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 Han Lili

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Hel
Han Lili Arr-esp
Hel
Messages : 225
MessageSujet: Han Lili   Han Lili Icon_minitimeJeu 7 Mar - 20:10

Han Lili

Présentation Générale

    Âge : Morte à 18 ans.
    Race : Arrancar
    Rang demandé : Vasto Lorde, Quinta Espada


Descriptions

    Non qu’elle ne soit munie d’un physique attrayant, la première chose que l’on remarque chez la jolie demoiselle est une éternelle friandise coincée entre ses discrètes lèvres rosées. Le bâtonnet auquel est accrochée ladite sucrerie se transpose incessamment du coin droit au coin gauche à maintes reprises, au point qu’il est rendu difficile pour son interlocuteur de ne pas river toute son attention sur les interminables moulinets qu’elle exécute sans l’aide de ses mains. Cette étrange caractéristique qu’on apparenterait à celle des enfants en bas âge représente une particularité amusante chez cette jouvencelle aux allures de gamine. Parfois rouge, d’autre fois orange mais surtout rosée, la sucette n’est quasiment jamais absente du portrait de la jeune femme, de sorte qu’on pourrait douter d’un arsenal complet dissimulé sous les tissus de celle-ci. Lorsque la friandise n’y est pas, soit elle ne devrait tarder à faire son apparition ou soit elle est simplement maintenue telle une baguette de fée qu’elle s’amuse à pointer par-ci et par-là, sans se douter un instant que cette vilaine manière pourrait en dégoûter plus d’un. Peu importe, la banque de mimiques en lien avec ce fameux bonbon est illimitée, de sorte qu’on finit par comprendre aisément qu’il fait partie intégrante de cette bouillante demoiselle.

    À ingurgiter autant de calories, on serait porté à croire que le gabarit de Lili n’équivaut pas aux mensurations d’un mannequin. Toutefois, malgré la surprise qui puisse en sidérer plus d’un, la silhouette fluette de un mètre soixante environ est munie de courbes appropriées, loin d’être disproportionnées. De sa délicieuse poitrine heureusement plus petite que sa tête trônant au-dessus de fines hanches jointes à un fessier parfaitement rebondi, elle est héritière de contours aguichants qui pourraient faire plus d’un jaloux. Bien consciente d’être titulaire d’une telle beauté, elle en fait presque la modeste à se couvrir de la tête au pied, prêtant son style à celui d’une écolière sur terre. Une petite blouse immaculée jointe à une jupette de teinte similaire, le tout agencé à des bas suffisamment haut pour ne laisser découvrir qu’une minime partie de ses cuisses, la retenue dont elle fait preuve provoque nombre de regrets chez la gente masculine, bien que ce ne soit que la dernière de ses préoccupations. De ce lot de teintes pures, un rouge, voisin du bourgogne, s’affiche sur un élégant foulard éternellement fixé à son cou. Néanmoins, en dépit de toute cette sobriété, elle se permet quelques écarts en se poudrant le nez pour unifier la teinte et en se décorant le regard de couleurs subtiles. De plus, la chevelure blondasse au-dessus de toute cette combinaison de beauté est toujours impeccable; son fin visage est soigneusement encadré par un toupet droit, accompagné de quelques mèches dégradées à gauche ou à droite. Comble du bonheur, ses yeux d’un azur éclatant ne peuvent que terrasser le dernier des conquis!

    Son arme est un ninjato de soixante centimètres composé d’une lame parfaitement droite et rectangulaire. Légère pour lui permettre un transport aisé, il repose bien souvent dans le fourreau qui ne prend que très rarement à sa ceinture. Effectivement, lorsque ses mains ne sont pas occupées par son ennuyante friandise, elles tiennent solidement l’arme en question et balancent celle-ci de gauche à droite dans une gesticulation expressive spectaculaire. En bref, Lili en fait usage aussi bien qu’une majorette munie d’un bâton!

