Faire connaissance ?! [Pv Asuna]

Sujet: Faire connaissance ?! [Pv Asuna] Mar 24 Déc - 2:47

Une rencontre que j’avais essayé de repousser encore et encore. Que j’avais tenté vainement de faire disparaître. Une rencontre qui allait finalement se dérouler... Je n’avais pas le choix je le savais bien, pour le bien de ma propre Division j’étais dans l’obligation d’entretenir des relations avec le Capitaine de la Quatrième, la Capitaine pour être précis en l’occurrence... Je n’avais que peu d’information sur elle comme si elle n’avait jamais existé avant de devenir Capitaine. Pas que j’ai cherché réellement, tout simplement le peu qu’on m’avait donné à sa nomination ne m’avait pas suffit à me faire un avis définitif sur la personne.

Les raisons qui me poussaient à esquiver cette rencontre ? Ma piètre démonstration un après midi dans leurs jardins, pour ne citer que ça. Une connerie qui avait forcément du finir aux oreilles de la Capitaine. J’assumais mes actes et ne craignais pas réellement de représailles, malgré tout je n’était pas des plu heureux de ce qui s’était passé. Je m’étais laissé emporté et avait agis en parfait Monsieur-je-sais-tout que j’étais bien trop souvent... Et puis il fallait avouer que le fait d’avoir repoussé si loin ma rencontre avec elle n’arrangeait pas les choses. J’essayais d’éviter au maximum les locaux de la Quatrième, mais mes séances d’entrainement de plus en plus rapproché et surtout réalisé avec un autre Capitaine faisait que bien souvent passer par ici n’était plus une option mais une nécessité...

J’avais donc en bon Capitaine annoncé mon arrivé en prenant un rendez-vous comme il le fallait. Faisant au maximum les choses parfaitement pour éviter le moindre problème. Je ne l’avais après tout jamais vu et ignorais complètement sa façon d’être. Peut être me prenais-je trop la tête pour des détails, mais si le peu que j’avais pu lire ou entendre sur elle était vrai alors j’avais plutôt intérêt à ne pas me planter...

J’arrivais même avec de l’avance sur place, cinq petites minutes suffisantes pour ne pas arriver à la bourre comme un con et pour être parfaitement à temps dans les bureaux. Je traversais la Division sans trop de problème. Première fois que je venais dans celle-ci pour y rencontrer le Capitaine, depuis mon arrivée au rang de Capitaine la Quatrième avait pour la plus part du temps été une Division déserte que j’avais préféré simplement évité, me concentrant sur tous les autres Capitaines que je ne connaissais pas. Mais maintenant que le travaille était fait avec les autres, à peu de choses prêts, j’étais dans l’obligation que d’apprendre à connaître celle qui gérait l’un des Division, qu’on le veuille ou non, les plus importantes du Seireitei...

La traversée de la Division c’était faite en silence, accompagné par un assistant de la Directrice nous approchions enfin le bureau de la dites Dames. Me remémorant une rencontre plutôt spéciale dans ma propre Division. Une femme était venue pour une affaire entre nos Divisions, pas du genre à parler pour ne rien dire et encore moins à bavarder longuement. Le jour là elle était partie aussi vite qu'elle était arrivé et il ne faisait aucun doute que ce Troisième Siège à l'époque était aujourd'hui la Capitaine que j'allais rencontre. Tout semblait avoir été fait pour m'encourager à venir la rencontrer... Lorsque je passais finalement la porte de son bureau après avoir reçu l'autorisation d'y rentrer un mince sourire ornait mon visage, bien loin de mes habituels éclats de joie. Je ne savais trop comment me comporter en face d'elle n'y même ce qui allait advenir de cette rencontre, seul l'avenir nous le dira...

Bonjour Kuragari-Taishô. Je crois que nous avons à discuter...[

Comment réagirait-elle ?!

