Solitude et amertume. Combien de temps allais je devoir errer dans ce foutue palais, seule dans ce labyrinthe géant. Rien de simple pour les gens de notre race. Depuis combien de temps étais je ici? Aucune idée, ce que je savais c'était simplement que j'était un Numéros. J'était inférieur à bien des gens ici mais ma supériorité par rapport à des Adjuchas normaux me rassurait. Encore des gens sur qui je pouvais exercer un certains contrôle. Ma faiblesse n'était pas si conséquente quoi que vu le niveau de certains ici je faisais bien de les éviter. Et puis quand bien même ils me croiseraient, jamais, oh grand jamais je ne pensais devoir leur parler. Je n'oubliais néanmoins pas mon rôle et ma place. Fidèle chienne du maitre de ces lieux. El Rey, je ne l'avais rencontré qu'une fois, à ma venue. Il m'avait convoqué peu de temps après mon arrivé. J'avais pas commencée à mater des Hollows que déjà lui le Roi, le puissant parmi les puissants. Ce Zeus parmi l'Olympe me convoquait moi, moins que rien à ses yeux. A peine devenue Arrancar, je n'était pas une Vasto Lorde, simplement une Adjuchas qui s'était donné les moyens d'en finir avec une évolution qui la gonflait. Enfin qu'importe dans ces moments là je repensais à mon ascension parmi cette confrérie et mon rôle. Numéros? Qu'était ce au juste? Je ne le savais pas encore, visiblement un grade pour caser les arrancars plus faibles que les Espadas et que les Lames n'avaient pas choisis comme Fraccion. Des Arrancars ne rendant des comptes qu'à leurs Roi. Du moins était ce ma vision de mon nouveau rôle. Grimmjow m'avait sommairement introduit dans son palais. Me dévisageant et me regardant de haut en bas, il finit par sourire avant de me donner le poste de Numéros, une parmi beaucoup d'autres. Suite à cette réunion et pour me donner de l'importance je pris le nombre onze. J'était la onzième quoi? Arrancar bien sur, onzieme juste en dessous de cette dizaine. Cette dizaine qui constituait l'élite d'entre nous. De quoi parle les Espadas? Aucune idée mais au fond ils ne doivent pas être si différents que nous. Qu'importe, j'était là toute seule dans cette nuit interminable. Seule perdue dans mes songes. Si bien que je ne remarquais pas une présence qui se déplacait vers moi. Allait elle à ma rencontre? Aucune idée et lorsque je vis une silhouette à quelque mètres de moi je me relevais d'un trait. Ma main sur mon sabre. Les arrancars ne sont pas tendre en eux et c'était une certitude que j'avais bien appris.

-Qui es tu?

Une simple phrase, une nouvelle rencontre. La première depuis mon évolution, toujours des ennemis jamais d'alliés, peut être aujourd'hui cela changera il? Je n'en savais rien, le destin s'en chargerait. Je verrais bien à son attitude qui il est, je verrais si cette nuit apporte son lot de réconfort ou de mésaventures. Ma première rencontre sera déterminante pour le reste de ma vie, elle le sera pour des rencontres avec les autres. Elle le sera pour d'autres confrères, d'autres semblables. Réfléchit bien inconnu et choisit tes mots. Présente toi et ne fait pas le chaud dès le début. Une esquisse de sourire se forme sur mon visage. Tu verras bien vite qui je suis réellement!

Borick devait admettre que sa prise de fonction lui plaisait. Outre les avantages non négligeables que lui apportaient sa position, il avait désormais un accès illimité aux donnés qu’il jugeait nécessaires à son propre projet. Autant dire un sésame qu’il n’avait pas espéré si tôt. Cette avancée était une aubaine et allait conforter sa place au sein de Las Noches. Lui, l’Empereur, avait atteint un seuil que Fou-Lu n’avait même jamais effleuré. Là où le premier jouait avec la force et la peur, le second s’amusait seulement à diriger son équipe dans l’ombre tout en devenant l’un des Arrancar incontournable des lieux. Et cette simple pensée arrachait un sourire au visage angélique de Borick.

Restait à museler ceux qu’il trouvait dangereux mais nul doute que cela ne lui prendrait pas longtemps. Pas avec les moyens qu’il avait d’ores et déjà à sa disposition. Alors qu’il s’apprêtait seulement à rejoindre ses quartiers, un Arrancar apparut face à l’Empereur. Un membre de l’Exequias, qui s’inclina face à lui avant de se redresser à nouveau.

