AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

CreativeJuiz

OuvrirFermer






Le forum est fermé. Vous pourrez nous retrouver sur notre nouveau projet ICI
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Elisa Volstoï
→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Hum-ind
Elisa Volstoï
Rang : Demoiselle ❖ têtue à fourrure

Messages : 344
MessageSujet: → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←   → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Icon_minitimeSam 5 Jan - 13:08

Naezka Coalt

- Shizuka Crimson est morte à l’âge de 24 ans, en 2008. Quelques temps après naquit Naezka Coalt.
Souvent appelée le Serpent à Plume, l’ex Adjuchas a rejoint il y a deux ans de cela Las Noches sous sa forme nouvelle d’Arrancar, en temps qu’unique Fraccion –à l’époque- du Segunda Espada.




Comment

Si on appelle la demoiselle aujourd’hui encore le serpent à plume, ca n’est pas pour rien. Attachée à son ancienne forme d’Adjuchas, elle y reste très liée. Ses pouvoirs reposent sur deux choses principales : la régénération, et sa Resureccion. Sa transformation est alors majeure, et ne se limite pas a la croissance des vertèbres qui percent la peau de son dos et des serpents y trouvant racine. Si tôt la lame qui lui sert de Zanpakouto évaporée, ses jambes se voient remplacées pour lui rendre une part de son ancien corps, et la faire bénéficier d’un physique qui n’aurait rien à envier à Echidna ou toute autre femme serpents peuplant les anciens mythes.
→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Naezka_illu_660
Sa peau humaine devient alors très pale, et certaines parties de son corps –tels que ses poignets- se recouvrent d’une fine couche d’écailles luisantes et son parfois serties de longues excroissances, entre la plume et la lame. Sa queue, très longue, est elle aussi sertie ca et la de ces excroissances, sortes d’écailles plus ou moins rétractables selon ses désirs qui au besoin lui permettent même de s’élever dans les airs. Il ne s’agit pas vraiment d’ailes pour autant, et le serpent à plume en sa simple Resureccion reste plus à l’aise au sol.
Cette forme, en plus de renforcer ses capacités physiques et de régénération laisse libre court a une part importante de ses pouvoirs : qu’est ce qu’un serpent sans venin, après tout ? (une bête de constriction, oui je sais. Mais pas seulement !) Ce venin n’est pas ordinaire, et a la faculté de se glisser, une fois injectée, dans n’importe quelle matière comme dans un corps veineux. Recouvrant légèrement sa peau mais avant tout secrété par ses plumes-écailles. La plupart du temps, c’est en se déplaçant qu’elle laisse ses épines frotter le sol et y injecter le poison. Celui-ci, invisible, se fraye sans mal un chemin dans la pierre, le sable ou autre. Réagissant aux directives de sa maitresse, la substance se déplace, et s’ « active » lorsque le serpent siffle. Si les effets peuvent être multiples, selon la zone infestée (s’il s’agit par exemple directement du corps de l’adversaire) ils ne sont généralement pas fait pour durer très longtemps, et le venin lorsqu’il est dans le sol a pour principal effet… d’exploser.

Mais laissons la suite nous en révéler d’avantage, et considérons simplement que ce poison par contre n’a pas la capacité naturelle de passer d’une matière à une autre de lui-même, mais seulement d’agir en un certain périmètre, limité.



Qui

A l’époque déjà, lorsqu’on croisait la fillette on en voyait que sa chevelure. Tout le monde la repérait pour ca, et cela n’avait rien d’étonnant lorsque l’on savait qu’elle était d’un vert détonnant. Encore plus quand elle se pavanait en affirmant que c’était naturel. Si ca l’était ou non ? On ne le sut jamais, mais ce qui était certain c’est que ne vit jamais ses cheveux changer ne serait ce qu’une demi teinte. Aujourd’hui encore, ce vert n’a rien perdu de son éclat, et ses écailles semblent avoir hérité d’une part de leur ADN. A cette teinte atypique s’en ajoute une autre, qui l’a depuis sa plus tendre enfance liée à son frère : le doré de ses yeux.

C’était une femme à l’air sérieux, qu’on appelait parfois monsieur en dépit de sa chevelure qui tombait jusqu'à sa taille en une surface ample et coupée en son bout parfaitement droite. Était-ce sa voix, on la dureté de son regard ? Un peu des deux sans doute, car sa voix, sans être extrêmement masculine demeurait assez grave et profonde pour une femme, et ses yeux, perçants derrière les verres de ses fines lunettes inspiraient un profond respect mêlé de crainte qui faisait pâlir les militaires les plus rêches. Tout son être d’ailleurs dégageait un peu de cela, et son aura, en plus de son grade élevé, forçait plus d’une personne à préserver ses distances. Pourtant, sous sa blouse blanche et impeccable se cachait bien un corps de femme, et ses formes, bien qu’anguleuses et parfois un peu sèches, n’étaient pas dénuées d’élégance et de charme. Pourtant, jamais un homme n’avait pas pu y gouter. Si ce n’est un seul, qui avait sur elle tout les droits… Enfin. Pour une scientifique, Shizuka était assez musclée, sans pour autant que cela soit choquant. Par contre, la pâleur de sa peau rivalisait de loin avec celle de ses autres collègues, fruits d’innombrables heures de recherches, mêlées à une légère surdose de produits chimiques. Ses lunettes à l’époque abordaient parfois une teinte chaude, achevant de mettre en valeur la couleur atypique de ses yeux. Autant de signes distinctifs qui ajoutaient à la particularité de son physique, et contribuaient à sa célébrité auprès de la majeure partie des gens qui avaient eu l’honneur de faire sa connaissance.
Mais si la scientifique marquait les esprits, c’était bien plus pour la singularité de sa nature profonde que celle de son simple physique.

