Comment cette histoire commence ? Et bien ... Par une Yoshiko qui était en train de trimballer des documents je ne sais où. A dire vrai, le cerveau de la jeune femme était en ébullition depuis quelques jours déjà. Tōjō lui avait parlé de quelques trucs pour améliorer la Division et réorganiser quelques coins. Et donc, la brune y pensait beaucoup ... Peut-être trop. Si bien qu'elle avait décidé de réorganiser quelques trucs et de déménager quelques piles de dossiers qui traînaient ici ou là. Un travail ... pas amusant, c'était certain mais bon, Yoshiko le faisait quand même. Et ce même si personne ne lui avait demandé. Ah là là ... Et dire que c'était parti d'une simple phrase que Tōjō avait pu lui dire. Mais elle gardait en tête qu'elle finirait, un de ses jours, par lui rendre la pareille et surtout, qu'elle finirait par lui demander ce service qu'elle avait toujours dans un coin de sa tête. Et oui, Tōjō lui avait dit qu'elle pourrait lui demander tout et n'importe quoi et qu'il s'exécuterait. Et elle gardait précieusement l'information dans un coin de sa jolie petite tête brune, histoire d'en profiter au meilleur moment. Enfin, passons.

Après un énième voyage, Yoshiko avait fini par se poser dans le bureau de Tōjō. Il n'était pas là. A dire vrai, elle ne savait même pas où il était. Peut-être une réunion avec le Capitaine Commandant. Ou qu'il était parti elle ne savait où à boire avec quelques "copains" de beuverie. Yoshiko n'était pas toujours non stop derrière son dos. Elle n'était pas du genre à le surveiller. Enfin, seulement pour vérifier qu'il faisait bien son boulot et qu'elle n'allait pas se taper toute la paperasse toute seule. Parce que ça, c'était pas drôle du tout et elle n'aimait pas. Yoshiko frotta son front. Prendre les responsabilités de Tōjō quand il n'était pas là, ça lui faisait bizarre. Mais d'un autre côté, elle prenait ça comme un entraînement. Pour si jamais il devait rester immobilisé pour une raison ou pour une autre. Non, elle ne pensait pas qu'un jour elle deviendrait Capitaine. Elle gardait cette idée loin, très loin de sa tête. Non pas qu'elle n'aimait pas l'idée mais y'avait quelque chose qui la retenait. Quoi ? Difficile de dire. Peut-être qu'un jour, ça passerait, mais bon.

Yoshiko avait fini par se lever momentanément et se rapprocher de la petite table qui n'était pas bien loin. Un thé, elle avait besoin de se faire un bon thé. Ca lui donnerait sans doute du punch et de l'énergie, parce que la journée était loin d'être terminée. Surtout si Tōjō mettait du temps à revenir ... Hmmm ... Faudrait peut-être qu'elle commence à le chercher. Bah, il finirait bien par rentrer au bercail à un moment ou à un autre. Alors qu'elle était sur le point de porter sa tasse à ses lèvres, Yoshiko entendit qu'on frappait à la porte. Elle releva le nez et tourna la tête vers l'entrée. "Oui, entrez." Elle attendit que la porte finisse par s'ouvrir et elle remarqua que c'était l'un des hommes de Tōjō, celui qui venait toujours prévenir le Capitaine ou bien elle-même quand il y avait un visiteur. Et s'il était présent, c'est que ça devait être le cas. Elle lui fit son plus beau sourire, comme toujours d'ailleurs, tandis que ce dernier la prévenait, qu'effectivement, quelqu'un venait. Mais il n'avait pas dit qui, ni pourquoi d'ailleurs. Et elle n'était même pas sûre que le visiteur était pour elle ou bien pour Tōjō. Bah, elle n'allait pas tarder à le savoir.

- Euh… Bonjour ! P’tite question, histoire d’être sûr : c’bien le bureau de Tojo ou j’me suis planté ?

Quand bien même Yoshiko savait qu'elle allait avoir de la visite, ce n'était pas pour autant qu'elle avait délaissé sa tasse de thé. Non, au contraire. Elle avait toujours celle-ci dans ses mains et elle l'avait portée lentement à ses lèvres. Elle soufflota quelque peu dessus, histoire de ne pas se brûler la langue si le thé était trop chaud. Ce n'était pas amusant quand on avait mal une bonne partie de la journée alors qu'on aurait pu tout faire pour l'éviter. Après quelques minutes, la porte s'ouvrit soudainement. Et Yoshiko en fut ... surprise. Disons que oui, elle s'attendait à de la visite, bien sûr, puisqu'elle avait été prévenue de l'arrivée de Shinjirô. Seulement, elle s'était attendue à ce qu'il toque à la porte, tout de même. Etrange manière. M'enfin, elle n'irait pas dire que c'était quelque chose de malpoli. Si ça se trouvait, le Capitaine était ultra pressé et il n'avait pas de temps à perdre avec de la politesse ou que sais-je encore.

