Comme à mon habitude, je me levais dans le Seireitei à l'aube et je faisais ma promenade quotidienne avant d'aller à la bibliothèque pour lire ou me renseigner, ou alors aller m'entraîner. Mais aujourd'hui, j'étais zen, et c'était assez rare chez moi car j'avais l'habitude de toujours trouver un moyen pour passer une mauvaise journée, mais aujourd'hui j'étais bien dans ma peau. Je voulais me relaxer, ne penser à rien être zen quoi. Je me promenais donc pour la millième fois dans le Seireitei avec cette fois, des dossiers sous le bras pour éviter que l'on croit que je ne fais rien. Un conseil donné par un shinigami que j'avais rencontré récemment. Quoi qu'il en soit, je me promenais tranquillement en admirant un peu tout ce que le Seireitei avait à m'offrir. Ca ne se voyait peut être pas de certains endroits, mais c'était vachement grand le Seireitei. Pour preuve, je m'étais perdu deux fois !


Etrangement, cela faisait quelques temps que je n'avais pas croisé Tenzen-taishô, sans doute avait t-il d'importantes affaires à régler quelques parts. Je n'étais pas vraiment au courant de ce qui se passait ici, ni dans le monde humain d'ailleurs.. Ni même au Hueco Mundo ! Il fallait dire que c'était assez frustrant. Je ne savais même pas ce qui s'était passé la dernière fois que les shinigami était partis dans les Monde des Humains. Mais en même temps, si je n'étais pas au courant alors que j'étais un shinigami, cela voulait sans doute dire que ce n'était pas trop grave.... Enfin espérons-le.


Mais je ne devais pas penser à ça, je voulais passer une bonne journée pour une fois et je n'allais pas la gâcher sous prétexte que je ne suis pas au courant de ce qui se passe. Je ferma les yeux quelques instant pour me vider l'esprit. Quand je les rouvris, j'eus la surprise de voir un homme passant par-là. Vu son allure et de son physique, il devait s'agir du cinquième siège de la neuvième division, Midorima Teippei. Accélérant mon allure, j'arriva à côté de lui et je lui lança:


Bonjour à vous Teippei-san ! C'est un honneur de pouvoir enfin vous rencontrer.


J'y étais allé cash, c'était le moins que l'on puisse dire. J'adressais la parole à une personne que je connaissais que de nom et qui ne devait même pas savoir que j'existais, mais Akihiko a une une sacré influence sur moi. Je commençais à parler aux gens sans qu'il m'adresse la parole, à vivre moins refermé sur moi-même, mais détestant toujours les femmes. Puis réalisant qu'il ne me connaissait vraiment pas, je rajouta :


Ah oui, excusez-moi mon impolitesse. Enchanté, je suis Katsu, Kodokuna Katsu shinigami de la neuvième division !


J'avais dit ça avec un peut trop d'enthousiasme à mon goût. M'enfin ce n'était pas trop grave, tant qu'il ne me riait pas au nez ou qu'il me prenne pour un fou, quoique il n'aurait pas complètement tort....

Le Midorima courait. Pourquoi ? Il n'en savait trop rien. Au début, il avait cru qu'ILS le poursuivaient et avait tout simplement fui le coin du Sereitei où il se trouvait. Par la suite, il avait juste continué à courir, avalant certaines distances d'un schupo ou deux. C'est de cette manière qu'il arriva près du jeune Kudokuna Katsu. La décélération, le paysage qui reprend une allure plus coutumière et les quelques secondes où le corps atterrit, reprend ses appuis et s’apprête à repartir. Sauf que la voix de l'étranger sonna dans l'air de la Soul Society, arrêtant Teippei dans sa lancée.

-Hum ?

Le cinquième siège regard l'inconnu qui s'était adressé à lui en le nommant. Sa tête se pencha légèrement sur le côté tandis que son sourcil se levait sur son front, ne laissant qu'une grimace étrange vers le rouquin. Le laissant venir auprès de lui, il se contenta de s’asseoir sur les tuiles qui recouvrait nombre de bâtiment ici, même ces couloirs à l'air libre. Les voix, intriguées se turent un instant, murmurant au grand maximum des questions quant à l'origine de celui qui les apostrophait.

-Salut.

