AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

CreativeJuiz

OuvrirFermer






Le forum est fermé. Vous pourrez nous retrouver sur notre nouveau projet ICI
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Giovanni Orsini
Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Rea-gen
Giovanni Orsini
Messages : 7
MessageSujet: Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal   Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Icon_minitimeJeu 10 Juil - 3:17

    Avatar : Image de Tobiee.
    Parrain : /
    Comment avez-vous découvert le forum ? Se perdre sur le net amène à des lieux bien étranges et amusants à la fois !

Giovanni Orsini

    Âge : 569ans.
    Race : Reaper. [Postule Général]
    Votre précédent rôle : /

    N. B.: Il faut, en lisant cette présentation saisir que le personnage que je vais vous décrire, dépeindre, en somme vous présenter tout au long des lignes qui vont suivre n'est pas un personnage que j'aurais sorti du néant, inventé et modelé à la simple volonté de ma pure imagination. En effet, Giovanni Orsini est un personnage qui a réellement existé et qui fut l'un des piliers de l'Italie du XVème siècle, les 52 premières années de la vie de Giovanni que je vais vous décrire sont donc librement inspirées de la vie du vrai Cardinal Orsini et de la Dieta di Magione. Etant un personnage historique, Giovanni devra se rappeler de l'histoire de son vivant après avoir rejoint Death Valley. (Je me permets "d'imposer" cela au staff au sens où j'ai vu que de nombreux membres avaient à titre exceptionnel pu profiter d'une telle situation, elle est dans mon cas bien capitale, j'espère que vous le comprendrez)

    Description de votre personnage :

    Une touffasse brunâtre posée sur un visage aux traits durs, visage que nous allons nous enquérir de vous décrire. Tout est massif et dur dans les traits de Giovanni. Ainsi, son visage semble être une sorte de bloc de marbre taillé au couteau de façon forcée, bloc de marbre dans lequel on aurait percé deux orifices pour y poser des yeux d'un bleu perçant permettant de laisser voir toute sa colère. On est incapable d'imaginer Giovanni joyeux, au moins visuellement. On peut à la limite concevoir qu'un rictus se dessine sur ses traits, mais toutes ses mimiques faciales semblent devoir passer le filtre colérique de ses traits faciaux. Sa bouche a ainsi toujours la forme d'un aqueduc, plus prof du fameux "n" colérique que du joli sourire en "u", chacun de ses sourires semblant impliquer un effort surhumain pour pouvoir se laisser dessiner. Pourtant, Giovanni a été heureux, il est mort à plus de cinquante ans, ce qui était rare en son temps et avait une famille, mais il faut croire que l’Église de la Renaissance traitait ses fidèles d'une façon bien peu catholique. Entre les sourcils naturellement froncés de notre protagoniste résident quelques marques de froissement, marques significatives de sa colère naturelle. Il faut dire que son nez n'arrange rien, bien que bien placé, il semble vous agresser, vous, son interlocuteur en vous pointant continuellement du doigt, en vous accusant. La chevelure hirsute de l'Orsini n'arrange rien vous l'aurez compris, semblant plus être une ancienne fourrure d'ours qu'autre chose, il semblerait qu'oser poser la main dessus suffise à risquer de la perdre ou de la couper tant ses cheveux semblent rigides et statiques. Posés en grossier fils tombant en partie sur son front, c'est une botte de foin brune que porte Giovanni, rien qui puisse sincèrement vous rassurer.

    Son corps est tout aussi massif. Ainsi, on peut voir son buste comme le digne héritier des statues de marbre antiques, taillé(es) avec une minutie qui, beau ou pas, en impose à celui qui le voit. Velu en bon méditerranéen, c'est en cohérence avec son visage et ses mensurations que se dessine donc ce morceau de corps. 1m85 pour 90kilos et pas un morceau de gras. Cet homme pourtant physiquement mûr entretient toujours du mieux qu’il le peut son corps. De son vivant, Giovanni se battait pour entretenir sa forme et pouvoir se battre à nouveau, mort il a découvert des disciplines bien différentes et pratiquées en autonomie qui lui permettent tout autant d'entretenir une forme stable et athlétique. Cela ne veut en aucun cas dire qu'il fracassera tout ce qui lui passera sous la main, simplement que sa forme et son rythme de vie lui imposent de s'imposer la rigueur qu'il impose aux autres à lui-même. Imposant, au-delà du buste, Giovanni en impose par ses bras qui doivent facilement faire la taille de vos jambes. Ces espèces d'espadons de fer lui servaient de son vivant à corriger ses servants peu enclins à suivre ses ordres ou peu efficaces, maintenant, ils ne font majoritairement que manier une arme au-delà de ses usages évidents qu'impose le quotidien. Enfin ses jambes, elles sont lourdes, comme tout le reste de son corps et même si elles sont assez bien musclées, elles ne lui permettent pas de courir suffisamment vite de façon conventionnelle, c'est à dire sans technique d'accélération, Giovanni a une masse à transporter et il le sent au quotidien à chacun de ces pas. Les gens qui le fréquentent aussi le sentent puisque sa manière de se déplacer toujours aussi imposante se dévoile en permanence comme une sorte de "souffrance", une manière d'être fatigante et au moins pour éviter l'hyperbole clairement éprouvante.

