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 Takanami Kiyomaru

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AuteurMessage
Onimao Anakiel
Takanami Kiyomaru Viz-shi
Onimao Anakiel
Rang : xx

Messages : 22
MessageSujet: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeJeu 8 Nov - 23:25

Takanami Kiyomaru

    Âge : 217 ans.
    Race : Vizard.
    Siège demandé : Vice-Capitaine de la Dixième division.

Description du Pouvoir (Shikai/Bankai)


Zanpakutō

Le Zanpakutō n'a rien de spécial de prime abord, il se présente comme tous les autres katanas qui peuvent être portés par les Shinigamis. Néanmoins, une fois au clair on peut remarquer un fil légèrement sombre comparé au corps de la lame. Un effet secondaire du Shikai ou est-ce l'assombrissement de son âme ? On peut néanmoins noter que Kiyo' se bat en garde inversée, est de main directrice gauche et possède sur son flanc un katana classique qu'il utilise aussi en combat.
Une fois matérialisé, le Zanpakutô de Kiyo prend la forme d'une chauve-souris pendue à la garde de l'arme.

Shikai
Honomekasu, Zetsuru.
Une fois le mot de pouvoir et le nom de son Zanpakuto énoncés, La garde de son arme s'assombrit tandis que son zanpakuto en général s'affine et gagne en longueur. Dans cette forme, Kiyo' gagne la possibilité d'user des ténèbres comme élément afin de combattre. Les utilisations sont multiples mais généralement utilisées en combat restreint et non face à de grandes formations. De plus, l'énergie obscure sort directement de la lame. Expression intérieure qui effraie parfois de jeunes recrues, il n'utilise ses pouvoirs qu'en de rares occasions, préférant avant tout combattre avec Zetsuru en tant que poignard démesuré plutôt que recourir à ses pouvoirs d'Ombre.

Bankai
Bankai… Akumu no Zetsuru.
Lorsque certains bankai s'étalent en puissance et en dévastation de quartiers, Akumu no Zetsuru transforme son environnement sans le blesser. En effet, une fois le Bankai activé, une sphère obscure entoure Kiyomaru et lorsque cette dernière éclate, ses habits s'en retrouvent modifiés. Les reliquats de la sphère forment alors une mare de ténèbres sous les pieds du Vizard tandis que des fils en ressortent et rejoignent la garde allongée du Zanpakuto. Zetsuru est d'ailleurs désormais fait de l'élément même qu'il contrôle. Maintenant exprimé de manière réelle et quasi-constante, Kiyo' est capable de s'en servir sans que cela sorte de son Zanpakutô usant de son habit de ténèbres ou de la flaque sous ses pieds.

Certains diront voir des mains qui sortent de cet étendue obscure pour attraper l'arme tandis que d'autres peuvent l'associer à des toiles d'araignées ainsi que la nuit et par association d'idées, aux cauchemars. Dans cette forme, Kiyomaru est capable de se fondre dans cette matière mais sans pouvoir y rester plus de quelques secondes. S'il avait possédé le Bankai ou si cette capacité s'était révélée plus tôt dans sa vie, nul doute qu'il aurait rejoint les rangs de la seconde division. Mais heureusement pour lui, il a pu s'en esquiver et garde aujourd'hui ce pouvoir enfoui en lui, attendant le bon moment pour s'en servir.

Vizard Form

Masque de puissance et aux significations pouvant dépasser le simple mur du pouvoir, il recouvre tout le visage et est de couleur de base noire. Seule une marque de couleur grise trône au centre du masque et forme un symbole proche du Y dont les deux branches supérieures rejoignent les yeux tandis que celle de base retrouve une légère fente en bas du masque qui débute vers la bouche de Kiyomaru. Les contours de ce masque sont totalement irréguliers, parfois en dent de scie, parfois arrondis, parfois épais, parfois minces. On a presque l'impression que ce bord est modifié à chaque nouvelle utilisation de ses pouvoirs de Vizard. Aucune autre aspérité ou particularité est à noter sur ce masque des plus perturbants en pleine obscurité.

Description de votre personnage


Une seule chose à dire : je n'ai cure de ce que l'on peut dire sur moi. Qu'importent les ragots, qu'importent les rumeurs, qu'importe ce que les supérieurs disent : Je sais parfaitement qui je suis et ce que je vaux. Ce ne sont pas une bande d'incompétents ou d'hommes en haori qui viendront me dire qui je dois être. Je suis un être libre qui a choisi ses propres chaines. Paradoxe, certes. Néanmoins, on ne me l'a pas imposé. Naturellement, je garde bien mes pensées pour moi, je feints une attitude plutôt ouverte malgré mes allures sombres. J'essaie de maintenir mes contacts sociaux tant avec les plus jeunes qu'avec les vieux de capitaines et ça marche plutôt bien. J'arrive plutôt bien à cacher l'étendue de mes pouvoirs tout en dévoilant une puissance suffisante pour attirer un respect bien suffisant pour mon poste de Vice-capitaine. On compte sur moi. On a confiance en moi. Et c'est là une des choses les plus importantes à mes yeux.

De nature sarcastique, je ne loupe pas une seule occasion pour attaquer une personne de mes mots. Parfois avec agressivité ou froideur, parfois sur un ton plus léger. Je ne tiens pas trop à me faire des ennemis et pour l'instant je les compte sur les doigts d'une main. Je réfléchis à tout moment à ce que je fais, chaque geste pouvant avoir un impact important sur les évènements futurs. Mes initiatives ont toujours un but sous-jacent et je ne me mens pas. J'ai un esprit qui tourne vite et de manière efficace. Chose qui n'est pas permise à tous. Tout ce que je fais est là pour embellir mon image auprès de tout le monde. Serviable, dynamique, sans repos, souriant et nombre d'autres adjectifs que j'ai déjà entendu proche de mon prénom. Je suis un peu l'ange de tout le monde et voilà un statut qui me convient à merveille. Tant qu'ils n'ont pas l'infortune d'être une de mes cibles… tout ira pour le mieux.

