| | | Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} |  |
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 Rang : Nana Bantai Taisho
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|  Sujet: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque}  Mar 25 Déc - 21:30 | |
| - Levez plus vos sabres et tenez-les correctement… Voilà, comme ça… C’est bien mieux !
Les jeunes apprentis de l’académie eurent un sourire à l’ouïe de ma voix de stentor, et s’exécutèrent aussitôt. Qui aurait cru qu’un capitaine viendrait leur donner de son temps pour leur apprendre quelques rudiments de Zanjutsu ? Personne… Et même pas moi. A vrai dire, j’avais complètement été pris au dépourvu. Alors que je fumais tranquillement sous un arbre, deux enseignants avaient soudainement fait leur apparition devant moi, avant de me demander bien gentiment de remplacer un maitre, qui, semblait-il, était indisponible pour la journée, du fait d’un problème de santé. Au tout début, j’avais ouvertement ronchonné. La paresse et moi, c’était plus qu’une véritable histoire d’amour, d’autant plus que je voulais profiter de ma journée puisque je n’avais plus rien à faire, administrativement parlant. Mais plus le temps passa et plus les arguments dont ils usèrent pour me convaincre eurent du bon. Au bout d’un bon moment de flatteries et de promesses en tout genre, j’avais fini par céder ; sans compter que la personne qui insistait le plus n’était autre que la plus belle des institutrices, qui avait un bonnet à en faire pâlir ma propre vice-capitaine. Limite, on l’aurait volontiers prise pour la réincarnation de Matsumoto Rangiku.
Puis un cri survint. Celui d’une jeune fille qui semblait en détresse. Dans un faux mouvement, la pauvre s’était faite une vilaine entorse au poignet, et là voilà qui se trainait à terre en pleurant comme une madeleine. Interpelé par sa souffrance, je m’étais approché d’elle d’un seul pas, au moyen d’un petit shunpo. En la prenant dans mes bras, je vis un petit groupe de nobles qui se moquaient de la souffrante en clamant que les natifs du Rukongai n’étaient pas si durs qu’on le pensait. Ces remarques désobligeantes faillirent provoquer une bagarre entre les étudiants, mais je fis vite de calmer les nerfs de tous les esprits les plus ardents et les plus impétueux. Il n’était pas question que ma classe d’un jour devienne un bordel sans nom. Que diraient les autres instituteurs à mon propos ? Nul besoin d’être devin pour comprendre que ma réputation allait sérieusement en pâtir. Avant mon départ pour l’infirmerie des environs, j’avais confié la classe à celui qui semblait à la fois le plus mature et le plus costaud, puis j’avais disparu avec ma petite charge. Sur le chemin, la jeune fille me semblait un peu trop petite et un peu trop fragile pour débuter les études à l’académie ; mais ne disait-on pas que les apparences étaient parfois trompeuses ?
Une fois à l’infirmerie, le siège de la quatrième division qui était sur place, soupira à la vue de la jeune fille. Elle semblait être une habituée des lieux. Nul doute qu’elle finirait justement dans la division du capitaine Shimura, ou encore dans le corps nécromancien, vu qu’elle semblait ne pas être taillée pour le zanjutsu. Une fois aux petits soins de l’homme qui m’avait remercié poliment, je m’étais alors retourné non sans encourager la blessée. L’avenir promettait vraiment, et il n’était pas question qu’elle abandonne. Celle-ci me répondit avec le sourire, avant que je ne disparaisse de l’endroit, pour réapparaitre quelques secondes plus tard à l’endroit où je donnais les cours. Celui-ci reprit alors, sans autres incidents majeurs, jusqu’à ce qu’il s’achève quelques heures plus tard. Les mômes me remercièrent alors poliment, avant de converger vers leurs dortoirs. Des deuxièmes années qui apprenaient vite et qui feraient certainement de bons officiers dans le futur… Libre pour toute l’après-midi qui s’annonçait, je comptais aller rendre visite à ma blessée du jour, histoire de la réconforter si jamais elle ne dormait pas, mais sur le chemin de l’infirmerie, je fus attiré par plusieurs bruits d’explosions. Curieux, je m’étais alors fié aux énergies spirituelles, avant de tomber quelques secondes plus tard, sur une classe qui apprenait assidument quelques petits sorts de Kido…
Et devinez qui était leur instituteur d’un jour, héhé. |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Mer 26 Déc - 17:54 | |
