Uragami était déjà arrivé dans les quartiers de la 4ème division depuis quelques temps. Il était arrivé dans un état critique, sa vie n'était pas en danger mais son combat contre Jimushi Koshiro lui avait causé de très nombreuses fractures sur la quasi totalité du corps et des brûlures allant jusqu'au 3ème degré sur les avant-bras et une partie du torse. Mais il considérait qu'il s'en tirait bien, contre une telle brute les résultats auraient pu être beaucoup plus désastreux, si il n'avait pas perdu conscience au dernier moment il serait probablement mort sous les coups de ce fou qui n'aurait pas relâché la puissance de ses attaques. Mais ce genre d'ennemis sont les pires pour Uragami pour deux raisons : la première étant qu'il n'est pas un combattant alors affronter de face un combattant du niveau de Koshiro était extrêmement compliqué, ce qui nous amène à la deuxième raison : Uragami n'avait pas l'initiative, l'adversaire a pu attaquer le premier et cela a eu une grosse importance sur l'issue du combat, si le vice-capitaine avait pu appliquer son style de combat et attaquer par surprise, il aurait pu en être tout autrement. De plus, il eut à encaisser en même temps une attaque de Real Mayer et le Bankai de Kireru Reisen-taishô, ce qui n'a pas arrangé la situation. N'étant absolument pas quelqu'un d'endurant, le fait qu'il ait pu infliger quelque gêne et blessure à Koshiro et Mayer était déjà un assez bon résultat d'après la conjoncture dans laquelle le combat s'était déroulé.

Bref tout ceci était soigneusement rédigé sur un rapport relativement conséquent, donc il était inutile d'y revenir. Toujours est-il qu'Uragami venait tout juste de terminer sa convalescence, les pouvoirs de la 4ème division n'étant pas qu'un mythe visiblement. Avec des soins du niveau d'un hôpital humain il aurait fallu des mois et des mois et le résultat n'en aurait pas été aussi probant. Là il avait retrouvé la quasi totalité de ses capacités physiques en un temps record. Les brûlures sur ses bras étaient toujours visibles en partie et il avait toujours des bandages autour de l'épaule blessée par les piques de glace et autour du torse à cause des multiples contusions mais dans l'ensemble le travail avait été remarquablement bien réalisé.

Maintenant que ceci était fait, il était temps de rencontrer Kyusei Noboru, son nouveau capitaine. Pendant ses soins il en avait beaucoup entendu parler, il ne le connaissait pas personnellement et ne s'était jamais trop intéressé à lui car Uragami ne trouvait que peu d'intérêt aux membres de la 11ème qui n'étaient de toutes façons pas appréciés de la plupart des Shinigami. Etant des brutes épaisses toujours prêts à tout pour se battre, cherchant des noises à tout le monde, étant arrogants etc. bref, il en avait une image détestable. Il n'avait pourtant jamais eu à faire à eux, la 11ème et la 2nde étant totalement opposées, ils n'eurent jamais l'occasion de travailler ensemble. C'était sans doute la raison de cette opinion négative qu'il avait à leur égard. Il avait pris toutefois la peine de rencontrer Kiryu Shinjiro lorsqu'il était arrivé au grade de vice-capitaine, il n'eut de grande surprise ni par son physique ni par sa personnalité (bien que celui-ci semblait plus intelligent que ce qu'il avait imaginé au départ). Toutefois, ce qu'on lui rapportait sur Noboru était totalement différent, il avait la réputation d'être quelqu'un de calme et de réfléchis, ce qui rassura Uragami qui, dans un premier temps, fut révolté par la décision de Shunsui de lui coller une brute comme capitaine et menaça de démissionner. Voyant que cela n'arrangerait rien, il s'était ravisé, attendant de voir comment les choses évolueraient.

Mais pour l'instant les choses évoluaient vraiment très mal selon lui, le pire de ce qu'il pouvait arriver était en train de se dérouler sous ses yeux et sa quête n'allait en être que plus difficile désormais. La dégénérescence de la 2nde division, ou plutôt du service de renseignements, était en cours. Tout d'abord il y eut la fusion de celui-ci avec la seconde division, ensuite Uragami constatait que certains rapports de ses subordonnés étaient erronés, incomplets ou dépassés et maintenant on venait de lui coller un membre de la 11ème comme capitaine, c'était la cerise sur le gâteau. Uragami avait espéré que toutes ses bonnes actions finiraient par le conduire sur le trône de la division, ce qui aurait nettement accéléré son plan, mais cela était sans doute trop tôt et il lui faudrait attendre encore pas mal de temps, à moins d'arriver à convaincre Noboru de collaborer. Un allié de ce poids et avec de telles relations serait un plus énorme et un gigantesque coup de pouce pour la création de l'Oshinobi keikaku.