Toutes mes actions me font vivre sur le fil mais cela me procure un plaisir si grand que je pourrais en trembler si j'étais une personne faible. Loin de là. Je connais mes limites et je me sais être au moins l'égal des vices-capitaines. Je garde bien caché le secret de mon hollow intérieur mais aussi de mon bankai. Si certains capitaines s'en doutent, je ne vois pas pourquoi ils iraient me reprocher de ne pas l'utiliser. C'est un atout possible… mais cela pourra aussi être la raison de leur chute. J'espère juste que ce jour là, je ne tomberai pas face à un utilisateur des Kido. Je déteste ces shinigami, allez savoir pourquoi ! Probablement un traumatisme qui remonte à l'Institut…

Porteur de la tenue classique des shinigamis en temps général, je n'ai comme particularité que des chaînes qui pendant du col et de la ceinture mais aussi un fil autour de mon cou dont chaque extrémité se termine par un anneau. Lorsque j'active mon bankai, mes vêtements sont comme dissous et se transforment en une tenue sombre, avec des chaussures remontant jusqu'aux mollets, ces derniers étant faits de mon reiatsu. J'avoue quand même parfois porter des vêtements similaires à savoir chemise blanche, pantalon et veste gris foncés mais cet accoutrement a pour but premier de me camoufler lors de mes passages sur Terre. Outre cela, je n'en use que rarement au Seireitei, sous peine de recevoir des réprimandes cinglantes de mes supérieurs directs… la punition pouvant aller jusqu'à un arrêt des missions et sans les missions… je m'ennuie comme un rat mort.

Et je pense que dans toute cette histoire, le plus embêtant est lorsque l'on me demande comment je me trouve. C'est assez rare au sein du Seireitei mais en discutant avec les petites gens du Rukongai et dans les bars, on en arrive souvent là avec les filles. Bah que puis-je dire hormis que je ressemble à un jeune adulte qui sort à peine de l'adolescence ? En somme, je ne fais pas aussi gamin que Hitsugaya Toshiro, néanmoins je ne peux qu'admettre qu'on a quelques points en commun. Mais pas physiques. Mes cheveux sont un peu gris et bleu, je ne saurai trop dire moi-même. J'ai des yeux semblables et il ne manquerait plus que ma peau soit similaire pour que je ressemble à ce que les terriens appellent un "Shtroumpf". Je suis juste plus musclé et plus grand que ces petites créatures. Quand même un p'tit mètre soixante-dix-sept. J'en dis pas plus. C'est inutile. Être connu pour mon physique ne m'apportera rien.


Histoire

* * * Juin 1816 * * *
— Felicitations, fils. énonça solennellement le père.

Relevant sa tête, le jeune Samouraï portait sur son faciès tout le respect qu'il devait à cette cérémonie en comité réduit. Son père, tout en le couvant des yeux, venait de lui transmettre l'épée familiale pour ses dix-huit ans. Une lame de fine facture, légère mais puissante, à la garde incrustée d'argent. Le regard du jeune homme balaya la salle avant de se remettre debout afin d'essayer la nouvelle lame. D'en apprécier l'équilibre et d'en prendre possession. La famille Takanami avait la chance d'habiter dans l'une des propriétés n'ayant pas sombré sous des montagnes de dettes. De plus, le Seigneur de Satsuma possédait toutes les aptitudes d'un homme bon en plus d'être commerçant hors-pair. Connaissant d'ailleurs la loyauté qui se transmettait de père en fils, il avait confié la garde d'une de ses nièces à Kiyomaru et sa mission débutait dès la semaine prochaine, cette dernière ayant atteint ses quinze ans.

Il n'y eut aucune caresse de la part de la mère. Aucun enlacement ou embrassade du côté du père. La rigueur prédominait et le nouveau Samouraï y tenait probablement plus que ses pairs. Forgé en tout temps, il s'était évertué à combattre lors de chaque ordre donné sans pour autant aller contre. Courir dans le froid, sentir chacun de ses muscles ou articulation souffrir lors de leur utilisation l'avait rendu plus fort tout en créant une certaine immunité mentale à la douleur. Suer à chaque coup d'épée tout en portant l'armure et sentir la fatigue ainsi que la soif ronger sa conscience durant l'été avaient fait de lui un homme endurant et capable de survivre dans des conditions drastiques. Un jeune âge mais loin d'être faible. Pour briller, il devait se montrer meilleur que les autres et le plus tôt il commençait, le plus de chances il avait d'atteindre un haut niveau une fois ses dix-huit ans acquis. Expert en Kenjutsu mais plus médiocre dans les autres arts de la guerre, il rivalisait déjà avec des guerriers plus âgés que lui grâce à son agilité, sa vivacité et sa rapidité d'analyse et de décision. S'il avait déjà tué plus d'une dizaine de mécréants, au fond de lui, il demeurait un humain comme les autres dotés d'émotions qui n'arrivaient juste pas à passer la barrière de l'enseignement.

* * * Mars 1817 * * *
— Est-ce que je pourrai devenir un jour une guerrière comme toi, Kiyomaru ?

La jeune femme et son protecteur se trouvaient tous deux assis au bord d'un lac proche du domaine familial. Le soleil lâchait ses derniers rayons de soleil sur la surface de l'eau magnifiant cette dernière d'un feu orangé tandis que de temps à autres, Hitomi jetait un caillou dans l'étendue d'eau, brisant cette sérénité reposante. Le Samouraï, lui, se contentait d'avoir une jambe pliée avec son katana prêt de lui tout en laissant ses yeux dériver. Bientôt un an qu'il assurait la protection de la jeune femme et une fois mariée, ce ne serait plus de son ressort.

— Vous savez pertinemment que cela n'est pas possible, Hitomi.
— Pourtant, avec mon précepteur, j'ai étudié la chine antique et durant cette période, les femmes pouvaient être acceptées au combat. Elles présentaient même de plus franches aptitudes à la guerre, parfois ! Alors, pourquoi pas moi ?

