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 Mitsuko Aono [Terminée]

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AuteurMessage
Midorima Teippei
Mitsuko Aono [Terminée] Shi-shi
Midorima Teippei
Rang : Général

Messages : 401
MessageSujet: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 1:22

Mitsuko Aono
    Âge :30 ans d'âge physique, 200 ans en tant que membre du Sereitei, près de 2500 ans en tant qu'âme au total (humaine/hollow/simple âme errante/rukongai/shinigami/...)
    Race : Shinigami
    Siège demandé : Lieutenant de la 9ème division

    Description de votre personnage : À quoi ressemble votre personnage ? (10 lignes au minimum)



    La première chose qui attire vraiment le regard chez Aono... et bien c'est son regard. Ses yeux émeraude entouré de longs cils noirs. La jeune fille est belle. Un visage fin entouré d'une courte coupe de cheveux corbeaux, un petit nez et des lèvres mince mais encore une fois...tout ceci n'est rien comparé aux pierres précieuses qui gardent la porte de son âme. Miss Mitsuko est l'actuel lieutenant de la neuvième division. Elle en est fière mais c'est que ce n'est qu'une étape intermédiaire. Elle ne parle pas là de grade mais de puissance. Pour défendre sa bien-aimé Soul Society, pour purger son âme des méfaits commis alors qu'elle était encore qu'une humaine puis un hollow, elle se doit d’œuvre à ce monde meilleur.

    Car la demoiselle croit fermement en l'idéal que représente le Gotei 13. Une armée qui est là pour défendre les innocents, purifier la terre du mal qui la parcoure. Pour y réussir, elle est prête à tout ou presque. Parfois un mal est nécessaire pour combattre un danger encore plus grand. Elle en sait quelque chose. Car la vie d'Aono a débouché sur une légende, celle d'un monstre mi-femme, mi-serpent, si beau qu'il pouvait transformer en pierre quiconque la regardait dans les yeux.
    Mais voilà longtemps que le lieutenant n'est plus ce monstre. Pourtant, la légende reste attachée à son âme, posant un poids sur ses épaules. Cela fait partie de son être et quitte à être un monstre autant l'utiliser au bien supérieur.

    La jeune femme est quelqu'un d'enjouer généralement. Elle sait faire la différence entre combat et sociabilité contrairement à ses bêtes sauvages de la onzième division. Elle aspire à un monde de paix et en ce sens essaye de créer une ambiance chaleureuse dans sa propre unité. Ce qui ne l’empêche pas d'être une guerrière impitoyable lorsque vient le champ des walkyries. Parfois, derrière ses yeux rieurs, l'on devine la dureté de l’émeraude. Adepte du combat à plus ou moins main nue, il ne faut pas la prendre à la légère. Si elle a beaucoup à apprendre, c'est une acharné de travail. Cette précieuse qualité et un nombre incalculable d'heures l'ont amené là où elle est et l’emmèneront encore plus haut.

    Au niveau vestimentaire, la jeune femme respect les règles comme souvent. Simple kimono noir avec une jupe du même acabit. Une ceinture blanche entoure sa taille pour tenir l'habit et permettre de ranger son épée. Enfin, des bas blanches couvrent ses jambes depuis le dessus de son genou jusqu'à ses pieds. Seul touche qui la différencie vraiment des autres shinigamis est le badge de lieutenant de sa division qu'elle porte avec une grande fierté.
    Ce badge, c'est avant tout, un gage de reconnaissance. De sa personne, de sa présence dans la société du Gotei 13 ainsi que de ses compétences. La jeune femme est fière. Fier d'être un shinigami, elle a cravaché pour y arriver et orgueilleuse à souhait. C'est d'ailleurs souvent ce qui réussit à la faire continuer après des échecs, à se relever encore et encore.

    Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant): Il s'agit ici de décrire rapidement les formes de votre zanpakuto afin que nous puissions déjà statuer dessus.

    Shikai :
    Gegitsomade konasu, Mitsumeru !
    (Percute-les jusqu'à les tailler en pièces, Celle qui regarde fixement !)

    Le shikai d'Aono est un gantelet qui a la forme d'une tête de gorgone en acier. Les cheveux serpents se trouvent être des fouets de différentes tailles. Lorsque la gorgone « mord » un objet, ce dernier se transforme en statue.


    Bankai :
    Mitsumeru Ashura Medusa
    (Méduse, le démon qui regarde fixement)

    Un certain retour à l'origine. Parfois pour combattre des monstres, il faut devenir un monstre ou redevenir dans le cas présent. Le Bankai d'Aono est assez simple : Il crée deux têtes de gorgone métallisée sur ses mains, tels des gants tandis que tout la zone de combat est entouré de parchemins, bandelette dont son couvert des symboles d'yeux fermé. Dès lors, le shinigami peut utiliser les yeux de ses « gants » ou ceux des bandes pour projeter des rayons transformant l'ennemi en statue temporairement. Une exposition trop forte ou trop longue verra par contre la statue se briser d'elle-même sous son poids.


    Histoire : (25 lignes au minimum)
    Au cas où vous vous poseriez la question, nous vérifions en résolution 1024*768





Il était une fois...un monstre.




Je suis maudite. Je porte sur mes épaules le courroux d'autrui et la pénitence qui m'est due. Que faire quand même l'amour, surtout l'amour est ta déchéance . Quand même, la chose la plus belle qui peut t'arriver ne t'enfonce plus bas que n'importe quoi. Mes bras entourent le fardeau de ma famille, mes sœurs et moi. Il y a bien longtemps, je n'étais qu'une humaine. La plus jeune de trois filles et, la plus faible. Qu'une humaine mais une humaine ô combien magnifique !
Mes cheveux opales attiraient le regard des autres et mes yeux dorés gardaient leurs âmes, les plongeant dans l’abysse qu'était la mienne. Mon rire sifflait, s'engouffrant dans les oreilles de mes bien-aimés que pour mieux les rapprocher de moi, les amener à me courtiser. Pour toujours. Malheureusement, de mes trois sœurs, j'étais la seule mortelle. J'ai joué, j'ai combattu et au final... j'ai perdu. Voici pour la légende.

En réalité, j’étais également une très belle femme et possédais également deux sœurs. Je ravageais les cœurs, jouant avec les hommes comme les femmes. J'ai vécu une vie pleine de joie, mettant le monde à mes pieds rien que par ma beauté. Des princes et des rois ont traversé le monde pour m'épouser. Des empires se sont brisé sur un seul mot de ma part. Un refus catégorique qui semblait être un symbole du malheur à venir, de la chute d'une dynastie. Je m'en réjouissais jusqu'au plus haut point, me roulant dans cette vanité sans fin. Puis moi et mes sœurs avons vieilli et enfin, nous sommes mortes comme toutes un chacun. Mais je ne voulais pas quitter tout ceci, j'avais trop gagné, trop d’orgueil pour me voir flétrir et disparaître. Alors je suis resté. Alors, mon orgueil s'est transformé en un feu dévorant lorsque je vis mes semblables m'oublier, me remplacer par d'autres plus jeune. Je jurais de revenir les hanter. Revenir briser leurs petites illusions.

Je me voilais la face. Littéralement. Aveuglé par ce désir, je n'étais plus que chose d'instinct, absorbé par la haine et une faim de destruction. Les années passèrent bien vite, mes sœurs et moi sommes devenus des monstres. Des créatures des cauchemars créant la légende que vous connaissez. Depuis l'île d'Use, dans la Méditerranée, nous avons fait pleuvoir nombre de larme et cœur brisé. Après maint carnage et festin d'humains, on nous a envoyé un homme. Il avait plusieurs noms. Dans la religion chrétienne, on appelle ça un ange gardien. Dans mon pays, c'était un héros, un homme envoyé par les dieux pour aider le monde. En Asie, on appelle ça un shinigami.


Ce héros, il s'appelait lui-même Perséus.


La légende veut qu'il fût armé par les dieux et j'en serais presque à le croire. Mais, s'il y a souvent une part de vérité, la réalité diffère bien loin du mythe. Persée. Un être violent, méprisable. Capable de violer sa propre mère si le besoin s'en faisait sentir. Et pourtant... quelqu'un en paix avec lui-même. Nous l'avons pris de haut et au final, c'est ce qui nous fut fatal. Enfin, ME fut fatal. J'étais la plus jeune des trois sœurs je l'ai dit. La plus faible et la moins expérimentée.
Il n'est pas ce vaillant soldat, ce héros prêt à tout pour sauver la belle. Non. Je me rappelle encore le voir arriver dans notre temple, sa barbe hirsute, ses muscles saillants, son poil le recouvrant quasiment tout le corps. On aurait pu croire qu'il était un ours. Il en avait la force tout du moins. Comme tous les hommes, son âme lubrique s’éveilla face à nos formes monstrueuses certes mais aguichantes néanmoins. Après tout, là était notre force. Mais surtout, ses yeux appelaient le sang.

