the storm is behind us ✖ Shu

Sujet: the storm is behind us ✖ Shu Lun 2 Fév - 20:25

the storm is behind us

"Deux fois ! C'est pas possible ! Qu'a-t-il donc en tête ?" Oh, de qui elle voulait parler ? De ce sombre crétin qui, la dernière fois, n'arrêtait pas de courir toutes les tavernes du Rukongaï afin de se saouler, encore et encore, et d'être ivre mort. A croire qu'il voulait perdre son poste. Sa position. Ou alors, il était quelque peu sado-maso et il adorait se faire enguirlander par sa Capitaine. En sachant que Yoshiko n'était pas du genre à s'énerver ou bien à hausser la voix. Mais il avait le don de l'ennuyer ! Et de la faire tourner en bourrique. Et c'était plus possible. Il allait devoir se ressaisir. Sans quoi ... Et bien, sans quoi, elle allait devoir prendre les mesures qui s'imposaient à son encontre. Elle ne pouvait pas se permettre de le laisser faire ce qu'il voulait, quand il le voulait et foutre le bordel au sein de la Division. "Que voulez-vous faire ?" Elle poussa un soupir et pencha la tête sur le côté, après avoir passé une main dans ses cheveux. Soit elle prenait les mesures qui s'imposaient une bonne fois pour toute. Soit elle lui laissait une dernière chance. En tant normal, elle aurait laissé passer. Là, il avait utilisé son joker. "Vous me le retrouvez. Un petit séjour en cellule ne lui fera pas de mal. Mais notifie-lui bien qu'il n'y a plus d'autre joker. Et que s'il se permet de manquer à une seule de ses tâches, ça sera terminé pour lui." Sanction qui pouvait paraître sévère. Et qui l'était d'une certaine manière. Yoshiko était gentille. Sympathique. Compréhensible. Mais fallait pas pousser mémé dans les orties pour autant.

Changer de politique. Resserrer la vis. Devenir plus ferme. Être un peu moins gentille. Oui. Ce n'était pas nécessaire. C'était vital, en quelque sorte. Certains cherchaient à la mener par le bout du nez. Elle n'allait pas se laisser faire. Ou peut-être qu'elle se faisait des idées. Et que c'était les nerfs qui finissaient par lâcher. Car après tout, il y avait peu, elle avait participé, bien malgré elle, à un génocide. Elle avait fait tout ce qu'elle avait pu pour tenter de l'empêcher. Mais cela n'avait pas servi à grand chose. Puisque les âmes avaient été décimées quand même. Non, son comportement n'avait pas changé. Du moins, elle ne le pensait pas. Yoshiko poussa un nouveau soupir. Elle finit par se lever. Il n'y avait qu'une personne ... qu'une seule personne qui pourrait lui dire si oui ou non, elle était en train de péter un boulard. Et c'était Shu. Sans oublier que ça lui donnerait l'occasion de savoir s'il allait bien. Parce qu'après tout, il avait eu un rôle bien plus important que le sien dans le génocide.

D'un pas ferme et décidé, sans pour autant se presser, la voilà donc empruntant le chemin qui allait la mener à la Dixième Division. Peut-être n'aurait-il pas de temps pour elle. Peut-être préférait-il qu'elle le laisse tranquille. Ou que sais-je encore. Yoshiko finirait bien par le savoir une fois qu'elle se serait annoncée. Elle croisa plusieurs Shinigami sur son passage. Shinigami qui la saluèrent et qu'elle salua en retour d'ailleurs. Parfois d'un simple hochement de la tête. Mais également parfois en échangeant quelques mots. Un petit bonjour. Quelques civilités. parler vite fait, bien fait. Demander quelques nouvelles. Elle mit un petit moment, au final, pour atteindre la Dixième Division. Parce qu'elle avait fait quelques petits arrêts en cours de route. Parce que ça faisait pas de mal de prendre l'humeur des troupes après tout ce qui venait de se passer. Yoshiko en vint à s'annoncer à l'un des hommes de Shu. Restait plus qu'à attendre et voir si Shu accepterait, ou non, de la recevoir. Mais elle n'en serait nullement offusquée si jamais il refusait.

Cette purge m’avait laissé dans un bien piètre état. Si j’étais devenu quelqu’un d’autre et que je me savais différent je devais avouer que maintenant qu’elle était terminé tout ce que je faisais me semblait loin d’être un accomplissement. Si je n’avais pris aucun plaisir à agir durant cette horreur et que je ne prendrais jamais ce massacre comme un accomplissement je ne pouvais pas rester dans ce bureau un instant de plus. J’étais emmerdé et déçu. Tout ce que je faisais maintenant me semblait vide de sens alors que je savais que le Rukongaï n’allait pas, que ces emmerdeurs de Reapers ne nous lâcheraient probablement jamais la grappe et qu’il y avait sur terre un groupe appelé le conseil des Fulbringers bien décidé à utiliser l’humanité comme une arme. Asuna n’était pas là et en son absence si nous étions en quelques sortes nos propres chefs il aurait été improbable de croire que nous avions le pouvoir d’agir tout seul. Je devais attendre son retour pour prendre des actions, pour discuter avec elle des répercussions de sa Purge, car même si nous étions maintenant tous responsable et que j’avais compris la nécessité de celle-ci elle était celle qui en avait donné l’ordre.

