Le sourire aux lèvres, Kaimetsu posé négligemment sur une de ses épaules tandis qu'il maintenait son arme d'une main sûre afin qu'elle ne glisse pas, Shinjirô traversait les rues du Seireitei pour se rendre à la Neuvième Division. Sur son dos, la tenue d'entraînements qu'il aimait porter au quotidien quand ses obligations de Capitaine ne lui contraignait pas le port du Haori. Son comportement trahissait de son excitation... Cet homme allait s'adonner à un exercice qu'il appréciait particulièrement : le combat. Et sa cible du jour était toute trouvée. Qui d'autre que Tenzen pour s'opposer à lui ? Rare était celui à pouvoir résister à sa puissance brute et l'Ancien - aussi chiant qu'il puisse être - faisait partie de cette élite. De plus, et cela n’ajoutait que plus de piment à la future rixe, il avait une sorte de revanche à prendre.

En effet, bien que le dernier combat n'est aucunement décidé de qui était le véritable vainqueur, le colosse n'avait que peu apprécié de voir son vis-à-vis s'en sortir indemne. Ne comprenant pas ce qui s'était réellement passé, il y avait pensé plusieurs jours après, le rendant presque dingue de ne pas savoir si supercherie il y avait. A ses yeux, on ne pouvait s'en sortir sans la moindre égratignure dans un combat face à lui. Et aujourd'hui, il comptait bien rectifier le tir. Hausser le niveau, voilà ce qu'il comptait faire.

Déjà les murs de la division de la Justice se dessinaient face à lui, laissant peu à peu son propre sourire disparaître. La concentration, l'application, voilà l'étape qui arrivait après. Non s'en oublier l'amusement bien entendu. Les visages des quelques Shinigamis qu'il croisait se fermaient en voyant le Kenpachi arriver. La rivalité entre les deux divisions n'était pas une légende et leurs propres hommes semblaient se vouer une haine mutuelle. Faute aux deux Taishô. Shinjirô s'arrêtait devant l'entrée de la division, prenant une grande bouffée d'oxygène...

- TEEEEEEEEEENZEEEEEEEEEEEEENNNNNN !!!!! BAGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRE !!!!!!!!!

...

Ou comment ne pas perdre de temps en signifiant clairement ce qu'il désirait. La voix grave du Capitaine s'était élevée dans les airs, captant l'attention de tous ici présent. Nul doute dans son esprit, le Taishô de la Neuvième déboulerait ici sans tarder. Depuis qu'ils se côtoyaient, Shinjirô avait compris une chose simple concernant cet homme : il haïssait le bordel et ne pouvait s'empêcher d'intervenir lorsqu'une personne se laissait trop aller devant ses quartiers. Et puis manquerait-il une occasion de rabrouer le Kenpachi alors que celle-ci lui était offerte sur un plateau ? Non, définitivement non. Il viendrait et accepterait ce défi. Car l'un et l'autre le savait : il s'agissait là du seul moyen efficace pour ne pas perdre la main et pour progresser, tout du moins pour se dérouiller. Qui en dehors de ces deux-là était susceptible de subir pareils assauts sans tomber ?

Aujourd'hui, Shinjirô allait s'amuser. Mais il allait également tenter de donner une bonne leçon au seul rival qu'il s'était trouvé dans le coin. Et à l'abri de la juridiction du Capitaine-Commandant, évidemment. Le Rukongai était tout désigné. Et même si les attentions du Kenpachi étaient claires, ils pouvaient tout deux mettre cette rixe sur le compte d'un véritable entraînement pour s'éviter les foudres de Shunsui.

Spoiler:

Ses doigts pinçaient les cordes de son guqin, y glissaient afin d'en moduler les sonorités selon ses désirs. Les yeux fermés, Tenzen se laissait aller à une simple improvisation. Sa musique était à la fois sombre et mélancolique en ce jour. Comme si quelque chose de grave couvait dans l'air et dans son cœur. Il n'aurait su dire avec parfaite exactitude d'où lui venait se sentiment qui l'inspirait dans sa présente composition. Est-ce qu'il sentait un possible malheur pour la Soul Society, ou pour lui-même ? Ou même pour les mondes dans leur globalité ? Le Shirohasu malgré toute sa sagesse n'est pas devin et jusqu'à preuve du contraire il ne peut imputer cela qu'à une profonde lassitude de l'âme. Lorsque l'on a vécu tant d'années à la recherche d'un idéal spirituel tout en voyant tant d'êtres vivants ne jamais rejoindre ses préceptes les plus fondamentaux, cela tendait en effet à connaître épisodiquement quelques vagues à l'âme.

