- Tu frappes comme une fillette!

- Ah bon et ça alors?

Le Zanpakuto d'Otsu se transforma en une immense lame de Jade, qu'elle abattit sur l'esprit d' Hisuizaiku. La jeune femme était en plein combat contre l'esprit de son sabre qu'elle avait sollicité pour un entrainement. Depuis la fin de la mission qui pour elle, avait été un échec personnel, elle aspirait à devenir plus forte et passait donc plus de temps dans son monde intérieur. Cela mettait ses capacités à rude épreuve car Hisuizaiku était intraitable avec elle. Mais elle en avait besoin, elle, de combats périlleux. Elle aimait le frisson que cela lui provoquait lorsqu'elle était à deux doigts de ne pas en revenir, en quelque sorte elle n'était pas si différente du Kenpachi qu'elle pouvait le croire. Elle était brutale, impatiente et brûlante du désir de combattre. La gentille petite fille qu'elle avait été et qui continuait à transparaître dans ses manières et habitudes de tous les jours disparaissaient totalement laissant place à une implacable tueuse, presque sadique. Elle pouvait alors se laisser aller totalement dans ce qu'elle appelait "sa création meurtrière".

Si le conflit faisait rage à l'intérieur d'elle, l'extérieur était totalement différent. Elle c'était assise en tailleur sur son bureau, dégageant la paperasse qui y trônait habituellement. Son fort Reiatsu emplissait la pièce, où la lumière du soleil s’effaçait peu à peu pour laisser le calme et la noirceur de la nuit s'installaient. Elle avait demandé à sa vice-Capitaine qu'on ne la dérange pas. Lisa avait maintenant pris l'habitude de ces soudains moments d'isolement de sa supérieure et ne posait pas plus de questions que ça, même s'il elle se doutait de ce que Otsu faisait.

- Franchement c'est tout ce que t'as?

Hisuizaiku rebloqua le coup de la Shinigami sans grande difficulté. Cette dernière stoppa ses attaques, les bras ballants.

- T'es chiante avec tes remarques! On dirait un Hollow intérieur, enfin je suis sure que ça fait cet effet la! Toujours à la ramener sans cesse!

- C'est pour essayer de te motiver!

- Ouais bah évite!

Elle entendit trois coups sourds... ça venait de dehors. Elle rouvrit les yeux sans même dire au revoir à son adversaire. On frappait à la porte. Elle fronça les sourcils: qui osait la déranger alors qu'elle avait expressément dit qu'elle ne voulait pas de visite. La Vizard ne devait elle pas passer le mot? Néanmoins, elle descendit de son bureau et répondit.

- Entrez!

Depuis cette mission au Rukongai Reisen n'était plus vraiment sûr de lui, il savait que cette fois il était allé trop loin... Il ne regrettait pas son geste, non, au final il n'avait fait que ce qui lui semblait être juste à savoir écarter un incompétent. Pourtant au fond il restait incroyablement laxiste face aux comportements d'un Capitaine, il suffisait de voir la relation qu'il entretenait avec le sien, Kurobara, mais là c'était une faute qu'il ne pouvait pardonner : l'immobilisme et l'inactivité. Un Capitaine pouvait se tromper, mais ne pas agir et mettre ses hommes en danger, non hors de question. Il ne regrettait rien mais pourtant se savait en danger, oui, il voyait ce qu'il visait depuis tant d'années s'éloigner petit à petit... A cause de son putain de tempérament de merde.

Ce qu'il trouva dans son bureau le jour d'avant fut une simple lettre. Une lettre qui d'ordinaire aurait été jetée à la poubelle purement et simplement, mais qui ce jour là trouvait une certaine résonance en lui. C'est donc aujourd'hui qu'il décida de céder à la requête de la lettre, à savoir rejoindre le Capitaine Nakatoto dans les quartiers de la 8ème Division. Il y alla sans se pressé, au fond il ne voulait pas y aller, il n'en avait pas besoin se disait-il et pourtant il le faisait. Incompréhensible.

Il croisa rapidement le Vice-Capitaine Yadomaru qui l'interpella au sujet de sa visite ici, il lui montra la lettre de son Capitaine et cette dernière le laissa passer non sans soupirer. Il frappa et eu l'autorisa d'entrer.

> Nakatoto-Taishō... Je viens suite à votre lettre concernant la mission au Rukongai, vous parlez d'une instruction sans réellement la décrire...

Il était un peu gêné, non pas par la présence de la Capitaine, mais tout simplement parce qu'au final il ne comprenait pas pourquoi il était venu ici... Etait-il si troublé que ça par cet incident ?

