Une nouvelle journée s'annonçait dans la Soul Society. Une journée sans doute ordinaire pour moi, moi qui était avide de force, moi qui m'ennyuait éperduemment. Je pris donc la décision de sortir me dégourdir les jambes. Je me promenais souvent les mains derrière la tête. Je me demandais souvent d'où venait le temps à la Soul Society, un de ces grands mystères. Sur ma route, je croisis deux shinigamis, vu leurs tempéraments survoltés, il devait forcément appartenir à la onzième division. Ah, la onzième division, l'une des plus craintes du Gotei 13, jeles trouvais fascinant. Ils sebattaient toujours avec tout le monde, c'était sans doute la division la plus puissante de la Soul Society, sans doute...

Il y avait une atmosphère banale à la Soul Society aujourd'hui, comme d'habitude pour moi. J'aurai aimé partir en mission pour me défouler un peu bien que je ne soit pas quelqu'un de particulièrement puissant, néanmoins,plus un combat était difficile mieux c'était. Voila que je me mettais à parler comme un shinigami de la onzième divison, je me demande si je n'aurai pas du intégrer cette division après tout, me battre à longueur de pour atteindre une grande puissance, cela devait être passionant, mais je n'était pas de ce genre, je ne me battai que lorsque je le jugeai nécessaire et non par simple distraction. Je leva les yeux au ciel, je pensais au capitainede la onzième division, à quel point était-il fort ? Je l'ignorait, mais tout les capitaines était puissant, alors le capitaine de la onzième division...


Je continua mon chemin sans grand but, je me baladais entre les quartiers des divisions en prenant bien soin de croiser le moins de monde possible, et surtout de femme. Je me rappella alorsla corvée que m'avait donné mon capitaine, Yakushiji Tenzen, je devais entretenir une statue de femme. Ce fût une tâche éprouvante, mais j'en était sortis en vie, c'était l'essentiel. Bien que l'iddée même de m'approcher d'une femme me faisait frémir, même si cette femme n'était qu'une statue. Je n'arrivais décidement pas à me mettre dans la tête qu'il existait des personnes qui supportaient les femmes, c'était juste inimaginables pour moi, mais chacun ses goûts comme on dit. A cet instant précis, je ne vît pas la personne qui se dirigeait vers moi, cette personne qui allait rendre ma journée moins oridnaire, le Kenpachi de la onzième division....

- Tu t’y prends comme un manche, gamin. Lève les bras… Plus haut, bordel ! Oui… Voilà. Maintenant, tu frappes !

Le son d’une lame qui percute quelque chose s’éleva dans les airs. Shinjirô donnait ses instructions et corrigeait ce qui méritait de l’être, demandant la même application aux nouvelles recrues qu’aux vétérans de la division. Pas de raison de faire du favoritisme, le colosse prenant très au sérieux ces entraînements quotidiens. Le jeune Shinigami semblait fier de lui à en croire le sourire qui lui barrait le visage mais Kiryû restait fidèle à lui-même : dur, intransigeant. Ces mômes ne s’en plaignaient pas, après tout ils savaient tous que la Onzième avait une réputation à tenir. Alors qu’il s’apprêtait à poursuivre l’enseignement, un autre Shinigami l’interrompit. Tournant son visage vers lui, il lui rendit son salut d’un petit signe de tête avant d’entendre ce que cet homme était venu lui dire.

- Cap’tain ? Y parait que le Lieutenant s’est foutu dans la merde. Y parait qu’il vous attend. Vers les baraquements qu’il se trouve !

Et voilà donc… Qu’est-ce qui lui était arrivé à celui-là encore pour qu’il demande à un mec d’aller le chercher. De toute façon, il semblait ne pas avoir le choix. Ce pourquoi il poussa un soupir tout en congédiant ses élèves. Attrapant Kaimetsu qui se trouvait à l’entrée du terrain d’entraînements, il plaça son imposante lame dans son dos et prit la direction indiquée. Il ne marchait pas depuis longtemps lorsqu’une silhouette apparut non loin de lui. Visiblement perdu dans ses pensées, le Shinigami ne prêtait aucune attention à ce qui se trouvait face à lui. Un autre que Shinjirô se serait poussé, laissant le pauvre vaquer à ses occupations. Il comptait voir qui était ce type avant de poursuivre. En attendant, il sortit un de ses cure-dents, qu’il gardait entre ses doigts. Lorsque le type fut à portée de voix, il prit alors la parole :

- Hey gamin ! T’es pas du coin toi, ça s’voit direct. Tu peux me dire c’que tu fous par ici ? Si t’avances plus loin encore, tu vas tomber sur mes gars. Et aujourd’hui, ils sont très joueurs… J’crains que tu deviennes leur passe-temps de l’après-midi. Alors un p’tit conseil, tourne-toi et va voir ailleurs.