Ou bien... peut-être n'était-ce juste qu'une prémonition instinctive. Un cri – ou devrait-on plutôt parler de beuglement dans ce cas ? – qui vient mettre fin à sa concentration. Le Yakushiji pousse un profond soupir. Ce n'était pas vraiment le jour pour cela. Pour autant se permettrait-il de s'y soustraire ? Le Kenpachi. Ce rustre avait apparemment décidé que ce jour serait celui de sa revanche. Était-il trop lui demander que de passer par une voie plus courante et civilisée ? Oui, connaissant l'animal, sans aucun doute, oui ! Il secoue lentement la tête, et soupire derechef tout en déposant son instrument sur l'épaisse étoffe sombre étendue à son côté. Avec précaution et méthode il l'emmitoufle, le protégeant ainsi des chocs et de l'humidité. Se lève alors et quitte son « bureau », faisant coulisser la porte derrière lui. Tous savaient que cette porte était toujours ouverte dès lors qu'il se trouvait en ses quartiers. Et personne ne tenterait d'y entrer si d'aventure elle se trouvait fermée.

Sans entrain particulier, il marche vers l'arche servant d'entrée au quartier général de la Division au Lotus. À ses perceptions, il sait que c'est là qu'il pourra le trouver.

Il aurait été plus convenant de procéder par une audience préalable plutôt que de vous imposer de la sorte, Kiryû-Taishô. Mais je suppose que « convenance » ne fait pas partie de votre vocabulaire. À vrai dire, j'ignore même si « vocabulaire » fait partie de votre vocabulaire...

Voilà bien toute l'expression de la considération intellectuelle qu'il lui portait. Du reste, pas de salutation particulière. Juste ce trio de phrases méprisantes sans même mettre un frein à ses pas. D'ailleurs, il eut déjà été plus inspiré, plus mordant... La faiblesse de sa répartie devait témoigner de sa sombre humeur de ce jour. Une réplique qui n'est là que pour la forme, l'on ne peut pas dire qu'il soit réellement dans l'idée de se battre aujourd'hui. Il aurait dû refuser. Renvoyer Shinjirô ses quartiers. Lui faire comprendre que s'ils devaient s'affronter, ce ne serait que lorsque le Shirohasu le désirerait. Mais quelque part il se dit qu'il peut s'agir là d'une excellente manière de se changer les idées. De se divertir un peu, aussi pitoyable soit la qualité de la compagnie. Au moins est-il seul cette fois, n'ayant pas emmené Noboru, accroché à sa jambe. Peut-être même se laisseraient-ils aller à déployer une plus grande énergie que la dernière fois encore...

J'opterais pour le Sud cette fois, si cela vous convient...

- Arrête de te prendre la tête comme ça. Le Sud ? Ouai, ça me convient. On va s'marrer !

C'est ainsi que les deux Capitaines quittèrent le Seireitei, se dirigeant dans la zone Sud, bien au-delà des quartiers du Rukongai. L'un et l'autre savaient ce que pouvait donner un combat entre deux Taishô et ils ne pouvaient se permettre d'occasionner des dommages aux zones qu'ils étaient censés protéger. La route se fit dans le plus grand calme. Shinjirô était déjà concentré sur le combat qui aurait lieu tandis que Tenzen ne souhaitait sans doute pas échanger de mots avec un homme qu'il n'appréciait pas. L'avantage du jour, c'est que personne ne serait dans leurs pattes. Si certains des hommes de la Neuvième ou même de la Onzième avaient compris le but de la visite du Kenpachi, ils n'étaient pas assez fous pour oser suivre ceux qui étaient considérés - et à juste titre - comme les deux plus terribles capitaines du Gotei à l'heure actuelle. Que ce soit par l'expérience du combats ou par la force brute, pas un ne pouvait se vanter de pouvoir résister au Yakushiji ou au Kenpachi.

Enfin, ils arrivèrent. L'endroit était proprement parfait : pas âme qui vive, aucun bâtiment qui serait détruit par le combat et surtout, la possibilité de se laisser aller sans dévoiler ses dons aux autres. Shinjirô n'était pas du genre à se cacher sur ce point là - après tout qu'importe quel es autres connaissent son pouvoir s'ils n'étaient pas capable de le détourner - mais il avait compris que le public gênait Tenzen. S'il désirait que ce dernier le prenne une bonne fois pour toute au sérieux, il se devait d'éviter les regards indiscrets.

L'un et l'autre se positionnaient déjà sur le terrain, prêt à se jeter dans la bataille. Du moins était-ce l'intention du colosse. Cette fois, plus de fanfaronnade. Plus vraiment du moins. Il désirait réellement s'assurer qu'il toucherait son adversaire. Autant la dernière fois il y avait été tranquillement, autant cette fois il ne laisserait pas son vis-à-vis s'amuser à ses dépens. Tenzen avait-il libéré son propre Shikai ? Certainement s'il se basait sur leur dernière confrontation... Rester en forme scellée étant tout simplement trop dangereux lorsque l'on affrontait Kaimetsu. Sans un mot, le Kenpachi laissait son arme absorber une partie de son imposant Reiatsu... Le véritable combat commençait.

- Jishin !