Otsu se radoucit en voyant entrer Reisen. Elle lui avait en effet demander de venir la voir à propos d'un apprentissage bien particulier. La jeune femme avait pris elle même l'initiative d'enseigner le calme à celui que l'on surnommé partout le Rageux. Elle ne doutait pas que l'apprentissage allait être difficile, le caractère du Shinigami étant pour le moins instable. Néanmoins c'était une personne qu'elle respectait beaucoup pour son franc parler et la Capitaine avait prit la liberté de penser qu'il avait un bon fond malgré la colère qu'il avait en lui. Outre l'aspect humain, le Kireru était une personne d'une grande puissance. L'aider à maitriser sa colère c'était l'aider à devenir encore plus fort, plus stratégique dans ses combats.

- Oui bonjour Kireru-Fukutaisho. Je vous ai fait venir ici suite à notre mission. Vous ne doutez pas du fait de vos "débordements" d'humeur, vous risquez d'être sanctionné. Sachez néanmoins que si d'aventure on me demandait mon avis j'agirais en votre faveur. En revanche, je n'excuse pas votre attitude et ai pris la liberté de vous inviter pour vous apprendre à contrôler votre rage. Pourquoi ai je pris cette décision? Pourquoi moi? Et bien voyez vous malgré mon jeune âge et l'impulsivité qui puisse en résulter je maitrise presque parfaitement mes émotions. J'ai tendance à croire qu'arriver à un bon stade de self-contôle cela influe grandement sur votre force et vos capacités au combat. Ne voyez donc aucuns reproches de ma part mais plutôt comme une opportunité de vous rendre plus puissant et plus calme que vous ne l'êtes maintenant.

Otsu pris une inspiration. Il est vrai qu'elle , en cas de pétage de plombs, reprenait rapidement le contrôle de ses nerfs. Elle était persuadé que cela avait participé à son ascension jusqu'à aujourd'hui. Avant, elle était comme Reisen, une tête brûlée. Elle lui sourit.

- Et ce n'est pas tout. Cela améliora votre réputation et votre sagesse. Il vaut mieux, en vue de se préparer à une menace, ne pas se faire d'ennemis dans son propre camp. Naturellement vous êtes libres de refuser.

Elle espérait que ce petit discours allait porter ses fruits.

Ainsi c'était donc cela, la maîtrise de ses émotions... Il semblait évident et logique que la Capitaine ne connaissait pas le parcours de Reisen. Son nom de famille qu'il portait désormais n'était que le reflet de ce qu'il était au fond de lui, ce surnom qui lui avait été donné par son plus grand modèle en personne : Kireru, la colère, ni plus ni moins. Toute sa vie de Shinigami n'avait été ponctuée que de coups de gueules et de sang mais pourtant à côté de cela il savait se montrer patient... Oui tout à fait, aussi étonnant et incohérent que cela puisse paraître, la patience de Reisen avait été éprouvée pour un domaine et un seul : l'évolution. Il était resté une centaine d'année le Cinquième Siège de sa Division, sans en bouger jusqu'à l'arrivée du Shiba. San râler une seule fois. Oui oui

> Vous savez Nakatoto-Taishō, je suis très respectueux de la hiérarchie en général et tout le monde vous le dira... Seulement ce gars là, il n'est pas Capitaine à mes yeux, c'est impossible, il nous a tous mit en danger et à plusieurs reprise. Si vous n'aviez pas agit de vous même et respecté ses ordres, pensez vous vraiment que tout se serait bien passé ?

C'était la le fond de sa pensée la plus vraie, il n'existait aucune autre raison qui fut la cause de tout ceci, mis à part son tempérament totalement impulsif bien sûr. Mais la Capitaine marquait un point, il risquait gros pour cela, ce qu'il avait fait par la suite. ne pas obéir était une chose, frapper un supérieur était d'un tout autre niveau. Kaito en avait-il fait mention dans son rapport ? Reisen ne voulait pas savoir, s'il serait punit pour ce geste il assumerait. Normalement...

> Je dis pas que j'ai eu raison hein... J'ai débordé, je sais mais... Enfin bref, je suis ici pour autre chose, je vous remercie pour votre soutien en tout cas, et j'accepte votre offre avec plaisir. Mais s'il vous plait, quand mon Taishō reviendra de son voyage, ne lui parlez pas de ce petit "cours".

Ouais, il ne voulait pas que Kurobara en entende parler, purement pour éviter qu'il se foute de sa gueule en fait...

