Le jour était enfin venu de retourner voir cet homme. Cet homme avec qui j’avais eu une discussion bien intéressante qui s’était terminé sur un espèce de pari dans lequel j’allais devoir affronter un gars de la Onzième. Moi l’outsider de la Douzième, le gars qui avait réussis à impressionner le Kempachi, du moins à faire qu’il ne me considère pas comme n’importe qui et à avoir un peu de son attention. Je ne voyais toujours pas ou cette rencontre et ce défi pourrait me mener, mais je me disais que devant un tel homme cela risquait forcément d’être intéressant !

Je m’étais moins préparé que je l’avais désiré pour être honnête, mais je ne désirais pas non plus faire attendre indéfiniment ce Capitaine. J’avais donc pris la décision d’y aller au culot et que mes capacités actuelles suffirait amplement ! Du moins je l’espérais ! J’avais tenu au courant le Kempachi de mon intention de réaliser ce test aujourd’hui il y a de cela quelques jours par une missive que je m’étais assuré qu’elle lui soit donné en main propre. Il saurait de qui elle venait, je n’en doutais pas. Ou plutôt j’espérais l’avoir assez marqué pour qu’il se rappelle de moi. Car tout cela c’était passé avant la catastrophe, et si pour moi c’était un événement presque plus important, pour un Capitaine, il se pouvait qu’il ait eu plus important à penser....

Je me dirigeais néanmoins vers la Division adjacente à la mienne, avec une légère impression de cette fois-ci rentrer dans la gueule du loup ! Je savais que je serais attendu, et que je risquais fort si spectateur il y avait d’être pris pour le perdant d’avance. J’avais joué au plus fort devant leur Capitaine, je ne doutais donc pas un instant qu’il ait choisi un de ces bons voir très bon combattants. J’aurais forcément beaucoup à faire, mais je ne doutais pas non plus un seul instant que je sois capable de venir à bout de cet adversaire qu’il m’aura choisi !

Je franchissait avec un léger frisson le dernier porche qui me séparait de l’endroit où il devait m’attendre. Je ressentais les spectateurs derrière, et comprenait donc en un instant que j’allais devoir faire très fort pour battre un de leur homme galvanisé par son publique ! Toutes les contraites de ne pas jouer à domicile, surtout que je n’aurais pas un supporter, n’ayant parlé de tout cela à personne. De toute façon qui serait venu ?! Les gars de ma division sont bien trop occupé par le monolithe et la mort de notre Capitaine pour avoir quelque chose à foutre de ce combat qu’ils considéreraient comme dénué de sens !

Bonjour Capitaine.

Lui dis-je une fois en face de lui, un sourire sur le visage que j’essayais malgré tout de garder aussi franc que possible, je ne devais pas laisser le doute s’échapper ! Surtout lorsque je me trouvais face à lui qui me surplombait, malgré ma grande taille, de toute sa masse. Je le savais il devait être content de découvrir ce que j’avais tenté de dissimuler lors de notre première rencontre.

Alors lequel d’entre eux vais-je devoir éclater ?

Dans ce genre de situation très précise, les Shinigamis de la Onzième Division avaient une coutume particulière, immuable : ils se regroupaient autour du terrain le plus imposant de leur quartier, encerclant complètement la surface, masse compacte et vivante, ne cherchant qu’à observer le déroulement des jouxtes qui se déroulaient en ce lieu. L’espace restant était plus que suffisant pour permettre à plusieurs hommes de se défouler. Et si aujourd’hui, les guerriers s’étaient tous rassemblés ici, c’est qu’un défi allait être relevé. Sur ordre du Capitaine Kiryû, la majorité des Shinigamis de la division du combat était venue. Ce qui promettait une ambiance du tonnerre. De quoi déstabiliser ceux qui n’étaient pas habitués.

