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 Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]

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Cheyenne
Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Rea-gen
Cheyenne
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MessageSujet: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeSam 8 Nov - 0:03

Un verre, un verre, j'avais besoin d'un petit verre. Marre de tourner en rond comme une lionne en cage! Après avoir été pincée à fouetter le derche d'un Vice Capitaine pendant mon seul jour de reconnaissance - et ça parce qu'un putain de cabot s'en était vanté au mess des Officiers - j'avais eu droit à une soufflante, et une période de retrait le temps de me faire revenir sur le terrain dans des circonstances plus "adéquates".

Pardon, je viens de me réveiller, et j'avais cru comprendre que tu pleurais sur ton sort.

Espèce de...attends, tu dormais? En marchant?

Ouais, des fois ça m'arrive, je déconnecte. Comme maintenant en fait, je...zzzzzzzzz...

J'étais écœurée. J'avais bien essayé de ne pas lui adresser la parole après qu'il m'ait mouchardée, mais comment bouder son âme? Le genre de problème Cornélien duquel on avait bien du mal à se dépatouiller.

zzzzzz...tiens elle a appris un nouveau mot dans le dicozzzzzzzzz...

No comment.

- Bon faut sucer qui pour avoir un verre dans ce pays?!?

Ouais j'étais un tantinet coton. En même temps, en plein milieu d'une rue des quartiers civils de la Soul Society, à chercher ma route pour une pinte ou un quelconque autre remontant, pour ma première permission de sortie, au milieu d'un ramassis de petits bonshommes à la face de quetsche adeptes du rasage de prêt et du foirage de leurs responsabilités, et d'une vielle qui me regardait maintenant d'un air de poisson mort, je...je...

Là, chuuut. Respire. Ça va aller. Tiens, là bas, c'est pas un tripot?

C'est un bordel.

Ouais, un bordel-tripot. En plus regarde! Il font aussi des jeux. Tout pour plaire. Des gars qui hurlent et postillonnent devant des dominos, des gars qui hurlent et postillonnent sur des jeunes filles à poil...la foire au postillon! Héhé, postillon. Oh! Un détritus. Omnohmnohm.

Vite, tant pis. Non seulement j'avais envie de me mettre un truc chaud dans le fond du ventre, mais aussi un autre truc chaud dans le fond de l'utérus. Et comme je pouvais pas avoir l'un, c'était double ration de l'autre! Je laissais l'autre boulotter l'objet odorant non identifié que je n'avais même pas embrassé du regard, sous peine de rendre mon déjeuné, et m'engageait d'un pas ferme et volontaire sur le chemin de la bicoque qui allait bientôt m'accueillir. Bordel, j'avais l'impression de toucher le fond, et c'était pas peu dire. Une affectation en récompense de mes services rendus, hein? Je préférais la vie de troufion, en fait, y avait moins matière à chopper des migraines.

Je vous présente les lieux? Des gorilles vaguement menaçants - franchement, dans le monde dans lequel on vivait, ça valait encore le coup, la jouer "montagne de muscle"? En plus ils étaient même pas charmants sur les bords - des types penchés sur leurs parties de je ne sais quoi, avec l'air fiévreux de ceux qui jouent leur vie en un coup de dé, des filles déjà fanées, avec un zouzou sûrement bien plus actif que leur boite crânienne. Bref, un petit coin de paradis! Et c'était pas le serveur à l'air faussement jovial, à moitié menaçant, qui allait me dire le contraire.

- Y a quoi de plus fort dans la carte? Maman a besoin d'oublier ses problèmes.

Il me regardait aussi avec un air de merlan frit. C'était une coutume, ou quoi?

- La tise, la tise! Aboule l'huile, que j'me rince la dalle!