    Avançons donc notre panorama physique en nous attardant sur un point vraiment important, les vêtements de notre protagoniste. En effet, vous pouvez dire que Giovanni est toujours couvert, nous vous avons ainsi durant un fastidieux paragraphe décrit son corps et sachez que cela vous servira tant vous le verrez rarement et ne serez en général confrontés qu'à sa tenue habituelle. En tant que Reaper, Giovanni n'a pas d'uniforme, de vêtement traditionnel, obligatoire ou conseillé à porter. Sa tenue se décline de deux façons. La première est sa tenue de ville qui, dense, est constituée d'un long vêtement à col roulé blanc, épais et sur lequel est posé un vêtement rouge boutonné. (Une sorte de chemise mais pas vraiment, disons un hybride) Un long manteau noir en 3/4 est posé sur ses vêtements. En dessous, un pantalon de lin noir avec une ceinture fermement accrochée et des chaussures de ville noire. Son autre principale tenue se décline elle-même de deux façons. Il s'agit de sa tenue de Cardinal, une robe pourpre aussi douce que du velours sur laquelle est posée une croix, symbole du Christ. Il porte alors son chapeau de Cardinal, beau et seigneurial, il est en losange et est un symbole de piété. Lorsqu'il est en déplacement, cette tenue se décline en portant une étoffe aussi douce que sa robe précédemment évoquée et blanche qui couvre le quart de son corps. Il porte alors un galero cardinalice, chapeau si propre à sa fonction, plat et pourpre avec deux houppes disposées de part et d'autres du chapeau.

    Achevons notre description sur un point peut-être plus cours mais pourtant extrêmement important, le Totem de Giovanni. Alors oui, certains diront peut-être "Mais nous ne vous demandons que de décrire votre personnage !", je réponds à ceux-là que le Totem de Gio est bien plus qu'un simple compagnon, il est une autre partie de lui, toujours prêt de lui, insaisissable et vital à la personne que nous avons pour mission de vous décrire. Un arachnide, une araignée, c'est l'animal qui s'est manifesté à Giovanni. Le comble, c'est que Giovanni a peur des araignées. Enfin, avait peur, il a eu cinq siècles pour s'y habituer. Tout comme les araignées peuvent, dans la vie de tous les jours, vivre dans votre corps (les cas sont rares mais ils existent, et on fait ce qu'on peut pour les soigner), Giovanni cache très souvent soit son araignée en la rentrant dans sa bouche ou (majoritairement) sur son torse, elle ne le piquera évidemment jamais, ils sont amoureux. C'est une petite araignée noire d'environ cinq centimètres de longueur sur cinq centimètres de largeur noir de jais avec, sur l'abdomen une tache rouge, en fait, vous l'aurez compris, c'est une Veuve Noire, une veuve noire qui a accepté de ne pas tuer son époux, Giovanni, peut-être grâce à leur incompatibilité sexuelle naturelle. Huit fines pattes lui permettent de danser allègrement au sol, sur Giovanni ou ses adversaires et sa grâce et sa souplesse lui permettent d'éviter de se faire écraser, évidemment, sa force réside dans la duplication, et même si nous reviendrons et détaillerons ce sujet bien plus tard, saisissez bien que voir ce petit bijou d'amour dupliqué en un troupeau est à la fois l'expression même du sublime dans sa condition la plus pure pour son maître et l'expression de l'horreur pour tout autre homme sain d'esprit.