Pas un mot. Pas un mot ne fut échangé. Du moins, pas dans l'immédiat. Apparemment, le Shinigami était plutôt mécontent et il n'arrêtait pas de murmurer des choses que Yoshiko n'arrivait pas à comprendre. Peut-être parce qu'elle était pas assez proche de lui ou bien parce qu'il murmurait dans sa barbe. Façon de parler, bien sûr. Mais il était clair qu'il était loin d'être satisfait de la présence de Yoshiko. S'il s'attendait à croiser Tōjō, et bien, c'était un coup dans l'eau à dire vrai puisqu'il n'était pas là. Et la brune elle-même ne savait pas où il était passé. Comme dit, elle ne le surveillait pas comme le lait sur le feu. Finalement, il s'approcha d'elle, lui demandant s'il ne s'était pas trompé de bureau. Elle secoua la tête de droite à gauche. "Non, non, vous êtes bien là où vous vouliez être. Même si, en ce moment, c'est moi qui occupe le bureau de ce cher Tōjō." Elle reposa sa tasse de thé sur un coin du bureau. "Un thé ?" lui demanda-t-elle. Il n'était peut-être pas un grand amateur de thé. Yoshiko n'en savait rien. Elle le connaissait de renom. Mais ce n'était pas comme si elle discutait avec lui tous les jours. A dire vrai, elle ne connaissait rien de lui. Ou presque rien. C'était peut-être une bonne occasion pour faire connaissance, non ? "Etait-ce une visite de courtoisie ? Ou vous deviez vous entretenir avec mon Capitaine ?" poursuivit-elle en penchant légèrement la tête. Si c'était pour la première supposition, et bien, il allait devoir remettre ça à plus tard. Et la seconde option aussi, puisque Tōjō n'était clairement pas là. Et elle ne savait pas où il était non plus.

Pas de Tōjō dans les parages. Pas de chance pour le Kenpachi. Mais il pourrait très bien repasser à un autre moment et avec un peu de chance, le Capitaine de la Septième Division serait de retour, qui sait ? En attendant, Yoshiko lui avait proposé une tasse de thé. Qu'il refusa avec un soupir fort bruyant. Au moins, Yoshiko venait d'apprendre une chose sur le Capitaine de la Onzième : il n'était pas un grand amateur de thé. Du tout même. De ce qu'elle comprenait, il détestait ça même. "Et bien, au moins, je sais à présent que la prochaine fois que vous viendrez, je bannirai le thé." enfin, façon de parler. Parce qu'elle n'allait pas s'empêcher de boire du thé. Sa tasse était toute prête d'ailleurs et elle n'allait pas la laisser trop refroidir. "Je pourrais passer une bonne partie de la matinée à vous expliquer les vertus d'un thé bien préparé mais je présume que c'est loin de vous intéresser." Elle irait en mettre sa main à couper. Pourquoi le gonfler avec des trucs qu'il n'aimait pas, n'est-ce pas ? Elle n'avait pas spécialement envie qu'il ressorte de la Septième Division avec les nerfs à vif, prêt à tout casser sur son passage. Enfin, façon de parler, bien évidemment.

Shinjirô laissa son regard se poser sur la pièce, observant tout en détail. Ou presque. A croire qu'il n'avait jamais mis les pieds dans le bureau de Tōjō avant ce jour. Elle n'avait rien changé. Ce n'était pas son bureau. c'était juste ... peut-être moins en bordel que d'habitude. Parce que Yoshiko avait rangé quelques documents qui traînaient ici ou là. Qu'il furète ne la dérange pas plus que ça. Mais bon, c'était quand même ... bizarre. Se tournant vers elle, il finit par lui demander comment elle s'appelait déjà. Parce qu'il ne se souvenait pas. Ça aurait presque pu en être vexant. Mais bon, après tout, Yoshiko était une Shinigami ultra discrète qui ne faisait pas parler d'elle si bien que peu de monde la connaissait. Donc, à dire vrai, elle n'était pas si étonnée qu'il ne la connaisse pas ou qu'il ne se souvienne pas d'elle. Et puis, après tout, ça ne faisait que trois ans qu'elle était de retour au Seireitei. Elle-même avait encore un peu de mal avec certains de ses collègues. "La mémoire des noms nous fait parfois défaut. Ça m'arrive aussi de temps en temps. C'est Yoshiko." Au moins, elle lui rafraîchissait un peu sa mémoire. Le but de sa présence ? Pour le personnel et pour le boulot. Un mixte des deux. Elle secoua la tête, lui faisant signe que non. S'il voulait attendre un peu, à sa guise. "Non, non, vous pouvez rester." Pas un problème. De toute manière, ce n'était pas comme si elle avait tout un tas de chose à faire. Elle s'était pas mal avancée dans la paperasse et puis, une petite discussion avec le Capitaine de la Onzième ne pouvait pas lui faire de mal ? Quoi que ... A dire vrai, elle ne savait pas vraiment de quoi ils pourraient parler.