-Voilà un nouvel agneau a ajouté à notre collection mes sœurs.

Ma plus grande sœur avait parlé, confiante comme souvent. Ce fut le signal pour nous mettre en action. La cadette, s'approcha d'un glissement rapide sur sa queue de serpent. Elle se cola à lui, lascivement, sûrs de son pouvoir de séduction. Sa chevelure dégageait de nouveau cette odeur qui faisait devenir tout humain son esclave. Son doigt parcourut presque amoureusement le tracé du biceps du shinigami. De ce temps, ces êtres se baladaient selon les modes en place, un simple pagne entourant leurs tailles et cachant leurs sexes. Tout au mieux, une bande de tissu plus longue partant de leur épaule droite à leur hanche gauche.

-On pourrait l'utiliser tout un mois, regarde cette musculature...appétissante.

Car si toute dans son attitude exprimait la sexualité, ma sœur n'avait qu'une idée en tête, dévoré l'inconnu. Pour ma part, j’étaie recroquevillé devant mon aîné. Incapable de dire un mot comme toujours. Elle me tenait en laisse, ne me lâchant que pour abattre leurs obstacles et autres gêneurs. Les dents aiguisées d'Aogornia laissèrent échapper un reflet de lumière lorsque la foudre frappa au-dehors. Un second reflet dansa devant mes yeux quand l'épée du héros trancha profondément dans la poitrine de ma sœur. Cette dernière poussa un cri avant de reculer précipitamment, feulant étrangement pour son apparence serpentine.

-káto̱ sti̱ gi̱, astróskoni̱ (descend sur terre, poussière d'étoile).


La voix de l'ange gardien avait sonné dans le temple, lourde, grognant presque à notre encontre. Une voix rocailleuse. Son épée donnée par Héphaïstos dans la légende. Une épée « magique ». Cette dernière changea d'ailleurs de forme, s’allongeant, devenant une lance dont le bout semblait flou, incertain. Toutes trois, monstres, ragèrent à l'encontre de cette arme. Notre corps entier, chaque cellule criait à la rage, comme si l'enfer lui-même nous criait la dangerosité de l'objet. On ne traite pas à la légère un cadeau d'un dieu. Ou encore moins, le zanpakuto d'un dieu de la mort.

-Monstres. Amenez-moi le combat de ma vie et peut-être vous remercierais-je à la Soul Society. Shunpo.


D'un pas, notre ennemi disparu. Je vis sa lance avant son manieur dans le dos de mon aîné. Je lâchais un rugissement pour l'en prévenir et avec grâce, elle esquiva l'arme. Malheureusement, le bout étrange s'agrandit pour parcourir les quelques dizaines de centimètres d'écarts entre eux deux, la propulsant avec force en dehors du temple, ma sœur s’écrasant alors lourdement sur les escaliers de marbre un peu plus bas. Ce fut un nouveau signal pour moi et la cadette de nous trois. Bien plus tard, certains diront que Persée était équipé des sandales d’hermès pour nous combattre. Je dois avouer que sa vitesse était particulièrement convaincante de cette hypothèse. Je sais maintenant que c'est faux mais pendant des années, j'y crus facilement. Esquivant ma sœur, il enfonça le bout de son arme dans son corps, y laissant un second trou. Il tenta bien de la couper entièrement en deux mais je surgis alors sur lui. Mes yeux s'ouvrant pour laisser s'échapper un flash aveuglant.

Car là était ma force. Je n'étais qu'instinct, haine et fait mais je possédais une qualité qui me différenciait de tous les autres monstres. Je pouvais réduire mes cibles à de simples statues, les dévorant tranquillement par la suite, sans crainte d'être attaqué. Un nouveau déplacement mit le shinigami hors de portée, laissant mon attaque s'abattre sur ma sœur. Je ne m'en occupais pas. À vrai dire, je n'avais quasiment aucun sentiment pour mes sœurs. Elle me dominait mentalement à l'époque et face à la sensation de danger, je suivais mon ennemi à l'odeur.

-Intéressant comme pouvoir. On m'en avait parlé mais les mots ne te rendent pas justice.


Ne tenant pas en place, je me jetais de nouveau sur lui, libérant une nouvelle fois ma seule attaque notable. J'entendis le rire gras retentit contre les piliers du temple alors qu'il l'esquivait facilement. Pire, il jubilait, reprenant la parole.

-Mais tu n'es pas celui pour qui je suis venus Monstre. Tiens regardes, voilà ma cible qui revient.
D'un signe de tête, il pointa vers l'entrée où mon aîné revenait particulièrement énervé. Ses émotions étaient faciles à lire pour autrui, surtout depuis la perte de son masque. Agrippant la garde de son épée, elle en arracha un bout avec ses dents, la brisant ainsi en deux avants de recracher la partie détachée.

-Dévores !Princesa Serpiente !

Une tornade de vent entoura alors ma sœur, la cachant totalement à mon regard. La joie du héros ne se taisait pas pour autant. Mieux, elle grandissait. J'étais coincé entre les deux, affolé par la pression qui semblait émaner d'eux. L'appel du sang qui s'engouffrait dans chacune de mes narines, remplace toute odeur. Les deux puissances s'appelaient l'une à l'autre, le shinigami augmentant son reiatsu pour répondre à celui de ma parente.

-De plus en plus intéressant. Je ne sais pas ce que c'est mais si je n'y vais pas à fond, je ne rentrerais pas chez moi.

Une sentence que l'ange gardien plaçait de lui-même sur sa tête. Une analyse de l'instant présent où la possibilité de mourir semblait lui donner encore plus de plaisir à vivre l'instant. C'est dans un soupir qu'il attrapa sa lance à deux mains et murmura auprès de son arme, deux syllabes fatidiques.

-Ban. Kai.

Une nouvelle détonation d’énergie, encore plus forte que celle de ma sœur résonna à travers salle, pilier, même le naos, le cœur du temple bien loin de l'entrée ressentit l'explosion de reiatsu. La terre semblait trembler à l'idée que ses deux monstres s'affrontent. Cela libéra même ma sœur de sa chrysalide de roche que je lui avais créée par mégarde. Quand je rouvris les yeux, ma sœur attaquait notre ennemi, crachant du venin qui faisait fondre la roche. Le guerrier lui, se protégeait grâce à un immense bouclier qui devait faire près de deux mètres de longueur. À chaque coup de griffes il riait. À chaque goutte de venin qui ne le touchait pas, il riait encore plus fort. Forcé d'être sur la défensive un long moment, il n'en semblait pas contrarié, prenant chaque faille proposée par mon aînée pour tenter de la frapper avec son lourd instrument.

Un coup plus fort que les autres finit tout de même par transpercer son bouclier d'or, les griffes de ma sœur sous sa forme libèrent venant s'enfoncer profondément dans l'épaule doute de sa victime.

-Aie.

Même s'il se voulait l'air tranquille, le shinigami souffrait clairement. Son sourire était crispé et son front était rempli de sueur. Pourtant, dans son regard ne reposait que confiance. De fait, son bouclier ne tarda pas à briller. Briller assez pour aveugler les trois monstres que nous étions.

-Sýnthlipsi̱ astéria (écrasement des étoiles).

Les craquements qui suivirent furent terrible. Les cris qui les accompagnaient encore plus. La gorge dont ils provenaient, je la connaissais très bien, l'identifiant sans peine. Ma vue récupéra assez pour voir des rochers noirs comme la nuit sortait du bouclier pour percuter ma sœur, brisant ses os à un. Lorsqu'elle fit éjecter une nouvelle fois du temple, son corps avait une telle forme qu'il était difficile de croire qu'elle avait formé humaine il y a encore quelques heures.
La cadette attaqua dans un assaut plein de vengeance tandis que je restais immobile, paralysé face à l’enchaînement des évènements. Persée décrocha la main de mon aînée de son épaule, utilisant le bout de bras sanguinolent comme une arme de contact. Il para de son bouclier avant d'enfoncer profondément le bras dans ma dernière sœur . Profitant de la douleur provoquée, il replaça son bouclier devant cette dernière y traçant une ligne de son sang.