    Mais nous commençons à parler de bonheur et de paix d'esprit, commençons donc à dépeindre avec vous la seconde phase de Giovanni, non plus physique même si ce dernier en est l'expression mais psychologique. (Oui, sacré transition de merde, nous sommes d'accord)

    Colérique et Sanguin, notre protagoniste réagit toujours tel un volcan. Ça n’a au fond rien d’étonnant au vu du physique que nous vous avons décrit. On pourrait dire qu’au fond, la colère n’implique pas la démonstration de cette dernière, dans le cas de Giovanni, cela dépend. En effet, même s’il réagit calme, il aura quand même les boules et sera intérieurement en train de bouillir. La colère de notre italien est symptomatique d'un manque violent de tolérance au manque et à tout type de creux que peu créer le désir. D'où, d'où le fait que Giovanni fume, depuis qu’il est mort certes, pas tout le temps certes, mais quand même parce que nous le savons bien, il faut violemment avoir envie de manque pour avoir envie de fumer. Les cigarettes dérangent souvent son entourage mais c'est pratique parce qu'il s'en fout, et pour cause, fumer lui permet de moins ressentir le manque et donc d'être moins en colère. Or, la colère de ses congénères ne le regarde pas et ne cause pas en lui de manque. Vous l'aurez j'espère compris, Giovanni est caractérisé par le signe du manque qui lui crée un caractère sanguin, trempé et facile à chauffer.

    Responsable, soumis à une responsabilité sans faille, l'éducation qui lui a toujours été inculquée refrène en permanence ses pulsions colériques et le pousse à saisir le sens de l'engagement. Parler, c'est avant tout s'engager, et s'engager c'est avant tout faire ce qu'on a promis de faire sans broncher. Alors oui, le paradoxe est là, comment peut-on si mal supporter le manque et si bien respecter ses engagements qui peuvent occasionner bien du déplaisir ? C’est bien pour ça que notre héros est tout le temps en colère, parce qu’il a le respect de la parole. Ça n'implique pas qu'il se laisse marcher sur les pieds d'une quelconque façon, cela ne fait qu'impliquer que la parole a, chez notre homme valeur de contrat, de loi.

    Orgueilleux, mais ça c'est normal, il est italien. En effet, il faut bien que quelque chose reste du patrimoine culturel de notre cher homme-araignée, (il fallait que je la sorte celle-là) alors voilà, c'est dommage ça aurait pu être la cuisine italienne, les costumes superbement taillés mais non c'est l'orgueil, cette insupportable entité psychologique qui vous pourrit la vie au jour le jour parce que si vous vous n'êtes pas orgueilleux, au-delà du fait que vous êtes en plus de mauvaise foi, vous savez que vous devez supporter ces faux semblants assurés et ce comportement au bord de la puérilité pourtant considéré dans les sociétés archaïques comme contemporaines comme marque de la virilité posée à son paroxysme. Orgueilleux ça sonne bien mais ça veut dire quoi ? Et bien cela signifie que Giovanni est chiant, c'est tout. Donnez-lui un bout de pain dans un élan de compassion légèrement teinté de pitié parce qu'il meurt de faim dans la rue et il vous le lancera à la figure en vous traitant de monstre cruel et en accompagnant le tout d'un glaire absolument glamour.

    Sérieux, et incapable de saisir votre sens de l’humour, Giovanni est sérieux, tout le temps sérieux, il ne rigole jamais, vraiment jamais. Sauf quand ça peut lui permettre d’arranger un accord diplomatique ou quand une femme ou de l’argent est en jeu. (J’ai bien dit une femme oui pour ceux qui ne connaîtraient pas les modalités de rupture ou de respect du vœu de chasteté) Faites votre malin avec Gio’, tentez de l’énerver, jouer au petit troll cynique écervelé et votre tête tombera de votre corps, à moins que vous soyez plus fort que lui. (Auquel cas vous aurez le droit de lui prendre la sienne) Ce qui est sûr, c’est que ce trait de caractère mène à des situations totalement incongrues et des quiproquos monstrueux capables de déclencher des conflits monstres.

    Vulgaire, Giovanni passe son temps à insulter les gens mais c’est un héritage de son siècle, vous ne pouvez pas comprendre. Bâtards et courtisanes courant à cette époque les rues de façon beaucoup plus craintive qu’aujourd’hui, mêmes les nobles avaient ce mot facile, surement pour montrer leur mépris à ces classes sociales et pour montrer par le même coup que non, jamais eux n’avaient forniqué en tant que représentant de l’Eglise avec une courtisane pour avoir un bâtard. Enfin, qu’importe les motifs, ne le prenez pas mal si Giovanni vous insulte, cela peut-être amical ou pas, mais vous le saurez vite si c’est la deuxième option, n’oubliez pas, il est sanguin.