Son bras s'élevait dans le ciel avant de fondre aussi sec vers le sol, laissant sa lame percuter ce dernier avec éclat. Le grondement fut immédiat, le sol se mettant à trembler tandis que la terrible onde de choc agissait comme il se devait, se propageant alentour. La pierre, la roche, la terre. Tout explosait, emportant d’énormes morceaux en l'air. Les fissures apparurent, nombreuses, se précipitant vers Tenzen. Le craquement n'était pas anodin puisque plusieurs failles se créèrent dans le but avoué d'emporter le Taishô de la division de la Justice dans les abimes de la terre. Le terrain dans son ensemble était touché par cette onde. La poussière se levait tandis que les pierres qui avaient été expulsées dans les cieux suite au premier coup retombait sur le terrain, dangereuses. Une première attaque qui démontrait la terrible envie du Kenpachi de toucher son adversaire. Qu'il court... Il n'échapperait pas à son bras vengeur.

Spoiler:

Une fois sur les lieux, aucune discussion entre les deux protagonistes. Le fait est qu'ils se connaissent déjà assez que pour savoir qu'ils n'ont rien à se dire. Plus besoin de provocation entre eux, leur goût naturel à vouloir s'affronter l'un l'autre est largement suffisant. Les raisons qu'ils peuvent y avoir sont multiples. Une inimitié naturelle, un affrontement à la hauteur de leurs compétences, un goût pour un affrontement qui est tout sauf simple... Et ce ne sont là que quelques possibles motifs à une liste qui pourrait encore être plus longue si l'on se donnait la peine de chercher. Mais cela n'est clairement pas utile.

Soit. Passons donc directement aux choses sérieuses. Le Kenpachi frappe très lourdement le sol, y lançant une onde de choc qui en s'y propageant dévaste leur petit terrain de jeu. Tenzen a l'avantage de connaître les pouvoirs de Shinjirô même s'il n'en connaît pas encore toutes les arcanes certainement. Pour autant cela lui permet d'anticiper en sautant en cherchant le bon timing pour ce faire. Cela peut vite devenir dangereux face à cet adversaire, autant donc ne pas chercher à prendre trop de risques, même si le fait de ne pas encore avoir libéré son Shikaï en est déjà un. Sa lame est cela dit mise au claire, au bout de son bras gauche, cherchant à frappant du tranchant les blocs de pierre pouvant retomber dans sa direction. Si le Yakushiji n'est pas un manieur expert du sabre, il n'en reste pas moins Capitaine et à ce titre a tout de même pu accumuler une petite expérience dans le domaine, suffisant que pour manier son Zanpakutô avec assez de force et de sûreté que pour exploser ces quelques petits rochers.

Bien sûr, il ne va pas juste en rester là, il sait que lorsque ses pieds se reposeront au sol il devra composer avec cette zone dévastée et ces crevasses. Aussi sa main droite se lève, et un bâton s'y forme sur un seul mot prononcé : « Hyapporankan ». En le lançant, il se décompose en une multitude de pieux. La plupart ne parviendront pas jusqu'à Shinjirô, il le sait. Et bien qu'il a tout de même une petite espérance de le voir ainsi cloué sur place, cette technique a surtout pour but de lui créer quelques perchoirs... Cela pourra toujours servir ! Se posant d'ailleurs sur l'un d'eux, il passe à la suite. Sa main droite glisse le long de son katana, y laissant une lueur jeune menaçante. « Ōkasen » annonce-t-il alors, pendant que l'énergie accumulée part à toute vitesse vers son adversaire en une lame tranchante...

Son attaque n'avait pas eu l'effet escompté mais cela, Shinjirô s'en était douté. Les attaques à distance n'étaient pas ce qui fonctionnait le mieux face à un expert des arts nécromanciens. Toutefois, le voir garder sa forme scellée l'arrangeait. Ses boucliers étaient puissants, résistants et à ce jour ils étaient la seule défense susceptible de stopper la puissance brute de Kaimetsu. Il s'agissait là d'un test à la hauteur du Kenpachi et si sa première attaque n'avait pas été à la hauteur, il avait toutefois modelé le terrain à sa manière. Outre ses roches qui étaient tombées un peu partout - même si certaines avaient été tranchées par l'attaque au sabre du Capitaine - le terrain laissait apparaître de profondes fissures toujours utiles pour la suite. Surtout avec le pouvoir si particulier du colosse.

La réplique arrivait déjà, sous forme d'un nouveau Kidô évidemment. Mais cette fois, le géant ne comptait pas se laisser atteindre par chaque attaque de son homologue. Alors que le bâton se divisait en une multitude d'autres, Shinjirô rabattait Kaimetsu vers lui, agrippant avec sa seconde main l'une des poignées restantes. Hors de question de se laisser épingler comme un de ces maudits papillons. Il émit alors une aura argentée qui enveloppait complétement la lame de Kaimetsu. Son magnétisme naturel allait déjà jouer le rôle de répulsif, même si la technique était déjà d'un tout autre niveau. Pour le reste, il tournoyait déjà sur lui en libérant une grande quantité d'énergie qui prit la forme de deux ondes circulaires. La première emportait une partie des pieux qui le prenaient pour cible tandis que la seconde se dirigeait sur Tenzen afin de le clouer lui aussi au sol. L'avantage de son « Zanshu » étant évidemment de pouvoir envoyer ce genre d'attaque sans perdre plus de temps que cela. L'onde dégagée jouant le rôle qui lui était donné : expulser et détruire ces pieux qui se dressaient face à lui.