Asuna avait accueilli la demande avec la plus totale absence de joie. Le mot, bien que rédigé d’une écriture féminine aux lettres soyeuses, probablement celle d’une secrétaire, n’avait su soulever chez la jeune femme le moindre entrain, la moindre manifestation de curiosité. D’entre tous les Capitaines qu’elle avait croisés, Igarashi Shu était sans aucun doute celui à lui avoir fait la plus fade impression. Cela n’était pas que question de puissance, puisqu’il était de notoriété publique que l’homme était un prodige en magie démoniaque, ainsi qu’un combattant exalté et compétent. Malgré ces louanges, Asuna ne parvenait pourtant à se figurer le gradé sous un autre aspect qu’un grand nigaud niais engoncé dans une nappe blanche, image qu’elle s’était faite lors de leur seule et unique rencontre. Le fait qu’il ait porté assistance à un patient de la Quatrième Division, pris d’envies pyromanes sur des papiers administratifs, avait achevé de l’enfoncer dans le peu d’estime qu’Asuna lui accordait alors.
Elle avait dû accepter la rencontre, hélas, contrainte et forcée par son rang de nouvelle gradée, et ne souhaitant pas s’aliéner plus que nécessaire ses confrères. Elle ignorait toutefois ce qu’il ressortirait de l’entretien, et les raisons de sa mise en place.

Elle n’eut pas à attendre bien longtemps la venue de son visiteur. Il se présenta à l’heure et à la minute prévue, chose appréciable. Asuna le perçut d’abord au loin, et fut certaine de son identité en raison de son énergie spirituelle si particulière. Souillée par l’engeance creuse, elle auréolait son propriétaire d’une aura avide des plus remarquables. La Capitaine referma les dossiers sur lesquels elle travaillait puis les rangea tous. Une fois son bureau débarrassé, elle alla se poster à la fenêtre du fond, qui offrait une vue privilégiée sur sa Division. De là, Asuna pouvait saisir les mouvements de chacun et ne s’en privait d’ailleurs jamais.
Lorsque son invité frappa, elle lui répondit d’entrer. La jeune femme, absorbée par sa contemplation silencieuse, ne se retourna pas lorsqu’Igarashi s’exécuta. Les bras croisés dans son dos, ses cheveux lui cascadant sur les épaules en ondes dorées, le regard figé vers le lointain, elle offrit la plus significative des indifférences. Le seul détail qui trahit son attention fut cet imperceptible mouvement de la tête lorsque l’autre acheva sa phrase sur un propos curieux. Se redressant légèrement et sans regarder son interlocuteur, Asuna dit poliment :

« Bonjour, Capitaine Igarashi. Et de quoi allons nous parler, au juste ? »

Elle avait clairement un don pour mettre les gens en confiance. C’était au moins une chose évidente. Elle n’était clairement pas le genre de Capitaine Typique. De ceux que l’on voyait beaucoup, comme Akihiko ou moi. Je pouvais paraître un brin trop proche de mes hommes et pas assez distant tel que l’on désirerait qu’un Capitaine le soit. Mais elle, à ne même pas se retourner à mon arrivée, à ne laisser qu’un bref mouvement faire comprendre qu’elle était à l’écoute. Imperceptible. Je n’étais clairement pas à l’aise. Une de mes mains vint d’ailleurs gratter l’arrière de mon crâne, un mélange subtile de gêne et d’embarras. Je me demandais une fois de plus si j’avais réellement bien fait de venir ici aujourd’hui. Avais-je réellement besoin d’entretenir des relations avec sa Division ? Ne pouvais-je pas l’ignorer tout simplement ? M’éviter de devoir la côtoyer, purement et simplement ? Après tout ce serait là la méthode la plus simple de toute, non ?