-Astéria tou aímatos ! (sang des étoiles ! )

Le liquide carmin se répandit sur toute la surface comme un nuage se levant à l'horizon. Dès qu'il eut teint l'or de pourpre, le sang encore liquide fut projeté sur la cadette en une magnifique lance de cette même couleur bordeaux, la perforant en deux des pieds à la tête. Puis il se retourna vers moi. Visiblement fatigué. Il avait beaucoup puisé dans ses réserves pour en terminer rapidement.

-Tu avais un pouvoir intéressant monstre. J'espère qu'il servira mieux qu'actuellement.

À genoux, paralysé, je ne pouvais qu'admirer la force qui se dégageait de cet être. Non pas sa force physique ou même spirituelle mais la force de sa conviction. Chaque mot qu'il prononçait, même si je ne mets comprenais pas à l'époque provoquait en moi un écho particulier. J'avais l'impression que rien ne pourrait le renverser. Personne ne pourrait l'abattre. Son but final était trop grand pour être arrêté ici et maintenant.
Mais si la légende continue, la réalité est tout autre. Bien plus cruelle, plus brutale. Dans ce bas-monde, il faut s'assurer que ses ennemis meurent au moins deux fois pour ne pas chuter une fois le dos tourné.

Alors qu'il levait son bouclier pour l'abattre sur le mois, un sifflement rageur sonna à ses oreilles comme les miennes. L'instant d'après, un trou grand comme une main était visible à la place de ses abdominaux. Derrière, ma sœur aînée ricanait. Elle était quasiment allongée, tenant sur ses bras pour s’élever un au minimum. Un dernier effort pour emporter avec elle un ennemi, celui qui l'avait tué. D'ailleurs, le sang de ma parente effectuait une longue ligne au sol, montrant le parcourt qu'elle avait fait, rampant depuis l’extérieur jusqu'à l'entrée du temple pour accomplir sa dernière vengeance. Elle cracha une seconde fois, atteignant le héros plus haut, juste entre les épaules, à la base du coup. Assurée de sa victoire, elle tomba à bout de forces, son corps d'hollow n'ayant pas pu régénérer tous les os et muscle avant que son esprit ne cède.

Alors Persée tomba, son bouclier avec lui. Un grognement de douleur tandis que le poison effaçait son torse depuis l’intérieur à l’extérieur. Tremblotante, j'y vis ma chance se survit. Mes yeux s'agrandirent au maximum pour projeter ce rayon qui m'était si familier. Là fut mon erreur. Là revient la légende. Persée avait sous-estimé les capacités se survit de son adversaire. J'avais fait de même. Le croyant au gouffre de la mort et voulant lui donner le coup de grâce avant de le dévorer, j'étais tombé dans le même piège. Un grincement métallique m'apprit qu'il déplaçait son bouclier mais il était déjà trop tard et je ne pouvais retenir mon arme favorite.
Je sentis bien vite, bien trop vite les effets sur ma peau. Cette impression de froid puis une étrange chaleur tandis que le nombre de couche de pierres grossissait. Je sentais la roche montée sur mon cou, prenant mes lèvres, mon nez et alors qu'un œil sombrait déjà dans une obscurité écrasante, je vis le bouclier revenir à sa forme première, une lance qui vint se planter dans mon cou, déchirant lentement mais sûrement la mince couche de pierre puis mes chairs.

Étrangement, c'est dans un sourire que je volais. Mon esprit fonctionna encore quelques instants, tomba sur le shinigami mourant. Une toux de sang le prix, recouvrant son menton d'un liquide rouge.

-T'as intérêt à continuer mon rôle Monstre. Sinon, je reviendrais te trancher la tête même à la Soul Society.

Nos deux paupières se fermèrent simultanément, nous projetant en des endroits différents.




Il était une fois...une âme.


La désagréable sensation de partir en pièce, sentir son âme s’évaporer d'elle-même. Le reste de mon histoire est assez flou. Je me suis persuadé d'avoir effectué une sorte de voyage sans pouvoir vous dire comment et où. Tout ce que je me rappelle, c'était de m'être réveillé, allongé dans un champ de blé. Combien de temps sépare ce battement de paupières, là aussi, je ne saurais me prononcer. Plus particulièrement car lorsque je me réveillais, je n'existais plus. Ou plutôt comme bon nombre d’entre nous, je m’éveillais sans souvenir de ma vie terrestre. Seule au milieu des blés, je n'avais plus du tout la même forme qu'avant bien que je ne le saches pas.

Ma vie au Rukongai, car il s'agissait de ce lieu ne fut pas aussi malchanceuse que d'autres. Je ne suis pas né dans l'un de ses quartiers atroce où s'est tué ou être tué. Non, un simple quartier comme tant d'autres. Ni trop riche, ni trop pauvre. Probablement est-ce ce fait qui m'a tenu si éloigné des affaires de Dieu de la mort. Dans cette portion de la Soul Society, peu de problèmes nécessitent une intervention du Gotei 13.

Comme beaucoup d'âme en ce monde, la faim m'était inconnue. Cela facilite grandement la survie, pas de doute là-dessus. Puis parfois, tu fais la rencontre d'âme plus particulière. Des sortes de Sage locale qui ce rappel de leur vie passe. À eux la connaissance, à eux le rôle d'enseigner aux autres. Et ainsi ma vie continua doucement son rythme, trouvant un simple travail pour l'enfant que j'étais, les jours s’enchaînaient dans des petits bonheurs et surtout aucun malheur. Jusqu'au jour où.

Vint une guerre. Ou plutôt une extermination. Vinrent alors le feu et la destruction. À l'époque, j'étais loin des zones réellement touchées par les combats mais même dans mon quartier du rukongai, tous sentirent l'air s'assécher. Comme une irrésistible soif dans un corps qui ne se nourrit que de sable. Loin, bien loin, le commandant de ces forces armées usait de son terrible bankai.

Et moi, à des kilomètres de là, je m'effondrais, prise d'une crise de folie. Ma tête semblait vouloir s'ouvrir d'elle-même en deux, comme si un petit diable frappait à la hache un chemin vers l’extérieur. Devant mes yeux, des images de sang, de chair fondant sous l'acide et de bouclier d'or défilaient à un rythme soutenu. Tremblante, incapable de m’arrêter, je finis par m’effondrer au sol inconscient, mon esprit ne supportant pas ce traitement plus longtemps.

-Hoho...elle se réveille.

J'ouvris les yeux sur une cabane qui n'était pas la mienne. L'un de ses sages locales, ceux d'allure juvénile mais avec de très nombreuses années dans le regard étaient penchés au-dessus de moi.

-Bien dormis ? 

Son sourire était bienveillant, chaleureux au possible. Je me relevais dans ce lit étranger, gêné, incapable de parler. Je supposais facilement qu'on l'avait porté ici après ma syncope mais où était « ici » ? Instinctivement, je regardais mes mains, surprise de ne pas les voir recouvert d'une couche de pierres. Je lâchais un soupir de soulagement tandis que l'homme rigolait doucement sur sa chaise.

-Une impression de voir deux images en même temps ? Deux mondes superposés ?

Je ne put pas acquiescer à ses paroles bien que j'en étais pas parfaitement persuadé. Je me hissais légèrement hors du lit, mes pieds reposant sur le sol en bambou de cette baraque. L'inconnu prit cette initiative comme une volonté de me lever et se décala.

-C'est des souvenirs de ton ancienne vie. Des fragments, des fantômes de pensée et d'images. C'est ce qui fait de nous ses « sages » comme vous aimez les appeler.

Je le regardais intrigué, m'étant arrêté dans mon idée de sortir de cette maison pour savoir où j’étais. Les paroles de l'homme venaient de prendre un intérêt soudain. La suite de la conversation, assez longue au demeurant ressembla fort à un apprentissage. Et apprentissage il était question. Savoir canaliser ses nouvelles pensées, les assembler et en tirer un souvenir cohérent n'était pas facile, loin de là, surtout pour une enfant de huit ans.