Mais alors qu'il voyait avec plaisir les pieux plantés un peu partout autour de lui, il perçut tardivement la lueur jaunâtre qui fusait vers lui à vive allure. Tout juste eut-il le temps de se protéger de sa lame que le rayon tranchant le percuta, explosant sous l'impact et l'envoyant promener sur le sol. Mais rester aussi vulnérable face à un Capitaine de Division, ce n'était pas pensable. Alors même qu'il ressentait sur son corps les effets de la technique, il se relevait d'un bond sans chercher à voir les dégâts et il se rua en avant. Briser la distance pour lui briser les membres. Voilà en quelques mots ce qu'il désirait faire. Et il savait déjà comment lui faire passer l'envie de le mépriser. Comment s'en était-il sorti avec son onde tranchante,; il ne le savait pas. Mais il avait localisé sa position, se servant des roches et des pieux présents pour se projeter rapidement vers lui. Enfin il arrivait à son contact. Il allait goûter à la puissance destructrice de Kaimetsu. Et cela passait par son talent au sabre. Il allait lui démontrer ici et maintenant comment il fallait manier un Zanpakutô.

- Sabaki !

Et déjà débutait la démonstration. Une attaque rondement menée, amenant coups après coups ce qu'il aimait à appeler le Jugement. Tournant autour de son adversaire aussi rapidement qu'il le pouvait - même si cela ne signifiait peut-être pas grand-chose pour cet homme qui en avait fait sa spécialité - le colosse ne s'embarrassait pas de savoir ce qu'il touchait. Un coup, un seul. Voilà ce qu'il voulait voir apparaître sur le corps de son adversaire. Il n'était pas intangible, ce n'était pas possible. Et sa résistance ne pouvait être supérieure à la sienne. Le dernier mouvement arrivait, la lame partant du bas vers le haut. Restait à voir la réaction de celui qu'il considérait comme l'un des seuls véritable Capitaine du Gotei. Malgré sa grosse tête de con.

Spoiler:

La riposte de Shinjirô est immédiate. Les barres d'énergie que Tenzen avait lancé à sa rencontre furent contrées par un couple d'onde, dont une déjà se ruait sur le Capitaine de la Neuvième Division tout en arrachant au passage quelques uns des fins piliers qui venaient d'être mis en place. Sa réaction ne se fait bien sûr pas attendre. Pas question de se faire trancher par quelque chose d'aussi basique... Dans sa main il fait tournoyer son épée. « [color=white]Enkôsen[/color » prononce-t-il alors, créant devant lui un solide bouclier circulaire qui devrait lui permettre de tenir sa position. Difficilement cela dit... L'onde de choc est suffisamment puissante que pour le briser et qu'il en sente un engourdissement certain dans les bras. Bien sûr, il sait également qu'il serait totalement inconscient que de poursuivre le combat sans faire appel à son pouvoir. Et dans ce registre, il ne compte pas faire dans la demi-mesure...

Bankaï ! Yata no Kagami !

Le Kenpachi connaît déjà cette libération et sait ce que cela implique. Peut-être aurait-il pensé que le Shikaï viendrait en premier lieu, mais cela ne serait sans doute qu'une perte de temps... Après tout, Tenzen est largement assez lié avec son Zanpakutô en maître du Jinzen qu'il est que pour passer directement à la libération interdite sans qu'il y ait nécessité de passer par l'étape inférieure tout d'abord. Ses cinq miroirs l'entourent désormais comme autant de gardiens implacables. Si tout d'abord il n'avait pas été enthousiaste à l'idée de se battre, à présent qu'il était dans le combat il comptait bien donner le maximum. Ikarib d'ailleurs en restait muet, ne venant pas le perturber, comprenant que son maître n'avait pas besoin de lui pour le moment. Cependant il bouillait tout de même, impatient de pouvoir libérer sa puissance pour une plus ample utilité que lors du dernier affrontement. Cela viendrait, sans doute...