Toutes ces questions incessantes parvenaient à franchir la barrière qu'il dressait autour de lui créant parfois de l'ennui, parfois de l'admiration. Elle n'avait pas son âge et pourtant son esprit paraissait si mature déjà. Une personne de lettre ou d'esprit mais pas du tout une femme de guerre et de sang. Kiyomaru n'avait absolument rien contre les femmes formées aux arts de la mort, néanmoins Hitomi ne serait jamais faite pour cela. Face au silence de son protecteur, elle se renfrogna et balança un nouveau caillou qui s'écrasa dans le lac avec un petit clapotis. Sans le sang-froid qu'on lui avait inculqué, nul doute que son bras aurait jailli pour l'empêcher d'importuner plus que nécessaire la nature, néanmoins aller contre Hitomi et par conséquent le Seigneur de Satsuma n'avait qu'une issue : la mort. Ce fut alors un sauveur inespéré qui fit son apparition. Drapé dans la même tenue que Kiyomaru portait, son rival et néanmoins ami d'enfance se dressa sur sa gauche.

— Toujours entrain de rêvasser, Hitomi ?
— Et toi toujours entrain de ne rien faire, Keigo ? répondit la jeune dame tout en souriant.

La dame et son protecteur se relevèrent de concert tandis qu'Hitomi époussetait sa tenue. Keigo possédait de longs cheveux bruns et des yeux marron tendant sur du rouge. Après un salut silencieux, les deux Samouraïs encadrèrent Hitomi tout en marchant. Proche du père de la jeune femme, il avait l'habitude de se trouver sur la propriété durant les rares moments de liberté que son entraînement avait daigné lui laissé et ce n'était pas pour déplaire au maître des lieux. De deux ans plus âgé que sa fille, il comptait bien lier les deux familles pour gagner en puissance et ainsi, peut-être, renverser son frère un jour. Et Kiyomaru n'y trouvait rien à redire. Son ami avait beau être un orateur talentueux et parfois mesquin, il restait un homme juste et surtout un très bon escrimeur et tacticien. L'expertise de la protection coulait dans ses veines. Mais il aimait avant tout les défis, si bien qu'une fois sa discussion avec Hitomi terminée, il dégaina son katana et laissa la pointe chuter lentement au sol.

— Pas en sa présence, tu le sais parfaitement. Sa protection prime sur nos joutes.
— Allez ! Ne sois pas timide, il ne lui arrivera rien en notre présence !
— Et ce sera l'occasion pour moi de voir deux futurs grands guerriers s'affronter ! Je ne crains rien, je vais même m'asseoir sur ce banc, bien en vue de vous deux.

En aucun cas ces paroles n'étaient dénuées d'intérêt. Hitomi savait parfaitement faire et Keigo participait volontiers à son stratagème. Après un soupir, le samouraï défit sa ceinture avant de jeter sa veste sur le côté puis, de sa main gauche, il dégaina son propre katana. L'ordre sous-jacent d'Hitomi était sans équivoque et aller contre cela lui ferait courir des risques inutiles dont des réprimandes de cette dernière. Et il détestait l'entendre se plaindre des heures durant.

Un pied en arrière, le combat débuta par un tintement violent des deux lames l'une contre l'autre. Puis, la danse débuta. Chacun feintait, attaquait et ripostait avec adresse. Faire une faute vaudrait immédiatement la défaite et les deux adversaires le savaient pertinemment. De temps à autres, les assauts s'arrêtaient et tous deux marchaient face à face pour reprendre leurs souffles. Les habits de tissus gênaient Kiyomaru. Il souhaitait gagner l'avantage et de son côté Hitomi souhaitait du spectacle alors elle passerait outre la révélation des abdominaux du Samouraï. Soulagé du poids de sa tenue, la joute repartit de plus belle jusqu'à ce que Keigo prit appui sur son pied gauche, pivota tout en laissant son corps chuter et, abandonnant son katana, il vint frapper la tempe de son adversaire. Un deuxième coup l'atteignit au menton. Le dernier le fit sombrer dans l'inconscience…

— Que s'est-il passé ici ? Appelez vite le seigneur et les gardes ! hurla une voix qui extirpa Kiyomaru du néant.

Dans un grognement, le Samouraï redressa le buste tout en massant son front de sa dextre. Keigo, quel traitre. User des mains dans une joute à la lame… Un second cri, plus proche, malmena ses tympans avant que la raison reprenne possession de son esprit. Hitomi. Son regard partit sur la gauche, apercevant des halos de lumières approcher puis il observa de l'autre côté avant de laisser tomber sa main droite au sol. Paralysé et vidé subitement de ses forces, il ne put même détourner les yeux de l'horreur qui flottait devant ses yeux. Le corps d'Hitomi gisait à ses côtés, les jambes écartées et du sang sur chaque membre.

— Saisissez-le tout de suite ! invectiva le père.

Kiyomaru n'avait pas même eu le temps d'intégrer ce qui venait d'arriver qu'il fut relevé de force et écartelé pour verrouiller ses mouvements. Dominant alors le cadavre de sa hauteur, il distingua alors une lame briller. Sa lame. Ses gravures. Le Katana héréditaire se trouvait plantée dans la gorge de celle qu'il avait juré de défendre tandis que sur son faciès demeurait une expression qu'il ne put observer plus d'un clignement d'yeux. Et lorsqu'il referma les yeux pour tenter d'oublier voire de se réveiller de ce cauchemar, un nouveau coup le plongea dans le noir.

* * * Le jour suivant * * *

A genou face au père d'Hitomi, il ne tenait que grâce aux années d'entraînement dans le but de devenir un Samouraï. Roué de coups depuis la nuit dernière, les seuls moments de repos dont il avait bénéficié furent les périodes d'inconscience causés par le lynchage constant. Kiyomaru respirait à peine, des côtes comprimant ses poumons. Des dizaines de personne se trouvaient autour de lui et il pouvait voir son épée prête à retirer sa vie comme elle avait aspiré la vie d'Hitomi. Il n'avait pas eu l'occasion de se justifier jusqu'à présent et puisant dans ses plus profondes réserves, ses lèvres réussirent à s'ouvrir.

— Keigo… c'est Keigo… fut tout ce qui put sortir de sa bouche.
— C'en est fini, parjure. Keigo est mort depuis deux mois et tu n'arriveras pas à déposer ce crime sur le nom d'un samouraï ayant donné sa vie pour son seigneur !