Depuis lors, elle n’a pas tellement changé. Mais les mues de serpent ont eu pour stupéfiant effet de lui redonner un peu de jeunesse, si bien que la demoiselle en Arrancar a regagné la fraicheur de ses… 17 ans environ. Ses yeux, plus grands que lors des années précédant sa mort pétillent de malice et de cette folie qui lui est toute particulière. Son teint quand à lui a regagné un peu de son naturel malgré la nuit qui couve le Hueco Mundo. Lorsqu’elle aurait perdu un peu de cette jouvence, il lui suffira de muer à nouveau.
Si la demoiselle a préservé la majeure partie de son physique humain, jusque dans la sécheresse parfois de ses courbes et sa musculature finement dessinée, elle n’en a pas moins gagné des attributs plus typiques de sa nouvelle espèce. Ce sont de simples vertèbres, semblant se superposer a sa colone vertébrale, émergeant hors de sa nuque et du haut de son dos qui lui servent de soit disant « masque ». Quand au trou devant représenter son cœur enfui, il perce de part en part sa cuisse droite en sa partie haute. Mais ni le trou, ni ces quelques vertèbres discrètes ne sont ce que l’on remarque en premier chez elle. Car n’importe quel mortel verra son attention d’abord portée sur les deux serpents qui enserrent généralement son cou. Ceux-ci sont bels et bien vivants, mais pas des familiers pour autant. Enfin, disons… Pas tout à fait, vu qu’ils font partie de son corps. Si l’on s’amuse en effet à longer leur échine du doigt, on se rendras bien vite compte que leurs corps fins et scintillants viennent, plutôt que de finir en queues effilées, mourir entre deux des vertèbres de la demoiselle, parmi les cheveux lisses qui dissimulent sa nuque nacrée. Et si Natrix et Naer inspirent parfois la terreur ou le dégout, Naezka ne s’en séparerait pour rien au monde… Pour la simple et bonne raison que ces deux reptiles ne sont ni plus ni moins que ses petits trésors.

Avec eux, on la surprendra parfois à être adorable, voir angélique. N’hésitant pas à parler a ses deux charmantes créatures, elle en prend grand soin et les traite avec bien des égards. Chose qu’elle est loin de faire avec tout le monde…. Bien peu de monde, même. Cela n’a jamais été dans ses habitudes, et l’Arrancar n’a pas perdu une miette de sa personnalité d’Antan. A cela près qu’elle a sans doute un peu évolué, en mal bien sur.
Manipulatrice, Sarcastique, hautaine peut être … ? Pleine d’Arrogance à l’époque déjà, elle n’a rien perdue de son amour pour la suffisance amusée, son manque de respect flagrant pour le commun des mortels. Les gens l’ennuient, et elle fait de mieux pour les rendre divertissant en s’amusant. Depuis que son corps a subit quelques transformation, elle a innové dans de nouvelles méthodes : assaillie suite à sa métamorphose par un appétit dévorant, elle a réussie à trouver une distraction dont elle ne se lasse que peu ! Qui n’est autre que dévorer tout ce qui lui passe sous la dent, Hollows et âmes humaines cela va sans dire. Mais si la chasse et devenue un réel plaisir, elle ne suffit pas à elle seule.
Bien peu de choses parviennent à attirer son attention… Dès lors cependant que cela arrive, la demoiselle se révèle sous un jour nouveau : envahie par un enthousiasme immense, elle est capable de formidables capacités de concentration, et de persévérer s’en faillir, revêche et déterminée. La science de son vivant était parvenue à la séduire, et elle pouvait passer des journées entières à ne se donner qu’au travail. Ce trait lui est resté, bien qu’il ait peu eu la chance de faire ses preuves depuis son passage « de l’autre coté ». Elle reste cependant toujours aussi réceptives à… ce qui éveille son intérêt.

Ses passions sont obsessionnelles, et elle n’est pas du genre à lâcher le morceau. Des passions, elle en a essentiellement deux, peut être trois, et toutes la suivent depuis l'enfance. La première est la plus ancienne, mais n’en est pas moins vive. La seconde est la destruction, plus spécifiquement sous forme d’explosions. La troisième enfin, si on la considère, relie les deux premières et serait tout simplement liée a son amour pour le chaos.
Bien peu de choses lui paraissent plus séduisantes à l’époque. Cette première passion fut tout simplement le moteur de sa vie, et ses joies quand elles devaient être autres avaient généralement a faire avec quelques combustions (de matière humaine si possible, c’était encore plus amusant). De même, si elle se montrait volontiers manipulatrice, voir séduisante, c’était pour la simple joie que lui apportait le vent de la discorde lorsqu’il soufflait sur ses pairs. Il n’a jamais été de temps aux yeux de la jeune femme pour le calme et la paix, du moins pas au sens qu’on leur donne communément. Cela ne veux pas dire pour autant qu’elle n’avait jamais rêvé de jours paisibles, mais encore fallait il voir ce qui pour elle était un « jour paisible »… Leur paix en aurait laissé plus d’un sceptique. Bien peu de gens comprennent qu’un monde parfait puisse être un monde sans lois, ou résonnent les rumeurs d’explosions lointaines, au coté d’un être qui aime à semer la détresse autour de lui… Mais chacun sa vision des choses, après tout. La encore… les choses n’ont a vrai dire que très peu changées. N’est ce pas ? ~