Shinjirô n’était pas un personnage désagréable lorsqu’on le connaissait bien. Un peu bourru, certes, mais il avait tendance à croire qu’il était juste. Ici, il préférait prévenir le Shinigami que s’il poursuivait sa route, il tomberait sur un os. Et derrière, ce serait une nouvelle fois à lui d’intervenir pour empêcher les débordements. Ses gars n’étaient pas méchants mais ils étaient chahuteurs. De fait, un membre d’une autre division offrait toujours de quoi s’amuser. D’ailleurs… Il venait d’où lui ?

- Quelle division ?

Je fus surpris par le voix qui me fît sortir de ma rêverie. Je me retourna vers la personne qui m'avait sans doute adresser la parole. A première vue, il n'avait pas l'air d'être très sympathique, je haussa les épaules, des personnes pas sympa, j'en voyais presque tout les jours. Mais je n'aimais pas qu'on me dise où aller, sauf si l'endroit où je me rendais était interdit. Je regarda autour de moi, je me trouvais non loin des quartiers de la onzième division. Je frissonna intérieurement, je n'arrivais pas à le croire, comment avais-je atterris là ? Etait-ce dû au fait que je pensais justement à la onzième division ? Quoi qu'il en soit, je fis face à mon interlocuteur et lui dit :



-Ah euh, veuillez m'excusez je m'en vais. Je n'ai pas envie de me frotter à vos gars...



Il avait bien dit "mes gars" ? Mais alors, considérant que je me trouve chez la onzième division, et que l'homme avait bien parlé de ses gars, cela ne pouvait signifier qu'une chose, mais je préféra ne pas approfondir ma pensée, et l'homme me demanda alors dans quel division j'étais. Me mettant au garde à vous je lui répondit, en essayant de trembler le moins possible :



Euh, neuvième divison!



Est-ce qu'un jour, je réussirai à placer une phrase sans dire "euh", je n'en étais pas sûr, mais maintenant que j'avais répondu à la question de l'homme qui se tenait face à moi, je suppose que je pouvais m'en aller, mais je n'arrivais pas à bouger mes jambes, quelle plaie ! D'un autre côté, je n'avais plus trop envie de partir, sachant que l'homme qui se tenait devant moi devait être le..Non, c'était impossible. Pourquoi en ce moment, j'avais la très nette impression que je me mettais dans des situations plus que loufoques, et ça juste parce que je me pomenais ? La dernière fois que j'avais décidé de me promener laissant mes pensées vagabonder, je m'étais retrouvé à devoir entretenir une statue de femme qui était l'ex vice capitaine de la neuvième division, et maintenant que j'avais pris la décision de me promener une nouvelle fois, je me trouvais à la onzième division à discuter avec un de ses membres, enfin à priori, vu son caractère, son physique, et puis, je sentais émaner en lui quelque chose de puissant, de l'autorité sans doute, comme avec mon capitaine mais en plus méchant. Pris d'une curiosité soudaine, je demanda à mon interlocuteur :



Euh, vu que j'ai répondu à votre question, pourriez-vous répondre à la mienne ? C'est à dire si vous êtes oui ou non dans la onzième division ?



C'était sans aucun doute la question la plus idiote que j'avais posé au cours de ma vie de shinigami, mais je devais en avoir le coeur net, et puis il faut dire qu'il n'appartenait peut être pas à la onzième division, enfin je l'éspérais...

Alors celle-là, elle était pas mal. Sur le coup, Shinjirô crut même à une bonne blague de ses gars. Ce qui expliquait sa réaction : il cherchait du regard ceux qui auraient pu faire cette blague, s’attendant presque à les voir débouler en riant. Ce ne serait pas la première fois. Et puis là, tout concordait : il appartenait à la neuvième – division détestée par celle du Combat – il lui demandait s’il appartenait à la Onzième et ne semblait même pas reconnaître un Capitaine d’un simple troufion. Non vraiment, cela ne pouvait qu’être une blague. Marrante d’ailleurs. Sauf que personne ne déboulait. Et là, le doute s’instilla dans son âme.