Une nouvelle vague de fatigue se déversa en lui et sa bouche se referma automatiquement. Son bourreau débuta alors un discours de vive voix en s'adressant à ses personnes. Comment tout avait-il pu basculer si rapidement ? Que s'était-il passé au final ? Les vêtements correctement retirés, la position de la jeune femme… avait-elle été violée par Keigo ? Son esprit totalement brisé subissait maintenant l'assaut d'innombrables questions. Comment avait-il pu ne pas être au courant de la mort de Keigo ? Et de surcroit, comment Hitomi n'avait pu être au courant de cette nouvelle ? Son père avait-il décidé de cacher la vérité pour préserver sa fille ? La diatribe du père en deuil achevé, il ordonna à un de ses hommes de bâillonner fermement l'ancien samouraï pour l'empêcher de crier. Il vint alors se placer sur le côté avant d'attraper ses cheveux.

Tout tourbillonnait dans sa tête lorsqu'il put apercevoir Keigo, debout dans l'ombre d'un arbre non loin de là. Soudainement agité par la haine, Kiyomaru tenta de se débattre, tenta d'hurler que le criminel se trouvait juste à côté ! Sans succès, il fut rapidement stoppé par deux coups dans son torse. L'homme qu'il pensait être son ami portait sur son visage un large sourire et comme s'il lisait dans le regard toutes les questions que Kiyo' se posait, il prit soin de bien articuler avec ses lèvres quelques mots : Pour le plaisir. Et quelques secondes plus tard, il fut exécuté avec une violence rare dans la contrée de Satsuma… Quittant alors le monde des humains pour une autre vie. Pour une nouvelle chance.

* * * 1917 * * *
Allangui sur la table de l'Institut, je n'arrive juste pas à me concentrer… Cette tenue me serre, nous sommes mal installés et on écoute surtout la voix d'un type qui ne semble pas enclin à nous transmettre des savoirs intéressants. Qu'est ce que le reiatsu ? A quoi ça sert ? Mais franchement, si tu viens ici c'est que t'en as au moins une petite idée, Non ? Pourtant je suis loin d'être un surdoué. Oh oui, très loin. Je viens certes du Rukongai, comme bon nombre des élèves ici, mais j'ai eu au moins une éducation de base correcte grâce à mes liens. Je n'ai pas vécu dans la pauvreté. En somme, j'ai su me débrouiller avant de prendre la décision de venir ici. Venir servir le Seireitei en tant que soldat. En tant que Shinigami. Dans le fond, ce n'est pas tellement mon envie de protéger et d'accompagner les âmes qui m'a amené ici mais plutôt l'envie d'évoluer. De faire quelque chose de grand, d'utile. Mais pas forcément de bien.

Quand j'en discute avec certains de mes camarades, ces derniers me disent que j'ai bien la mentalité d'un gars de la Onzième. Peut-être. Mais je ne pense pas être idiot, ce qui est une caractéristique vitale de la plupart des membres se retrouvant là bas. Mais soit, je ne déciderai pas tellement de mon affectation future, de toute manière. J'ai certes mes préférences mais tant que je ne tombe pas dans la Onzième, la Douzième voire la Quatrième… Ca me va. Comment on est censé évoluer au sein d'une bande de brute, de scientifiques ou de médicastres ? Je n'arrive pas vraiment à m'en rendre compte… Peut-être à cause de ma jeune vie passée ici. Même si tout est relatif. Dans tous les cas, j'ai été accepté alors il ne me reste plus qu'à obtenir le diplôme et tout irait plus vite.


* * * 1955 * * *
Ma toute première mission dangereuse. J'ai été sélectionné parmi plusieurs centaines de shinigami destinés à effectuer une mission de reconnaissance au sein du Hueco Mundo. Une objectif simple, recueillir des informations et tuer quelques hollows en passant. Les risques de tomber sur un Menos Grande étaient faibles ou affronter un hollow puissant en étaient de même. L'étendue de quartz que représentait le monde des monstres semblait infinie et voilà pourquoi nous étions envoyés. Pas de Capitaine juste un vice capitaine pour nous superviser. Étrange mais il y avait dans mon groupe de dix Shinigamis des soldats vétérans qui pouvaient l'épauler. Ouais, même s'ils sont plus vieux que moi, cela ne veut pas dire qu'ils sont meilleurs… mais soit. S'ils avaient vu mes résultats de sortie de l'ISF, peut-être leur vision de moi en serait autrement. A part en Kido, j'avais su me classer parmi les meilleurs et du coup, une fois l'habit signifiant mon rang acquis, j'ai été balancé dans la 10ième division.

Préparant mes affaires, je récupère Zetsuru et en vérifie le fil. Toujours parfait. Cela fait des années déjà que je connais le nom de mon zanpakutô et je commence à discuter avec lui mais tout cela en cachette. Je n'ai pas envie de briller, j'ai juste envie de renvoyer des hollows là où ils doivent être et demeurer dans l'ombre. Car je suis une Ombre. Inséparable du vivant mais représentant toujours sa face cachée. Toute une philosophie de vie qui semble me coller à la peau. Enfin prêt, je rejoins mes compagnons et observe chacun d'eux. Nous présentons tous une certaine crainte quant à notre voyage là bas mais la détermination est sans faille. Nous remplirons cette mission à bien comme nous l'avons toujours fait. On ne part pas en guerre, nous partons juste à "l'aventure." Une dangereuse, certes. Mais pas moins gratifiante pour notre expérience.


— Vous êtes prêts ? Eh bien allons-y.

Mon vice capitaine n'est pas un type des plus connus à vrai dire et j'évite de le regarder le plus possible. Ses cheveux sans aucune logique m'horripilent plus qu'autre chose. C'est probablement un bon combattant mais il va sans dire que je ne l'ai pas vu briller souvent lors d'affrontements face à des hollows. Plutôt en retrait à nous donner des ordres mais sans vraiment s'impliquer. Pas le genre de type que je respecte au plus haut point, en somme. Prenant une grosse inspiration, je regarde Sanchirô et lève mon pouce pour lui signaler que tout allait bien se passer. Un bon type ce Sanchirô, il n'est pas dans la division depuis très longtemps mais je ne cache pas l'amitié que j'ai pour lui. Un combattant vaillant qui possède comme moi de vives aptitudes à dissimuler son reiatsu pour effectuer de petites blagues. J'expire alors en vérifiant une ultime fois ma sacoche de survie et mon zanpakutô avant de traverser le portail nous menant au Hueco Mundo.