C'est ainsi perdu dans ses pensées qu'Uragami se dirigea vers son bureau qu'il partageait avec son nouveau capitaine qu'il espérait trouver sur place. Ce n'était non sans émotion qu'il ouvrit la porte, cette petite scène de lui ouvrant cette porte lui avait tourné dans la tête durant toute son escapade à Karakura et lui avait énormément manqué. Uragami était très attaché à ses petites habitudes, à son chez lui, et lorsqu'il partait pendant de longues périodes, c'était cela qui lui manquait le plus. Il ouvrit donc la porte et vit le capitaine assis à son bureau qui le regarda entrer.

- Bon...#CRAAAAAC#...voilà, on y est presque...#CRAAAAAC#...ah, nickel!

Comme deux feuilles un jour d'automne, la paire de manche immaculée d'un haori se laissa doucement aller dans l'air, jusqu'à finir sa course sur le bois laqué du bureau du nouveau propriétaire des lieux. Fidèle à lui même, le Kyuusei avait préféré tailler dans le gras, pour se donner plus d'espace et de mobilité. Le pragmatisme fait homme. Maintenant coupée au niveau des épaules, la veste symbole de sa nouvelle charge l’oppressait moins.

La décision lui était tombée dessus comme un guet-apens. Sitôt sorti de convalescence, suite à la suite d'événements insensés ayant débuté au Hueco Mundo, le Vice Capitaine de la Onzième Division avait été convoqué auprès du Capitaine Commandant, ainsi que plusieurs de ses pairs et de nouvelles têtes. Parmi les nouveaux venus, un lui rappelait vaguement quelque chose, comme un écho du combat qui l'avait laissé sur le carreau, partiellement brûlé et épuisé, dans les décombres de Karakura. Un visage qui ressemblait à une cible, pour lui, bien que le type en face ait l'air bien sous tous rapports...

On lui avait confié les rênes de la Seconde Division, et avec elle, tout le package. Noboru revoyait encore Shinjirô se contrôler à grand peine, puis finir par éclater de rire, si fort qu'une de ses sutures avait fini par éclater et que son sang était reparti à la conquête de ses bandages. A l'opposé, son Lieutenant - Ex, à présent - avait tiré la même tronche que si Sunshui lui avait servi de la bouse au dessert. Cela faisait plusieurs années que le Vif Argent refusait toute promotion de quelque sorte que ce soit, fidèle jusqu'au bout à la Onzième, mais cette foutue vipère bariolée et borgne avait fini par le mettre devant le fait accompli. Le cauchemar. Heureusement que le Vizard avait pu se consoler en arguant que sa promotion était la moindre des choses, compte tenu du fait qu'il avait descendu le Primera Espada d'un Cero. Ça avait foutu le Kiryû hors de lui, et au final son ami s'était bien fendu la poire.

Alors il avait accepté. A contrecœur. Avec morgue. Et maintenant il se retrouvait à la tête d'une Division dont les principes lui échappaient encore, et aux fonctions aussi proches de celles de la Onzième que le feu avec l'eau. Mais l'homme était un survivant, un pur produit des districts éloignés du Rukongai, et toute sa vie avait tourné autour de sa capacité à s'adapter et à ressortir de chaque épreuve grandi. Alors il ferait de même avec ce nouvel obstacle. Et puis, pour un vieux renard comme lui, la division des ninjas en collants qui sautent partout et font des trucs dans l'ombre, c'était tout vu, nan? En tout cas ça l'était pour certains. Au moins le Taisho aurait il une aide supplémentaire dans ses activités puisque, non content de mouiller dans des affaires louches, il tenait maintenant les rênes des réseaux de renseignements et d'investigation.

Partir et laisser derrière lui ses compagnons d'arme - et de magouille - avait été un crève cœur. Aussi prenait-il maintenant le temps de s'adapter à ce nouvel univers, en y laissant tout d'abord ses marques. Histoire de se sentir plus "chez lui". Le coup des manches, ce n'était qu'un début. D'ailleurs, c'est sur son petit soupir de contentement que la porte de son bureau s'ouvrit, sur le type qui était sensé être son Lieutenant, et qui s'occupait de l'unité depuis un petit moment, maintenant. A ce que racontait les histoires, le gars avait pas mal douillé pendant l'opération visant Karakura et le Hueco Mundo. Un truc que Noboru avait en commun avec lui, comme pouvaient en témoigner les bandages qui ceignaient ses bras et son flanc. Concernant le reste, il n'y avait pas grand chose à dire sur cet Akucho Uragami. Et c'était bien là le problème. Pas de distinction, pas vraiment d'états de service, à croire que soit le Vice Capitaine ne faisait rien, soit il servait avec fidélité les principes de la deuxième. A savoir l'efficacité et la discrétion. Mais de ça, à partir de maintenant, le Kyuusei en serait le seul juge. Il n'allait pas changer les méthodes drastiques qu'il appliquait auparavant auprès des têtes de pioche qu'on refilait au Kenpachi. Ça non, il avait fait tourner l'Achillée comme une horloge, et il comptait bien faire de même avec son nouveau foyer.

- Tiens, tu tombes bien, Uragami, je vais avoir besoin de toi pour un petit moment...