La tête de Teipei reprit un angle plus habituel tandis qu'il écoutait le jeune homme se présenter devant lui. Un membre de sa propre division. Katsu pour ne pas le nommer ne précisa pas de siège. Le Midorima supposa donc qu'il ne devait pas en avoir d'attribuer ou qu'au mieux, c'était trop loin dans la hiérarchie pour le mentionner. Ce qui revenait au même. Le schizophrène resta un moment interdit, muet tandis que dans sa tête, une cinquantaine de voix tentaient de répondre à la question si en effet, cela revenait au même. Le blondinet les laissa débattre en haussant les épaules tandis qu'il sautait pour atterrir au niveau du nouveau venu.

-Moi c'est Midorima Teipei ! Tu fais quoi là . Moi je cours. J'aime bien courir. Au début je courais parce qu'Ils me poursuivaient mais maintenant c'est fini.

Le fou se tue quelques instants, comme si ce qu'il venait de dire nécessitait une réponse. Un sourire simplet sur le visage, il attendit une réaction du jeune Kudokuna, restant sans bouger à le fixer, droit dans les yeux. De quoi donner des frissons à de nombreux collègues. Les voix pendant ce temps parvinrent à la décision qu'au final, cela n'avait pas d'importance qu'il ait ou non révéler sa position hiérarchique. Bien vite elles passèrent à un autre sujet, suggérant le Midorima de l'aborder, ce que ce dernier ne tarda pas à faire.

-T'aime le gros cul ? Tu mens ?

Peut-être pourrait-il aider Teipei et les voix ? Ils avaient une chanson dans la tête depuis ce matin et étaient incapables de l'oublier ou la compléter. La phrase tournait en boucle dans l'esprit du schizophrène comme si elle était une des voix qui résidaient en permanence. Ce dernier tourna le dos à Katsu, oubliant momentanément sa présence tandis qu'il se mettait à chanter le refrain en boucle. Refrain qui consistait en une seule ligne de paroles. Dansant aussi bien que marchant, le cinquième siège s'en allant, sautant d'un pied sur l’autre au rythme de son casse-tête...

-I like big but and i do not lie ! ♫

Spoiler:

Je crus d'abord m'être trompé de personne. Jamais je ne me serai douté que Teippei-san pouvait être.... ce genre de personne. Haussant les épaules, j'écouta et tenta de comprendre ce qu'il me dit. Croyez-moi, comprendre les phrases d'un fou n'avait rien de simple. il me demanda ce que je faisais là, une question assez délicate, vu que je ne faisais rien justement. Réfléchissant quelques secondes à une excuse, je me dis que ce n'était pas la peine de lui mentir. Soupirant un petit coup je lui répondis :

Eh bien, je me promène sans but, comme à mon habitude quoi...


Soudain, je me rappela que Teippei-san avait dit qu'il se faisait poursuivre par "ils". Etrange, il m'en parlait comme si je savais exactement de quoi il parlait. Mais je n'en avais pas la moindre idée. Réfléchissant plus longuement, je fouilla ma mémoire en quête d'un indice antérieure qui pourrait identifier ces "ils", mais rien. Je fronça les sourcils puis demanda à Teippei-san :


Euuuhh, qui sont les "ils" qui vous pourchassaient Teippei-san ?


C'était tout de même étrange, il faisait allusions à des personnes dont je ne soupçonnais même pas l'existence, et puis rien ne montré que Teippei-san courrait pour échapper à des poursuivants. Cela ressemblait plus à une sorte de.... jeu. Mais c'était loin d'être finis. Le Midorima enchaîna sur une question complètement hors sujet et assez idiote je dois le dire. Moi qui croyais être passé maître dans l'art de poser des question complètement idiote, je me rendais compte que j'avais encore beaucoup à apprendre.... Si j'aimais le gros cul ? Si je mentais ? A quoi ça pouvait lui servir de savoir ce genres de choses ? Jugant qu'il fallait mieux répondre à ces question, je m'apprêtais à ouvrir ma bouche quand soudain, Teippei-san me tourna le dos et commençais à s'en aller au loin tout en chantant le refrain d'une chanson que je ne connaissais pas. J'accoura pour arriver à sa gauche et lui demanda:



Je n'ai pas bien compris votre question Teippei-san...


J'avais les pires difficultés à tenir son allure...

-Hum ? Quelle question ? Je n'ai pas posé de questions moi.

Teippei s'était arrêté quand le jeune Katsu était parvenu à son niveau. Un geste qui n'avait rien de sympathique pour le sous gradé, le cinquième siège se contentant de s’immobiliser pour mieux discuter. Sa mémoire immédiate était parti par la fenêtre, oubliant temporairement la récente discussion avec le rouquin. Le cerveau du blondinet l'avait jugé sans importance et rayé presque immédiatement. Seule la question précédente du Kodokuna sembla rester dans le cirque se déroulant sous le crâne du schizophrène.

