- Mais laissez moi sortir, non de diou!

Il avait beau chercher en vain, impossible de voir la lumière au bout du tunnel. Et il avait pourtant tout essayé, des supplications aux pleurs, en passant par la colère et les menaces. En fait ils s'y étaient tous mis. Mais rien n'y faisait. Sa geôle demeurait impénétrable et impossible à quitter, le maintenant dans le noir le plus total, dans les tréfonds de l'univers. Il était coincé.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! Sortir, sortir, sortir! Je veux sortir!

- T'as essayé de demander gentiment?

- Il demande jamais gentiment. Il demande jamais, d'ailleurs.

- Hey les gars, z'auriez pas vu mes corn-flakes?

- Ta gueule! On bosse ici à la fin!

- Ah pardon.

Il poussait à droite, rien. Poussait à gauche, rien non plus. Il tentait les profondeurs, elles restaient insondables. Et la hauteur, inaccessible. Il piétinait, il était fait comme un rat. Comment allait-il sortir de ce guêpier? La seule chose dont il se souvenait, c'était d'être tombé sur un grain de sable particulièrement joli, et d'avoir ouvert des grands yeux, la mine réjouie, devant ce spectacle merveilleux.

- Oh le beau grain de sable!

Puis le vide, se faire avaler par un vortex. Le néant, le niet, nada, le grand rien du tout. Aucun échappatoire. Aucune solution? Pouvait il vraiment tirer son épingle du jeu?

- Mais c'est très simple!

Las Noches, les bidonvilles. Là, sur une place parmi tant d'autres, se dresse un épouvantail, recouvert de sable qui s'est accumulé depuis le temps. Il est immobile, véritable statue d'albâtre figée dans sa stupeur béate. Un arrancar rat vient même essayer ses dents sur un petit doigt qui dépasse. Mais le masque se fige, se craquelle. Et c'est dans un éclat que le jeune dingue cri de joie, revenant à la vie dans un mouvement de hola qui envoie voler le rat au travers d'une maison, dans un couinement suivi d'un bruit mou, sale.

- AH BAH OUI!

Il avait eu une absence.