    Rustre et Distingué, oui, les deux à la fois, rànafoutre. Expliquons nous bien, Giovanni fait partie de ces hommes distingués dans les endroits où il doit l’être, il sait se tenir face à ses supérieurs ou les personnes avec qui il n’entretient pas de lien affectif particulièrement marqué ou concret. De la même façon, c’est un bon vivant, un peu à la ramasse puisqu’il est incapable de comprendre le second degré et donc un bon vivant qui sort un peu trop vite son épée du fourreau même s’il n’a pas d’épée mais tout de même, c’est un gentil garçon. On aurait pu renommer ce morceau de sa personnalité par « Adaptable », mais au vu de sa rigidité psychologique, mieux vaut éviter ce genre d’adjectifs, disons plutôt que c’est un caméléon social sauf face au blasphème injurieux face à son honneur italien.

    Description de votre pouvoir :

    Totem — L'Araignée :

    Giovanni possède pour Totem une araignée qu'il appelle très originalement sa "Belle Veuve" ou "Veuve" en référence a sa race qui est la veuve noire. Jamais elle ne mordra son maître mais la veuve noire a la caractéristique d'être la plus cruelle des araignées. Manger ou piquer importe peu pourvu qu'elle puisse tuer le plus sournoisement sa cible. Elle se cache généralement sur le torse de Gio' et entre parfois dans sa bouche se réfugier. Ses principales forces sont sa discrétion, sa toxicité, sa cruauté et sa capacité à se dupliquer. Sa faiblesse principale est évidente, elle est facile à tuer, mais gare à ses crochets.

    Pouvoir — Le Couturier :

    Giovanni peut vous coudre les plus belles étoffes qui soient. Plus encore, il peut, avec ou sans son totem vous coudre une toile au fil ultra solide car parcouru de reiatsu ou encore gluant rendant une fuite compliquée. Imaginez simplement que Giovanni est lui-même une énorme araignée qui va se servir de sa soie pour vous arracher le coeur. Il peut également avec une certaine force dans son reiatsu et un certain niveau contrôler les mouvements de son adversaire. Le pouvoir de Gio' lui permet au final de se transformer en une sorte d'hybride entre Spider-Man et Donquichotte Doflamingo qui avait déjà bien l'air d'un Spider-Man de temps en temps. (Tout cela sera évidemment développé dans la fiche technique)

    Arme — La Missionnaire

    Semblable au Carcano de Turin, la Missionnaire est le fusil de Giovanni. Il lui permet de tirer des toiles, des fils grossiers ou même des boules de fil suffisamment compressées pour, à la manière de balles devenir blessantes et à un certain niveau de reiatsu potentiellement létales. Lorsqu'une charge est lâchée, une fumée de reiatsu un peu diffuse sort du fusil. Dans la tradition ostentatoire de Giovanni, son arme est ornée est de pierres toutes aussi plus inutiles les unes que les autres au combat mais bon, c'est quand même la classe et on est italien ou on l'est pas.

    Histoire :

    La Ville Éternelle :

    Rome; 1450, les Borgia, Orsini et Colonna se haïssent toujours autant et fournissent toujours autant de prêtres, cardinaux et de papes au Vatican. A la naissance de Giovanni, la famille Orsini avait déjà fourni deux papes, Célestin III et Nicolas III, elle fournira au XVIIIème siècle son troisième et dernier pape, Benoît XIII. L'Italie de la Renaissance est une période dont il est compliqué de parler tant la considération commune du sentiment filial peut nous sembler éthiquement discutable aujourd'hui.

    L'enfant qui va naître est, dans le ventre de sa mère déjà considéré par sa famille comme une pièce à considérer sur l'échiquier du pouvoir. Ainsi, Giovanni, alors que son nom ne lui avait pas encore été confié était déjà considéré comme le prochain Pape nécessaire à la préservation de la pérennité de la situation de la famille.

    Enfin... Ça y est, il est né, Giovanni Battista Orsini, 60ans tout au plus et il deviendra Pape pensait déjà sa famille. Le problème, c'est que les trois familles maîtresses en Rome, c'est à dire les Catalans Borgia et les deux familles romaines ancestrales, Colonna et Orsini en plus de se haïr se partagent le pouvoir pontifical. Les Papes, ainsi, sont en permanence de l'une de ces trois familles. Giovanni donc, à sa naissance avait déjà une tâche énorme, surpasser ces bâtards de catalans et ces impétueux Colonna. Pour cela, sa formation fut éclectique, art de la diplomatie, de la guerre et de la religion.

    Très jeune, Giovanni est destiné à devenir un prêtre. Le problème, c'est que dans sa génération, personne ne détient le pouvoir cardinalice chez les Orsini. Il va donc devoir trimer et apprendre petit à petit à gravir les échelons tout en déjouant les conjurations. Détaillons ces quelques étapes.


