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 Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)

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Rokkaku Roméo
Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Hum-ind
Rokkaku Roméo
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MessageSujet: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeMar 16 Déc - 0:39

Roppongi : Quartier de la nuit.


>> Mayday, mayday ! Je suis dans une impasse, tire-moi de ce bordel Roméo !
>> Qsschht... Reçu 5 sur 5, j'arrive en renfort.
>> ...
>> ...
>> Enfoiré ! Tu m'as volé mon kill !
>> Je l'ai buté comme un as !



Quand on conjugue immaturité et numérique, on en arrive systématiquement aux jeux en ligne. Par déduction. Au demeurant, il ne faut pas confondre immaturité et idiotie. Si je suis bien convaincu d'une chose, c'est que je ne suis pas un imbécile. Je me reconnais certes un peu puéril, mais cela n'entache pas mon intelligence. D'ailleurs, c'est bien connu que tous les génies ont un grain de folie. Le grain de folie à l'origine du brillantisme intellectuel... la loi des contraires, tout ça...
Tenez, pour preuve. Quel imbécile serait capable de hacker tout le système de vidéosurveillance de Tokyo en moins de deux semaines ? Hein ? Dîtes ?

Oui, j'ai piraté toutes les caméras de Tokyo. Certes, j'exagère un peu. Il en reste une ou deux à la traîne, mais je ne vois pas l'intérêt de les ajouter à mon répertoire. Notre vision de la ville est déjà largement assez complète comme ça.
J'ai bien dit "notre". Mes copains hackeurs et moi-même, on forme une team de choc. Rien ne nous échappe. Chaque jour nous en apprenons davantage sur cette ville. Bientôt nous saurons presque tout des yakusas et de toutes les formes de mafias japonaises qu'on croise ici. Et dire que les flics peuvent exploiter le même système que nous. Je ne comprends pas pourquoi ils n'interviennent pas davantage pour enliser le réseau criminel de la ville. Je conçois bien que les ardeurs soient vite éteintes vu le matos qu'ils ont, mais quand même.
Au reste, c'est amusant de voir comme le quotidien des japonais est épié, contrôlé, régulé. Nous avons remarqué avec mes camarades, en l'occurrence, que le fonctionnement des feux rouges se détériorait aux heures de pointe. Pourquoi ? Pour densifier la circulation. Au lieu de la fluidifier, les ingénieurs ont programmé un théorème qui vise à provoquer des dépenses exagérées de carburant et des accidents. L'agencement même des routes témoigne de cette volonté de créer des accidents. La raison de cette logique absurde est simple : forcer la consommation. Acheter plus d'essence et de nouvelles voitures. Bien entendu, nous sommes déjà sur un projet de montage vidéo pour dénoncer cette escroquerie. Alpha Revolution n'attend que d'ouvrir sa grande... logorrhée.

Comme je l'ai dit, nous voyons la ville sous tous ses angles. Mais il est un angle précis que mes camarades et moi-même apprécions tout particulièrement. Un angle très précis qui nous conforte dans l'idée que les flics sont des pervers. Comme nous.


>> Contact ! Caméro érotico n°44 ! Matte-moi cette paire de loches !
>> Je ne vois rien...
>> Comment ça tu ne vois rien ? Ouvre les yeux ! Celle avec le béret et les cheveux bleus ! J'ai jamais vu une ventilation aussi imposante !
>> Je t'assure que tu deviens cinglé. Je suis sur la même caméra que toi. Il n'y a rien.


Je lance un zoom. Le champ de vision se précise pour affiner la vue en plongée sur la poitrine débordante. Il est vrai que cela semble trop beau pour être réel. Comment Dame Nature aurait-elle pu créer chose aussi belle et parfaite sans me la révéler plus tôt ? Il est certes inconcevable que cela soit si rationnel. Aurais-je été cracké ? Démasqué par un informaticien plus brillant que moi dans mon propre domaine ? C'est une chose douloureuse à imaginer. Je regarde la silhouette de la demoiselle avec des yeux amoureux. Elle semble tout droit sortie d'un film X. Je me dis que c'est un songe. Il n'y a qu'un seul moyen de vérifier.

M'emparant de mes clés, je quitte mon poste, claque la porte et descends de l'appartement en hâte. Evidemment, j'ai choisi, en m'installant à Tokyo, le logement le plus proche de la caméra érotico n°44, dans la perspective de voir en vrai ce qui apparait à l'écran, et d'analyser directement la qualité de la viande découverte. Je ne suis que trop satisfait de la clairvoyance de cette démarche pratique. Tout contemplateur qui se respecte sait trouver ses meilleurs paysages dans les plus brefs délais. Arrivant sur les lieux en l'espace d'un instant, je tombe nez-à-nez avec ladite actrice pornographique. Je la vois comme je vois les autres passants, les bâtiments, les véhicules, le trottoir, le ciel, les oiseaux. Elle est là, tangible, intègre. Il est incontestable qu'elle existe. Je dégaine le talkie et observe la caméra avec un regard furieux :


>> TU VOIS BIEN QU'ELLE EST REELLE CONNARD !

Dis-je en la pointant du doigt, les yeux toujours rivés sur la caméra. La colère s'empare de moi un faible instant, laissant place à la satisfaction d'avoir le fin de mot de cette histoire. Puis, devant l'absence de réponse, le doute s'installe. Mon camarade est du genre spontané, et il est rare qu'il ne réponde pas du tacotac. Quel est donc ce sentiment étrange que l'on ressent, malgré soi, curieusement, et qui nous traduit en mots clairs et limpides ce qu'on voudrait cacher sous le voile de l'ignorance ? Serait-ce un frisson, un soupçon de chair de poule ?

Ma gorge se noue comme pour fermer ma gueule. Chose rare et appréciée de mes congénères, je suis bouche bée. Ce silence qui s'est installé, et les yeux de cette femme qui ressemble plus à une meurtrière désormais qu'à une actrice porno, tout me rend confus. Le doute a conquis mon être tout entier. Il s'est installé dans chaque cellule de mon corps sous la forme de sueurs froides et de poils hérissés. Je tremble un peu. Légèrement, mais il n'empêche. Je tremble. Mes doigts, crispés autour du talkie, vibrent sous l'activation de cet appareil de communication :

>> Je t'assure Roméo. Il n'y a rien.

La réponse de mon interlocuteur confirme mes craintes. Cette femme n'est pas humaine.
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Cornélia
Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Viz-ind
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:38

Du temps où je faisais partie de la onzième division, on me donnait une mission avec de préférence une ou plusieurs cibles à abattre, je me rendais sur les lieux et faisais ce pourquoi j'avais été mandatée sans rechigner. Je me contentais d'étriper les hollows, pas de les rechercher ou de les capturer, on ne faisait pas appel à nous pour jouer à la dînette en général, tout le monde savait à quoi s'attendre lorsqu'ils envoyaient des gens de mon espèce sur le champ de bataille. J'étais une guerrière, je vivais au gré des combats, du sang versé et du danger, je n'étais définitivement pas une foutue éclaireuse. Et pourtant maintenant, je n'avais plus vraiment le choix que de m'y contraindre, j'étais seule et je ne pouvais compter sur personne pour m'envoyer des requêtes ou me dire où frapper. Je me devais d'investir les endroits suspects et de déceler les activités anormales, liées aux manifestions d'énergies spirituelles, si je voulais m’amuser un peu. Parfois je tombais sur des adversaires intéressants, je croisais le fer avec eux, ça me passait le temps et ça m'entraînait. Il m'arrivait aussi de boucler le « travail » en retard de mes anciens collègues qui étaient sur Tokyo en massacrant du monstre surnaturel à la chaîne, idéal pour avoir une occasion de sortir sen'koku, mon zanpakuto, de son fourreau.

