Le Nouveau [PV Namida]

Sujet: Le Nouveau [PV Namida] Sam 17 Nov - 22:31

Le colosse était réellement d'une humeur exécrable. Ses récentes rencontres avec les gradés des autres divisions étaient évidemment en cause tant celles-ci avaient dégénérées pour la plupart. Faut dire que sa patience déjà limitée avait été mise à rude épreuve. Ce qui n'arrangeait pas la réputation du Kenpachi, déjà entachée par celle de ses prédécesseurs. Bien sur, il n'était pas vraiment un exemple de courtoisie et de politesse envers les autres mais ce n'était pas totalement sa faute après tout : on ne passait pas plus de deux cents ans éloignés des autres sans être un peu familier sur les bords. Il suffisait en plus de tomber sur quelqu'un d'un peu con pour que cela parte en sucette. Les murs de la Dixième Division s'en souvenaient encore. Et Tôshirô aussi d'ailleurs.

Tout ceci pour dire que lorsque le Kenpachi était dans cet état, les Shinigamis de sa division n'osaient pas se mettre en travers de sa route. Et comme Noboru n'était pas du genre à mâcher ses mots avec lui, ce dernier l'avait littéralement foutu dehors. Oui, oui. Son propre Fukutaishô l'avait expulsé de ses quartiers afin de préserver l'intégrité physique de ses gars. Un sauveur, en quelque sorte. Et bien lui en avait pris. Kaimetsu trônant dans son dos, un cure-dent qu'il mastiquait nerveusement, le colosse n'avait même pas prit son Haori de Capitaine, n'ayant pas eu le temps de retourner à ses quartiers. Et visiblement, ceux qui se trouvaient sur sa route sentaient cette aura meurtrière, esquivant comme par instinct l'Argenté.

Ne parler à personne. Ne voir personne. Juste marcher. Rien d'autre. Son Lieutenant avait été extrêmement clair là-dessus. Il se souvenait encore des propos de son ami. Avec son visage fermé. En colère, il ne l'avait pas été lui. Mais il connaissait suffisamment son Capitaine pour savoir lorsqu'il fallait que celui-ci se pose un peu. Va voir ailleurs si j'y suis. Va prendre l'air et tu reviendras ici quand tu te seras détendu. Là, à part foutre les boules à nos gars, tu fais pas avancer les choses. Des propos qu'un autre lieutenant n'aurait jamais osé proférer à l'encontre de son capitaine. Mais la relation entre ces deux-là dépassait de loin celle des autres. Sans doute étaient-ils ceux qui se connaissaient depuis le plus longtemps. Sans doute constituaient-ils l'équipe la plus complète. C'est ainsi que le Kenpachi ruminait sa colère, traversant les routes du Seireitei sans se soucier de qui se trouvait face à lui.

Et gare au malheureux qui oserait se mettre en travers de son chemin.

Sujet: Re: Le Nouveau [PV Namida] Dim 18 Nov - 21:29

Le noble bellâtre jouissait de son statut - et de ses autorisations - récent pour en apprendre plus sur le Seireitei. Son histoire ? Ses Capitaines ? Les affinités des Divisions ? D’habitude projeté sur l’avenir, Shiragiku souhaitait désormais s’instruire du passé. N’est ce pas là une preuve de sa clairvoyance, s’informer du vécu pour construire son futur ? Comme souvent noyé par les questions, l’ange de la mort avait envoyé un de ses subordonnés à la bibliothèque, récupérer une demi-douzaine d’ouvrages sur le sujet. Impatient, l’homme dépoussiérait son piano avec quelques partitions, occupant ainsi son attente. Il est vrai que depuis son investiture, l’Apollon n’avait que trop rarement eut l’occasion de s’exercer à sa plus grande passion. Son clavecin était d’ailleurs arrivé bien tard dans son bureau. Pouvoir apprécier de nouveau le son de cet instrument était une véritable extase. Extase que venait de briser involontairement son subalterne … Le capitaine en avait oublié son premier centre d’intérêt.