Ce fut Shinjirô qui reprit les devants, d'ailleurs, lui parlant de Noboru, son Lieutenant. Ou du moins, elle pensait que c'était le cas. Elle pencha la tête vers la droite, puis vers la gauche, cherchant à savoir si elle avait pu avoir une discussion avec lui à un moment ou à un autre. "Et bien ... Et bien ..." Yoshiko secoua finalement la tête. "A part pour les réunions entre Lieutenants ou bien le fait de se croiser dans les couloirs ici ou là, je ne me souviens pas d'avoir eu une discussion avec lui." Du tout même. "Il m'est arrivé de le voir passer par les locaux de la Septième de temps à autre, lorsqu'il venait voir Himesaki Taishô mais c'est bien tout." Et comme Noboru venait voir Tōjō, elle ne cherchait pas vraiment à s'immiscer dans la discussion ou quoi que ce soit. Peut-être de peur d'en apprendre des vertes et des pas mûres XD. "On me dit souvent que j'devrais plus aller vers les autres ..." Dans le sens où elle était pratiquement une inconnue et que ça serait bien si elle faisait parler un peu d'elle mais bon. "Mais je fais toujours passer les besoins de la Division avant." Et s'occuper de la paperasse et tout ça.

- Tu vois, c’est ça que j’aime entendre. J’te connais pas, Yoshiko, et j’pense que le fait de te tenir à l’écart n’aide pas vraiment à ton intégration, tu vois… Mais tu mets dans le mile quand tu dis que ta division passe en priorité. Ca vaut ce que ça vaut mais j’pense que tu devrais en effet te mêler aux autres. Sont pas tous très intéressants mais si tu veux être un bon Lieutenant, faut passer par là, crois-moi.

- C’est super chiant, j’vais pas te mentir. Mais malheureusement, t’as pas le choix. Regarde ton capitaine… C’est l’exemple typique du mec qui s’intègre. Ca passe ou ça casse mais au moins, les autres te connaissent. Pense à ta division. Tu vas pas avoir le choix ma grande !

- T’as pas envie d’évoluer, un jour ? Tu sais, avec les emmerdes qu’on a en ce moment, ça serait pas étonnant qu’un Lieutenant évolue sous peu. Et si tu veux mon avis, faut pas rester dans son coin pour y parvenir. Tu vas quand même pas rester accroché aux basques de Tojo éternellement hein ?

Et oui, Yoshiko n'était pas une adepte du monde. Dans le sens où la jeune Shinigami n'était pas du genre à se lier beaucoup avec les autres. De la timidité ? Non, pas vraiment. Mais comme elle l'avait si bien dit à Shinjirô, elle préférait, pour le moment, se concentrer sur la Division et tout le travail qu'il y avait à accomplir. D'abord le boulot, et ensuite le social, si on pouvait dire ça comme ça. Peut-être que ça allait lui attirer des tours, un jour ou l'autre, mais bon. Elle faisait son possible pour tenter d'allier les deux, mais ce n'était pas vraiment évident. Avec l'aide de Tōjō, peut-être qu'elle lâcherait un peu du leste sur la paperasse et tout ça et que ça lui permettrait de se dégager un peu de temps, qui sait ? Encore fallait-il qu'il soit gentil et qu'il accomplisse, lui aussi, sa part du boulot. M'enfin, passons, puisque là n'était pas vraiment le sujet à dire vrai.

Pour Shinjirô, il comprenait qu'elle veuille faire passer le bien être de sa Division avant tout, mais il lui expliqua, par la même, qu'elle devait se mêler aux autres. C'était pour son bien, dans un certain sens. Parce que ça lui permettrait de se faire des amis. Et d'être un peu plus connue aussi. Seulement, le voulait-elle ? Oui, tout de même. Parce que ... parce qu'elle y gagnerait à être un peu plus reconnue. Pour son bien, peut-être aussi le bien de Tōjō et le bien de sa Division. Oui. "Des suggestions pour savoir qui sont les personnes les plus intéressantes ? Hormis peut-être Yakushiji Taishô et vous même ?" demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. Yoshiko était pratiquement certaine que Shinjirô devait être un sacré personnage. N'est pas Capitaine de la Onzième Division qui veut d'ailleurs. Et elle était certaine de pouvoir apprendre quelques trucs. Et pourquoi pas commencer sa "période" socialisation en commençant avec lui ? Elle avait déjà appris une chose : hors de question de lui proposer du thé. Il détestait ça et elle ne recommencerait pas. On ne fait jamais deux fois la même erreur. A moins d'être complètement stupide.

En tout cas, il l'encourageait. A sa manière, lui disant que c'était ultra pénible et qu'elle n'allait sûrement pas apprécier tout le temps de se mêler aux autres. Mais comme le diraient certains, c'est le jeu ma pauvre lucette ! Elle serait bien obligée de sortir de sa bulle à un moment ou à un autre. Quoi que Yoshiko était bien dans sa bulle après tout. On lui fichait la paix, elle ne rendait de compte à personne, hormis à son Capitaine. C'était plutôt bien, non ? En tout cas, cette discussion lui permettait d'apprendre quelques trucs. D'une, que Shinjirô était loin d'avoir froid aux yeux. De deux, que lui-même était, semble-t-il, passé par ce stade. Et de trois, qu'il arrivait à se mettre facilement les gens dans la poche. Ou du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Oh, Yoshiko n'irait pas jusqu'à dire qu'elle était conquise. Mais elle le trouvait fort sympathique. Un peu ... comment dire ... familier dans sa manière de faire mais elle ne craignait pas à dire vrai. A une certaine époque, quand elle était revenue de son long voyage sur Terre, oui, elle aurait trouvé ça top de pouvoir tutoyer tout le monde. Mais elle avait repris ses marques entre temps à dire vrai. "Himesaki Taishô a toujours été comme ça. Aussi loin que je me souvienne, il n'a jamais eu de problèmes d'intégration. Il doit avoir des trucs que je n'ai pas. Ou peut-être est-ce le fait que j'ai vécu presque deux siècles toute seule." Non, elle ne se cherchait pas des excuses mais bon. Elle arriverait, sans doute, un jour ou l'autre, à s'intégrer, comme tous les autres. Il lui fallait juste ... encore un temps d'adaptation. Et du temps aussi.