    Quant à la personnalité de la susnommée demoiselle, elle peut s’afficher aux premières allures en observatrice attentive. Même si elle donne l’impression d’être parée d’une simple indifférence, celle-ci ne s’avère être qu’une première facette présente uniquement pour dissimuler son intérêt, trahit ici par un sens de l’écoute extrêmement développé. Son attitude se résume à entendre l’échange dans l’attente d’opportunités pour formuler des commentaires, parfois intéressants, souvent inutiles, qui risquent dans la majorité des cas de déplaire à ses chers interlocuteurs. Expressive lorsqu’elle le juge nécessaire, elle peut en blesser plus d’un sans s’en rendre compte, ce qui est loin de l’affliger, au contraire. En fait, elle trouve un malin plaisir dans les discussions qu’elle engendre, parfois bien éloignées du sujet principal. Il lui arrive fréquemment de se vanter que sa langue est sa meilleure arme. Peu importe, son comportement s’apparente à celui d’une gamine; elle s’offusque rapidement, se met en colère pour un brin et devient bien souvent incontrôlable lorsqu’elle y trouve son plaisir. Cet ange aux allures innocentes n’est qu’un vilain démon derrière de faux airs. Ses moments de sérieux frôlent quasiment le chiffre nul, tant elle considère toujours tout comme un simple amusement! Il faut toutefois faire bien attention, car ses moments de folies peuvent se terminer en vraie tuerie. Le changement d’humeur peut être déconcertant pour celui qui n’a pas été prévenu. À s’y méprendre, semble-t-il.

Description du pouvoir


Han Lili 267149Hollow1Han Lili 602112Hollow2
Resurrección : Polimorfo (Polymorphe)

    Lorsque Lili prononce la formule: « Vuélvete polimorfo » (deviens polymorphe), son arme disparait au profit d'une apparence complètement noire qui recouvre dans son entièreté les traits de la Vasto Lorde. Son masque blanc de Hollow vient recouvrir le faciès de la jeune Espada, lui donnant un air plutôt hystérique, sans compter son corps définitivement instable. La particularité de ce pouvoir est la modification instantanée du corps de la jeune Lili, de sorte qu'elle peut copier l'apparence de quiconque. Sa Resureccion lui donne aussi la capacité de modifier et de prolonger la structure de tout son corps à volonté sous forme, notamment, de tentacules semblables à des fils, vives et protégées de son Hierro. Elle peut aussi modifier son corps en armes qu'elle utilise pour se battre au corps à corps. Il est rare que sous cette forme, elle maintienne son corps en une forme solide; au contraire, elle laissa bien souvent sa chair se diviser de façon aléatoire, formant des tentacules par-ci et par-là.

Histoire: Avant la Mort


    Elle n’était qu’un fantôme parmi les vivants. Une âme égarée qui ne pouvait attirer la moindre bonne attention sur sa personne, et si malheur elle devait prononcer un mot, la violence verbale gratuite était tout ce dont elle avait le droit comme réponse. La petite Lili, depuis toute jeune, n’était pas l’une de ces demoiselles riches dont le simple apparat leur permettait de s’attirer les faveurs de nombre de compères. Au contraire, la fortune de ses parents grossissait avec tant de peine qu’elle avait bien du mal à trouver de quoi payer le lavage, de sorte qu’elle arrivait à ses classes avec l’uniforme universel s’apparentant davantage à de vieux haillons usés. On reconnaissait très souvent la maigre silhouette de cette jouvencelle détestée depuis la cour d’école, qui se dirigeait à pas trainants chez soi, si seulement elle avait un réel chez soi. À sa main pendait sa valise en cuir où elle entreposait les quelques livres que son école avait bien voulu lui prêter. La teinte brunâtre de la mallette virait très lentement au beige, tant celle-ci avait été altérée à force de trainer sur le sol. Elle avançait donc péniblement sur une route bien connue, de préférence la plus sombre et la moins peuplée de la ville, pour éviter de croiser les regards d’un quelconque être. De toute évidence, les gens la reconnaitraient immédiatement, car son allure était drôlement similaire à celui de la jeune fille dont les deux parents étaient malheureusement des lâches, alcooliques et d’indésirables citoyens pour cette petite métropole.