« Merci, déposez cela sur mon bureau. »

Le Shinigami déposa la commande de son supérieur et prit congé en lui adressant un salut militaire. Le directeur de la division prit soin de lui renvoyer via un hochement de tête. Allumant ensuite sa pipe asiatique, Shiragiku s’engonça dans son fauteuil et découvrit l’intitulé du premier livre de la pile, « Les divisions et leurs capitaines à travers les siècles ». Une œuvre rédigée au plus grand étonnement de son lecteur par feu Genryusai Yamamoto, le fondateur du Gotei XIII. Qui était plus apte à parler des treize brigades que son fondateur ? […] Avide de découvertes, le jeune instigateur de la sixième division dévora l’œuvre en quelques heures. Ce dernier put y lire l’histoire de sa section. Une équipe polyvalente mêlant aussi bien l’espionnage que l’enquête en passant par le combat ou la diplomatie. Il devait en rester ainsi, songea son nouveau dirigeant d’un air fier. Les exploits de ses prédécesseurs étaient mentionnés à maintes reprises. Le défunt créateur semblait porter cette famille en haute estime. Bientôt, on pourra y lire le nom de Shiragiku Namida …

Le deuxième écrit relatait l’histoire des « Kenpachi ». Les mots paraissaient être écrits avec le sang des guerriers vaincus tant les descriptions de leurs rixes sanglantes furent explicites. La tradition voulait que le commandant de la onzième division revête le titre de « Kenpachi » en hommage à son addiction pour le combat. En un demi-siècle, pas moins de trois Shinigami s’étaient succédés. L’emblématique Zaraki, Ikkaku Madarame - que le Roku Ban Tai Taisho a bien connu – et l’actuel, Shinjirô. Namida avait déjà eut affaire à ce dernier lors de son examen pour l’intégration parmi l’élite des anges de la mort. Il s’agissait d’un être dont l’éducation était à refaire, pensait Shiragiku. La division qu’il administrait était un attroupement de chair à canon amoureux de la guerre. Un « attroupement » qu’il valait mieux avoir dans son camp, pensait l’officier clairvoyant. Ce dernier appela l’homme qui gardait la porte.

« Dites au Vice Capitaine que je me rends à la onzième division. »

Son flegme naturel et son élocution impeccable facilitaient les injonctions. Le soldat s’y exécuta rapidement. Namida se vêtit de sa traditionnelle veste émeraude - parsemée de chrysanthèmes -, attacha son sabre à la ceinture et prit le chemin de la brigade de Shinjirô. Curieux, l’entité spirituelle souhaitait en savoir plus. Pourquoi ne pas créer une alliance ? Des centaines de questions fusaient dans son esprit ... Comme à son habitude, d’ailleurs. Les conditions météorologiques étaient idéales, l’empyrée ne souffrait d’aucunes impuretés lactées, l’astre incandescent gouvernait seul sur l’Olympe et de légères alizées rendaient la température agréable. C’était un temps propice à la méditation et aux arts ! S’écriait-il intérieurement. L’heure était pourtant au dialogue. Une discussion qui d’après la réputation de son futur interlocuteur, serait relevée … L’étendard de la onzième division était à portée de vue. Une atmosphère électrique régnait déjà aux portes de la caserne. La main sur la poignée de son Zanpakutô, Shiragiku n’eut pas besoin de s’y engouffrer plus. Effectivement, son compère déambulait dans sa direction. Son regard en disait long sur son humeur.