Constatant le casque que l'Akucho portait sur les oreilles, le Kyuusei se souvint que son interlocuteur était sourd comme un pot. Il entreprit alors de hausser la voix, histoire de l'autre ne puisse se tromper sur la teneur de ses propos.

- DONC JE DISAIS, ON VA REGARDER UN PEU TOUS LES DEUX CE QUI A ÉTÉ FAIT PENDANT QUE TU ÉTAIS A LA TÊTE DE LA DIVISION! J'AIME BIEN SAVOIR DANS QUOI JE METS LES PIEDS? J’ESPÈRE QUE TU COMPRENDRAS! ON A DU PAIN SUR LA PLANCHE, CROIS MOI, MAIS LE MEILLEUR RESTE A VENIR!

Et il gueulait comme un idiot, emplissant tout l'espace sonore de sa voix. On devait sûrement l'entendre dans l'ensemble des quartiers de la Division, mais il pensait bien faire, alors...

Uragami avait maintenant franchi le seuil de la porte, il remarqua alors que son nouveau capitaine avait déjà fait des dégâts... en effet son Haori avait déjà subi la délicatesse légendaire des gens de la 11ème et les débris jonchaient déjà son bureau avant même que quelque chose d'autre eut le temps d'être posé dessus. En plus, il n'avait même pas fait ça proprement, il restait encore des fils et des bouts de tissus qui pendaient et il était réellement déchiré, ce qui lui donnait l'air d'un maladroit passé au travers d'un ventilateur... ou d'un Kenpachi, Zaraki avait pour habitude de faire la même chose avec ses Haori, se rappelait Uragami. D'autant que c'était totalement stupide, certains de ces habits existent sans manches, alors pourquoi en avoir reçu un avec manches juste pour les déchirer? Bref, cela ne s'annonçait déjà pas très bien, on lui avait vraiment flanqué un mec sans la moindre délicatesse comme chef, les premières impressions ne furent donc pas bonnes dans son sens. Il avait si longtemps rêvé de porter ce vêtement qu'il aurait estimé à sa vraie valeur et ne se serait pas permis de le traiter comme un vulgaire chiffon. Il aurait porté fièrement le fait d'avoir cet insigne, ce losange orné de deux barres horizontales en son centre dans son dos. Mais visiblement ce n'était pas le cas de son futur interlocuteur qui semblait déjà prêt à prendre la parole avant même qu'Uragami n'ait le temps de poser les quelques documents qu'il tenait à la main, il avait seulement eu le temps de franchir la porte, celle-ci ne s'était pas encore refermée.

- Tiens, tu tombes bien, Uragami, je vais avoir besoin de toi pour un petit moment...

"Bon sang... même pas le temps de poser mes affaires qu'il veut déjà me demander quelque chose, ça commence fort --'." pensa le vice-capitaine. Il s'attendait à ce qu'il allait lui demander, sans aucun doute de lui faire un briefing de ces derniers mois. Mais c'était inutile, les documents qu'il tenait était ce qu'il avait pu observer pendant qu'il occupait le rôle de plus haut gradé de la division. Il avait même pris la peine d'en faire un résumé le plus clair et concis possible afin d'épargner à son futur capitaine les rapports relativement chargés et précis qu'il avait l'habitude de rédiger. En effet, Uragami détestait par dessus tout les travaux bâclés, et même si il n'aimait pas spécialement rédiger ces rapports, il était hors de question de tirer au flanc et que derrière sa fainéantise, ça soit sa division qui trinque. De ce fait, le document qu'il tenait ne faisait pas plus d'une trentaine de pages. En réunissant tous les rapports dont il s'était servi pour les rédiger, il avait épargné à son capitaine une sacrée bonne migraine. Mais cela, il ne le saurait peut être jamais. Tout à coup, Uragami le vit prendre sa respiration, il eut alors un mauvais pressentiment. "Non... il ne va quand même pas..." il n'eut pas le temps de terminer sa pensée que son interlocuteur se mit à hurler à pleins poumons.

"C'est pas vrai... qui m'a fichu un crétin pareil?", pensa-t-il encore. Il avait sans doute du penser qu'il était sourd... ce n'était pas faux mais son appareil fonctionnait très bien et il entendait lorsqu'on lui parlait normalement. Du coup cela n'eut seulement pour effet que de lui exploser les tympans en plus de manquer cruellement de discrétion. Cet énergumène avait du crier à plus de cent décibels, aucun doute sur le fait que ceux de l'extérieur avaient entendus la moindre syllabe prononcée. "le meilleur reste à venir." disait-il, "le pire surtout" pensa spontanément Uragami. Avant que plus de dégâts ne soient faits, il prit la parole.

- Kyûsei-taisho, mes deux oreilles ne fonctionnent plus depuis longtemps mais mon appareil est en parfait état de marche, inutile donc d'effrayer les oiseaux, je vous entend parfaitement bien. Pour ce qui est de votre requête, je vous ai rédigé ceci dit-il en tendant le document vers le capitaine. Je me suis permis de prendre les devants, plutôt que de me lancer dans de longs monologues vous expliquant tout ce qu'il s'était passé, j'ai préféré les écrire. De plus, cela permet de les garder en mémoire si vous souhaitez les relire plus tard, ce qui n'est pas possible avec des paroles.