- Seigneur ! Nous avons repéré la trace d’un inconnu au sein même de la Citadelle. Il n’apparait pas dans nos fichiers mais nous avons trouvé utile de vous en informer.

S’il n’était pas dans les fichiers de l’Exequias, c’est qu’il n’appartenait pas à l’Espada ou à sa liste des indésirables. Soit un nouvel arrivant, soit un visiteur curieux de contempler Las Noches. Dans les deux cas, il appartenait au chef de cette escouade de vérifier quels étaient les sentiments de cet inconnu. Fermant ses pupilles, il ne fallut pas longtemps à Borick pour percevoir la position de l’étranger. Pas difficile car l’Exequias qui se trouvait avec lui avait conjugué ses dons aux siens pour lui donner la signature énergétique de celui qu’il recherchait.

- Je m’en occupe personnellement.

Ce qui signifiait qu’il ne voulait pas d’eux dans ses basques. Une manière polie de congédier ceux qui travaillaient pour lui en réalité. Il était temps de voir à qui il avait à faire. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre la personne qu’il recherchait. Et bonne surprise, le « un » du départ était en réalité « une ». Une femme à la peau pâle et à la chevelure ivoire. Assez belle pour faire tourner la tête à plus d’un homme mais avec cette réserve propre à chaque Arrancar se trouvant au cœur de Las Noches. A la question posée, Borick ne put réprimer une grimace. Quelle impolitesse… Un sujet sensible pour lui, un sujet sur lequel il n’était évidemment pas disposé à faire l’impasse.

Car aussi maniéré qu’il soit, Borick portait un intérêt tout particulier à ces notions qu’étaient politesse et courtoisie. Et la règle la plus élémentaire veut que l’on décline soi-même son identité avant de demander le nom d’un inconnu. Surtout lorsque l’on se trouvait être le visiteur. Pour autant, le sourire vint rapidement remplacer sa mimique. Il ne pouvait éduquer tout ces animaux, il le savait. Qu’importe, il ne s’abaisserait pas à ce niveau.

- Je suis Borick “El Emperador”. Le bon sens aurait voulu que tu déclines ton identité avant de demander mon nom. Mais passons… Puis-je savoir à mon tour qui tu es, Arrancar ?

Son ton était neutre, ne laissant rien transparaître de ses sentiments. Un large sourire étirait ses lèvres tandis qu’il étudiait la femme. Son statut de Chef de l’Exequias le poussait à s’assurer de la sécurité des lieux. Mais plus encore, c’était surtout sa curiosité maladive qui dictait son existence.

- Je n’ai jamais eu le plaisir de te croiser en ce lieu. Ainsi, tout me porte à croire que tu es nouvelle-venue à Las Noches. Une âme en quête d’un ami se trouvant dans les parages peut-être ? Quoi qu’il en soit, je suis enchanté de faire ta connaissance.

Il inclina légèrement la tête en avant. Et tandis qu’il se redressait, il remit en place d’un geste de la main certaines de ses mèches blondes qui lui étaient tombées devant le visage.

Un Empereur? Un roi était déjà suffisant pour qu'un autre monarque ne se rajoute. Ce lieu ressemblait de plus en plus à une cour avec les nobles et un lot de courtisans. L'espada pouvait aisément remplir ce rôle, moi pour ma part je me présenterais plutôt comme un garde. Je garde et protège mon Roi, mais les autres, ces prétentieux peuvent mourir que çà me fera ni chaud ni froid. Et en l’occurrence cet arrancar m'avait l'air bien curieux. Peut être trop, il n'était pas habitué à ce qu'on ne décline pas son nom. Désormais chose faite, tu apprendras Borick l'Empereur que les gens ne se présentent pas comme çà. Encore moins moi, je ne donnerais pas mon nom à un inconnu fut il le plus puissant des Hollows que ca n'affecterait en rien les faits. Mais je lui devais des réponses, enfin je ne lui devais rien mais quelque chose me disait que si je l'esquivais la soirée en pâtirait. Autant s'en débarrasser tout de suite. Plus vite il aura ses réponses plus vite il me fichera la paix.

-Le bon sens? Quel sens guident nos vies et celles de nos semblables. Quel chose bon as tu trouvé ici Borick El Emperador. Je ne décline mon identité qu'à des personnes que je connais, cela est le bon sens. Pas de se présenter ouvertement à un inconnu.

