Va falloir les calmer les deux là... [Yoshihiro - Reisen]

Le Gotei méritait bien que l'on se donne du mal pour que les troupes relèvent la tête désormais. De nombreuses pertes, survenues de manière rapprochée. Beaucoup de places vide à occuper. Et à côté de ça, des potentiels gâchés par défaut d'esprit... Car pour lui, c'est de cela dont il s'agit concernant ces deux Shinigamis à qui il avait mandé par papillon de l'enfer de la rejoindre. Là, en ces terres éloignées, dépassant encore les limites du Rukongaï. Le genre d'endroit où il défiait parfois d'autres Capitaines dans le but de ne pas laisser ses capacités hors-normes s'émousser. Ici, deux hommes qui n'avaient pas cachés leur envie d'en découdre encore ensemble auraient ici l'occasion de vider leur sac.

Et pour l'occasion, lui aussi aurait à crever l'abcès ! Tenter de leur mettre un peu de plomb dans la cervelle afin que leurs réactions d'hormone ne prennent pas le contrôle sur leur comportement. Qu'il faudrait passer au-dessus de cela pour pouvoir atteindre un jour un cap supérieur. Il attendrait cependant que Reisen et Yoshihiro le rejoignent tous deux afin d'entamer les débats. Vu que ce qu'il avait à leur dire était sensiblement la même chose, mieux valait épargner en effet sa salive pour n'avoir à s'expliquer qu'une seule et unique fois.
Ainsi donc, lorsqu'ils seraient tous deux sur les lieux, le Capitaine au Lotus prendrait enfin la parole, en allant droit au but.

Si je vous ai fait venir, c'est pour vous ouvrir les yeux ! Vous faire comprendre que votre attitude est non-seulement néfaste pour vous, mais également pour ce que vous représentez.

Il laisse planer une seconde ou deux de silence.

Soyez francs, votre propension aux attitudes discutables ne joue clairement pas en votre faveur ! Comme avoir des réactions déplacées face à un supérieur hiérarchique...

Les deux sont bien sûr visés... Si Reisen avait mal pris l'attitude de Yoshihiro à son égard, que dire des actes du Fukutaishô envers le Capitaine Kawakami, et ce devant un ennemi ! Voilà bien deux comportements qu'il allait falloir réguler...

Et si personne ne vous le dit, je ne vois pas comment vous pourriez l'apprendre. Votre caractère vous a déjà beaucoup coûté à tous les deux. Comme un Haori ou une plaque à arborer sur le bras...

Le sous-entendu est plutôt clair et évident. Tous les deux auraient pu prétendre à une promotion s'il n'y avait pas cette tache néfaste sur leur dossier...

Je vous aurais bien demandé à tous deux de revoir votre comportement au plus vite, et ainsi faire ça n'importe où ailleurs. Mais si j'ai souhaité faire ça ici, c'est pour une bonne raison. Vous demander d'être plus droits et dignes n'aurait pas pu porter ses fruits, puisqu'il n'aurait suffit que d'une rencontre entre vous pour faire s'envoler d'hypothétiques belles promesses.

Alors... Je vous offre ce combat. Affrontez-vous, maintenant. Réglez vos comptes. Si cela s'apprend, je couvrirai ce point en prétendant qu'il ne s'agit que d'un entraînement. Vous êtes donc libres de laisser cours à vos penchants. Mais si vous ne voulez pas faire de moi un ennemi, je vous recommande que ce soit la dernière fois. Car autrement, je ne me priverai pas de vous mettre des bâtons dans les roues...

Le message est clair. Après ce combat, il espérait d'eux qu'ils se montrent exemplaires. Du moins, qu'ils parviennent à mieux se contrôler que ce n'est le cas à présent, quitte à devoir y donner du sien. S'ils n'y parvenaient pas et continuaient sur les rails où ils s'étaient malheureusement engagés, et bien... Tenzen ferait tout pour qu'ils ne puissent accéder à de plus hautes responsabilités. Dans tous les cas, mieux vaut éviter de se mettre un Capitaine à dos, n'est-ce pas ?

Le moment tant redouté était arrivé, présenté par l'animal au nom macabre qui servait de moyen principal de communication ici, au Seireitei. Le papillon de jais aux reflets pourpres était entré cette fois par la fenêtre légèrement entrouverte du bureau du Fukutaishō qui s'apprêter à lire un nouveau rapport, autant dire donc qu'il fut interrompu. L'ordre émit venait du Capitaine de la Justice en personne qui invitait Kireru à se rendre au plus vite à l'extérieur du Rukongai dans les territoires vierges de le Soul Society. Oui, l'instant était venu. Il ne doutait nullement de la raison de cette convocation, car il s'agissait là bel et bien d'une convocation, le Yakushiji était en charge de l'enquête quant aux évènement du monolithe et il était chargé d'inspecter TOUS les éléments. Impossible donc qu'il passe à côté de l'affront qu'avait subit le Capitaine Kawakami.