- Je suis d'accord avec vous sur ce point. Si je n'avais pas agis de moi-même nous serions certainement encore en train de discuter sur comment attaquer ce monolithe. Après, je peux comprendre que certaines personnes, malgré leur rang, ne se sentent pas l'âme de meneurs d'hommes. Je suis moi même bien placée pour savoir que diriger un groupe est une tâche ardue. Mais le Capitaine Kawakami méritait amplement son grade, il a juste eu à faire avec vous et moi qui avons un caractère bien trempé. Difficile d'être écouté et de réfléchir à la situation dans ce cas.

Elle se dirigea vers un petit meuble où était posé des ustensiles pour la préparation du thé.Elle commença à se préparer une tasse pour elle même et une pour son invité, tout en continuant de parler.

- Personnellement le thé m'aide à me calmer lorsque j'ai les nerfs à vifs. Ses vertus ne sont plus à prouver. Celui-ci est un Gyokuro qui m'a été conseillé par le Capitaine Yakushiji en personne. J'ai eu de la chance de bénéficier de ses conseils avisés. Finalement, il n'est pas aussi bougon qu'il en à l'air.

Elle apporta les tasses et en tendit une à Reisen.

- Votre entrainement commence ici. Cela peut paraître un peu atypique pour vous. Je ne solliciterais pas vos compétences en Kido, en Hakuda ou en je ne sais quoi. Ici je mettrais vos nerfs à vifs, pour vous apprendre à garder la tête froide. Sachez juste que je ne suis pas la petite fille sage que tout le monde voit et que je vous pousserais à bout.

Elle s'assit sur son bureau, croisa ses jambes et bu une gorgée de thé. Oui, elle allait le pousser jusque dans les derniers retranchements de son mental, à la limite de l'explosion. Et pour cela, une forte pression psychologique était nécessaire.

- Je vous demanderais donc de penser à ce que vous avez ressenti lorsque vous avez pété les plombs, je veux que vous reviviez ce moment comme il était. Je sais que c'est dur et si vous n'y arrivez pas, je devrais agir moi-même en conséquence pour vous remuer.

Ces derniers mots, elle les avait dit en sortant son Zanpakuto de son fourreau. D'un œil extérieur, cela pourrait s'apparenter à un interrogatoire. Mais Otsu était décidée à employer les grands moyens. Après tout, c'était pour le Gotei 13.

Le thé... Voilà une des grandes institutions du feu Capitaine Ukitake qui respectait grandement cet art et l'avait inculqué à son cinquième siège de l'époque : Kireru Reisen. Il l'avait conseillé à emprunter cette voix pour tenter de canaliser son tempérament, malheureusement cela n'avait pas fonctionné... Certes, le Kireru avait pu découvrir et apprécier bon nombre de breuvages mais aucun n'avaient su avoir l'effet escompté au départ.

> Merci. Le thé a été une des première initiative d'Ukitake-Taishō à l'époque où il dirigeait encore la Treizième Division... Cela n'a pas marché mais m'a appris à savourer ce genre de boissons.

Il laissa échapper un léger rire quant à sa phrase, jusqu'au moment ou le jeune femme entra dans le vif du sujet à savoir l'entrainement spécial qu'elle réservait au Vice-Capitaine du Perce-Neige. Lui commença à gouter le fameux thé conseillé par l'honorable professeur de Jinzen, ce dernier avait effectivement un arôme différent des autres et éveillait certaines images au sein de l'esprit du Rageux, images qui furent effacés lorsque le Capitaine Nakatoto lui demanda de repenser à l'intervention, à Kaito, à tout ce qui s'était déroulé la seule image du Capitaine disparut suffisait à Reisen pour le faire entrer dans un tout autre état d'esprit. Ses sourcils se froncèrent presque instantanément et il lui suffisait de repenser rien qu'à son nom pour que ses yeux laissent exprimer de la colère.

> Il me suffit de penser à lui pour que ça parte très vite vous savez...

Il avait posé la tasse le plus délicatement qu'il pouvait avant de serrer ses poings et fermer les yeux, repensant à la scène et à chacun des détails qui avait fait de cette mission un échec à ses yeux. Déjà il laissait déborder son Reiatsu, assez pour que l'air ambiant devienne lourd comme englouti dans l'eau. Enerver Reisen ? Rien de plus facile.

Qu'allait-elle faire maintenant pour l'apaiser ?