Pourquoi


| First Explosions ←


Nii’san ~ |
Comme deux serpents, ses bras blancs et nus étaient venus enserrer le torse de son frère. Un sourire carnassier fendit les lèvres de ce dernier, tandis qu’il repoussait son étreinte pour mieux la retenir près de lui. Tout était comme ca, entre eux. Elle se laissait volontiers enchainer, repousser, malmener. Ils jouaient, jouaient avec le feu pour leur plus grand plaisir à tout deux. Au quotidien, ils se livraient à la joie que leur procurait la destruction, sous toutes ses formes. Petit à petit, ils se détruisaient sans doute l’un l’autre dans un rapport malsain, mais qui leur apportait tout autant de plaisir, voir le plaisir le plus exquis parmi toutes ces destructions possibles. Elle, elle ne pouvait s’en passer. Lui, ne semblait pas vouloir s’y résigner non plus. Ainsi sans doute passèrent-ils, lors de ces quelques mois à ne vivre rien que tout les deux, les plus doux de leur existence…



Leur histoire, on rechignerait toujours à la commencer par « il était une fois ». Il fallait bien dire que si on le faisait, le résultât était pour le moins atypique. « Il était une fois, il n’y a pas si longtemps dans le monde réel, une petite ville japonaise qui n’avait rien de charmant, ou vivaient deux frères et leur jeune sœur. Ceux-ci non plus n’avait rien de charmant, en tout cas aux yeux de tous. » Oui, cela donnerait certainement quelque chose de ce type. Mais au moins, le ton est donné.

Des trois, Shizuka était la plus jeune. Ren avait un an de plus qu’elle, et Kagami trois. Ils portaient tous le nom de Crimson, bien que le premier de la bande fut né à l’étranger, lors d’une période qui même a leur parents paraissait bien lointaine. Mais si on les avait parfois regardés comme des étrangers, les Crimson étaient des gens normaux. Qui avaient éduqué leurs enfants normalement…. Alors pourquoi diable ?
Plus d’un voisinage les avait regardés avec suspicion, les commérages donnant naissance aux histoires les plus folles. Mais Edward Crimson et sa femme Kyoko n’y étaient pour rien. Ils avaient fait tout ce qu’ils avaient pu pour leurs enfants, et pendant longtemps, ils avaient même été de bons parents ! Mais rien n’y faisait, et l’ainé avait entrainé les deux autres dans son sillage… A eux trois, ils laissèrent de profondes cicatrices.
Traces de brûlures, coupures, dommages… Les enfants Crimson n’étaient pas de simples farceurs, ni véritablement des voyous. Ils étaient des fléaux. Plus d’une fois, Shizuka avait sourit en entendant ce surnom qu’on leur prêtait volontiers, à l’âge de 10 ans, 8 ans, moins même … Depuis quand étaient ils comme ca ? Depuis toujours, ou du moins en avait elle l’impression. Ils ne s’en prenaient jamais aux animaux. Aux animaux certes, mais en ce qui concernait les objets, leurs entourage, les autres enfants ou même n’importe qui d’autre… c’était une autre affaire. Bien sur c’était dangereux, mais ils n’en avaient que faire. Quoi qu’on leur dise, ils y prenaient plaisir, et rien ne pouvait les arrêter. Les punitions n’y faisaient rien, et le plus âgé d’entre eux avait assez de charisme pour balayer toute répression. Les sanctions ne menaient à rien. On avait essayé, certes, de garder la petite fille à l’abri de ses ainés et de leur mal. Mais rien n’y faisait. Pire, plus que son frère encore, elle en jouissait, s’amusait, participait avec entrain à leurs petits jeux. Tout cela avec des étoiles plein les yeux a chaque fois que son regard se posait sur le fléau premier. Son frère. Son grand frère. Bien sur, elle aimait Ren de tout son cœur, bien plus que n’importe qui d’autre. N’importe qui d’autre, à l’exception de Kagami, qui depuis toujours, que ce fut de peu ou de loin, avait été la source de son émerveillement. Du haut de ses trois années de plus, il lui semblait un géant, et même plus que cela. Plus éloigné d’elle que Ren, il n’avait rien fait pour empêcher l’attachement grandissant de la jeune fille, bien au contraire. Et leur rapport, à tout les trois, allait bien au-delà de celui de frères et sœurs normaux. Enfin, « habituels ». Les adultes ne comprenaient pas cette fratrie, et encore moi l’amour profond qu’il y avait entre eux. Ils ne souffraient pas en apparence de cette incompréhension, mais être hait les avait d’autant plus rapproché les uns des autres. Et pourtant… Ils avaient eu beau s’aimer tout trois de tous leurs petits cœurs, cela n’avait pas empêché le drame.

Cette explosion là, ils l’avaient particulièrement réussie. La détonation sonore, la maison vide s’effondrant sur elle-même dans un craquement sinistre, le crépitement des flammes naissantes, l’odeur âpre de la fumée et la violente déflagration aurait été pour eux le plus doux de délices, si cette fois ci, elle ne les avait pas détruis également. Le sourire de la fillette mourût sur ces lèvres lorsqu’elle comprit ce qu’il c’était passé.