Il existait donc encore des mecs qui ne savaient pas qui était capitaine ? Qui ne savait pas reconnaître la stature du Kenpachi ? Vraiment celle-là, il ne s’y était pas attendu. Et puis quoi encore ? Maintenant il devait lui répondre ? Y’a comme qui dirait une couille dans le potage. Si encore il était tombé sur un homme conciliant, sans doute que cela serait passé plus aisément. Mais Shinjirô n’était pas le genre de type à répondre aux questions débiles d’un soldat, encore moins lorsque ce soldat appartenait à l’armée de Tenzen. Décidément, la Neuvième était réellement remplie d’impotents.

- Et pourquoi j’te répondrais, gamin… Sérieux, t’as pas un brin de jugeote ou quoi ? J’sais que la Neuvième est particulière mais là, tu viens de me tuer mec. Regarde où t’es ! Regarde ce que j’porte sur le dos ! Sérieux, tu sais vraiment pas qui t’as en face de toi ? ‘Tain, quand j’vais dire ça à Noboru, il va pas en revenir.

C’était évident. Il allait sans doute mettre en doute le récit de son capitaine, arguant qu’il n’était pas possible qu’un mec de la neuvième puisse ne pas savoir qui était le Capitaine de la division du Combat. Eux plus que les autres avaient eu affaire à lui à maintes reprises. Et les échauffourées entre le Yakushiji et le Kiryû faisaient figure de légende au sein du Seireitei. En théorie, même si les Shinigamis ne les rencontraient pas obligatoirement, ils étaient censés connaître les plus hauts gradés. Les capitaines ne devaient pas être des inconnus, pas même pour les petits nouveaux. D’ailleurs, les Haori étaient quasiment obligatoires pour eux, les consignes étant de ne les laisser qu’à de rares occasions.

Et en dehors de Tojo, aucun autre Capitaine ne pouvait prétendre ressembler au colosse. D’ailleurs, Kaimetsu avait tendance à balayer les doutes des autres lorsqu’ils le voyaient. De toute façon, ne pas savoir qui était Shinjirô, c’était une chose. Mais ne pas réussir à faire le lien alors que tant d’éléments concordaient, là c’était quand même fort.

- Kiryû Shinjirô… Kenpachi de la Onzième Division. Ton pire cauchemar, en quelque sorte.

Sourire mauvais. On entrait dans la phase intéressante de l’histoire.

Je perdis momentanément contact avec la réalité. Le Kenpachi de la onzième division... Je le savais pourtant, le fait qu'il porte un Haori, ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais non, il a fallut que je fasse l'idiot et que je ne le reconnaisse pas. Je pria intérieurement pour qu'il ne me découpe pas, mais disons que c'était pas gagné d'avance. Je respira lentement, je n'arrivais décidément pas à le croire, je venais de rencontrer le capitaine de la onzième division, LE Kenpachi de la onzième division.


Je ravala difficilement ma salive, d'un autre côté, j'avais de la chance, je me trouvais quand même face à l'une des légendes du Seireitei, bien que celle-ci ne soit pas réputée pour sa gentillesse. Mais je ne devais pas perdre conscience, je ne voulais pas abaisser la réputation de la neuvième division encore plus. Inspirant lentement mais sûrement, je le regarda droit dans les yeux, et lui dit, avec tout le courage que j'avais :


Euh, c'est vrai, quel idiot je suis, ha ha ha... J'aurai dû me douter de qui vous étiez. Mais avant qu'on continue, sachez que la violence ne résoud rien, mais alors rien...



On peut dire que c'était une prière faite à haute voix, je tenais à ma vie tout de même, mais si le capitaine de la division du combat décidait de m'attaquer, autant creuser ma tombe immédiatement. Mais jen n'étais pas sans défense, je savais me défendre, bien que ma maîtrise du zanpakutô ne soit pas exceptionelle. Je ferma de nouveaux les yeux et pria une nouvelle fois. Je voulais que cette conversation se finisse au plus vite.


Plus j'y pensais, plus je me sentais idiot, quelle idée avais-je de me promener à la onzième division. Je suis sans doute l'être le plus malchanceux du monde, combien y avait-il de chance que je me retrouve face à face avec le pire cauchemar de bien des shinigamis ? Combien ?!

