<< Monsieur Kuronaga, combien de fois vais-je vous dire de.. >>

<< Boucle-la, vieille dinde... >>

<< Pard.. Oh, comment osez-vous ? Je m'occupe de votre renvoi immédiatement après avoir téléphonez à vos parents. Sortez ! >>

Je vais encore être viré. Pas de bol, c'est la 4ème fois en deux ans. Tant pis. Je sors du bureau de la dirlo, cette vieille pie crie si fort, j'en ai eu ma claque. Ce Mikio n'avait qu'à pas me chercher. Il l'a mérité, cette droite. J'atteins la cour, dehors. Tant pis, je me barre. J'en ai marre de tout ces personnes soit disant adultes qui veulent donner des ordres. Ca peut plus durer. Je sens un courant d'air frais secouer mes cheveux et m'arrête. L'hiver arrive à grand pas. Finalement, j'escalade le portail du Lycée Tenshô et me dirige sur le trottoir à droite. Tss, en plus il fallait que j'habite à trois kilomètres. Quelle vie de chien. Le métro n'est pas très loin, et il devrait passer dans quelques minutes. Je commence à geler, je devrais me dépêcher.

Soudain, je m'arrête. J'ai entendu un bruit. Je me retourne. Rien. Un autre de ces tremblements, comme si quelque chose de lourd martelait la route. Je plisse les paupières, tentant d'apercevoir quelque chose. Soudain, la voiture arrivant dans ce sens se retourne, sous mes yeux, et sans raison apparante. je m'accroupis instinctivement, alors que le véhicule exécute plusieurs tonneaux assourdissants, puis vient s'écraser devant moi. J'écarquille les yeux, abasourdi, en me relevant. Puis entend comme un ricanement provenant de la gauche. Je n'ai pas le temps de tourner la tête qu'une force invisible me balaye dans les airs. Je chute, inévitablement, et sent mon corps désormais plus qu'endolori s'écraser contre le goudron dur. Je ne peux plus bouger. Mon être est paralysé. Les martèlements reviennent, se faisait de plus en plus proche, alors que je tente de lever la tête. Alors, je le vois.



Ce monstre masqué et étrange, quel qu'il soit, tente de me tuer. J'essaie de me relever, mais mes jambes sont lourdes. Je ne peux pas mourir ici. Non. Je me traîne, tentant d'y échapper, et entend une nouvelle fois son rire frénétique. Il joue. Il s'amuse. Et là, je le vois, encore une fois, abattre son poing sur mon dos, me brisant la moelle épinière d'un coup sec. La douleur est si intense. Mais je ne peux même pas crier. Pourquoi suis-je si faible ? Le monstre lève son poing encore une fois. Il compte en finir. Je le sais. Il écrase son poing, encore une fois. Je ne vois que du rouge, puis je m'estompe. Doucement. Non, c'est impossible. Je ne veux pas mourir ici !

C'est alors qu'un étrange flash me ramène à la réalité. Je suis.. où ? Je me relève difficilement. Ma vue s'embrouille, mais je parvins à reconnaître ce qui est devant moi. C'est.. mon corps. C'est ce qu'il reste de moi ? Alors, je vois enfin nettement. Le monstre semble se faire maîtriser par un mystérieux individu, de noir vêtu, jouant de l'épée. Il saute et atteint le monstre en pleine tête. Ma vue s'embrouille encore, je tente de voir mais n'y arrive pas. C'est l'homme qui vient vers moi. Il parle, je n'arrive pas vraiment à comprendre. Une chaîne sur mon torse .. Je regarde, et voit effectivement une chaînette sur mon torse. Alors, l'homme vient. Il me dit que c'est un Shinigami, qu'il m'envoie quelque part. Une sorte de paradis. Je ne retiens pas tout de suite le nom, mais lorsqu'il dépose le bout de sa garde sur mon front, j'arrive à l'entendre...

Soul Society.


Cela fait 2 ans. 2 ans que je suis mort, tué par un Hollow, mais sauvé par un Shinigami. Depuis, j'hésite. J'erre dans le Rukongai, à la recherche d'un but. Les bagarres s'enchaînent, ma vie reste routine, je pense parfois à mon ancienne vie, aussi. Je suis perdu, mais à la fois, tout est clair. C'est limpide. Je veux devenir Shinigami. Je vais être Shinigami. Alors c'est là que je me pointe à une des portes, devant un des légendaires et énormes gardiens des 4 Portes. Je m'en rappelle..