| L'ennui... Comme s'il n'avait que cela à faire, sérieusement ? Des tas de Shinigamis se tournaient fermement les pouces, et pendant ce temps c'était encore à Tenzen que l'on avait collé cette tâche. Bien sûr, il n'ignore pas être l'un des plus qualifiés pour cela, mais enfin... Un cours basique sur le Kidô à des élèves de troisième année, n'importe quel Capitaine était tout de même censé pouvoir remplir le rôle, non ? Même un Vice-Capitaine pourrait suffire... Mais non, cela lui était encore revenu à lui, l'ancêtre. Son expérience ne justifierait-elle pas qu'on le laisse un peu tranquille avec des occupations de seconde zone ? Il devait déjà mener à bien ses enquêtes, gérer les membres de sa Division, s'occuper des cours de Jinzen, répondre aux provocations du Kenpachi... Soit. Un ordre du Sotaishô ne se discute pas, même si le Shirohasu n'en pense pas moins. Il avait décidé pour la peine d'accorder ce cours au Sôkatsui. Bien sûr, il aurait pu en rester au très habituel Shakkahô, un grand classique au demeurant mais qu'il n'appréciait pas particulièrement. Cette boule de feu explosive faisait figure de sort offensif basique que tout un chacun était censé maîtriser au sein des Divisions. Et pour cette raison, ils avaient déjà dû en manger du Shakkahô durant leurs cours, à de nombreuses reprises. Le mieux aurait sans doute été de poursuivre jusqu'à ce qu'il leur rentre parfaitement dans le crâne, mais le Yakushiji pour sa part avait préféré varier. Les flammes bleues du Sôkatsui étaient tout autant létales, même si le champ d'application se trouvait plus réduit. Pour l'heure, il avait formé deux groupes distincts. Les moins doués à qui il faisait répéter encore et encore l'incantation jusqu'à ce qu'elle soit retenue par cœur, qu'elle puisse être récitée sans la moindre hésitation. De l'autre, ceux qui avaient déjà pu en retenir les paroles et qui s’exerçaient donc dans un tir sur cible. Et voilà où en est donc Tenzen. L'ennui complet... C'est alors qu'un autre Capitaine montra le bout de son nez. L'objet de sa présence ? Et bien, il suffisait de lui demander... Himesaki-Taishô... Venez-vous pour vous joindre à nous ? Quelques révisions peut-être ? J'aime autant vous prévenir : si je dois répéter cette incantation une fois de plus, je démissionne... Voilà qui une réplique qui indiquait clairement à quel point il était las de cet exercice... |
| | | | Rang : Nana Bantai Taisho
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Mar 1 Jan - 21:48 | |
| - Oh… Et ces pauvres enfants alors ? Ils ne vous touchent pas avec leurs visages aussi craquants ?
Je m’étais approché de certains étudiants, avant que ceux-ci ne viennent se coller à moi pour afficher des airs vraiment désolés, voire même fatigués. Les cancres surtout. Je les comprenais trop. Un peu trop d’ailleurs, et pour cause : J’étais complètement nul en kido. J’avais seulement quelques bases, mais il ne s’agissait que des dix premières incantations. Cependant, personne ne pouvait m’en vouloir quand on savait dans quelle division j’avais fait mes classes : Celle de la onzième. Le Yakushiji était d’ailleurs bien placé pour le savoir, et peut être avait-il joué avec les mots pour me chahuter un peu. Néanmoins, j’étais bien placé pour savoir qu’il y avait une pointe de lassitude dans sa phrase. Un élément aussi important que lui en train de dispenser des cours à de sales garnements ? C’était à la fois bien peu reluisant pour sa personne et assez chiant il faut l’avouer. Le pauvre…
- Ne vous inquiétez pas, je ne viens pas pour ça. Juste une salutation d’un de vos nombreux collègues. Et puis ça faisait un peu longtemps qu’on ne s’était pas entretenu en dehors d’une réunion chez le sotaisho.
Les élèves s’étaient alors remis à leur place et retravaillaient leur sort. Le Sôkatsui, hein ? Un sort que je ne maitrisais pas du tout. D’ailleurs, je n’avais même pas envie de m’essayer et j’allais décliner par avance, toute invitation qui consisterait à démontrer mes piètres talents en matière nécromancienne. De toute façon, on ne pouvait pas être fort partout, et le Yakushiji lui-même ne dérogeait pas à cette norme. En m’approchant de lui, j’eus un sourire affable. Un peu comme d’habitude quoi. Je m’étais incliné légèrement, mais poliment pour lui montrer le respect que j’avais pour sa personne, avant de me tenir derrière lui. Il n’était pas question pour moi de le déranger, tout de même, déjà qu’il semblait déjà irrité et fortement blasé. En fait, j’en étais même venu à me demander si le capitaine commandant avec sa malice, n’avait pas fait exprès de lui déléguer cette tâche ingrate.