Oh, je l'avais outré. Il allait répliquer quand son regard croisa le mien. Grossière erreur - ou coup de chance pour lui. Il avait eu tout le loisir de cogiter sur le fait qu'une michetonne se baladait pas dans les quartiers un peu glauques sans avoir de carte dans sa manche. En l'occurrence, mes yeux de biche captant ses prunelles bovines, et m'attardant sur Pince Mi et Pince Moi, aka les distributeurs de plombs pendant sur mes hanches. T'en avais jamais vu des comme ça, hein, coco? Du fond de ton moyen age en robe, ça avait du t'en boucher un coin sévère! L'avantage, c'était qu'à vivre qu'avec des types bizarres, l'autre avait bien compris qu’excentrique rimait souvent avec pouvoir. Et même si ça rimait pas vraiment, bah, oh miracle, il obtempérait.
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Jean Michel
Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeLun 10 Nov - 0:04

Le Serpent était assis sur un tabouret, dans ce qui devait être probablement l'un des pires rades du Rukongai. Assis sur un tabouret, et un verre de mauvais whisky à la main. Un très mauvais whisky. Un très très très très très mauvais whisky, qu'il n'aurait même pas utilisé pour allumer un barbecue. C'était tout juste s'il n'avait pas recraché l'intégralité du verre - et de son estomac - sur la barre à la première gorgée. Son nouveau poste, cependant, n'entrainait pas que des mauvaises nouvelles. Il avait accepté cette mission pour changer un peu de routine. En étant mauvaise langue, on pourrait dire qu'à peine arrivé, il essayait se prendre un rôle qui n'était plus le sien. Celui d'homme de terrain.

Le borgne reposa le verre, encore à moitié plein, sur le comptoir. A quoi avait-il bien pu s'attendre d'un autre côté ? Il soupira, en se passant la main sur le visage. Quelque chose le tracassait. S'il avait survécu en cavale pendant presque vingt ans, c'était parce qu'il avait eu ce sixième sens. Ces yeux derrière la tête... Quelqu'un - ou quelque chose, soyons fous - l'observait. Ce n'était pas réellement étonnant, ceci dit. Il avait longtemps eu la mauvaise habitude de se mêler à la populace, ce qui lui avait valu plus d'un regard de travers. Cette fois-ci, cependant, quelque chose était différent. Il observa la scène en fixant tranquillement un reflet dans la pompe à bière. Un être improbable se trouvait dans ce bar. En ce moment. Et il n'aimait pas ça. Il l'avait repérée dès son premier pas dans le zinc, maquillée comme une putain de voiture volée. Dans une autre vie, ça aurait presque été son type de femme...

Il ferma son oeil unique quelques secondes. Ca n'importait pas vraiment, il était venu en ces lieux dans un but précis. Le Serpent se leva et, sans dans le même mouvement, il envoya valdinguer le verre contre le miroir. Le vacarme qui régnait dans l'établissement cessa aussitôt, et tous les regards se tournèrent vers le capitaine de la 7eme division.

" Bon, les connards, faut fermer maintenant. Allez, tout le monde dehors. " lança-t-il d'une voix froide, dans foule de protestations. Le barman, plus idiot que courageux, tenta de prendre une arme sous la table, mais d'un énorme coup de pied, l'ancien assassin renversa la barre sur ce dernier. Il n'avait pas le temps pour ces conneries. Sous les yeux ébahis de la moitié du bar, il dégaina son sabre et le planta dans les lattes du parquet.

" Je n'aime pas qu'on m'interrompe. J'disais donc, c'est moi le nouveau shérif en ville. Et le patron dit, tout le monde dehors, on ferme ce rade de merde."

Comme pour signifier cet ordre, il attrapa une bouteille d'une horrible mixture, peut-être une sorte de cognac frelaté, et en prit une grande gorgée, avant de la cracher sur un bon pan de mur en bois. Après ceci, il sortit un vieux briquet de la poche de sa veste en cuir. Sans prévenir, il le lança dans la flaque d'alcool qui prit feu aussitôt. Après avoir libéré son sabre, il fit simplement demi-tour, et passa la porte de la structure qui s'enflammait. Ca allait être un vrai feu de Saint Jean, et s'il pouvait faire griller le reaper avec, pourquoi se priver ?
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Cheyenne
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Cheyenne
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeMar 11 Nov - 23:43