Seul un passage avait été libéré, permettant ainsi à leur invité de se joindre à la petite fête sans avoir à traverser les rangs des hommes ci-présents. Shinjirô trônait devant ce public, au milieu de la place, alors que les hommes débutaient les paris. Senji arriva enfin, sûr de lui, visiblement peu impressionné par le contexte dans lequel il allait devoir faire ses preuves. Cela fit sourire le géant qui appréciait ce genre de comportement. Une tête brûlée. Un homme en pleine confiance. Typique des gars de sa propre division. Typique de lui. Le silence s’imposa de lui-même alors que Senji prenait la parole. C’est lorsque sa seconde phrase fut lancée que le brouhaha recommença de plus bel, de nombreux rires fusant ça et là. Shinjirô lui-même ne put s’empêcher de se marrer. Mais lorsqu’il leva la main, tous se turent. Sans exception.

- Impatient hein ? T’es attendu mon gars… Ils sont tous ici pour te voir en action, t’as pas intérêt à les décevoir, tu sais.

Il était assez rare de voir un Shinigami d’une autre division se rendre ici pour défier ouvertement un natif de la division du combat. Ce qui, forcément, imposait le respect dans les esprits à tous. Les mecs de la Onzième n’étaient pas que des bourrins, contrairement à ce que pensaient les autres divisions. Mais il est vrai qu’ils portaient tous un amour immodéré pour les défis de ce genre. Et si le respect se gagnait par des actes à leurs yeux, Senji entrait évidemment dans la catégorie limitée des hommes à considérer.

- Te prends pas la tête à cause des rires… Que tu gagnes ou que tu perdes, ils sont juste là pour voir deux vrais guerriers se foutrent sur la tronche. Tant que tu joues le jeu, ces mecs te respecteront. Prêt ?? Attila !

La foule poussa un terrible mugissement alors que certains s’écartaient, formant un passage duquel arrivait le fameux « Attila ». Ce dernier était d’une taille standard, ne possédant pas une musculature si impressionnante que cela, du moins rien qui se dégageait de son Kimono noir. Accroché à la taille, son Zanpakutô semblait simple. Mais le sourire qui apparut sur le visage du Kenpachi alors que le dénommé Attila approchait ne signifiait rien de bon. Ce dernier s’arrêta devant Senji, s’inclinant respectueusement devant son adversaire du jour et portant immédiatement après le regard vers son capitaine.

- Attila est un jeune Shinigami… Mais il possède un don pour le combat. Tu verras par toi-même de toute façon. Allez-y !

Se détournant d’eux, Shinjirô se dirigea vers l’un des groupes de Shinigami, décidé à observer ce combat et à y prendre plaisir. Attila n’était évidemment qu’un surnom. Un surnom que l’homme avait gagné sur le champ de bataille après avoir vaincu ses adversaires. Senji allait avoir l’honneur de débuter le combat. Et il risquait d’avoir fort à faire, bien entendu.

J’étais attendu et ce n’était pas réellement pour me rassurer à vrai dire. J’avais beau jouer au fier, devant cette foule composé uniquement de gars de la Onzième j’allais devoir sortir le paquet si je désirais obtenir leur respect, car si je battais l’un d’entre eux je marquerais d’un grand coup ! Et cela risquerait de m’ouvrir beaucoup de porte ! Oui j’allais leur montrer que bien que considéré comme les plus efficaces en combat au corps-à-corps, il y en avait dans le Seireitei capable de rivaliser avec eux !!

Ne vous inquiétez pas Capitaine, je suis né pour ce jour ! Vont pas être déçu du Spectacle !