Quelques maigres secondes passèrent et je n’avais toujours pas pris la parole. Elle toujours de dos devait probablement ressentir ma gêne, perceptible dans l’air. Je ne dégageais pas cette impression de sûreté que j’avais pourtant fait de mon mieux pour développer jusqu’à aujourd’hui. Je voulais être un Capitaine imposant, tel que pouvait l’être un Kenpachi, voire même un Tenzen… Mais pour y arriver je devrais réussir à surmonter ce genre de bêtise. Après tout cette rencontre ne pourrait pas être pire que ma dernière Discussion avec le Lotus Blanc… Je pris une grande inspiration, avant de me lancer.

Je suis tout d’abord venu pour m’excuser. J’ai lors de ma dernière visite dans votre Division perturbé l’ordre et le calme de vos Jardins, j’en suis désolé…

J’avais ce jour là agis stupidement, il fallait le reconnaître, tentant même d’apeuré le Shinigami de sa Division pour l’empêcher de parler de quoi que se soit à sa Division mais je savais pertinemment que même si cela avait été le cas, l’on m’avait clairement identifié et il ne faisait donc aucun doute qu’elle devait être au courant de cet incident. Après tout elle était maintenant Capitaine…

Et surtout si je suis venu aujourd’hui ici c’est pour m’assurer du bon fonctionnement des relations entre nos Divisions. Je suis persuadé qu’une entente entre les dirigeants de deux Divisions facilite grandement le travaille entre celle-ci…

Je n’avais pas eu le culot de parler de bonne entente, nous n’en étions clairement pas là, et au vue du peu de considération qu’elle semblait vouloir m’offrir, à me tourner le dos ainsi, je ne pouvais pas réellement en espérer plus. Quoi qu’il arrive au final dans cette conversation cela ne changerait clairement pas le fait que ça Division continuerait de s’occuper des blessé de la mienne. Malgré tout si elle le désirait elle pouvait réellement nous compliquer la tâche en ralentissant le travaille de diverse manière qui soit. J’espérais donc que nous n’en arriverons pas là et que nous pourrons en arriver à une entente mutuel. Qu’elle me considère lors de nos rencontres me suffira amplement…

Je sais que le travaille s’opère plutôt bien pour l’instant entre la Quatrième et la Dixième, néanmoins si nos relations pouvaient être encore amélioré je suis certains que cela nous en serait bénéfique à l’un comme à l’autre.

Il pouvait être difficile pour une Division comme la sienne de trouver un avantage à devenir encore plus les « larbins » d’autres divisions comme la mienne. Malgré tout j’étais sûr que l’on pourrait s’être d’une véritable aide. Sa Division se trouvait après tout en temps de guerre être la dernière barrière de défense si toutes les autres cédaient. La mienne se trouvait juste devant, spécialisé en attaques longues distances. Il était donc évident que nous aurions à travailler ensemble…

Fallait-il encore qu’elle pense de même…

Le front de la jeune femme entra en contact avec le verre froid de la vitre, et son corps perdit de sa raideur pour devenir de courbes d’abandon. Ainsi alanguie, Asuna ne manifesta pas la moindre volonté de répondre et demeura silencieuse, le regard perdu vers les toits des bâtiments, le ciel et les nuages, au-delà des individus et leurs problèmes ineptes. Finalement, elle se détourna de sa contemplation pour regarder son invité. Ce dernier n’avait aucune prestance, et c’était à peine s’il ne sautillait pas sur place comme un enfant mal à l’aise, pris en faute pour une quelconque bêtise. Asuna se demanda si c’était elle qui le mettait dans cet état, ou s’il s’agissait d’une autre manifestation de son caractère. Ne souhaitant pas le ménager, elle le fixa dans les yeux avec une intensité glacée et impitoyable :

« Oui, j’ai entendu parler de vos excès de zèle envers les dossiers de la Quatrième. Mais je n’étais pas encore Capitaine, alors je ne vous en tiens pas rigueur. Cependant…, ses prunelles se firent plus perçantes, son ton plus glacial, vous portez l’Haori, chacun ici connait votre puissance. Je ne tolérerai pas de déballages inutiles de pouvoir au sein de ma division. Encore moins si c’est pour en freiner le bon fonctionnement. Suis-je claire ?