Nan, j'arrivais pas à y croire. C'était comme dans un film. Le barman avait fini par me servir ce qui, vu la tronche de la bouteille et les vapeurs qui en sortait, était sans aucun doute le tord boyau que j'appelais de mes vœux. Et lorsqu'il tendit le bras vers moi, le poison infâme dans sa main grassouillette, je tendais les miennes comme un bébé en train de recevoir son biberon du jour. Seulement, et bien, il avait fallu qu'un type foute tout en l'air, attirant l'attention de mon gros pourvoyeur de liche vers d'autres problèmes plus importants que le mien dans l'immédiat. Et c'est avec un gémissement de désespoir que je lassais la promesse d'ivresse s'échapper de ma zone d'influence, avec l'air dépité dudit bébé à qui l'on a chouré sa tétine. Ouais, j'étais pathétique, une vraie loque, indigne de mon rang, et caetera. Mais pour l'heure, je m'en battait l’œil avec une patte d’alligator femelle, j'étais dans une phase que l'on pouvait comparer à celle que traverse toute personne qui avait besoin de crème glacée pour se sentir plus chaud à l'intérieur. Ce qui, entre nous, quand on le dit, est une sacrée connerie. Du coup, comme tout bébé brusqué dans son envie, et bah je faisais ce qui était le plus logique. Je boudais, tapant du poing sur le comptoir.

- Ah nan! Je veux ma potion!

C'était bien sûr le moment qu'avait choisi Anoki pour se pointer à la fête. Et bien sûr, il n'avait rien loupé de ce qui venait de se passer, et semblait complètement extatique, comme l'une de ses petites prépubères qui voient leur boys band de près pour la première fois.

- Oh...oh bah merde, et dire que j'allais louper tout ça. Mouaaaaahahahahah, magnifique, ma-gni-fique! Je pensais pas que tu pouvais tomber plus bas ma vieille, mais je crois que le Capitaine Crochet vient de te réserver un aller simple pour les Enfers! Oh c'est une si belle journée, je crois que je pleure, ouais ça y est je pleure!

Et de s'agiter une patte devant la truffe, comme une demoiselle d'honneur n'en pouvant plus. Et moi de le regarder comme un vilain blaireau qu'on extraie de sa tanière en le piquetant avec une branche.

- T'as vraiment pas choisi ton moment, toi...

Et le type qui renchérissait en envoyant valser le comptoir et mon barman - son chargement, par la même occasion. Oh liquéfaction de mes entrailles.

- Nan mais regarde...sa...tête...il est sérieux! Mouahahahahahah! Tu l'as dans le baba, ma grande! T'as autant de chance qu'un lépreux à Calcutta! Oh Oiseau-Tonnerre, la vie est une catin qui sent la rose. Hey, Noeunoeil, je peux avoir un autographe? T'es mon héros ce soir!

Je pouvais plus le tenir, et à mesure que son hilarité grimpait, je descendais dans les tréfonds de la rancune aussi noire et tenace que du goudron sur une plage. J'avais les ovaires remplis de pop-corn, si vous voyez ce que je veux dire. Et c'était pas bon signe. D'autant que la grande bringue obscure avait décidé de détruire méthodiquement le bouge, histoire que personne n'y revienne. Les flammes commençait à lécher les murs, et on égo, par la même occasion.

- J'accuse! Les shinigamis ont pas été foutus de sauver la Terre, je vais pas croire ton avis sur la pureté du produit! Je me saisis donc de cette bouteille devant ton regard ébahi, et je teste moi même, là!

Et je m'en tirais une bonne rasade. La blague.

- Pouah...c'est vrai que c'est dégueulasse, en fait. Mais, euh...c'était pas une raison pour me priver de la liberté de le découvrir, fasciste de mes deux!

- On peut dire qu'il sait mettre le feu celui là. Aaaaaaah, c'est trop bon, j'en pleure tellement que j'ai la morve qui me coule de la truffe!


Vous avez déjà eu cette impression que le temps n'était suspendu qu'à un compte à rebours caché tout au fond de votre être, et que la minuterie s'égrenait crescendo, allant jusqu'à envahir complètement le champ de vos pensées, jusqu'au bip final qui vous fait basculer? Bah moi en tout cas, c'était exactement ce que je vivais maintenant. Je balançais la bouteille par une fenêtre, qui alla s'écraser sur un témoin malchanceux de l'affaire, un cri de Wilhelm retentissant prévenant de sa réception du colis.