Je remettait les choses en place et répondait ouvertement à ses pics. Mon insolence il apprendrait à la supporter ou il fera sans. Hors de question de répondre gentillement comme une chienne. C'est ce qui nous différencies des simples hollows nous ne sommes plus des animaux mais des êtres doués de conscience. Et ma conscience du moins ce qu'il en reste me dictait de faire ça. De lui répondre sur un ton froid et distant, de ne pas foncer tête baissé dans ses filets. Car oui je me méfiais de tout et encore plus des arrancars. Nous étions au dessus de tout et j'ai vu beaucoup d'arrancars se prendre pour des Dieux en s'amusant à faire tomber de l'estrade divine qu'est ce palais leurs confrères. Je ne deviendrais pas comme eux, autrefois une ancienne Espada est ainsi tombé de haut, je ne suis que Numeros mais ce grade aussi ridicule soit il pour les Espadas j'y tient. Je tient à mon identité et à ma singularité. Je tient à mon indépendance et ce titre me permet d'y prétendre. Et toi Borick quel est ton rang ici? Quel genre de personnage es tu?

-Des amis? As tu déjà vu des arrancars avoir des amis? Des personnes sur qui compter réellement car c'est la définition du mot ami. Moi pas, et je ne pense en voir, chacun ses ambitions chacun son envie. Tous les mêmes un coup dans le dos dès qu'ils peuvent. Je ne suis pas différent des autres à la différence près que en général je sais quand il est temps de prendre le large et quand il faut revenir. Je me nomme Come et c'est tout ce dont tu as besoin de savoir Borick. Epargne moi tes fausses manières que me veux tu? Pourquoi viens tu me voir? Parce que je suis nouvelle ou parce que tu as besoin de moi? Et dit moi quel est ton rang ici, un Empereur doit certainement être bien placé non?

Un faux sourire à mon tour, tu veux jouer à ce jeu mon petit tu n'es pas sur de gagner. Je risque bien de te surprendre pour une nouvelle. Mais rentre donc dans la danse, que je te fasse valser à ma manière.

- Cacher son ignorance derrière l’agressivité est la marque des sots. Quelle déception pour moi qui espérait avoir un échange agréable avec une nouvelle âme. Il faut croire que je resterai à jamais un éternel optimiste.

Hou la tigresse ! La première réponse mit d’instinct Borick dans le bain. S’il avait douté jusque là de la catégorie dans laquelle placer l’inconnue, il n’avait désormais plus le moindre doute. Et cette seule réflexion acheva de le divertir. Ainsi donc elle appartenait aux suicidaires ? Dommage alors qu’elle semblait si douce. Il ne put réprimer un soupir tant il était déçu de voir son comportement. Dire qu’il n’avait aucunement voulu se montrer discourtois et qu’il allait être obligé de l’abattre. Le destin était parfois bien capricieux…

Elle ne semblait pas comprendre qu’un simple Arrancar ne possédait aucun droit au sein de la Citadelle. Et il allait devoir lui enseigner celle leçon d’humilité. Se rapprochant de nouveau en effectuant quelques pas dans sa direction, il prit le parti de contourner complètement la jeune femme, en prenant son temps bien sûr, tandis que celle-ci continuait de déblatérer des propos n’ayant en réalité ni queue ni tête. Puis, satisfait de son tour d’horizon, il se figea juste face à elle, plantant son regard ambré dans celui de la pauvre sotte.

- J’ai vu tellement de chose au sein de Las Noches que plus rien ne me surprend, ma très chère Come. Et je n’ai nul besoin des services d’un être tel que toi. D’ailleurs, je ne m’attends pas à ce que tu comprennes tout les mots que je vais prononcer : je vais donc m’employer à ce que tu saisisses l’essentiel. N’hésite pas à me dire si je vais trop vite pour toi… Tu dis savoir quand prendre le large et savoir quand rester. Je suis donc surpris que tu te dresses encore face à moi, à me parler de la sorte.

Cette fois, il ne plaisantait plus. Ses prérogatives lui donnaient le droit d’abattre sur le champ quiconque représentait un danger au sein de Las Noches. Il espérait qu’elle comprendrait le sous-entendu même s’il en doutait. El Emperador n’avait rien contre les âmes qui s’affirmaient, trouvant cela touchant de voir des Arrancars se croire au dessus du lot. Ce qu’il n’appréciait pas, c’était qu’on lui parle ainsi alors même qu’il s’était montré avenant. Il la prévenait donc du danger devant lequel elle se trouvait. Châtier cette insolente ne serait à ses yeux qu’une preuve de faiblesse. Si elle persistait à lui manquer de respect toutefois, il n’aurait d’autre solution que de la faire disparaître. Voilà tout.