Jusqu’alors, leur folie n’avait jamais atteint autre qu’autrui. Quoi qu’ils firent, les trois enfants s’en sortaient toujours indemne, si l’on mettait de coté les petites cloques qui avec le temps c’étaient formées au bout de leur doigts. Jamais, ils n’auraient cru que les choses se passeraient ainsi. Ils n’y avaient pas pensé, tout simplement. Et désormais, il était trop tard pour y penser. Pour la première fois, Shizuka était seule avec Kagami avec le cœur agité sans que cela ne soit du a sa simple présence.
Au petit matin, Ren était mort.
Par la faute de ce qu’il aimait le plus au monde. Le souffle de l’explosion s’était éteint avec lui, l’avait emporté pour le mêler aux atomes constituant l’infini. Son corps avait été brûlé, ses poumons s’étaient enfumés, il était devenu bombe, il avait explosé avec elle. Ce matin là, Shizuka ne put retenir les fruits salés de sa douleur. Kagami demeura de marbre. Elle s’approchait des 14 ans, lui avait la quinzaine. Leur frère… N’avait même pas vécu jusque la.



| After the Fire ←


Tu t’en vas ? |
Il ne répondit pas, mais retournât légèrement son visage vers elle. Encore bien plus petite que lui malgré sa précocité, elle ne put pas distinguer ses yeux, dissimulés par ses longues mèches sombres. Ses cheveux étaient noirs comme ceux de Ren… Mais ses yeux, elle le savait bien assez, avait la couleur or des siens. Et même si elle ne parvenait à les distinguer, elle les devinait certainement aussi rougit que les siens. Sans doute était ce pour cela, qu’il avait dissimulé son visage encore plus qu’il ne le faisait d’habitude…
Elle le connaissait, par cœur. Aussi ajustât elle sur son épaule le sac qu’elle avait déjà prit soin de préparer « au cas où ». S’il devait partir, elle partirait avec lui. Elle ne perdrait pas ses deux frères en une journée, pour rien au monde. Il ne dit rien. Mais tout était déjà dit. Sans perdre un instant, elle lui emboitât le pas. Ils ne reviendraient plus jamais.


Leurs lèvres tout naturellement s’unirent, une fois de plus. Cela faisait à peine quelques mois que Ren n’était plus avec eux, et petit à petit elle en oubliait ce que ses lèvres avaient eu de différent de celles de son autre frère. Lui lui semblait plus attirant encore que jamais, et c’était tout naturellement qu’ils étaient devenus encore plus proches. Ce jour là, il lui avait fait un cadeau. Ce cadeau, torse nu, dos au miroir, elle ne se laissait plus de l’admirer. La jeune fille était précoce, et son corps ressemblait déjà pour beaucoup à celui d’une femme. Ces quelques mois avaient suffis à la faire murir, elle avait gagné des centimètres, et en féminité. Sa peau, douce et blanche, ne devrait plus se s’étirer beaucoup… Et le grand serpent à plume qui ornait son dos ne se distordrais que peu. Quittant ses flancs, le doigt de son frère glissa le long de son échine, lui soutirant un frisson. Désormais, elle aurait toujours un peu de lui sur sa peau…

Un nouveau frisson la parcouru alors que les doigts baladeurs gagnaient ses seins nus. Elle sentit son corps chaud et frêle se lover contre le sien, se serrant contre son dos. Narumi était toujours un peu fascinée par ce tatouage. A nouveau, elle demandât ce que c’était, un peu machinalement, pour entendre une fois de plus cette réponse qu’elle connaissait déjà par cœur.

→ C’est un souvenir de mon frère… |
L’intonation était toujours la même, unique. C’était pour cette intonation que la jeune fille répétait sans cesse cette question. Elle aimait entendre tout à coup la voix de sa maitresse raisonner autrement, sentir cette vague mélancolie et la pointe de douleur qui l’accompagnait. Quand elle enserrait de ses doigts les seins fermes de la scientifique, ca n’était que pour mieux sentir son cœur battre différemment. Shizuka n’était pas ainsi avec elle. Elle ne l’était que lorsque une fois de plus, son frère ressurgissait. Il le faisait souvent, enfin, dans son esprit.

De sa vie, il avait disparut depuis des années déjà. Du jour au lendemain, la vie tumultueuse qu’ils menaient tant bien que mal dans un taudis aux abords de Tokyo avait perdu ses airs de Paradis. Parce que le bonheur avait disparut avec lui… La jeune fille avait attendu un temps, puis cherché. Elle avait cherché longtemps, sans désespérer. Mais les jours étaient passés, et la solitude avait fini par l’envahir. Il n’était plus là. Consciente de cela, elle était demeuré un temps malgré tout, au cas ou il reviendrait dans cet endroit insalubre qui avait été leur nid douillet. Mais la précarité l’avait rattrapé, et le temps. Elle c’était rendu compte que si elle voulait le retrouver, elle devait s’y prendre autrement, plus activement. Attendre ne mènerait à rien.
Aujourd’hui encore, elle le cherchait.
Elle ne le disait pas, mais lorsqu’on la connaissait suffisamment, cela se voyait au fond de ses yeux. Transparaissait à chacun de ses frissons, chacun de ses gestes. Elle n’était rien qu’elle faisait sans avoir cette idée en tête, ne serait ce que dans un coin de son esprit, profondément ancré : elle retrouverait son frère. Jamais, elle n’avait eu l’air de s’en lasser. Jamais, elle n’avait confessé le faire…


Haletant, le chaton vint poser sa tête sur les genoux de la scientifique, qui se mit a lui caresser distraitement les cheveux. Ayant saisit par habitude une chemise qu’elle n’avait pas même prit la peine de fermer, Shizuka était retournée à son clavier. Même au cours de leurs soirées et de leurs jours de congé, elle n’arrêtait pas. Les véritables moments de vacances ensemble étaient rares, voir inexistants. Le Basilic –ainsi l’appelait on souvent dans la branche- ne pouvait passer une journée sans se concentrer sur ses recherches. Ainsi, elle espérait retrouver Kagami. Non seulement cultivait elle une certaine passion pour tout ce qui était chimie, explosif, dispositifs de Guerre… Mais cela lui avait permis de remonter parfois jusqu’à des pistes confidentielles, et certaines avaient éveillées en elle des doutes. Mais jamais, elle ne s’était souvenu avoir mis la main sur quoi que ce soit de viable. Ou presque. Si elle n’avait pas trouvé son ainé, elle avait trouvé Narumi. La demoiselle avait les cheveux presque aussi verts que les siens, et rien que l’écarlate de ses prunelles laissait deviner qu’il y avait en elle quelque chose d’exceptionnel.