Étrange sensation que de traverser cette sorte de tunnel mais l'ambiance à la sortie est pire. Monde presque fait de nuances de gris, la seule couleur qui peut régner vient de nos habits. Parfois, un caillou quelque peu beige vient m'émerveiller mais je ne sais même plus si cela n'est pas mon imagination. Dans tous les cas, nous avançons le plus possible à couvert, usant des signes pour parler. Rien d'intéressant jusqu'à ce que nous tombions sur ce qui semble être un cimetière. Des carcasses cristallisées gisent ci et là alors que je pensais que tout disparaissait une fois le hollow mort. Bizarre. Mais peut-être un point de repère pour nos futures explorations. Cela fait un moment que le calme plane et même si cela ne m'inquiète pas plus que cela, une expédition de temps en temps peut ramener des données capitales. En haut d'une dune de quartz, nous nous installons tous à plat ventre pour mieux observer le terrain. Quelques hollows y errent, rien de significatif et le Vice-capitaine souhaite quand même que nous épurions l'espace pour débuter des investigations plus importantes. Très bien.

Une fois les ordres donnés, je suis le leader de mon trio et contourne les lieux lentement. Ils ne se doutent de rien alors profitons-en. Regardant en arrière, je vois Sanchirô prêt à en découdre et ramène alors mes yeux en avant. Nous sommes prêts. Ne reste plus que le signal… qui vient d'arriver ! D'un bond, je me jette à l'encontre du plus proche Hollow et tranche sa tête de manière nette et précise. A côté de moi, je vois deux bakudo écraser deux autres hollows tandis que le dernier est rapidement découpé en morceaux par les shinigamis restant. Eh bien ce fut plus facile qu'espéré ! Rengainant mon arme, je commence à observer les amas de quartz s'élevant vers le ciel, sans grand intérêt en fait. Seul le Vice-capitaine semble y porter plus d'importance que ça en a l'air… soudain, un reiatsu impressionnant apparaît non loin de nous. Et avant que nous ayons eu le temps de recevoir des indications de notre vice-capitaine, ce dernier se trouvait à deux pas de nous, nous écrasant de sa puissance spirituelle. Si nous arrivons tous à le supporter, nous sommes pour la plupart engourdis par une telle puissance et le Vice-cap ne fait pas non plus le fier.


— Eh bien, il semblerait que les cloportes nous envahissent.

Il se tient non loin de moi, pulsant de pouvoirs et entouré par des ténèbres si envoutantes malgré sa chevelure blanche. C'est la première fois, je crois, que je me sens si impuissant. Même face à des capitaines, j'arrivais à garder ma verve mais là, je ne fais pas le malin. Le Vice-Capitaine s'apprête alors à crier un ordre lorsqu'une lame de reiatsu pure vient frapper sa bouche. Figé dans la mort, l'arrancar termine son geste en sortant son arme par le côté tout en laissant le corps inanimé et défiguré s'effondrer au sol. Que sommes-nous censés faire face à lui ? On ne nous a pas entraînés à ça ; pas à gérer une telle situation de faiblesse en tout cas.

— Mince, c'était vraiment le plus fort ? Aucune chance que je m'amuse avec vous alors... — Un moment de silence vient s'appesantir sur nous. J'arrive à peine à tourner la tête pour surveiller mon ami qui ne semble déjà plus dans la réalité, ses yeux révulsés. Au moins il ne souffrira pas si cette personne vient à nous tuer… — Allez, je vais être gentil. Deux d'entre vous pourront rester en vie. Les deux qui tueront le reste d'entre vous...

Trahir les siens pour survivre… Voilà la seule échappatoire qui se profile devant nous… Reculant de quelques pas, l'Arrancar semble diminuer la pression qu'il assurait sur nous jusqu'à présent et alors que chacun reprend son souffle, nous nous regardons. Un des Shinigamis est alors pris de panique et exécute son allié juste à sa droite tandis qu'un autre récite déjà un chant incantatoire pour un Kidô… Si certains semblent encore maîtres de leurs esprits, la bonne autre moitié est déjà résolue à combattre pour vivre.

— Arrêtez ! Vous ne voyez donc pas ce qu'il veut faire ? A nous tous nous pourrions le vaincre ! Ressaisissez-vous !

En quelle utopie croit-il ? Il est déjà trop tard… et réveillant Zetsuru dans un murmure, je me prépare psychologiquement à occire mes compagnons de combat lorsqu'un Sôkatsui frappe toute l'équipe, blessant même Sanchirô lourdement. Les gémissements commencent à s'élever et il ne reste déjà plus grand monde debout. En tout cas, ceux pensant encore pouvoir ramener les autres à la raison sont morts. Les autres, eux, cherchent frénétiquement à vivre en donnant la mort… Un de ceux la se tourne d'ailleurs vers moi et se rapproche d'un Shunpô dans l'intention d'arracher la vie qui est encore en moi. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai pas envie de le tuer mais… l'envie de mourir ne réside pas non plus en moi. *Réagis.* L'ordre donné par Zetsuru fit immédiatement effet. Relevant ma senestre à vive allure, je pare le coup porté et fais glisser ma lame que je tiens en garde inversée jusqu'à l'amener l'horizontale. Puis, il ne me restait plus qu'à pousser pour que mon assaillant ne s'écroule.

Chose faite, j'invoque les pouvoirs obscurs de Zetsuru et étire des filaments de ténèbres en direction des deux derniers survivants qui cherchaient vainement à s'entretuer. Leurs cous noués alors par mon lien, ils sont rapidement entravés par quatre autres filaments qui rejoignent tous la garde de mon Zankakutô. C'est avec un regard contrit que je les observe s'éteindre à petit feu. Je n'émets aucune excuse, n'ayant comme pitié qu'une fin rapide en séparant leur tête du reste de leur corps. Uniquement blessé par le Sôkatsui qui avait explosé auparavant, je m'approche alors de l'arrancar tout en rangeant mon Zanpakutô dans son fourreau.