« Mes respects, Capitaine. Puis-je savoir ce qui trouble le Kenpachi ? »

Sujet: Re: Le Nouveau [PV Namida] Jeu 22 Nov - 21:53

S'il y a bien une chose dont le Kenpachi n'avait pas besoin, c'était bien de voir un confrère s'arrêter devant lui et lui balancer des banalités du style "qu'est-ce qui ne va pas". Surtout quand il se trouvait dans cet état d’énervement. Et cette fois, il n'y avait personne qui connaissait suffisamment le colosse pour désamorcer la bombe à retardement qu'il pouvait devenir. Attrapant de l'index son cure-dent, il le jeta aux pieds de Namida. S'il avait apprécié sa première rencontre avec lui, il préférait ne pas mentir sur son état d'esprit. Le mode "confession intime", ce n'était pas pour lui et sans doute que ce ne le serait jamais. Puisque ce gars n'était pas disposé à lui laisser place nette, il poussa un soupir et posa son regard sur lui.

Sa stature, sa façon de se comporter, sa manière de parler. On ne pouvait passer à côté du fait que cet homme était bien né. Tout du moins, c'est ce qui ressortait des impressions que le Kenpachi avait en l'observant. Il ne portait pourtant aucune rancune quant à sa propre "naissance". Le destin était par trop inégal, il le savait, et préférait se satisfaire de ce qu'il avait atteint de ses propres mains plutôt que de pleurer sur son sort. Une philosophie simple mais qui faisait de lui un homme bourru, selon les critères des autres Shinigamis.

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ? T'es psy ?

Et ce n'est pas avec ces propos que cela allait arranger les choses. Un air de défi sur le visage, Shinjirô reprit sa marche en avant, dépassant la silhouette de Namida et poursuivant sa route. Mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il s'arrêtait net. Le Shiragiku n'y était certainement pour rien mais le simple fait d'avoir prononcé ces quelques mots lui avait fait du bien. Et s'il continuait ? Ne serait-ce que pour se détendre un peu ?

- Le prends pas mal, mec. J'ai juste pas pour habitude qu'on s'arrête comme ça pour me demander si ça roule, tu vois. Qu'est-ce que tu glandes dans le coin ?

Est-ce que ce langage allait choquer son vis-à-vis ? Il le saurait bien assez tôt. Il savait bien sûr que certain capitaine attachait une grande importance au langage et au respect de ce type. Tenzen en faisait partie, ce qui avait d'ailleurs provoqué leur petit combat. Et le retrait d'un certain Capitaine de Glace. Et puis si Namida était venu jusqu'ici, c'était très certainement pour s'entretenir avec son capitaine, soit lui-même. Bien que pas d'humeur à échanger avec un autre, il ne pouvait ignorer purement et simplement un confrère. Shunsui le lui reprocherait sans doute. Il pouvait toujours écouter la raison et si cette dernière n'était pas satisfaisante, alors il le laisserait sur place. Oui l'idée lui plaisait bien. Il se retourna alors complétement vers lui, le dominant de toute sa hauteur, attrapant un nouveau cure-dent qu'il glissait entre ses mâchoires.

Parle maintenant, petit asticot, que l'on sache si tu vas finir écrasé !

Sujet: Re: Le Nouveau [PV Namida] Dim 2 Déc - 16:10

Kiganjo, Zaraki, Madarame, Shinjirô … Les « Kenpachi » ne sont qu’une vulgaire succession d’êtres dénués d’éthique, n’aspirant qu’à répandre la violence autour d’eux.

Tels étaient leur religion. La réponse de son interlocuteur en était la preuve. Comment ne pas éprouver du dégoût ? Cogitait le jeune promu. Nonobstant cela, ils offraient des soldats de première ligne de choix. La onzième division n’était qu’un trie de tous les rebuts de la société des âmes, un attroupement de manants qui déshonorait l’étendard du Gotei XIII. Le noble Shinigami qui prêchait la paix autour de lui ne pouvait concevoir qu’une telle section puisse continuer de perpétrait paisiblement cette tradition barbare. L’homme avait néanmoins fait abstraction de ses convictions profondes afin d’être son propre juge quant au fonctionnement de la onzième brigade des armées de la cour - sous les ordres de son nouveau commandant tout du moins -. Namida n’avait guère eu besoin de longues palabres pour obtenir des réponses. Son unique réplique fut amplement suffisante pour cerner « ledit » capitaine.