    La tête toujours très basse, le minois sans cesse pointé vers le sol, Lili ne s’était jamais plainte ouvertement de sa condition. Les gens la maltraitaient sans cesse, surtout ses compagnons de classe, mais elle n’avait que faire de ces âneries. La pauvre adolescente ne voulait que se rendre à l’école et apprendre, comme elle en a toujours eu envie. Avoir la chance de côtoyer un tel établissement aux frais de la société représentait une opportunité chère à son cœur et c’est pourquoi elle n’avait pas abandonné ses études au profit d’une vie plus tranquille et isolée. Elle était forte ou du moins, sa curiosité était telle qu’elle allait affronter ces regards chaque jour. Sa soif de connaissance, tant insatiable pour la gamine dont les parents ne connaissaient même pas le sens du mot « cultivé », représentait sa seule raison pour se déplacer à chaque matin, entendre quelques insultes à son égard, recevoir une ou deux roches lancées sans précision par des gamins plus jeune qu’elle. Les gens la détestaient littéralement. Mais elle semblait en être indifférente. C’était ce que l’on croyait, que les apparences, car qui, vraiment, avait été témoin de ces longues nuits passées, allongée sur une couche de fortune, à soulager sa douleur par de subtils pleurs? Personne. Ses parents, trop occupés par leurs vices, n’avaient jamais réellement prêté attention à leur fille. Il n’y avait donc personne pour Lili.

    Le cauchemar, la jeune fille le vivait à chaque matin, lorsqu’il était temps de se parer de ces friperies et de franchir le seuil de sa cahute pour emprunter le même chemin sombre… Cette vie aurait pu se continuer très longtemps. Elle aurait pu décrocher son diplôme et partir, après avoir amassé quelques sous sans que ses parents ne le sachent, de peur qu’ils en prennent toute la part. Partir loin, voyager et une fois encore, découvrir. C’était le rêve secret de l’adolescente, un rêve qui lui permettait d’avancer, malgré les embuches, malgré la fatigue, malgré le malheur. Malheureusement, à sa dernière année, un drame, plus dramatique encore que sa misérable vie, tomba sur la tête de Lili, alors aux prémices de la majorité. Elle revenait pour une énième fois de ses cours quotidiens, empruntant toujours le même chemin. Alors qu’elle parcourait la partie la plus calme de son trajet, autrement dit, le quartier le plus apprécié par Lili, elle entendit des ricanements derrière elle, son devenu si courant dans sa vie qu’elle ne daigna tourner son regard vers eux. Elle préféra plutôt accélérer le pas, signe de quoi elle sentait cet événement plus inhabituel cette fois-ci. Elle n’eut le temps de quitter la ruelle qu’une main ferme l’empoigna par derrière, la sommant sans finesse de se retourner. On la plaqua brutalement contre la pierre froide. Lili, face à ses agresseurs, pu identifier au moins quatre hommes. Il s’agissait même de visages familiers, les ayant déjà perçus dans sa classe, il y a de cela un long moment.

      — Tiens, tiens. Si ce n’est pas Lili, dit le plus costaud d’un ton goguenard.

    On attrapa sa précieuse valise, vida le contenu sans que Lili ne puisse s’opposer à quoi que ce soit, puis piétina sans ménagement toutes ses affaires personnelles, dont son inestimable journal intime. L’un d’eux le remarqua et s'en saisit, provoquant un début de détresse chez la jouvencelle qui ne pouvait mouvoir un muscle sans qu’on ne referme une étreigne plus douloureuse sur ses maigres bras. Ses opposants ricanèrent lorsque leur complice commença à lire le petit recueil, dévoilant aux grands jours les confidences de Lili. Morte de honte, des larmes roulèrent sur ses joues. Résignée, elle darda son regard rempli de tristesse sur le sol, espérant à ce moment précis disparaître à tout jamais. Dans un faible murmure, à la surprise de certains, un mot traversa la barrière de ses lèvres :

      — Pourquoi?
      Silence.
      — Pourquoi? Eeeh, vous avez entendu les gars? Elle a parlé! Elle sait parler! Ahahah. Tu sais pas pourquoi? Parce que tu n’es qu’une idiote qui a des faveurs de la part de cette école maudite. T’as jamais remarqué qu’on a disparu du jour au lendemain de tes cours? T’as pas remarqué qu’il y avait de moins en moins d’élèves dans les classes? Bah c’est parce qu’on n’a plus d’argent! Et toi, qui n’en a jamais eu, a le droit d’aller t’éduquer, à NOS frais! Pouah, on pensait au tout début que tu allais y passer, toi aussi, mais après un an! Toujours RIEN?
      Ricanements.
      — Hey, mec. Je la regarde la, et elle est pas mal jolie quand même. Je veux dire, à part ces vieux chiffons, elle fait l’affaire. Tu trouves pas?