En faits, Uragami ne semblait pas avoir fait grand chose depuis son arrivée, mais il n'en était rien. En effet, il n'était pas du genre à agir sans réfléchir, et tout ce qu'il prévoyait de faire prenait du temps à être mis en place, la création de l'Oshinobi Keikaku, le nouveau plan d'organisation des troupes de la seconde à Karakura, le réseau d'indics qu'il prévoyait de créer d'ici peu etc. tout cela il n'avait encore eu le temps de les installer. Jusqu'à maintenant il n'avait fait que creuser les fondations en attendant d'avoir davantage de pouvoir ou d'influence ou qu'un capitaine se présente. Si cela ne s'était pas présenté, il aurait alors mis tout cela en place tout seul mais aurait pris un peu plus de temps. Il vallait mieux mettre plusieurs mois à créer des choses qui tiennent bien la route que de se précipiter, faire n'importe quoi, passer pour un idiot et faire du tort à la fois à sa propre image mais aussi à celle de sa division.

Bref dans ce document qu'il venait de remettre à son capitaine, figurait tout ce qu'il avait observé ces derniers mois. A savoir, la rencontre avec Zenshiro Guriko qui avait déjà été rédigée et présentée mais dont les résultats n'avaient pas satisfait le vice-capitaine qui était alors 3ème siège. En effet, cet individu se promenait visiblement depuis pas mal de temps à Karakura sans que la division soit au courant et son niveau de Reiatsu n'était pas celui d'un simple microbe, le fait qu'il ait vécu si longtemps sans être localisé et surveillé auparavant était intolérable. Cela montrait bien nettement une défaillance au niveau de l'organisation des troupes à Karakura et probablement également un laisser-aller évident. Combien d'autres de ces personnes vivent dans cette ville sans que le service de renseignement ne soit au courant? Bref, en plus de cela, figurait dans le rapport l'entretien en lui-même avec le Fullbringer et ce qu'il s'était dit durant celui-ci, Uragami avait souligné à plusieurs reprises le passage où l'individu disait qu'il serait prêt à aider l'ennemi pour de l'argent. Ses prédécesseurs en tant que dirigeants de la 2nde n'y avaient pas prêté plus d'attention, il resta seulement sous surveillance pendant une paire de semaines mais rien de spécial ne s'était déroulé durant ce laps de temps si court.

Il figurait également la rencontre avec les gars de la 12ème et de ce fameux prototype d'appareil à détection. Là encore, Uragami avait souligné à plusieurs reprises le passage où Tsunemi Ai, dirigeante actuelle de la 12ème, énonça clairement le fait qu'elle se servait d'une autre capitaine pour tester sa machine, il s'agissait là de Takamishi Homura, taishô de la 5ème division. Il était encore question dans un autre chapitre de la rencontre avec Real Mayer, cette Fullbringer psychopathe, ennemie des Shinigami qu'il faudrait garder sous étroite surveillance. Elle s'était montrée extrêmement agressive verbalement et était issue d'une célèbre famille d'assassins, nuls doutes alors qu'elle préparait quelque chose. Jusqu'à ce que ce quelque chose se présente, il faudrait la surveiller, en espérant que cela n'était pas déjà fait. De plus, il l'avait vue anéantir quatre âmes lors de l'assaut de Karakura au début des troubles. Elle ne pourrait rester impunie après de tels méfaits. Uragami suggéra dans son rapport d'envoyer une troupe afin de la capturer, ne pouvant laisser courir le risque qu'un ennemi reste ainsi en liberté, car ennemie elle l'était incontestablement.

- Je vous laisse donc prendre connaissance de ceci. Lorsque vous aurez terminé votre lecture, faites moi signe, je vous dirai alors ce que j'avais prévu de faire à l'avenir. Mais pour cela il est indispensable que vous lisiez mes rapports pour que vous puissiez bien comprendre.

Il alla ensuite s'asseoir derrière son bureau.

Hum. A voir la tronche de pruneaux cuit qu'arborait son nouveau bras droit, le Kyuusei avait semblait-il fait une boulette. D'ailleurs l'autre s'empressa de confirmer les faits, empruntant un ton formel un rien pincé pour lui expliquer la particularité de son casque. Deux choses sortaient de ce simple échange maladroit: primo, le type d'en face n'aimait pas beaucoup qu'on s'en prenne à sa personne, même si ce n'était pas fait à dessein - ce qui traduisait, en plus d'une certaine fierté, une attitude clairement sur la défensive - et secundo, il n'avait pas l'air ravi de se trouver avec le Vif-Argent à la tête de SA division. Et bien soit, de toute manière, il devrait s'y faire, et s'il n'apprenait pas à respecter son Capitaine, celui-ci serait plus qu'enthousiaste à l'idée de lui donner des leçons. Ce que Noboru détestait par dessus tout allait peut être encore se produire, ou du moins en prenait le chemin: juger trop hâtivement l'homme de par sa provenance, et en faire un macaque avide de bataille et maniaque de l'épée. Bon, concernant l'amour du combat, il y avait du vrai. En même temps, on ne devenait pas shinigami pour apprendre la couture. Concernant le reste, il suffisait de connaitre un peu de réputation le nouveau Taisho pour savoir qu'il avait su élever son anciennne Division à un certain niveau de maitrise et d'habileté. En plus de ça, il préférait ses poings à l'épée, alors bon...