— Il ne reste donc plus que deux survivants. Mais comment puis-je croire que vous n'allez pas me tuer une fois le dos tourné ?
— Car je ne tue pas ce qui peut m'être utile. Jurez-moi obéissance et vous pourrez rentrer à la Soul Society.
— T… très bien… Je fais vœu d'obéissance… fais-je tout en posant un genou au sol. M'abaisser ne vaut plus rien maintenant. Il n'y a pas la place à la honte ou quelqu'autre sentiment de ce genre. Je ferai ce qu'il faut pour ramener Sanchirô à la Soul Society pour qu'il puisse y recevoir les soins nécessaires.
— Bien. Il ne reste qu'un détail à régler.

A ce moment là, je m'attends à recevoir le coup fatal, me privant d'un quelconque avenir. Le signe que les arrancars ne possèdent pas de parole et qu'ils ne cherchent qu'à avaler l'âme d'humains ou détruire des shinigamis. Au lieu de cela, je sens une vive brulure au niveau de mon torse mais sans que cela signe mon arrêt de mort. Trois mouvements de main et l'arrancar venait d'apposer son marque sur moi.

— Voilà la preuve que tu es un esclave du Shén Dì, c'est à dire moi-même. Et comme il vaut mieux que tu connaisses le nom de ton maître, je me nomme Fou-Lu. On va dire que cet endroit sera notre point de communication, donc trouve un moyen d'y venir régulièrement, que je ne considère pas que tu me sois devenu inutile...
— Compris. me contente-je de dire. Et en une fraction de seconde, le corps de Fou-Lu disparait aussi rapidement qu'il était arrivé.

* * * Une heure plus tard * * *

J'arrive à peine à croire ce qui est arrivé… Mes mains en tremblent encore tant cela parait impossible. Sanshirô git à côté de moi, plongé dans une inconscience qui durera probablement une journée ou deux étant donné ses blessures. Les onguents que j'ai pu appliquer sur sa plaie ne font que le sauver le temps qu'il reçoive un traitement plus poussé par un membre de la quatrième division. Et même s'il se réveille, je m'efforcerai de le replonger dans le sommeil en fouillant dans mes restes de kido et ainsi augmenter nos chances de s'en sortir. Assis dans le sable, coudes contre le corps et mains près de mon visage, je reste là à me demander si c'est du dégoût ou de l'excitation que je ressens. Cette marque qu'il a apposé sur moi, ces meurtres effectués, ces compagnons massacrés… tout semble avoir ouvert une boite en moi qui n'attendait qu'une clef pour crisser et déverser son contenu dans mon âme. J'ai même peur de toucher Zetsuru. Peur qu'il confirme les idées qui germent dans ma tête. Qu'il les alimente mais surtout, qu'il ne les contredise pas. Je reste ainsi de nombreuses minutes à me torturer l'esprit, à chercher une logique, une lueur quelconque… comment puis-je rentrer maintenant que mon équipe avait été décimée et que j'avais vendu mon âme à un Arrancar ?

*Acceptes, tout simplement.*

Au même moment où la voix s'éveille dans ma tête, je sens une vive douleur remonter dans ma poitrine jusqu'à sentir quelque chose sortir de ma bouche. Une matière blanche. Un parasite qui débute son attaque… et alors que je sens mon corps tomber, je me réveille dans un autre monde. Tout en me relevant, j'analyse les alentours totalement flous, toujours en mouvement. Je me tiens sur un disque de lumière tandis qu'autour règne des ténèbres insondables. Je vois des flasques horizontales, d'autres de biais tandis que des cailloux aux formes spéciales jalonnent ce monde qui ne semble pas avoir de gravité. Et non loin de là, une forme se tient debout. Elle me ressemble mais est masquée d'un voile aussi volatile que ce qui m'entoure. Qu'est ce que cette chose ?

— Je suis toi. Ton autre toi. répond la créature, lisant dans mes pensées.
— Et faisons clair… comme dans le processus d'acquisition du Bankai dont j'ai tant entendu parler, je dois te vaincre pour que tu me laisses tranquille ? On est juste à l'intérieur de moi et non l'extérieur.

J'aurais très bien pu paniquer et perdre mes moyens mais ce n'est pas dans mes cordes. Je ressens ce qu'il va se passer, je connais déjà l'issue de cette bataille. Je n'ai pas traversé toute cette merde pour me laisser avoir par un second moi obscur. Si je me souviens bien, j'ai déjà entendu des rumeurs sur ce "hollow intérieur" sans avoir vu ne serait-ce qu'une preuve de ces paroles en l'air, souvent loin du Seireitei. Maintenant, je l'ai, la vérité. Dégainant mon arme, je me mets en garde tout en réaffirmant ma position sur le petit terrain de lumière qui m'est associé. Commence alors un affrontement simple et une jouxte aux mouvements classiques sans être pour autant ternes ou lents. Je me comprends de mieux en mieux. Si j'ai accepté d'être le serviteur de ce Fou-Lu, c'est pour avoir ma propre liberté. Être différent des autres. Faire quelque chose d'intéressant qui me stimulera. Qui me procurera du plaisir à faire. Et cette chose c'est aider cette personne en lui transmettant des informations sur la Soul Society.

Je suis désormais une Ombre et je ferai tout pour remplir mes engagements. C'est vrai, dans le fond, pourquoi suivre le Seireitei et tous leurs ordres ? Je ne cherche pas à être le roi du monde mais… quel plaisir supplante celui de tuer des ennemis ? Tuer ses propres alliés. Tout simplement. Et au fur et à mesure que mes pensées se dirigent vers ce nouveau but, les passes deviennent de plus en plus frénétiques et puissantes. Mon double use même de cero pour briser la monotonie de notre combat et après un temps que je ne saurai quantifier, nous nous retrouvons face à face, plongeant notre regard dans celui de l'autre.