A ce moment la, la jeune fille avait tout juste 14 ans. Shizuka pour sa part avait fêté sa vingtième année, et cela faisait un moment maintenant qu’elle avait le « chaton » a ses cotés. Chaton, c’était avant tout sa manière à elle de nommer la petite demoiselle. Mais comme elle était directrice de la cellule, ce simple pseudonyme avait fini par être le nom de code officiel du joli spécimen. En effet, chaton avait des pouvoirs exceptionnels. Capacités physiques hors du commun, force, vitesse… Elle pouvait briser le roc d’un simple choc, et par sa simple volonté troquer les barrettes qui ornaient ses couettes pour une paire de griffe aussi surdimensionnées qu’acérées. Avant de finir en cellule d’étude, la petite chose avait avec enthousiasme fait des ravages. Elle n’était pas mauvaise pourtant ! Juste… un peu particulière.
« Le Dr. Crimson l’a recueillie, empêchant qu’on la fasse incarcérer… » Chuchotait-on à voix basse. Oui, la gamine aurait dut être incarcérée. Après tout, prépubaire encore elle prenait un plaisir fou à se battre avec quiconque croisait son chemin, et ce non sans songer ensuite à « consoler » ses victimes de manière pour le moins indécente… Sa force colossale, surnaturelle, faisait des ravages et elle s’en amusait de son mieux. Aux yeux de tous, l’enfant était folle. Certes un spécimen intriguant, précieux même, mais avant tout folle à lier et dangereuse. Shizuka n’était pas du même avis, et elle n’avait pas hésité à le clamer haut et fort. En fait… Elle c’était attachée a l’enfant, y voyant un peu d’elle-même peut être. Et puis, elle n’avait plus ses frères… Un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Toutes deux avaient pu réconforter un peu leur cœur ensembles.
Depuis, Narumi n’avait plus jamais quitté sa « maitresse ». Celle-ci n’avait jamais éprouvé d’intérêt pour aucun autre homme que ceux qui avait fait d’elle ce qu’elle était, et seule la gamine avait su se faire une place dans son intimité. Mi amante mi animal de compagnie, elle était même devenue précieuse. Et n’allant pas à l’école, suivant avec ferveur celle qui « avait tout fait pour elle », on ne trouvait plus jamais l’une sans l’autre. Ce fut cette union qui provoqua la mort d’au moins l’une d’entre elles.



| Consumed ←


Cette fois ci, la mémoire de la chercheuse n’eut pas à être effacée. Le Reiatsu puissant de sa jeune compagne avait mené la mort à elle, et elle avait quitté sans retour le monde auquel elle avait été liée. Enfin… pas tout à fait.

Les lieux avaient à peine changés, depuis qu’elle les avait quittés. Tout, jusqu’aux lattes du parquet usé, lui rappelait ces quelques mois dont elle avait chérit le souvenir à chaque instant par la suite. Ses doigts fantomatiques parcouraient l’ancien matelas sans le toucher... Et ravivait en elle les souvenirs de détails qui s'étaient estompés au fil des années. Sans jamais oublier, elle avait fait son chemin et n’était pas même revenu sur ses pas, voir si lui n’avait pas essayé de la retrouver sur ces lieux. Mais elle avait cherché partout, en vain. Aussi opiniâtre fut elle, elle n’avait jamais retrouvé sa trace. Trop de choses lui avaient échappées. Mais sa mort, et les circonstances de celles-ci, faisaient naitre de nouvelles perspectives… N’y avait-il pas la tout un monde qui lui avait échappé durant tout se temps, lui dérobant ainsi son frère ?
Si peu de choses avaient changées dans ce petit repère qui avait été le leur, son empreinte n’était plus là… Elle l’avait attendu trop longtemps pour laisser les plis qu’avaient pu faire jadis son corps entre les draps, ou les traces qu’il avait pu laisser sur la maigre vaisselle qu’ils avaient utilisés alors. Pas une mèche, pas un cheveux. Le vent les avait soufflés… Tout au plus, il restait quelques taches, anciens souvenirs, anodins mais devenus précieux dans l’absence. Et pourtant, malgré cette absence, elle était toujours enchainée la…

Les doigts blancs de Shizuka entourèrent le lien de métal froid. Il semblait sortir tout droit de son cœur, et la rattachait à la place qui, dans leur lit, n’avait pas été la sienne. Ses dents se serrèrent. Depuis combien de temps était-elle dans ce lieu abandonné, où l’on distinguait à peine le passage des jours et des nuits ? Elle ne le savait pas, mais trop longtemps déjà. Elle avait assez observé, elle s’était suffisamment souvenue. La jeune femme avait passé toute sa vie a poursuivre et rechercher, elle ne passerait certainement pas toute sa mort a attendre et ne rien faire. Cela ne suffirait pas. Cela ne suffisait pas. Si son désir était effréné, il fallait au moins qu’il puisse dicter chaque mouvement de son corps, et la mener toujours plus loin. Sinon, elle ne connaitrait jamais de répits. Jamais.
Sous son étreinte sévère, les maillons petits à petits s’effritaient. Elle perdait patience. Il était grand temps qu’elle se libère. Même si c’était pour n’être plus jamais la même. A peu de choses près.