Je ne pouvais donc plus rester là à rien faire. Lisant des rapports qui me semblaient tout aussi ennuyeux et insipide. Oui je désirais changer d’air, et heureusement pour moi, cet air frais semblait venir à moi. Je la ressentis arriver de loin. Je laissais dans ce genre de moment d’ennuie total ma conscience se balader au alentours, cherchant la présence de quelqu’un qui pourrait peut être me sortir de ce moment d’emmerde. Et voilà que cette présence avait pris la forme de Miloë, la Capitaine de la Huitième Division.

Entre seulement Miloë !

Je me levais alors qu’elle passait la porte de mon bureau. Me rapprochant d’elle pour la saluer. Nous étions des amis de longue date et si personne n’était en présence nous n’avions pas besoin de respecter le code habituel. J’étais heureux de la voir, et sa présence avait toujours le don de me calmer. Son calme naturel avait toujours eu beaucoup d’effet sur moi, et quand l’on sait que j’avais en moi un monstre dont le passe-temps préféré était de détruire tout ce qu’il trouvait, ça avait quelque chose de rassurant.

Assied toi seulement ici.

Je lui désignais le canapé. Je n’avais pas du tout envie de rester assis à mon bureau et elle devait probablement l’avoir compris. Je préférais de loin m’assoir confortablement sur ce canapé et profiter de ce moment de discussion avec elle. Peut importe la raison qui l’avait amené ici à vrai dire, j’avais simplement besoin de parler, d’agir avec d’autre humain, de préférence des amis. Des gens avec qui je pouvais être moi-même et avec qui je n’avais besoin d’être le Capitaine que j’étais le reste du temps !

Que puis-je donc pour toi ?

Lâchais-je finalement avec un grand sourire.

the storm is behind us

Elle n'avait guère attendu longtemps. Car voilà qu'elle s'était aventurée dans le couloir qui l'emmenait jusqu'au bureau de Shu. Il acceptait de la recevoir. Et c'était tant mieux. Elle n'aurait pas été offensée si elle avait dû faire marche arrière. Elle pouvait comprendre qu'il était occupé. Mais se libérer l'esprit. Et penser à autre chose, ce n'était pas plus mal non plus. Il avait vécu quelque chose de difficile ces dernières semaines. Et jamais, oh combien jamais, elle n'aurait aimé être à sa place. Pour sûr. Cette histoire était, à présent, derrière eux. Mais pour combien de temps ? Qui sait s'ils n'auraient pas à faire face à des conséquences imprévues. Elle n'avait pas envie d'y penser. Mais elle continuait d'être quelque peu inquiète par rapport à tout cela. Sans doute qu'elle pensait trop. Voilà pourquoi elle avait pensé à Shu. Discuter de tout et de rien. Comme ils avaient l'habitude de le faire. Elle était là. Devant la porte. Et elle avait fini par entendre la voix de Shu qui l'invitait dans son bureau. "Merci à toi de me recevoir. J'avais peur de te déranger." avait-elle dit dans un sourire. Mais peut-être qu'il avait un peu de temps devant lui. Peut-être que c'était une raison pour mettre sa paperasse de côté pendant quelques heures. Ca ne pouvait faire que du bien. Pour elle. Comme pour lui.

Comme demandé par son homologue, elle avait fini par s'installer sur le canapé. "Pas grand chose. Je venais voir comment tu allais. Nous n'avons guère eu le temps de nous parler depuis cette réunion dans mon bureau." Et depuis les événements. Mais elle ne voulait pas revenir là dessus. Elle se préoccupait juste de son ami. De comment il allait en ce moment. "Et te faire deviner également ce qu'un de mes hommes a pu ramener lors d'un de ses récents voyages sur Terre." Ils en avaient parlé la dernière fois. Du bon thé de la Terre. Et du fait qu'ils devaient prévenir l'autre s'ils se rendaient sur Terre pour en récupérer. Elle n'y avait pas été personnellement. Mais au moins, elle avait fait passer le mot. Elle avait fait passer cela pour un caprice de Capitaine, faisant comprendre qu'il serait judicieux de lui ramener de ce si bon thé qui lui manquait tant. Elle avait eu gain de cause. Non pas avec des menaces. Pas le genre de la jeune femme. Bien que ça pouvait arriver à tout le monde de menace des gens, non ? On n'est pas à l'abri de tout.

"Et puis, me faut-il réellement une raison pour venir voir un ami ?" Quelqu'un qui lui était cher à son coeur et qui était encore dans sa vie ? Longtemps elle avait cru qu'elle portait la poisse à ceux qui l'entouraient. Shu semblait avoir brisé tout cela. A moins que ce n'était qu'une série de coïncidences mais bon, ça faisait beaucoup. Et elle était ravie que ça soit plus ou moins terminé à présent. "Il est vrai qu'avec nos responsabilités, nous n'avons pas toujours le luxe d'avoir quelques moments pour nous." Et de faire autre chose que ce que les responsabilités leur imposaient. Là, si Shu le voulait bien, ils discuteraient. C'est tout. Comme ils avaient l'habitude de le faire par le passé.

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