Car en renaissant dans le Rukongai, j’étais revenu à l'enfance. Idée logique mais qui, étrangement, ne se réalise pas pour tout le monde. Certains viennent ici sous la forme d'animal, d'autres semblent gagner des années en devenant des vieillards. Qui décide de tout ceci ? Dieu ? Le destin ? Même maintenant je n'en sais rien.
Je passais de longs mois sous le joug de cet homme dont le seul prénom n'atteint jamais mes consciences: Genshio. Malheureusement, plus je remontais le puzzle qu'était dorénavant ma vie terrestre, plus je me sentais mis à l'écart. Non pas par les gens mais par le monde lui-même. Comme si je devenais une ombre errant sans but ni consistance au milieu de tous les autres. Et une ombre, je devenais. Plus précisément, je me recroquevillais en moi-même. Une impression de vide s'emparant de plus en plus souvent de mon être. Lorsque je compris enfin la raison d'un tel ressentiment, l'horreur s'empara momentanément de moi.

Hollow. Un terme honni, synonyme de danger, d'extermination pour les simples âmes que nous étions. J'avais l'impression de trahir tous ceux que je connaissais en ayant été l'une de ses abominations. Vint alors le décalage entre mon être actuel et le monstre que j'avais été. Je me souvenais parfaitement de cet état bestial qui avait été le mien. De cette faim constante et toujours plus forte. Une faim que je ne ressentais plus ici. J'en avais pourtant l'eau à la bouche, une sensation « fantôme » comme l'avait nommé Genshio. Plus je la ressentais, plus je percevais la différence entre mes deux existences.

Et surtout, plus je ressentais un manque.


Je me sentais perdus, totalement déboussolé. Mon existence n'en devenait que plus vide en comparaison. À l'époque je n'étais qu'une bête sanguinaire mais j'avais, pourtant, été heureuse. J'avais possédé un but qui me conduisait chaque jour. Qui m’accueillait chaque nuit pour m'épauler le lendemain. Au début, je n'osais en parler. J'avais honte de mon autre moi. J'avais peur de la réaction des gens. Mais vint un moment où, malgré mes sentiments, je ne pus garder tout ça en moi. Alors, je me retournais de nouveau vers Genshio. Il a fallu que je change de quartier pour le retrouver mais accédai tout de même à sa résidence temporaire.

-Eh bien, n'est-ce pas là une gamine esseulée ?

Assis devant sa cabane, il m'avait vu arrivé de loin, ne faisant aucun geste avant que je ne parvienne auprès de lui. Même là, il avait juste pris la parole, gardant ses mains liées sur ses genoux, m'invitant à dévoiler le but de ma visite.

-Bonjour Genshio.
-Bonjour Aono.


Aono. Le nom que je possédais ici. N'ayant aucun souvenir, mes premiers jours, j'avais erré, sans but ni identité. La première personne qui me demanda comment je m'appelais éclata de rire lorsque je répondis que je n'en savais rien. Il me donna alors le premier conseil et l'un des rares que je reçus. Même si mon quartier n'était pas miséreux, on ne s'occupait pas spécialement d'une enfant perdue. Les gens restent fondamentalement égoïste. J'avais alors pris le nom et le prénom de deux personnes, presque au hasard.  De simples gens qui contrairement au reste étaient plus avenant, plus sympathique envers une orpheline. Ses syllabes, ses noms étrangers, je les avais faites miens. Me retrouvant devant Genshio, je baissais instinctivement le regard, la honte reposant sur ma nuque.

-J..je suis..non. J'étais. J'étais un Hollow.
-Ho.


Dès lors, je fondis en larmes, incapable d’arrêter les flots sortant de mes yeux. L'homme qui physiquement, ne devait pas avoir plus de trente ans se leva pour m'entourer de ses bras, me susurrant des mots rassurants à l'oreille.

-Mais tu ne l'est plus maintenant ma petite. Pourquoi prendre le poids du monde sur tes fragiles épaules ? Tu ne vas pas redevenir un hollow juste parce que tu en étais un dans une autre vie.

Il m'écarta légèrement, essuyant mes dernières larmes de sa manche. Plongeant son regard dans le mien, il me semblait aussi solide qu'un roc.

-Continue à plonger dans tes souvenirs. Ils ne seront probablement pas beaux ni héroïques. Pourtant, cela reste une chance que peu possèdent. Tu pourras dès lors identifier les signes de danger et éviter d'emprunter une route similaire dans ta nouvelle vie.

C'est donc ce que je fis. Genshio me laissa rester avec lui, le suivre quelques semaines le temps de récupérer et pouvoir m'en sortir seule de nouveau. Il me sembla revenir à cette douce période où il avait commencé à m’éduquer et d'une certaine façon, à me sauver. C'est au cours de cette seconde période que je compris mieux pourquoi je l’appréciais, lui et ses enseignements. Il me donnait un but à suivre. Une direction à prendre. Il remplissait la sensation de vide qui se logeait au fond de mon être.

Parcourant mes souvenirs, les assemblant pour reconstituer le fil de ma vie, je finis par retomber sur l'instant de ma mort. Pendant des jours, j'y revenais sans cesse comme un drogué cherchant sa dose. Je le voyais lui, cet homme qui n'en était pas un. Cet être surpuissant, conduit par une chose que je ne connaissais pas. Quelque chose plus grand que lui, plus grand que tout. J'en discutai avec Genshio, comme tous les jours. Une sorte de journal de mes progrès.

-Hoho... Quelque chose de plus grand que soit . C'est vrai que c'est tentant. Mais n'est-ce pas un peu gros pour une enfant ?

La discussion en resta là pour un temps. Jusqu'à ce que je tombe malade. Plus les jours passaient, plus je sentais mes forces me quitter. Je me voyais déjà mourir à nouveau pour renaître une nouvelle fois. Ou disparaître à jamais. Je me contorsionnais sur la natte me servant de lit démontable, des maux de ventre terribles me prenant, laissant mes larmes s'échapper du coin de mes yeux en une prière muette pour que tout ceci s’arrête. J'en étais venu à souhaiter mourir proprement. Attentionné, mon maître si l'on peut le nommer ainsi fini par décider d'une chose. Me tendant un panier de fruits, il m'ordonna de manger. Je secouais frénétiquement la tête, me reculant des quelques centimètres que je pouvais jusqu'au mur. Serrant les dents, je formais quelques mots, difficilement.

-Je...ne...veux...pas...Deve...Nir...un hollow.

Un sourire passa sur le visage de Genshio puis un soupir de soulagement.

-Tu as faim c''est ça ?
-Oui.


J'avais murmuré ça en pleurant de nouveau. Pour une raison différente cette fois. Je préférais mourir plutôt que redevenir un monstre. Avoué que j'avais faim était pour moi avoué que je redevenais l'abomination de mes souvenirs. Pourtant, mon maître continuait de sourire. Mieux, il rayonnait.

-Une âme du rukongai qui a faim ne devient pas un hollow. Tu deviens quelque chose de bien plus beau. Mange, je t'expliquerais en chemin.


Il était une fois...un shinigami.

Genshio me força donc à me nourrir. C'était la première fois depuis très longtemps, remontant à une période lointaine, plus monstrueuse. Plus je mangeais et plus j'avais faim. Mon corps réclamait sans cesse de la nourriture mais cela ne dérangeait pas mon maître. Il restait là, assis à me regarder, un sourire bienveillant sur son visage. Après une semaine de gavage, il décida de m'emmener à la « Porte ». Cette période semble n'avoir duré que quelques heures au lieu du mois qui s'était réellement écoulé. Mon corps accueillant avec joie l'amas de nourriture força quelque peu mon esprit à se focaliser dessus. Je devenais une vraie gloutonne qui chaque jour pouvait goûter de nouveau plat. Jusqu'au jour où l'on m'indiqua que c'était terminé. Clairement énervée d'abord, je fus bien vite curieuse lorsqu'on me déclara que je commençais l'académie des shinigamis.

-Shinigami ?
-Les soldats de la Soul Society.


La jeune femme qui m'avait annoncé mon changement d'emploi du temps n'était qu'une simple garde avec peu de reiatsu et même si à l'époque, je ne pouvais le comprendre ainsi, j'apercevais les nombreux points communs qu'elle avait avec Persée. Je me réjouis alors de la suivre, ouvrant de grands yeux tandis que je découvrais ce qui serait mon nouvel environnement pour quatre ans.