Citation :

J'arrivais devant la porte, à l'improviste. Ce gardien devait en avoir vu, des gars comme moi, paumés, qui viennent lui demander des trucs. Bref, j'm'en fiche. J'veux savoir.

"Eh ? le gros ! "
" Uh ? Tu veux quoi, petit ? "
" C'est où, l'Académie des Shinigamis ? "
" Lâche-moi, c'est pas moi qui m'occupe de ça. "

Le gardien s'accroupit sur le sol et posa sa tête volumineuse contre la gigantesque porte.

" Tu vas me cracher le morceau, sinon je te bute ! "
" Quoi, petit insecte ? Toi ? Uh uh, voyons ça ! "

Sans tarder, il leva le poing. Et là m'apparut un flash back. Ce même coup qui m'avait tué.. Ca ne se reproduira pas deux fois. Il écrasa sa grosse paume sur moi, et ricana, croyant avoir gagné. Quelle ne fut pas sa surprise, quand, rassemblant toute ma force, je souleva sa main, puis la tira d'un coup sec pour le faire tomber dans un puissant tremblement.

" Mange ça, grosse gueunon ! "

Après quoi, ce gardien s'était calmé et m'avait dit où trouver cette académie. Malgré tout, je ne la trouvais pas. Alors je me suis résigner. Je pensais passer le restant de mes jours dans le Rukongai, mais le destin en a décider autrement. Un beau matin, deux Shinigamis vinrent me voir. Ils m'expliquèrent qu'il aurait besoin de quelqu'un comme moi chez eux. A l'évidence, ma prestation contre le gardien n'était pas passé inaperçu. Ainsi, j'accepta. On me mena là bas. J'y passa de longues années.
30 ans. A apprendre tout, sur les Hollows, sur l'histoire du Seretei et de la Soul Society tout entière, ainsi que l'essentiel pour me battre. J'avais eu la moyenne en Kidô, mais j'excellais bien plus au corps à corps. C'est là que mon Zanpakuto s'éveilla.
Chitsume m'enseigna la plupart de mes techniques actuelles. C'était étrange d'avoir une femme en tant que Zanpakuto, mais je ne m'en plaignais pas.


Aujourd'hui, je suis Shinigami. Mais, après avoir été assigné à la 11ème Division, j'ai mis un certain temps à devenir ce que je suis. En effet, la 11ème Division, c'est.. particulier. Je m'y suis tout de suite plu, et j'ai tout de suite respecté mes camarades, mon Capitaine et mon Vice-Capitaine et ai appris à défendre l'honneur de la Division. Malgré tout, ce n'est pas avec ça qu'on devient 3ème siège. En fait, on m'a un peu obligé. Je n'étais qu'11ème siège, et ce jusqu'à cette fameuse histoire.

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<< Et toi, va les aider ! >>

<< Je suis déjà un peu occupé, là. >>

6 Menos, et plusieurs dizaines d'Hollows à chasser du Rukongai. Nous les avions attiré dans un endroit désert. La 11ème Division devait encore se frire le sale boulot. Leur nombre ne réduisait pas malgré notre avancement. Leurs attaques devenaient incessantes, si bien que déjà cinq d'entre nous sont tombés. Un autre Hollow entrait, alors que je m'empressait de purifier de mon Zanpakuto. Mon épée décrivit un arc de cercle en tranchant à moitié le masque du monstre qui disparut aussitôt. Je retombais lourdement sur le sol en haletant, à genou, puis entendit un cri d'effroi sur ma droite. Je tournais lentement la tête pour apercevoir le troisième et quatrième siège complètement cernés et en proie à la fatigue. Je libéra mon Zanpakuto, ce qui dû attirer les Hollows, que je chassa un par un. Malheureusement trop tard. Le 3ème siège périt, mais je le vengea.

C'est ainsi que, les mains tachés de sang, on me nomma troisième siège pour remplacer le défunt. Je m'en voulais, et m'en veux toujours, d'avoir été gradé par la mort d'un autre.