Asuna espérait que oui, auquel cas il lui faudrait lancer à son tour quelques sortilèges sur la Dixième pour faire passer le message. Elle souhaitait ne pas en arriver à une telle extrémité mais n’aurait aucun scrupule à le faire si cela s’avérait nécessaire. L’épisode des reproches terminé, d’autres inquiétudes appelaient des réponses.

- Le travail est convenablement fait. Vos hommes arrivent blessés ici, et la plupart quitte leur lit en parfaite santé. Les autres sont soignés tant que le permet leur état, jusqu’à ce qu’ils aillent mieux ou meurent. Dans cette dernière optique, la Quatrième se charge de vous envoyer les cendres. Le fonctionnement normal qui unit cette division à toutes les autres, oui.

Elle pencha la tête légèrement de coté, cette fois-ci curieuse.

- L’ancienne Capitaine de cette division, Isane Kotetsu, a mis en place un programme avec la Seconde Division. Les hommes de celle-ci reçoivent une formation des premiers soins, et en échange, nous gagnons l’accès à la totalité de leur dossier. Eux survivent plus longtemps, nous, nous avons notre travail facilité.
Est-ce que c’est par ce genre de biais que vous souhaitez améliorer la relation entre nos deux divisions, Capitaine Igarashi ? »

Elle savait y mettre les formes c’était au moins clair. Je venais de me sermonner comme un véritable bleu. Comme j’aurais pu sermonner un de mes Shinigamis qui venait de sortir de l’académie pour avoir fait une grosse bêtises. Oui elle n’était peut être pas du genre à m’en tenir rigueur, néanmoins elle faisait passer le message très clairement. Je la regardais sans pour autant perdre mon calme regagné précédemment. Je n’étais justement plus l’un de ces bleus et si j’étais ici c’était dans l’optique de remettre les choses à plat, pas de les empirer. Je ne pipais donc pas mot, ne me contentant que d’un simple hochement de tête pour signifier que j’avais compris. Je n’en ferais pas plus, si je désirais surmonter mon manque de confiance en moi c’était en ce genre d’instant, pas dans 10 ans. Ce serait trop tard !

J’écoutais son discours en essayant de reprendre le peu de dignité que je pouvais encore trouver. J’étais ici pour une raison et au lieu de fuir la queux entre les jambes je comptais bien repartir avec ce que j’étais venu chercher. Je savais qu’avec ce genre de personne je ne repartirais clairement pas d’ici avec de grandes accolades et un pacte d’amitié pour toujours… Non il faudrait que je me « batte » si je désirais obtenir plus que le stricte minimum que sa Division pouvait offrir.

Lorsqu’elle commença j’avoue avoir crains le pire. M’attendant à ce qu’elle termine le tout par un « tout va très bien comme ça, pas de raison de faire quoi que se soit de plus ». Oui cela aurait été une parfaite suite à ce qu’elle venait de dire. Mais à ma plus grande surprise elle continua pour partir exactement dans la voie que je désirais. J’ignorais tout de cette relation entre la Deuxième et la Quatrième, malgré tout c’était exactement de ce genre de chose dont je parlais à la base. Espérant qu’on pourrait trouver un terrain d’entente qui convienne à nos deux Divisions. Si j’avais pensé que cela serait dur à réaliser, voire impossible. Elle venait de créer une petite lumière d’espoir et peut être que si tout se passait bien serais-je alors capable d’améliorer malgré tout nos relations…

Je ne connaissais pas l’existence de cet arrangement entre votre Division et la Quatrième, malgré tout c’est exactement ce à quoi je pensais.