Ce fut une période bénie de ma vie. Chaque jour, je me sentais plus forte, plus « présente » dans le monde. J'avais l'impression de gagner en importance à chaque nouveau lever de soleil. Au bout d'une année, des caractéristiques avaient bien changé. Point fort, point faible, tempérament également. Si je paraissais encore une enfant, mon esprit était bien plus éveillé. Pourtant... pourtant, j'observais de plus en plus la différence entre les autres élèves et moi. Nombreux étaient ceux qui avaient commencé leurs cours avec un sabre à leurs côtés. Je m'étais fait de nombreux amis durant cette période mais trois ans passèrent et je m’entraînais toujours avec un sabre prêté par l'académie, incapable de réaliser quoi que ce soit d'avancer sur le niveau spirituel.

Mais je n'étais pas dupe. Je savais d'où venait mon blocage. Alors que j'observais les diverses séances de Jinzen de mes camarades, je m'en éloignais moi-même. Je restais sous le proche, laissant une sourde colère montée en moi. Adolescente de contradiction, je leur en voulais de ne pas pouvoir maîtriser cet arcane si important pour tout shinigami. C'était LE symbole de ta valeur. De fait, je ne voulais pas finir comme une simple garde pour enfants. Je voulais plus, plus grand, plus important, plus de reconnaissance. Mon orgueil se rapprocha beaucoup de celui que j'avais en étant encore humaine, j'avais simplement remplacé le pouvoir de la beauté par le pouvoir de mon zanpakuto.

Zanpakuto dont j’étais effrayé. Dès le premier cours, on avait appris que le zanpakuto était le premier allié d'un shinigami dans la bataille. Il était une partie de son âme et en même temps, une entité différente. L’écho que se fit dans mon esprit me figea de peur. Je ne connaissais pas l'histoire de mes camarades mais la mienne était entachée de sang. Et si je ramenais en ce monde le monstre que j'avais été . Et si je n'étais pas assez forte pour le maîtriser . Je me rappelle encore de ma main tremblante sur ma table, brisant mon crayon sous la crispation de mes muscles. Plus que le danger que cela représentait, je ne pouvais supporter l'idée que tous sache que j’eus été un hollow dans une ancienne vie. Si cela me pesait terriblement au Rukongai, ce  n'était rien en comparaison de l'académie. Tous ne rêvaient que d'une chose aller chasser du hollow, les exterminer, prouver leur l'au combat. Si j'en étais un moi aussi...qu'allais-je devenir ?

Les années avaient alors passé. Je progressais dans de nombreux domaines tout en restant à la porte de l'essence du shinigami. Finalement, je décidais sur un coup de tête de tourner le dos à tout ceci. Nous étions en train de nous entraîner au kendo quand excédé, je brisais mon sabre en deux dans un éclat de rage. Ce cours me paraissait être une parodie hypocrite pour quelqu'un comme moi. Une insulte qui m'était faite durant de longues heures. Un crachat dans l’œil que je ne supportais plus.

Vint enfin le dernier mois de ma dernière année. Je n'avais que peu d'options. Si mes notes étaient plutôt bonnes exceptées dans certaines matières, le fait de ne pas pouvoir appeler mon sabre (que je n'avais pas en plus), m'éloignait définitivement des rangs du Gotei 13. On me laissa donc le choix entre un rang minable chez les nécromanciens, l'existence d'un simple garde et l'ommitsukido.

Mon orgueil répondit à ma place. Je cochais rageusement la petite case devant la dernière option. Ce ne fut pas tant un choix par défaut que je le laisse apparaître. Dans ce corps d'élite, je pus progresser d'autant plus dans le Hakuda et les techniques de combat à mains nues. Mieux, j'étais franchement doué dans l'exercice et là-bas, on ne me reprochais pas d'avoir un simple sabre accroché à mon dos. Je rentrais dans le simple moule des forces secrètes.
D'autant que je pus alors réaliser mon second objectif. Après quelques promotions mineures, j'atteignis enfin le stade me permettant de fouiller dans les archives et notamment dans les registres d'identité. Je supposais d'après mes souvenirs que mes sœurs avaient trépassé. Qu'étaient-elles devenues ? Avaient-elles atterri au rukongai ? Malheureusement, je ne trouvais rien à ce moment de ma vie.

Et le temps passa, les années défilèrent de nouveau. Ma réputation grandissait de plus en plus dans notre section au point que je fus nommée second de la troisième branche de l'omnitsukido : L'unité de détention. Je gérais le quotidien du nid de vers tandis que mon patron prenait les grandes décisions. Patron qui lui, savait utiliser son zanpakuto, non pas qu'il en est réellement besoin. Mais au moins avait-il le poste et la reconnaissance d'un gradé du Gotei 13. Malgré un orgueil blessé, tout aurait pu continuer son rythme tranquille si je n'avais finit par trouver des rapports alarmants. On parlait d'hollows quasiment sans masque dont une en particulier d'allure presque humaine et aux cheveux fait de serpent libérant de l'acide.

Le rapport à ma sœur aînée se fit facilement et je demandai à être transféré à la seconde branche : les patrouilleurs. Bien que freinant des quatre fers, les dirigeants finirent par se ranger à mes arguments. Les rumeurs plaçaient notre cible et ses comparses dans le monde réel, en méditerranée. C'était ce qui avait motivé mes supérieurs à me laisser y aller, ma connaissance du lieu. Nous filâmes directement à l'île d'Use et en son temple. Le monde avait énormément changé depuis mon existence d'hollow et encore plus depuis ma période d'être humaine.

Heureusement pour moi, l'île où mes sœurs et moi avions élu domicile résistait encore au temps. Elle avait été recouvert par les flots plusieurs fois mais à cette époque, une large bande de terre la raccrochait au continent. Elle faisait partie d'un empire appeler « Ottoman ». Après quelques délibérations, notre chef d'équipe suivit mes conseils et on s'enfonça plus profondément sur le territoire, s'approchant du temple. Un sifflement familier nous accueillit au détour d'une série de piliers. Nous fûmes seulement trois à réagir à temps et esquiver le jet d'acide. Six de nos collègues fondirent sous nos yeux dans des cris de douleur.

-À peine je m'enfuis du Hueco Mondo qu'il faut que d'autres héros viennent se mêler de mes affaires... êtes-vous des amis de Persée par hasard ? J'ai quelque peu perdu la notion du temps : un mois, un an, cent, ... ça se ressemble autant que deux gouttes d'eau là-bas.

Comme souvent, elle avançait confiante. Cette fois-ci, mon aînée tenait des hollows en laisse, littéralement. Elle caressa même la tête de l'un d'eux.

-Tout doux, tout doux, ils ne vont rien te faire mon enfant.

Un drôle d'enfant qui ressemblait plus à une chimère qu'autre chose. Tout du moins a la chimère dont les légendes parlaient quand j'étais humaine plus un horrible masque de lion représentant vaguement un félin. Je plissais des yeux lorsque ma sœur passa dans mon champ de vision. Si je la reconnaissais grâce à sa voix, son corps avait énormément changé. Elle avait perdu toute allure féminine et son corps semblait contorsionné sur lui-même des pieds jusqu'au cou. Même son visage avait changé comme si quelqu'un s'était amusé à le remettre en place sans connaître le modèle original. En fait, seuls les cheveux vivants correspondaient avec mon sourire. Bien plus tard, je comprendrais qu'elle avait utilisé la régénération innée à chaque hollow pour reprendre forme mais qu'avec la douleur la parcourant, l’opération avait pris une tournure particulièrement différente que prévue.

Dans le présent, un signe de tête de notre leader et nous nous sommes éparpillé pour entourer le groupe des quatre hollows. Le but était principalement de réunir des informations et la manœuvre, bien connu dans l'Omnitsukido, consisterait à envoyer un dès notre rapporté toutes les infos au sereitei. Souvent en laissant ses collègues se sacrifier pour ralentir les monstres...
Dans un sourire, ma sœur laissa ses bêtes avoir libre cours à leurs agressivités. Une similaire à une manticore me prit pour cible. Je l'esquivai d'un bon sur le côté, parant la queue de scorpion de mon wakizashi.

-SHAKAHO

Un de mes collègues inconnus, règle de la seconde branche de l'Omnitsukido utilisa d'un sort de Kido pour repousser un vers géant et armé de dents sur tout son corps. La flamme rouge fusa à quelques mètres de mes yeux, brûlant toute la moitié inférieure de l'hollow. S'armant de son couteau de combat, il voulut continuer l'assaut mais le monstre blessé propulsa ses pics sur son agresseur, le percutant violemment avant de le planter dans l'un des murs du fond. Je fus pris d'une furieuse envie de revanche à laquelle je cédais facilement. D'un schupo, j’apparus dans le dos du vers gluant, levant haut mon arme blanche pour lui donner le coup de grâce. Malheureusement, des dents aiguisées vinrent se planter dans mon épaule, me faisant lâcher mon instrument de mort.

