moment, dans mon bureau, en train de ressasser le passé.

Sauf qu'à l'époque, ma tête avec écrit dessus en gras size 19 "me fait pas chier" n'avait pas suffit à faire comprendre à une bande de petits rigolos que, effectivement, fallait pas m'faire chier.

Je le voyais me zieuter depuis tout à l'heure, lui et son pseudo-gang occupant deux bonnes tables du bar. Le genre de gars qui cherche la merde pour un oui ou pour un non, juste pour s'amuser, juste parce que ça le fait rire. Le genre de trou du cul que j'aime bien casser en deux. Raison pour laquelle je fais régulièrement remplacer le miroir dans mes quartiers.

Et il était là, continuant à me fixer, moi qui lui rends son regard. J'l'imagine bien, à penser un truc du style : "'tain, on s'fait chier ici, c'pas possible ... Tiens, il est balèze le gars, là, au comptoir. Humpf, ça pourrait être marrant de le briser ... Ouais, ça passerait le temps. Allez, tu vas être ma distraction pour l'heure qui suit, grand gaillard !". Tout c'qu'il cherchait cet abruti, c'était un prétexte pour me tomber dessus.

Hey, t'as quoi à me fixer comme ça, connard ?

Et comme on a pas affaire à quelqu'un de très original, ce fut le classique "je te dis que tu me fixes alors que c'est moi qui te fixe" que j'me pris dans la tronche en guise d'approche. Il s'était avancé, sa petite bande le suivant de prés, et m'avait sorti ça, sourire arrogant à l'appui. Un silence s'installe dans l'établissement, pendant que je finissais tranquillement ma bouteille. Quelque secondes en suspend, à jouer avec mon verre, pour enfin me lever, sans même lui accorder un regard.

Dehors, toi et les fiottes qui t'accompagnent.

Pas d'humeur à jouer à ce petit jeu encore longtemps. Il cherchait un prétexte pour me tomber dessus à 20 contre 1, je lui offrais son défouloir sur un plateau d'argent. Ma phrase terminée, j'avance vers la sortie, pousse la porte, me fout au milieu de la rue devant le bar. Sans même m'être retourné, j'ai deviné sa surprise, rien qu'au fait qu'il ne soit pas encore dehors. Il reste un petit temps comme ça, debout comme un con. Là, des cris se font entendre dans le rade, pendant que sa bande en sort petit à petit, pour m'entourer. Lui qui s'pointe en dernier, son air surpris remplacé par un sourire agacé, veine apparente sur la tempe. Je le regarde pour la première fois avec attention, j'lui ai accordé que des regards en coin depuis tout à l'heure. Un grand chauve, pas bien épais, tout de même musclé, style vaguement punk (version Rukongai, avec les moyens du bord, donc) et cette tête typique de la brute sans cervelle. J'avais l'impression de fixer un miroir déformant, moi il y a quelques années. Ce dont j'vous parle là, c'était quelques semaines avant mon arrivée à l'académie, époque où j'étais déjà un peu plus posé , mature. Mes débuts au Rukongai, c'était pas plus glorieux que les siens. Un p'tit sourire résigné qui s'dessine sur mon visage, mes yeux qui s'ferme, l'air presque désolé. Pour finalement se rouvrir, une joie maladive dans l'iris, un sourire carnassier qui s'étire pour venir barrer mon visage en deux. Pieds bien ancrés dans le sol, bras qui se décroisent, mains qui viennent craquer mes cervicales. J'transpirais la violence, la brutalité. À l'époque déjà, j'avais cette fascination pour le combat. Plus encore à l'époque, même. À l'époque, cette fascination tenait plus de la drogue, elle était pas canalisée. Du coup, quand j'me tapais, c'était pas pour faire semblant. Sans le savoir, cette sous-merde venait de faire ma journée. Sans qu'il l'ait prévu, ce qu'il prenait pour une proie venait de prendre les traits du prédateur.

Sans le savoir, il venait de signer son arrêt de mort.

La présence que je dégageais semblait faire un peu flipper le petit comité d'accueil autour de moi. Je le voyais, et ça me rendait encore plus jouasse. Z'êtes une vingtaine, bande de tapettes, z'avez peur de quoi, hein ? Z'avez cru quoi, z'étiez juste tombés sur un bonhomme un peu plus épais que la moyenne, avec un air un peu moins commode que la plupart, un peu plus fort que le type lambda ? Ben nan les gars, z'êtes tombés sur un putain de monstre, désolé d'vous l'apprendre. J'suis pas juste une brute épaisse qui balance des gros gnions, j'suis là pour briser qui ose m'affronter, surpasser qui ose me vaincre. C'était vrai à l'époque, ça l'est toujours aujourd'hui, à moindre mesure au niveau de la mentalité, mais encore plus en terme de puissance brut. J'ai beau m'être assagi avec l'âge, l'expérience et la routine, la flamme de l'époque brûle toujours, et l'occupation Reaper, les récents échecs de Soul Society, toutes ces autres sources de colère ne sont pas sans la raviver petit à petit. Et Dieu sait qu'il vaut mieux pour tout le monde qu'elle ne regagne pas l'intensité qu'elle avait lors de mes jeunes années.

