Aujourd'hui, j'devais aller faire un tour à la quatrième division, j'y avais pas été depuis mon dernier... Accident. Maintenant, ça date un peu mais je n'oublie pas, ho non, et je n'oublie pas non plus que je dois ma vie au personnel de la quatrième de l'époque, alors je connaissais quelques personnes ici, pas tout le monde hein, mais disons que ça restait un endroit qui m'est familier, en partie en tout cas.

En même temps, quand on a passé des semaines dedans, cloué au lit, on finit par s'habituer.

Ouais, donc, j'devais y aller pour me tenir au courant de l'état de certains gars de le onzième, qui s'étaient assez sévèrement amochés au détour d'une mission qui a foiré, ça me rappelle quelque chose tiens... Bref, eux avaient eu la chance de tous en réchapper, c'est déjà ça, mais il y en avait certains dans un état critique, fallait bien que quelqu'un vienne prendre compte de leur état, bah ce quelqu'un, c'est moi, l'âme charitable de la onzième... Juste, une petite question : suis-je crédible ? Non ? Ah, autant pour moi.

Une fois dans les locaux de la division, j'me suis aperçu d'un truc... Putain qu'est-ce que c'est calme ici, en même temps, c'est un peu un hôpital, mais quand même. Je pense même qu'ont m'aurais fait une remarque s j'avais trop accentué mes pas en marchant. J'ai connu l'endroit avec des ambiances plus agitées, bref, je m'en foutais à la fin, y avais juste un p'tit problème... En fait plus un gros problème pour être franc...

Alors... Couloir A 100... Couloir A100...

Bon, au bout d'un moment, je me suis dit que j'avais peu de chance de tomber sur le couloir A 100 ici, puisque je lisais Z 456 sur le mur... Franchement, j'aurais dû accepter quand l'autre m'a proposé de me guider, si j'avais su que c'était un putain de labyrinthe ici. Remarque, j'aurais dû le savoir, après tout j'ai moi-même séjourné ici, mais je m'étais pas amusé à visiter à l'époque, J'aurais bien fait finalement. Je constatais que sa avait pas vraiment changé ici, Niveau architecture j'veux dire, y a bien quelques p'tit trucs différent, j'imagine que le bâtiment à été reconstruit après l'assaut des sternritters, Mais sinon c'était a peu prés le même bâtiment, ce qui me fessais me sentir encore plus con d'avoir pu me perdre à l'intérieur.


J'me rappelais d'un truc que l'autre de l'accueil m'avait dit : "surtout, faîtes attention à Midorima Teippei, C'est quelqu'un de plutôt imprévisible"

Imprévisible hein ? Il s'était fait une petite réputation au Gotei celui-là, instable qu'on le disait, parait même qu'il avait poussé à bout Karot, mon vice capitaine. Si on doit se croiser, vaut mieux pas qui me pète la tète, sinon moi, je lui péterai la sienne ; littéralement. Moi, j'avais rien contre les... Excentriques ? Qui soit fou, un peu dérangé ou un truc dans le genre, je m'en fous COM-PLÉ-TE-MENT, mais à partir du moment où il va m'emmerder, ça va partir en live, ça, c'est clair. Je l'avais plusieurs fois prouvé par le passé, je n'ai aucune patience, et je réagis au quart de tour, et aujourd'hui ne sera pas un jour où je ferais exception à la règle. Mais bon ! je suis pas du genre à juger sur les rumeurs, on verra bien s'il est si terrible que ça si jamais j'le croise.

Sinon, à part ça, J'étais toujours perdu moi...

Un shinigami de la onzième division semblait s'être perdu. Il faut préciser que les terrains de la Yonbantai n'ont quasiment aucun niveau supérieur et s'étendent sur des kilomètres. Bien sûr, cela comprend des centres de rééducation, quelques bois et autres paysages champêtres. Des saunas, des labos, … bref, un vaste complexe. Il était facile de s'y perdre, dépassant un bâtiment de chirurgie que pour mieux tomber sur des jardins thérapeutiques. Cela arrivait même encore à Teippei de se perdre bien que la faute était plus à incriminer aux cinquante voix qui l'orientaient sans cesse.

En l’occurrence, il pourchassait une mouche qui l'avait dérangé toute la mâtiné. Pour une fois qu'il était à peu près sain d'esprit et s'était mis à la Chaîne sans qu'on l'y pousse, il y avait de quoi être irrité. La chaîne, c'est la partie usine de la quatrième division. Allant des serres aux labos, ce large et monumental espace voyait pousser sous ses toits des quantités astronomiques de végétaux médicamenteux. On en faisait tout et n'importe quoi : pilules contre la toux, baumes pour bras coupé ou encore pastille contre la schizophrénie. Les shinigamis travaillaient des hectares entiers usant de certains outils créés par la douzième division pour accélérer la pousse des plantes. Là encore, cela allait du pistolet marchant au reiatsu pour abreuver les plantes de liquide renforcé en minéraux aux distributeurs d'enzymes solaires. Peu importe ce que cela voulait dire.