- Vous auriez pu déléguer cette tâche à votre vice-capitaine. La connaissant, sans doute qu’elle aurait été ravi d’accomplir cette tâche. Ça vous aurait évité votre lassitude flagrante.
Oui d’accord. C’était un ordre du sotaisho. Rien n’interdisait cependant de déléguer cette tâche à quelqu’un d’autre d’assez compétent en la matière. Sa vice-capitaine par exemple était assez bonne dans cet art. Elle était bonne partout en fait –Même au niveau de ses formes. Et elle était à peu près comme lui. Correcte, stricte et très attaché aux valeurs et traditions de la soul society. J’avais parfois l’impression qu’elle singeait son capitaine, mais tout ceci n’était pas mon problème, n’est-ce pas ? Je m’étais alors muré dans le silence en m’adossant à un mur, un peu plus en arrière. Après ma suggestion un peu tardive, j’observai les étudiants essayer de réaliser des prouesses. Pour certains, ça passait crème. Pour d’autres, pas du tout. C’est dire que quand ça ne voulait pas passer… Ça ne passait vraiment pas. Il fallait, selon moi, axer les élèves sur telle ou telle matière, dès leurs premières classes et selon leurs aptitudes. |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Sam 5 Jan - 22:56 | |
| Hmm... Dites-moi, à quel moment exactement j'ai pu vous laisser paraître que je suis quelqu'un pouvant être attendri de quelque façon que ce soit ? Cela n'est pas dit en reproche mais plus en guise de trait d'esprit. Il sait ce que l'on pense de lui à ce sujet, et parvient donc parfaitement à en jouer. Le méchant Capitaine intransigeant, n'hésitant pas une seconde à user de sa franchise acerbe. C'est un peu ce qu'il est, certes, mais il n'omet jamais d'en rajouter une couche lorsqu'il le peut, que ce soit pour secouer des subordonnés ou même des collègues censés être ses égaux. Finalement, pour ces élèves, ce serait décevant de voir que le Yakushiji pouvait faire montre de bons sentiments, non ? Autant donc dans sa réplique ne laisser aucune place à cette possibilité. Il estimait toutefois que Tôjô en savait assez et l'avait déjà suffisamment vu en action que pour ne pas s'arrêter aux simples apparences et comprendre que le Capitaine de la Neuvième Division aimait faire montre de plus d'acidité que ce qu'il en recelait réellement afin de recadrer ses interlocuteurs et les pousser à une progression menant à l'élévation spirituelle que tous devraient – selon lui – rechercher. Et bien entendu, sa manie de ne jamais afficher la plus petite ébauche de sourire y participait grandement. Le vieil aigri, voilà un rôle qui lui collait parfaitement à la peau ! Et bien... j'avais d'autres tâches à confier à Mitsuko-kun. Je ne suis de plus pas homme à discuter des ordres reçus. S'il a été décidé que je devais m'en charger, et bien soit... Je dois cependant reconnaître que je suis bien loin d'être aussi à l'aise que lors de mes cours de Jinzen. J'espère toutefois que ce genre de demandes ne se renouvelleront pas trop souvent, j'ai bien d'autres choses à faire que de passer mes journées à l'Académie... Pas besoin de préciser qu'il a grande hâte que cela se termine cela dit. Tant dans son attitude que dans ses mots, tout le laisse suffisamment paraître. Est-ce donc là tout ? Vous vous êtes dit soudainement « tiens, si j'allais traîner à l'Académie, voir s'il n'y aurait pas un pauvre Capitaine à saluer » ? Himesaki-Taishô, si tel est le cas, j'ai bien peur de devoir affirmer que vos journées sont d'un terrible ennui ! Ou bien devrais-je peut-être vous estimer chanceux d'avoir ainsi du temps libre que pour flâner en ces lieux... Une manière comme une autre de creuser la question afin d'apprendre ce qu'il faisait en cet endroit exactement. Il ne pouvait pas s'agir de simple courtoisie, bien évidemment, et devait donc il y avoir quelque chose derrière cela, au final. |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Dim 6 Jan - 11:03 | |
| - Vous croyez qu’il y a quelque chose derrière ma visite hein ? Il n’en est rien, pourtant…