Une fin dévorante. Oui, ce fut une sorte de faim frénétique qui l’envahit. Faim de savoir, faim de parvenir a ses fins, faim de Lui… Et de tout ce qui se dressait sur son passage. Son objectif était toujours le même : quelque part au fond de sa conscience ce but ultime était enfoui. Mais parfois, cette impulsion première éclipsait tout le reste, pour régner en seule maitresse. Poussée par un instinct impétueux et incontrôlable, la Hollow gagna en puissance. Son corps reptilien pour sa part gagnait en force, en magnificence. Elle grandissait, devenait gigantesque à mesure qu’âmes comme Hollow périssaient entre ses anneaux… Il fut un temps où, ayant trop accumulé de consciences différentes, elle se perdit.
La masse gigantesque abordait toujours l’échine de ce qui avait été sa forme antérieure : celle d’un serpent immense bardé d’épines acérées. Mais sous se voile lisse se cachait un chaos sans nom, de frémissement et de cri. Dans ce tumulte, la forme blanche de la femme au basilic se détachait tant bien que mal : mais ne disparaissait pas, jamais. Car il lui restait quelque chose à faire. Et son âme ne trouverait aucun répis tant qu’elle n’aurait pas atteint cet objectif ultime, qui avait été l’inflexion de sa vie. Sans vergogne, elle mordait, déchirait. Grandissait à l’intérieur du monstre… Pour regagner la place qui était la sienne. Comme si elle allait se perdre dans ce qu’elle avait elle-même dévoré ! Le grand tumulte se distordit.



| Rising Again ←


L’Hueco Mundo étalait à perte de vue sa beauté manichéenne. Noir. Blanc. Noir. Dans un souffle, une douce inspiration, le reptile s’élevait dans les airs. Les lames avaient laissées place à des plumes qui en ne faisant que frémir suffisaient à le séparer du sol sans mal. Rien n’avait subsisté. Ne semblait. Ce jour là, le serpent blanc aux yeux jaunes s’était éveillé sans aucun souvenir, dans un monde plein de vide, un monde tout aussi vide au fond de l’âme. En vérité, rien n’avait changé… Mais le Basilic dans un recoin sombre et lointain de sa conscience. Il y eu donc d’abord un grand blanc… Les écailles étincelantes caressaient le sable, et tout deux parfois apparaissaient comme un seul. Elle avait émergé du sable pour conquérir la Nuit. Le sol quand elle prenait son envol pénétrait le ciel, pour y danser. Mais le néant, malgré l’onde blanche, demeurait.
Il fallut un temps. Elle ne s’éveilla que petit à petit, comme une plante qui avait besoin de temps pour éclore à la lueur de la Lune… Lentement.


Il n’y eu que le craquement répugnant des os cédant sous la mâchoire puissante. Un instant au par avant, le prédateur était invisible. Le sable coulait abondamment le long des écailles d’argent, offrant une explication à ce qui venait d’advenir si vite : le serpent à plumes avait émergé du sol. Le Hollow survivant ne pouvait s’empêcher de trembler de la tête au pied. Il l’avait dit ! Qu’ils étaient sur le territoire de Quetzalcóatl. Mais on ne l’avait pas écouté, et lui seul était resté sur ses gardes… Tant pis pour eux ! Les Hollow n’étaient que rarement des modèles exemplaires d’altruisme et de compassion, et celui-ci ne se vantait pas d’en être un. Il était simplement heureux d’être parvenu à sauver sa peau. Pour l’instant…
Les deux pupilles étincelantes se posèrent sur lui. Un nouveau frisson parcourut son échine. Le serpent blanc était devenu assez connu dans une vaste zone de l’Hueco Mundo, surtout parmi les Hollow inférieurs. On ne comptait plus le nombre d’entre eux qui avaient succombés sous ses crocs. Et ce serpent là, quand il mangeait, n’avait pas besoin d’une longue période de digestion comme l’aurait fait un serpent terrestre. Non : l’âme était déchirée en mille morceaux dès l’instant ou elle passait sa gorge, et des victimes il ne subsistait rien. N’ayant de ce fait pas besoin de digérer, il n’était jamais réellement rassasié. Au fil du temps, le grand reptile avait fait d’une part du désert blanc sa zone d’influence, bien qu’il advienne parfois qu’il parte chasser en de nouvelles terres. Depuis quelques années déjà, plus d’un Hollow évitait soigneusement les zones à risque. Le groupe de celui-ci n’avait rien voulu entendre… Et pour avoir commis cette erreur, ils n’étaient déjà plus. La créature au masque d’os était comme paralysé, ridiculement petit face à ce monstre. A force de dévorer des centaines des leurs, la créature avait atteint une taille imposante. Les longues plumes qui parcouraient son corps lui donnaient un aspect royal, le rapprochant du Dragon. Celles-ci se mirent à frémir, petit à petit, de plus en plus fort, générant ainsi un son cristallin. L’Hollow ne sut comment réagir face à ce nouveau tournant de situation, et avant qu’il n’ai pu fuir, une déflagration se déclencha sous ses pieds.
Il n’en restât que des cendres.