L'évolution, gravir les échelons. Un point ... sensible, dirons-nous. Parce que Tōjō lui en avait déjà parlé. Parce qu'elle avait aussi reçu la visite de Tenzen alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout. Et parce qu'elle était toujours en train d'y réfléchir. Disons qu'évoluer, si elle employait son terme, ça lui fichait la trouille. Et ce n'était, sans doute, pas ce qu'elle recherchait en ce moment. Quoi qu'elle était en train de faire une sérieuse introspection, histoire de savoir si ça pourrait lui convenir, ou non. "Éternellement, j'en doute." Parce que quand bien même ils étaient des Dieux de la Mort, celle-ci pouvait venir les cueillir à n'importe quel moment. "Mais sans lui, je ne pense pas que je serais revenue ici. Disons que j'étais bien sur Terre. Et bien loin de me douter que le Gotei 13 avait été frappé par de nombreux coups du destin." D'abord l'histoire avec les Capitaines et les Lieutenants disparus, ensuite la galère avec Aizen et le départ de trois bons Capitaines, et tout ce qui avait pu s'en suivre par la suite. "Et il est vrai que le Gotei 13 a besoin de recrues efficaces, histoire de ne pas couler. Mais pour en avoir parlé avec le Capitaine de la 9ème et mon propre Capitaine, je me demande encore si j'aurais un jour les épaules taillées pour." Et elle était certaine que, comme il n'avait pas sa langue dans sa poche, Shinjirô n'allait pas tarder à lui donner son avis là-dessus. De ça, même, elle en était certaine d'ailleurs. Mais un troisième avis ne lui ferait pas de mal. Et il lui donnerait peut-être le bon "coup de pied au cul" qui lui permettrait de se réveiller. "Je présume que vous auriez, sans doute, de bons conseils à me donner, non ?" avait-elle dit en penchant la tête sur le côté. Tout conseil était bon à prendre selon elle. Et à elle, par la suite, de méditer dessus pour voir ce qu'elle pouvait en retirer.

Pas de sushi, t'inquiète pas ^^

- Des conseils ? Ah ! Tu t’adresses à la mauvaise personne malheureusement. Perso, je suis un instinctif. Comme aime le dire Noboru, j’agis d’abord, je réfléchis après. Si t’as besoin de conseils pour dézinguer un mec ou pour diriger des hommes, j’peux t’aider. Mais pour le reste, j’suis peut-être pas le mieux placé, tu vois.

- Pas dégueux du tout ton truc, là. Pour Noboru, il va bien, t’inquiète pas pour lui. Il a pas des masses de temps en ce moment avec le boulot que je lui file, surtout depuis l’arrivée du p’tit nouveau qu’il doit garder à l’œil. Mais à part ça, il est à fond. Fidèle à lui-même quoi.

- Sinon, c’est un peu les deux qui m’amènent ici. Y’a longtemps que j’t’avais pas vu et j’ai aussi un petit service à te demander. Mais on verra plus tard, j’vais pas t’emmerder avec ça tout de suite. Puis j’vois le bon côté des choses : ça m’a permit de rencontrer ton Lieutenant sans que tu me colles au cul, j’ai donc pas perdu ma journée.

- Tiens, par curiosité… Ca fait combien de temps que vous bossez ensemble, vous-deux ?

Pas de conseils ... Shinjirô n'avait pas de conseils à lui donner. Tant pis, elle ferait sans. Après tout, elle n'avait pas besoin de se prendre la tête avec ça. Dans le sens où, bien évidemment, les conseils étaient toujours bons à prendre. Mais il fallait y aller, parfois, à l'instinct, comme l'avait si bien dit son interlocuteur. "Dézinguer quelqu'un, ce n'est pas vraiment mon genre. Donc, je passe la main sur ce coup là." Comme dit, la belle Yoshiko préférait la diplomatie à la guerre. C'était dans son caractère et elle ne changerait pas sa vision des choses. Et tandis qu'ils discutaient tranquillement, voilà que d'un seul coup, la porte s'ouvrait. Yoshiko avait eu un haussement des sourcils. Sa mimique, quand elle l'avait vu, était ... Impayable, si on peut dire ça comme ça. Dans le sens où elle avait cru remarquer un drôle d'air sur le visage de Tōjō. Y'avait un petit quelque chose, elle ne savait pas trop quoi. Mais en tout cas, la manière dont il avait fait irruption dans son propre bureau ... c'était étrange, oh, elle ne savait pas trop. Sans doute qu'elle devait se faire des idées. "J'aimerais bien savoir pourquoi tu dérangerais ..." Dans le sens où, après tout, il était dans son bureau et il faisait bien ce qu'il voulait, quand il le désirait. S'il voulait se pointer la bouche en coeur, il avait le droit de le faire, non ?