Et c’était vrai ! Je n’étais pas venu dans le coin parce que j’avais un service à lui demander ou toute autre chose de ce genre. Mais pour qui me prenait-il ? Je ne suis pas un profiteur, moi, non mais oh ! Les rencontres fortuites et intéressées, ce n’était pas mon truc, ça, et c’était bien dommage qu’il pense comme ça. Cependant, quand je me mettais à sa place, je le comprenais : Le pauvre vieux ne pouvait que raisonner dans ce sens. Son air naturel semblait tellement froid que les autres ne l’approchaient que par nécessité et seulement que pour cela. Par contre, il n’avait pas tort sur un point le bougre ! Mes journées étaient parfois fort ennuyantes, si l’on veut bien voir les choses. Et comme j’étais un flemmard, ça restait tel quel et ça ne me dérangeait pas vraiment, il faut dire. D’ailleurs, je préférais m’ennuyer à mourir dans un coin, plutôt que de faire des efforts. Oui oui. Moi et les activités, ça faisait deux. Quelles soient physiques ou intellectuelles. C’est à se demander comment j’avais fait pour devenir capitaine. Peut-être que le Kyouraku se voyait en moi, finalement, mais en plus jeune : Paresseux, pervers, laxiste et alcoolo. La totale quoi, héhé…
- Je dispensais des cours de zanjutsu à des étudiants de deuxième année, et je venais tout juste de terminer. C’est en passant tout près que j’ai entendu des bruits et que je suis venu voir ce qui se passait. Rien de plus, vraiment. Faut croire que les gens ne sont pas tous les mêmes, hein, senpai ?
Je rigolai légèrement avant de reporter mon attention aux étudiants qu’il avait en charge. Provocateur, moi ? Non, pas du tout. J’énonçais juste la vérité pour qu’il comprenne ma position, tout comme il avait versé dans une légère ironie pour essayer de m’extirper la « véritable raison » de ma visite ; véritable raison qui n’existait du tout pas. D’ailleurs, j’en venais à conclure qu’il devait avoir bien trop peu de proches pour penser ainsi. C’était vraiment dommage. Si j’avais vraiment voulu lui parler d’un sujet spécifique ou lui demander conseil, je me serai certainement rendu à sa division, dans son bureau. Rien n’aurait été mieux qu’un cadre on ne peut plus formel pour montrer mon respect envers sa personne, et pas dans sur un vaste terrain où il était déjà soucieux de l’apprentissage de ces enfants, même s’il se faisait chier à mort, oui oui ! A cette pensée, j’eus un sourire. Ma présence en valait quand même la peine : Voir un Tenzen légèrement voire imperceptiblement ennuyé, c’était plutôt rigolo. Notre proximité dans les réunions de capitaine m’aidait beaucoup à sonder ses humeurs et ses expressions malgré son perpétuel masque de flegme.
- Mais je ne voudrais pas vous déranger senpai, loin de là. Faites comme si je n’étais pas là.
Généralement, comme ça, je lui tendais une grosse perche. Une très grosse même pour me congédier en fait. Mais j’espérais réellement qu’il n’écourterait pas cette rencontre comme d’habitude, même si on n’avait pas grand-chose à se dire. Pas grand-chose à se dire ? Mhhh… Pas tout à fait. Il y avait tout de même quelques sujets croustillants que l’on pouvait évoquer, même si je n’étais pas vraiment venu pour ça : L’objet non identifié qui causa un grand désordre dans le rukongai, sa rivalité avec le Kenpachi que j’appréciais pourtant, les postes vacants de capitaines et ainsi de suite… Mais peut être, en attendais-je trop de cet homme, non ? Peut-être n’était-il pas fait pour l’amitié et ce genre de futilité… Tant de questions à faire cogiter que j’en étais venu à gratter ma tête en regardant le sol. Soudain, alors que j’étais profondément ancré dans mes raisonnements, toujours derrière le vioque, un étudiant, qui ne fit pas exprès, déchargea un sokatsui qui fila droit sur une autre de ses camarades. Cette dernière se mit à hurler, m’extirpant alors de mes pensées nébuleuses. Lorsque je vis la scène, je voulus réagir, mais au dernier moment, je me rétractai.