Plaçant sa plaque de bois à son bras gauche, attachant ferment le fourreau qui contenant son Zanpakutō à son obi il était prêt. Un instant d'hésitation avant de partir... Il se détacha de la veste qu'il portait normalement sur les épaules, son habit de simple âme qu'il ne quittait pas pour rappeler aux autres et à lui même d'où il venait. Pourtant cette fois, il laissait cette fantaisie sur son bureau et donna l'ordre à son second de veiller sur la Division en son absence. Risquait-elle d'être longue ? Il n'en savait rien. Franchissant les porte du bâtiment il s'en alla vers l'extérieur du Seireitei, prêt à affronter son destin. Intrigué il l'était, pourquoi partir aussi loin de toute forme de vie si la sentence était simplement une dégradation ou un emprisonnement ?

Perdu dans ses pensées il se rappela de la discussion que le Kenpachi et lui même avaient eut, clle la même qui avait forcé Reisen à ouvrir les yeux sur certaines chose... Du moins, commencé à les ouvrir. Puis virent les conseils prodigués par le Capitaine Nakatoto pour canaliser tout ce qui lui avait valu ce fameux surnom de "Rageux". Tout cela se mélangeait dans son esprit à mesure qu'il s'éloignait du centre de la Soul Society et s'approchait de la limite du Rukongai. Il sortit de ses songes, perturbé par les gris et le bruit des coups qui l'entouraient, signe qu'il n'était plus loin de la frontière, la violence baignant dans l'esprit de tous dans ces Districts éloignés. Il pressa son pas jusqu'à enfin en sortir. Il ne mit pas bien longtemps à arriver au lieu décidé pour ce rendez-vous et y aperçu très distinctement le fameux Capitaine.

> Yakushiji-Taishō.

Un salut sobre et solennel auquel Tenzen ne répondit que par un léger mouvement de tête... Bien étrange, une convocation pour ne rien dire au final. Qu'attendait-il ? Eh bien la réponse ne mit que très peu de temps à arriver et cette dernière n'allait pas du tout plaire au Fukutaishō qui, en apercevant le bonhomme laissa glisser entre ses dents un simple mot.

> Toi...

Evidement, inutile de préciser que le ton employé était emprunt d'une forte dose de rancoeur mais il ne l'avait pas pour autant crié sur les toits. Le Capitaine prit alors la parole, expliquant la raison première de cette réunion en ce lieu. Le Vice-Capitaine laissa son sourcil droit ce relever lorsqu'il entendit le sous entendu évident qui le classait dans le même bac que l'autre abruti qu'il allait devoir combattre ici et maintenant. Il n'avait jamais fait le rapprochement entre les deux scènes, jamais cela ne lui serait venu à l'esprit. Il était sûr et certain que son geste, bien qu'impardonnable, était justifié. Non, il refusait catégoriquement d'être mis dans le même sac que lui. Pourtant il encaissa sans broncher le coup bien placé du Yakushiji concernant le fameux Haori... Oui, il le savait évidement et c'est bel et bien pour cela qu'il avait tant pensé. Une fois que le Capitaine eut terminé son discours Reisen prit la parole.

> Merci, Yakushiji-San.

Sous ces simples mots le grand Shinigami ne cachait pas ses sentiments sincères, il avait évidement compris le geste de son supérieur et l'appréciait à sa juste valeur. Plus qu'un combat comme il l'aurait souhaité en croisant son adversaire au hazard, c'était un véritable moyen d'expulser tout ce qui l'empêchait d'avancer aujourd'hui. Il n'en doutait pas, l'homme du Lotus lui laissait ainsi une chance. Il s'avança vers lui et décrocha sa plaque avant de lui tendre, car ce n'était pas le Vice-Capitaine demandant le respect à un subordonné qui allait se battre ici et maintenant car si tel avait été le cas, cette histoire n'aurait jamais eu de fin.

Il se recula alors pour placer face à Yoshihiro, à quelques mètres de lui, avant de sortir lentement son Zanpakutō et de tendre la lame à une main vers son adversaire du jour. La fin de ce ambiant calme était proche...

- Eh merde... qu'est-ce que j'ai encore fait cette fois ?

