Ses yeux s'ouvrirent lentement, il ne voyait pas grand chose. Tout était flou, de la lumière oui, mais rien de bien défini. Petit à petit il s'habituait et commençait à distinguer les sources de lumières et les poutres qui formaient le plafond. Où était-il ? Perdu. Sa tête se pencha vers la gauche lentement, il pu voir d'autres personnes comme lui allongées et quelques Shinigami autour d'eux. Il commençait à comprendre.

> Le Capitaine Kireru se réveille !

La voix qui avait prononcé ces mots résonnait encore dans sa tête, avant cela il n'entendait rien. Une petite troupe de médecin s'aglutina alors autour de son lit, prononçant des phrases qu'il ne cherchait pas à comprendre et pour cause, tout lui était revenu. La neige, le Kanshu, les humains, son combat. Sa défaite. Il leva son bras, le seul, et dirigea sa main vers son épaule sans suite. Il la posa dessus et commença instinctivement à serrer aussi fort qu'il pouvait... Dans son état il ne sentait rien, du moins pas encore, mais un des Shinigami enleva sa main sans peine ; preuve qu'il était encore faible.

> Laissez-nous faire Kireru-Taishō. Une intervention est prévue pour remplacer votre bras.

Mais non, il ne se laissait pas faire. Remplacer son bras ? A quoi cela pouvait bien lui servir actuellement ? Rien. Il poussa sur sa main pour se relever non sans peine. Tous autour commençaient à s'affoler et cherchaient déjà un moyen de le replacer sans le blesser. Il posa ses pieds à terre, toujours appuyé sur le lit pour ne pas perdre l'équilibre le temps qu'il s'habitue à nouveau. Ils s'approchaient de lui prêts à utiliser la force pour replacer là où il devait être.

> Ki.. Kireru-Taishō !! Vous ne devez pas vous...

Il relâcha son Reiatsu, pesant, tout en fixant d'un air grave la pauvre infirmière qui cherchait juste à l'aider. De grosses goutes du sueur perlaient sur son visage, cet exercice de force l'épuisait. Son Vice-Capitaine, ayant senti le Reiatsu de son supérieur, était apparu d'un Shunpō, voyant son Capitaine pour la première fois depuis son "retour". Il croisa son regard et pu voir le léger mouvement de tête qu'il effectua. Il comprit instentanément.

> Merci pour votre travail mais je me charge du Capitaine, occupez-vous des cas qui en ont le plus besoin.

Ils ne pouvaient rien dire, rien faire. Il avait fait son choix. Hasashi attrapa un haut de Shihakusho qui était posé sur une table et le posa sur les épaules de son Capitaine avant de le porter par le bras et de disparaitre d'un nouveau Shunpō. Un fois sortis du bâtiment ils se dirigeaient vers leur quartier. Pendant le voyage il s'était endormi, bien triste vision qu'avait là le Fukutaishō. Jamais il ne l'avait vu dans un pareil état. Une fois arrivés et l'ayant posé dans son siège il le réveilla. Lui porta sa main sur son épaule gauche : la douleur commençait à revenir.

> Merci, Hasashi... Des.. humains.. bref.

> Qu'allez-vous faire Kireru-Taishō ? Pour... ça je veux dire.

Il pointa la vide de la partie gauche de Reisen.

> Aller à la Douzième Division je pense... C'est la meilleur option qui se présente à moi si je veux.. évoluer encore. Où est Kaabukasen ?

> Ne vous inquiétez pas, il n'a reçu aucun dommage. Il est dans votre chambre avec votre nouveau Haori.

> Bien. Merci Hasashi... Avant de partir, coupe moi les cheveux. Ça ressemble plus à rien autant qu'il soient courts. Te fais pas chier, vas-y au Katana.

Une fois sa tâche accomplie l'autre disparu à nouveau, il devait traiter les nombreux rapports qui étaient arrivés suite aux différents évènement de Karakura. Le Capitaine allait s'en charger bien évidement, mais pas de suite et ça son subordonné l'avait compris. Une fois seul, Reisen lâcha son épaule avant de se relever. Il regarda ses cheveux bleus au sol, cherchant du regard quelque chose qui pourrait accrocher son attention et se fixa sur son bureau. Son poing s'écrasa dessus venant déformer le pauvre meuble. Des bouts de bois volaient alors qu'il attrapait l'attrapait par dessous avant de l'envoyer s'écraser contre un mur. Il avançait ensuite vers une chaise en titubant. Il s'écroula avant d'arriver à sa cible. Endormi.

Le futur était incertain, et sa route serait rude. Pour la première fois de sa mort il n'espérait plus, il doutait. La chute fut plus dure que toutes les autres. Se relever... il ne savait pas s'il en était capable cette fois.