- Je suis venu à toi car il me regarde de savoir qui traverse ce lieu. Si tu ne comprends pas cela, alors tu ne vaux pas mieux que les animaux qui peuplent le Yermo. Quant à ce que je suis, mon titre devrait simplement te suffire. Ne pas me connaître est la preuve que tu évolues ici depuis bien trop peu de temps. Maîtrise tes instincts, Arrancar, où tu pourrais t’en repentir. Tous n’ont pas ma magnanimité.

Pour autant, même lui avait ses limites. S’il était patient, il ne supporterait pas qu’un simple animal puisse se permettre de lui parler sans lui faire montre d’un certain respect. Le cas échéant, il saurait comment réagir. Le Chef de l’Exequias n’avait pas à souffrir de ce genre de comportement. Encore mois lorsque ce dernier portait le titre d’El Emperador et qu’il avait la confiance du Rey en personne.

- Je vais donc me répéter une dernière fois… Que fais-tu en ce lieu ?

Si elle recommençait, il la soumettrait à son pouvoir. Et elle ne pourrait pas se sortir de cette emprise.

-Cacher son ignorance? Je ne veux juste pas savoir qui tu es, est ce un crime? Je ne pense pas, et contrairement à tes propos, notre échange se passe bien puisque nous sommes encore en train de parler.

C'était vrai, nos semblables se sautaient dessus pour moi que çà. Son ton montrait clairement qu'il n'appréciait mon insolence, si triste et il croyait que j'allais me soumettre? Imbécile, si tous les arrancars ici présent sont débiles et soumis ce n'est pas mon problème. Je vais te montrer comment je danse Borick L'Empereur et me tuer ne mettra pas fin à ce drôle de bal. Tu es sous les projecteurs pourquoi t'en éloigner?

-Oh j'ai bien peur que tu te trompes, te mettre face à moi n'arrangera pas les choses et ce n'est pas en continuant dans cette voie que tu obtiendras quelque chose de moi, prend moi pour une idiote cela m'arrange. On se méfie moins des imbéciles, ils cachent bien leurs jeux. Je maitrise mes instincts Empereur sinon nous ne parlerons plus, mais continue à me prendre pour un animal mais attention le chien quand il se fait trop punir mord.

Oui je danse encore, et ce n'est que la première musique, écoute donc les paroles car tu chanteras ce soir. Laisse toi aller, laisse moi jouer encore un peu, laisse moi te cerner Empereur afin que je puisse mieux te proteger ou te tuer cas échéant. Ton niveau n'y changera rien. Me tuer n'arrangera rien, je suis un fantome et on ne tue pas les fantomes. On les apprivoise afin qu'ils hantent les ennemis de leurs maitre. Je saurais bien te prouver que je ne suis pas qu'une simple Arrancar.

-Je ne comprend pas qu'un Empereur joue les concierges mais si tel est ton amusement alors fait donc. Tu sembles oublier une chose, ce n'est pas parce que je suis nouvelle que je ne connais pas les règles. Au contraire si je suis encore en vie c'est parce que je vous évite. Je ne rentrerais pas dans vos querelles, j'obéis au Rey et c'est tout ce qui importe. Chatie moi mais changerais je à la suite? J'en doute. Je maitrise les règles, je maitrise les règles de survie n'est ce pas l'important.

Assimile mon discours Empereur, assimile le fait que je ne suis pas ton ennemi uniquement parce que je ne répond pas à tes questions comme un chien. Assimile le fait que tu peux discuter avec moi sans me sauter dessus. Maitrise tes instincts dis tu? Ne serait, avec ton respect, pas l'inverse parce que moi je les maitrise à merveille. Mais je vais répondre ou tu vas encore t'énerver.

-Je suis ici pour servir le Rey, je suis une numeros. El Once numeros pour vous servir. Visiblement tu n'es pas habitué à ce qu'on te réponde de la sorte, à l'avenir je pense que tu verras de nombreux arrancars le faire, pour autant les tuer n'est pas un solution. Je ne cherche pas d'ennuies juste une conversation. Mais puisque je ne suis pas utile alors je me demande ce que peux encore faire pour que tu restes avec moi.

Un sourire, la tu vois j'ai mis moi même fin à ce jeu, finalement tout s'est bien passé. Je m'assoit et regardant dehors en souriant j'attend la réponse de L'Empereur, sa majesté me molestera elle?