— Tout ça m'ennuie, allez, finis-en. Tu seras meilleur que moi dans ce rôle.

Mes bras s'écartèrent alors que je faisais tomber mon épée dans le vide. Le hollow intérieur se jette alors sur mon, épée droit devant, presque sûr de sa victoire. Dommage, il n'a pas su lire dans mes pensées ce coup ci. Déviant l'attaque en ramenant mes mains vers mon ventre, je tords son poignet et récupère la lame que je plante immédiatement dans son cœur. Nous ne sommes pas si différents dans le fond… je suis juste plus noir que lui et la violence qu'il véhicule ne serait jamais compatible avec ma nouvelle vie. Son corps se désagrège tout doucement sans aucune parole. C'est totalement inutile. La boite qui l'enfermait est désormais devenue une valise que je pourrai ouvrir lorsque souhaité. Il n'a presque pas eu le temps de vivre qu'il se retrouve déjà sous ma coupe. Il a été un bon combattant, nul doute là-dessus. Mais je ne peux vraiment pas laisser un hollow briser mon avenir de plaisir et de jeu.

En me réveillant, je m'étonne de ne pas voir des dizaines de hollows autour de moi. Peut-être n'ai-je pas dégagé de reiatsu lors de ce combat intérieur ? Je ne retrouve d'ailleurs aucune trace du masque qui avait commencé à envahir mon visage. Tant mieux en fait. Inspiration, expiration, et je me relève tout en passant ma main sur l'endroit où se trouve la marque de Fou-Lu. Mon Shikai me permettra d'en cacher son existence s'il le faut mais hormis dans un combat où les habits risquent de partir en lambeaux, je ne crains rien de particulier. Surtout que je ne sors pas non plus indemne de cette fuite. Il me faudra juste effectuer des rapports et annoncer le décès de mon Vice-capitaine face à un adversaire trop puissant tandis que j'ai pu fuir en sauvant mon ami. Je ne saurai juste pas ce qu'il est advenu du reste de l'équipe. L'histoire est toute tracée, je n'ai plus qu'à la rapporter…

Ramassant le corps de Sanchirô, je surveille son énergie et son état avant de me remettre en route vers le point où je pourrai demander à ce que l'on nous rapatrie. L'aura de Fou-Lu se fait encore sentir jusqu'ici et nous assurera une protection relative, tous préférant se cacher plutôt qu'affronter ce monstre à forme humaine. Dissimulant moi-même le plus possible mon énergie, je m'aventure alors à petits pas sur les plaines de sable du Hueco Mundo, marchant dans une direction unique. Mon esprit échafaude toujours plus les paroles que je tiendrai au téléphone tout en se demandant à quel point la rencontre avec mon hollow intérieur a été brusque et rapide. Est-ce un reflet de ma faiblesse ? Ou ai-je enfin trouvé le bois qui avive ma puissance ? Je vote sans équivoque la deuxième solution. Je me sens être une nouvelle personne douée de deux facettes. Un peu comme les deux visages de la Lune. Alors, après presque une journée de marche lente je retrouve le point de contact d'où sort une petite antenne que je retire du sable avant de joindre mes mains autour de ce dispositif pour contacter les quartiers généraux.


— Ici Takanami Kiyomaru… je demande rapatriement immédiat, j'ai un blessé grave. Mission abordée. Je répète, mission abordée…

Je reçois pour toute réponse un crissement dans les oreilles avant qu'un portail ne s'ouvre. Juste de la taille d'un humain, je mets Sanchirô sur mon épaule avant de le traverser pour me retrouver dans les quartiers de la douzième division. Des dizaines de shinigamis se trouvent autour de moi, certains s'affairant rapidement pour s'occuper de mon ami blessé. Je vois alors le capitaine de ma division s'approcher lentement…

— Que s'est-il passé ? somme-t-il sans vraiment se soucier de mon état.
— Un arrancar, très puissant… le Vice-capitaine a été tué immédiatement puis il nous a laissés fuir avant de partir en chasse. Je pense être le seul à avoir réussi à fuir étant donné ma capacité à dissimuler mon reiatsu et Sanchirô étant inconscient, le tracer n'a pas été possible… Ce dernier vous confirmera les faits du mieux qu'il pourra ayant été écrasé par la puissance spirituelle de notre ennemi et ensuite blessé par un cero qui aurait dû nous tuer. Je ne saurai en dire plus…

Son regard veut tout dire et sans que ses lèvres ne bougent à nouveau, il tourne les talons et disparait. Un shinigami de la 4ième division s'approche de moi et commence à sortir son matériel lorsque je l'éloigne gentiment de la main en lui assurant que tout va bien. Tout ceci va nécessiter du temps pour se tasser et il va falloir que je trouve aussi un moyen pour passer au Hueco Mundo sans me faire repérer… peut-être mes pouvoirs de Hollow m'aideront dans cette tâche. Je devrais réussir les batteries de tests et rapports sans problème vu que je suis le seul détenteur de la vérité, reste plus qu'à obtenir les informations croustillantes et c'est bien là le plus difficile…

* * * 2015 * * *
Debout et en garde, j'ai été convoqué ici suite à la demande du Commandant accompagné des neufs sous-officiers après moi. La raison semble évidente, désigner le prochain capitaine de la 10ième division en espérant que ce ne soit pas moi. Je n'ai juste pas envie d'en être, surtout que mes mouvements seraient alors beaucoup plus muselés. Et… trop passer de temps avec les capitaines pourrait très vite briser ma couverture. J'ai déjà réussi à atteindre le rang de Vice-capitaine il y a deux ans grâce à la décision de Matsumoto Rangiku de changer de division afin de protéger le monde réel suite aux derniers évènements… je ne souhaite pas non plus tout de suite devenir le patron de la division. Oh non. Observant le Commandant entrer dans la salle, toujours affublé de sa tenue exubérante et haute en couleur, je pose mon regard sur lui tout en l'implorant dans ma tête de ne pas me choisir. Je me sais apprécié de beaucoup de gens dans la division, surtout depuis le sauvetage de Sanchirô il y a 50 années de cela mais je n'ai pas montré la puissance pour accéder à ce poste.