Si le serpent à plume était souvent considéré comme un monstre, une bête fabuleuse, il n’était autre qu’un Adjuchas. Elle. Et comme tout adjuchas, elle avait une conscience, et un esprit plus développé que celui de ces simples Hollows. Même si elle, contrairement à tant d’autres, depuis le départ ne s’était jamais totalement perdue…
Depuis sa renaissance, la serpente avait adopté un nouveau nom, qui s’était de lui-même imposé à elle : Naezka Coalt. D’où il venait ou ce qu’il signifiait, elle ne le savait pas trop. Mais petit à petit, bien que quasiment personne ne l’appelât ainsi, elle s’y était fait. La faim avait été la première à remonter à la surface, mais il n’avait pas fallut longtemps pour que le reste de son caractère se (re)forme. Sous son apparence de serpent à plume, l’âme qui l’habitait était toujours la même. Mais elle ne se souvenait pas… L’inflexion était toujours là, mais les mots qui l’expliquaient étaient écris dans une langue qu’elle ne savait lire. Alors, dans cette enveloppe de reptile colossale, elle attendait. Satisfaisant sa fin, elle s’efforçait de petit à petit comprendre ce qui se cachait en elle…. Et pour l’heure, elle avait simplement compris qu’elle devait chercher, ou attendre, quelque chose ou quelqu’un. Suivant son instinct, elle s’en tenait à ce devoir tout en tuant le temps en dévorant ce qui lui passait sous la temps. Ainsi, elle gagnait en puissance et parfois avait l’impression de se comprendre elle-même un peu plus. Mais jamais des souvenirs concrets ne remontaient à la surface.
Lors de ses chasses, Naezka avait assimilé de plus en plus sa « recherche » (ou attente) à une quête de puissance : à chaque fois que sa mâchoire se refermait sur une âme, elle ressentait la frustration de n’avoir encore trouvé Hollow à sa taille. Les explosions qu’elle provoquait en faisant tinter ses écailles-plumes provoquaient en elle des frissons de plaisir, et elle ne pouvait que s’enivrer de la destruction qu’elle semait sur son passage. Mais c’était un peu ennuyer, de détruire seule. Et répétitif, tant ses proies étaient fades… Parfois, l’une ou l’autre lui apportait un peu plus de satisfaction. Mais la fin était toujours la même, et le plaisir bien éphémère. Il en alla longuement ainsi.


Puis un jour, quelqu’un de différent croisât sa route. Le serpent venait de refermer sa gueule immense sur quelques menus fretins, et faisait désormais face à… une créature d’apparence humaine. Une étrange sensation parcourut son corps alors qu’elle posait ses prunelles dorées sur celui qui lui faisait face. Il n’était pas comme les autres Hollows, et n’était pas humain non plus. Et elle comprit bien assez vite qu’elle venait, par son repas du jour, de voler la proie d’autrui. Cela ne plut pas à l’autre chasseur, et à défaut de s’amuser avec ces quelques âmes de seconde zone, il se retranchât sur Naezka. Les écailles du serpent frémirent, faisant s'élever cette rumeur cristalline à laquelle réagissait habituellement son poison. Un frisson d’excitation parcouru la serpente au vu d’un affrontement bien plus distrayant que d’usure, mais l’aventure ne fut plaisante qu’un temps.

Son corps frissonnait faiblement. Son enveloppe se reconstituait petit à petit, plus faiblement qu'il n'en avait l'habitude. Mais jamais elle n’avait été à ce point meurtrie. Ses facultés de régénération surprenantes, à dire vrai, venaient de lui sauver la vie… Á peu de choses près, le serpent à plume aurait succombé. Et les profondes veinures qui scindaient son masque ne se refermaient pas. Mais si Naezka frissonnait, ca n’était pas de rage. Bien au contraire… Un large sourire étirait les lèvres du serpent à plume, qui tout entier jubilait. Une étincelle virevoltait au fond de ses prunelles, et une joie sauvage l’avait envahie. « Elle avait trouvé », pensât-elle. Sa queue brassa l’air, soulevant d’immenses nuages de sable blanc. Quelque chose, avec cette première défaite, venait de s’élever en elle, et un sentiment de satisfaction intense grandissait. Était ce donc cela, qu’elle avait attendu tout ce temps ? Cette créature au feu destructeur ? La déflagration qui l’avait détruite était encore plus puissante que celles qu’elle provoquait, et de ce fait d’autant plus fascinante. Elle voulait en voir d’autres, encore. Et elle s’en donnerait les moyens… Après tout, elle avait un nom.



| And Destroy. ←


Sur les territoires du serpent à plume, une sorte d’immense chrysalide se forma. On avait déjà entendu au par avant que le reptile muait régulièrement, et autour du cocon de fils blanc étaient généralement disposés des explosifs dans le sol qui avait toujours dissuadé qui que ce soit d’aller l’embêter au cour de sa mue. Quand on vit donc cette enveloppe bien plus imposante encore que toute les précédentes, on évitât soigneusement la zone. Et l’on faisait bien, car aux environs le sable s’était transformé en un corps vivant, aux veines gorgées de sang, et au sang très sensible au moindre effleurement.

Dans l’écrin nacré, le Basilic subit une nouvelle, et peut être ultime transformation. Son masque fendu acheva de tomber, pour laisser place à un nouveau visage… Un visage qu’il n’avait plus connu depuis fort longtemps, mais qui ne lui était pas si étranger. A nouveau, les paupières se soulevèrent pour laisser luire les pupilles dorées. Et avec une infinie douceur, une main blanche perçât l’enveloppe dont elle était prisonnière. Le trou fut étiré en une fente fine, par laquelle Naezka naquit une fois de plus.
La fraicheur de l’Hueco Mundo effleura sa peau nue. Doucement, elle passa ses doits le long de ses épaules, de ses seins, de son ventre… Ses hanches au touché devenaient plus lisses, plus froides, et si elle descendait sa main elle recouvrait rapidement les écailles qui depuis longtemps avaient été sa peau. Deux têtes délicates vinrent effleurer son visage, et s’y frotter. Ce corps, mi humain mi reptilien lui parut être le plus approprié qu’elle n’ait jamais connu. Jamais au par avant, elle ne s’était sentie aussi à l’aise, aussi « finie ». Finalement, il lui avait suffit de trouver quelqu’un pour mourir afin de renaitre plus complète que jamais. Longtemps, elle avait attendu sous le sable… Le moment était venu de se remettre à chercher.