Otsu sourit lorsque Reisen commença à se concentrer. L'air paraissait désormais lourd comme si la pièce était engloutie sous l'océan. C'était un signe que le Shinigami laissait filtrer son Reiatsu. Elle ne peut s'empêcher un petit sifflement impressionné. Ce garçon la méritait amplement un poste de Capitaine. Elle reprit une gorgée de thé, toujours assise sur son bureau. Au fur et à mesure que son invité se concentrait, son Reiatsu s'échappait de plus en plus.

- Bien Kireru-Fukutaisho.

Elle descendit de son bureau d'un petit saut élégant et prit le fourreau de Hisuizaiku dans sa main. Elle tapa fermement sur la tête de Reisen, le sortant ainsi de sa torpeur colérique.

- Reconcentrez-vous mais cette fois-ci je veux que vous pensiez également au fait que à cause de votre coup de sang, vous avez échapper à une place qui vous ait du. Par conséquent ce n'est pas de la faute du Capitaine Kawakami mais de vous si vous n'êtes pas Capitaine aujourd'hui. Enfin j’espère ne rien vous apprendre sur ce fait.

Il fallait être sévère avec les gens de forts caractères. Sévère mais juste. Elle soupira et laissa le Rageux s'impliquer de nouveau dans ses pensées.

- Ce que je veux maintenant, c'est ne plus sentir de débordement de votre énergie spirituelle dans cette pièce. Les gens vous énervent certes mais partir au quart de tours vous fait défaut! Vous pourriez être tellement plus. Pensez qu'ils ne valent pas la peine que vous vous mettiez en colère par rapport à vos ennemis. Au pire, ignorez les tout simplement.

C'était bien là le coeur du problème. Qu'il se mette en rogne c'était normal. Mais qu'il le fasse face aux bonnes personnes.

- Si tout ce que j'ai dit ne marche pas, essayez de penser à un évènement qui vous a rendu heureux dans votre vie. Essayez même d'en avoir un objet le représentant sur vous.

Otsu, elle, avait son collier de perle, offert par sa mère. Une personne tout à fait sereine. Lorsqu'elle était en colère, avoir cette sorte de relique lui rappelait de bons souvenirs et la faisait réfléchir sur sa colère.

Des coups, voilà une chose qui en règle générale ne le faisait pas sourciller, l'habitude on va dire. Il lui revient même l'image de l'entrainement au Bankai, celle là même ou le Capitaine Kurobara avait décidé de maltraiter son Vice-Capitaine pour le pousser à bout. Il y était arrivé hein, mais là un simple coup de fourreau n'allait pas améliorer sa rage non, cela le fit même sourire, mais ce ne fut que de courte durée car la Capitaine savait jouer avec les mots... Enfin surtout les mots qui pouvait énerver rapidement le Rageux.

Capitaine Kireru, voilà ce que lui avait couté son geste et comme l'avait si bien dit la jeune femme, le coupable n'était que lui et son caractère de merde. Rien de plus, rien de moins aux yeux de ses supérieurs... Et considérer qu'il voulait être un de ces supérieurs, il devait aussi prendre leur "vision" et admettre et au fond il l'avait déjà fait. Se calmer était pourtant une toute autre chose car s'il n'en voulait nullement à son interlocutrice, seulement à sa Némésis et un peu à lui même il fallait l'avouer. La proposition qu'elle lui décrivait semblait néanmoins être plus qu'un simple turc lancé dans le vent. Un genre de catalyseur qui serait à même de contenir tout ce surplus sentimental. Il y arrivait avec son énergie spirituelle exceptionnelle, il pouvait certainement en faire de même avec sa colère, non ?

Le seul problème résidait dans l'objet qui contiendrait tout cela... En effet plus il cherchait ce qui pourrait lui convenir, plus il s'emballait à ne pas trouver et forcément cela pu se ressentir dans son Reiatsu qui continuait à être émit de manière violente. En fermant les yeux il tentait de se souvenir d'un objet ayant une certaine raisonnance avec lui.. Son insigne de Fukutaishō ? Non, en plus de ne pas l'avoir constamment sur lui il risquait de le perdre sous peu au vu des événements. C'est alors que la réponse lui vint tel un flash, si bien qu'il ne pût s'empêcher de dire à haute voix ce qu'il pensait.

> Kaabukasen !

Le choix pouvait sembler un peu bête sur le coup étant donné que son Zanpakutō était au moins aussi Rageux que lui mais l'important ne résidait pas dans l'être, seulement dans la symbolique... Et puis son arme au moins il ne la quittait jamais !

Il empoigna son arme qui se trouvait à sa ceinture et commençait à la serrer de plus en plus fort... Son Reiatsu. Commençait alors à se stabiliser...