Toujours était-il que pour une fois qu'il était voué à la tache, un insecte s'amusa à bercer ses oreilles d'une symphonie de morts. Une nuisance qui n'avait rien de plaisant et encore moins aidant à se concentrer sur sa tâche. Exaspéré, le schizophrène, c'était mis à poursuivre la mouche dans les couloirs, grognant, gueulant avant de se perdre et avancer au hasard. Tout ça pour se retrouver dans le dos d'un autre shinigami perdu. Une montagne de muscle noir. Le genre à aimer les batailles de rue, les mêlées et le sous-sol des « phalanges brisées ».
Mais surtout, ELLE était là.

Paressant dans les airs, dessinant des arabesques compréhensibles que de ses camarades mouchetés, elle le narguait. Elle se foutait de sa gueule avec sa petite trompette. Alors, doucement, Teippei leva le bras, son doigt se tendant vers son cauchemar du jour.


-Byakurai.

L’éclair fusa à l'extrémité de la main du Midorima. Un trait electrique qui vola en ligne droite que pour mieux submerger l'insecte dans un océan de douleurs tel Zeus descendant de l'Olympe pour punir les audacieux. Il se trouvait aussi que la cible passait à cet instant juste au-dessus de l'épaule gauche du shinigami inconnu. Le Kido ne le toucha pas mais nul doute qu'il le vit passer, apparaissant de nulle part que pour mieux allez brûler une partie du mur d'en face. Le médecin lui, se contenta de sourire en attendant que l'homme se retourne car il devait bien se retourner, à moins qu'il soit aveugle ?

-Ola ! Vous êtes perdu ? J'peux vous renseigner ?

Teippei pencha sa tête de côté pour mieux observer l'étrange animal spirituel qui s'avançait vers lui. Lourd, presque pataud. L’éléphant de la onzième division ne semblait pas de bonne humeur. Alors que le schizophrène venait de le libérer d'une méchante mouche !
Décidément entre lui et Karot, la politesse n'était pas la qualité première des membres de la Juichibantai, s'ils avaient cette qualité tout court.

-Bonjour gros monsieur inconnu. Il se trouve que ce n'était pas de la chance, juste du talent. Vous ne devez pas savoir ce que c'est, pas grave.

Le Midorima avait attendu que l'étranger face toute sa tirade pour reprendre la parole affichant un sourire moqueur sur les lèvres. Une autre chose à noter chez les membres de la division des singes armés, éléphants lourdauds et légumes œdipiens, c'est qu'il ne se présente jamais. Jamais !

Non pas qu'il y ait besoin de connaître tout le monde mais c'était toujours sympa de savoir à qui on parle. Ne serait-ce que savoir qui veut vous exploser la tête par la suite. Certains pourraient trouver ça banal de donner son nom à quiconque en rencontre, même les gens qu'on percute parce qu’on ne sait pas lever la tête en marchant. Pourtant, ici, surtout pour Teippei, le meurtre d'une mouche maléfique, ça devait faire des liens indestructibles.

-Les gars de la onzième... hum...oui... Vous avez regardé dans les arbres . Vu la réputation d'êtres sous évolué, il se pourrait qu'il y cherche des fruits là-bas. Hihi !

Son sourire moqueur s'était transformé en quelque chose de torve. Dérangeant. Le même instant, ses yeux semblaient briller d'une nouvelle intensité. Quelque chose de presque surnaturelle. De fait, c'était le reiatsu pernicieux du zanpakuto à Teippei qui se refaisait son petit chemin dans l'esprit de sa victime.

-Plus sérieusement, vous pensiez vraiment qu'on vous réservait une section rien qu'à vous . Vous vous croyiez à l’hôtel . Ho bah oui, BAH OUI ! On va virer tous les grands brûlés que pour mettre les attardés. Hein, pourquoi pas ?

Partant dans son délire, le Midorima se détourna de l’éléphant à la peau chocolat. Gesticulant à grand renfort de haussement de ton, il s’entraînait lui-même dans ses paroles. Les voix dans sa tête continuaient la discussion, lui faisant oublier temporairement la présence du gars dans son dos. Dans ces conditions, pourquoi prendre la peine de discuter avec quelqu'un quand on a cinquante voix volontaires pour prendre sa place ?
Pour autant, le shinigami s’arrêta au bout du couloir, se retournant de trois-quarts vers l'inconnu.