Ce mot encore. Comme je l’avais utilisé le premier jour que j’avais rencontré le Capitaine Kiryû, il s’en rendrait peut être compte, ou pas. Toujours est-il que j’allais leur en donner un magnifique de spectacle ça j’peux vous l’assurer ! Aux paroles de l’argenté et au nom de l’homme que j’allais affronter j’eux un frisson d’excitation ! Attila ! Ça en imposait et je ne doutais pas qu’il m’ait choisi un adversaire d’exception pour l’occasion ! Je me ferais encore plus de plaisir de lui exploser la face ! Oh oui !! Je m’inclinais moi aussi devant mon adversaire lorsque celui-ci le fit, étant au courant des usages d’un tel combat ! D’un coup d’oeil j’aperçus des billets circuler à travers la foule. Les paries. Un tel événement ne pouvaient qu’en créer et j’aurais bien voulu savoir à combien s’élever ma cote contre un tel homme, je la pariais déjà bien basse, et j’étais presque déçu de ne pas avoir pris un gars de la Douzième avec moi pour pouvoir mettre un paquet d’argent sur moi, car je n’en doutais pas un instant, j’allais gagner !

Kaen Izuna.

D’un mouvement je venais de dégainer mon Zanpakutô et de ces quelques mots je venais de le libérer. Mon Shikaï n’était pas ce qu’il y avait d’impressionnant, bien au contraire ! Seul les quelques étincelles produites lors de la transformation laissait présager quelque chose. Mon Zanpakutô réduisant de taille jusqu’à ne devenir qu’un marteau-tonfa tenant dans la paume de ma main dont seul la partie faite pour frapper dépassé ! C’était tout ce qu’il me fallait pour faire sentir à mon adversaire la puissance de mes attaques ! Je prouvais aussi que je ne prendrais pas ce combat à la légère et ne lui ferais pas le déshonneur de me battre sans mon Shikaï pour débuter !

Sans attendre un instant de plus je fonçais sur le jeune Attila, bien déterminé à lui faire bouffer de mon marteau ! J’étais un expert du combat au corps-à-corps et mon habilité à la maitrise du marteau était presque équivalente, seul ma vitesse pouvait encore laisser à désirer quelques peu ! Je ne comptais donc pas le surprendre avec celle-ci mais bien avec mes enchainement une fois que je serais sur lui ! Ici la stratégie était bien simple. J’allais utiliser une technique de base qui engourdira légèrement chaque partie touché, le but étant de retoucher plusieurs fois une même partie pour l’engourdir définitivement !

Kendan

Shinjirô se délectait d'avance du combat qui allait suivre. Il était assez rare de voir quelqu'un avec autant d'enthousiasme à l'idée d'affronter un membre de sa division. Et déjà les paris tournaient à plein régime, lui-même ne se privant pas de mettre un bon paquet sur l'un des deux adversaires. Bien sûr qu'il savait qu'en sa qualité de Capitaine, il devait restreindre ce genre de comportement, mais étant l'un des deux instigateurs de ce mouvement, il ne pouvait faire autrement que de les encourager. Sauf que contrairement à ce qu'il aurait fait d'ordinaire, sa mise allait directement sur la tête de Senji. Il ne l'avait jamais vu combattre, au contraire d'Attila, mais la confiance qu'il dégageait lui intimait de se méfier. Appelons cela l'instinct guerrier, mais il était persuadé de voir cet homme faire un résultat ce jour. Le temps lui dirait s'il a raison de toute façon.

Car si Shinjirô avait fait appel à Attila, ce n’était pas que pour sa réputation. Et le Shinigami de la Douzième ne semblait pas se faire d'illusion non plus. Car s'il libérait d'emblée son Shikai, c'est qu'il se méfiait. Ou qu'il souhaitait en finir vite, qui sait ? En tout cas, il le prenait au sérieux et c'était préférable s'il voulait tenir face à lui. La forme de son arme était assez surprenante et le Kenpachi n'en perdait pas une miette. Il est vrai qu'il n'avait à ce jour jamais vu arme pareille. Même s'il comprenait mieux le terme "marteau-tonfa". Le plus ennuyeux dans son cas, c'est qu'il ne possédait aucune allonge. Le corps à corps brute, celui qu'aimait voir Shinjirô, mais qui serait pénalisant dans cette confrontation. A moins que Senji ait encore quelques tours dans son sac avec son pouvoir.