    Lili tressaillit. Elle savait ce à quoi ils pensaient. Elle se doutait bien que la situation pouvait s’envenimer. Alors qu’elle allait tenter de parlementer avec ces voyous, elle fut saisie de légers tremblotements incontrôlables qui trahirent soudainement toute l’abominable peur qui lui rongeait les entrailles. La pauvre entendait surtout l’un des quatre agresseurs poursuivre la lecture de son journal intime, tandis que l’on s’approchait dangereusement d’elle. « Je n’ai jamais demandé de vivre. Mais Dieu m’a mis sur Terre pour une raison; pour devenir forte. Je fais donc de mon mieux. » Une main se posa sur son sein gauche. « Ils ont beau me traiter de tous les noms qui soit, je ne leur en veux pas. Blablabla... Ils ne comprennent pas ce qu’est la souffrance, la douleur, ils ne savent pas que leurs mots sont aussi effilés qu’une lame de couteau. » Un autre de ces hommes déboutonna son pantalon. « ...Blablabla... Je n’ai pas peur, car je suis forte. Je suis forte de me lever chaque matin, d’affronter tous ces gens, de vivre dans cette réalité. Dieu, suis-je forte? » On l’étendit sur le sol froid, on lui maintint les jambes et les bras par précaution. « Et même si je suis forte, je pleurs. Est-ce un signe de faiblesse? Dieu, me prêteras-tu ta force? Je pleurs, je pleurs, je pleurs… Je pleurs, et personne n’est là pour m’entendre. » Un homme vint sur elle, le premier des quatre. « Dieu, j’ai trouvé un bon truc pour me donner du courage. Je me dis que si aujourd’hui, ces gens m’insultent et me maltraitent, demain, je vivrai comme si de rien n’était. Demain, je serai plus forte et j’aurai oublié tout le mal que j’aurai subi le jour d’avant. Demain… »

    Mais il n’y eut pas de « demain » pour la pauvre Lili.

Histoire: Après la Mort


    Elle n’était qu’un fantôme parmi les vivants, une âme égarée au cœur d’une ruelle sombre, particulièrement familière, mais impossible de cibler un quelconque souvenir précis au creux de sa mémoire engourdie. Ses dernières heures n’avaient été qu’un noir tableau. Les circonstances de son arrivée à cet endroit même ne pouvaient être clairement remémorées, mais elle en vint rapidement à la conclusion qu’elle devait revenir de l’école puisque ce trajet, elle le connaissait par cœur. Une perte de connaissance, peut-être, l’avait rendu dans un état aussi incertain. Cela pourrait aussi expliquer les sensations qui lui donnaient froid dans le dos. Debout, elle se sentait légère, elle se sentait flotter, mais d’un rapide coup d’œil, elle put s’assurer que ses pieds étaient bien ancrés sur le sol et prenaient effectivement appui à celui-ci. Cela ne lui demanda guère trop de temps avant de se rendre compte de son état éthéré, notamment à la vue de la fameuse chaine. Aux prémices de cette toute nouvelle vie, Lili avait eu du mal à accepter sa condition. Ladite entrave à son cœur lui donnait plus de dégoût que de curiosité, de sorte qu’elle avait tenté de l’extirper de sa poitrine à maintes reprises. Ses nombreuses tentatives s’étaient bien entendues avérées vaines malgré leur impressionnante diversité. Tout compte fait, à chacun de ses échecs, le mystère entourant ce curieux objet devenait de plus en plus sombre. Quoique très peu esthétique, elle avait fini par se résigner à la laisser tranquille et à s’habituer aux cliquetis qu’elle provoquait au moindre de ses gestes. De plus, il lui suffisait de darder son regard ailleurs pour ne plus la voir, chose plutôt facile à faire.