Sa charpente, sa prestance, force, surpassaient largement celles de l’ange de la mort, semblant plutôt « chétive » en comparaison. Il était indéniable que l’entité s’était sculptée un physique hors du commun durant son existence. Un amalgame de toutes ses empoignades sanglantes pendant lesquels il acquit des capacités combattives uniques. Indubitablement, il fallait un talent surnaturel pour occire Madarame Ikkaku. Personne ne pouvait le nier, la carrure de cette âme dépassait incontestablement les normes fixées par Dieu. Il en fallait toutefois plus pour effrayer le jeune officier. Assurément, Namida n’avait pas à rougir, ses siècles d’activités au sein du Seireitei lui avaient également permis d’obtenir un palmarès et une expérience peu ordinaire. Les cicatrices qui entachaient son corps d’Apollon en témoignaient. Même les soins intensifs des médecins de la quatrième division n’avaient réussi à les effacer.

Ses stigmates étaient certainement les seuls points commun avec cet homme.

N’aspirant nullement à connaître les maux du géant, Shiragiku avait seulement appliqué quelques formules de politesse, espérant briser la glace. On dit que les soldats sont à l’image de leurs chefs … Que penser de ses subalternes alors ? « Respect » ne paraissait pas entrer dans son dictionnaire. Cette brigade était - et serait - responsable d’une myriade de problèmes. Le Roku Ban Tai Taisho pourrait bien prendre quelques minutes de son temps pour refaire son éducation. Cependant, il ne souhaitait point ternir sa récente ascension. Ecraser un de ses confrères quelques jours après sa promotion n’aiderait pas à débuter au mieux sa carrière. De plus, les rixes inutiles n’étaient guère dans sa nature. Il ne s’était jamais adonné à de telles inutilités et ne comptait point commencer aujourd’hui. Un duel sans convictions ou sans idéaux à défendre n’est qu’un combat bestial entre deux animaux, deux chiens se disputant pour un morceau de viande.

« Ô pardonnez-moi mais, je ne m’abaisserai jamais à parler de " psychologie " avec un homme tel que vous. »

Les mots … Seule arme que tous les boucliers du monde ne pouvaient pas stopper. Aiguisés, puissants, provoquants, rien n’avait la capacité de les arrêter. Finement combinés, Namida avait touché l’égo du guerrier, sans aucuns doutes. Cette fierté était une plaie qui ne pouvait être soignée par aucuns artifices, aucuns sorts du kidô ; rien ne pouvait émousser le tranchant de la prose lorsqu’elle était correctement utilisée. Le temps évoluait au fur et à mesure que la conversation s’embrasait. L’étoile flamboyante s’estompait peu à peu dans l’horizon vermeil alors que l’Hester se distinguait peu à peu dans cet empyrée écarlate. Des cieux sanglants qui prévoyaient un dialogue épicé. Le regard carnassier de son interlocuteur le confirmait. Ecrasant Shiragiku de tout son être, il jouait avec son cure dent, mimique connue du Shinigami.

L'incitait-il à croiser le fer ? Le capitaine le saurait bien assez tôt.

« Je déambule ici et là, jouissant de mes nouveaux privilèges afin de faire connaissance avec les dirigeants des treize divisions. » Froid, austère, il reprit. « Il est un présomptueux de votre part de me sous-estimer. N’espérez donc pas m’intimider de la sorte. »