Je marquais une brève pause. Laissant la conversation en suspens. J’avais personnellement pensé à un genre de donnants donnants, nous aurions pu leur apprendre à être plus efficace en combat même si à vrai dire cela me simplifierait clairement la tâche de simplement leur faire parvenir nos Dossiers. Ce n’était clairement pas encore fait, je savais pertinemment qu’elle ne m’avait pas encore fait la proposition et qu’elle désirait simplement s’assurer de quoi je parlais, peut être désirerait-elle autre chose que ce genre d’échange, je l’avais assez dit, je ne savais rien d’elle, qui sait ce qui pouvait se passer dans sa tête…

Serait-il donc envisageable d’améliorer nos Relations par ce biais Capitaine Kuragari ? Ou désirez-vous autre chose de notre part que l’accès total à nos Dossiers ?

La bombe était lancé…

À mesure qu’il semblait de plus en plus évident qu’Igarashi était disposé à de nombreux efforts pour obtenir les faveurs d’Asuna, cette dernière se perdait dans une réflexion songeuse où elle mesurait les intérêts possibles à obtenir grâce à cet excès de bonne volonté. Comme elle l’avait estimé, le Capitaine de la Dixième division se caractérisait par son zèle en toute circonstance, ce qui pouvait être un atout sur lequel jouer dans les négociations qui s’annonçaient. Par ailleurs, Asuna possédait un avantage certain sur son interlocuteur : elle avait bien moins besoin de ses ressources que l’inverse. Assurée par cette certitude, son esprit se mit en marche, et les rouages parfaitement huilés de sa machinerie accouchèrent rapidement d’une idée.

« Il est normal que vous n’ayez pas pris connaissance de cette relation, elle ne concerne que la Seconde et la Quatrième. Une similaire pourrait peut-être voir le jour avec la Dixième division, c’est envisageable.

Asuna se tourna une nouvelle fois vers la fenêtre, et s’absorbant de nouveau dans sa fascination pour l’extérieur, elle laissa planer un blanc pour conférer plus de poids à ses mots, et alimenter l’espoir. Qu’elle brisa l’instant d’après :

- Toutefois, il y a un problème. Je n’ai pas à ma disposition suffisamment de personnel compétent à sacrifier pour l’apprentissage des soldats d’autres divisions. Les blessés sont plus urgents, dans l’immédiat, que ceux qui pourraient l’être.

La jeune femme offrit son profil au Capitaine et soupira, désolée, afin de mettre en valeur le poids que représentait sa fonction.

- Je vois une alternative, cependant, poursuivit-elle en fixant frontalement son interlocuteur, yeux dans les yeux. Je ne peux pas envoyer mes médecins jouer aux enseignants au sein de votre division alors qu’ils sont importants ici, et je ne veux pas de vos hommes au sein de la mienne, qui manque déjà d’espace. Et c’est justement l’espace qui m’intéresse dans tout ce que vous avez à m’offrir.

Une nouvelle fois sa tête s’inclina de coté, et Asuna fut à l’affût de la moindre expression, du moindre frémissement facial de l’homme.

- Voilà ma proposition, Capitaine Igarashi : vous me laissez déménager dans votre division le quartier des blessés légers, et vos hommes pourront y servir comme aides soignants pour apprendre directement sur le terrain. Ma division y gagne une plus grande capacité d’accueil et une main d’œuvre utile, et vos hommes une formation de premier choix.

Elle se passa une mèche derrière l’oreille dans une mimique de coquetterie mollassonne.

- Je précise qu’une telle installation occupera bien un quart de votre division, et qu’il faudra réfléchir à de nouveaux aménagements. Mais j’imagine que la capacité de survie de vos subordonnés pèse bien plus que quelques locaux. Qu’en dites-vous ? »

Et voilà… Je m’étais une fois de plus trop emballé pour finir par tout simplement me faire avoir comme le trop gentil Capitaine que je pouvais être. Je manquais bien souvent de poigne et c’est exactement dans des moments comme celui-ci que cela se ressentait. Elle avait pris un malin plaisir à briser mes espoirs en miette avant de finalement m’offrir une possibilité qui dépassait de loin ce à quoi je pouvais m’attendre. Et elle l’avait évidemment fait en connaissance de cause. Prenant probablement un malin plaisir à m’avoir ainsi. Elle tournait les choses de façon arrangeante, presque attrayante, me coinçant par la même occasion.