Désormais il peut donc se permettre d'attendre le Kenpachi, toujours droit sur son perchoir. Cependant du regard il repère déjà les possibles endroits où il pourra se réfugier s'il devait en bouger. Ce qui serait le plus sûr afin d'éviter de se retrouver bêtement dans une crevasse... Il connaît déjà le style de combat du Capitaine de la Onzième Division. Il sait donc parfaitement qu'il va sévèrement se faire secouer et que ce terrain ne jouera donc clairement pas en son avantage dans cet état.
Les coups pleuvent alors, comme il s'y était attendu. Comme il l'avait déjà subit... Tourner autour de sa proie et le noyer sous ses frappes. Typique. Et malgré ses bouclier-miroirs qui l'entourent et le protègent, il ne parvient pas à rester sur son perchoir. Le déchaînement est tel que ses boucliers sont repoussés avant de prendre place à nouveau, certains venant parfois se fracasser contre lui sous la force déployée par le Kenpachi. Son premier Shunpô en déséquilibre ne l'emmène pas assez loin, et il doit finalement user d'un de ses boucliers comme marche-pied pour s'éloigner plus encore, comprenant bien qu'il ne pouvait tout simplement pas se contenter d'attendre de se faire découper en lambeaux. Décidément, il y allait très fort et ce dès le début. La première salve avait modifié à jamais la nature de ce sol qui ne pourrait sans doute jamais être utilisé pour mettre en place un terrain de sport... La seconde avait mis à mal ses défenses – et si Tenzen s'en était bien sorti il éprouvait déjà quelques douleurs bien réelles – et ce n'en était sans doute pas terminé, le Kiryû n'ayant pour sa part toujours pas fait appel à son Bankaï...

La riposte se devait donc d'être exemplaire. Ainsi, lorsque vint enfin son tour d'attaquer, il fit abstraction de toute stratégie. Cela viendrait plus tard. Au lieu de cela, la technique dont il allait user de front avait déjà montré son efficacité face à cet adversaire. « Mairuzu hasu no hanabira ». Ce nom, Shinjirô le connaissait déjà, fatalement. Sa main s'ouvre, un envol de multiples pétales de lotus s'en allant entourer son adversaire, avant de s'abattre sur lui avec violence. Œil pour œil, dent pour dent... À cela près que, jusqu'à preuve du contraire, son adversaire ne disposait pas de quoi esquiver une offensive de la sorte. Enfin, ce serait à voir... Il ne doutait pas de toujours pouvoir être étonné par cet opposant...

Directement le Bankai alors ? Cela rendait les choses autrement plus intéressantes que la dernière fois, et c'était peu de le dire. Shinjirô ne s'était certainement pas attendu à voir la libération ultime de son adversaire si rapidement dans un combat. Il faut dire que lui-même avait pris cette rixe avec plus de sérieux que la dernière fois, ce qui expliquait ses véritables coups de massues. Pas assez fort toutefois pour déstabiliser un capitaine dont la spécialité était la défense. Et pas que, visiblement. Ce nom, Shinjirô l'a déjà entendu. Et s'il a un instant un trou de mémoire, celle-ci lui revient rapidement lorsque qu'il aperçoit la main tendue. Ces foutus pétales tranchants. Shinjirô devinait une fois encore qu'il ne s'en sortirait pas facilement. Ses défenses étant quasiment nulles. Mais qu'importe ce qu'il prenait dans la tronche, il était conçu pour encaisser. Et à ce niveau-là, il n'avait que peu de comparaison.

Koutetsu, ou comment améliorer sa défense naturelle pour résister au mieux à ce déluge de coups. Alors que l'aura de l'Argenté le recouvrait peu à peu, laissant apparaître une sorte de petite bulle magnétique autour de lui, il croisait les bras devant lui, se servant de l’immensité de Kaimetsu pour se préserver le visage au mieux, posant de même un genou au sol pour laisser moins de prise à l'attaque. L'avantage d'avoir déjà encaissé celle-ci, c'est que le colosse savait à quoi s'attendre. Et la pluie d'enfer lui tomba dessus. Entailles, déchirures, douleurs... Rien ne lui fut épargné. Grimaçant sous la force de l'impact, il tint bon tout de même. Pieds profondément ancrés dans le sol, il attendit de ne plus subir l'attaque avant de se relever, ensanglanté.

Le Kenpachi adressait un petit sourire à son adversaire. S'il se rendait compte que son apparence pouvait désormais laisser à désirer - un homme couvert de blessures et saignant de partout ne pouvait pas paraître comme un être très sain d'esprit - il se rendait compte aussi que cela allait accentuer son envie de combattre, son envie de pulvériser les membres de Tenzen. Et il n'allait certainement pas s'en priver. L'apport en puissance qu'apportait un Bankai ne devait jamais être sous-estimé, encore moins lorsqu’il s'agissait d'un Capitaine très expérimenté. Mais dans ce domaine, le colosse n'était pas en reste.

- Bankai... Kaimetsu !