- Ahem, merci pour ces documents, donc, et bravo pour la pro-activité. N'oublies pas tout de même de te détendre en chemin, j'ai l'impression qu'il fait moins quarante dans la pièce, tout d'un coup...

Il préférait sortir les choses comme elles venaient, et ainsi éviter de tourner autour du pot deux cents ans. Certes, dans ce domaine la finesse n'avait jamais été son fort...enfin, il préférait de loin la franchise à des ronds-de-jambes sans intérêts, dépenses inutiles d'énergies et de temps. Et puis, dans les faits, les gens avaient tendance à oublier à quel point il était dangereux, lorsqu'on le titillait...Aono en avait fait les frais, une fois, et l'ancienne Vice Capitaine de la Neuvième, aujourd'hui statue d'ornement pour jardin zen, avait ravalé ses sarcasmes à coup de tatane. Du reste, le Vizard s'était penché sur le rapport qu'on venait de lui donner; il ne s'attendait donc pas à une réponse. S'attaquant à la synthèse faisant office de résumé en premier lieu, il pu rapidement avoir un premier aperçu de ce que son Lieutenant jugeait important.

- Hmmm, si j'extrais l'essence même de ton rapport, j'en déduis que tu te préoccupe beaucoup de la Terre. Je présume qu'une copie de ces observations ont été envoyée à l'autre tête de bois de Reisen? Après tout, tu lui fais son boulot, pour le coup. Par contre, même si je pige pas tout concernant le machin à détection, faudra que je m'arrange pour avoir une petite conversation avec la Capitaine de la Douzième, histoire de voir si elle fait pas dans le louche. Il manquerait plus qu'on se tape un nouveau savant fou qui voudrait tester toutes ses découvertes sur tout le monde...

Depuis les temps immémoriaux, on avait toujours laissé beaucoup de marge aux mecs qui voulaient bidouiller les particules spirituelles et autres trucs tout aussi immuables. Et le résultat en avait été l'émergence de plusieurs traitres au Seireitei, dont les deux plus grands noms qui sortaient étaient ceux d'Aizen Sosuke, et de son homologue de la Douzième, aujourd'hui déserteur, Kurotsuchi Mayuri. Le Kyuusei pouvait être qualifié de rustre mais pas d'incompétent. Et en l’occurrence, il prenait les charges inhérentes à sa nouvelle fonction très à cœur.

- Du reste, je ne vois rien concernant la sécurité intérieure du Seireitei, et ses alentours direct. Qu'en est-il des émeutes qui avaient foutu le bordel au niveau du Rukongai? Et de la surveillance des hommes en arme au sein du Gotei, pour déceler une éventuelle influence des Maho Tsukai? Je sais pas si t'es au courant, mais c'est une réalité, ces types jouent avec nous comme avec des poupées.

Il l'avait soupçonné, voilà des lustres. Il s'était même payé le luxe de l'ouvrir en pleine réunion préparatoire avant l'assaut sur le Monde Creux, foutant un coup de pieds dans la fourmilière. Et bizarrement, rien là dessus.

- Y a rien non plus sur nos nouveaux arrivants. Comme je te l'ai dit, on a du pain sur la planche! Cette Division a besoin de retrouver ses fondamentaux, à savoir la Sécurité Intérieure, et je compte bien devenir une nuisance pour tout le monde, sur ce point là! Et si tu crois que je suis une tête de con, t'as encore rien vu, attends la suite! On passe notre temps à se faire avoir comme des bleus par n'importe quel gradé en pleine crise de rébellion, et ça s'enchaine, année après année...

Il l'avait toujours mauvaise, cette histoire impliquant plusieurs Vice Capitaines, dont celui des Nécromanciens, plus feu le Capitaine de la Cinquième, qui avait fini en méchoui façon Kenpachi. Ce genre de traitrise arrivait bien trop souvent au goût du Capitaine, et surtout prenait tout le monde de court, à chaque fois. Il était temps que les choses changent.

- Alors on va commencer par le commencement. Et là ça devrait être dans tes cordes. Tu vas d'abord me dire ce que tu sais à propos des nouveaux venus de la Terre, ces shinigamis qui occupent maintenant des postes importants. Ensuite on gardera ça en tête, pendant qu'on fera un tour de la Division. Plus que des rapports, j'ai besoin de voir comment la machine tourne de mes propres yeux.

Il était reparti dans une logique de campagne, et il n'y avait pas grand chose pour l'arrêter une fois qu'il était lancé. En cela il ressemblait beaucoup au Kiryû, qui ne craignait plus les obstacles une fois qu'il avait décidé de se mettre en marche.