Aujourd'hui j'utilisais une de mes petites astuces... Qui en réalité ne fonctionnait à peu près qu'une fois sur dix. Je me pointais dans un lieu public, comme Roppongi par exemple, sous ma forme originelle et je patrouillais un peu partout jusqu'à ce qu'un événement me tombe sur le coin de la figure. Ce n'était pas prudent pour une déserteuse, mais je me fichais complètement d'être démasquée ou pas. Quand ça arrivait, je combattais le justicier d'un jour qui souhaitait me ramener, et si je perdais c'est que j'étais trop faible, tout simplement, et que je méritais ce qui m'arrivait. Néanmoins si j'étais encore en vie et capable de me promener, c'est qu'il y avait une raison. Et puis je n'étais pas complètement inconsciente, je prenais quelques précautions quand je n'étais pas d'humeur à me dérouiller, ce qui était rare mais important de noter.

Il y avait une sacrée foule autour de moi, le bruit ambiant était envahissant, entre les éclats de rire des uns, les jérémiades des autres et les voitures qui passaient inlassablement, il y avait de quoi rapidement chopper un terrible mal de tête. Si on était une lavette. Moi, ça allait, puis je m'attardais plutôt sur d'autres détails essentiels à mes yeux qui me permettaient de continuer mes affaires avec un grand sourire sur le visage. Chaque fois que je croisais un couple, je ne pouvais m'empêcher d'être heureuse, de me dire que la vie n'était pas si mal. Je portai ma main sur la garde de mon arme et remis mon couvre-chef en place, je pris la décision de faire demi-tour, il n'y avait rien de plus pour moi en fin de compte. Mes talons martelaient le pavé, clac clac, continuellement, je me concentrai un minimum pour éviter de passer au travers du premier inconnu, je pris un rythme cadencé, posé. Je m'arrêtai soudainement et attendit une bonne minute comme ça. J'avais la très désagréable sensation d'être épiée, je tournai la tête mais personne ne semblait me voir, ce qui était tout à fait normal. Pourtant, un jeune débarqua, me fixa du doigt et sembla pester tout seul dans un genre d’appareil bizarre que je ne connaissais pas. Je n'étais pas du tout calée en matière de technologies humaines, enfin c'était pas comme si je m'y connaissais en technologies tout court, qu'elles viennent d'un monde ou d'un autre.

Nos regards se croisèrent, je lui fis l'expression de la « méchante froide et implacable », qui s’avérait être l'une des deux seules que je possédais. La seconde c'était la normale. Je me rapprochai de lui, c'était un mortel mais si il pouvait me voir, c'est qu'il devait être doté de quelconques talents spirituels. Par conséquent, il pouvait soit devenir un partenaire de jeu convaincant, soit devenir une véritable plaie, dans les deux cas je devais mettre les points sur les « i ». Une fois rendue à son niveau je me penchai pour lui chuchoter à l'oreille :

« - T'as l'air surpris, un problème ? (Mon ton se fit incisif, rude. Je voulais qu'il ne puisse pas y avoir la moindre ambiguïté sur ce que j'allais lui balancer). Laisses tomber ton machin sur lequel tu gueulais et suis-moi là-bas si tu veux avoir des réponses. »

Je posai ma main sur son épaule et la serrai un peu, lui intiment gentiment de ne pas tenter de fuir ou de faire quelque chose de stupide. Je poursuivis jusqu'à une ruelle peu fréquentée, ici on pourrait discuter de tout et de rien sans craindre de se faire surprendre... Enfin pas trop, on était à Tokyo et tout pouvait arriver, au pire on le surprendrait en train de parler tout seul, c'était pas la mer à boire. Je me stoppai et croisai les bras d'un geste nonchalant, sans me retourner. Je ne savais même pas si il avait eu le cran de me suivre, il avait intérêt sinon j'étais prête à tout mettre en œuvre pour le ramener ici par la peau des fesses. Je décidai de ne rien dire pour le moment, j'attendis plutôt que l'infortuné réagisse, ça pouvait être intéressant de voir de quel bois il était fait.
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Rokkaku Roméo
Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Hum-ind
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeJeu 18 Déc - 13:30

Palpitations. Sueur. Quelques tremblements. Tous les symptômes de l'angoisse sont là.

Le silence radio pèse tout le long de nos échanges oculaires. Je suis hanté par l'idée de faire un pas de travers. La prudence n'est définitivement pas l'une de mes premières qualités. Me voilà désormais en proie à l'inquiétude, ce qui se traduit par des trajets de regards perdus, imprécis, hésitants. Isolés que nous sommes du reste du monde, on pourrait croire à une histoire d'amour où les deux figurants d'une flamme partagée seraient capables de se déposséder du monde pour tenir sur le fil de l'irréel, sur le socle fragile de la passion humaine. Je peux voir cette fille comme personne ne la voit. J'ai ce privilège d'être l'élément qui la stimule dans un paysage mouvant et dynamique, trouble.
Du reste, je devine que ce n'est pas la passion qui nous magnétise, mais la curiosité.

Elle m'interpelle sur un ton qui me semble presque tyrannique. C'est tout sauf de la séduction. C'est même très désagréable, cette suffisance avec laquelle elle s'adresse à moi. Cependant sa réaction me semble tout à fait normal au regard du manque de tact dont j'ai fait preuve quand je l'ai pointé du doigt. Nulle nécessité de se rebeller, pour une fois. Je sais de toute manière que je suis le seul à pouvoir l'entendre. C'est donc un rapport qui ne concerne que nous deux. Mon camarade derrière la caméra doit être sceptique vis-à-vis de ma santé psychologique. De toute manière, il l'a toujours été.

J'ose à peine regarder mon interlocutrice tant j'ai peine à croire ce que je vois là. Ce n'est pas tant le fait que ce soit une âme qui m'effraie. A vrai dire ce n'est pas la première fois que j'en croise une. C'est surtout l'arme qu'elle porte sur elle qui m'intrigue. J'ai lu plusieurs articles concernant la légende des "shinigamis", et il me semble que celle-ci présente toutes les caractéristiques de ces êtres surnaturels. Quand bien même elle ne serait pas de ces êtres légendaires, elle est toujours armée, ce qui me met directement en désavantage. Il est vrai que je n'ai pas prévu ce cas de figure et je ne suis donc pas équipé en conséquence. Alors, lorsqu'elle pose sa main sur mon épaule en m'intimant de la suivre, je n'ai d'autre choix que de me soumettre, comme une brebis égarée sous le couteau de cette tyrannie.

Encore une fois, on pourrait croire que c'est une invitation romantique, mais la manière qu'elle a de présenter ses intérêts à mon égard ne laissent planer aucun doute sur ses intentions. A fortiori, elle considère mon cas original. L'ironie dont elle fait preuve, me laissant l'once d'une liberté de choix ("suis-moi là-bas si tu veux avoir des réponses") en me mettant le couteau sous la gorge, me déstabilise un peu, et j'ai presque envie de refuser. Mais je finis par m'y soumettre, rangeant le talkie dans ma poche arrière et accompagnant ma dulcinée dans l'étroite ruelle où, je pense, elle veut me faire la peau.

J'observe un instant le paysage. Je constate la présence d'un SDF, tapis derrière des cartons, tentant de trouver un peu de chaleur. Des détritus jonchent le sol et, entre deux murs, on ressent clairement le manque de soleil. Nous sommes à la fin du jour, de toute manière. Et surtout, je constate qu'il n'y a pas de caméras. Je suis sans nul doute dans un piège à loup. Mon interlocutrice se tient là, inébranlable. Je mesure à cet instant la responsabilité qui est la mienne de désamorcer toute forme de malentendus.