C'est bien la question que j'me pose en recevant le papillon de l'enfer envoyait par le Capitaine Yakushiji. Cela doit faire quelques jours maintenant qu'Aono n'est plus la Vice-Capitaine de cette division, un fait que j'commence tranquillement à encaisser. C'est dire qu'avec sa mort, j'ai perdu la principale raison qui me motivait à progresser. Éviter que je ne me repose sur ma puissance actuelle. Je lui avais juré de lui bottait les fesses hors de son siège de Fukutaishô un jour. 'Faut croire que le destin souhaitait que les choses se passent autrement... J'frappe du poing sur le bureau, y repenser maintenant ne m'apporte rien de bien, pas quand j'me tape une partie du travail qu'elle a abandonnée avec son départ ! Et le Capitaine qui veut que je le rejoigne aussi loin du Seireitei... c'est que j'ai pas vraiment que cela à foutre là. Épuisé et agacé, ces derniers jours se sont révélés plus éreintant que je ne l'aurais imaginé. C'bien beau de devoir assurer le vide de l'autre secrétaire, c'pas pour autant que c'est une partie de plaisir.

Ce ne serait pas une surprise que dans toute cette merde, j'ai commis quelques erreurs, l'objet de la convocation du Kyubantai Taishô ? Pourquoi ne pas venir directement me voir ici ? M'enfin, sortir un peu des quartiers de la neuvième devrait me faire du bien. J'laisse tout en plan, empoignant mon zanpakutô que j'accroche à ma ceinture avant de me mettre en route. Quelque chose m'intrigue, pourquoi souhaiter me parler dans un coin aussi paumé ? On sort complètement du Rukongai là, dépassant les quartiers les plus éloignés et pauvres de la ville. Le déplacement se fit par les toits, afin d'éviter tout accrochage avec la population, les pourritures cherchant l'affrontement avec les shinigamis étant nombreuses dans les derniers districts. Quand enfin j'arrivais au point de rendez-vous fixé par mon supérieur, mon regard croisa immédiatement le sien, puis celui de la personne à ses côtés. Posant un genou à terre, je saluais respectueusement dans un premier temps Tenzen, avant de reporter mon attention sur le second personnage.

- Content de me voir, Kireru-Fukutaishô ? Moi non plus !

Je le provoque un peu, histoire de voir comment il va réagir. C'est que j'aime bien le mettre en rogne, c'est tellement facile... J'laisse apparaître un léger sourire moqueur, avant de détourner le regard du sien pour écouter l'homme à la tête de la neuvième. S'il nous a fait venir jusqu'ici pour tenter d'apaiser les choses, c'est peine perdue. J'suis toujours déterminé à lui abattre mon poing dans la tronche de rageux qu'il se trimbale en permanence. D'autant plus qu'avec le décès d'Aono, j'ai besoin d'un moyen d'expulser ma colère. C'mauvais de trop la retenir, on finit par péter un plomb. Les premiers mots du Yakushiji ne m'atteignent pas vraiment, j'ai déjà entendu un discours similaire y'a quelques temps, je sais ce qu'il veut dire. Et j'ai fait des efforts pour respecter ma parole. Que mon comportement m'empêche de monter en grade en revanche... M'enfin, l'autre enragé semblait être dans le même cas, de quoi me réconforter quelque peu. Si j'ai pu aider à empêcher qu'il devienne Capitaine, alors j'en suis ravi.

La vraie raison qui nous amène ici fut finalement dévoilée. Oh ce qu'il pouvait en avoir des idées brillantes le Capitaine ! Nous offrir une chance de nous mettre sur la tronche sans que l'on vienne nous faire chier, si ce n'est pas beau ? Évidemment que non qu'aucun de nous deux ne refusera. Mon sourire s’agrandit, la nouvelle fait également plaisir à mon adversaire. Pas la peine d'ouvrir la bouche pour remercier mon supérieur, il le sait déjà. Observant le petit manège de Reisen, j'appréciais le geste sans pour autant lui faire comprendre, me contentant simplement de sortir ma lame de son fourreau. Plus question d'un troisième siège qui cogne sur un Vice-Capitaine, simplement deux hommes ayant un compte à régler. Le dirigeant de la Kyubantai étant présent pour surveiller qu'aucun drame ne survienne. J'adopte une posture défensive, laissant de cette manière à Reisen l'opportunité de frapper le premier. La dernière fois, j'ai ouvert les hostilités, 'faut bien changer un peu.

Les deux hommes n'eurent apparemment pas grand chose à répondre au Capitaine. Là où Reisen se contenta de le remercier, Yoshihiro quant à lui ne dit même pas un mot. Tenzen devait donc partir du principe que tout avait été dit et que le message avait été bien entendu et compris. Oh certes, il y a toujours un risque que son discours soit entré d'une oreille pour ressortir de l'autre. Serait-ce particulièrement étonnant ? Pas vraiment, en fait... Les deux Shinigamis ne semblaient avoir d'yeux que pour leur adversaire. Fixés l'un sur l'autre, confirmant qu'ils n'attendaient que cela pour mettre un terme – il fallait l'espérer – à leur brouille. Ce serait compréhensible qu'après ça, ils ne s'entendent toujours pas. Le contraire serait même à attendre. Mais en tout cas, Tenzen ne voulait plus entendre parler de rixe. Tous ne sont pas obligés de s'apprécier mais cela ne devait pas virer à la haine et aux problèmes en continu.