- Ce soir j'avais décidé de mettre des pansements sur mon cœur, et t'as tout foutu en l'air, Jimmy Page, alors je compte sur toi pour rétablir la situation, et pas pour demain! Mais c'est vraiment une contrée de merde, si même les blancos du coin qui portent des robes sont aussi tordus que les pokémons qui la peuplent!

Et je vous jure que c'était pas la mauvaise période du mois. C'est une duperie, ça, un truc pour cautionner le fait de vous la mettre à l'envers.

- Fais gaffe, il t'as à l’œil! A l’œil! Ce soir je suis au sommet de mes blagues moisies, on se croirait à l'enterrement de ma tante Yvonne!
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Jean Michel
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeJeu 13 Nov - 11:59

La sortie du zinc avait été aussi péremptoire que possible. Cet établissement serait à rayer de la liste des lieux infréquentables du quartier, et c’était grace au borgne. Certains commençaient à le regarder d’un mauvais œil – comble de l’ironie – mais il s’en tamponnait le coquillard. Il n’était pas venu dans ce quartier glauque pour se faire des potes, à vrai dire, mais pour réduire ce quartier général de l’opposition (aussi connu comme lieu où se réunissaient une belle bande de fieffés fils de pute) à l’état de cendres, et c’était chose faîte. C’était donc avec un sentiment d’accomplissement tout à fait délicieux que le capitaine de la septième allait se retirer avant d’être alpagué par les cris aussi stridents que désagréables de la Reaper.

Il soupira. Sans déconner. De tous les casse-couilles de l’univers, il devait tomber sur un shinigami version débridée. Comme s’il n’avait que ça à foutre que d’expliquer chacun de ses faits et gestes à cette bande de cloportes. Et pour couronner le tableau, elle était accompagnée de son totem, une sorte de clébard à sale gueule qui tenait plus de Diabolo que de Lassie. Il devait donc répondre aux accusations de Blanche-Neige, parce que quitte à passer pour un con, autant y aller franco.

« Ecoute moi bien, ma p’tite, je bite rien à ce que tu me racontes là, et, entre nous, j’en ai pas grand-chose à foutre. Ce bar était pas dans la liste des attractions touristiques du Seireitei, donc si t’as envie de t’en coller une dans gosier, t’as qu’à te trouver un autre rade, au lieu de mes les hacher menues.»

Etrangement, il aimait bien le chinchilla de mauvaise facture qui accompagnait Pierrot. Il avait une bonne bouille et une voix grave qui lui semblait étrangement familière. Bon, il était aussi marrant que la première partie d’un spectacle de Jean-Roucas, mais ce n’était probablement pas de sa faute. Ils ne naissaient pas tous avec le don de l’humour, et être un chien qui parle, c’était probablement pas mal. Il se demanda quelques instants si supporter un tel chacal tous les jours ne rendrait pas fou le plus sain des êtres, puis chassa l’idée de sa tête, il avait déjà fort à faire avec la face de panda à qui il causait.

« Je serai ravi de te faire un listing de bistros dans le coin, si en contre-partie j’ai confirmation que j’ai plus jamais affaire à toi, Reaper. Genre, de toute ma vie. Ça te va comme deal ? » ajouta-t-il, le plus sérieux du monde. Il avait pas mal bourlingué dans le coin et effectivement, connaissait deux ou trois bars ouverts tard (ou tôt, cela dépendait du point de vue), qui n’étaient en plus pas piqués des hannetons.
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeLun 24 Nov - 10:54

Ah ben voilà! Le roi borgne daignait prendre la parole et s'adresser à moi. Et bien sûr, il continuait à être aussi agréable qu'une chlamydia. J'allais lui faire comprendre à qui il avait affaire, à ce résidu de Kurt Cobain éclaté du bocal! Non mais, il savait que ses semblables étaient pas en odeur de sainteté auprès du commandement? Genre, qu'il ne tenait pas à grand chose pour qu'on les raye de la carte version Hiroshima 2.0? Et puis, c'était même pas un jap', c'était un une saleté de compatriote, à en juger par son accent...