>> Avant toute chose je tiens à dire que si la caméra était braquée sur toi, c'est à cause de l'arme que tu portes, et nulle autre chose. D'ailleurs je me demande bien à quoi cela te sert de te trimballer avec ce truc, ça fout les jetons !

Dis-je d'une voix enthousiaste, tentant de gagner sa sympathie et de détourner le sujet dans une direction moins problématique que le sujet qui me préoccupe toujours au demeurant : comment une femme peut-elle être si parfaitement équipée au niveau pulmonaire ?
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Cornélia
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeJeu 18 Déc - 22:57

Je me retournai et lui fis face. Il avait l'air un peu paniqué et aussi... Troublé, quelque chose dans mon apparence devait l'avoir choqué, en même temps on pouvait facilement dire que ma tenue était tout sauf conventionnelle. Oui, ce devait être ça, mon uniforme atypique et mon zanpakuto devaient être les uniques sources de ses angoisses et interrogations, j'en eus même la confirmation par ce qu'il me dit du tac au tac. Il me parla de caméras, oui bon j'étais pas demeurée non plus, je savais ce que c'était, et apparemment l'une d'elle avait été braquée sur moi l'espace d'un moment. Comme j'aimais me le rappeler à moi-même, je n'étais pas qualifiée du tout pour repérer tout ces dispositifs, il y en avait de plus en plus, comment faire ? Et puis j'étais censée être invisible aux yeux des mortels, je n'avais donc théoriquement pas à me soucier de ce genre de chose, les chances pour qu'un humain dispose de l'énergie spirituelle nécessaire ET qu'il soit derrière une caméra branchée sur moi étaient infimes. Et pourtant c'était ce qui s'était produit.

Je regardai aux alentours, en hauteur particulièrement, ce gars avait éveillé ma méfiance quant à l'utilisation de ces outils de surveillance, je ne voulais pas me faire avoir encore une fois... Tout du moins pas maintenant. Parce-qu'à y bien y réfléchir, ça me facilitait la tâche tout ça, il y avait plus de probabilités que je croise quelqu'un de particulièrement intéressant au final, comme aujourd'hui. Je repris mon expression normale, je ne voulais pas lui faire peur, et me mis même à lui sourire franchement, sans arrières pensées. J'étais aimable, il ne fallait pas croire, juste un peu brute de décoffrage parfois. Et puis ce n'était pas tout les jours que je croisais un type de son acabit, les « fullbringers » comme on les appelait dans le jargon ne couraient pas les rues. Je me rapprochai de lui et me penchai, rapprochant mon visage près du sien, à quelques centimètres, je le détaillai ainsi pendant une bonne minute, et relevai légèrement le buste pour observer le haut de son crâne. Il n'entrait pas vraiment dans mes critères question physique, mais il avait un certain charme, du charisme ou quelque chose comme ça. Je reculai de deux pas et posai ma main sur la garde de mon arme, ce bonhomme avait l'air paumé, de ne pas savoir ce qui était en train de lui arriver, j'allai donc l'éclairer :

« - Ça, c'est un zanpakuto, c'est une arme certes, et c'est également une partie de moi. Elle sert à chasser les hollows et à libérer les âmes égarées sur Terre. ( Je croisai les bras en dessous de ma poitrine puis poursuivis, répondant à ses précédentes allégations). Les humains ne peuvent pas me voir normalement, parce-que je suis morte depuis longtemps, donc il n'y a aucunes chances pour que cette « caméra » comme tu dis ait été volontairement braquée sur moi. À moins que ce ne soit toi qui l'ait placé là, mais ce n'est pas le cas, si ? »

Je laissai la question en suspend, repérant rapidement le clochard allongé entre deux bouts de carton, il ne représentait pas une menace directe. Cette ruelle pouvait sembler glauque, mais elle offrait une ambiance intimiste, réservée. Je m'imaginai brièvement amener un amant le temps d'un soir, me perdre dans son regard, partager un baiser langoureux et passionné, promesse éternelle qu'on se reverrait une autre fois encore. Je secouai la tête, j'avais un peu divagué, en plus c'était pas avec ce jeune homme que cela pourrait se produire, je ne le connaissais pas et lui non plus. Et techniquement, j'étais carrément trop vieille pour lui, c'était réglé. Après cet écart en pensée, j'entrepris de lui faire un exposé plus clair, je lui avais promis des réponses et je lui avait donné des énigmes, si ça m'arrivait à moi, je serais rapidement devenue méchante.

« - Je suis Cornélia au fait, et je suis une shinigami, enfin une ancienne plutôt. Les hollows dont je t'ai parlé, ce sont des espèces de monstres surnaturels qui chassent justement ces âmes perdues, donc voilà, moi je les but... Heu je les tue, tu vois le tableau quoi. (Je n'étais pas trop faite pour les explications, je m'en rendis compte). Avant d'aller plus loin, si tu pouvais me donner ton nom, ce serait pas mal. »

Je me mordis la lèvre inférieur. J'avais parlé comme à mon habitude : sans tact. Je m'en voulais un peu, mais bon, j'étais comme ça après tout, fallait faire avec. De plus, il devait se demander plein d'autres choses, j'étais prête à les lui dire, mais j'attendais quand même de savoir à qui j'avais affaire. Je n'étais pas une malpropre, échanger ses noms, c'était la moindre des civilités. Puis il m'attendrissait d'une certaine manière, avec son petit air torturé, j'avais presque envie de le serrer dans mes bras. Presque, fallait pas déconner non plus, j'arrivais à contrôler mon côté fleur bleue lorsque la situation l'exigeait. En somme, je n'allais pas le manger, mais bon je savais pas si j'envoyais des ondes positives ou négatives, je me demandais comment il allait prendre tout ça venant de moi.
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Rokkaku Roméo
Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Hum-ind
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeLun 22 Déc - 19:37

Sur le coup, j'avais eu envie de lui dire de ne pas croiser les bras comme ça. Mes yeux firent un détour qui aurait pu m'être fatal, mais à priori elle ne releva pas ma maladresse. En effet, lorsqu'après son sourire elle croisa ses bras sous sa poitrine, elle mît en valeur cette dernière, de sorte que je ne pus m'empêcher d'y lancer un regard. Si ma contemplation était au préalable diffuse, puisque je faisais l'effort de regarder la chose de loin, mes forces oculaires m'abandonnèrent lorsqu'elle fit ce geste et mon regard tomba inexorablement sur cette double merveille, reprit de justesse pour se calibrer à nouveau sur les iris d'azur de mon interlocutrice.

Ces iris bleutés, aussi splendides soient-ils, me laissaient un sentiment étrange. J'avais l'impression qu'ils m'étaient enthousiastes mais, d'une autre manière, ils m'analysaient de haut en bas. C'est ce qu'elle fit sans se gêner, s'approchant même de moi pour affiner son étude. Il se dégageait d'elle une odeur féminine qui me fit le plus grand bien. Je n'étais plus habitué à côtoyer des femmes depuis que j'avais entamé ma nouvelle profession de hackeur contestataire, et je n'avais pour ainsi dire jamais respiré l'odeur d'un... cadavre ?

Le speech de cette passagère inattendue caressa mes idées comme la chaleur caresse le corps pétrifié par le froid. Il jeta sur mon ignorance et mes interrogations une couverture logique, ou du moins plausible, pour compléter le puzzle. Ceci étant elle révéla des choses originales que je n'aurais jamais imaginé. A l'entendre dire, elle était déjà morte. Au regard de son apparence, j'en déduisis qu'elle avait été humaine. Ma théorie des fantômes trépassés était donc vérifiée, mais je ne m'attendais pas à ce que les "shinigamis" aient été humains. Quant aux "hollows", même si je n'en avais jamais croisé, mon hypothèse venait de trouver une conclusion sûre.


>> Je m'appelle Roméo. Enchanté de faire votre connaissance.