Uragami qui avait souhaité faire bonne impression en gardant son ton formel habituel, avait raté son coup. Visiblement l'interlocuteur se sentit offensé par cette attitude. Le vice-capitaine ne savait plus quoi faire à force, il avait employé un ton non formel avec le Kagura et s'était fait reprendre et là il aurait fallu ne pas l'utiliser? C'est pour ça qu'il détestait les rapports sociaux. C'était un échange constant de bonnes manières, de codes, de normes etc. c'était d'un fatiguant... on offensait toujours quelqu'un quoi qu'il arrivait de toutes façons. Bref, visiblement avec lui il fallait essayer d'être un peu plus familier mais sans trop non plus, il semblait avoir un fort caractère, comme on pouvait s'attendre d'un ex membre de la 11ème. Uragami aurait du lui expliquer qu'il avait toujours ce ton et cette attitude en toutes circonstances, qu'il soit joyeux, peiné, inquiet ou autre, c'était une tactique de déstabilisation qui était à la base faite pour les interrogatoires afin de ne laisser transmettre aucune information à l'adversaire mais il avait fini par parler tout le temps de cette façon là. Cela peut paraitre idiot mais ça avait porté ses fruits à de nombreuses reprises, savoir garder son calme en toute circonstance est très important.

- Veuillez m'ex... euh je veux dire. Désolé ! Je vais faire un effort, dit-il en souriant.

Pour ce qui était du reste, le capitaine avait en partie raison. Dans un sens Uragami avait commis une erreur, il s'était laissé absorber par sa curiosité en arrivant à Karakura et ce qui ne devait être qu'une entrevue avec un membre du Kanshu s'était terminée en enquête. De ce fait il en avait négligé son devoir au Seireitei et mâché le travail qui incombait normalement aux membres de la 13ème. Mais d'un autre côté, cette visite fut tout de même très instructive et un des rôles de la seconde n'est pas seulement de veiller dans l'ombre sur le Seireitei mais aussi sur ce qu'il peut se passer à l'extérieur. En temps normal il y a deux haut-gradés par division, Uragami s'était retrouvé seul pendant pas mal de temps et ne pouvait pas être partout à la fois. De plus, il avait quand même laissé les sièges au Seireitei afin de continuer à veiller sur place en son absence.

- Oui je porte un certain intérêt à cette ville qui nous a démontrée à maintes reprises que les ennemis se servaient d'elle pour tendre des pièges aux Shinigamis. Je pensais donc renforcer notre service d'espionnage là-bas afin que certaines erreurs ne se reproduisent plus. J'étais donc allé m'assurer que tout se passait bien par là-bas, j'avais l'intention de n'y rester qu'un après-midi et rentrer ensuite au Seireitei mais j'ai été pris dans l'attaque de la ville et vous connaissez la suite. Venant de rentrer je n'ai pas encore eu le temps de remettre un exemplaire du rapport à Kireru-taishô mais cela ne saurait tarder, je tenais à vous rencontrer avant toute chose.

Pour ce qui est de la sécurité intérieure, étant seul aux commandes et étant en déplacement, je n'ai pu m'en occuper moi-même mais je m'étais déplacé seul là-bas afin de laisser les sièges de la division ici pour la surveillance. J'attends leurs rapports qui devraient arriver prochainement. Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec vous et dans ce cas là nous serons deux "têtes de cons" et ils ont pas fini de nous avoir sur le dos, tâchons seulement de faire cela discrètement.

Uragami hésita à réutiliser le terme du capitaine, craignant que celui-ci soit mal employé et le prenne pour une insulte, ce qui n'était pas le cas. Il tentait seulement de suivre les conseils qu'il lui avait donné et se lâchait un peu plus. Mais ce n'était vraiment pas son fort et il se sentait mal à l'aise, ayant encore peur de mal faire. Bref, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de supérieur et là il venait d'en récolter un plutôt énergique, à l'inverse de lui qui aimait prendre son temps afin de poser les choses. Il avait peur que son nouveau capitaine fonce dans le tas tête baissée et espérait qu'il saurait faire les choses discrètement. Il avait cependant l'air de savoir ce qu'il faisait et où il mettait les pieds donc cela le rassura un peu.

- De ces nouveaux venus je n'ai rencontré que Kagura Kamui, je pense que vous devez le connaitre ou avoir déjà entendu parler de lui n'est-ce pas? Il a fui après un coup d'état ayant mal tourné et s'est exilé sur la terre, il était autrefois le capitaine de la 3ème division et le disciple de Yakushiji Tenzen-taishô. Je vais m'enticher de rencontrer les autres incessamment sous peu afin d'en savoir plus sur leur compte.

Cet échange l'avait déjà épuisé, il pesait chacune de ses paroles et cela était très éprouvant.