- Déjà tu vas arrêter les familiarités, Sean Bean, et tu vas gentiment faire comme tu viens de me dire. Genre, m'escorter jusqu'à un lieu décent et apte à satisfaire les besoins en murge d'une dame de ce monde, pigé? Et si tu comprends pas dans ta tête, Marine, c'est un ordre d'un Général Reaper à un putain de shinigami sous notre charge!

Ouh j'étais coton.

J'avoue que là, chapeau. Ça me rappelle le jour où t'as surprise ce type que tu voulais déboiter, et qui flirtait avec l'autre courge, là...ah je l'ai perdu, zut, c'est dommage! J'aurais bien aimé te titiller avec un petit souvenir bien déchirant et honteux à la fois. My bad.

Non t'as tout gagné. Le mal est déjà fait, vu que tu me rapelle cette histoire de merde. Super le coup du sel sur la plaie.

J'aurais plutôt dit du purin dans une blessu...

J'ai pigé.

Retour à la conversation passionnante que j'avais avec mister mystère.

- Et puis fichtre et foutre, c'est pas comme ça qu'on parle à une femme! Tu dois pas souvent la tremper ta nouille, si tu leur fais le coup du macho à la mords-moi-le-noeud! En même temps vu les tarés que j'ai déjà rencontré dans le coin, je me demande si le pays tout entier est pas dans un trip sado maso un peu macabre...bref, j'ai soif, j'ai besoin de me réconforter, et j'ai sous la main le guide parfait pour me conduire jusqu'à la place de mes rêves! T'es réquisitionné mon pauvre! A moins que tu veuilles tellement faire des bolas avec mes ovaires que je doive aller raconter auprès de mes boss toutes les saloperies que je t'imaginerai m'avoir faite? Elle serait pas contente, hein, votre Commandante, de savoir que t'es un sale petit vicieux notoire qui crame des bars et qui fait des trucs louches avec son zigouigoui...

Là je le tenais. Le chantage, c'était quand même vachement bien. Autour de nous les gens s'affairaient en tous sens, essayant vainement d'empêcher les flammes de se propager aux autres bâtiments. Y a pas à dire, c'était quand même des sacrés crevards, ces shinigamis. De vrais hommes du peuple! Anoki s'approcha de nous, sortant de l'ombre, pour se convulser soudainement, et recracher quelques dominos sur leur lit de bile.

- Je crois que du devrais faire ce que dit la dame, mon pote. Elle a les pleins pouvoirs pour t'en faire sérieusement baver!

Ça, je les avais. Enfin c'est ce que je croyais. En fait j'en savais rien du tout, mais je le supposais. C'était pas vraiment du bluff, non?

- Aller, quoi, c'est juste un petit moment à passer. Tu verras, deux trois coups dans le nez et elle tentera déjà de te grimper dessus dans une ruelle étroite...

- Mais c'est même pas vrai, espèce de chien galeux!

- Ah tu vois, un point sensible! Quand on argumente comme un gamin de cours d'école, c'est que la remarque fait mouche! Pourquoi tu crois qu'elle veut boire, la pet...kaï!


Un bon coup de pied dans les roustons, ça vous calme les ardeurs d'un alpha.

Je les aimais bien, moi, mes clochettes! Pas la peine d'en faire des patates écrasées!
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Jean Michel
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeLun 24 Nov - 11:34

« Shut the fuck up. » le ton était sec, mais calme. Sa patience n’était qu’érodée, mais il était clair que le Serpent n’allait pas se laisser marcher dessus. Oh non. Encore moins par des putain de Reaper qui n’avaient rien à foutre au Seireitei. Si les yankees voulaient se la jouer casse bonbons, ils seraient plusieurs à jouer à ce jeu là. « Ça vaut pour toi aussi, le clébard. » ajouta-t-il en jetant un coup d’œil rapide au totem. Il n’avait pas grand-chose à faire de la menace de la Générale. Elle avait beau être aussi puissante qu’elle le prétendait, il avait désormais un grade qui lui permettait de renvoyer ce genre de péteux chier dans ses propres godasses. Les menaces ne fonctionnaient pas sur le borgne. Elles ne l’avaient jamais fait par le passé, et il ne s’y plierai sans doute pas plus dans le futur.