Je grognais des douleurs avant de frapper juste sous la tête masquée, enfonçant profondément ma main dans le cou de mon ennemi. D'un coup de pied, je m'écartais de l'hollow ver de terre qui faisait déjà repousser des pics aiguisés. Accompagné de la manticore, je l'écrasais contre l'un des murs, sacrifiant douloureusement mon épaule à l'impact. Au moins la bête me lâcha-t-elle un instant. C'était ma première véritable mission dans le monde réel et c'était un complet désastre.

-Leader ! Nous devons fuir, maintenant !

Mon supérieur acquiesça tandis que la chimère enfonçait profondément ses cornes dans son flanc. Il eut tout de même assez d'espace pour trancher le masque de l'hollow et le réduire en quelques poussières de reiatsu.

-Hoooo non. Je ne vous laisserais pas partir facilement. Mes petits chéris ont faim voyez-vous ? Puis vous n'avez pas répondu à ma question...

Ma sœur apparut devant moi en un battement de paupières. Ses cheveux-serpents sifflèrent avant de planter leurs nombreux crocs dans mon corps. Je criais sous le choc puis sous la douleur que le poison répandait dans mon organisme.

-Sonne ! Hakugei !

Mon leader laissa son zanpakuto prendre sa véritable forme, transformant le simple sabre en une minuscule cloche relié à la garde par une chaîne blanche. Ma sœur me délaissa tout de suite lorsqu'elle entendit la phrase d'invocation du shikai. Tout comme moi, elle avait de mauvais souvenirs. J'entraperçus à peine mon chef d'équipe effectuer un mouvement de poignet pour envoyer sa clochette sur mon aînée, créant un lourd choque, bien plus lourd qu'un si petit objet pouvait provoquer et propulser ma sœur au loin. Tombant à genoux au sol, les veine semblant brûler de l’intérieur, ma vue se troubla. Devant-moi, le leader était baigné d'une sphère de reiatsu tandis qu'il semblait jouer avec ses ennemis. Cela semblait si facile vu de l’extérieur....

D'un nouveau coup de poignet, il fit retomber sa clochette sur la moitié de verre, brisant le masque de l'hollow ainsi que le carrelage de marbre juste en dessous. La manticore se jeta sur lui queue de scorpion battant l'air furieusement et gueule de feulant sa rage mais le shinigami ne se découragea pas. D'un large geste du bras, il envoya sa clochette percutée l'opposant.

-Requiem !

Depuis la garde, un faisceau doré s'empara de chaque anneau de la chaîne jusqu'à la clochette, la colorant également. Dès l'impact, le tout explosa dans une orgie de flamme et de reiatsu, réduisant le monstre à rien du tout en quelques secondes. Tandis que je tombais dans les pommes, le leader me rattrapa d'un schupo pour me balancer sur son épaule et s'enfuir avec mon corps d'après le registre de la mission.



Une mission qui était un lamentable échec. On me renvoya vite fait bien fait au nid de verres, bien loin de tout hollow. Ou en tout cas, mes supérieurs en eurent l'intention. Je passai près d'un mois à l'infirmerie, pris par des fièvres et des douleurs terribles. Le poison de ma sœur aurait dû me faire fondre sur le champ selon les shinigamis de la quatrième division mais pourtant, j'y résistais inexplicablement. Je ne leur dis rien sur le coup, tout simplement incapable de parler mais aujourd’hui, je suis persuadé que quelque part, mes liens avec ma sœur, même si je ne suis plus qu'une âme éveillée m'a produit une sorte de résistance au poison familial. De la même façon que notre sœur cadette a su s'extirper de mon attaque lors du combat contre Persée.

Si la douleur fut terrible, mes fièvres et les rêves qu'elles provoquaient furent... riche d'enseignements. Un chaos sans nom, certes mais un chaos intéressant. Au début, je me voyais toujours ouvrir les yeux dans une terre immense, plusieurs kilomètres au bas mot et surtout, recouverte de serpent. Ma première réaction fut de ne pas bouger mais, quoiqu'ils se déplaçassent tous, aucun ne semblait faire attention à moi. Petit à petit, je me mis à me mouvoir. D'abord en restant sur place puis en allant même vers eux. Comme une expérience, sûrs de rien, j'essayais simplement de comprendre ce monde étrange.

Dès que je levais les pieds, faisant mine d'avancer vers le flot de serpent, ces derniers s'écartaient au lieu de m'attaquer. Aucun ne tournait sa tête vers moi, se contenta de vaquer à ses propres projets et miraculeusement, s'écartait donc de mon chemin. Je dus marcher de nombreux kilomètres sans ressentir de fatigue ni trouver de paysage ne diffèrent. Pas d’arbre, pas d'habitation, pas de colline ou de fleuve. Juste une terre remplit de serpent jusqu'à perte de vue. Seul le ciel semblait différer. Des nuages rouges, des aurores boréals passant du violet au jaune flashy et parfois à l'orange. Des éclairs d'une teinte verte le parcouraient régulièrement tandis qu'un soleil noir pointait rarement le bout de ses rayons.

-Tu en as mis du temps pour venir ici.

La voix me fit sursauter, m’éjectant de mon propre rêve, me renvoyant à mes douleurs sensationnelles. Heureusement pour moi, les fièvres étaient si intenses qu'elles m'y renvoyaient en moins de temps qu'il n'en faut pour dire l'Omnitsukido. Lors du retour, le paysage était toujours aussi étrange, peuplé de serpent et de ciel coloré au bon vouloir d'un esprit daltonien. La seule différence fut que cette fois-ci, un trône fait de centaines de serpents semblait poser non loin. Une douce musique était audible à la bordure de mon ouïe mais je n'arrivais pas à en deviner les notes exactes, ni en saisir le conteneur.

-As-tu peur ?

La voix sonna de nouveau, venant de partout à la fois. De nouveau surprise, je restai pourtant présent dans le rêve. J'eus beau tourner la tête dans tous les sens, je ne pouvais savoir d'où elle venait précisément. Quelques instants plus tard les serpents s'enfuirent à toute vitesse. Plus précisément, ils se réunirent de la même façon qu'ils avaient construit le trône excepté qu'ils devaient être des milliers à se placer sur le siège. Bien vite, l'agglomérat prit une forme humanoïde. Une forme verte avec un masque sur les yeux, le genre qu'on appelle un « loup ». Ce dernier, rouge comme le sang semblait étrangement composé de tissu alors qu'il venait d'un serpent. La femme vu que s'en était une avait les yeux fermés derrière le masque mais son visage était clairement orienté vers moi.

-As-tu peur ?

Je restais sans voix quelques instants, le temps de mieux saisir la situation puis répondit le plus franchement possible.

-Non.
-Avais-tu peur ?
-Oui.


Je n'avais plus de doutes. Cette sensation de se regarder dans un miroir, faire face à un double de son âme. Je ne l'avais jamais ressentis auparavant mais les mots de mes professeurs à l'académie qui n'était que des mots venaient de prendre forme devant mes yeux.

-Me connais-tu?
-Non.


La femme acquiesça mais je sentis sa déception. Pire que ça, je l'avais moi-même ressenti. C'est cette sensation qui me poussa a un murmurer un mot, un seul.

-Méduse.


Un sourire éclata sur le visage de la femme-serpent. Un sourire satisfait. La sensation de reconnaître et d'avoir été reconnu nous emplit toutes les deux quasiment au même moment.

-Tu pensais que je serais un monstre. Un hollow.
-Oui. J'ai eu tort.
-Non. Je suis un monstre. Juste que tu n'es plus un hollow. Tu n'en as plus que des souvenirs. Mais ce qui faisait Amédée de l'île d'Use, la femme comme le monstre, cela fait partie de ton histoire. C'est encré dans ton essence...et dans la mienne. Pourtant, ce n'est pas mon nom. Méduse est une légende, c'est autant mon essence, mon âme que la tienne. Saisis-tu la différence ?
-Je crois oui.
-En quoi est-ce important ?
-Je dois connaître ton nom pour pouvoir t'appeler.
-Bien. Quel est mon nom ?



Je réfléchis un instant, sans pouvoir apporter de réponse. Méduse sourit, persuadé que j'y arrivais et appréciant l'effort que je faisais à trouver son nom. Voyant que je n'y arrivais pas, elle reprit la parole.