Qui de mieux que le professeur du cours pour arranger ce bordel, héhé ? |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Lun 7 Jan - 14:54 | |
| Tenzen avait donc raison. Ce n'était pas un pur hasard s'il était lui aussi présent à l'Académie. Manifestement, lui aussi avait dû se coller à un cours improvisé, un remplacement soudain pour une fonction qui n'était normalement pas la sienne. Enfin, à moins qu'il ait été officiellement assigné à ce cursus, ce qui étonnerait fort le Yakushiji puisqu'il n'avait pas entendu parler de cela... Cela faisait peur tout de même. « Le Gotei moribond »... Il devenait en effet bien difficile de renouveler le Capitanat, entre les disparitions, les décès et les incompétents rétrogradés... Il en allait de même pour le professorat de l'Académie. Enfin, des précisions sur le cours presté par Tôjô pourrait être réclamées à titre informatif, mais tout d'abord il devait mettre une chose au clair. En effet, son interlocuteur avait glissé un sous-entendu lui permettant de penser que sa question avait été mal interprétée. Autant ne pas laisser planer ce doute inutilement. J'ai bien peur que vous vous mépreniez. J'ignore ce que je vous ai laissé vous imaginer, mais vous avez toutefois apporté une réponse à ma question. Vous n'êtes donc en effet pas là par hasard, puisque comme vous le dites vous-même vous avez été mandé pour donner vous aussi un cours. Est-ce une nouvelle affectation, ou tout comme moi un remplacement impromptu ? Oh... Pas de temps ni de place à la réponse. Les doigts du Shirohasu se pointent vers l'avant, accompagnés d'un seul et unique mot : « Tozanshō ». La barrière de protection pyramidale va entourer la pauvre élève maladroitement ciblée, le faible Sokatsui venant s'y fracasser sans heurt. Tous les élèves s'arrêtent et se tournent vers la scène, un silence s'installant dans la salle de cours. Un soupir poussé par le Capitaine de la Neuvième Division avant qu'il n'en vienne à prendre la parole. C'est bon, j'en ai vu assez... Le cours est terminé ! Vous ! Il s'adresse là tout particulièrement à l'élève ayant grandement manqué de précision lors de son tir. La prochaine fois, essayez peut-être de lancer ce sort avec vos pieds, ça ne peut sans doute pas être pire que ce à quoi je viens d'assister... Je ne manquerais pas de faire état de votre manque flagrant de compétence. Un tir allié en plein entraînement... J'aurai décidément tout vu ! S'empourprant, l'élève en question s'inclina bien bas mais n'osa piper mot. Sur un geste du l'enseignant tous quittèrent la salle, lui permettant alors d'en revenir à son confrère. Voilà qui est mieux ! Où en étions-nous ? |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Sam 12 Jan - 21:42 | |
| - Oh… A rien d’important, finalement…
Je lui avais souri tranquillement. Ce type m’étonnera toujours, ce qui n’était vraiment pas mal en fait. Très sérieusement, il n’aurait été qu’un vieux grincheux, il m’aurait bien vite ennuyé. J’avais été bien loin de sa question, il faut croire. En même temps, comment se rendre compte qu’il extrapolait ? J’étais à peu près sûr à cent pour cent qu’il parlait de la raison de ma venue à ses côtés, et pourtant, il n’en était rien. Soupir soupir… J’avais presque son âge, et pourtant, j’avais l’impression qu’un énorme fossé nous séparait. Tant au niveau de nos caractères, qu’au niveau de l’expérience. L’homme avait déjà été capitaine par le passé. Ses faits d’armes étaient donc incomparables. Complètement, mais je vous jure. Un exemple pour nous tous. Pour nous tous, hm ? C’était vite dit. Surtout lorsqu’on connaissait sa relation houleuse avec le jeune Shinjiro, qui lui, m’amusait plus qu’autre chose et les autres officiers qui ne l’aimaient pas du tout. J’en vins même à repenser aux places vacantes. On manquait de tous. D’hommes, de lieutenants, et plus important encore, de capitaines. En ce sens, mes journées étaient effectivement un peu ennuyeuses puisqu’il n’y avait plus grand monde à visiter. Et en cas de visites trop répétées, l’on vous prenait parfois pour un type lourd ou un squatteur. Dur d’être un shinigami sociable…
- J’ai l’impression que le sotaisho veut miser sur l’assurance en nous envoyant ici, malgré toutes les disparitions au niveau de notre hiérarchie. Notre présence en ces lieux me fait penser à cela… Et je dois vous avouer que cela me rappelle de trop mauvais souvenirs…
Ma mine ne s’était pas assombrie, mais le regard que je portai à la voute céleste en disait long. Entre l’attaque que nous avions subie il y a quelques temps et les nombreuses disparitions, j’avais la mauvaise impression de revivre l’épisode des Stern Ritters. Trop de places stratégiques avaient été abandonné… La deuxième division, la quatrième division, et même celle de la douzième division, sans oublier les nécromanciens. Depuis, il n’y avait plus eu de réunions si ce n’est quelques petits ordres donné par le borgne depuis ses bureaux. Jusqu’ici, je ne m’en étais trop inquiété, mais au point où arrivait, j’avais des doutes. Et puis, qui de mieux qu’une personne de votre promotion pour vous comprendre parfaitement, si j’excluais bien sur ma bien aimée sans doute en train de plancher sur ma propre paperasse à cette heure ? « Désolé, je dois encore vous importuner avec mes propres inquiétudes qui n’ont pas de raison d’être » Et dire que je lui avais affirmé que je n’étais pas approché de lui pour une raison précise. Il allait, à force, me prendre pour un gros menteur. Ceci dit, je n’avais pas menti. Juste sa proximité qui m’avait fait finalement tiqué, sans compter que depuis que j’étais enfin en couple avec Yoshiko, je ne m’occupais tellement plus des problèmes de ma noble faction. Égoïste moi ? Mais point du tout !