    Au commencement, l’âme errante avait trouvé son plaisir à parcourir de jour en jour le trajet devenu symbolique qui la menait à ses cours. Elle assistait à la classe, puis retournait chez soi où elle s’assoyait à sa fenêtre pour contempler la nuit devant une lune différente à chaque fois, dans l'attente du soleil. Sa routine se résumait donc à vivre comme si rien n’avait changé, hormis une importante différence; plus personne ne s’occupait d’elle. Elle passait parfaitement inaperçue, au point même qu’elle pouvait traverser les gens sans que ceux-ci n’en ressentent le moindre malaise. D’une part, cela lui plaisait d’être invisible aux yeux de tous. Elle pouvait assister à l’enseignement du sensei sans qu’elle ne craigne l’assaut d’un de ses compagnons. Sa soif d’apprendre, c’était ce qui la retenait sur Terre. Toujours curieuse d’en découvrir davantage, leçon après leçon, elle ne voulait plus quitter le bureau qu’elle occupait depuis qu’elle était toute jeune. Hors de question, pour elle, d’aller ailleurs. Sa place était ici, parmi ces gens. Elle se sentait finalement acceptée. Ce train-train quotidien dura pendant très, très longtemps. Les visages laissaient place à de nouveaux, d’années en années, et, curieusement, le bureau de Lili était toujours vide. Elle pouvait donc y prendre place à chaque rentrée. Mais le temps passa si vite, qu’il arriva le jour où l’école ferma. Plus aucun cour ne se donna… Et, tel un fantôme, Lili errait sur son trajet, allait à sa classe, puis retournait chez soi. Depuis ce tragique événement, une certaine lassitude avait pris place dans sa routine. Lassitude qui devint, peu à peu, un ennui intolérable. Elle avait soudainement envie de partir découvrir autre chose, mais elle était coincée dans cette immuable routine.

    Plongée dans sa désagréable existence d’esprit, Lili ne portait plus attention à la chaine, pendue misérablement à sa poitrine. Elle ne remarquait pas non plus que celle-ci se corrodait lentement, à un point tel qu’elle finit par disparaitre, emportant à la surprise de la victime une partie de son corps. Ce fut l’apparition d’un trou béant qui marqua les prémices de son évolution; la formation par une substance blanchâtre extirpée de son anatomie d’un masque lui recouvrant l’entièreté de son visage, dissimulant du même fait l’expression de terreur dans lesquels ses traits disparurent à tout jamais. Un Hollow, semblable à ces créatures dont elle avait perçu l’ombre à la sortie d’une ruelle, sur son trajet préféré, mais qui ne l’avait pas intrigué davantage. C’était ce à quoi elle appartenait, dorénavant. Son corps s’était recouvert de cette insolite matière et, durcie, formait une toute nouvelle enveloppe. Son esprit disparut avec les restes d’une apparence révolue, faisant place à une créature d’un autre monde qui flânait à la recherche d’âme à se mettre sous la dent. Derrière ce masque, plus aucune émotion ne vivait au creux des iris azurés de la jeune Lili, comme si cet être n’avait toujours été que simple bête. Pourtant, il existait bien des souvenirs, vagues, mais présents, et une faim insatiable qui la menait à parcourir des kilomètres à la recherche de plus…