Shinjirô et Tōjō échangèrent quelques civilités. Quelques palabres concernant le Lieutenant du Capitaine de la Onzième Division mais aussi d'autres petites choses qui n'intéressaient pas forcément Yoshiko. Enfin, plutôt, qui ne la concernaient pas, mais bon. Elle était là, ce n'était pas comme si elle allait s'éclipser comme ça, d'un seul coup. Quoi que, si, elle pourrait très bien le faire. Yoshiko eut un regard réprobateur quand Tōjō en vint à lui dire qu'il était content que d'autres, et notamment, donc, Shinjirô, pensent qu'elle pouvait avoir les épaules pour devenir Capitaine. "Donc, monsieur écoute aux portes ... Ne sais-tu pas que ça peut être dangereux ?" avait-elle dit avec une pointe d'humeur. Il la taquinait, à elle d'en faire de même, non ? C'était comme ça depuis toujours. Depuis aussi loin qu'elle se souvenait d'ailleurs. Tōjō avait pris place dans l'un des poufs, laissant Yoshiko bien assise dans son siège. De toute manière, elle était bien là, et elle ne comptait pas partir tout de suite. Non, elle ne voulait pas piquer la place de son Capitaine, mais elle avait encore deux ou trois trucs à signer et tout serait bon par la suite. Et puis, elle verrait à ce moment si elle restait ou bien si elle laisserait les deux hommes tranquilles, à discuter tous les deux.

Yoshiko fut tirée de ses pensées par une question de Shinjirô. Il voulait savoir depuis quand ils bossaient ensemble. "Trois ans maintenant. Mais nous nous connaissons depuis ..." Elle tourna la tête vers Tōjō. "Presque six siècles si mes souvenirs sont bons. Nous n'étions pas dans les mêmes divisions mais cela n'empêchait pas que nous avons eu quelques missions à accomplir ensemble." De nombreuses missions à dire vrai. Mais ils n'avaient jamais été réellement proches. Enfin, pas autant que maintenant à dire vrai. Son coeur, à ce moment là, appartenait à un autre. Mais tout ça, c'était bien loin. Et comme Yoshiko était très accrochée à Tōjō, à présent, cela ne lui faisait plus mal de parler du passé. "Je ne me rappelle pas avoir eu des moments difficiles avec toi." Elle n'avait toujours eu que de bons souvenirs à son encontre d'ailleurs. Ils s'étaient toujours bien entendus. C'était peut-être pour ça que, dans l'immédiat, ça allait comme sur des roulettes entre eux. A bien y penser, eux deux, c'était fait pour durer, et ce même s'ils étaient séparés par des Divisions différentes. Avec un peu de chance, tout continuerait à bien aller entre eux. Et ça, rien que d'y penser, cela la fit sourire quelque peu.

- Disons qu’il ne s’y attendait pas vraiment. Son p’tit manège lors de l’attaque du Mahô Tsukai l’a vachement desservi. Faut dire qu’il était pas aidé avec la belle bande d’handicapés qui l’accompagnait. Y’a des fois où j’capte pas bien les idées de Shunsui. Envoyer deux capitaines inexpérimentés, c’était vraiment une mauvaise idée. L’un de nous aurait été préférable.

- T’inquiète pas mon ami. J’ai des principes et je ne touche pas à la femme d’un autre. Et puis j’ai comme l’impression qu’elle ne se serait pas laissé faire. Mais t’as raison, revenons à nos moutons. T’as constaté comme moi que nous manquons de gradé. C’est chiant mais c’est pas c’qui m’emmerde le plus. Y’a surtout un truc qui n’est pas logique avec nos unités actuelles… La plupart n’ont pas de missions réelles. En dehors de quelques exceptions comme la mienne ou celle du vieux grincheux par exemple. Sois franc : aujourd’hui, sauf en cas d’attaque massive ou d’un ordre particulier de Shunsui, elle sert à quoi la Septième, hein ?

- Tu vois où j’veux en venir, je suppose. Il est plus que temps que les autres divisions se spécialisent.