- Sinon, pour continuer sensiblement sur le même registre, j’aimerais recommander ma vice-capitaine au poste de capitaine. Elle a clairement le niveau pour, et son bankai est d’une efficacité terrifiante. Vous connaissez plus ou moins Yoshiko pour avoir été son supérieur dans le temps, et j’aimerais bien avoir votre avis sur ma future initiative. |
| | | | Rang : Primera Espada
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Dim 13 Jan - 20:17 | |
| Des inquiétudes qui n'avaient pas raisons d'être, disait-il. Et pourtant... C'était même devenu l'un des soucis majeurs parmi le Gotei 13. Cinq places de Capitaines étaient considérées comme vacantes. Ce qui faisait beaucoup alors que quelques semaines auparavant tous les sièges étaient distribués. D'ailleurs, le sujet allait pouvoir être plus profondément abordé. En effet, alors qu'il se désolait de peut-être l'importuner, le voilà qui revenait dans le sujet les pieds dans le plat, puisqu'il parlait justement d'une potentielle promotion qu'il souhaitait appuyer. Aokiji Yoshiko Miloe, il se souvenait d'elle en effet, mais cela était vague. S'il devait choisir un terme pour la désigner il dirait sans aucun doute « discrète ». Des racontars disaient qu'elle et son Capitaine étaient très proches, mais ce n'était de toute façon pas le genre de sujet auquel il accordait de l'importance. Mais il était vrai qu'en dehors de cela... Elle est une grande inconnue parmi les gradés des armées du Seireitei. Il est vrai que la situation actuelle n'est pas particulièrement joyeuse. Cinq Haoris vacants, il est normal qu'un tel vide rappelle la reconstruction d'il y a trois ans. Nous en vivons les suites : il était en effet improbable que l'on remplace autant de Capitaines chevronnés aussi facilement. Beaucoup de ceux qui se sont vus confiés cette chance ces dernières années n'ont pas su tenir le coup, pas su montrés qu'ils avaient les épaules... Et il nous faut à présent trouver des remplaçants aux remplaçants... Cette dernière phrase qui les ramenait à leur présence à l'Académie en ce jour. Des remplaçants pour les remplaçants... Quoi que c'était ici bien moins dramatique, certes. L'Académie n'a pas la même importance que le Capitanat, c'est un fait, d'autant que dans ce cas les remplaçants n'étaient autres que des Capitaines ce qui parfois pouvait valoir mieux qu'un enseignant habituel. Enfin... À vrai dire, il n'y a en effet que peu de solutions pour ces remplacements, mais j'aurais tendance personnellement à procéder avec prudence tout de même. J'ai fait le compte vous savez... Parmi les possesseurs de Bankaï connus et n'occupant pas encore de siège de Capitaine, six noms sont sortis. Il est connu depuis longtemps qu'Abarai Renji ne veut pas occuper ce poste. Kuchiki Rukia quant à elle a déjà été à la tête de la Sixième Division jusqu'à finalement renoncer à son titre pour lequel elle ne se sentait plus de taille... Balayons donc d'ores et déjà ces deux possibilités.