Sans doute la libération la plus paresseuse qui soit. Pas la plus ridicule pour autant lorsque l'on connaissait les effets si particuliers du pouvoir du colosse. Alors que la lame se liquéfiait, créant autour de lui une mare plus ou moins importante constituée de ce métal, Shinjirô fit appel à un autre don particulier qu'il possédait. L'un de ceux lui permettant de pallier à sa faiblesse en termes de vitesse. Et si Tenzen l'avait déjà observé, il n'en connaissait pas encore les véritables atouts. Levant simplement sa main alors que l'aura typique le recouvrait, il disparut littéralement de l'emplacement où il se trouvait pour fondre comme un véritable missile vers l'homme aux boucliers. Qu'il ne bouge pas. Surtout pas. Car si impact il y avait, alors il le briserait. Un coup, un seul. Il n'avait besoin de rien d'autre. Pas de feintes absurdes, pas de leurres inutiles. Il avait remarqué un interstice dans laquelle il comptait s'engouffrer. Le géant frapperait de plein fouet. Non sans laisser sa mare le suivre comme une ombre, grâce au magnétisme du jeune homme, lui permettant de laisser une partie de ce liquide prendre à revers le Capitaine de la Justice. Un étau particulier dont il ne verrait le but qu'au dernier moment. S'il se laissait prendre, ce qui n'était pas évident le connaissant.

Spoiler:

Tant bien que mal, Shinjirô encaissa son attaque. Certes, il tentait de s'en défendre sans totalement y parvenir, mais quoi qu'il en soit il tenait bon. Une particularité de ce Dieu de la Mort, capable de subir sans fléchir. Mais il n'est pas réputé que pour cela. Sa force offensive est également bien connue, et il n'allait pas hésiter à y recourir ici. S'il avait pu en tenir le pari, il aurait misé une somme énorme sur ce qui venait de se produire en effet. Forcément, suite à l'utilisation du Bankaï de Tenzen, il était évident que Shinjirô en ferait de même.

La suite ne se fait pas attendre, comme toujours avec eux. Leur but est d'enchaîner et non de faire dans les civilités. Le début de cet affrontement en avait déjà témoigné : ils n'en sont plus aux rounds d'observation depuis longtemps... Et par la même, ils commencent à se connaître, à s'anticiper parfois... Le corps-à-corps restait le gros point fort du Kenpachi, qu'il valait mieux éviter par tous les moyens. Et il y venait tout droit, se projetant avec une vitesse qui n'était pas coutumière au leader de la Onzième Division. Cette technique, il la connaît pour l'avoir déjà vue en application. La solution pourrait être de l'attaquer. Profiter de la demi-seconde qu'il avait pour lancer un sort puissant pour l'arrêter dans sa trajectoire.

Mais il a mieux en tête... « Senkô » fait naître sur le pourtour de ses miroirs des lames leur donnant l'allure d'une représentation solaire. Souvent annonceur de la suite, bien plus gênante : un flash aveuglant, cherchant à ne pas permettre à son adversaire de repérer ce qui allait suivre. Un piège non improvisé qu'il n'avait plus qu'à tendre. Le flash lumineux n'est pas seul lorsqu'il se déclare, se retrouvant accompagné d'une terrible montée en puissance. Le Yakushiji venait d'arborer son masque que le Kiryû avait déjà pu voir à deux reprises. Ce boost est utilisé immédiatement afin de se sauver, ne pouvant plus se permettre de contre-attaquer. D'un bond au paroxysme de sa vitesse, il s'envole presque.

Au sol ses miroirs se placent en coupole pour préparer son Taihô là où il se tenait un instant plus tôt. Les cinq miroirs assemblés renverraient toute attaque spirituelle reçue en en augmentant drastiquement la puissance et la précision. Ce n'est donc pas directement Shinjirô qu'il vise, mais son propre Bankaï. Une lueur d'un pâle violacé naît entre les mâchoires affutées avant d'envoyer un modeste Cero. Mais qui deviendrait bien redoutable dès lors qu'il s'adjoindrait à son autre technique...

Shinjirô savait encaisser, oui. Cependant, mieux valait-il pour lui sans doute d'essayer d'éviter celle-là, qui risquait fortement de piquer tout de même s'il tombait dans son piège, tentant de le cueillir à bout portant...

Aveuglé, le colosse ne pouvait que louper sa cible, surtout lorsque celle-ci était aussi véloce, capable de se soustraire à l'emprise du géant sans grande difficulté. Cette technique, pour l'avoir déjà subie, était une véritable plaie mais Shinjirô ne s'en offusquait pas. On se battait avec les armes que la nature nous donnait et Tenzen était un professionnel de l'esquive et des contre-attaques spéciales. Se mettre en position de défense semblait donc tout indiqué. De toute façon, naviguer dans le noir n'était pas une chose que Shinjirô aimait faire. Et il savait d'expérience que sa vue se rétablirait très rapidement. Cette attaque était gênante mais peu durable. Pour le moment, il n'avait qu'à se préparer.

Ce que sa mare semblait comprendre, connectée comme elle l'était à l'Argenté. Mais quelque chose changea dans l'atmosphère. Alors que sa vue revenait, le colosse perçut immédiatement le problème. Le masque qu'arborait son adversaire était typique de sa condition de Vizard. Typique aussi de ce regain de puissance que le Kenpachi ressentait. Les choses allaient empirer, c'était une évidence, et il était heureux d'avoir déjà libéré Kaimetsu car sans elle, il n'aurait aucune chance, tout Capitaine qu'il soit. Car si la puissance apportée par cette chose était considérable, le Capitaine de la Neuvième Division contrôlait parfaitement son avatar. Il comprenait mieux comment celui-ci s'était échappé à son combo parfaitement exécuté. Il comprenait aussi qu'il allait souffrir...