C'était même un gros problème. Mais ça, Yoshiko n'en dit rien. Dans le sens où c'était très problématique le fait qu'ils aient des pouvoirs opposés. La glace contre le sable ... Tōjō aurait eu un Zanpakutoh de type d'eau, et bien, il aurait renforcé le pouvoir de Yoshiko. Et ensemble, ils auraient fait des attaques du tonnerre. Elle aurait était de type de vent, et bien, elle aurait pu déposer le sable un peu partout sur le champ de combat et Tōjō aurait, ainsi, couvert une zone plus large. Seulement ... Et bien, seulement, ce n'était pas le cas. Et chacun devait composer sur le pouvoir de l'autre et faire en sorte qu'ils s'en sortent. Sans doute que ça viendrait avec l'entraînement. Tôt ou tard, ils trouveraient un moyen, quelque chose qui ferait qu'ils pourraient s'accorder. Mais ils devaient reprendre les entraînements. Tous les deux. Ensemble. Et ce même si, au final, ils étaient destinés à se séparer à cause d'un changement de Division. Quand bien même ils ne seraient plus ensemble parce qu'elle prendrait la tête d'une autre Division, ils devaient pouvoir se battre, côte à côte, et ce sans gêner l'autre. Ce qui n'était pas le cas pour le moment. Mais ça viendrait ... Ca viendrait, sans doute. Comme on le dit si souvent, mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? Yoshiko redressa la tête quand Tōjō en vint à dire qu'il n'y avait guère beaucoup d'équipiers comme eux. Que sous-entendait-il par là ? Et comme eux, ça voulait dire quoi ? Qui bossaient ensemble et qui étaient aussi ensemble dans la vie privée ? Hmmm ... Sans doute qu'elle aurait l'occasion de lui demander confirmation ou infirmation à un autre moment. Elle n'avait pas spécialement envie d'ennuyer Shinjirô avec tout ça.

Les deux Capitaines abordèrent la promotion d'un troisième. Ils n'en parlèrent que brièvement, parce que Tōjō en vint à lancer à Shinjirô qu'il espérait qu'il n'ait pas tenté de draguer la demoiselle. Yoshiko tourna la tête vers son Capitaine, un sourcil interrogateur légèrement surélevé. Ne lui faisait-il pas confiance ? Elle n'était pas du genre à se laisser draguer ou bien courtiser par les autres. Yoshiko, c'était la fidélité incarnée. A la vie à la mort, comme on le dit souvent. "Et bien, la confiance règne. Je devrais peut-être faire pareil quand tu te décides à sortir au Rukongaï et traîner à la taverne." Et elle lui avait tiré la langue. Réaction puérile, certes, mais il la cherchait un peu ... Beaucoup même. Et fallait bien détendre un peu l'atmosphère, non ? Yoshiko prit sa tasse de thé et la porta à ses lèvres. C'était encore tiède, mais il ne fallait pas non plus qu'elle mette des heures et des heures à la boire, sinon, et bien... Ca ne serait vraiment plus bon. Brèfle, Shinjirô et Tōjō passèrent rapidement sur les questions de drague avant de se concentrer sur quelque chose de bien plus importants : l'effectif du Gotei 13. Le fait qu'ils étaient en sous-nombre et que ... Et bien, fallait redorer le blason, et tout ça. Attribuer des missions. Quand c'était ce genre de discussions, Yoshiko avait envie de se transformer en souris et disparaître dans un trou, tout simplement. Non pas qu'elle n'avait pas d'avis là dessus. Elle savait, très bien, qu'effectivement le Gotei 13 était sur une pente raide et qu'il faudrait redresser tout ça rapidement. Parce que si y'avait un assaut, prochainement, et bien, Yoshiko n'était pas certaine qu'ils s'en sortiraient indemnes. Elle n'irait pas jusqu'à dire que tous les Shinigami seraient annihilés. Mais bon, y'aurait, encore, des dégâts.

Quoi qu'il en soit, Yoshiko avait posé sa tasse de thé et elle avait croisé les doigts. Elle regardait, successivement, Tōjō puis Shinjirô. La question qu'il venait de poser ... Pfffiou ... Ca laissait à réfléchir, à dire vrai. Et elle se contenterait de rester silencieuse. Elle savait rester à sa place, quand il le fallait. Et cette question n'était pas adressée à Yoshiko. Mais bel et bien à Tōjō. Alors, elle allait attendre, tranquillement, qu'il réponde. Et si jamais Tōjō avait besoin d'un coup de main, ou bien, qu'il voulait qu'elle dise quelque chose en supplément sur le sujet, alors, elle le ferait. Mais pour le moment, elle tiendrait sa langue. Même si ça ne l'empêchait pas de penser à dire vrai. Il était vrai que Shinjirô marquait un point. Certaines Divisions avaient un but bien précis. Par exemple, la Quatrième était pointue en médecine. La Douzième, c'était le domaine Scientifique. La Seconde, l'espionnage et la surveillance. La Onzième les combats. Et eux ? Et eux, que faisaient-ils ? D'aussi loin qu'elle se souvienne, la Septième Division ... avait toujours été une Division banale. Et il était peut-être temps que ça change ... Temps que Tōjō appose sa marque et donne un but à sa Division et ses hommes. Ca ne serait pas plus mal.

- Le Commandant, je m'en charge. Je lui ferai avaler l'idée. Quant à la chambre des 46, ils ont qu'à aller au front. Peut-être qu'après, je prendrais en compte leur remarque. Facile de l'ouvrir quand on se cache derrière un putain de bureau. De toute façon, si Shunsui nous suit sur ce projet, ils se plieront.

- Qu'est-ce que vous pensez du Rukongai ?