S'il disait cela à voix haute, on lui reprocherait sans doute son entente avec le Kenpachi, mais ce serait alors mal juger la situation. À plusieurs reprises ils avaient réussi à tenir dans la même pièce sans se lancer la moindre pique, et des accords avaient même pu être trouvés ! Sans parler du fait que tous deux respectaient au moins la puissance de l'autre. Est-ce que ce serait le cas pour ceux qui allaient s'affronter ici ? Le Yakushiji n'en a pas la moindre idée, mais il sait par contre que ses pensées en ont le temps de digresser qu'ils n'avaient toujours pas entamé leur affrontement.

Allons allons... Il me semblait que vous n'attendiez que cela, pourtant... Dépêchez-vous de faire ce que vous avez à faire, j'ai un emploi du temps chargé...

On avait certes le droit de savourer, mais encore fallait-il ne pas le retenir trop longtemps, surtout inutilement.

> Tsuranuku, Kaabukasen !

A peine le Kyū Ban Tai Taishō eut terminé sa phrase que le Rageux libérait son sabre, signe clair que le combat commençait et sans préambule, pas la peine de perdre son temps avec des petits coups par ci par là sans réelle force. L'affonrtement qui devait avoir lieux avait été autorisé pour expluser au vite tout les ressentiments, autant donc que le combat se termine rapidement. La lame changea instentanémant laissant place à un glaive courbé en deux endroits. Sans bouger de sa place il leva son arme au ciel avant de l'abbatre vers le sol. Alors que la pointe de la lame touchait le sol, un ligne d'une vingtaine de balles aqueuses se dirigeaient déjà vers le Sanseki. Une attaque simple à vrai dire qui pouvait certaine occasionner des dégats mais servait surtout de distraction. L'important n'était pas qu'il se fasse toucher ni qu'il se défende, d'ailleurs sans Kidô il lui serait difficile de le faire, mais surtout de le forcer à bouger et ainsi être distrait.

A peine son coup parti que déjà le Shinigami aux cheveux bleus se jetait sur son adversaire d'un Shunpō la lame prète à le trancher de l'épaule gauche à la hanche droite. Sur la lame se trouvait déjà l'eau qui viendrait l'aider à percer les hypotétiques défenses qu'il pourrait mettre sur sa route. La bataille commençait et Kireru n'allait pas se retenir, oubliant même les raisons qui l'ont poussé à hair ce pauvre homme. Seul le combat comptait désormais.
Profitant de l'élan de son coup d'épée il pivota légèrement pour envoyer le plat de son pied directement dans le buste du blond. Un coup d'une puissance résonnable qui n'était là que pour repousser le Shinigami évitant ainsi une possible riposte trop rapide.

Une faible introduction qui ne traduisait pas du tout l'intérêt qu'il portait à cet affrontement, pourtant ses actions étaient belles et bien réfléchies... Car il ne connaissait rien de cet homme, anticiper était donc la meilleur chose à faire pour le moment avant de se lancer à corps perdu dans des actions qui pourront être inutiles.

Inutile de nous forcer à nous dépêcher, 'faut savoir savourer l'instant, un combat comme celui-ci, nous en aurons qu'un seul. Le Yakushiji a été bien clair, une fois terminé, il ne voulait plus entendre parler de cette histoire. Reisen lance tout de même les hostilités, usant de projectiles aqueux pour tenter de me trouer la peau. J'serais bien tenté d'encaisser pour voir ce que cela vaut, mais sur le moment, l'idée d'esquiver me paraît plus judicieuse. Prendre de vitesse les balles à l'aide d'un shunpo poussé à son maximum, c'est l'idée. J'me déplace vite, plus rapidement qu'auparavant, j'ai progressé dans l'domaine. Le soucis étant que lui aussi s'bouge vite, au moins autant que moi. Du coup, si j'suis parvenu à m'éloigner de sa première attaque, la seconde me tombe sur le coin de la gueule brutalement. Un coup de zanpakutô à la diagonale, ma propre lame est mise en opposition à la sienne, sans succès. Pour une raison que j'ignore, elle vient de passer au travers de ma défense, s'offrant tout le temps qu'il faut pour entailler ma chair comme prévue.