Les premiers assauts arrivèrent sur Attila qui avait également dégainé son arme. Sans libérer toutefois son Shikai pour le moment, préférant sans doute voir de quel bois était fait son adversaire. Appréciateur du spectacle, le colosse étudiait les mouvements avec attention, essayant ainsi de percer la technique du shinigami de la Douzième. Ses coups étaient précis. Mais face à lui se dressait un homme extrêmement vif, qui jouait précisément la dessus pour déstabiliser ses adversaires lors de ce genre de combat. Toutefois, il ne parvint pas à parer l’intégralité des attaques, un des coups l’atteignant à l’épaule. A voir la grimace qu’il fit, Shinjirô comprit qu’il y avait plus que de la force dans les mouvements de Senji. Il devait posséder un pouvoir qui pénalisait Attila. Ce dernier n’attendit plus un instant et se recula d’un Shunpô, prononçant alors la phrase de libération de son Shikai.

En lieu et place de son Zanpakutô apparue une énorme hache reliée à une chaîne. Un sourire étrange sur le visage, Attila remuait l’épaule comme si celle-ci était engourdie. Sans un mot – parler n’était pas son fort après tout – il se mit à faire des moulinets avec la hache en se servant de la chaîne comme support tandis qu’un grondement se faisait entendre autour de la surface du combat. Les Shinigamis de la Onzième savaient ce que leur protégé allait faire et l’encourageaient en grondant tous. L’attaque fusa alors… Il propulsa sa hache en direction de Senji, tout simplement. Mais puisqu’il maintenait la chaîne entre ses mains, il fit pivoter celle-ci afin d’influer sur la trajectoire de son arme. Prenant un angle particulier, cette attaque était à l’image de son possesseur : fourbe et rapide. D’ailleurs, juste au moment de l’impact, le shinigami disparut en un éclair pour reparaître sur le flanc droit de Senji. Essayant avec une partie de sa chaîne de lui emprisonner les jambes. Un combo dont il était assez fier d’ordinaire. Un combo qui déclencha une foule d’applaudissements venant des connaisseurs autour du terrain. Un Shinigami près de Shinjirô glissa une remarque et le colosse lui répondit du tac-au-tac :

- Vends pas la peau de l’ours trop vite… Attila est très rapide mais t’as pas remarqué ? Son mouvement a été perturbé par quelque chose. Ce gars de la Douzième possède un pouvoir particulier. Qui a gêné son adversaire. Moi, j’demande à en voir plus. Héhé !

Pour autant, le Kenpachi savait qu’il était préférable de ne pas sous-estimer Attila. Si sa vitesse était son point fort, il n’était pas pour autant manchot avec son Shikai. La force, couplée à la vitesse de son mouvement, était capable de briser un homme après tout.

Touché ! Cela m’avait pris un peu de temps et j’avais du usé de ma maitrise aiguisé du marteau et de mon corps pour réussir à le toucher. Il était parfaitement comme son corps l’indiquait, rapide et extrêmement agile ! J’allais avoir beaucoup à faire si je désirais réaliser encore une fois cet exploit et lui en mettre assez dans la gueule pour éviter qu’il se relève. Nous n’en étions qu’au début du combat il est vrai, mais je commençais déjà à discerner les points fort de mon adversaire. Il n’y avait aucun doute que sa corpulence lui offrait d’être extrêmement vif, je n’irais pas le comparer à un certains Vif d’Argent de la même division, mais il devait selon moi jouer dans la même catégorie.