Je me retrouvais coincé entre la possibilité d’accepter sa proposition et donc plus que de gagner ce que je désire de lui offrir une partie de ma Division et de l’autre côté dans l’impossibilité de réellement refuser sa proposition, sinon tout ce pour quoi j’étais venu ici aurait été réduit à néant. Si mon cerveau avait été un moteur il se serait à cet instant mis à fumer tellement il tournait à plein régime. J’avais retrouvé une expression sérieuse comme on m’en voyait rarement. Le côté perdu d’il y a quelque minutes avait complètement disparu. Je jouais ici en quelque sortes l’avenir de ma Division, je ne pouvais me permettre d’être approximatif dans mes décisions car elles auraient un véritable impacts sur mes hommes !

Je vois… Je n’avais à vrai dire pas envisagé cette possibilité et j’avais d’abord pensé à donner à votre Division des leçons en échange de celle que vous nous offrirez. Car au vue de ce que vous me dites, vos hommes ne doivent pas avoir beaucoup de temps pour s’entrainer au combat, mais je dois néanmoins avouer que votre proposition est alléchante.

Que se soit moi, mon Vice-Capitaine à venir ou mes sièges les plus hauts j’avais de bon hommes capable d’être d’excellent enseignant au combat. Mais je comprenais parfaitement bien ce qu’elle expliquait et n’avais dit ça que pour me laisser un peu plus de temps de réflexion. Je savais que ce genre d’arrangement n’était plus exactement à l’ordre du jour au vue de sa proposition. Et que si je ne la jouais pas finement elle pourrait tout simplement stopper tout négociations avec moi et me renvoyer d’où je venais… J’avais fait une erreur et j’en payais le prix, me retrouvant maintenant bloqué dans une situation délicate…

J’ai bien une partie de ma Division dont je n’ai pas réellement l’utilité. Cela fait longtemps que je désire la réarranger mais ne sachant pas que faire du surplus de place je ne m’y suis jamais mis.

Je la regardais le plus sérieusement du monde, bien décidé à ne pas me faire bouffer autant qu’elle le voudrait. Premièrement je m’assurais de ne surtout pas laisser mes émotions prendre le dessus et lui prouver que je n’étais pas si heureux que ça de sa proposition. Il est vrai que j’avais un surplus mais j’avais légèrement brodé autour pour faire comprendre que cela jouait en ma faveur.

Cela demande à être vérifié mais si je ne dit pas de bêtise une fois mieux réarranger je devrais pouvoir vous libérer deux bâtiment en entier, ce qui équivaut à un peu plus d’un cinquième de ma Division. Un peu plus petit que ce que vous demandez mais vous auriez là l’avantage de pouvoir gérer ces deux bâtiments en entiers selon vos désires sans avoir à vous occupez de ce qu’il se passe à côté. Car si je mettais à votre disposition un quart de ma Division vous vous retrouveriez bien plus éparpillé et auriez à gérer les vas et viens de mes hommes sans avoir un mot à redire la dessus…

Ne surtout pas se laisser marcher sur les pieds. La différence entre un quart et un cinquième n’était pas bien grande et pourtant c’était important de prouver que je n’étais pas prêt à dire amen à tout ce qu’elle me proposerait. Surtout que je n’inventais rien et que si mes rapides calculs étaient bon c’était exactement telle qu’était la situation. Elle devrait donc faire avec.