    Le Hollow découvrit le Hueco Mundo alors qu’il suivait un troupeau qui ne lui voulait aucun mal. Il traversa dans l’autre monde, où il passa plusieurs temps en compagnie de ses semblables, dont la passivité le rendait bien curieux. Toutefois, ayant toujours de faibles créatures à ingurgiter, il ne lui venait pas dans l’esprit de s’attaquer à ses voisins qui se rapprochaient de plus en plus au fil du temps. Au final, les Hollow étaient tant compactés que bientôt, ils se fusionnèrent pour ne former qu’un; Gillian. Il y avait cet afflux de pouvoirs et de supériorité, au prix d’une laideur un peu plus aigüe, certes, mais qu’importe. Il était désormais possible à la créature de se nourrir de plus grandes proies en vue d’augmenter davantage ses capacités. À de nombreuses reprises, une rencontre fortuite avec des chasseurs vêtus de noirs permis à la bête de comprendre l’étendue de ses pouvoirs. Elle trouvait même plaisir à dévorer ces êtres vivants qui lui apportaient une masse de puissance toujours plus imposante une après l’autre. Après avoir rôdé des années entre l’Hueco Mundo et Karakura, le Menos Grande avait pu récolter quelques informations quant à une possible évolution supérieure; il fallait se régaler de ses semblables. Ce n’était pas tâche facile, car ils représentaient une puissance de frappe quasi-similaire à la sienne, mais l’avidité de pouvoir était telle que rien ne faisait reculer la sibylline créature. L’évolution fut sidérante; le Gillian se développa rapidement en quelque chose de plus petit, plus agile, plus fort. Sa puissance n’avait aucune limite à présent.

    Une fois que l’on goûte à un tel changement, on cherche davantage On souhaite atteindre des paliers toujours supérieurs, sans même savoir s’il en existe de tels. Il ne suffit qu’une rumeur, d’un murmure, pour que cela éveille l’instinct d’évolution. L’Adjuchas ne pris guère plus de temps avant d’entendre parler d’un homme dans le Hueco Mundo, proclamé récemment maître de Las Noches. Il partit donc à sa recherche dans l’espoir qu’on puisse remédier à cette apparence. Le trajet fut long, rempli d’embûches, mais la récompense était grande. Qu’il en dévora, des âmes damnées, avant de trouver le fameux palais. La bête était plus grosse, plus forte, mais elle était persuadée que le temps du cannibalisme était révolu; qu’il y avait des méthodes différentes pour devenir plus terrible. Et le Rey lui donna toutes les réponses dont elle avait besoin. Il transforma la bête à l’aide d’un étrange artefact, la métamorphosant en quelque chose de plus humain et de plus intelligent qui épousait la silhouette familière de l’écolière dont une partie était autrefois, mais qui développait un esprit complètement différent, résultat de l’amalgame des âmes dévorées. Une toute nouvelle personne habitait cette enveloppe charnelle. La transformation fut conclue par la destruction complète du masque; l’Arrancar Lili venait de naitre dans une souffrance aigüe. Le processus de renaissance avait pris fin. Son apparence avait retrouvé celle d’antan, mais sa puissance avait décuplé, au grand bonheur du nouveau-né. Pas moins qu’émerveillée, c’est un genou à terre que Lili offrit sa toute nouvelle lame aux services d’Aizen et lui promit la plus admirable fidélité.

    Cette promesse ne fut néanmoins pas tenue. La personnalité de Lili étant complètement à l’opposé de la petite écolière timide, elle avait de plus grandes ambitions qui n’impliquaient pas son maître, pour l’instant. De toute évidence, il avait son lot de « chouchous » dont elle ne faisait malheureusement pas partie. Elle passait inaperçue et avait le bon loisir de se promener où elle souhaitait, puisqu’elle ne servait quasiment à rien pour le Rey. Cette indifférence à son égard, elle ne pouvait le supporter. C’est pourquoi elle avait à prouver sa puissance, d’une manière ou d’une autre. Elle voulait faire partie des dix premiers. Elle avait une volonté de fer, un souhait des plus chers d’avoir de la valeur aux yeux de quelqu’un; elle s’était donc entrainée, avait appris l’art du combat dans le Hueco Mundo, sans que personne ne se questionne sur son quotidien. Quand l’Arrancar jugea qu’elle avait atteint des sommets, elle reprit la route vers Las Noches pour y défier un de ces arrogants Espadas. Elle se sentait tant prête qu’elle n’envisageait même pas l’ombre d’une défaite. Lili choisit Grimmjow Jaggerjack, se disant à soi-même que si elle pouvait lui voler son poste en le terrassant, rien ne lui empêcherait de gravir peu à peu les échelons.

      — Et tu crois me battre? Toi? Minuscule chose?