Le Cero quittait déjà sa mâchoire. Mais pas pour le prendre pour cible... Ce que n'avait pas vu le colosse - sans doute trop accaparé par la prestance de son adversaire - c'était la position et la forme du Bankai de Tenzen. Le rayon percutait la zone. Et Shinjirô sut qu'il devait réagir. Il n'était certes pas l'homme le plus intelligent du Gotei mais son instinct guerrier comblait largement cette lacune. « Jiba » . La réaction fut immédiate. Et heureusement pour lui. Sa mare se mua immédiatement en un puissant bouclier qui s'érigea devant lui, interceptant le rayon destructeur de son adversaire. Ne connaissant pas la réelle puissance de cet assaut, Shinjirô avait littéralement projeté avec sa défense une partie de son Reiatsu, cherchant ainsi à renforcer plus encore le pouvoir défensif de son bouclier. Bien lui en prit car l'explosion lui fit perdre pied, générant une terrible onde de choc dans l'autre sens suite à l'impact, projetant son corps contre le sol et le plaquant littéralement à celui-ci. Mais il s'en était tiré, contenant le gros de la technique. Se relevant précipitamment, Shinjirô ne perdit aucune seconde supplémentaire pour lancer sa contre-offensive. Frappant dans l'espace libre à l'aide de ses deux mains, son bouclier se modela immédiatement, formant une multitude de billes de métal qui se précipitèrent vers le Yakushiji. Une technique que connaissait évidemment l'homme masqué. Mais comment réagirait-il alors que le contre était clairement en la faveur du colosse ?

Car le Metsubou se ruait déjà en avant, contournant les boucliers pour chercher à atteindre leur cible. La zone déjà détruite par l'assaut du Vizard allait être encore plus mise à mal. La réplique avait été rapide, afin de priver le Taishô d'un de ses plus grands atouts : sa défense. Et le Bankai de Tenzen n'était plus aussi proche que d'ordinaire, lui offrant donc une protection moins efficace face à une attaque d'envergure. Il le briserait. Et malgré la douleur qui lui irradiait le corps, un féroce sourire apparut sur le visage du géant. Du plaisir, il en prenait. Tenzen était réellement un adversaire de valeur !

Son pied venait à peine d'entrer en contact avec le sol que déjà la contre-attaque venait à lui. Trop rapide pour qu'il puisse se projeter à nouveau efficacement, trop même pour qu'il rappelle ses boucliers à lui pour qu'ils soient suffisamment utiles. De plus, son incapacité à user du Kidô lorsque son masque est arboré ne simplifie réellement pas la tâche. Ce qui ne lui laisse donc que bien peu d'options... Il eut trop vite fait de penser que son offensive serait suffisante, se sachant affaibli défensivement par sa manœuvre. Mais sans doute son Cero avait-il été trop modeste, sans parler de cette défense très efficace qu'il ne pensait pas trouver dans le registre du Kenpachi. Au temps pour lui, maintenant il n'ignorerait plus ce « détail » parmi les capacités de ce redoutable adversaire. Oui, il aurait dû tirer plus puissamment encore, et moins se soucier de l'état dans lequel il laisserait Shinjirô. Ce bestiau là était assez résistant pour endurer plus de puissance de frappe, il aurait dû le savoir au lieu de mesurer son offensive. Soit, ce qui est fait est fait, et il ne peut à présent qu'enchaîner sur la situation telle qu'elle se présente.

Et à ce titre, la seule option qu'il lui reste est de vaincre les flammes par les flammes ! Les très nombreux projectiles envoyés par le Kiryû allaient donc pouvoir être mesurées à une technique récemment mise au point par le Shirohasu, et qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de tester en combat réel. Ses deux mains se tendirent, paumes vers l'avant et prêtes à ouvrir le feu. Presque littéralement... Ni plus ni moins qu'une pluie de Baras, un tir nourri et continu tentant de rivaliser avec les balles de métal. Sans doute moins précis, mais point de vue puissance il n'avait là pas grand chose à envier au Kenpachi, selon toute évidence. Et dans ce joyeux feu d'artifice, le terrain fut plus dévasté encore que jamais...

Lorsque la poussière et les gravats se dissipent, il est presque impossible de savoir que Tenzen a tout de même été touché, son illusion faisant toujours effet. Mais certaines sphères pourtant on réussi à se frayer un chemin, tout comme certaines de ses Baras ont sans doute réussi à au moins inquiéter un minimum son adversaire. Sa technique de soin est déjà en application, lui faisant récupérer un peu. Son énergie quant à elle ne fera plus long feu, chose qu'il confirme en se séparant de son masque d'un simple geste de la main. Reprenant un instant son souffle avant de s'exprimer afin que ce trouble ne soit pas trop aisément perçu, il fixe le Kenpachi.