En me présentant, il me sembla alors logique, puisque je m'adressais à un être légendaire, de m'incliner devant elle comme si j'étais son serviteur. Je comprenais bien que j'étais à un stade inférieur de développement, bien qu'ayant le privilège de pouvoir côtoyer le haut de la chaîne alimentaire. Et ce privilège me donnait le rôle de trouver des réponses pour les autres hommes. Gardant ma position de révérence, je repris la parole.

>> Vous avez dit que vous me donneriez des réponses, mais j'imagine que c'est aussi mon rôle en tant qu'humain, ô grande Cornélia. Cette caméra était braquée sur vous parce qu'elle m'appartient, effectivement. J'en contrôle quelques-unes de ce type afin de pouvoir veiller sur ma sécurité.

Le fait de révéler que je contrôlais des caméras me mît mal à l'aise car j'avais peur dès lors de m'attirer des problèmes, mais je ne pouvais pas cacher cet état de fait, m'étant déjà révélé au grand jour. Au reste, je mentais à moitié, sachant que je ne contrôlais pas uniquement "quelques" caméras, mais la quasi totalité des caméras de la ville !

>> Si vous me permettez de développer, j'aimerais savoir quel âge précisément vous avez. En outre, puisque vous avez une apparence quasiment humaine, dois-je penser que vous l'étiez de votre vivant ? Comment cela se fait-il que vous fûtes shinigami, et pas simplement une âme errante comme les autres ? Pour conclure, pourquoi n'êtes-vous plus une shinigami ?

Dis-je sans changer de position. Pourtant, je ne pus m'empêcher de redresser ma tête, voyant que le clochard s'était levé et qu'il me regardait d'un air pâteux. En effet, voir un homme incliné faire un monologue sans s'adresser à personne peut paraître suspect. Je ne sus alors comment réagir. Devais-je me relever pour ne pas inquiéter le clochard ou garder cette position respectueuse à l'égard d'un être souverain ?
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeMer 24 Déc - 1:02

Roméo. Un prénom magnifique, vu qu'il figurait dans l'une de mes pièces de théâtre favorite. J'étais naze en technologies, mais question histoire d'amour je devais admettre que j'étais au taquet. Sa mort tragique aux côtés de son amante, Juliette, jamais je ne l'avouerais devant qui que ce soit, mais j'avais tiré une larme à ce moment là. Cette œuvre m'avait touché, c'était l'une des premières que j'avais lu, j'étais encore au Goteï à l'époque si je me souvenais bien, et je m'étais arrangée avec un type de la douzième pour qu'il puisse me tirer un ouvrage en douce. L'excitation que j'avais ressenti quand j'avais ouvert ce livre, la peur de me faire découvrir par mes camarades, la sensation d'être en train de vivre une expérience interdite pour une dingue de combat telle que moi. La simple mention de ce nom avait donc généré une foule de sentiments, de bons souvenirs, je ne pus que me détendre d'avantage et sourire de plus belle. C'est alors que je remarquai un détail qui m'avait échappé jusque là.

Je décroisai les bras et posai mes mains sur mes hanches, un rictus étirant le coin de mes lèvres. Ce jeune semblait troublé, moi qui croyais que je l'impressionnais ou une connerie du genre, non, la raison était bien plus simple et primale, son regard était on ne peut plus explicite : ma poitrine avait un effet hypnotique sur sa personne. Je n'avais plus l'habitude d'être jugée sur mon apparence, j'étais seule la plupart du temps, invisible aux yeux des gens. Quand je sortais en gigaï, je m'habillais normalement, et même si je m'étais fait accoster une fois ou deux on ne m'avait plus reluqué de la sorte depuis longtemps. Cela ne me fit ni chaud ni froid, je comprenais que je puisse être attirante même si je me trouvais grande et un peu trop athlétique pour être vraiment désirable, mais je m'en fichais. Je préférais m'imposer par ma force et ma personnalité et non en jouant les allumeuses, bien que ma tenue puisse porter à confusion, je l'avouais. Mais bon, j'y pouvais rien, elle me plaisait trop pour que je m'en sépare.

Ce gars contrôlait une partie de ces fameuses caméra pour assurer sa sécurité personnelle, d'où le pourquoi du comment. C'était une espèce de star locale ou quoi ? Bah, il devait être un peu parano, il faisait ce qu'il voulait après tout. J'étais à mille-lieux de me représenter ce que impliquait réellement cette information, j'avais beau vivre à Tokyo, c'était un peu comme si je n'appartenais pas à ce monde. Mais à quoi il jouait ? Ok, au début j'avais pris sa révérence pour un trait de caractère excentrique, mais ça commençait à faire long là. Maintenant que j'y repensais, il avait employé un ton bizarre en s'adressant à moi, et quand il me bombarda d'interrogations je fus certaine qu'il disjonctait complètement. Je plaçai mes deux mains devant moi et m'exclamai, gênée :

« - Hey Roméo, j'crois pas être sur un foutu piédestal et j'suis pas une entité supérieure ou une saloperie comme ça. Si ça peut te rassurer, quand je bois je suis aussi bruyante qu'un mec, je me gratte les fesses de temps à autre et quand je pète ça peut sentir aussi fort que n'importe qui ! (Très raffiné pour une femme, mais bon j'essayai tant bien que mal de me démystifier auprès de lui). Bon après il y a certains crétins qui aiment prendre les autres de haut, mais moi c'est pas mon cas, alors avant que je te donne des réponses, respires un coup, relèves ta tête et parles moi comme tu parlerais à une amie, sinon on va pas s'en sortir. »

Je détestais les conversations guindées avec des courbettes et des fioritures. Je m'apprêtai à recroiser mes bras sous ma poitrine, comme à mon habitude, mais je me retins, je voulais pas plus le déstabiliser qu'il ne l'était déjà, après la scène qu'il venait de me jouer. Ce devait être rudement chiant pour toutes ces manipulatrices de paramétrer le moindre de leurs mouvements pour induire en erreur, séduire, moi je devais faire des efforts considérables pour faire attention à ces détails de mon plein gré. Je ne m’apercevais pas vraiment des moments ou je prenais une pose plus suggestive qu'une autre, tout simplement parce-que je n'étais pas superficielle ou narcissique. Et puis zut, j'en avais rien à faire, si ça pouvait le faire baver ou lui rincer l’œil, je n'avais qu'à laisser couler et on serait tout les deux très content. Je réfléchis un bref instant à ce que j'allai lui répondre, observai fugacement le clochard qui s'était réveillé sans m'en inquiéter et pris la parole d'une voix que je voulus sympathique :

« - L'âge que j'ai ? Alors, depuis que je me suis réveillée dans cet état, je dirais cinquante-trois ans. Après sachant que j'ai plutôt l'apparence d'une humaine d'environ vingt, vingt et un ans, ça me ferait soixante-quatorze ans en tout. Ouais, bon, inutile de te préciser qu'on est quasi-immortel quoi. On peut mourir au combat par contre, attention, on est pas invincible. (Je dégageai une mèche de cheveux importune de ma figure puis repris). Je vais essayer d'être claire et concise, oui lorsque j'étais vivante j'étais une humaine, sauf que je ne conserve aucun souvenir de ma vie d'avant, comme la totalité des shinigamis. Bon il y a des exceptions mais elles sont plus que rares, pour ne pas dire inexistantes. J'ai été une âme errante sinon, sauf que d'une manière ou d'une autre, un shinigami a procédé à un rituel de purification sur moi et m'a directement expédié à la Soul Society. Le paradis en gros, avec une touche d'enfer quand même. Non, sans dec', là-bas c'est pas tout blanc avec des chiffes-molles qui se baladent nus avec une paire d'ailes, enfin ce serait un peu long à décrire comme endroit. Imagines toi juste que c'est une espèce de ville énorme avec plein d'âmes à l'intérieur, ça suffira. Après, une fois arrivées là-bas, toutes les âmes ne peuvent pas forcément devenir des shinigamis, il faut qu'elles montrent des signes particuliers, une certaine énergie spirituelle par exemple, qui se caractérise par l'envie de se nourrir, aussi con que ça. Pour ce qui est de ta dernière interrogation... »

Je m'approchai du mur et m'y adossai, prenant une posture décontractée. Je ne voulais que ce que j'allais lui annoncer puisse lui faire peur ou pire encore. Il avait déjà assez l'air perturbé comme ça le pauvre.