Si j’accepte cette offre alléchante ce sera à plusieurs conditions. Premièrement je m’occuperais du planning de mes hommes pour qu’il soit en harmonie avec le reste bien qu’une fois en service ils seront sous les ordres de vos hommes. De plus une fois installé quoi qu’il arrive vous n’obtiendrez pas plus de place dans ma Division que celle qui aura été décidé. Et en ce qui concerne les aménagements ma Division prendre en charge le coûts de deux tiers des modifications à apporter aux deux bâtiments. Vous prendre le reste et évidemment l’équipement dont vous aurez besoin. Si nous réussissons à nous mettre d’accord sur ces quelques points je pense que l’on aura notre accord.

Ce n’était pas encore fait…

Sans piper mot, Asuna regagna son bureau derrière lequel elle s’affala. Elle étendit ses jambes sous le meuble tandis que sa silhouette indolente s’enfonça plus profondément dans le fauteuil. Toute raideur corporelle abandonnée, la jeune femme sembla couler littéralement de son trône, comme éreintée par un trop grand ennui. Ses bras mollement posés devant elle, son regard insondable perdu au niveau de ses mains, la Capitaine évoqua par son attitude l’image d’un pantin désossé, las, usé.
Soudainement, elle redressa la tête, et son vis-à-vis put saisir que ses yeux brillaient toujours du même caractère incisif :

« Votre première proposition aurait pu être pertinente auprès d’une autre division, commença-t-elle d’un ton cordial, quoique sans intonation chaleureuse. Mais un médecin qui combat est un médecin qui ne peut pas assurer sa mission. Mes hommes n’ont pas besoin d’être des foudres de guerre pour avoir leur utilité. Ils soignent, ils le font bien, et c’est tout ce que je leur demande.

Asuna tapota le meuble du bout des doigts, fixa le vide derrière son interlocuteur, et cessa, les deux ne lui procurant aucun plaisir immédiat. Son index se porta à sa tempe et entreprit de s’entortiller au sein de la chevelure d’or terne de sa propriétaire.

- Un cinquième, ce sera suffisant, finit-elle par lâcher sans avoir l’air convaincue.

Elle feignait toutefois une concession alors même qu’elle obtenait exactement ce qu’elle désirait. Intérieurement, elle s’étonna d’avoir réussi.

- Vous me ferez parvenir l’emploi du temps de vos hommes, j’agencerai en circonstance leurs heures de formation. Ils recevront des leçons pratiques sur les premiers secours et des cours plus théoriques. Ceux-là demandent un investissement plus individuel, comme à l’Académie. On apprend rarement les deux cents vingt six os du corps simplement en écoutant une infirmière. Vous devez être sûr que vos subordonnés seront réceptifs à tous ces savoirs.

Elle le dévisagea neutralement, sans donner d’opinion sur le sujet. Elle saurait plus tard jusqu’où l’autorité d’Igarashi pouvait aller sur ses hommes.

- Comme vous l’avez précisé, ces locaux seront sous mon autorité, tout comme vos hommes tant qu’ils y travailleront. Je paierai le tiers du coût de l’aménagement, et l’exclusivité des travaux ultérieurs. Nous sommes d’accord, pour résumer.
J’ai été heureuse de négocier avec vous, Capitaine Igarashi. Elle se leva pour adopter une posture plus déférente. Si vous n’avez besoin de rien d’autre, j’ai à faire. »

Je n'étais clairement pas d'accord, mais pourtant je n'allais pas essayer de la contredire, je n'étais pas la pour lui exposer ma Vision de son unité. Après tout elle était Capitaine et assez compétente pour prendre ses propres décision. Je pensais simplement qu'à trop vouloir se spécialiser elle finirait par perdre en efficacité, car si j'étais d'accord sur le principe que si ses hommes ne se concentraient pas sur le combat ils auraient forcément plus de temps pour leur pratique de la médecine et il serait plus compétent. Néanmoins, si l'on désire qu'ils interviennent sur le terrain, qu'ils ne soient pas bon en combat devient un véritable probablème, car il incombera aux autres Divsion de se battre pour eux, de finir blesser et de finalement devenir des patients, par leur propres fautes. Et encore d'autre choses qui faisait que si j'avais été à sa place je n'aurais clairement pas décidé de la gérer ainsi. Mais bref...