-Je te le siffle pourtant depuis tout à l'heure. Ne l'entends-tu pas ?

Je fermai les yeux, tentant de concentrer toute mon attention sur mon ouïe. En effet, j'entendais toujours les notes de musique mais sans en deviner la partition, la chanson dans son ensemble. Sans m'en rendre compte, je m'étais agenouillé, posant ma main sur le sol. J'en ressentais mieux les vibrations, les accords profonds qui jouait avec les notes aiguës, les sifflements. Lorsque enfin s’ouvrirent mes yeux, mes lèvres se déplacèrent toutes seules, en synchronisation avec la femme-serpent

-Ekeínos koitázei epímona . Mitsumeru, Celle qui regarde fixement

Un nouveau sourire, encore plus grand que le premier orna le visage de la femme devant moi. Elle resplendissait de reflet émeraude et opale et d'un hochement de tête, elle donna un accord tacite.

-On se reverra Aono. D'ici là, n'est plus peur, je te protège.



Il était une fois...un lieutenant


En revenant au nid de vers, j'assurais de nouveau. Un bienfait hautement appréciable après la débâcle sur terre. Pourtant...pourtant, je m'embrumais l'esprit de sombre pensée. Maintenant que j'étais connaissais le nom de mon zanpakuto, que faisais-je si profondément ancré sous terre .

Mais autant je voulais rejoindre le Gotei 13, leurs montré à tous qu'enfin, moi aussi je pouvais y accéder. Autant, j'ai toujours été assez franche avec moi-même et je savais que seulement connaître le nom de son sabre n'était que la première étape. Alors, je pris mon mal en patience. Dès que j'avais un moment à moi, je mettais en application ses exercices que j'ai vus tant de fois répété par mes camarades de classe à l'époque. Je suis même allé voir certains professeurs de l'académie pour pouvoir être guidé au mieux dans mon périple.

Encore une fois les mois passèrent puis les années. Je dois avouer que je suis particulièrement fier de mes progrès dans cet art. Je partais de très très loin. Si j'étais déjà diplômé de l'académie, je fûs enfin reconnu en tant que vrai shinigami lorsque le nom de mon zanpakuto fit ajouter aux archives. Probablement le plus beau jour de ma vie. La nomination qui suivit ne fut que logique, n'en devenant presque qu'anecdotique. Au vu de mon passé, je fus accepté sans soucis au sein de la seconde division.


Mon expérience grandit en même temps que mon positionnement dans la hiérarchie. Les événements passèrent : la trahison d'Uraha Kisuke, l'attaque des Ryoka pour sauver la jeune Kuchiki, la trahison d'Aizen. J’atteins un poste que je convoitais depuis très longtemps. Troisième siège de la seconde division, dirigeant de la troisième branche de l'omnitsukido. Honneur parmi les miens, Juste récompense de mon point de vue. J'avais mis près de cent cinquante ans pour en arriver là mais enfin j'y étais parvenu et pour un temps, je pus me reposer. Je ne cherchais plus à progresser ni à grimper la hiérarchie. La nib antai était ma maison et j'y étais douillettement installé. Si orgueil j'avais eu, si reconnaissance j'avais voulu, j'avais obtenu la seconde, faisant disparaître la première.

Mais le destin en avait décidé autrement.

Une étrange manie qu'à la main du marionnettiste universel. Chaque fois que me sentait enfin parvenu à mon but, il bousculait tout mon univers. Et la roue revenait sans cesse pour écraser mes croyances. Chaque fois que je me sentais en sûreté, il me poussait au-devant de la falaise. Aujourd’hui je l'en remercie. Dieu, destin où tout autres car à chaque fois que j'aurais pu me sentir de nouveau « vide », sans objectif. Il m'a de nouveau guidé pour que je continue d'avancer.
Vinrent d'abord les nouvelles. La mort du lieutenant Sasakibe. Ce fut un choc pour beaucoup d’entre nous. La soul society était alors dans une légère période de paix. Aizen avait été remis sous les verrous, tout le monde retournait vaquer à ses occupations. Autant dire que le fait qu'un lieutenant soit mort, assassiné qui plus avait de quoi ébranler notre idée de la paix. Qui ? Où ? Comment ?

Bien que les détails furent pour la plupart gardés entre les plus hauts gradés du Gotei 13, les langues finirent, comme toujours par se délier. Et les chiffres des morts, notamment gardés dans les archives de l'omnitsukido étaient impressionnants. Ce n'était bien évidemment rien en comparaison avec ce qui suivrait.

Un jour j'ai entendu quelqu'un parler d'Apocalypse. Je trouve que le mot va, malheureusement, à merveille. Dans une des religions terrestre, il s'agit d'une série de catastrophes juste avant la fin du monde. J'ai bien cru, justement qu'il s'agissait là de la fin de la soul society et donc de mon monde. Assez étrangement, la journée avait parfaitement débuté. Un magnifique ciel bleu, une atmosphère calme mais pas pesante. Beaucoup de questions et peu de réponse qui au final, avait conduit les shinigamis de tous ordres à reprendre leur activité régulière. Comme si, le meurtre du lieutenant Sasakibe n'était qu'un détail dans le journal de la soul society. Pour ma part, je repris la gestion due ni des vers.

Vint ensuite le tremblement. Les murs semblaient faits de papier et tel un château de cartes, laissait chuter de lourd pans des côtés de la prison. L’inquiétude de l'inconnu s'empara de chacune, moi la première. J'aurais presque préféré ne pas savoir.

Une colonne de flammes azurées. Un pilier de reis hi carbonisant tout sur place. J'étais en train de calmer tout le monde suite aux tremblements de terre, leurs indiquant de se réunir au centre des pièces, le plus loin des murs quand toute la pièce s'éclaira de cette couleur bleutée. Un flash aveuglant qui figea tout le monde sur place. Je vis mon ombre se projeter sur une dizaine de mètres alors que je faisais dos à l'intrusion. Je me retournais effrayé juste pour apercevoir quelqu'un sortir des flammes. Il avait réduit une large portion de la prison et des bâtiments de la seconde division en même temps.

-Hum ? Ça ne ressemble pas à mes infos. Hey les gars, je suis où là ?

Je sautais d'un large bon en arrière. La puissance de l'être devant moi semblait peu élevée mais la quantité de reis hi qu'il avait provoqués pour créer cette colonne était juste sensationnelle. Méfiant était un gigantesque euphémisme. L'ennemi, car c'était un ennemi, aucun doute là-dessus. Le mec venait juste de réduire en poussière un quart des quartiers de la seconde division malgré son ton assez inoffensif. Il avait les mains dans les poches, son manteau blanc flottant alors qu'il descendait lentement jusqu'aux escaliers menant au sous-sol de la prison. Alors qu'il posa le premier pied sur le sol, je tendis timidement ma main vers mon zanpakuto, remarquant son absence. Un instant, je me maudissais de ne pas l’avoir pris dans les nids de vers. Je fis un pas en avant mais ma jambe tremblait. Chose que l'ennemi remarqua. Il rigola, m'observant à quelques mètres de moi.

-Allons...ne soit pas sot. Dis-moi juste où je suis et où se trouve ta capitaine ? Soi Fong c'est ça .

Je me renfrognais à l'écoute de ses paroles. La soldate en moi criait de bouger, de défendre la soul society. La jeune femme l'écoute, surpassant ses peurs. D'un schupo, j'apparaissais sur le côté de ma cible, tournant sur moi-même pour envoyer un punch monumental dans la joue de mon opposant. Ce dernier ne jeta pas un regard vers moi. Il ne tenta même pas de se défendre, laissant juste son irritant tatouage prendre place sur sa joue. Alors seulement voulut-il me regarder. Son visage se tourna lentement vers moi, goguenard.

-Voyons, tu n'as pas senti la différence de puissance entre nous . Quel shinigami stupide tu dois être.

Sa main se plaça en un instant sur mon poignet et c'est avec une force surprenante, surtout vu la position de son corps qu'il abattit le mien contre le sol. Sous le choc, je brisais une partie des escaliers, lâchant un cri de douleur lors du contact avec la roche. Son air goguenard passa à un sourire sadique. Il était plus puissant que moi, il le savait, je le savais et il en savourait chaque instant. Ce que j'apprendrais plus tard à être un Quincy assura sa prise sur mon poignet tandis que je murmurais un « non » du bout des lèvres. J'avais deviné son mouvement et n'avais rien pu faire pour l'en empêcher. J'étais immobilisé d'une seule main. Le gouffre nous séparant était trop grand.