Non seulement elle était agressive mais elle était également aussi stupide que les Gillians qu’il manipulait si souvent. Pensait-elle vraiment qu’il avait cherché à l’intimider en se rapprochant d’elle ? A la lumière de ses paroles, l’Empereur n’en doutait plus désormais. A croire que ses œillères étaient plus épaisses qu’il ne l’avait cru. Il existait des gens qui ne pouvaient entendre raison. Sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Come était de ceux-là et d’expérience, Borick savait qu’il était inutile de chercher à discuter. Toujours sur leur garde, à prendre au mot chaque propos, avec ce sentiment de toujours devoir faire mieux que les autres ou de toujours s’affirmer face à autrui. Alors qu’en général, ils étaient les plus faibles.

- Un crime ? Non, absolument pas très chère Come. Seulement il faut être une parfaite idiote pour traverser Las Noches sans en connaître les dangers. Pis encore lorsque l’on est aussi virulente avec les inconnus. Tu ne sais pas qui je suis… Ce pourquoi je pardonne ton insolence et ta bétise. Mais tu dois apprendre à tenir ton rang, Arrancar. Car tu n’es rien d’autre qu’un grain de sable et le Yermo en est rempli.

Once Numeros… Comme si cela pouvait impressionner le chef de l’Exequias. Risible petite créature qui se débat dans sa toile. Pensait-elle pouvoir se soustraire au pouvoir du blondinet en agissant ainsi ? Elle jouait son propre jeu, sans même s’en apercevoir. Et Borick se délectait de la situation. Elle disait maîtriser les règles de Las Noches et servir le roi. Mais en réalité, elle ne savait rien. Lui adressant un petit clin d’œil, il attendit qu’elle se pose comme elle le désirait avant de reprendre. Si se mettre au sol comme un animal la satisfaisait, il n’irait pas à l’encontre de son instinct.

- Pourquoi devrais-je craindre un être tel que toi ? Tu n'es encore qu’un jeune chiot et qu’avant de mordre, il te faut déjà grandir. Tu dis servir le Roi alors que tu ne connais rien de son armée. Pathétique petite créature que voilà... Pour autant, tu m’amuses. Grimmjow manque de divertissement, au moins sais-je désormais en quoi tu lui seras utile. Pour ma part, je vais devoir t’inculquer une notion que tu as tout intérêt à saisir rapidement. Le respect des titres. Sumisión !

Sans crier gare, l’aura d’El Emperador explosa, emplissant la pièce de sa présence. La pression spirituelle était si forte que Come ne saurait y résister. Il était impossible de faire face à l’Empereur sans posséder une force capable de repousser son aura. Et cette femme ne pouvait absolument pas prétendre contrer sa force. Elle n’était qu’un pion parmi tant d’autres. Mais n’avait même pas eu l’intelligence de faire profil bas devant celui qui contrôlait tout dans l’ombre de Las Noches, dans l’ombre de la Panthère. Sa vie ne dépendait que de lui mais cela, elle ne pouvait le savoir. Un mot, un seul, et elle disparaitrait.

Alors que le corps de Come se faisait écraser sur le sol, paralysant la frêle jeune femme, quatre silhouettes sortirent de nulle part, lames au clair, fondant sur l’arrancar cloué au sol. L’Exequias réagissait à des stimuli propres à leur groupe et l’aura de Borick en était devenue le déclencheur. Son équipe venait tout simplement d’interpréter cette explosion comme le signe d’une mise à mort. Ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Mais El Emperador souhaitait encore voir Come évoluer et se ridiculiser. Après tout, la Citadelle manquait cruellement de fantaisie. Il devait arrêter cela.

- Cessez, Exequias !

Les lames s’arrêtèrent à quelques millimètres de Come. S’il ne les avait pas arrêtés, elle serait désormais qu’un cadavre parmi les autres. Son aura maintenait Come au sol, il se rapprocha donc d’elle et la dominait désormais du regard, cet éternel sourire toujours sur son visage.

- Lors de notre prochaine rencontre, je souhaite que tu te montres plus respectueuse du titre qui est le mien. Sache qu’à partir d’aujourd’hui, ta vie dépendra de mon bon vouloir. Prends-le comme tu l’entends, Come. Mais je n’accepterais dorénavant plus ta sottise et ton agressivité. Apprends le respect. Car au cœur de la Citadelle, tu ne pourras jamais échapper à ma surveillance. Tiens le toi pour dit.

D’un claquement de doigt, il congédiait son Exequias tout en se détournant de Come. Elle ne resterait pas longtemps paralysée mais lorsqu’elle reprendrait ses esprits, Borick aurait déjà disparu. Malheureusement pour elle, elle avait attiré l’attention d’un des pires Arrancars de la Citadelle. Et pas dans le bon sens…