Sujet: Re: Le Nouveau [PV Namida] Dim 2 Déc - 20:22

Il se prenait décidément trop au sérieux ce type. Visiblement plus un intellectuel qu'un guerrier, il tentait de montrer au Kenpachi qu'il n'était pas un couard et qu'il était capable de tenir la dragée haute au plus puissant Shinigami du Gotei. Si cela pouvait ressembler à du courage, aux yeux de Shinjirô ce n'était que folie. Mais en même temps, il était un jeune capitaine et avait encore toutes ses preuves à faire. Un simple test ne faisait pas d'un homme un meneur. Et répondre à deux ou trois questions tout en montrant son Bankai, voilà un fait qui ne méritait ni respect, ni honneur. Pour un homme visiblement attaché à ces notions, il faisait bien grise mine. Mais plus que tout, certains propos firent sourire Shinjirô. La raison ? Car il ne comprenait pas tous les sous-entendus de Namida. Le colosse était un homme simple. Pas idiot pour autant mais il aimait interpréter à sa manière les choses que les autres lui racontaient. C'est pourquoi, alors qu'il passait sa main derrière sa nuque, il éclata littéralement de rire.

- J'te pardonne, p'tite tête. Faut dire que t'as carrément raison en plus. Moi et la psycho, ça fait deux. C'pas une nouveauté, tu me diras. Noboru me le reproche assez souvent d'ailleurs...

En un sens, ça faisait du bien de se lâcher un instant. Le Shiragiku n'avait certes pas l'étoffe d'un grand Capitaine mais il était suffisamment drôle pour redonner le sourire à ses gars. C'était toujours ça de gagné. Mais le plus désespérant dans tout ça, c'était que Shinijirô avait réellement cru que cet homme lui demandait pardon. Il pouvait parfois être assez déconcertant mais se moquait tellement des "on dit" qu'il n'était pas prêt de changer de mentalité. Après tout, n'était-il pas comparé à un tueur, une brute sans cervelle, un gorille à la tête d'une division de fous ? Ces qualificatifs ne le gênaient pas et pour cause : ils étaient bien trop rares à assumer ces propos devant sa personne, craignant tous la déculottée qu'ils pouvaient prendre. Les Capitaines également.

Par contre, il avait bel et bien compris les derniers propos de ce cher Namida et se mit à réfléchir réellement à ce qu'il lui avait dit pour que le Capitaine de la Sixième Division se sente à ce point offensé. Etait-ce son franc parlé qui avait été mal interprété ? Y'avait de grande chance. Sur ce simple constat, Shinjirô haussa seulement les épaules... Si cet homme qui se voulait sage n'était même pas capable d'appréhender convenablement la personnalité pourtant simple du Kenpachi, il ne pouvait rien y faire. Seulement, il fallait être bien débile pour voir de la présomption dans les quelques mots prononcés précédemment. Encore un de ces lèches-cul coincé. Voilà face à quoi il se retrouvait une nouvelle fois. Faut dire qu'en ce moment, le Gotei recrutait vraiment des larves.

- Tu le fais exprès ou t'es juste trop con pour comprendre que je parle comme ça à tout le monde ? Et tu serais gentil de me dire en quoi je t'ai sous-estimé alors que j'sais même pas ce que tu vaux réellement. Je me fous de ce que tu penses de moi, ça va certainement pas m'empêcher de dormir. Mais n'essaye pas de deviner ce que j'ai dans le crâne car t'es très très loin du compte.

Les fous croyaient tous la même chose : un Kenpachi avait toujours la même philosophie. Absurde. Certes, ils étaient tous des démons du combat, de véritables combattants capables de briser la plus solide des déterminations. MAis chacun avait sa propre manière de voir les choses. On les tournait en ridicule mais ils étaient de parfaits soldats et sans eux, cette Soul Society que les nobles chérissaient tant ne tiendrait pas debout. Mais le Treizième Kenpachi ne mésestimait jamais ceux qui se dressaient face à lui, ne sachant que trop bien que cela pouvait être trompeur. Perdre la vie seulement parce qu'il s'était vu trop fort ne lui arriverait jamais. Mais cela, Namida ne le comprendrait sans doute pas, trop prompt qu'il était à juger.

De toute façon, Shinjirô n'avait cure de ce que les autres pensaient ou disaient sur lui. Namida ne faisait pas exception. Il ne ferait que rejoindre la longue liste de ceux qui lui chiaient dessus. Un de plus ou un de moins, ça ne changerait sans doute pas sa façon de procéder. Qu'ils regardent son dos pendant que lui protégeait le Gotei. Il est facile de deviner ou de se sentir supérieur lorsque l'on n'est finalement qu'un couard.