Kagura Kyôya ensuite, qui pour moi ne mériterait que de croupir en prison. Certes, tous peuvent se racheter, mais dans son cas la possibilité me semble si mince que je m'opposerai avec ferveur à toute possible progression de ce Shinigami dans la hiérarchie...
Il reste donc trois Vice-Capitaines que sont Kyûsei Noboru, Kireru Reisen, et votre lieutenant. Malheureusement à mon sens, aucun n'est prêt...
Je ne pense pas qu'il soit utile d'encore aborder le cas de Kireru-kun dont nous avons déjà pu discourir. Il est parmi eux le choix le plus juste je pense, mais a montré qu'il n'avait pas encore les épaules pour ce rôle.
Kyûsei-kun quant à lui souffre d'une trop grande influence de son Capitaine. Sans lui, il serait certainement déjà plus haut placé. En l'état, qu'il le veuille ou non, il reste par trop dans l'ombre du Kenpachi. Il n'est d'autant plus pas exclut que si on lui proposait la promotion, il ne s'empresse de la refuser afin de rester auprès de son mentor...
Et je termine par l'avis que vous me demandiez sur votre Fukutaishô. J'ignorais qu'elle était devenue aussi puissante que vous le dites, et c'est bien là le problème. Tout le monde ignore sa force, tout le monde ignore ses capacités... Et il ne m'étonnerait pas que la plupart, également, ignore même son nom. À votre place, je tenterais de la mettre en avant. Qu'elle démontre par les actes le talent que vous lui reconnaissez.
En tout cas pour moi en l'instant, aucun de ces candidats n'est satisfaisant, et ce même si nous en avons effectivement besoin. Je pense que l'important en cet instant est de pouvoir compter sur les forces en présence. Que ce n'est pas si grave si quelques Divisions ne sont plus dirigées que par des Vice-Capitaines. À quatre dont deux Capitaines, face à une seule... Honnêtement, vu la puissance de nos ennemis, ce n'est pas tant de meneurs de troupes dont nous avons besoin, mais de puissances individuelles. En cela, toutes ces personnes citées trouveront leur place peu importe leur grade.
Mieux vaut attendre encore un peu selon moi, afin d'être certains de ne pas répéter les erreurs du passé en mettant en poste des Shinigamis incapables de tenir une telle place. J'en veux pour exemple Eiichiro qui est parvenu par manque de contrôle sur son énergie spirituelle à subir une combustion spontanée... La première fois où je l'ai vu, il se contrôlait si peu qu'il avait les pieds en feu, et pourtant portait déjà un Haori... Tout ça pour dire que si l'on voulait s'inscrire dans l'idée d'une Soul Society solide, il fallait s'assurer que les bases en resteraient constantes. Attendre un peu, laisser prendre les prétendants en maturité et en aura par la puissance et par les actes. Et là, seulement, opter pour la promotion qui s'inscrira dès lors plus facilement dans le long terme, les postulants étant mieux sélectionnés. Mais bien sûr, il n'ignorait pas aussi que cela n'était que ses propres doutes et qu'ils n'étaient pas partagés par tous. Que pour d'autres il serait important de remplir les postes vacants au plus vite, quitte à ce que cela ne soit que temporaire. Il ne s'y opposerait pas, mais ne l’appuierait pas non plus, donc... |
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Jeu 17 Jan - 12:00 | |
| - Combustion spontanée ?! Impossible…
J’avais la bouche ouverte. C’était ce qui m’avait le plus choqué dans les dires du Yakushiji. Eiichiro, hein ? Ouais… Je m’en souvenais très bien de ce petit bout d’homme. Il était plus ou moins en face de moi, lorsque que le sotaicho nous avait mandés en urgence. Je le revoyais donner son point de vue et aller dans le sens d’Elma. Heureusement encore que la réunion était pressante, sans quoi on aurait eu droit à un clash de générations qui allaient créer de profondes dissensions entre les divisions. J’avais également appris qu’il avait disparu, mais je n’avais pas vraiment cherché à savoir dans quelles circonstances. Là, ça me surprenait, tout bonnement. Son zanpakutoh ne lui offrait donc pas de protection majeure ? Bizarre tout ça…
- Je comprends votre point de vue sinon.