Il y avait au sein de l’Hueco Mundo cette vaste forteresse qui abritait cet ordre qu’on appelait « Las Noches ». Naezka ne s’en était jamais approchée, pour la simple et bonne raison qu’elle n’en avait jamais entendu parler au par avant. Le désert blanc était vaste, et elle n’en avait jamais connu que le vide. Désormais un peu de plein lui faisait face, et elle ne savait qu’en penser. Mais dans sa quête de puissance, elle ne pouvait sonner qu’à cette adresse. Les yeux rivés sur le bâtiment de pierre blanche, elle caressa avec tendresse les deux couleuvres qui cintraient son cou. Natrix et Naer faisaient désormais partie intégrante de son corps, et elle avait déjà trouver le temps de développer pour ces deux jolies créatures un amour profond. Les jambes qui étaient par contre venu agrémenter sa forme « standar » d’Arrancar, malgré leur beauté et leur finesse étaient un peu moins les bienvenues. Dès qu’elle le pouvait, la demoiselle préférait retrouver sa forme hybride, et se déplacer en faisant glisser ses anneaux sur le sable. Ces deux membres, depuis trop longtemps étrangers, lui semblaient superflus et étaient synonymes pour elle d’un certain inconfort.
Il ne fut pas difficile de retrouver la piste de celui qu’elle cherchait. En plus de laisser derrière lui des traces profondes, il était bien plus connu qu’elle ne l’aurait cru. Peut être même plus qu’elle ne l’était durant tout ce temps ou elle avait été le serpent géant du désert blanc, dans cette autre partie reculée de ce monde. Peu de temps après, elle finit par lui faire face à nouveau. Le même frisson, inexpliqué, survint. Que ferait-elle désormais qu’elle l’avait retrouvé ? Le combattre à nouveau ? Si elle en ressentait le désir, c’était un autre besoin qui s’imposait : celui de rester au coté de cette créature puissante.

Ainsi, Naezka entra dans les rangs de Las Noches. Trouvant avec une surprenante facilité sa place auprès du Secunda Espada, la jeune femme s’interrogea longuement sur la suite. Avait-elle désormais satisfait cette faim dévorante qui avait dicté chacun de ses faits et gestes ? Il était vrai qu’elle ressentait, de manière régulière, un apaisement certain. Mais suffisait-il ? Plus fréquemment encore, d’étranges sensations, une agitation sourde, assaillaient son enveloppe humaine et la laissaient quelque peu décontenancée. Mais à ce jour, elle n’avait rien trouvé de mieux. Aussi préservait-elle précieusement sa place, demeurant discrète. Sans doute aurait elle pu être Espada, mais le Serpent à plume par fierté ne désirait aucune place qui serait en dessous de la quatrième. Les rangs n’étaient pas faits pour elle, et elle avait trop d’égo pour faire partie des « faibles ». C’était sans doute un peu impropre de penser ainsi en tant que Fraccion, mais elle avait après tout gagné cette place par sa seule volonté, et s’en satisfaisait.


Elle frissonnait tandis que ses muscles doucement se remettaient. Les ligaments uns à uns s’entrelaçaient, se liaient à nouveau les uns aux autres dans un ballet fulgurant pour reconstruire son enveloppe. Sa peau blanche venait recouvrir à nouveau ses muscles écorchés, brûlés, dans un frémissement léger. Son sein, son épaule, son bras, se reformaient petit à petit et retrouvaient leur lustre premier... Le singulier mélange de douleur et de plaisir que lui faisait éprouver chacune de ses "reconstructions" faisait partie de ses joies. Avant, elle avait aimé semer la destruction. Désormais, elle pouvait même savourer le plaisir d'être détruite. Et de se reconstruire malgré tout, encore plus vivante, inlassablement. Dans une douce ronde Destructrice.



Dernière édition par Naezka Coalt le Sam 4 Mai - 11:12, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2085-elisa-volstoi-fiche-technique
Melody MacKenzie
→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←   → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Icon_minitimeSam 5 Jan - 18:06

Bonsoir et bienvenue.

Je te valide donc (enfin) au niveau 4, en tant que Fraccion de la Segunda.
Tu disposes de 25 points de compétence, à répartir comme il te plaira dans ta fiche technique, qui se trouve dans le HRP de ton organisation.

Bon jeu sur BBS !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
Shiba Kurobara
→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Shi-cap
Shiba Kurobara
Rang : Capitaine de la Troisième Division

Messages : 106
MessageSujet: Re: → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←   → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Icon_minitimeSam 5 Jan - 20:57

Bienvenue et chouette BG comme d'hab, sans compter les illustrations de dingue !

Bref, j'ai adoré et bon jeu Wink
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t130-shiba-kurobara-terminee#767
Cheyenne
→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←   → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Icon_minitimeSam 5 Jan - 21:07

Moi je dis qu'il y a une baleine sous le cailloux! C'est le Segunda qui valide sa Fraccion, ça choque personne? Je proteste avec véhémence, je...*vois les nichons sur le dessin* j'ai rien dit.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2564-cheyenne#21964
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←   → Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ← Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

→ Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake ←

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Naezka Coalt ♦ Silver-feathered Snake
» Le cowboy et le serpent [- Naezka Coalt -]
» Meet the snake.
» Silver Absolutly
» Silver Absolutly

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bleach - Before the Shadows :: Archives :: Archives-