D'abord acéré, son regard avait repris un peu de douceur, alors que des pattes d'oies apparaissaient au coin de ses yeux, tandis qu'il amorçait un sourire. Uragami ne savait visiblement pas sur quel pied danser, mais faisait amende honorable en s'excusant, et en adaptant son attitude avec celle du Kyuusei. Un effort louable, qui lui fit gagner l'estime de son Capitaine. Les choses étaient peut être parties sur de mauvaises base, après tout, mais comme il l'avait dit le meilleur restait à venir. Écoutant attentivement les explications de son second concernant son escapade terrienne, il laissa une idée qui avait traversé son esprit quelques minutes plus tôt germer lentement, puis prendre forme. Ce n'est qu'au terme de ce premier rapport qu'il la laissa s'exprimer.

- A la bonne heure. Maintenant t'es plus tout seul pour porter cette charge! Je ne sais pas comment ça se passait avec l'ancien taulier qui était là avant que tu te retrouves à t'occuper de tout, mais j'aime travailler en coordination. Tu dois te douter que faire tourner la Onzième n'a pas été une partie de plaisir, et pourtant je m'en suis sorti sans trop perdre de plumes. D'ailleurs j'aurais certainement à retourner de temps en temps chez notre cher Kenpachi pour voir comment il s'en sort maintenant que je ne suis plus là pour lui torcher les fesses...

En fait, c'était même plus que ça. Grand malade, le Vif Argent s'était promis de passer autant de temps que possible à son ancien foyer pour s'occuper de l'administratif, le temps que quelqu'un d'autre puisse reprendre son travail. Une double charge qui ne le gênait pas outre mesure, mais qui promettait des situations cocasses. Voir un Capitaine débarquer dans les quartiers d'une autre Division pour faire de la paperasse pouvait, selon un certain point de vue, être soit absurde, soit "déshonorant". Le Kyuusei n'en avait cure, faisant surtout ça par amour pour ses frères d'armes, Shinjirô le premier, même s'il ne le s'avouerait jamais.

- Concernant le reste, j'aimerais que tu ailles personnellement voir le Capitaine Golden Boy de la Treizième, que tu lui confies ton rapport, et que tu lui présentes tes idées. Je suis sûr qu'il sera ravi qu'on lui apporte des innovations et des remarques constructives...

Aussi sûr qu'un raton-laveur ayant passé deux jours dans un sac en toile de jute pouvait être apte à faire des bisous. Il savait qu'il envoyait pratiquement son officier au casse pipe, mais le type avait l'air diplomate, et peut être ferait-il entendre raison à l'autre tête de bois avec ce qu'il avait à apporter sur le plan de l'organisation? De toute manière, on ne perdait rien à essayer. Et puis, par les temps qui courraient, l'entraide était peu être la seule chose qui empêcherait la Soul Society de sombrer dans les ténèbres. Et maintenant, la partie la plus épineuse.

- Justement, j'ai aussi lu l'historique de cette pseudo rébellion. Et vu comme le Gotei rame ces temps-ci, ce serait le moment parfait pour prétendre à savoir mieux gérer les choses que notre actuel boss. Attention, j'ai pas porté d'accusations, mais je préfère prévenir que guérir. Surtout si la petite bande se réunit encore une fois pour faire la fête.

Il n'oubliait pas le respect qu'il avait pour le Capitaine Yakushiji, qui avait prouvé à ses yeux sa vivacité d'esprit et sa puissance. Cependant, la dernière chose dont il voulait était d'avoir un coup d'état fragiliser le colosse aux pieds d'argile qu'était la faction militaire de la Société des Âmes.

- De même, le nouveau Capitaine de la Dixième, sa désertion passée date de la purge contre les Quincy. Et il revient comme une fleur ici après des années de lutte sur Terre aux côtés d'Urahara Kisuke? Et pourquoi n'est-il pas intervenu pendant la bataille de la fausse Karakura? Et après, pendant l'attaque du Vanderreich? Les hommes providentiels qui choisissent leurs combats, ça a tendance à me faire tiquer.

D'autant qu'il se voyait toujours tenter de l'embrocher, lors de brefs flashs concernant la récente bataille de Karakura. Enfin, tout ce qu'il avait pour le moment, c'était de vieux rapports, et rien pour avoir une idée de la situation actuelle. Une chose à laquelle il faudrait remédier...et c'était bien pour ça qu'il allait faire bouger les choses, quitte à aller lui même chercher les informations. Il faudrait qu'il en touche deux mots à la Montagne, tiens, peut-être que son ami aurait des tuyaux qui lui seraient utiles...

- Sinon, comment se portent les différentes composantes de l'Unité? J'ai besoin d'un état des lieux sur l'Omnitsukido, le repaires aux Asticots, les renseignements, bref, chaque sous-division chargée de toutes les composantes de la Deuxième.

On ne pouvait chercher à naviguer sans vérifier son navire, aussi rutilant soit-il. Et si le Kyuusei excellait dans quelque chose, c'était bien dans la maitrise de son environnement direct. Une simple déformation issue de sa volonté de combattant de la Onzième. La victoire totale ou la mort. Un credo qui lui assurait d'appréhender chaque chose avec une attention méticuleuse.