« Dans quel monde tu vis pour croire que vous, connards de Reapers, avez l’autorité pour ne serait-ce que penser me donner un semblant d’ordre ? Tu veux aller parler au capitaine Asuna ? Go ahead, make my day. »

Le capitaine de la septième division n’était pas venu seul dans ce quartier mal famé. Il avait prévu le coup. Il mit la main à la bouche et poussa un sifflement, puissant. Une équipe apparut pour contrôler l’incendie. Un kekkai fut posé autour du bâtiment, laissant sortir les personnes piégées, mais enfermant les flammes dans un cube d’un rouge pâle translucide. Il n’avait jamais été question de cramer la moitié du quartier, même si personne n’en avait réellement quelque chose à faire de ces quelques chaumières en paille et des maigrelets habitants qu’elles hébergeaient. Le Rukongai verrait bientôt bien pire, à savoir le passage par la lame de presque trois millions d’âmes. Ils n’étaient pas à un feu de joie près.

« J’en ai rien à branler de tes problèmes. Ma proposition ne tient plus, si t’as un putain de rapport à faire, tu le fais. Mais tu peux aller te faire foutre pour que je te montre où te rincer la gueule. » compléta-t-il, d’un ton maussade, tout en faisant demi-tour. Il n’avait aucune envie de perdre son temps avec cette face de panda mal fagoté. Et puis, sans son aide, elle risquait pas de trouver de bouteille à s'envoyer dans le gosier.

Et elle semblait y atteler pas mal d'importance, à cette bouteille.
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeDim 7 Déc - 15:05

Ce qui s'était avéré une mauvaise idée au départ virait de plus en plus à la catastrophe inéluctable. Ouais, j'étais pas d'humeur et non, l'autre faisait rien pour l'arranger.De par son ton, ses manières et ses paroles, il avait scellé ce qui aurait pu être le simple service d'une personne rendue à une autre. D'un sourire mi-figue, mi-raisin, j'étais passé à une mine fermée, renfrognée. Une limite avait été franchie, et je n'étais plus prête à faire des concessions. D'autant que, sérieusement? Ramener du renfort?

En un sens, il a pas tort, hein...

Oh ça non, et il va s'en réjouir, le con.

J'étais devant une menace directe. On m'avait clairement signifier de ne plus être une source d'ennui avec les shinigamis mais ici, au Rukongai, hors de leur citadelle; ils venaient me chercher des noises et me menacer en force. Sauf que justement, ils étaient en dehors de leurs murs, et que nous avions déclaré le Rukongai comme terre accueillant nos baraquement. Ce qui annonçait clairement qu'il y avait plus de chance de trouver un Reaper ici que de tomber sur un type en robe et en sabots. Et l'autre qui se barrait en laissant ses chiens de garde nettoyer ses merdes...

- C'est bien, tu me menaces devant tout un parterre de témoin. Comme ça, si jamais il arrive quelque chose, tout le monde est maintenant au courant que tu es un fauteur de trouble et que tu vas à l'encontre des ordres donnés des deux côtés et affirmant qu'on doit la jouer mollo. Et en plus tu viens avec une force de frappe au Rukongai, histoire de vraiment la jouer rébellion. Et on t'as filé de quoi commander des hommes? M'étonne pas que ce soit toujours le bordel dans votre sillage, si c'est tous des stratèges comme toi à la tête de l'armée.

Plus je parlais, et plus mon énergie grimpait en flèche, galvanisée par ma colère. J'avais une très nette envie de le mettre en pièce, ce crétin, et je ne me retenais qu'à grand peine, d'une parce que j'avais moyen envie qu'on me reproche encore d'être la cause d'agitations, de deux parce qu'il y avait quand même moyen de causer pas mal de dégâts collatéraux. Et puis me revint en tête ma formation. Les années de service, l'entrainement. Chez nous, les grandes gueules avaient les moyens de l'ouvrir, ou finissaient avec la mâchoire brisée.