Voilà un bon point final à cette petite discussion, ne pensez-vous pas ? Oh, nous pourrions certes encore trouver de quoi continuer, je n'en doute pas, mais certitude est mienne que le décès de l'un d'entre nous serait une lourde perte pour nos rangs...

Besoin d'en dire plus ? Ses boucliers se sont déjà rejoint autour de lui, sans pour autant qu'il scelle son arme à nouveau. Peut-être que Shinjirô n'estimera pas la situation de la même manière, l'on ne sait jamais...

Considérons donc, comme je suis celui qui met un terme à tout cela, que la victoire est vôtre. Votre titre n'est pas usurpé...

Voilà bien ce qui pourrait le plus se rapprocher d'un compliment à l'égard du Taishô de la Onzième Division. Le Kenpachi est le Shinigami possédant la plus grande puissance brute, et à ce titre Shinjirô mérite amplement d'être appelé de la sorte, même si le Shirohasu n'en viendrait tout de même jamais à se considérer comme inférieur, mettant en avant sa polyvalence ainsi que son sens stratégique en balance aux qualités reconnues chez son rival...

S’il s’était attendu à cela… En réponse à sa technique bankai, Tenzen lui offrait un véritable déluge de bala, ces attaques caractéristiques des Hollows puissants, qui mêlaient vitesse et puissance. Chaque impact avec ses propres sphères générait une explosion, tant et si bien que le décor prit une allure apocalyptique. Quelques-uns de ces bala traversèrent d’ailleurs son rideau de plomb, l’obligeant à en dévier certains mais encaissant toutefois une partie de l’attaque, certes amoindrie, mais toujours efficace. Alors que poussières et sables retombaient, Shinjirô se redressa complètement, prêt à en découdre encore si nécessaire. Le cumul de ses deux techniques avait largement puisé dans ses réserves mais il savait d’expérience qu’avec Tenzen, il fallait toujours se tenir prêt. Et enfin il réapparut.

Considéré ce combat comme une victoire ? Tsss, plutôt crever ouais ! Shinjirô était fier d’avoir poussé son adversaire dans ses retranchements mais il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi son vis-à-vis ne portait aucune blessure. Il l’avait touché, c’était une certitude. Mais il ne voyait rien. Après tant de confrontations contre lui, il avait toutefois sa théorie. Mais espérer obtenir une réponse de sa part, c’était comme espérer voir Reisen se calmer. Tout simplement impossible.

- C’est vrai que si j’te tue, j’risque d’avoir des emmerdes. Puis c’pas comme si le Seireitei avait besoin de ça. Vu la merde dans laquelle on est…

Petite provocation, certes inutile, mais qui faisait du bien au colosse. Faut dire que Tenzen ne l’avait pas loupé et il garderait sans doute les stigmates de cette confrontation quelques semaines encore. Entre les brûlures et les diverses blessures, il donnait du travail à la Quatrième division. M’enfin, au moins cela lui permettait de garder la forme et c’était toujours ça. Qu’importe les blessures lorsque l’on possédait sa résistance, le principal étant de ne jamais s’émousser physiquement. Et sur ce principe, nul doute que les deux hommes partageaient le même point de vue.

Quant au compliment à moitié masqué, il n’était évidemment pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Même si la réaction première du Kenpachi avait été un haussement d’épaule, comme pour signaler qu’il n’avait jamais douté un seul instant du bien-fondé de son titre. Il l’avait gagné et consolidé avec le temps et était prêt à défier quiconque le mettrait en doute. Mais venant de cet aigri, il devait admettre que c’était un pas en avant. S’il n’était pas vraiment respecté et apprécié par Tenzen, au moins ce dernier considérait-il sa force comme réelle. Cela le satisfaisait. Poussant un grand soupir, il rappela à lui la masse qui s’étendait désormais sur l’ensemble du terrain, afin de sceller de nouveau Kaimetsu. L’arme reprit rapidement sa forme d’origine, permettant à Shinjirô d’attraper l’une des trois poignées pour placer la lame sur son épaule, comme s’il ne s’agissait que d’un simple morceau de tissu.

- T’es pas à prendre à la légère non plus… Y’en a pas des masses qui peuvent se vanter de me mettre dans cet état pour un simple « entraînement ». Bon, j’vais aller faire soigner tout ça moi. J’ai pas ta chance !

Petite pique faisant évidemment référence à son état physique qu’il laissait paraître. Indemne alors qu’il avait essuyé de puissantes attaques. Une pique qui mettait aussi en avant le doute du Kenpachi, qui une fois encore n’était pas parvenu à percer ce foutu secret. Mais il ne désespérait pas. Quant à la prochaine fois, il savait qu’il leur faudrait choisir un autre terrain… Celui-ci étant tout simplement dans un état pitoyable. C’est ainsi qu’ils se quittèrent. Sans savoir exactement quand ils se retrouveraient pour de nouveau échanger quelques civilités.