    Baptême :

    Ma confirmation s'est faite bien plus tôt que la loi chrétienne est censée le permettre, cas bien peu rare à l'époque. Ainsi, à 9ans, j'étais déjà confirmé et j'entamais mes études dans la voie chrétienne. C'était un engagement sans égarement que je pensais à mon jeune et naïf âge prendre, loin des femmes et de tout outil de corruption. Vous devez comprendre que contrairement à ce que l'on pourrait penser, la Sainte Église m'a bel et bien appris que c'est en évoluant en son sein, en apprenant de quoi elle retourne véritablement et de quoi retourne ses affaires que l'on perd la foi et se rapproche de la corruption. Le Dieu que nous visons par notre pseudo élévation spirituelle est un Dieu noir, un Dieu d'argent, un Dieu de babioles, un Dieu qui ne se préoccupe que de terrains à récupérer aux familles adverses, bref, un Dieu mort. Voila le premier instigateur de ma colère, Dieu. Dieu est le premier et le dernier des ingrats que j'ai eu le malheur de rencontrer dans ma vie.

    J'ai donc entamé ma vie croyant en cette entité transcendante purement éthique, donatrice de tout par pur amour. J'ai cru que Jésus, comme nous le dit Jean était bien le Verbe qui s'était fait chair. Malheureusement j'ai grandi et ces croyances se sont évaporés dans la même évanescence que ces multiples et naïves croyances que l'on compte aux enfants.

    Alors, lu ainsi, on pourrait croire que ma vie fut minable, c'est une erreur. Elle fut merveilleuse, je n'ai pas eu de femme et ai dû attendre de briser mes vœux de prêtre pour goûter au plaisir de la chair mais j'ai, d'ici là pu gouter au plaisir de la famille. La famille, d'autant plus dans notre culture représente l'intronisation en société et au bonheur. L'Italien véritable, comprenez le, vit bien plus pour servir sa famille que pour se servir lui-même. C'est pour cela que j'ai accepté de devenir prêtre, ma vie aurait été bien mieux menée comme simple marchand, et ce métier m'aurait surement bien mieux chaussé à l'âme. Mais par sens de l'héritage de la noblesse familiale, j'ai écouté et suivi l'ordre patriarcal, au fond sans regret, même aujourd'hui, cinq siècles après. Cette famille a tant été là pour moi que, vous le verrez, je suis mort avant eux. Ils ont été pour moi ce cocon inviolable qu'ils ont poussé tout au long de leur vie quitte à sacrifier la leur, me poussant vers cet espèce de sacerdoce, le pouvoir pontifical, de peu raté mais tout de même, en vain.


    Confirmation :

    C'est fini ! J'ai grandi et alors que ma vie s'est amplement écoulée, j'ai finalement réussi à devenir Cardinal, j'ai même 38ans. Je suis entré au Sacré Collège, je me suis vêtu de la Robe Pourpre et j'ai assisté à mon premier consistoire, nommé par Sixte IV. J'allais me coucher après cette première réunion cardinale et me retrouvant dans la Résidence Orsini, me posait dans mon lit, à la fois paisible et épuisé, mes jambes lourdes me suppliant de leur laisser un peu de répit. Face à moi, une araignée, seule sur son fil, pendue, petite et noire. Je restais, figé, mort de peur, et ne bougeais pas. Je n'ai pas dormi cette nuit, trop peur de cette bête.

    En fait, à partir de ce jour, mes réunions avec les autres familles Romaines se sont faites de plus en plus fréquentes. Les Borgia et Colonna étaient devenus ma seconde famille, nous nous réunissions pour nous insulter du regard tout en souriant à pleines dents nos nouvelles réformes pour améliorer la situation tendue entre les familles romaines.

    A côté de ça, c'est également à 38ans que j'ai commencé à prendre goût au combat, enfin "goût", je n'y ai jamais vraiment pris goût, je n'ai fait que développer une inclination à cette obligation que la vie de la Renaissance m'imposait. Doigts coupés furent les premières sanctions que j'imposais à mes assaillants, puis petit à petit, mes sanctions devinrent de plus en plus violentes, jusqu'à accumuler suffisamment d'or familial pour faire tenir mes victimes par des mercenaires pendant que je les poignardais, méthode bien peu distinguée. Parmi mes méthodes préférées restait celle de l'empoisonnement, très à la mode de mon siècle, nous versions souvent du cyanure dans les vins de nos invités, les condamnant à ne jamais quitter la maison si ce n'était pour voir leur cadavre jeté dans le Tibre.