« - Je ne suis plus une « vraie » shinigami car j'ai déserté, pour le bien de mes camarades... Et pour le mien aussi. Bon, avant de parler encore plus de moi, parlons un peu de toi. Si tu es capable de me voir, c'est que tu es doté de certains talents, notamment d'une dose d'énergie spirituelle plus élevée que la normale. Dis-moi, tu dois avoir des pouvoirs hors du commun ou tu as dû vivre des expériences surnaturelles non ? Ah, et histoire de, t'as quel âge ? Tu m'as l'air jeune mais en même temps, j'sais pas, y a un truc qui me titille chez toi. Et te fait pas d'idées, hein, si tu vois ce que je veux dire. »
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeJeu 25 Déc - 19:08

Une déserteuse. Une shinigami. Une amie. Une péteuse.

Je suis presque révolté contre sa manière de tuer le mythe. Les hommes ont quelque chose de poétique en eux, un quelque chose que les femmes peuvent briser sur quelques mots. C'est justement ce qu'elle vient de faire, tuant froidement tout le glamour enveloppé de mystère dont elle avait su se draper jusqu'à présent. Pour être plus explicite sur cette déchéance poétique, disons que ce qui était naguère une poitrine généreuse et délicate devient désormais une paire de protubérances graisseuses. Un truc plein d'adipocytes qui montre que la femme n'est pas un diamant salutaire à l'avenir de l'homme. Ce n'est rien d'autre qu'une mère porteuse programmée génétiquement pour être grasse.

Tout le prestige de la créature surnaturelle et divinatoire s'effondre pour laisser place à une péteuse cadavérique de 70 piges. Je ne fais ni une ni deux lorsqu'elle m'intime de me relever. Dépité, je me redresse avec nonchalance puis je regarde ses chaussures. Je pousse presque un soupir à l'idée que je sois condamné à rester ici pour entretenir la conversation avec une grand-mère. Heureusement que les informations qu'elle possède m'intéressent fortement. J'écoute donc d'une oreille attentive son curriculum vitae, convaincu qu'à ma mort je deviendrais moi aussi un shinigami.

Soudain c'est elle qui m'interroge, trouvant confort contre le mur. Avant de lui répondre, je tourne les yeux vers un détail qui m'importune.


>> Qu'est-ce que tu veux le clochard ? J'ai pas le droit de parler ? Retourne dormir et fous-moi la paix.

Dis-je d'un ton froid et désagréable, le laissant retourner à sa position de larve assoupie. Une fois cette parenthèse fermée, je mis les mains dans les poches avant de plonger mon regard dans celui de Cornélia, muni d'une assurance que je n'avais pas au préalable.

>> N'aie aucune crainte concernant mes intentions, je ne couche pas avec les vieilles. J'ai 20 piges et je concède que j'ai deux trois talents cachés. Tout le reste concerne ma vie privée et je n'ai pas envie de révéler mes possibilités au grand jour...

Dis-je en inclinant la tête, comme pour me donner un air ténébreux. De ma main droite, je sortis alors de ma poche un sachet de chewing gum que je fis virevolter avant d'en sortir un et de l'engloutir dans ma bouche, mâchant comme un ruminant cette petite friandise humaine. Je poursuivis en remettant mon paquet dans ma poche.

>> ... parce qu'en fait, quand je serais mort, je deviendrais Dieu.

Conclus-je avec un ton plein d'arrogance, montrant que la péteuse ne m'intriguait plus du tout.
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeSam 27 Déc - 20:34

Lorsqu'il se releva son expression avait changé, mon petit speech devait avoir fait son effet, il semblait bien plus en confiance, plus lui-même. Il s'adressa au clochard avec une assurance qu'il n'avait pas avant et me fit un numéro de je ne sus pas trop quoi avec cet espèce de truc caoutchouteux que les humains adoraient mâcher. Il était assez adroit, il fallait le reconnaître, en tout cas j'étais enfin satisfaite, je devais avoir en face de moi le vrai Roméo, ou quelque chose s'en rapprochant bien plus que le jeune obnubilé par une shinigami de passage. Sa dernière remarque sur le fait qu'il deviendrait Dieu me fit lâcher un nouveau sourire amusé, il me plaisait bien celui-là, il n'avait pas froid aux yeux. Un peu prétentieux mais je ne m'en offusquai pas, j'en avais vu d'autres et ce n'était pas forcément le genre de défaut qui me faisait tiquer en général. Je méprisais beaucoup plus les manipulateurs ou les lâches par exemple, je ne le savais pas vraiment mais j'avais la sensation qu'il n'était ni l'un ni l'autre. Seulement le problème, c'est que je me trompais assez souvent sur la véritable nature des personnes que je croisais, je ne serais donc jamais véritablement fixée jusqu'à ce que le cas de figure se présente.

Le clochard retourna s’allonger en marmonnant quelques insultes dans sa barbe, il devait être complètement bourré à n'en pas douter. Je me décollai du mur lentement et me positionnai à trois pas en face de mon interlocuteur. Il n'avait rien voulu me dire sur ses capacités, rien de concret. Une fois de plus, je m'en fichais, c'était pas grave. Après tout je ne lui avais pas imposé de conditions pour lui donner toutes ces informations sur moi et le monde des esprits, je l'avais fait de bon cœur et aussi pour m'en faire un potentiel partenaire de jeu... Adversaire serait plus juste. J'étais prête à tout pour pouvoir me défouler un bon coup et croiser le fer avec toutes sortes d'ennemis aux pouvoirs divers et variés. Je le toisai d'un regard observateur, cette fois-ci ce n'était pas son apparence que je cherchais à déterminer, mais son éventuelle force, sa détermination. Pas de chance, il n'avait pas l'air du gars qui accepterait sans rechigner un affrontement, mais bon qui ne tente rien n'a rien.

« - Tu es marrant toi, je te préfère comme ça, là on peut parler. Dis-moi, tu prévois d'être Dieu quand tu seras mort, c'est bien ça ? (Je rabattis ma main sur la garde de mon zanpakuto d'un geste lent). Pour quelqu'un de si sûr de lui, tu as l'air déjà bien préparé à ton propre décès, ou devrais-je plutôt dire à ta future défaite. Un mortel qui fait des projets au delà de sa vie ne risque pas d'aller bien loin, et encore moins de devenir une quelconque divinité. Car quand tu passeras l'arme à gauche, ça voudra dire que tu auras perdu un combat, peu importe lequel, et que tu n'auras pas été assez fort. Et ne me sors pas la carte du suicide, c'est peut-être la plus grande défaite qui soit : celle face à la vie. (Je rigolai un bref instant avant de reprendre). Ces conneries philosophiques, tu me l'accorderas ce ne sont que des mots, je suis une femme d'action, enfin une vieille femme d'action en l’occurrence. Si un jour, pas forcément aujourd'hui, tu voudrais tester ta force, savoir si tu es apte à survivre et à aller au bout de tes ambitions, trouves-moi et on pourra arranger ça. »

Voilà, je lui avais dit ce que je voulais dire, avec un emballage que j'avais voulu convaincant. Mon éloquence n'était pas au top cependant, les discours motivant sans danger imminent n'étaient pas très inspirant en ce qui me concernait. J'avais joué la carte de l'auto-dérision en me qualifiant de vieille moi-même, mais je ne pus m'empêcher de penser qu'en réalité, parmi les shinigamis, je n'étais pas réellement si âgée que ça. Il y en avait qui roulaient leur bosse depuis plusieurs siècles, des femmes beaucoup plus séduisantes que moi ou des hommes avec une apparence de gamin de onze-douze ans. Je supposais qu'à ses yeux à lui, un fullbringer d'une vingtaine d'années, ça pouvait paraître fou et répugnant. Il s'y habituerait à l'avenir, car je ne doutais pas une seule seconde que je ne serais pas la seule avec des pouvoirs spirituels plus ou moins développés à le rencontrer dans cette ville. Tokyo était un véritable nid de spécimens comme moi depuis la destruction de Karakura, il allait rapidement le découvrir.