Brider mes compétences est dans ma nature. Cela m'offre aussi pas mal de liberté en fin de compte. Dire que durant toutes ces années, j'aurais pu me passer d'un tel théâtre et simplement dire la vérité. Oui, j'ai tué des camarades pour préserver la vie de mon ami et moi. Mais en même temps ils ont été les premiers à se jeter sur nous, je n'ai fait que nous défendre. J'aurais ensuite pu suivre une vie normale et au lieu de cela, j'ai choisi la voie de la trahison. Rien ne m'aurait empêché de couper contact avec Fou-Lu, de toute manière, comment aurait-il fait pour me retrouver ? Jamais il n'aurait été assez idiot pour venir jusqu'à la Soul Society pour me retrouver et ce, malgré sa toute puissance. Mais aussi, durant toutes ces années, je n'aurais jamais pu profiter du plaisir de donner ces informations. De créer une intrigue derrière l'intrigue. Je suis toujours resté en retrait, même durant la guerre contre le Vanderreich ou les autres évènements précédents. J'ai combattu, sans jamais me mettre en avant en pleine escarmouche. Surtout que de toute manière, Capitaine Hitsugaya et Matsumoto couvraient largement nos arrières et nos devants. Je n'ai pas trop à me plaindre en fait, surtout après le nombre de décès qu'il y a eu durant l'attaque des sternritters.

Ramené à la réalité par la voix du Commandant, je retiens ma respiration jusqu'à ce que le nom du troisième siège soit appelé. Ce dernier exprime d'ailleurs un étonnement non dissimulé et lorsque nous croisons nos regards, je me contente d'hausser les épaules tout en hochant de la tête pour l'intimer d'y aller. C'est un brave type qui a, si je ne dis pas n'importe quoi, réussi à maîtriser son Bankai récemment. Un meilleur candidat que moi, qui, en 93 ans de service, n'est pas encore parvenu à matérialiser son Zanpakutô et à le maîtriser. Haha, quelle bande de naïf. C'est fait depuis des années déjà et surtout depuis que je contrôle mon Hollow intérieur. Ca a créé un élan de maturité spirituelle fulgurante en moi. Si bien que je travaille mes compétences en secret dans le Rukongaï depuis bien longtemps. Je ne suis pas le seul de toute manière à utiliser de ce procédé de discrétion. Une seule chose me différencie d'eux, c'est que la première fois qu'ils verront mon Bankaï, ils risquent fort d'en être la cible.

Eiichirô dans la salle avec le Commandant, j'invite tous les autres shinigamis à retourner dans nos quartiers. Inutile d'attendre ici, le confort sera meilleur si nous attendons notre nouveau capitaine dans son bureau à la dixième division. Enfin… ce qu'il en reste. J'en rigole d'ailleurs un peu avec un des gars présent. De toute manière, il vaut mieux en rire. Et la situation m'arrange, un nouveau capitaine moins expérimenté que l'ancien m'offre encore de nouvelles perspectives ! Il faut juste que je pense à me rendre au Hueco Mundo via un Garganta pour tenir Fou-Lu au courant des dernières nouvelles. Je me demande bien, d'ailleurs, quel est l'état du Hueco Mundo là bas… les Sternritters n'ont épargné personnes et je ne sais pas même si Fou-Lu est encore vivant ou pas.


— Vice-cap' ! On sort le sake ou pas ?
— Tu crois vraiment que saouler notre tout nouveau capitaine est une bonne idée ? — Je retiens alors quelques secondes ma respiration avant de mettre une claque dans le dos du shinigami tout en poussant un rire jovial — En fait, c'est une bonne idée ! Allez, sortez les bouteilles ! De toute manière notre cher Capitaine Eiichirô sera défait au bout du second verre, comme d'habitude !

Et un rire sortit de chacune de nos bouches alors que nous rentrons. Si seulement ils savaient qui je suis et ce que je fais dans leur dos, je ne doute pas que ce rire serait teinté de rouge. Mais je jouis d'une bonne renommée au sein du Seireitei, pas comme le plus grand guerrier de tous les temps mais peut-être comme le Vice-capitaine le plus sympa depuis bien longtemps. Sanchirô m'aide d'ailleurs à bâtir ma réputation en disant qu'il n'y a pas meilleur officier que moi. Toujours prêt à aider, toujours prêt à offrir un entraînement à de jeunes recrues. Nous sommes certes joyeux mais pas faibles pour autant. Enfin, c'est ce que je m'efforce de croire. Une des shinigami passe alors un bras autour de mon cou et imite Eiichirô entrain de me demander une requête. Nouvel éclat de rire. Bientôt les ténèbres vont tomber et j'y aurai participé. Je suis l'Ombre en pleine lumière.




Dernière édition par Takanami Kiyomaru le Mar 13 Nov - 18:22, édité 3 fois
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Onimao Anakiel
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MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeDim 11 Nov - 21:34

Présentation terminée.

Merci d'avance à la personne qui la lira (et j'lui souhaite bon courage aussi) et comme d'hab, des bisous et des cookies.
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Riful
Takanami Kiyomaru Arr-esp
Riful
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MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeMar 13 Nov - 17:25

Validé niveau 4. Soit 25 Points de compétence. Bon rp parmi nous et amuse toi bien avec ton perso et ton idée (sale traitre, j'vais te crever !).

Tchoute !
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MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeMar 13 Nov - 17:31

T_T

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Cheyenne
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Cheyenne
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Messages : 630
MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeMar 13 Nov - 18:11

Objection!

Citation :
Seule une marque de couleur grise trône au centre du masque et forme un symbole proche du Y dont les deux branches supérieures rejoignent les yeux tandis que celle de base retrouve une légère fente en bas du masque qui débute vers la bouche d'Anakiel.

Plagiaaaaa!!! Allez zou! On vire.
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MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitimeMar 13 Nov - 18:22

Je savais que tu m'aimais pas mais au point de me traiter de plagieur, je n'y pensais pas ! O_O
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MessageSujet: Re: Takanami Kiyomaru   Takanami Kiyomaru Icon_minitime

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