Son pied me heurte alors le haut du corps, m'repoussant vers l'arrière et m'éloignant ainsi de quelques mètres. L'enfoiré ! L'enchaînement n'était pas forcément bien puissant j'dirais, la blessure n'est pas mortelle, bien que douloureuse. Il suffit de serrer les dents comme je l'ai toujours fait, pas la première fois que je saigne. Pour autant, un problème se pose concernant le Fukutaishô. J'suis censé combattre comment un type pareil ? J'veux dire, il a traversé ma défense comme si elle n'était pas là, rendant le coup impossible à parer. Dans le genre problématique comme capacité, ça se pose là. J'lance un regard interrogateur au Capitaine, comme si j'espérais qu'il m'éclaire sur la question, mouvement stupide... J'reporte mon attention sur l'rageux, si je ne peux pas me défendre alors autant l'écraser en attaquant. Inutile d'y aller en douceur comme il vient de le faire, s'donner à fond d'entrée de jeu le calmera.

- Buttsubuse mujihi, Dai Kajo !

Limite si je ne gueule pas la phrase de libération de mon zanpakutô, c'est que j'suis motivé à lui refaire les dents à cet enfoiré ! Le katana change de forme tandis qu'un halo lumineux l'entoure. L'instant d'après, il s'allongeait de plus d'un mètre, passant du katana au nodachi. De nouveau l'utilisation du shunpo, histoire de ne pas perdre de temps et me retrouver instantanément face à Reisen, avant de frapper. Qu'il ait eu le temps de mettre en place un défense ou non, cela ne changera rien. J'suis motivé à lui faire tomber les dents ! Par cinq fois je frappe de ma lame, tentant au mieux d'atteindre les zones sensibles sur le corps, encore que j'fais pas trop d'effort sur ce dernier point. L'important est juste de frapper. Et fort, si possible. Je m'inquiète pas là-dessus, la démesure aide pas mal pour cela. Maintenant, ce serait trop simple si j'en restais là, du coup il va avoir le droit de goûter une seconde fois à mon poing.

Un bon crochet du droit, chargé en énergie spirituelle, direction le nez. Dans le mouvement, ma blessure me chatouille et m'pousse à m'reculer un peu du Vice-Capitaine, des fois qu'il voudrait en profiter pour aggraver l'entaille.

Tout s'était déroulé comme prévu, il avait esquivé la Première Ligne pour mieux se laisser distraire et encaisser le coup. Enfin le malheureux a bien entendu cherché à se défendre mais en vain. Il se laissa ensuite être repoussé par le pied du Vice-Capitaine qui lui reprenait sa position de base, faisant tourner son poignet et par la même occasion son glaive étrange. Le Sanseki semblait bien évidement troublé par ce qui venait de se passer et décida lui aussi de libérer son arme, enfin, dévoilant ainsi un grand Katana... Ouais, pas très impressionnant en soit mais il ne fat pas se fier aux apparence, surtout en matière de Zanpakutō ! Il se jeta littéralement sur le Shinigami aux cheveux bleus qui, voyant l'assaut arriver, déchargea une puissante quantité de Reiatsu, juste assez pour que ce dernier puisse influencer l'environnement. Oh oui, l'autre avait déjà connu cette sensation mais il ne savait pas qu'elle n'était qu'une partie du potentiel qu'il pouvait libérer.

Kiryokusui. Déjà les coups de l'autre se faisaient plus lent, s'en était-il rendu compte ? Peu importe, Reisen esquivait chacun des assaut, jusqu'à ce que la pointe de la lame vint caresser son épaule gauche par le haut. Là il ne compris pas instantanément ce qui venait de se produire, en effet il semblait rapetisser... non ce n'était pas ça, il s'approchait du sol. Le simple petit coup de la pointe de son énorme sabre avait la puissante d'un coup de masse, peut être pire. Dans son bonheur la chute lui fit éviter de se reprendre le poing du blond comme lors de leur première rencontre. Appuyant de sa main libre sur le sol il se replaça en arrière tout comme son adversaire. Une fois en place il pointa sa lame vers son opposant.

> Il est grand ton Katana mais... de toi à moi ça reste petit. Tsuzuri raiden, Gekiryūmo !

Une association parfait, celle de l'eau et de la foudre. La lame aqueuse qui venait prolonger le glaive de base dévorait la distance séparant les deux opposants, prête à l'empaler et lui refiler une bonne décharge. Mais ce n'était pas tout bien évidement, sans bouger d'un millimètre le Kireru manipula son immense lame en plusieurs direction : haut en bas, droite à gauche. l'allonge était telle qu'il n'avait même pas à bouger pour pouvoir atteindre le blondinet. Ferait-il la même erreur en essayant de se défendre ou chercherait-il, cette fois, à esquiver ? Dans les deux cas Reisen se tenait prêt.