Mais voilà, le pire était à venir, j’allais enfin découvrir son atout majeur comme l’était pour n’importe quel Shinigami, son Shikaï. Les mots d’incantation de son arme furent les seuls que je purent entendre de sa bouche, il semblait être fort mais peu loquace le gaillard, ce qui n’était pas forcément pour me déplaire je l’avoue. Il n’y aurait aujourd’hui pas de joute verbale, du moins pas autant que d’habitude, il se pouvait qu’une ou deux phrases m’échappent... J’observais la transformation et je dois avouer qu’un frisson me parcouru en découvrant l’arme qui était la sienne... Etait-ce un frisson d’excitation ou de la peur, je n’aurais su le dire, probablement bien un mélange des deux, car il n’y avait pas besoin d’être un génie pour savoir comme il utiliserait son arme. Une arme faite pour tenir ses adversaire à distance, mais terriblement peu efficace au corps-à-corps pure. Si je réussissais à rentrer dans sa zone j’avais mes chances, mais le faire ne serait vraiment pas facile. J’étais fait pour taper dans mon adversaire à très proches distance, mon arme ne possédant pas la moindre allonge, et donc un adversaire comme lui était mon parfait Némésis. Le Kenpachi l’avait-il deviné en me rencontrant une seule fois, ou était-ce simplement de la chance ?!

Après mon assaut j’avais reculé de quelques pas, un sourire sur le visage en le voyant remuer son épaule qui commençait déjà à le gêner, j’allais devoir en profiter pour passer mes attaques ! Mon corps passa immédiatement en position de défense, mes deux pieds se décalant de manière parallèle vers l’arrière, tandis que mon poing droite, où était logé mon arme se mit légèrement en retrait, rien de bien incroyable mais j’étais au moins prêt pour l’attaque qui se préparait. Un moulinet puissant, fit tourné l’arme à une vitesse effroyable, le choc promettait d’être extrêmement violent !

Le coup partit enfin, un coup qui paraissait extrêmement simple mais dont il fit varier la trajectoire avant de disparaître, j’avais parfaitement analysé la situation, il était aussi rapide qu’il pouvait être fourbe, ce ne serait vraiment pas une partie de plaisir ! Mon arme se chargea instantanément d’un quantité importante d’énergie et d’un mouvement du bras je tentais de parer cette attaque malgré tout trop puissante par rapport à la défense utilisé, celle-ci ne fit que dévier son arme qui ne réussit qu’à m’atteindre sur le côté, m'éraflant sous l’impact ! Mais déjà alors que je pensais l’assaut fini Attila apparu sur mon flanc droit tentant d’emprisonner mes jambes, mon corps réagit instantanément, je ne tenterais même pas d’esquiver, une telle technique ne reposait que sur une seul chose la capacité de son utilisateur à la réaliser, sans même y réfléchir mon corps embraya pour redescendre à sa hauteur, mon poing prêt, s’il ne se déplaçait pas et prenait cette attaque de plein fouet il allait la sentir passer, une attaque de Hakuda puissante comme je savais si bien les faire, car s’il était vrai qu’il était rapide, il était indéniable que j’étais un maître en combat au corps-à-corps !

Citation :

Une partie de ce post prend en compte le point de vue de Attila

Le Capitaine me faisait confiance et je ne pouvais me permettre de le décevoir. Toutefois, je devais admettre que mon adversaire était un coriace. J’avais sans doute été trop sûr de moi, misant exclusivement sur ma rapidité mais le coup qui m’avait atteint était loin d’être anodin. Mon épaule avait été engourdie et j’en ressentais encore les effets. Et encore, j’étais parvenu quand même à en repousser la majorité des assauts. Ca n’avait pas suffit. D’où la libération rapide de mon Shikai. Au moins maintenant, j’allais moi-aussi me battre à pleine mesure, mettant ainsi en avant l’atout particulier de mon Zanpakutô. Cet homme de la Douzième était aux antipodes de mes propres compétences. Ce qui pimentait considérablement cette rixe. J'étais surmotivé !

Son attaque n’avait pas eu l’effet escompté et Shinjirô l’avait clairement remarqué. Certes, il l’avait touché mais ce n’était pas suffisant. Quant au déplacement pour tenter d’emprisonner Senji à l’aide de la chaîne, c’était judicieux mais quelque peu précipité selon le Kenpachi. Car ainsi, il entrait de suite dans la sphère de contrôle de son adversaire. Mais Attila n’était pas idiot… Et il allait le prouver. La réplique de son adversaire lui arrivait déjà dessus. Une technique de Hakuda bien exécutée. Mais Senji espérait-il réellement atteindre son adversaire aussi simplement, alors même que celui-ci s’entraînait chaque jour avec des spécialistes du Hakuda qui surpassait allégrement les talents de son vis-à-vis ? Un sourire apparut sur le visage d’Attila. Il savait déjà comment répliquer et cette fois, il ne doutait aucunement du résultat. Chacun son tour, après tout.