Evidémment qu'un Cinquième suffirait. Elle n'allait pas chipoter sur ce genre de chose et c'était après tout le principe des négotiations, demander plus pour obtenir exactement ce que l'on désire. Je n'avais pas chipoté en essayant de descendre plus bas, je trouvais l'idée vraiment bonne, et même si je savais que je ne deviendrais jamais un véritable "ami" de cette Capitaine là, je pensais qu'une bonne relation entre nos deux Divisions pourrait naître de cet accord. Après tout si nos Shinigamis commençaient à sympathiser cela simplifirait grandement la vie entre nos deux Divisions.
Je vous transmetterez leur planning aussi vite que possible. Il est évident que mes hommes seront dans l'obligation de se donner à cent pourcent, je m'en assurerais personnellement !

J'étais vraiment emballé par une telle relation, et donner une partie de ma Division ne me gênait à vrai dire par le moins du monde. Les mauvaises langues y trouveraient probablement à redire. Que chaque Division devait avoir sa part du Seireitei et point barre. Néanmoins pour une Division comme la mienne qui n'avait au final qu'une utilité au combat. Qui ne gérait pas les archives, les blessé, voire même l'académie, nous n'avions pas besoin de plus de place que temps. Des terrains d'entrainement et des chambres, en très rapide c'était tout ce dont on avait besoin. Et puis le gain que cela offrirait à mes hommes était clairement sans prix à mes yeux. Une formation en soin, j'étais le premier intéressé par une telle chose c'était évident, et il est clair que je prendrais moi aussi ma part de leçon, même si je ne ferais clairement pas comme mes hommes, en travaillant sous les ordres de la Quatrième, mais cela était une autre histoire et l'on aurait le temps d'en reparler. Il fallait être un fou pour ne pas se rendre compte du potentiel que cela pouvait avoir. Je savais bien que mes hommes ne deviendraient pas des foudres de soins, pour reprendre ses mots, mais qu'ils soient capable de soigner une blessure légère, de connaître les choses à faire en cas de blessure plus lourde avant l'arrivé des secours, voilà toute l'utilité de ce genre de cours. Ils gagneront en efficience et surtout nous perdrons moins d'hommes qui meurent avant que les secours n'arrivent.

Et bien c'est parfait ! Je suis tout autant heureux que vous ! Et je suis sûr que nous aurons définitivement chacun à gagner d'une telle colaboration Capitaine Kuragari.

Je souriais de toutes mes dents. Même si je la trouvais encore étrange - je n'arrivais pas vraiment à juger de la sincérité de ses paroles - j'étais heureux d'un tel dénouement et n'avais en arrivant pas une seconde imaginé qu'un tel échange serait possible entre nos deux Divisions ! J'avais réussi ma journée et il était évident qu'en quittant cet endroit j'irais fêter ça comme il se doit chez Ayuzaki ! Il faudrait d'ailleurs que je demande à Akihiko s'il était disponible pour fêter ça ! J'avais cru entendre que lui aussi avait récemment signé des arrangements avec cette Capitaine. Elle ne payait pas de mine mais était définitivement de la trempe des meilleures Capitaines du Gotei 13 !

J'ai moi aussi à faire, je vais donc vous laisser. Je vous laisse transmettre l'information aux autres Divisions du Gotei 13, quant à la délocalisation prochaine de votre unité de soin léger dans ma Division. Sur ce, bonne journée, et à très bientôt !

Je tournais les talons avant de disparaître de son bureau !

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Faire connaissance ?! [Pv Asuna]

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