-Ils ? Bah c'est les Autres bien sûrs. Tu sais, ceux à l'arrière de l'avion. Ha non, pas ceux-là. D'autres « autres ».

D'un signe de main, le Midorima indiqua laissa comprendre que le sujet était simple et facile d'accès pour tout le monde. Aussi recommençât-il sa marche en avant. Il avait fait quelques pas avant de s’arrêter de nouveau, se tournant, main sur les hanches vers son collègue. Un sourcil lever en une question muette, ses lèvres ne tardèrent pas à remuer pour former sa pensée.

-Bah tu viens ?

Cette fois, il se détourna définitivement pour reprendre sa route, comme si, il devait absolument allez quelque part. Son pas n'était pourtant pas rapide. Presque lent en fait mais il n'en avait cure. Il estimait simplement allez au bon rythme pour aller...là où il devait aller. Peu importe où c'était.

-T'es sûrs que t'es dans ma division toi ? Je t'ai jamais vu pourtant. Les voix elles disent que tu racontes n'importe quoi. Elles disent que tu dois être dans la onzième division et que t'essayes de t'infiltrer. C'est ça ? Tu es un espion, c'est ça ? C'est ça ?

Le jeune homme plissa des yeux, suspicieux tandis qu'il se penchait légèrement vers Kodokuna, une fois ce dernier à ses côtés. Ce faisant, il avait continué de marcher, l'ensemble prenant une drôle de configuration.

-D'ailleurs t'as une drôle d'excuse toi. Tu te promènes souvent sans raison ? Qui fait ça, je vous le demande... non, non pas à toi. Je demande aux voix.

Les voix auraient pu souligner que le Midorima lui-même marchait sans raison mais cela aurait demandé un effort logistique et de sincérité envers soi-même que le shinigami ne possédait plus depuis bien longtemps...

Plus je parlais avec Teippei-san, plus je me rendais compte que notre conversation n'avait ni queue ni tête. C'était tout de même étrange, un moment le Midorima à l'air vaguement intéressé par ma présence, la seconde d'après il reprenait sa trotte comme si je n'avais jamais existé. Et voila qu'il s'intéressait de nouveau à moi. Il répondit à ma question par une réponse plutôt flou. les "Ils" s'avérèrent être les "Autres", au moins on progressait, enfin dans un certain sens. Ensuite il m'invita à l'accompagner, ce que je fis et nous entamâmes alors une promenade côte à côte. Au bout de quelques minutes, Teippei-san me regarda d'un air suspicieux et me demanda si j'étais vraiment de la neuvième division. Une attitude que je ne comprenais décidément pas, mais en bon shinigami, je lui répondit :


Franchement, Teippei-san, vous avez vu mon physique ? Est ce que j'ai l'air d'un de ces colosses de la onzième ? Déjà c'est un miracle que j'ai atterris dans la neuvième division avec ma carrure....


Je pensais sincèrement ce que je disais. Mon apparence juvénile et ma très faible musculature ne m'aurait pas permis d'intégrer la division de la Justice, et pourtant j'y étais. Je haussa les épaules après avoir dit ça. Le Midorima me fit souligner que c'était une drôle d'excuse de courir sans raison. Et c'était LUI qui disait ça ?! Par respect à son égard, je me suis abstenu de tout commentaire, mais le sourire au coins de mes lèvres en disait long, j'avais affaire à un fou. Mais en y regardant de plus près, on pouvait dire que j'étais un peu fou moi aussi, ce qui nous faisait un point commun, c'était déjà ça. Soudain une question évidente me vînt à l'esprit, que je m'empressa de demander à mon collègue de la neuvième :


Dîtes-moi Teippei-san, puis-je savoir où on va exactement ? Simple curiosité....


J'avais beau me perdre un nombre incalculable de fois, je savais bien que Teippei-san n'avait aucune idée de l'endroit où on allait...

-Précisément ! Précisément ! Tu serais l'espion parfait. Tout riquiqui, tout mini, poli, call me, maybe.

Les mots s'étaient enchaîné dans une parodie d'explication ou comment démontrer quelque chose par le non-sens. À ce jeu-là, tout était possible. C'était d'ailleurs en çà que le Midorima l'emportait. Enfin d'après ses voix. Mentalement, toutes hochèrent de concert appuyant la conclusion du schizophrène. Et des voix qui hochent muettement, ce n'est pas quelque chose de facile à faire. Teippei aurait bien aimé continuer à mettre à jour la tromperie du jeune homme à ses côtés mais la question de ce dernier le prit au dépourvu.