- J'crois surtout que t'as pas bien cerné qui je suis, tête de piaf. Ou alors c'est que tu m'as pris pour un autre, j'sais pas. Mais si je voulais t'intimider, crois-moi que tu le saurais. Alors tu vas être gentil, tu vas garder ta psychologie à deux balles pour ceux que ça intéresse, t'as cogné à la mauvaise porte là. A mes yeux, tu ne vaux pas plus qu'un de mes propres gars. La seule différence, c'est que t'as un joli manteau. Point barre.

Puis, avec un immense sourire, le colosse se tournait vers l'entrée de sa division, prenant sa plus belle voix :

- Hey ! Noboru ??? Ramène ta tronche par ici, j'en ai encore attrapé un beau là. Noboooooooru ???

Sujet: Re: Le Nouveau [PV Namida] Lun 7 Jan - 22:07

[Double post pour conclure ce rp]

Noboru n'était pas venu, préférant sans doute laisser son capitaine s'afficher devant un confrère. Que le diable l'emporte lui et ses blagues à deux balles, il le paierait cher plus tard. Reportant son attention sur Namida, non sans cracher sur le sol afin de démontrer tout le mépris qu'il portait à son Lieutenant à cet instant, il attendit que ce dernier prenne la parole. Et rien. Pas une réaction suite à ses répliques qui, même Shinjirô l'admettait, n'étaient généralement pas des chefs-d’œuvre de littérature. Or, un type qui se la jouait noble et qui voulait parler comme eux, ne laissait généralement pas un homme originaire du Rukongai lui parler de la sorte sans réagir. Mais là, rien. Pas même une insulte alors qu'il avait tout de même cru que Namida aurait du répondant. Ce n'était donc que du vent ? Que de la parlotte ? Déception, quand tu nous tiens.

Finalement, il avait réussi à l'intimider. Il y avait pas été de main morte, c'est vrai, mais il avait face à lui un Capitaine bon sang. Pas un de ces Shinigamis basique qui la fermait dès qu'un gradé l'ouvrait trop fort. Mais visiblement, il avait peut-être surestimé les capacités de cet homme à faire face à l'imprévu, à faire face à la véritable incarnation du guerrier au sein du Seireitei. Tant pis pour lui, c'est lui qui passerait pour une tanche après tout. Un sourire mauvais apparu sur le visage du colosse alors qu'il se penchait comme pour étudier un insecte. Ce qui n'était pas loin de la vérité dans le cas présent.

- Ah, ça te la coupe hein. Facile de l'ouvrir et de jouer au chef avec tes hommes mon p'tit gars mais là, quand en face t'as un patron, tu l'as ferme ta grande gueule. T'es vraiment un tocard mon pote. Ce manteau, tu ne mérites pas de le porter. Allez, dégage de là avant que je t'écrase comme une merde.

Toujours silencieux, Namdia semblait ne plus réagir à aucune parole du géant. Toutefois, il prit la menace suffisamment au sérieux pour tourner les talons et quitter la place. Sans doute était-il devenu capitaine trop tôt. Sans doute n'avait-il pas les épaules qu'il faut pour porter cet Haori. Shinjirô avait beau ne prêter que peu d'attention aux valeurs du Seireitei, il savait au moins apprécier le prestige qu'apportait cet uniforme. Namida n'était pas dans le cas visiblement. Bah ! Qu'il aille au diable tiens.

L'avantage dans tout ça, c'est que sa mauvaise humeur avait disparue. Restait désormais à régler un petit point de détail : en foutre une à Noboru pour l'avoir laissé comme un con dehors sans venir alors qu'il l'appelait. Tu parles d'un lieutenant toi... Lui aussi, dans le genre tocard, il se posait là. M'enfin... Pas grave.

Spoiler:

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