Noboru tiqua sur les accusations portées par Uragami envers le nouveau Vice Capitaine de la Neuvième Division. Il extrapolait à partir de demi-mots, comme il l'avait dit, mais ne devait en aucun cas faire part de son jugement à d'autres que son Capitaine. Après tout, si des vipères tétaient maintenant le sein du Gotei, mieux valait prendre des pincettes avant de les extraire du nid.

- Garde donc tes suppositions pour toi même, pour l'instant. On va devoir marcher sur des œufs dans cette affaire, et ce n'est pas avec des non-dits qu'on va pouvoir agir. Au moins, on est gagnants sur un point: on sait où regarder. On aurait eu plus de mal à distinguer d'autres foyers de traitrise, mais ces nouveaux gars ont déjà des antécédents. Par contre, faut pas que ça nous aveugle pour le reste, une chasse aux sorcières ne donne jamais de très bons résultats, c'est même l'inverse.

A trop se concentrer sur ces anciens déserteurs, les shinigamis pouvaient passer à côté de quelque chose d'autre. Comme le retournement de veste d'autres gradés, blancs comme neige sur le papier. Et ça, c'était juste impensable. Interdit. Comme toujours, le Kyuusei en revenait à ses fondamentaux: avoir plusieurs coups d'avance histoire de pas finir marron. La victoire ou la mort, voilà un crédo qui lui allait comme un gant. Et qui l'obligeait à vaincre totalement sur tous les front, ou du moins d'essayer. Et comme il n'avait pas encore l'incroyable capacité à encaisser et à pulvériser tout obstacle, comme son ami La Montagne, il devait louvoyer. Voilà pourquoi Sunshui le voulait à ce poste!

L’aveu de son subordonné concernant l'état des branches de la Division le laissa quelque peu désappointé. Tandis que l'Akucho énumérait ses fautes, l'autre laissa échapper un grognement frustré. C'était toujours la même rengaine, on l'envoyait aux endroits ou le bateau fuyait, histoire qu'il colmate le tout. Soit, de toute façon il s'était fait à cette malédiction. Poussant un soupir à fendre le cœur, il posa ses deux mains sur le bureau, avant de se pincer l'arrête du nez pour repousser l'arrivée imminente d'une migraine.

- Bon. Comme je l'ai dit, on a du pain sur la planche. Je suppose que le Bariolé m'a donc foutu dans cette panade pour que je redresse la barre. On va dire que comme je viens d'arriver, il me faut le temps de m'habituer à tout ça. Le fait d'aller voir Reisen sera une punition suffisante pour ce manquement, je pense. Cela dit comprend moi bien sur ce point là: les blessures, le temps, la maladie, même la fin du monde, si tu veux, rien n'empêche de faire son boulot convenablement. Tu peux pas tout faire? Bah fais toi aider, délègue. Les héros portent tout sur leurs épaules, les dirigeants font tourner le monde grâce aux autres. Je veux que tu t'imprègne de ce fait, que tu te le rentre bien dans le crâne, et que tu ne me fasse plus jamais défaut. Ce qu'on fait est capital, même à la plus petite échelle. Et on est pas là pour laisser nos sentiments prendre le pas sur les choses à faire. Une Division, c'est un ensemble, une famille, une entité. Pas de place pour l'individualité pour la bonne marche des chose. Pigé?

Il fallait qu'il lui fasse avaler les concepts qui avaient fait de la Onzième une si bonne unité, malgré l'aspect négatif qui planait toujours au dessus de sa tête. Uragami voulait tenir la barre, et voguer tout seul? S'il coulait, il était seul responsable, ce n'était ni les récifs, ni la tempête. On ne peut être partout à la fois, et c'était pourquoi chaque soldat du Gotei avait quelqu'un au dessus de lui, et en dessous de lui.

- Même Sunshui fait des réunions pour demander nos avis et nous dire quoi faire. A la Deuxième, on représente les Forces Spéciales, un corps d'élite. Sans unité, on est rien. Et j'entends bien faire de cette cohorte un ensemble si efficace et puissant qu'il fera jurer les vieux briscard de la Onzième. Alors on va se mettre au boulot. J'aurais besoin des rapports dont tu m'as parlé, la nuit de ce soir va être longue. J'aurais aussi besoin qu'on passe les hommes en revue, qu'on leur fasse passer une nouvelle série d'entrainement. On participera personnellement à certains d'entre eux, d'abord pour montrer aux gars qu'on est là, ensuite pour les habituer à combattre contre plus puissant qu'eux. Si ça tourne au vinaigre, je veux pas que quiconque puisse se balader dans le Seireitei comme dans une taverne, et qu'on harcèle tout intrus réussissant à passer les portes principales. Il va falloir aussi qu'on s'affronte, à un moment donné. Ça sera peut être pas une partie de plaisir, mais c'est nécessaire. Je peux pas compter sur toi tant que j'ai pas vu de quel bois t'es fait.

La partie rigolote. Mais néanmoins nécessaire!

- Enfin, je pense que pour l'instant, c'est tout pour ma part. Si jamais t'as des suggestions ou des remarques, je t'écoute. Sinon, et ben on commence!