Je conservai ma position, attendant sa réponse... Si tant était qu'il fut d'humeur, il avait esquivé ma précédente interrogation sans se gêner. Quoi qu'il fasse, je ne m'étais pas fait d'opinion négative ou positive sur lui, juste une vague première impression que je pourrais définir plus tard, à tête reposée.
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeSam 3 Jan - 17:29

Une première goutte. Puis, lentement, comme en guise de préliminaires, une légère bruine. La pluie tombe sur nos mots échangés. Et il faut dire que le décors se prête à merveille à la discussion engagée. Les quelques dires prononcés par mamie Cornélia me frappent comme des boulets de canon. Les hommes meurent une fois vaincus, terrassés par la tragédie intangible que composent la mort et la vie dans leur danse éternelle et macabre. Je me dis que c'est peut-être quelque chose que l'on oublie, une fois le cap de la mort franchi. Mais au demeurant, pour un simple mortel comme je le suis, cette idée qu'un jour je disparaîtrais du vivant me glace le sang. En fait c'est assez curieux, puisque je fréquente des trépassés dont le quotidien ne semble pas plus noir que la vie de n'importe quel mortel. Je me demande pourquoi je crains la mort avec tant d'obstination.

Peut-être parce que je crains la légende des hollows. Qui peut prétendre que je ne me transformerais pas en monstre une fois mon dernier souffle expiré ? Quel est donc le quotidien de ces monstres déchus, de ces bêtes hideuses et hostiles, de ces boucs émissaires de la loi des contraires, contraints malgré eux d'embrasser les lèvres maudites des ténèbres, du chagrin, de la douleur, du martyr ? Quel triste destin pour l'homme, finalement soumis à la bataille conjugale de ces deux amants capricieux que sont Eros et Thanatos, Dieu et le Diable, l'homme et la femme, la misère et la richesse, la douleur et l'envie, ... Sur le tourbillon macabre de cette tragédie du tout et du néant tombe la pluie, et mes yeux scrutent ceux de Cornélia. Voilà la mort et la vie en face à face, et la mort sourit plus à la vie que l'inverse.


>> Si ça te fait rire que les gens crèvent, ce n'est pas le cas de tout le monde.


Dis-je en tombant la tête, pris au dépourvu par un désespoir nouveau et inattendu. En effet, du haut des mes vingts ans, je n'avais jamais jusqu'à présent discuté de la mort avec autant de simplicité. Ainsi, sur mystère abattu s'était érigée la vérité nette, claire, limpide, morbide. Et quelle sensation ! Tu vas clamser, comme tout le monde, puis ton corps va pourrir, comme tous les autres. Voilà ton avenir, mon grand Roméo. La vie au parfum du cyanure, quel arôme enchantant !

Un instant ma tête chavire, descendant encore un peu plus vers le gouffre de mon désespoir. Mais bientôt elle se releva, comme animée par une lumière salvatrice. Comme si une chose évidente éclairait mon âme. Et pourquoi...


>> Et dis-moi, pourquoi devrais-je obéir aux mêmes lois que tout le monde si je ne suis comme personne ? Qui fabrique ces lois absurdes ? J'ai pas envie de crever moi. D'ailleurs, je n'ai pas non plus envie d'être gouverné sans le savoir par des espèces de samourais cadavériques issus de l'âge de pierre ! Je veux être mon propre Capitaine ! Et j'irais même plus loin, chaque être de ce monde devrait être son propre Capitaine !

Une façon de dire que j'étais contre mon destin et résolu à le combattre. Résolu à permettre à tous de lutter contre cette fatalité effrayante et ô combien inamicale de "qui vie crève".

C'est ici que ma lutte contre la mort commence. Sur ma résistance obstinée, sur mon humeur de bataille, sur mes épaules d'élu, sur ma tête de rebelle juvénile, sur le toit de ma conviction et sur le toit du monde tombe la pluie.


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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeDim 4 Jan - 21:20

La météo décida de faire des siennes, il se mit à pleuvoir petit à petit, je n'en fis pas grand cas cependant. On ne pouvait pas lutter contre ce genre de chose, ou du moins moi je ne le pouvais pas, je savais qu'il y avait des shinigamis capables de jouer avec le temps comme bon leur semblait. Avec leurs zanpakutos de glace, de feu, de foudre... Pour dire la vérité, tout ça sonnait comme du kido à mes oreilles, autant dire que je n'avais pas vraiment d'affinité avec le phénomène. On pouvait dire ce qu'on voulait, rien n'égalait le combat au corps à corps : sentir la peau de son adversaire s'ouvrir au contact de sa lame, regarder dans ses yeux ces entrelacs de souffrance et de désir, le désir ardent de rendre la pareille, d'être fort, de surmonter ses faiblesse. Et puis le clou du spectacle, le danger, la vraie mort, l'impartiale, qui rôdait aux alentours perpétuellement, attendant son moment pour frapper, implacable, irrésistible. Rien que d'y repenser j'eus une légère montée d'adrénaline, si j'existais encore, si j'étais ce que j’étais, c'était pour vivre ces moments aussi longtemps et souvent que possible, il n'y avait aucun doute à avoir.

Néanmoins ce n'était clairement pas le cas de Roméo, car il passa du jeune confiant à l'adulte déprimé et apeuré. Cette pluie devait avoir eu un effet nocif sur son humeur, ou peut-être s'était-il soudain rendu compte des enjeux qui se tenaient au quotidien autour de lui. En tant que déesse de la mort, je ne conservais mes souvenirs que depuis que je m'étais réveillée au Rukongaï, je baignais dans cet univers mystérieux et fou depuis toujours. Je pouvais donc comprendre que devoir assimiler tout ça de but en blanc pouvait être déstabilisant, en fait en y réfléchissant bien c'était plutôt une réaction normale de se mettre à subitement se demander où se situait la limite entre la vie et la mort. Il me le fit savoir en jugeant un peu grossier de ma part d'avoir ri, ce qui me tira un autre rictus au lieu de me faire me sentir coupable. J'étais sentimentale sous bien des aspects, mais si il y avait bien un sujet sur lequel je ne l'étais absolument pas, c'était celui-là, car seuls les faibles s'y attardaient. Je savais être aimable, je l'étais même, mais mes ennemis et mes anciens alliés le savaient tous aussi bien, je pouvais être sans pitié quand je le voulais... Totalement sans merci, à un tel point que même mon hollow intérieur m'approuvait quelquefois.