    Ordination :

    - Enfin, réfléchissez Saint-Père, vous ne pouvez pas sérieusement laisser votre insolent fils quitter le Sacré Collège ! Aucun Pape n'a laissé notre Eglise se faire bafouer ainsi jusqu'à aujourd'hui.

    J'étais devenu Camerlingue du Collège Cardinalice et m'occupait donc à l'instar du Vice Chancelier d'entretenir l'intimité avec le nouveau Pape, Alexandre VI, Rodrigo Borgia. Borgia avait décidé de laisser son bâtard Cesare désavouer ses voeux cardinalice et voguer à sa guise dans sa conquête de l'Italie, absurde.

    Le Pape Alexandre me regardait solennellement mais je savais qu'il se contrefoutait de mon avis, tout ce qu'il voulait, c'était me faire passer la pilule une fois de plus et me rappeler que c'était la voix du Christ qui bannissait son fils du Collège Cardinalice mais que la pitié qu'il nous inspirait et nous enseignait nous interdisait d'excommunier Cesare.

    C'est à cette date que j'eus pour la première fois l'idée de monter une conspiration face aux Borgia, Cesare devenait dangereux, tant qu'il était dans l'Eglise, nous pouvions le canaliser et lui faire croire qu'il deviendrait Pape, sorti du Sacré Collège, il devenait un problème s'il tentait de réunir Provinces sous domination étrangères et Etats Pontificaux à la mort de son père, récupérant à la fois la Tiare papale et la Couronne royale.

    - Nous avons entendu votre requête, Cardinal Orsini, nous conclurons au prochain consistoire.

    C'était décidé, Cesare allait donc quitter le Sacré Collège. Tous ces évènements ne pouvaient que durcir ces fameux traits de mon visage et pousser la Colère de mon coeur à son paroxysme, je vous l'ai dit, plus j'avançais vers Dieu avec amour, plus les bâtards Borgia me coupaient la foi.


    La Congiura di Magione :

    - Et qu'est ce qui ne nous dit pas qu'une fois le Borgia de Valence tué, Cesare, vous ne profiterez pas de sa chute vous même Orsini pour récupérer nos terres ?


    La situation était profondément critique. Cesare avait quitté l'Eglise et avait dressé une armée, nous étions à l'aube du XVIème siècle, le nouveau siècle s'installait lentemement et le Valentino, Cesare s'imposait de jour en jour avec le pouvoir paterno-pontifical pour ruiner la noblesse Orsini par exemple. Nous sommes en 1502 et il ne reste plus aux Borgia qu'à récupérer les territoires des Baglioni, Petrucci, Bentivoglio, Vitelli, Eufreducci et Fregoso pour prétendre a être un maître d'une Nouvelle Italie. Ma famille étant la plus puissante de ces petites noblesses et les Colonna ayant été balayés avec la France par les nouvelles alliances pontificales, nous dûmes nous battre seuls pour tenter de faire tomber le Roi, non pas le Pape mais son fils. Vous connaissez désormais le contexte de la Conspiration que je vais tenter de vous raconter.

    - Qu'il s'agisse de moi ou Cesare, vos terres peuvent être prises Bentivoglio, vous avez ma parole face à celle d'un Catalan. Doutez de ma noblesse romaine autant que vous le voudrez je doute que le jeune Borgia doutera de s'il doit prendre vos terres le jour venu, je ne suis qu'un homme d'Eglise, mon seul intérêt est dans l'accession à la Papauté tout comme le votre est dans l'acquisition des territoires Borgia. J'ai la confiance diplomatique du Pape mais elle ne restera pas durable, Alexandre saura en voyant la situation politique italienne que notre conspiration est, nous n'avons donc pas le choix, c'est une guerre ouverte que nous devons déclarer aux Borgia.

    Et c'est ce que nous avons fait, 700 lances, 400 arbalétriers et 5000 fantassins, voici les chiffres de notre armée. Impressionnante ? Nous l'avons dirigée à la perfection, mais c'était sans compter sur le soutien de Charles XVIII, roi "Très-Chrétien" qui, dans son inclination naturelle à la papauté nous a à son tour balayé d'un coup de manche. Arrêtés, les têtes de la Conjuration furent toutes tuées, toutes, sauf moi qui fut jeté dans la Prison de la Ville Éternelle : Le Château Saint-Ange, et quelle ironie.

