Une convocation. Simple convocation à venir voir son supérieur comme tout le monde en reçoit régulièrement, les sièges d'autant plus souvent. Pourtant, cela n'était pas arrivé à Teipei depuis un bail. Il ne pouvait même pas se souvenir de la dernière fois qu'il avait mis les pieds dans la même pièce que son capitaine. Il ne se souvenait pas non plus du repas de la veille ou du nombre de séances psychiatriques auxquelles il avait assisté... Disons que ça ne jouait pas en sa faveur. L’événement restait assez événementiel justement pour être noté. La curiosité attisé, le schizophrène s'était donc rendu dans l'une des salles de méditation de Tenzen, sourire aux lèvres, sa tête s'agitant de droite à gauche sur le rythme d'une petite comptine.
-Roooooooooooooxaaaane...tu n'as pas à mettre la lumière rouge !
Ce qui n'était qu'un chuchotement au début s'était vite transformé en une chanson à tue-tête tandis que le shinigami pénétrait toujours plus en avant dans les couloirs de la Kyuubantai. Dans son crâne, toutes les voix chantaient en canon, donnant un résultat magnifique à l'oreille du jeune homme mais qui l’empêchaient de garder toute mesure. Dansant, tournant, moonwalkant et bon an, mal an, il finit par arriver. Il eut beau se calmer et se taire momentanément, les sandales du dieu de la mort laissaient échapper un petit crissement sur le parquet lustré.
Le Midorima s’arrêta à l'encadrement, se penchant largement pour en voir l’intérieur. Quand certaines divisions utilisait ce type de salle pour les entraînements physiques, notamment, les combats à d’épées, la Kyuubantai, sous l'égide de Yakushiji Tenzen, avait créé des havres de paix, favorisant la méditation comme le Jizen. Le capitaine s’était même érigé comme professeur dans le second à l'académie. Un indice de plus pour comprendre l'ambiance feutrée qui régnait à la neuvième division.
Ambiance largement détruite par l'activité du cinquième siège. D'où la convocation. Faut dire que Teipei avait une tendance à s'éloigner du bastion du lotus pour gambader un peu partout. Souvent car il pensait qu'ILS le poursuivaient, des fois justes parce que les voix lui disaient que le reiatsu était plus beau ailleurs. Nombreux étaient ceux à l'avoir rencontré lorsqu'il était sous traitement mais le nombre à le voir et le connaître depuis que ce traitement était interrompue augmentait de façon sensationnelle. Simple shinigami sans shikai, sièges, lieutenants et même capitaine, aucun n'était épargné par la folie du blondinet. Quand la hiérarchie n'est plus respectée, le monde sombre dans le chaos.
-Capitaine ! Vous m'avez demandé Capitaine ?
Identifiant la large forme comme son supérieur, le schizophrène n’hésita pas et rentra sans pas plus de salutation. La politesse, le respect de l’étiquette qui lui avait été inculqué pendant des années durant son enfance était tout simplement parti en fumée, noyé dans un océan de folie. Comme souvent, il pénétra dans la pièce sans aucune minutie, ses pas résonnants en un léger écho contre les murs.
-Pourquoi vous êtes tout seul ? Ça va pas ? Vous déprimez ?