J'écoutai sa tirade en adoptant une expression que je voulus plus sérieuse, à défaut d'être effrayé il avait de la suite dans ses idées. Du moins il ne se contredisait pas dans ses propos, en réalité je ne savais pas dans quel état d'esprit il était, je ne pouvais que supposer. Ses arguments réveillèrent en moi de sombres souvenirs, ils m'avaient traversé l'esprit à une époque mais je les avais refoulé et depuis ils avaient complètement disparu... Ou avaient été consumés par mon entêtement et ma soif de bataille, aucune idée et je m'en fichais. Je ne le jugeai pas, je ne le faisais jamais de toute façon, je respectai son point de vue même si je ne le partageais pas. D'un autre côté je n'étais pas non plus à cent pour cent d'accord avec la politique de la Soul Society, moi aussi j'avais mes opinions qui m'étaient propres. La résolution de Roméo me plut, je lui répondis sans détour, avec mes tripes :

« - Si des gens meurent tout les jours, c'est parce-qu'ils ont été trop faibles pour s'en sortir, c'est la triste et terrible réalité. Et justement, tout ce que tu dis est bien beau et je pense que sous certains aspects tu as même raison mais... (J'écartai les bras, m'apprêtant à énoncer quelque chose d'important). Je me bats parce-que j'aime ça, parce-que je vis pour ça, et le jour où je crèverai je n'aurai pas peur, tu sais pourquoi ? Parce-que ça voudra dire que je n'étais plus capable d'affronter la réalité, alors autant partir dans ces circonstances. Ce que tu ressens, ce que tu penses, tes idéaux, gardes tout ça à l'intérieur de toi, sers-t'en pour devenir plus fort, ton avis pèseras dans la balance uniquement lorsque tu pourras l'imposer. Tu veux être ton propre Capitaine ? Sois-le, ne te contente pas juste de le vouloir ! Tu ne veux pas être gouverné par des espèces de Samuraï ? Bien, fais-le savoir, écrases ceux qui se pourraient se mettre en travers de ta route et fais le la tête haute ! (Je baissai d'un ton, je m'étais un peu enflammée. Ce fut d'une voix plus douce que je continuai). Tout le monde devrait être libre de faire ce qu'il veut, c'est ça que tu veux dire en gros ? Je suis d'accord avec toi, si tu trouves une alternative à la situation actuelle, aux règles établies, je ne serais pas contre du tout, encore faudrait-il que tu sois capable de faire valoir tes opinions. »

Je lui étais un peu rentrée dedans et je m'en voulus un peu par la suite, je me mordis la lèvre inférieure. J'avais dû passer pour une véritable garce mais au moins j'avais exposé ma manière de penser le plus fidèlement possible. Et puis si mon petit speech pouvait le motiver et le remettre sur les rails, je n'aurais rien perdu. C'était le côte le plus rude de ma personne que je venais de dévoiler, mais également le plus important, celui qui m'avait maintenu en vie. La pluie s'intensifia, je fus trempée de la tête aux pieds, mes vêtements collaient à ma peau, mes cheveux dégoulinaient et ruisselaient dans mon dos. Je mis mes mains sur les hanches en attendant de voir ce qu'allait répondre mon interlocuteur, en essayant de rester le plus imperturbable possible, un peu d'eau ne pouvait pas me faire de mal.
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeSam 10 Jan - 12:30

Mes cheveux s'écrasent progressivement sur mon crâne et mon front, l'eau les liant en mèches épaisses et humides. Sur mon visage ruissellent des coulées d'eau qui s'achèvent à la pointe de mon menton en petites gouttes ou bien qui poursuivent leur course gravitationnelle en s'échouant sur mon cou pour se glisser dans mes vêtements, vers la direction macabre de la terre nourricière, vaste domaine aussi profond qu'obscur, territoire de cercueils et de nécrophages. Cornélia et moi sommes trempés de la tête au pied, mais aucun de nous ne semble importuné par ce détail insignifiant. Nous sommes au point d'orgue de notre conversation, à ce moment où chacun de nous brille de ses convictions et de son idéologie.

Jusqu'alors, tous ceux que j'avais croisé et qui faisaient l'éloge de la guerre, de la force, de la robustesse, n'étaient que de petits prétentieux juvéniles et sédentaires qui ne connaissaient rien d'un mode de vie aussi impitoyable que celui de la constante belliqueuse. Vouloir chaque jour se battre et prouver sa valeur est une ligne de conduite qui, j'ose croire, exige beaucoup de sacrifices et d'opiniâtreté, malgré le caractère bestial de la chose. Il n'y a que dans les fictions que j'ai pu voir de réels psychopathes de ce genre et, à présent, il me semble que l'un de ces légendaires personnages se manifeste pour vrai en face de moi. Pour autant, elle ne me semble pas non plus inhumaine. Je la trouve même intelligente et compatissante, au grand dam du caractère apathique qu'exige ordinairement sa vocation.

C'est la raison pour laquelle elle ne m'inquiète guère. Le premier contact est bien passé, Cornélia me semble amicale. Amicale et complice. De mes yeux azurs, animés par le feu de mes idéaux, je fixe son regard, le cadre, l'immobilise. De mes yeux qui brûlent je consume les siens, je les noie, je les barricade. Nos iris sont presque de la même couleur, j'en arrive à croire que quelque chose nous lie. Une personnalité commune. Un courant magnétique. Une complémentarité.


>> Si tu aimes te battre et que tu te bats pour être plus forte, alors pourquoi ne pas viser un cran au-dessus ? Puisque tu partages mon opinion, pourquoi ne pas mettre ta lame au service d'un idéal partagé ? Je n'aime pas me battre mais je suis prêt à le faire pour mes convictions. Et je crois que nous sommes d'accords sur un point.

Je m'approche d'elle d'un pas lent et assuré, résolu à ce qu'elle écoute chaque syllabe que je m'apprête à prononcer. Pour asseoir le caractère complice de ma réponse, je pose ma main sur mon épaule avec une certaine délicatesse. Ce n'est pas un acte de séduction. C'est un geste avenant qui accompagne la sincérité de mon discours. Ne perdant rien de nos échanges azurés, je poursuis.

>> Nous n'avons pas à être obéissant. Battons-nous contre ça. Ecrasons la Soul Society. Ecrasons Dieu s'il le faut. Ecrasons tous ceux qui exercent sur nos âmes insoumises un joug tyrannique. Livrons bataille contre ceux qui se sont auto-proclamés souverains de ce monde à refaire et libérons nos âmes de ce poids hostile qui nous accable. Si tu veux me donner une bonne raison de me battre, il n'y a que ça. Qui plus est, tu auras enfin un défi à la hauteur de ton courage.


Dernière édition par Rokkaku Roméo le Dim 18 Jan - 12:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeMar 13 Jan - 2:57

Ce jeune était définitivement un sacré énergumène, dès que je croyais l'avoir à peu près cerné, il trouvait le moyen de me surprendre d’avantage. Mon petit speech rentre-dedans lui avait plu, et il semblait effectivement prêt à se battre pour ce qu'il croyait, ce n'était donc pas un lâche et il monta d'emblée dans mon estime. Je respectais la force et Roméo en avait, indéniablement, je ne pouvais pas lui enlever ça. Il me regarda droit dans les yeux au fur et à mesure qu'il parlait, c'était drôle ils étaient presque de la même couleur que les miens, dans la même teinte on pouvait dire. Il se rapprocha ensuite de moi, lentement, nullement gêné par la pluie qui était en train de littéralement nous noyer sur place. Il posa délicatement sa main sur mon épaule, je le laissai faire en le toisant d'un air attentif, l'homme guidé par ses instincts avait laissé place à un orateur on dirait bien. Il me sortit alors de bien belles paroles qui étaient un peu trop éloquentes et arrogantes à mon goût cette fois-ci, du genre que je préférais voir plutôt que d'entendre... Néanmoins il n'y avait pas que du mauvais dans ce qu'il disait, au contraire, peut-être était-il en train de me donner l'une des réponses que je cherchais depuis tellement de temps.