L'effet aqueux du Reiatsu de Reisen s'estompa peu à peu alors qu'il empoignait son Zanpakuto, écoutant le conseil d'Otsu. Cette dernière fut d'ailleurs assez surprise de voir l'objet qu'il avait choisit pour catalyser sa colère. Une arme, voilà qui n'était pas très anodin comme choix. Certaines personnes étaient probablement faites pour ce battre et c'était certainement le cas du Rageux. Elle se rassit à son bureau, les jambes croisées, observant la scène d'un regard amusé.

- Votre choix est très intéressant, comprimer votre rage dans votre lame, pourrait peut être améliorer la puissance de celle-ci qui sait.

Ce n'était qu'une idée qu'elle avait émise distraitement mais se serait ingénu de savoir si les Zanpakuto étaient si intimement liés à leurs propriétaires qu'ils puissent évoluer en fonction des sentiments de ceux-ci. Cela donnerait des choses formidables et une puissance considérable aux Shinigamis, et la Soul Society avait bien besoin de miracles en ces temps obscurs. Pendant cette réflexion, la formidable puissance spirituelle du Vice-Capitaine c'était complètement effacée. Otsu se rendit compte que l'homme paraissait alors un peu plus serein que le moment précédent, elle sourit et applaudit d'un air enjoué.

- Bien Kireru-Fukutaisho je crois que vous avez réussi pour le moment à endiguer vos pulsions! Je suis fière de vous! Vous pouvez ouvrir vos yeux et me dire ce que vous avez ressenti maintenant pour que j'en prenne compte. Après cela je vous libérerais, je ne doute pas que vous ayez fort à faire dans votre division.

Elle descendit de nouveau de son perchoir et tapota amicalement l'épaule de Reisen. Elle espérait que ce qu'elle avait réussi à lui enseigner, il allait pouvoir l'appliquer maintenant. Elle le savait capable de grandes choses et comme il avait été dit précédemment, seul son tempérament de feu, pour faire un mauvais jeu de mot sur le type de son Zanpakuto, lui faisait défaut. Finalement, chez lui le calme plat de l'eau allait peu à peu faire sa place parmi la flamme de colère qui l'animait habituellement.

Combien de fois il l'avait tenu en sa main, fermement en y laissant pénétrer sa rage sans jamais se rendre compte que lui était là pour ça. Pourtant, à y songer a chacun de ses voyage dans son âme il avait toujours su dissiper cette brume rougeâtre qui occupait son esprit à chaque montée de sang d'une manière qui lui était propre. Kaabukasen le complétait aujourd'hui encore, malgré le fait qu'ils ne s'étaient plus adressés la parole depuis l'incident avec le Capitaine Yakushiji, lui restait son complément sans broncher. Il inspira fortement avant de rouvrir les yeux, laissant le souffle accumulé s'éparpiller dans la salle lorsqu'il se releva en expirant. Peut être qu'il était temps de le revoir, après tout ce qui c'était passé...

> Je vous remercie Nakatoto-Taishō, il y a bien longtemps que j'ai pas réussit à reprendre un tel contrôle sur moi même. Je me sens plus en phase avec Kaabukasen grace à cela, le mur qui nous séparait vient de tomber semble-t-il... Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Encore merci.

Il s'inclina légèrement avant tourner les talons et se diriger fièrement vers ses quartiers. C'était un pas énorme qu'il venait d'effectuer, les derniers évènements l'avaient prouvé son emportement pouvait être un frein à la puissance même du Gotei indirectement et à son propre développement. L'attitude du Capitaine Nakatoto était tout à fait remarquable, elle avait su passer outre l'insubordination pour que l'armée en soit renforcée, malheureusement tout ne pouvait être parfait... Le Vice Capitaine avait entendu quelques mots sur une sorte de liaison entre elle et l'ahurit qui suivait Shinjirô. Etait-ce là une simple rumeur ? Au final il s'en moquait bien mais se rappelait ainsi que son homologue avait des comptes à lui rendre... Ce jour s'approchait il le sentait et cette fois pourtant il arrivait à y penser dans le calme. C'était certes imparfait, mais le progrès était évident.

Après quelques minutes il arrivait à son bureau, Hasashi avait su mener à bien les tâches qui lui avaient été confiées en son absence et cela soulageait grandement le Fuutaishō qui n'avait qu'en tête le moment où il pourrait de nouveau se confronter à son Zanpakutō... Mais la Treizième Division ne pouvait tourner convenablement sans quelqu'un à sa tête et c'était là le rôle qui l'incombait et ceci passait avant son développement personnel...

Parfois il maudissait son esprit qui le forçait à être aussi droit dans son travail.