- Mes gars parcourent régulièrement les districts pour protéger ceux qui peuvent l'être. Mais ce n'est pas leur mission première et je ne peux pas les laisser trop longtemps là-bas. J'y ai réfléchi un moment... Ouais, je sais, c'est bizarre !! Mais j'en suis arrivé à la conclusion qu'il faudrait une division qui soit en charge de la protection du Rukongai. Tu vois où j'veux en venir ? On pourrait étouffer dans l’œuf les rebelles, garder un œil sur les coins les plus chauds et ça permettrait en plus de faire du recrutement parmi les âmes éveillées. J'ai pensé à vous... Car il faut des hommes disciplinés pour cette mission. Et je n'ai pas confiance en tous. Pas assez en tout cas pour proposer ça à un autre que toi, Tojo !

La spécialisation des Divisions ... c'était quelque chose de plus que judicieux à dire vrai. Elle avait pu y penser, à quelques reprises, il y avait de cela très longtemps. Mais comme elle était partie et qu'elle avait pensé ne jamais remettre les pieds au Gotei 13, Yoshiko avait, tout simplement, gardé cette idée dans un coin de la tête. Et cette idée avait pris la poussière. A l'époque, oui, il avait pensé à diverses missions que les Divisions pourraient remplir. Enfin, celles qui n'avaient pas déjà un vrai but. Mais elle avait oublié ... Que voulez-vous ? Quand on passe son temps sur Terre à flâner ou bien à s'entraîner pour une raison ou pour une autre, on finit par oublier les quelques petites choses de la vie. Yoshiko n'était pas infaillible, bien au contraire. Si ça se trouvait, elle pourrait très bien tomber sur une personne de son passé dont elle pourrait ne pas se souvenir. Enfin, passons, puisque là n'était pas vraiment le sujet. Alors, revenons-en à nos moutons.

Tōjō en vint à exposer son point de vue et faire un long monologue. Il émettait quelques réserves à dire vrai. Dans le sens où il pensait que certains Capitaines seraient, sans doute, réfractaires à cette idée et que ça ne plairait pas à tout le monde. Il marquait un point, certes, mais il suffisait de convaincre Shunsui et ça serait peut-être suffisant. La chambre des 46, eux ... Et bien, c'était une autre histoire. Mais avec de la persuasion et les bons arguments, on arrive à tout faire dans la vie. On aurait cru que la réponse de Tōjō avait piqué dans le vif. A croire que le Kenpachi n'aimait pas trop ses contre-arguments. A moins qu'il n'aimait pas du tout qu'on le contredise. "La force brute n'est pas toujours la meilleure des choses pour faire entendre une idée à quelqu'un. Surtout auprès du Commandant." Comme elle était dans la confidence, cela ne la dérangerait, sans doute pas, de jouer les "appâts" auprès de Shunsui et de lui faire rentrer cette idée dans le crâne. Simplement avec des mots. Rien de plus. Le plus difficile serait, sans doute, de convaincre la chambre des 46. Mais s'ils avaient Shunsui dans la poche, ça serait, déjà, bien plus facile. Enfin, ce qu'elle en disait ... Yoshiko avait toujours prôné la diplomatie et ça avait plutôt bien fonctionné jusqu'à présent. Alors, pourquoi ne pas continuer sur cette voie, n'est-ce pas ?

Quoi qu'il en soit, Shinjirô en vint à lui poser une question. Il voulait savoir ce qu'ils pensaient du Rukongaï. Cette fois-ci, il s'était, plus ou moins, tourné vers Yoshiko afin de l'inclure dans la conversation et qu'elle donne son avis, cette fois-ci. "Il y a certains districts qui sont plutôt calmes. Et d'autres ... où c'est un peu l'horreur je dois dire. Certains ne s'y sentent pas en sécurité. Et d'autres aiment cette dangerosité." Ou du moins, c'était ce qu'elle avait pu remarqué. "Il serait judicieux de réhabiliter certains districts, du moins, de virer toutes les canailles qui ne font qu'une chose : foutre le bordel." C'était un peu parlé crûment, mais c'était bien la vérité à dire vrai. Certains profitaient de cet état de fait. Et il était temps de balayer devant la porte avant que les ennuis ne prennent une grandeur dingue. Finalement, le Kenpachi prit la parole et leur donna son point de vue. Il avait une mission pour les gars de la Septième : patrouiller dans les différents districts. Une idée plus qu'intéressante, à dire vrai, et loin d'être dénuée de sens. Shinjirô savait gratter dans le sens du poil, lui disant que y'avait qu'à Tōjō qu'il pouvait confier cette mission. Les autres, il ne leur faisait pas assez confiance. Et certains pourraient en profiter pour faire de l'excès de zèle, surtout ceux qui aimaient les combats. "C'est loin d'être une idée stupide, effectivement. Moins de bagarres signifie une meilleure sécurité pour les habitants du Rukongaï et ils n'auront pas à regarder toutes les cinq minutes par dessus leur épaule pour voir si quelqu'un les suit ou bien que sais-je encore." Le Kenpachi, au top sur cette idée. "Et avec ces temps obscurs, repérer plus rapidement les nouvelles recrues pour l'académie, c'est loin d'être idiot." Parce qu'ils avaient besoin d'hommes, d'effectifs pour remplir les différentes Divisions. Et avec ce système, avec un peu de chance, le Gotei 13 pourrait sortir, plus facilement, la tête de l'eau. Enfin, façon de parler, bien évidemment.