    J'aurais du revenir à Rome en héros, tiare à la main sous le nom de Paul III mais non, je finis par rentrer à Rome mains entravées dans les prisons des hérétiques. Je ne pouvais au fond pas vraiment me plaindre tant j'étais bien traité, mais j'aurais dû m'en douter, mon repas a été empoisonné, ça peut vous paraître quelconque dit comme ça, mais c'est parce que ça l'est pour moi aujourd'hui, n'empêche que je suis mort, 52ans, Château Saint-Ange ; Rome. Je n'ai pas atteint les 60ans pour accéder à la papauté.


    Résurrection :

    Comment puis-je vous écrire alors que je suis mort ? Au cours de ma vie, tant d'intrigues politiques se sont mêlées que j'en suis arrivé à oublier que je croyais en Dieu, et je suppose que j'ai bien fait... Je ne vois pas de Dieu ici, mais je crois que l'on peut bien voir le lieu où j'ai atterri comme une sorte de Purgatoire qui ferait sourire Dante. J'y étais, la "Death Valley".

    Et alors que ma foi perdue m'avait poussé à croire qu'il s'agissait bien là du Purgatoire que l'on m'avait tant décrit, ce Purgatoire où Virgile pouvait encore suivre Dante pour le mener à Beatrice, il s'avéra que l'on m'informa que j'étais bel et bien au Purgatoire. Des hommes, les Reapers me prirent en charge et me jetèrent dans cette immense arène. Sous leur surveillance, nous fûmes enfermés un mois, je ne mangeais pas et ne buvais pas, mais j'étais mort, pourtant j'avais un corps. Tous les écrits théologiques de mon enfance prirent un sens. Les Gardiens nous ont bien forcé le jeu, je n'ai absolument rien compris et n'ai fait que les insulter, de façon plus ou moins intense en fonction de la fatigue imposée. Petit à petit, ce n'était plus le moi que j'avais vécu les 52 dernières années mais une instance spirituelle bien plus forte qui parlait.

    La période passée, nous sortîmes, moi et un petit groupe de personnes sur le reste fûmes menés au sein d'une école militaire, tout ce que l'on nous y enseignait me semblait être stratégiquement pitoyable et pourtant fascinant car les données présentées étaient des données qui m'étaient restées absolument inconnues de mon vivant, je découvrais ainsi l'existence de Hollows et autres formes spirituelles incarnées. Contrairement à de nombreux camarades, je me souvenais. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais je me souviens encore, 5 siècles après de chaque seconde la vie que je vous ai décrite plus tôt. Cette vie, marquée par le Colère de jour en jour, la Colère face à l'humiliation et la Colère face à Dieu. Je crois que si je n'ai pas oublié, c'est parce que maintenant que je suis mort, je peux rendre cette Colère à ma vie après la mort, je veux trouver ce Dieu et lui dire combien ma Colère est justifiée et son Amour profondément factice.

    Deux ans sont passés, je commençais à m'habituer à ma nouvelle vie et c'était un nouvel homme qui naissait. J'étais le même, mais en plus subtil, chaque trait de ma personnalité, même mon côté rustre s'était affiné et même si je gardais superficiellement mon côté brut et abrupt, chaque trait était en fait profondément devenu parsemé de bienveillance.

    Cette nouvelle personne que j'ai pu devenir me permis de gérer tranquillement l'épreuve du Cube, j'ai appris à mettre ma colère à profit. Mon Cube au bout de quelques minutes prit la force d'un fusil, une araignée posée non loin, ma fameuse Veuve.
    Je peux enfin dire fameuse, mais quand je l'ai vu, j'ai eu peur, très peur.

    J'ai goûté à la souffrance des Reapers, nous éloigner de notre Totem est, en effet, un supplice physique. De la nouvelle sérénité que m'avait offert mon instruction avant l'épreuve du Cube au post-Cube, ma vie était redevenue un supplice. Plus je m'éloignais de ma Veuve, plus je perdais petit à petit ma vitalité et me retrouvais donc au final forcé à pactiser avec elle ou plutôt devrais-je dire avec cet autre moi. Pourtant, plus je m'en rapprochais, plus la seule vision de cette araignée me rendait fou. Mes premières nuits à ses côtés étaient donc affreuses, je voyais ses crochets, sa manière de se déplacer, tout me débectait en elle, et pourtant cet "elle" c'était moi. J'ai mené une vie qui m'a véritablement débecté. C'est cet autre-moi insaisissable que je cherchais en ma Veuve. Et je me suis forcé, j'ai appris à me réconcilier avec elle, avec moi-même, avec mon passé et mon futur. Je n'avais pas le choix de toute façon, je justifie ici tout cela avec ces conneries éthiques mais si je n'avais pas appris à trouver une forme d'harmonie avec mon Totem, mes coéquipiers Reapers m'auraient enfermés et abattus, ces hommes sont aussi cruels que les Italiens de mon temps.