Non, non, non...

- Shinigamis! Votre chef est une grosse flipette, doublé d'un rebelle. Pour manquement de respect à un officier, et pour intervention et menace à son encontre avec le soutien d'un groupe armée, j'ai la latitude nécessaire pour intervenir sans retenue. Besoin d'un groupe pour protéger ta fuite, hein? Ça c'est de la bravoure! Il aurait mieux valu que tu me paies un verre, espèce de fiotte.

- J'avoue que se barrer la queue entre les jambes en gueulant comme un putois, c'est quand même grandiose! Ah il est beau le pays des samurais! Il est juste en train de montrer à ses hommes et aux gens du Rukongai que, non content de cramer les habitations sur un coup de tête, il laisse ses hommes gérer la merde pendant qu'il retourne tranquille dans ses pénates! Y a pas à dire, si je suis un clébard, lui c'est un vrai petit roquet! Il aboit fort, mais de loin!


Je ne pouvais rien reprocher à mon totem, pour une fois, qui avait très bien résumé ma pensée. Mais quelle grosse flipette, le mec! Il était beau, le code de l'honneur chez les types de l'archipel! En tout cas, Anoki se marrait bien, du coup, à le dépeindre comme un lâche devant tout le monde. J'attendais qu'une chose, que l'autre me donne l'occasion de lui foutre sur la gueule. Parce qu'il m'avait donné dans sa connerie une cause à poursuivre, à moi qui était paumée jusqu'alors.
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MessageSujet: Re: Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi]   Donne moi ton oeil, je te raconterai le monde [Serpi] Icon_minitimeDim 14 Déc - 22:12

Le Serpent regarda par dessus son épaule, et il eut un sourire. La soirée était bien plus intéressante que ce qu'il avait prévu. Ces petites provocations avait été monnaie courante dans son ancienne vie. Elle essayait de voir s'il dégainerait le premier, histoire d'être couvert e en cas de débordement. Et il n'allait pas lui donner ce petit plaisir. Si elle voulait en découdre avec l'américain, elle devrait en assumer pleinement les conséquences, que cela lui plaise, ou non.

"Les garçons, ignorez la rombière. Elle a pas plus d'autorité sur moi que sur vous. " Il avait lancé cette phrase fort, sans se soucier de qui l'entendrait. Oh, il espérait bien que la nana ressemblait au bassiste de Kiss soit parmi ceux là. Le borgne n'avait pas envie qu'on lui marche sur les pieds. Pas ce soir. Il n'acceptait que difficilement les ordres quand ils venaient de quelqu'un de qui il était supposer les recevoir, alors d'une arriviste sortie tout droit du fond des enfers, ...

" Quant à toi et à ton clébard, franchement, vous commencez sérieusement à me gonfler. Vous êtes sur les lieux d'une opération de la septième division. A quel moment vous avez cru que votre avis avait une importance ici ? Si ça vous plaît pas, ni à toi, ni à Scooby Doo, vous pouvez allez vous plaindre à mon supérieur. "

Il s'était tourné vers Diabolo et Satanas en concluant cette phrase. Le new-yorkais aurait mis sa main à couper qu'ils savaient qu'ils étaient en dehors de leur juridiction. Il n'était même pas sur que ce "Général" n'en ait une bien précise. S'il avait toléré jusqu'alors les écarts de conduite et les remarques des Reapers c'était principalement parce qu'il n'avait jamais été directement confronté à l'un d'entre eux. Déjà qu'il ne tenait pas la plupart des Shinigamis en haute estime, on pouvait en déduire ce qu'il pensait de leurs alter-égos américains. Et cette gonzesse arrivait même à faire descendre leur côte auprès de lui. Un vrai tour de force.

" Dégagez maintenant. "

La voix était tout ce qu'il y avait de plus sérieuse, et ne laissait place à aucune interprétation biscornue. Pour changer.
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