Cette fois, il ne put cacher son hilarité. Et c'est ainsi qu'il explosa de rire devant tant de naïveté. Il en avait rencontré des gens étranges mais celui-ci, il en tenait une couche. Et le fait qu'il appartienne à la Neuvième rendait l'histoire plus drôle encore qu'elle ne l'était déjà. Et pendant ce court instant, Shinjirô en oublia son Lieutenant. N'était-il pas précisément sorti de ses quartiers pour se rendre d'urgence à un rendez-vous de travail ? Noboru était aussi patient que lui et sans doute qu'il lui reprocherait son retard. Mais pour l'heure, ces soucis étaient passés au second rang. Ce Shinigami pourrait au moins se vanter d'avoir fait rire le Kenpachi.

La violence ne résout rien ? Celle-là, vraiment, c'était la meilleure de l'année. Mais en un sens, cet homme n'avait pas fondamentalement tort. La violence n'était utile qu'à partir du moment où on savait vraiment l'employer. Et bien que cela semble facile, ce n'était pas à la portée de tout le monde. Selon les principes très particuliers du colosse, ses poings suffisaient à imposer le respect. Peu à peu, il reprit son sérieux, réajustant même son Haori légèrement débraillé.

- Tu vois, j'peux pas être d'accord avec toi sur ce point là. J'ai suffisamment d'expérience pour savoir que ça peut aider à s'imposer. Tu crois qu'on me respecte parce que je suis diplomate ou parce que je suis le plus fort ? Demande donc à ton capitaine. Il me connait. Dire que la violence ne résout rien, c'est être foutrement aveugle.

S'il posait la question à Tenzen, nul doute qu'il se ferait envoyer sur les roses. A l'instar du Kenpachi, le Capitaine de la division de la Justice était réputé pour être peu aimable, voir carrément froid avec ses gars. Faut dire qu'il était particulier, avec ses principes de l'ancien temps et sa façon de toujours juger les autres.

- Mais t'inquiète pas, j'vais pas te cogner dessus. T'as rien fait après tout... Enfin j'veux dire, rien à part sortir des conneries grosses comme toi quoi. Et sinon, tu peux m'dire où tu filais comme ça au fait ? T'as pas du boulot ?

Du boulot, par les temps qui couraient, ils en avaient tous. Que ce soit un simple entraînement, un rapport à se taper ou n'importe quoi d'autres, la plupart des Shinigamis étaient occupés. Comme si le fait de s'occuper leur ferait oublier leurs soucis. Absurdités.

Je baissa la tête. Je pensais pas du tout comme lui. Mais je n'allais commençer à débattre sur un sujet qui de toute façon, ne m'intéressait pas. J'avais l'impression qu'il prenait un malin plaisir à se payer ma tête. Je détestais qu'on se paie ma tête, même si cela venait d'un capitaine. Il se croyait tout permis sous prétexte qu'il était capitaine de la onzième division. Je releva la tête et dit :



Je dois entretenir la statue de l'ex vice-capitaine de la neuvième division. Une tâche confiée par mon capitaine. Et disons que je ne me rendais nulle part précisément, je me promène c'est tout...



Je n'avais rien à ajouter, je voulais partir d'ici, j'étais fatigué et le capitaine de la onzième division commençait à me taper sèrieusement sur le système. Quoi qu'il en soit, je repris ma route en prenant bien soin de quitter les quartiers de la onzième. Si le Kenpachi avait encore quelque chose à me demander ou à me dire, il n'aurait qu'à me rattraper. Je soupira une nouvelle fois, je m'y reprendrai à deux fois avant de vouloir me promener sans but précis. C'était asseze philosophique, se promener sans but, cela pouvait s'apparenter au fait de n'avoir aucun objectif précis et puis... Et voila, je ne pouvais décidément pas rester concentré plus de dix secondes, j'étais pathétique. En même temps, c'était dans ma nature, j'étais tout le temps perdu dans mes pensées, quel que soit la situation dans laquelle je me trouvais, c'est peut être ça qui causera ma perte.



Vraiment, il m'énervait tous à vouloir se mêler de mes affaires, j'en avais plus que marre, mais je suppose que cela faisait partie du travail d'un shinigami, enfin, je crois...