    Il fallut attendre 3 ans, 6 mois et 24 jours mais ma nouvelle vie sereine a pu démarrer et même si mes traits ne le signifiaient pas, j'étais vraiment heureux. Ce sont des siècles de combat et de chasse au Hollow qui m'ont asservi à la seule cause que je serve encore aujourd'hui, celle des Reapers. Non pas que je sois tombé dans un absurde communautarisme sectaire arrogant et impudent, mais je me suis véritablement attaché à quelque chose et ce pour aucun autre prix que la valeur affective. C'est au bout de siècles passés, de progrès et de routines prises qu'enfin, le Reaper que j'étais pu espérer toucher le grade tant rêvé. On pourrait me demander ce que j'ai fait de ma foi. Je répondrais que si je l'avais perdue de mon vivant, je la regagne ici, et elle reprend un sens véritable maintenant que j'ai découvert cette autre vie, cette Réincarnation et ce Purgatoire

    Rédemption :

    J'ai des comptes à rendre. Jusque là, je ne fais que vous décrire ma vie que comme si j'étais une sorte d'homme qui, du jour au lendemain, devenu Reaper avait retrouvé un semblant de foi et de raison d'esprit. Mais même si c'était le cas, cette vie fixée sans aucune rigueur ou sens de la Justice doit être pardonnée. Une simple apologie ne suffit pas, je veux expier mes fautes.

    Il semblerait alors que le Seigneur ait entendu ma demande puisqu'un matin, arrivé au QG, je fus réquisitionné pour partir chez mes homonymes japonais. Je n'en pensais vraisemblablement rien de ces gens mais ils m'intriguaient, l'intérêt était donc double. Arrivé avec mon unité, nous nous installâmes dans leur société. L'organisation de ce lieu était fondamentalement différente de la notre, des quartiers d'un côté, la force militaire et la noblesse de l'autre. Une aristocratie à peine cachée tout à fait fascinante.

    Tout était différent, notre base Reaper était à la Death Valley désertique, sobre et invitait à la retenue. Ici, les murs blancs gigantesques parcouraient la frontière comme marque physique du régime politique. Tout le monde était vêtu de tenues traditionnelles dans leurs forces militaires et notre extravagance vestimentaire semblait nous classer comme membres de la plèbe. Décidément je me sentais peu à ma place ici, c'était le lieu parfait pour continuer à avancer. L'endroit où je dormais était une petite baraque en bois ou les planches d'un bois vieilli craquaient au moindre de mes pas, un fin drap blanc était posé à terre et n'attendait que moi chaque nuit, en voilà un de fidèle compagnon. Une lampe à huile posée sur une petite table et le nécessaire pour écrire à l'encre, cela me suffisait amplement. J'ai eu, vous l'aurez compris, un certain nombre de "faux départs" en tant que Reaper mais cette fois-ci et je le pense sincèrement c'est la bonne. Je me permets de commencer à vous parler au présent parce que nous y sommes vraiment, c'est ici que je commence ma rédemption, à la Soul Society. Et même si cette rédemption implique de prendre le dessus sur nos collègues, un massacre ne sera pas un pêché du moment qu'il est au nom de mes convictions, nobles cette fois.


Dernière édition par Giovanni Orsini le Sam 12 Juil - 17:04, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni Orsini
Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Rea-gen
Giovanni Orsini
Messages : 7
MessageSujet: Re: Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal   Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Icon_minitimeJeu 10 Juil - 11:09

Au cas où comme rien n'est précisé nulle part, elle terminée ! Smile Bonne lecture
Revenir en haut Aller en bas
Melody MacKenzie
Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal   Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Icon_minitimeDim 13 Juil - 9:16

Bonjour et bienvenue sur BBS, désolée pour l'attente.

Je te valide au niveau 4 en tant que Général Reaper. Tu disposes en tant que tel de 25 points de compétence à répartir comme tu le souhaiteras lorsque tu créeras ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction, ce que je te suggère de faire au plus vite. Si tu as des questions, n'hésite pas à te tourner vers le bureau du staff.

Bon RP.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal   Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Giovanni Orsini — Reaper † Cardinal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Vespa, Général Reaper
» Howard Valentine, Reaper 'muricain
» [Reaper]Ibizaru Kiosuké, marcheur de l'ombre
» Vespa, Général Reaper [reroll Taizo]
» James Oldstrong [Général Reaper, reroll teippei - En cours]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bleach - Before the Shadows :: Archives :: Archives-