Prêt à lui faire comprendre...

- Toi c'est la gueule que tu as de bien grande ! Malheureusement, à part faire mumuse avec l'eau, ça vaut pas grand-chose non plus !

Une réponse qui fuse, du tac au tac. Cet enfoiré possédait le don en quelques mots de me foutre en rogne, petit qu'il disait... S'il n'y avait pas eu cette foutue impression de faire trempette, mes mouvements n'auraient pas été affectés et j'lui aurais laminé la gueule ! J'en avais des tremblements tant je sentais la colère m'envahir, ne pouvant plus supporter sa p'tite gueule. Pour autant, ce fut lui qui passa à l'assaut, avec une combinaison intéressante et dangereuse. L'eau et la foudre, pas besoin d'y avoir goûté pour comprendre ce que cela donnerait comme mélange. Pour avoir combattu un shinigami usant de la foudre pour amplifier ses coups et engourdir les membres, je comprenais immédiatement qu'il ne fallait pas être touché. Encore fallait-il pouvoir esquiver...

Dans le genre j'te prends la tête avec des techniques conçues pour laisser aucune chance d'esquive, il se pose bien l'enfoiré ! J'observe la lame s'avançait vers moi, sa trajectoire étant imprévisible, j'usais du shunpo pour moi-même me déplacer instantanément d'un endroit à l'autre, tentant de partir dans la trajectoire opposée à la lame aqueuse électrifiée. Vaine tentative qui se résultat à un éclat de sang et la peau trouée par la technique de Reisen, accompagnée d'une décharge électrique qui me fit regretter de ne pas avoir une quelconque défense à mettre en place dans ce genre de situation. A terre, sur le dos, à l'entaille sur le torse s'ajoutait une sérieuse plaie au ventre, qui nécessiterait des soins plus importants. Le mal qu'elle procurait était d'un degré différent également.

- J'retire ce que j'ai dit... il n'y a pas qu'avec l'eau que tu sais faire mumuse, bravo.

Rire alors que j'déguste est stupide, mais me permet de rester dans l'match. Et forçant sur mes jambes pour me relever, j'me prépare déjà à hausser la puissance de mes coups. Cette fois, son Reiatsu bizarre ne suffira pas à m'arrêter. Mon propre Reiatsu explose, écrasant et oppressant, tels seraient les mots pour le définir. Forcément, cela ne sera pas aussi efficace sur un Vice-Capitaine, mais au moins peut-être l’influence du sien serait moins importante.

- Dageki Kado !

Nul besoin d'être en mouvement, seul viser était nécessaire. Lorsque la puissance accumulée dans la lame de mon zanpakutô atteint son maximum, je relâchais l'tout à trois reprises. Tranchant par trois fois l'air devant moi, en résultat la création de trois ondes de choc qui fusèrent sur le Fukutaishô. De quoi largement l'occuper le temps d'user de shunpô pour lui tomber dessus, qu'importe ce qu'il ferait pour se sortir de ma première technique. J'étais déjà là, les poings chargés en énergie spirituelle, poussé par la rage de vaincre, j'abattais le tout avec fureur à plusieurs reprises sur le visage de mon vis-à-vis. Je ne pus malheureusement pas bien longtemps resté à son contact, mes blessures me déstabilisant et m’obligeant à reculer pour reprendre mon souffle.

Un g'nou au sol, main gauche sur ma plaie, quelques goutes de sueur perlant le long d'mon front, j’espérais être parvenu à le blesser. Finir étaler en un rien de temps sans avoir fait couler son sang serait humiliant en présence de mon Capitaine.

Il avait fait le bon choix apparement, mais au fond cela n'avait pas suffit car l'énergumène se retrouvait au sol, son corps meurtri par une plaie de plus. Plus grave, renforcée par la force du Kidô... Reisen n'exécrait pax cet art, certes il ne l'utilisait que très rarement, la plu par du temps en se remémorant ses cours à l'académie. Son niveau en magie démoniaque n'était pas exceptionnel et c'est donc pour cette raison qu'il ne misait pas son combat dessus non, il en usait juste pour se conférer un léger avantage. Si il avait reçu des prédispositions à cette pratique il ne fait aucun doute qu'il aurait persévéré dans cette voie. Rétractant sa lame il guettait son adversaire, ce dernier se relevait avec peine en continuant de blablater... Il est vrai que comparativement Reisen n'usait que très rarement de commentaires en plein combat, surtout lorsque celui ci lui tenait à coeur. Il relâche sa pression spirituelle à son tour, certainement pour tenter de contrer le Kiryokusui... Malin, la force que Risen ressentait sur ses épaules était réelle, mais elle ne l'impressionnait pas.