J'avais déserté il y avait de cela plusieurs années maintenant, pour protéger mes camarades de ma nature de Vizard, ayant trop peur de perdre le contrôle de mon hollow en présence de mes anciens collègues. Je savais qu'en faisant cela je ne pourrais plus jamais réintégrer le Goteï, ce que je ne savais pas c'est si c'était réellement une mauvaise ou une bonne chose. Parfois j'avais des regrets, parfois je me sentais complète, heureuse. Cependant il y avait un point sur lequel j'étais certaine : j'avais énormément de mal à trouver un défi à ma hauteur, d'affronter le danger, de pouvoir m'entraîner pour de vrai, avec de réels adversaires. Et c'est pour ça que la proposition de mon vis à vis m'intéressa, il me promettait un challenge, une épreuve qui pouvait paraître insurmontable mais pourtant Ô combien stimulante.

La logique voulait que j'ignore tout ça, catégoriquement. J'avais un sens de l'honneur assez poussé, retourner ma lame contre mes vieux amis, contre l'institution qui m'avait formé et permis de devenir la femme que j'étais, c'était impossible. Pourquoi envisageais-je sérieusement cette possibilité ? La Onzième avait été une seconde famille pour moi, celle qui m'avait terriblement manqué, qui avait momentanément comblé ce vide en moi, quel monstre pouvais-je être pour dresser mon arme contre eux ? Je désapprouvais certaines méthodes de la Soul Society à l'égard des âmes errantes ou encore des humains, oui, mais elles protégeaient le japon depuis des siècles, des millénaires. Ce serait se conduire en parfaite idiote que de lutter contre une telle institution.

« - Le danger serait partout. Tu pourrais tuer. Tu pourrais te faire tuer. Tu pourrais te surpasser. Tu pourrais juste... T'amuser. »

Je dégageai le bras de Roméo par réflexe d'un mouvement brusque puis reculai de quelques pas jusqu'à me retrouver dos au mur. Je portai une main à ma tête, une migraine fulgurante s'était emparée de moi à l'instant même où mon passager noir avait fait sa petite intervention. C'était plus que rare que ce type d’événement ne se produise, du moins cela ne m'était plus arrivé depuis des années. J'avais le souffle court, je me ressaisis rapidement, me redressant et tentant de modérer les tremblements qui m'agitaient. Je reportai mon regard sur mon interlocuteur et j'eus une révélation qui me terrorisa. Qu'est-ce qui était le pire ? Que je puisse perdre le contrôle une fraction de seconde ou qu'au fin fond de moi-même je sois d'accord avec l'avis du monstre qui m'habitait ? Un rire inquiétant jailli de ma bouche, presque fou, puis je répondis :

« - Tu es bien prétentieux pour un humain... Et j'aime ça. Comme je l'ai dit et répété, je privilégie les actes à la parole, si ce que tu me dis est réalisable, possible, vrai, j'attendrai que tu me le prouves avant de m'engager en quoi que ce soit. (Je me repris, croisant mes bras sous ma poitrine comme à mon habitude). Ta proposition est carrément alléchante d’un autre côté mais... Non... Je, je crois que je dois faire le point avant. (Je tendis ma main droite dans sa direction). Ce n'est pas un non, ni un oui, essayons juste d'être ami pour le moment, ok ? »

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MessageSujet: Re: Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)   Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia) Icon_minitimeDim 18 Jan - 12:28

J'adhère. Je suis certes un peu déçu qu'elle ne se soit pas engagée entièrement dans ce pacte, mais elle y laisse un soupçon d'espoir qui me suffit. Pour l'instant. D'un geste de la main gauche, je balaie les mèches qui tombent sur mon visage, soulevant cette frange aveuglante pour éclaircir ma vue et me sentir plus à l'aise. De ma main droite, j'empoigne celle de Cornélia en guise de conclusion d'accord. Je peux sentir dans sa poigne toute la force latente qu'elle possède. Il ne s'agît pas tant de la force globale de Cornélia, mais de cette poigne qui d'ordinaire brandit une arme. Son zanpakuto. Savoir qu'elle me tient de la même main qu'elle utilise pour ôter la vie de ses ennemis me fait légèrement tressaillir, mais je tempère en me disant que je ne risque pas, pour l'heure, de devenir l'un de ses antagonistes.

Un tracas pourtant demeure en mon âme. Pourquoi donc la légendaire eut-elle ce retrait et cette réaction psychotique (à petite échelle, bien entendu) à l'égard de mon speech ? Quelque chose, que ce soit dans mon discours ou dans sa tête, a touché semble-t-il un point faible. J'hésite, pour le coup, à m'engouffrer dans la faille pour en savoir plus, me demandant s'il est possible de dérouter un shinigami par le dialogue. Cette façon qu'elle a eu de se dégager de ma présence et de se tenir la tête manifeste clairement la possibilité qu'elle soit temporairement démunie. Les tremblements qui demeurent en attestent. Est-elle malade ?

Je suis trempé jusqu'aux os, et demeurer immobile sous cette pluie commence à devenir désagréable. De plus, devant l'agitation de Cornélia, je me dis qu'il est peut-être judicieux de la laisser récupérer ses esprits. Notre accord est conclu, et j'ai la certitude que nous sommes amenés à nous revoir. Sans lui lâcher la main, je donne ma réponse à son initiative.


>> Marché conclu. Je vais me documenter sur notre projet afin de pouvoir préparer une stratégie d'attaque. Il faudrait que tu me communiques toutes les informations dont tu disposes sur les lieux de l'assaut, sur le système numérique qu'ils utilisent (s'ils en utilisent), notamment en ce qui concerne les réseaux de surveillance, et sur l'identité des ennemis auxquels nous serons éventuellement confrontés. Si tu as des idées, n'hésite pas à les partager. De la même manière, s'il est possible de conclure une alliance avec d'autres partisans de notre cause, j'aimerais savoir à qui nous avons affaire. Je te laisse régler ça.

Je libère ma main de la poigne tueuse pour récupérer le talkie avec lequel je communiquais au préalable. Je lui tends en guise d'amitié, et surtout en guise de précaution. En effet, je n'ai pas d'autre moyen pour l'heure de garder contact avec elle. Ce talkie est mon seul moyen de communication actuel.

>> Je t'offre cet appareil, ça nous permettra de rester en contact. Il suffit d'appuyer sur la gâchette en haut à droite pour pouvoir me contacter. Ne change surtout pas la fréquence sur laquelle il est réglé, nous risquerions de nous perdre.

Je ne sais pas, sur le moment, si je ne précipite pas trop les choses. Pour moi, c'est comme si le plan d'attaque était déjà lancé, mais pour elle ? Elle est mitigée, du moins c'est ce que laissaient entendre ses propos. La confronter dans l'immédiat à tout un panel de possibles horizons est sûrement précoce, mais je tiens à ce qu'elle considère la mesure de son choix dès maintenant. Il ne s'agît pas de brûler une voiture ou de cambrioler un magasin. Il s'agît de renverser une hiérarchie, d'écraser une nation. Je sais l'exercice trop périlleux que cela représente, à deux contre la Soul Society toute entière. D'autant plus que je ne connais rien de la Soul Society. Mais je suis convaincu qu'en recrutant suffisamment d'alliés, et en semant la discorde dans les troupes ennemies, et en utilisant la surprise, et en frappant là où ça fait mal, il est possible hypothétiquement de parvenir à nos fins et de nous propulser sur le haut de l'échelle. Paradoxalement, ce possible me semble être comme une évidence.

Un sourire traverse mon visage. Dans ma tête, c'est comme si le chaos régnait déjà sur la Soul Society. Je m'apprête, pour l'instant, à saluer la légendaire. Je n'ai qu'une hâte, c'est qu'elle me fournisse toutes ses informations pour débuter nos aventures.


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Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (ft Cornélia)

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