    Le duel ne dura guère longtemps. Certes, Lili avait quelque peu impressionné l’Espada par ses capacités, mais elles étaient largement inférieures à celui de son rival, qui ne s’était pas retenu dans ses coups. Le verdict du combat était aisément prévisible; Grimmjow terrassa Lili en la laissant pour morte dans le désert du Hueco Mundo. Elle ne sait pas si c’était la chance ou si sa volonté de devenir importante qui l’avait maintenue en vie, mais elle se remit de ce combat, malgré une dignité gravement blessée. Sa décision de s’exiler du palais du Rey ne fit surface que pour mieux servir ses intérêts personnels. Elle allait se promener dans le monde réel, car les créatures du désert blanc n’étaient plus de son niveau. Là-bas, au moins, elle allait pouvoir affronter des Shinigami, perfectionner leur art et devenir meilleure. Ce sont des années qui s’écoulèrent pour l’existence de Lili, qui provoquait de plus en plus de Shinigami. Oui, elle entendit à maintes reprises l’appel d’Aizen, mais il avait ses préférés, il n’avait qu’à recourir à eux. Elle n’était pas encore prête à se montrer au grand jour. Mais lorsque le temps fut arrivé et que son grand retour allait annoncer le détrônement de Grimmjow, Sexta Espada, tout avait changé. Aizen n’existait plus. Les Espadas avaient disparu et le palais était d’un vide alarmant.

    Elle était donc repartie, sans demander son reste, avec une trace de colère en son for intérieur. Peu importe, s’il n’existait plus personne dans Las Noches, elle n’allait pas s’en peiner plus que cela; elle n'avait jamais pris part réellement aux combats d'Aizen, qui préférait demander ses plus forts serviteurs. Elle ne lui devait que sa métamorphose finale; le reste de ses capacités, c'était à la sueur de son front qu'elle les avait acquises. Errer était devenu son quotidien, il n’y avait pas de raisons de cesser cette vie. Elle aimait bien terroriser les gens, alarmer les pions de la Soul Society. Il n’y avait encore aucune trace de lassitude dans sa routine. Elle pouvait donc continuer sur la même note… Sans oublier qu'elle fit moult connaissances lors de ses expéditions; certains Arrancars, comme elle, qui ont bien voulu la suivre dans ses voyages inédits. Elle pensait vivre éternellement de cette manière, du moins, jusqu'à ce qu'elle croise plus fort qu'elle. Toutefois, cela ne se passa guère ainsi. C’est le messager du nouveau Rey qui vint la trouver, alors qu’elle foulait le désert blanc pour la énième fois. Peut-être avait-il eu vent de l'existence de Lili par l'intermédiaire de ses sbires, cela avait peu d'importance. La nouvelle qu'elle entendit la surpris sur l'instant, mais elle ne pouvait décliner une telle offre:

      — Grimmjow, le Rey de Las Noches, a besoin de mes services? Pourquoi pas, ça pourrait être intéressant.

    Le sourire qui apparut à ce moment précis en disait long sur la satisfaction à la suite d'une telle nouvelle... Qui sait ce que son ancien rival lui réservait comme surprise.


Dernière édition par Han Lili le Mer 13 Mar - 2:43, édité 4 fois
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Hel
Han Lili Arr-esp
Hel
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MessageSujet: Re: Han Lili   Han Lili Icon_minitimeVen 8 Mar - 23:53

Un petit message pour annoncer que ma présentation est terminée. Je remercie celui ou celle qui me validera. Bonne lecture!
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Cheyenne
Han Lili Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: Han Lili   Han Lili Icon_minitimeSam 9 Mar - 12:31

Bonjour, et bienvenue sur BBS!
Je te valide donc en tant que Quintas Espada au rang 4, ce qui te donne le droit à 25 points de compétence, à répartir comme bon te semble lors de la création de ta fiche.
Si tu as des questions n'hésites pas à les poser au niveau du bureau du staff, et en attendant éclates toi bien!
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Melody MacKenzie
Han Lili Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Han Lili   Han Lili Icon_minitimeSam 9 Mar - 19:48

Bienvenue.
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MessageSujet: Re: Han Lili   Han Lili Icon_minitime

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