En face il était prêt à répliquer mais ne sembler pas vouloir bouger des masses, préférent user d'une attaque à distance qui viendrait entailler le Vice-Capitaine. Automatiquement ce dernier laisse son corps être enveloppé par une fiche couche aqueuse. baissant son arme il plaça son bras devant devant lui, ouvrant la main pour protéger son visage et lui offrir un minimum de vision. Ses capacités offensives lui permettaient de provoquer des vagues immatérielles et le Shingami souhaitait voir jusqu'où sa force pouvait maîtriser els éléments. Sa surprise vu vive lorsqu'il senti sa peau s'ouvrir sur sa jambe son bras et une partie de son torse. Malgré sa légère défense les ondes étaient passés, offrant le luxe de déchirer légèrement vêtement et épiderme. N'ayant même pas le temps d'écarquiller les yeux suite à ses blessures il eu la surprise de voir face à lui un poing arriver à vive alure... et ça ça sentait pas vraiment bon pour notre Rageux. Il plaça sa main droite derrière la gauche pour appuyer un soutient supplémentaire et tenter de réduire au maximum les dégats... Malheureusement il n'avait pas été assez vigilent. Chaque coup se faisaient plus douloureux, un puis deux, puis trois... Il sentit alors l'os de son avant bras se fissurer. Il fallait réagir.

> Tchh...

Il baissa son bras, tentant de pencher sa tête pour diminuer l'impact mais ce dernier se produisit. La phalange de son indexe droit vint percuter sa joue, brisant ses molaires du fond et déboitant même sa mâchoire avant q'uil ne pose un genoux à terre, obligé sous la puissance déployée. Son regard était porté sur le sol, la tête légèrement embrouillée il la releva, observant son adversaire qui lui aussi avait ployé. Reisen constatait rapidement les dégâts : son bras gauche était pratiquement HS, il ne pourrait l'utiliser q'une fois ou deux pas plus, sa mâchoire elle ne poserait pas problème, il la replaça rapidement avant de cracher ses quelques dents qui nageaient dans sa bouche avec son sang. Tout en se relevant il plaça son arme droit face à Yoshihiro. Haletant légèrement il allait briser l'interdit.

> Bankai.

Aucun combat n'était à prendre à la légère et la présence du Capitaine justifiait entièrement cette pensée et le Kireru n'allait pas se retenir. Que l'autre soit capable ou non d'y résistait il s'en fichait pas mal, c'était désormais son problème. Lui était là pour apprendre à un inférieur comment respecter ses ainés. La colonne aqueuse masquait toalement le Vice-Capitaine jusqu'à ce qu'elle se sépare en deux colonnes, dévoilant le Naginata Blanc, le maître de l'armée aqueuse que son Zanpakutō lui offrait.

> Dotō Takitsukasenbo. Yūkiteki Assakufūtō.

La sentence était prononcée d'un ton grave et monotone, cette attaque qui avait été si aisément repoussée par la Mahô Tsukai était de nouveau éprouvée et cette fois ci contre une personne qui ne s'en sortirait pas aussi bien... Car s'il avait pu se défendre aux précédents coups il l'aurait fait. Ce gars était de la même trempe que lui, offensif, encaissant les coups sans stopper pour autant les assauts. Ouais, cette attaque il la méritait amplement, c'était un con mais il devait la recevoir, par reconnaissance.

L'eau qui entourait le Fukutaishō se mit en mouvement pour aller à la rencontre de sa proie. Bientôt, l'impact aura lieu.

Il n'est jamais déplaisant de constater les dégâts après un assaut, cette fois-ci ne faisait pas exception, ce p'tit con avait craché ses dents. Après le nez, c'était la mâchoire que mon poing lui avait fracassé, avec sans aucun doute son bras gauche à en juger de quelle manière il se tenait désormais. Quelque chose au fond de moi me disait qu'il ne s'était pas attendu à une force de frappe aussi conséquente. La dernière fois que je m'étais avancé au corps à corps pour le frapper, son reiatsu uniquement avait suffit pour amoindrir l'impact. Aujourd'hui, tout était différent. Mes yeux se posèrent sur ses entailles, le sang coulant de ces dernières m'arracha un sourire triomphant. Au moins comprenait-il que le troisième siège à qui il faisait face, n'était pas qu'un concentré d'arrogance et de vulgarité. Lorsqu'il faut se battre, j'me montre diablement efficace. Pour autant, en face il y a du répondant. La puissance dont il dispose surpasse la mienne, cela ne fait aucun doute.