Il plia mon bras à l'envers.

Mon cri résonna jusqu'aux cimes de roches faisant le nid de vers. Mon os sortait de mon bras dans un spectacle affreux. Je pleurais sans même m'en rendre compte, toute mon attention portée sur la douleur que je ressentais. Un nouveau sourire et il me frappait d'un coup de pied dans les côtes. J'entendis nettement trois d'entre elles se briser sous l'impact tandis que je m'envolais dans les airs, simple poupée de chiffon. Mais jamais je ne retombai avec fracas au sol. Je finis ma course dans les bras d'un homme de forte corpulence, un ventre protubérant pour m’accueillir confortablement si c'était possible.

Dans un regard embué, j’aperçus mon lieutenant me tenir précautionneusement. Il ne lâchait pas des yeux l'ennemi devant lui à une dizaine de mètres mais son attention se portait sur moi.


-C'est bon. La capitaine est là, elle va s'occuper de tout. Attends encore un peu Mitsuko-Chan et la quatrième division s'occupera de toi.

De fait, ma capitaine se plaçait entre nous et le Sternritter. Bras croisé, confiante comme souvent, elle le défiait, sûrs de sa force.

-Omaeda ! Dégage d'ici incompétent. Je me charge de cet imbécile heureux.
-Haa...c'est toi la capitaine ? Parfait. Je vais pouvoir ramener ta tête à mon seigneur.


La débauche de reiatsu qui suivit me passa presque au-dessus, je tombais dans l'inconscience la plus totale, la douleur devenant insupportable. Je me réveillais une semaine plus tard, recouvert de divers bandages. Les shinigamis soigneurs avaient fait un travail formidable surtout vu l'ampleur des blessés. Bien que toujours en « congé maladie », je me forçai à retourner à la deuxième division dès que je peux marcher sans grimacer à chaque pas. Les spectacles pour mes yeux étaient édifiants. Lorsque j'entendis les chiffres des pertes, je tombais à genoux, incapable de me supporter plus longtemps. Tout avait commencé par une nouvelle et tout s'était terminé par une nouvelle.


Le capitaine-commandant était mort.



J’eus vraiment l'impression que nous allions tous mourir rien qu'à cette information. La venue du roi et de la division zéro en devint anecdotique bien que j'en mesurasse l'importance plus tard. Comme beaucoup, je fus un zombie errant dans les décombres des jours durant. Rien ne s'imprime en vous mieux que les ruines de ce que vous avez toujours connu. Lorsqu'on me dit que de nombreux prisonniers s'étaient échappé du nid de vers, je me contentais de hausser les épaules. Pourtant, je reviens sur les lieux de ma souffrance, de mon travail. Les travaux de réparation avaient déjà été lancés et la plupart des condamnés ramener derrière des barreaux, au moins temporairement.

Une fois sur place, les images de ma torture me revinrent encore plus vivaces. Je serrais les poings de colère et d'humiliation. Je fulminais d'indignation devant mon attitude, mon échec et surtout le fait qu'on ait osé s'attaquer à la nous, la soul society et chez nous qui plus est ! C'était inadmissible. INADMISSIBLE.

Je criai ma rage au ciel gris et empli de nuage. Je voulais frapper tout ce qui me tombait sous la main, détruire pour me défouler et passer ma rage. Quelques rochers furent victimes de cet état avant que je m'en éloigne le pas rageur. Je m'étais embourbé dans mon confort


Dernière édition par Mitsuko Aono le Mar 30 Oct - 2:08, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 1:29

suite de l'histoire:


Je criai ma rage au ciel gris et empli de nuage. Je voulais frapper tout ce qui me tombait sous la main, détruire pour me défouler et passer ma rage. Quelques rochers furent victimes de cet état avant que je m'en éloigne le pas rageur. Je m'étais embourbé dans mon confort et j'avais été inutile. Pire, une gêne pour ceux qui m'avaient accueilli. Il me fallait me remettre à travailler, sans relâche, devenir plus forte, plus intransigeante et éliminer toute menace pour le Gotei 13 qui se présenteraient devant moi. Supprimer la pitié et la gentillesse, devenir la machine de guerre que tout soldat devrait être.


Pour autant, je savais que je n'y arriverais pas dans ma division. Cela me frappait avec force maintenant. J'avais mon petit confort, mes habitudes. Il fallait que je me mette en danger, que je sois dos au mur pour puiser dans des ressources que je ne soupçonnais même pas. De plus, il était de notoriété publique que les deux plus hauts grades de ma division était réservé aux familles nobles. Ma capitaine était l’exception à la règle au vu de son état d'élèves de Yoruichui Shihōin en personne.

Suite au désastre de l'invasion Quincy, le gotei 13 était dépeuplé. Nombre de gradé avaient disparu, sans parler de centaines de simples membre. La troisième division par exemple avait perdu tous ses cinq premiers membres excepté son capitaine. Encore que le grand blond n'était pas passé loin de l’exécution également. Genryuusai-dono, Kuchuki-san, Ukitake-san et même ce monstre de Kempachi. Balayés. Si eux n'étaient pas au niveau, qui l'était ?

Les seuls avantagent dans cette déprimante situation était le sentiment général de revanche qui trônait parmi les shinigamis survivants. Une irrépressible envie d'aller en découdre pour remettre les scores à égalité. Sauf que le roi et la division zéro s'étaient chargés de ça, nous laissant plus que seul pour soigner nos plaies et pleurer nos morts. Mais j'avais parlé de deux avantages. Le fait de voir le sereitei si gravement touché par ces événements à porter une nouvelle génération au pouvoir. Entre les anciens jeunes gradés qui ont accédé au capitanat comme Ikaku-sans ou Hisagi-sans, d'autres se sont relevés durant cette guerre telle que Kawakami-San.

Le jeu de chaise musicale a marché à plein régime et j'en profitais pour demander à être transféré. Pourquoi la neuvième plutôt qu'une autre ? J'avais faim de justice pour moi, pour la soul society. Je voulais écraser nos ennemis avec toute la force que je disposais et cela correspondait bien avec les valeurs de cette dernière. Assuré la sécurité de mon monde. De notre monde. Voilà un objectif honorable et satisfaisant pour mon âme.Je fus d'ailleurs accueilli par un tout nouveau capitaine, le précédent, Kensei-San ayant été transférée à la division zéro. C'était il y a trois ans.


Trois ans que je suis maintenant reconnu comme la kyuubantai fukutaisho.


Dernière édition par Mitsuko Aono le Mar 30 Oct - 11:53, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 6:00

Bienvenue sur BBS !

Si j'en crois la dernière ligne de ton histoire, ton copier- coller t'a trahi sans que tu ne t'en rendes compte (nous empêchant, entre autres, de savoir comment tu as atteint ton grade actuel). Je t'invite donc à nous fournir les parties manquantes pour que nous puissions nous occuper de ta présentation.
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 11:28

Haha, la prez était trop longue et le fo l'a coupé XD

Normalement c'est bon, j'ai édité le post qui suivait ^^
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 13:54

J'ai dénoté quelques fautes à plusieurs niveaux mais l'originalité de ton histoire y pallie sans problème.

Je te valide donc au niveau 4 en tant que vice-capitaine de la neuvième division.

Tu peux dès à présent faire ta Fiche Technique.

Bon jeu !
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 14:04

Merci Ô grand obscur o/
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 14:05

Et bim !
Bienvenue sur le fow, on va roxxer mec ! Wink
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MessageSujet: Re: Mitsuko Aono [Terminée]   Mitsuko Aono [Terminée] Icon_minitimeMar 30 Oct - 23:28

Citation :
des rayons transformant l'ennemi en statue temporairement. Une exposition trop forte ou trop longue verra par contre la statue se briser d'elle-même sous son poids

J'avais pas vu ça tiens... À mon avis Dark devait être crevé, il va de soit qu'un tel pouvoir est carrément trop hack pour qu'on puisse le permettre hein...
Donc, va falloir trouver autre chose, mais transformer ton adversaire en pierre de manière insta et pouvoir le briser si ça dure (et comment ça pourrait ne pas durer, vu qu'à partir du moment où le mec est figé il peut plus rien esquiver...), c'est juste mort.

'fin du coup, on verra ça à la FT, mais là en l'état, c'est non de manière indiscutable quoi.
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Mitsuko Aono [Terminée]

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