La peur toujours présente dans les yeux, v'la qu'y en a un qui se détache du groupe, et commence à avancer vers moi. Motivé par sa décision, t'as les autres qui commencent à le suivre, sous le regard rassuré de l'autre con. Pendant que l'étau se resserre autour de moi, je lâche un rire, au début discret, qui se transforme en véritable fou-rire. Fou-rire guerrier, fou-rire de celui qui se jette corps et âme dans le combat. Fou-rire qui accompagne mon poing jusque dans le visage du premier qui s'avance vers moi, qui le regarde s'enfoncer dans le mur d'en face. Fou-rire qui ne faiblit pas lorsque les coups pleuvent sur moi. Ce que je viens d'infliger à l'un d'entre eux, je le reçois au centuple. Mais non, mon fou-rire ne faiblit pas, mieux, il s'intensifie. Toi. Pas de chance, c'est ton poing qui a frappé quand j'ai décidé de commencer à rendre les coups. J'attrape ledit poing, remonte au niveau du poignet, tire son bras vers moi. Mon autre bras vient s'abattre sur son coude, bam, un bras cassé, un type en train de chialer au sol. La riposte, cette fois, je cherche pas à parer les coups, j'encaisse, et je rends. Un genou qui vient s'écraser dans ma mâchoire, ma mâchoire qui vient croquer dans le genou. Un poing qui vient s'encaster dans mes côtes, le mien qui répond, qui perfore la côte de l'attaquant. Un pied qui vient taper dans ma tempe, le mien qui vient frapper le torse du gus, lui coupe la respiration, le fout en mode asthmatique en train de suffoquer au sol. On s'agrippe à mon dos, on tente de m'étrangler, pendant que les coups continuent de pleuvoir. J'attrape le bras qui serre mon cou, le tire. Le corps suit, je tourne sur moi-même. La technique de la toupie, y a que ça de vrai. Quelque bonhommes foutus au sol avec ça, j'envoie bouler mon arme de fortune dans l'allée, tout en continuant ma rotation, pour mieux enfoncer mon poing dans la joue de celui dans mon dos qui s'apprêtait à m'assomer à l'aide d'une batte. Mes mains qui viennent empoigner la tête d'un malheureux qui voulait apparemment me foutre un coup de boule. Tiens, c'est l'punk chauve, j'avais même pas fait attention.

Et bien et bien... Ne dit-on pas qu'il faut couper la tête du dragon pour voir les lézards s'enfuir ? Non ? Bah fuck, c'est de circonstance. Pendant que l'étau se resserre, j'vois que d'la peur dans les yeux d'cette petite merde. T'as juste pas de chance, gamin. T'es tombé sur la mauvaise personne, c'est aussi con que ça. Sûrement que ce que tu fais, tu le fais depuis longtemps. Et que jusque-là, tes petits passages à tabac à 20 contre 1 s'étaient tous bien passés. Et bah nan. Pas avec moi. C'est ici que tout s'arrête.

Et tout s'arrête en effet, en un craquement sinistre. Son corps tombe, la tête hors de son axe. Propre, net, sans bavure. Pour changer. Je sais faire dans l'précis, quand il le faut. J'suis là, au milieu d'la rue, en sang, vidé, prêt à tomber au prochain coup. On aura beau dire ce qu'on veut, le combat à 20 contre 1, c'est plus facile dans les films de Kung-fu. Là, sans pouvoirs magiques ou stratagèmes à la con, 20 contre 1, tu morfles. Mais genre, vraiment. Je m'explique pas comment j'ai réussi à l'époque. Il restait encore quelques gars d'cette bande debout, une demi-douzaine. Ils étaient largement en état de continuer de combattre. Et moi, à bout de force sans même en être conscient, j'avançais vers eux, le regard toujours aussi meurtrier, ce mélange de sang partout sur moi. Beaucoup du mien, beaucoup de celui de leurs potes. Mes poings, surtout, rouges jusqu'à l'avant-bras. La démarche titubante, j'avance. et eux, ils se barrent, trop terrifiés pour avoir la lucidité de constater qu'une pichenette aurait suffit à m'étaler.

Moi aussi, je n'en étais pas conscient, mais mon corps a vite reprit ses droits. l'adrénaline qui redescend, la douleur qui commence à vraiment pointer le bout de son nez. Les jambes en miettes; j'tombe, à bout de forces.[cliffhanger moisi]Mes yeux qui se ferment petit à petit, j'vois une silhouette se pencher vers moi, juste avant d'sombrer dans l'inconscience.[/cliffhanger moisi]
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Memories [Solo]

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