La démonstration à laquelle il se donna confirma mes pensées, un gouffre existait entre cet homme et moi. Le bankai, rien que cela... De ce que l'on raconte, seuls les Capitaines du Gotei seraient en mesure de faire appel à une puissance pareille en combat, c'gars-là n'était que Vice-Capitaine... J'dois reconnaître être impressionné, j'm'attendais pas à ce qu'il soit en mesure de faire une telle chose. Maintenant, j'constate que j'suis sérieusement dans la merde. Pas moyen pour moi que j'rivalise, l'on s'arrête au Shikai, Dai kajo et moi. A la fois intéressé de savoir ce dont est capable son zanpakutôt sous cette forme et également inquiété d'ne pas pouvoir tenir à un seul de ces assauts, j'fait au mieux pour adopter une posture défensive, les sens en alerte. Les murs constitués d'eau m'encerclent, j'en dénombre six, ressent une quantité folle de reiatsu se dégageant d'ces foutus machins. Une seule question s'pose dans mon esprit, est-ce que mon corps est assez robuste pour tenir le choc ?

C'est ce que nous allions savoir. Les six murs aqueux se referment sur moi sans qu'un geste de ma part ne soit esquissé. Fuir serait inutile, me défendre m'est impossible. Seul endurer m'est permis. Crac. Le son de quelques os du corps qui se brisent tandis que la technique du Kireru écrase mon corps sans rencontrer de réelle résistance. Même en serrant les dents, il m'est impossible de retenir un hurlement de douleur, le mal se propageant dans tout mon corps en une fraction de seconde étant trop important. L'eau retombe brutalement sur la zone de combat, la technique prenant fin. Au milieu d'une grosse marre aqueuse, moi, allongé, haletant, grimaçant, furieux. 'Faut-il réellement expliquer pourquoi ? Cet enfoiré m'a fait mal, très mal. C'même plus la peine de vouloir bouger les bras, ils ont salement dégusté et je ne les sens plus répondre à mes ordres. Certaines de mes côtes sont dans le même état, j'l'impression de revivre la sanction infligée par le Capitaine...

- Merde... merde... merde... MERDE !

Une seule, une seule attaque après avoir libéré son bankai et me voilà déjà à mordre la poussière, pas foutu d'me relever. Le victoire est sienne, cela ne fait aucun doute. C'est déjà un beau miracle que j'en sorte en un seul morceau, vu la violence du choc. C'pas pour autant que cela atténue le goût amer de la défaite... d'autant que j'ai le sentiment d'avoir été battu trop rapidement. J'sais pas ce qu'en pense le Capitaine, j'veux pas l'savoir pour l'moment, j'ai trop honte. J'préfère, regarder ailleurs, évitant de croiser les yeux de Reisen par la même occasion. C'est qu'il doit bien être trop content l'enfoiré !

Citation :: Combat terminé, étant donné que je ne suis plus en état de poursuivre ! Merci pour le rp ^^

L'explosion. Magnifique. Les gouttelettes filaient dans tous les sens, laissant tomber une fine pluie durant quelques secondes. L'apothéose de Kaabukasen en action, un spectacle unique et au combien jouissif. Une fois l'eau inactive c'était au tour de la cible, du blondinet de s'écrouler. La touche finale. Brandissant sa blanche lance le Vice-Capitaine rappelait la force de son âme, laissant chanque parcelle aqueuse revenir vers son origine. Le Naginata laissa rapidement place à un Katana à la garde détaillée de vaguelettes dans un lueur proche de la couleur du ciel. Replaçant son second dans son antre il s'approchait de son adversaire, marchant lentement en prenant soin de ne pas trop bouger son bras qui mine de rien était dans un sale état, clore le combat à cet instant fut une bonne chose. Une fois arrivé proche du corps étandu dans la boue le Kireru s'accroupit pour qu'il puisse l'entendre au mieux.

> Au fond t'es de la même trempe que moi, un fonceur. De la même trempe ouais, pas la même puissance. Reviens dans quelques années qu'on puisse en "rediscuter".

Puis il s'eclipsa d'un Shunpō en direction du Capitaine Yakushiji qui surveillait de loin cette petite joute. Une fois devant lui il ne fit aucun geste mis à par tendre sa main pour récupérer son insigne. Pas un regard, pas un mot. C'était inutile, l'incident était désormais clos, chaque chose étaient de nouveau à leurs places respectives. Une histoire venait de s'achever, telle une archive qu'il avait l'habitude de classer Reisen plaça cet évènement dans sa mémoire, obéissant aux règles établies par le Kyū Ban Tai Taishō il ferait comme si rien ne s'était produit. Il récupéra sa plaquette de bois sans pour autant la replacer sur son bras, inutile de préciser que la chose serait douloureuse en l'état. Il s'inclina pour le saluer avant de disparaitre de ce lieu éloigné du Seireitei.

Kurobara serait heureux de savoir que les tensions avec la Neuvième se sont dissipées...

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