Le poing de son adversaire fut dévié grâce à son avant-bras, déviant simplement la trajectoire. La puissance du coup fut amoindris car n’ayant aucune prise réelle. Aussi fort que l’on frappe, si l’on ne touche pas, on ne brasse que de l’air. Attila avait appris une chose importante au contact de Shinjirô : il était plus facile de dévier que de parer. La preuve ici. Et si le corps à corps semblait être la spécialité de son adversaire, ce dernier avait oublié une chose primordiale : sa hache était rattachée à une chaîne. D’un coup sec de son bras de libre, il attirait de nouveau son arme dans sa direction. Et Senji se trouvait précisément sur la trajectoire. Mais pour couronner le tout, il allait tenter un petit tour de son cru. Avec le bras dont il venait de se servir pour dévier l’attaque du Shinigami de la Douzième, il pivota pour tenter d’agripper l’épaule ennemie avec sa main. Un morceau de tissu, sa chaire, qu’importe ! Il devait l’attraper. La proximité était certes dangereuse pour lui mais s’il parvenait à restreindre les mouvements de cet homme, alors ce dernier n’aurait d’autre choix que d’encaisser l’attaque qui lui arrivait droit dessus. Le mouvement était simple mais extrêmement intelligent. Dans la foule, un murmure approbateur se fit entendre. Shinjirô voyait là une sorte de retournement de situation. Car en brisant la distance entre lui et Attila, Senji s’était mis en position de force. Mais c’était sans compter ce contre qui promettait d’être exceptionnel.

Je savais qu'ici, ce n'était pas qu'une histoire de réputation. Ce mec était fort et cherchait à démontrer sa puissance à la Onzième. Une motivation excellente pour une personne comme lui. Et en me mettant à sa place, je savais que j'aurai réagi comme lui. Restait à voir comment il se sortirait de mon piège, désormais. Car je ne lâcherai rien...

Mon coup fonçait en direction de l’homme qui essayait de m’avoir et contre qui je jouait plus qu’un simple combat, j’y jouais un honneur, et surtout la façon dont à l’avenir me verrait les hommes de la Onzième. Je savais que même en cas de défaite je serais reconnu par eux pour avoir eu le courage de leur faire face. D’oser assumer mes convictions et d’avoir eu le culot de leur porter un défi. Mais si je gagnais, les choses changeraient complètement. Je savais bien que je ne combattais pas mon équivalent au niveau des sièges dans leur division, mais je savais aussi pertinemment que le Kenpachi ne m’aurait pas mis n’importe qui en face. J’avais compris qu’il me respectait et qu’à ce titre il me laissait affronter quelqu’un de puissant et qui avait malgré tout une certaine reconnaissance dans cette division. En le battant je marquerais un grand coup et je serais reconnu comme quelqu’un d’égal à eux. Oui, l’enjeu de ce combat dépassait ces paries qui se faisait dans mon dos, où je partais déjà en tant que perdant du combat. Oui j’étais l’Underdog du combat et je le savais, ce qui ne faisait que plus me boosté pour l’écraser !

Cet Atilla s’entrainait chaque jour avec des gens qui était au moins aussi bon que moi en Hakuda, voire encore meilleur, et donc bien que parfaitement orchestré mon attaque fut complètement dévié, et pire encore retourné contre moi même. Oui il jouait son coup à merveille et l’on pouvait ressentir qu’il ne faisait qu’un avec son arme, le mouvement de sa main que j’aperçus sur la chaîne de son Shikaï ne laissa aucun doute à ce qui allait arriver si je ne faisais rien. Je me laissais même aggriper sans broncher, sachant déjà parfaitement ce que j’allais faire. Il allait le sentir passer, c’était une certitude, car si mon arme ne bénéficiait pas d’une allonge permettant de tenir mes adversaire à une légère distance j’étais à proprement parlé un véritable expert lorsque le combat se jouait à si petite distance, et pas seulement par la force de mon arme. J’avais développé une technique pour ce genre de situation précise, et je pouvais déjà être sûr d’une chose, il allait la sentir passer !