- Qu’ils aillent au diable !

- Content que l’idée plaise. Mais j’vais pas pouvoir vous aider pour les arguments… Hey ! J’ai lâché le projet, j’vous fais confiance pour trouver des solutions maintenant. Moi, j’vais aller faire un p’tit tour dehors. Tojo, tu m’tiens au courant de ce que tu feras ? Miloe, c’était sympa de parler avec toi. A plus…

La spécialisation des Divisions était loin d'être une idée déconnante. C'était intéressant, pour sûr. Seulement, Yukiko se doutait qu'avec cette nouvelle vision des choses, tout le monde ne serait pas forcément d'accord. Certains trouveraient à redire. D'autres s'en fouteraient totalement. Et les derniers accepteraient plus ou moins l'idée. Mais ce qu'il fallait faire, avant tout, c'était convaincre les autres haut gradés. Lesquels ? Et bien, plus précisément, les Capitaines des Divisions qui, justement, n'avaient aucune spécialisation. Et cela, ce n'était pas gagné d'avance. Enfin, Shinjirô avait déjà Tōjō dans sa poche. Et Yoshiko si jamais elle venait à passer Capitaine -mais ce n'était pas pour tout de suite selon les bruits de couloir, ce n'était qu'une idée abordée-. Ca faisait déjà deux Capitaines. Et Yoshiko se doutait qu'avec le franc parler de Shinjirô, ce dernier arriverait, à un moment ou à un autre, à convaincre tous les autres. Quitte à les menacer ou quoi que ce soit. Mieux valait-il la jouer avec de la subtilité et de la discrétion. Se mettre tout le monde dans la poche, petit à petit, en avançant des arguments qui feraient plaisir à chacun. Et hop, le tour serait joué. Enfin, c'était à voir, bien sûr. Et ce n'était pas Yoshiko qui allait gérer tout cela. Après tout, elle était loin de devenir Capitaine.

Quoi qu'il en soit, le sujet était ... plus ou moins clos. Dans le sens où Tōjō était d'accord avec Shinjirô. Et ce dernier avait aussi l'aval de Yoshiko et il pouvait compter sur elle si besoin était, même si, à dire vrai, ils ne se connaissaient pas vraiment. Mais elle était loyale. Et on pouvait avoir confiance en elle. Le Capitaine de la Onzième en vint à prendre ses dispositions. Il n'avait plus rien à faire dans les parages. Il avait exposé son idée, avait pu faire un peu connaissance avec Yoshiko, et il avait pu boire aussi un peu de saké. Une journée rudement menée, si on pouvait dire ça comme ça, non ? Mais avant de partir, il refilait l'idée aux deux accolytes et leur laissait le loisir de trouver les solutions pour lui. "Oh, c'est gentil." dit-elle de manière ironique. Et Yoshiko ne savait pas trop pourquoi mais elle avait l'impression que les arguments, c'était elle qui allait devoir les trouver. "On va y réfléchir. Et si nous trouvons quelques idées extraordinaires, nous vous en ferons part le plus rapidement." Oh oui. Yoshiko n'avait pas abandonné le vous en cours de route à dire vrai. Parce qu'elle ne connaissait pas bien Shinjirô. Et qu'elle n'était que Lieutenante. Après tout, il y avait un certain degré de politesse entre les différents grades. Du moins, selon la demoiselle.

Shinjirô prit congé, abandonnant donc les deux membres de la Septième Division. Avant de partir, Yoshiko l'avait salué d'un hochement de la tête. "Plaisir partagé." Elle avait pu en apprendre un peu plus sur le Kenpachi. Et c'était toujours bien. Sur ce, Yoshiko s'était levée. Elle s'était rapprochée de Tōjō. "J'ai trié toute ta paperasse, j'ai signé les trucs à signer et tout est en ordre pour le moment." Tōjō n'avait rien à faire. Pour ne pas changer d'ailleurs. Non, elle ne lui faisait pas tout. Mais tout ce qui était paperasse, elle arrivait très bien à gérer. Et ça laissait plus de temps à Tōjō pour s'occuper de son champ de thé. Elle était gentille Yoshiko. Elle pensait à lui. Et elle ne pensait pas que tous les Lieutenants pouvaient faire ça pour faciliter la vie de leur Capitaine. Enfin, à chacun ses trucs, hein ? "Et comme tout est à jour, je m'en vais faire mon tour habituel dans la forêt." Après avoir déposé un baiser sur son front, elle s'éloigna quelque peu, avant de s'arrêter au niveau de la porte. Elle se tourna vers Tōjō. "Tu viens avec moi ? Ou tu comptes rester ici pour digérer un peu les litres de saké que tu as bu ?" Libre à lui de la suivre ou non. Il faisait ce qu'il voulait. Elle ne lui en voudrait pas pour autant s'il ne venait pas. En tout cas, Yoshiko, elle, s'éloignait petit à petit. Elle verrait bien si Tōjō la suivrait ou non.