-Où ?

Petit silence. Le cinquième siège de la Kyuubantai ne savait pas où en effet. Heureusement pour lui, les voix savaient-elles. Encore une fois, l'image mentale fut fabuleuse. Une force sans son tel que seule un esprit brisé comme le blondinet était capable de dessiner.

-Bah c'est facile, on va là-bas !

Le garçon tendit l'index tout droit, pointant un endroit apparemment vide de structure particulière. Un couloir à ciel ouvert comme tant d'autres à la Soul Society. Décidé, sûrs de lui, avançant-il dans cette direction comme si c'était la chose la plus évidente à faire. Sans faire attention si Katsu le suivait ou non (encore une fois), il reprit la parole.

-Oui donc, pour un espion, t'es pas super-efficace. Moi je t’ai vite découvert. Enfin les voix. Mais les voix sont avec moi. Ça compte donc. Ça compte . Oui, ça compte.

Levant le bout de son nez, le Midorima continua à discourir plus ou moins seul. Il aurait pu parler de la pluie, du repas de midi ou des secrets du jardin zen de Tenzen que cela n'aurait pas fait de différence.

-T'as dû passer ton diplôme de justesse toi. Pour ça qu'ils t'ont pas pris à la deuxième division ? Ou peut-être que justement, t'es très fort et c'est pour ça qu'ont t'as engagé. Hum... quel dilemme. Je devrais appeler un ami pour m'aider. J'ai peur qu'Ils m'entendent par contre. Vaut mieux éviter donc. T'en penses quoi toi ? T'es un ami ? Je peux te demander ? Du coup, je pourrais juste le chuchoter et Ils ne m'entendraient pas. Alors ? Alors ? Tu viens de la deuxième division ou pas ? Ils t'ont recalé ?

En y réfléchissant un peu, il avait raison. Vu mon physique, c'est vrai que je pourrai faire un espion insoupçonnable, mais ça ne changeait rien au fait que je n'étais pas un de ces espions qu'il prétendait que j'étais. Nous continuâmes notre route pendant quelques mètres et je vis que ma question avait pris Teippei-san au dépourvu. Réfléchissait-il à un endroit où nous pourrions aller ? Où en discutait-il avec eux? Je ne pouvais être sûr de rien. Le Midorima était pour moi une énigme vivante. Après quelques minutes de réflexion, Teippei-san m'indiqua que l'on allait... là-bas ? Pourtant l'endroit qu'il m'indiquait ne comportait aucune infrastructures visible. Ce n'était qu'un couloir extérieur comme à peu près tout les autres au Seireitei.


Il avançait donc, apparemment sûr de lui. J'avais la nette impression que plus j'essayais de comprendre la personnalité de Midorima Teippei, plus j'avais l'impression de sombrer dans la folie. C'est alors que Teippei reprit donc la parole. Il disait que je n'étais pas super efficace pour un espion. J'étais à deux doigts de craquer. Il était toujours aussi persuadé que j'étais un espion et avec quelqu'un comme lui, il devait inutile d'argumenter. Préférant garder mon calme, j'écouta attentivement ce que me dit le Midorima. Soudain, il se mit à me parler de la deuxième division. Mais qu'est ce que cette division venait faire dans cette histoire ? ! J'étais de la neuvième moi sacré nom de nom ! Soupirant inlassablement, je l'entendis me demander si je venais de la deuxième division et s'il m'avaient recalé. Je ne savais vraiment pas quoi répondre face à ce genre de choses. Fermant les yeux quelques instants, je me demandais comment aborder la chose. Ce n'était pas facile avec un tel individu, néanmoins, par politesse je lui répondis :



Je n'ai absolument rien à voir avec la deuxième division Teippei-san. Je suis un Shinigami de la neuvième tout ce qu'il y a de plus neuvième !


Je ne savais absolument pas comment il allait réagir face à ma réponse et pour être tout à fait franc, je m'en fichais royalement. Je regarda alors devant moi et vit que nous approchions d'un bâtiment que je n'avais encore jamais visité. Je priais intérieurement pour que Teippei-san s'intéresse plus à cet infrastructure plutôt qu'à moi. En même temps, il faut dire que c'était moi qui avait engagé la conversation avec lui. Pourquoi ? Car tout simplement c'était un membre de ma division et en tant que tel je me devais de converser avec lui. Et malgré son côté complètement loufoque, il était plutôt sympathique. Ou alors j'étais moi aussi complètement fou peut être peut être pas, de toute façon je me fichais bien de comment il réagirait... Enfin pas totalement pour être franc....