Denba !!!

Je venais d’attraper les fils qui pendaient de mon Shikaï, ceux-ci étant les émetteurs de l’électricité qui était l’une des parties de mon pouvoir. Et en les tenants ainsi je me retrouvais l’espace d’un instant de manipuler cette si puissante énergie. Alors que mon adversaire me tenait encore et que la lame allait presque me toucher, de l’énergie s’accumula dans mon corps avant d’être relâché puissamment ! Une onde de choc électrique sphérique qui partait de moi s’élargissant de plus en plus. Et donc forcément la pire place à laquelle se trouvait en cet instant est juste à mon contact sans possibilité d’esquiver cette technique. Celle-ci eut aussi pour effet de dévier l’arme qui se fracassa au sol ne laissant pas la moindre chance d’atteindre mon dos, et surtout grillant mon adversaire. Il avait du la sentir passer, c’était au moins une chose de certaines ! Ce n’était pas un coup de Hakuda qui venait de me sauver de ce moment, mais ne pas utiliser une partie de son pouvoir était quelque chose qui m’horripilait encore plus.

¨

La foule se tût soudainement. Attila était parvenu à lancer son terrible contre, se pensant désormais hors de danger. Malheureusement pour lui, il n’avait pas anticipé la parade de son adversaire. Son pouvoir était redoutable et sur le coup, parfaitement bien utilisé. Les connaisseurs l’avaient remarqué immédiatement. Et le choc qui traversa le corps du combattant de la Onzième division fut terrible. Shinjirô sentit l’électricité statique le traverser et comprit immédiatement que le combat était terminé. Aussi résistant que puisse être Attila, il ne comptait généralement pas sur ce fait pour combattre. Ses points forts consistaient à se mouvoir rapidement et à frapper ses adversaires en utilisant l’allonge particulière de son Zanpakutô. Jusque là, il s’en était très bien tiré. Mais face à ce contre, il ne pourrait se permettre de poursuivre.

Car l’impact venait d’envoyer promener le Shinigami au loin, son corps regagnant rapidement la terre ferme, s’écrasant avec violence sur le sol. Un murmure s’empara de la foule. Si Senji avait pu paraître prétentieux, il prouvait ici qu’il n’avait pas qu’une grande gueule. Et le combat se déroulant à la loyale, personne n’irait remettre en cause la fin de ce combat. Il avait frappé avec son pouvoir mais cela faisait parti du jeu. Toujours en garde, le Shinigami de la Douzième attendait une réplique. Il avait beau ne pas connaître son adversaire, il ne prenait au sérieux. Et à raison. Car déjà Attila se relevait.

Mais Shinjirô n’était pas disposé à en voir plus. Secoué comme il l’était, son élève ne saurait faire la part des choses. Et le Kenpachi redoutait une nouvelle attaque de ce type. Le corps d’Attila pourrait tout simplement ne pas résister à un autre assaut de cette envergure. Et sa fierté l’empêcherait de se l’admettre. Ici, il ne s’agissait en réalité que d’un test. Ce pourquoi le colosse s’avança…

- On arrête là !

