Ah, l'air frais de Karakura le matin qui pénètre les narines, allant ensuite aux poumons pour ressortir par la bouche, il n'y avait rien de mieux que ça pour se rappeler de bons souvenirs laissés ici depuis quelques mois déjà. Rien n'avait changé on dirait pendant son absence, les gens étaient toujours insouciants du danger qui les menacent, danger qui ne semblait pas s'être manifesté depuis le temps de son absence. La jeune vizarde, pas si jeune que cela quand même, était tranquillement assise sur le toit d'un immeuble où elle pouvait voir toute la ville, comme si tout était à ses pieds, chose que tout le monde rêvait un jour où l'autre. Juri fit un petit sourire en disant :

« Je suis de retour. »

Elle se laissa tomber sur le sol malgré la chute de plusieurs étages, cela n'était rien pour elle et heureusement, elle était sous forme d'esprit, donc rares, voir même très rares ceux qui pouvaient la voir ainsi. Ses pieds touchèrent le sol, elle sourit puis regarda autour, elle ne voulait pas directement aller au magasin d'Urahara, mais d'abord se balader un peu, profitant du fait qu'elle soit invisible aux yeux de tout le monde, ou presque. Elle marcha quelques minutes avant de ressentir de la mauvaise pression spirituelle, des hollows à coup sûr, rien n'avait vraiment changé, la routine de méchants qui débarquent dans le monde des humains. Elle espérait qu'il y aurait au moins du niveau.

Juri se déplaça rapidement pour arriver au lieu, près d'une rivière, où se trouvaient trois hollows mineurs et un plus grand et plus fort, le chef. Pour éliminer les trois, pas de soucis, la jeune femme utilisa son déplacement rapide, dégainant son sabre pour leur trancher la tête. Mais elle voulait s'amuser avec le plus gros, il le méritait :

« Explose, Hanabi. »

Le katana de Juri se changea en sa rapière habituelle, la vizarde adoptant une posture d'escrime, elle s'avança rapidement, à pas d'escrime, vers son ennemi pour le toucher entre les deux yeux avec le bout de la pointe. Une marque en forme de rose se dessina, puis une explosion suivit, pas trop forte non plus, mais assez pour faire disparaître le montre. Elle fit ensuite le salut qu'on fait et sa rapière redevint un katana simple, le rangeant ensuite dans le fourreau, ce fut une bonne mise ne bouche.

Ce petit entraînement, si on pouvait l'appeler comme, même si c'était loin d'être le cas, s'était terminé sur cette belle explosion du hollow qui a subi qu'une petite partie de la puissance de la vizarde. Dommage qu'il n'y avait pas trop de défi dans ce cas-là, ce n'était que des monstres de base, elle aurait voulu un peu plus de challenge et de résistance au moins. D'ailleurs, Juri pensait qu'elle était allée un peu fort en utilisant son shikai, même une infime partie de son pouvoir, elle avait assez exagéré sur l'action, elle s'est sûrement laissée emporter par le combat. Elle rangea son katana alors dans le fourreau et s'étira doucement en baillant. C'est là qu'elle sentit une puissance spirituelle familière qui se rapprochait d'elle, cette personne avait on dirait senti son combat contre les hollows et venait vérifier l'endroit. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas croisé cette personne, depuis son départ inexpliqué et la vizarde était quand même contente de le revoir.

Elle était de profil par rapport à lui lorsqu'il arriva, Tanaka Oda, son ancien second, l'adjudant, elle sourit en tournant légèrement sa tête vers lui. Il n'avait pas beaucoup changé depuis, malgré les mois passés, cela faisait plaisir quand même. Elle l'entendit parler, gardant son sourire et attrapant la bouteille tendue pour boire plusieurs longues gorgées d'alcool avant de pousser un long soupir. Il n'y avait pas mieux que l'alcool pour apaiser la soif. Elle referma la bouteille et la balança sur l'homme, qui était venu à sa rencontre, pour la lui rendre, s'étirant doucement. Juri se mit face à lui et sourit de nouveau, croisant ses bras sous sa poitrine pour la remonter :

« Je vous ai manqué autant que ça ? Etonnant. Et je n'ai rien fait d'important, juste des affaires personnelles à régler en urgence, mais rien de spécial, alors, vous n'êtes pas encore tous morts depuis ces mois ? »

Elle rit légèrement. Bien sûr, son affaire à régler ne la concernait qu'elle seule, elle ne pouvait pas le dire à n'importe qui. La vizarde s'avança donc vers l'adjudant et lui donna un coup de poing sur l'épaule, fortement :

« Alors, c'est qui le mec ou la meuf qui m'a remplacé ? Que j'aille lui botter le derrière et reprendre mon poste, car sûrement j'ai été remplacée, n'est-ce pas ? »