Même s’il était à la fois objectif et subjectif, l’avis du Yakushiji était d’une pleine sagesse, oui oui. Rien n’était à discuter, ou presque. Il y avait une chose qui perturbait cependant : L’idée qu’on se faisait de ma vice-capitaine. Elle était discrète, ça c’était clair. Mais on ne pouvait pas en vouloir à une ancienne membre de l’omnitsukido de l’être, non ? Qui plus est, j’avais l’impression, d’après ses paroles, que Yoshiko était plus un fantôme qu’autre chose. C’était un peu vrai… Et ça temporisait carrément mes ardeurs. J’aimais beaucoup sa présence. Il n’y avait pas plus chaleureuse et plus rassurante que cette femme. Néanmoins, je voulais qu’elle s’épanouisse et qu’elle ne prenne pas seulement en compte ma seule personne. Que pouvais-je faire dans ce cas-là ?
- Je dois avouer que je n’avais pas du tout pensé à ça… Quelle division aimerait être dirigée par une personne très peu connue en même temps… ?
C’était également un point sur lequel le capitaine de la neuvième voulait me faire cogiter, sans aucun doute. Même si Yoshiko venait à être capitaine tout de suite, sa notoriété quasi-inexistante ne lui aurait certainement pas permit de faire bonne figure devant ses subordonnées. Je soupirai en grattant ma tête d’un air de gêne. Faut croire que les places vacantes me travaillaient plus que je ne le pensais. De plus, le Yakushiji venait de démontrer encore une fois qu’il y avait un large fossé entre nous malgré mon âge également avancé. Son expérience et sa sagesse n’étaient plus à démontrer. C’était d’ailleurs ces qualités que j’admirais le plus chez lui. Les gens ne le savaient peut être pas, mais nous avions beaucoup de chances de l’avoir auprès de nous…
Je vous remercie, encore une fois pour tous vos conseils. J’essayerais de les mettre en application et je reporterais mon initiative pour plus tard, si jamais les places sont toujours vacantes. Sur ce, il faut que je vous laisse. Ma fian… Heu… Ma vice-capitaine doit m’attendre depuis un bon moment maintenant. Bonne journée à vous ! Dis-je en m’inclinant, avant de disparaitre d'un shunpo, le visage crispé par ma gaffe qui en disait long sur ma relation avec ma précieuse lieutenante.
- Spoiler:
Merci pour le airpay le vioque !
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| | | | Rang : Primera Espada
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| | Sujet: Re: Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} Ven 18 Jan - 19:18 | |
| Tôjô n'avait pas insisté plus que cela sur la question de sa Vice-Capitaine. Le développement mené par Tenzen semblait lui convenir, en tout cas il ne protesta pas. Peut-être parviendrait-il désormais à orienter son commandement sur elle afin qu'elle ne soit non plus seulement son ombre, mais une individualité reconnue à part entière. D'ailleurs il n'espérait que ça : voir d'autres meneurs émerger de là où on ne les attendait pas forcément. Le Gotei 13 en avait bien besoin et s'il était convaincu du fait qu'il ne fallait aucune précipitation, il était tout de même en son for intérieur fortement désireux de voir les armées du Seireitei récupérer de leur lustre. Cela lui fit d'ailleurs penser à la possibilité d'une nouvelle rencontre avec Miloë afin de tenter de voir par ses propres moyens ce qu'elle pouvait bien valoir à l'heure actuelle. Il rangea cette idée dans un coin de son crâne, à la rubrique « à voir plus tard ». Il avait déjà de quoi plancher en suffisance...
Ce pourquoi il ne tenta pas de relancer la conversation, Himesaki-Taishô en profitant d'ailleurs pour se retirer également non sans avoir au préalable légèrement dérapé. L'on disait les deux plus haut-gradés de la Septième Division très proches, en effet. Des racontars auxquels il n'a pas prêté foi jusque là. Ce dérapage cependant y mettait clairement les formes. Sa fiancée, donc... N'importe quel homme se serait sans doute contenté d'afficher un sourire en coin en remuant lentement la tête de haut en bas d'un air entendu. Lui avait juste haussé un sourcil. De quoi souligner qu'il avait remarqué la glissade sans pour autant en dire ce qu'il peut en penser. Voilà qui l'aidait un peu à comprendre peut-être pourquoi cette envie de la voir progresser et porter le Haori à son tour. D'une certaine façon c'était dommage : cela laissait sous-entendre qu'elle n'était peut-être pas aussi exceptionnelle que Tôjô la présentait... L'amour rend aveugle, comme on dit. Voilà qui lui faisait une confirmation d'au moins une chose : il devrait réellement tenter de la voir afin de pouvoir juger de visu de ses capacités... |
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| | | | | | Jour d'enseignements, jour de coïncidence {Le vioque} | |
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