Bien que de nouveau sur pied, Attila baissa les bras immédiatement après avoir entendu la voix de son capitaine. Ici, on n’allait jamais à l’encontre de ses ordres. Même si l’envie d’en découdre était forte. Attila scellait déjà son Zanpakutô, portant ensuite une main fébrile sur son torse. Le choc lui avait en quelque sorte brûlé le thorax et il lui faudrait un peu de repos bien sûr. Sachant que Senji n’était pas habitué par ce genre de chose, Shinjirô reprit :

- Ta victoire est totale et personne ne peut désormais te contester ta force. Tu t’es bien démerdé mon gars. T’avais pas un enfant de chœur en face de toi et t’as fait forte impression. T’es ici chez toi. Fais juste gaffe de suivre mes règles quand tu te trouveras dans l’coin. Allez, moi j’vais taffer un peu. Tcho !

En annonçant cela de vive voix, il donnait en même temps la consigne à ses gars de respecter ce mec. Même si dans les faits, c’était déjà plus ou moins le cas. Bien qu’il n’appartienne pas à la Onzième, Senji ferait parti des rares à pouvoir débouler ici sans être emmerdé. La division du Combat était une famille. Et les familles ne se laissaient jamais envahir…

Citation :

J’ai honte de t’avoir oublié dans ce rp. Je le finalise maintenant : ta réponse justifie la fin du combat ainsi que le niveau de la technique utilisée. Par ailleurs, elle arrive au moment parfait dans le rp donc tu as vaincu Attila. Bien joué mec ^^

Atilla venait de s’écraser au sol, mais pourtant il se relevait déjà. J’aimais ce genre d’homme qui n’abandonnait jamais, il était exactement comme moi et j’étais réellement heureux de combattre un tel homme, de plus devant une bonne partie de la Onzième division. Si je gagnais ce combat je marquerais un grand coup et il était évident que je les avais déjà bien impressionné avec ma démonstration actuel. Atilla me regardait, une flamme nouvelle dans ses yeux, oui il était bien décidé à revenir à la charge ! Néanmoins les choses ne se passerait malheureusement pas ainsi. L’argenté nous arrêta avant que l’on ne continue de se remettre sur la gueule. J’eus l’air étonné d’abord. Pensant qu’il était le genre d’homme à laisser un combat aller jusqu’au bout, mais je me rendis compte ensuite en observant mieux mon adversaire, que l’adrénaline du combat avait brouillé mes capacités d’analyse et que l’homme que j’avais en face de moi était bien plus diminué par mon attaque que j’avais bien voulu le croire.

Merci beaucoup Capitaine Kiryû ! Je ferais attention à moi lors de mes prochaines visites !

Je souriais. C’était assez rare pour être noté. J’étais vraiment content de moi et de ma performance face à ce membre de la Onzième que je respectais vraiment. Il avait été un superbe adversaire il fallait bien l’avouer ! Et si je n’avais pas disposé de cette Technique le combat se serait achevé sur sa victoire ! Je regardais le Capitaine partir, il en imposait vraiment avec son Zanpakutô non scellé en permanence sur le dos. Franchement c’était la classe fallait bien l’avouer ! Je regardais ensuite l’homme que je venais d’affronter qui lui c’était rapproché de moi. Reprenant une mine plus sérieuse je lui tendais ma main.

Merci pour le combat Atilla, très belle performance, t’as bien failli m’avoir !

Pour la première fois j’entendis sa voix. Il me répondit tout en prenant ma main dans la sienne et en la serrant en guise de remerciement. Je venais probablement de trouver un excellent partenaire d’entrainement c’était sûr ! Car avec quelqu’un comme lui j’allais pouvoir m’entrainer bien plus que je le pouvais seul dans ma division et rien que pour ça j’étais heureux ! En plus du fait évident que je sois maintenant autorisé à circuler à ma convenance dans cette division ce qui m’offrait évidemment la chance de pouvoir trouver des partenaires d’entrainement et de boissons à n’en pas douter, à foison !

Bon les gars, y parait que si vous excellez en combat vous êtes au moins aussi bon pour festoyer, vous voulez me prouver ça !

Leur dis-je amusé ! Un hurlement général se fit entendre des hommes et femme présente ! Maintenant que c’était fini il était temps d’aller fêter tout ça ! C’était donc partit pour une grosse fête au seins de la Onzième !