-Bon vous venez . Je n'ai pas que ça à faire que retrouver des éléphants perdus hein. Il y a beaucoup de mouche qui m'attendent pour mourir et si vous voulez retrouver vos petits copains le mieux c'est d’aller chez le centre de tri de l’hôpital.

-Oui alors le gars là... tu t'appelles comment déjà ?

Teippei s'était retourné à moitié vers son acolyte du jour. Le visage toujours aussi renfrogné monsieur grognon avait fait ce qu'il pouvait pour se retenir d'encastrer le Midorima dans un mur. Une chance pour le schizophrène car le biceps du bonhomme était plus grosse que la cuisse du malade. Ce dernier n'avait pas poussé sa chance trop loin et préféré se taire durant les quelques minutes qu'avait duré leurs voyages. Encore que « préféré » n'était pas le terme adéquat. Disons qu'il était passé à autre chose, chantonnant un petit air et ignorant totalement le membre de la onzième division à ses côtés. Sans attendre de réponse, comme souvent, il reprit de lui-même la conversation.

-Oui donc, le rhinocéros qu'est là vient voir ses petits copains de la onzième et, tu connais pas la meilleure ? Il croyait qu'on avait une aile qui leur était réservée ! Réservé !

Le jeune homme éclata d'un grand rire tandis que la secrétaire, gêné, jetait des coups d’œils apeurés à la masse de muscle noir devant son bureau. Le blondinet ne relevait même pas l'état affolé de sa camarade, trop autiste pour réellement comprendre le monde extérieur. C'est en essuyant une larme au coin de son œil qu'il continua.

-Tu sais, moi je propose de tous les foutres dans un grand cube et les laisser s’entre-tuer, comme des hollows. Paraît qu'on faisait ça avant. DU PAIN ET DES JEUX !

Le shinigami s'était retourné, faisant face à la petite salle où quelques personnes attendaient probablement des nouvelles de proches. Tendant grand les bras il s'était mis à crier, faisant sursauter nombre de ses camarades du Gotei. Une voix dans sa tête proposa bien de se calmer, qu'il dérangeait tout le monde mais il n'en avait cure. Surtout que plusieurs voix reprenaient en écho la proclamation du médecin. En temps de crise, les seigneurs romains avaient toujours distrait la plèbe des réels enjeux en donnant à manger et leurs offrants du sang dans les arènes. Quoi de mieux que les bourrins de la onzième division pour jouer le rôle de gladiateur des temps modernes ? Ce n'était pas comme s'ils aimaient le sang et leurs grooooooooooosses épées.

-Toi on t’appelleras « Rinoperdusse ». Tu pourrais facilement devenir le favori des parieurs tu sais... Ce n'est pas comme si ton lieutenant était une chiffe molle hein ? Hein ?

Il se trouvait, par le plus grand des hasards que le vice capitaine de la onzième division était amoureux du Midorima. Enfin selon celui-ci. Quelle autre raison, le samouraï aurait-il à vouloir poursuivre le noble de ses ardeurs ? Plusieurs vois, narquoise soulignèrent que le fait de suggérer qu'il voulait coucher avec sa mère n'était pas un super moyen pour se dire bonjour.

-CERTES. M'enfin ce n'est pas de ma faute s'il est sensible le petit chou.

Passant de ses pensées à la parole et vice-versa sans s'en rendre compte, le schizophrène continuait ses propres conversations avec le monde extérieur, s'attendant à ce que les personnes autour de lui suivent le train. Sur le moment, il hochait la tête au shinigami de la onzième division, lui faisant des clins d’œil complice.

-T'as jamais à lui couper la tête pour prendre sa place ? Si tu pouvais aussi donner ton nom et grade à Micheline, cela serait sympa. Regarde, elle est toute affolé par ce manque de donnée. Pauvre Micheline.

Krow.

Heureusement que ma réponse était courte, autrement j'aurais été interrompu, une fois arrivé devant un bureau, le p'tit gars se foutait ouvertement de ma gueule-là... C'est vraiment con de sa part d'en rajouter une couche, j'ai eu la gentillesse de fermer les yeux, parce que lui avait eu un éclat de génie en fermant sa gueule sur le chemin, ou en tout cas en évitant de m'adresser la parole. Bref... Faut pas craquer Krow, faut pas craquer, tu te calmes, et tu laisses passer. Le pire c'est que le con avait même pas l'air d'être conscient de ses paroles, et des ce qu'elles pourraient lui amener dans la gueule: mon poing. Mais bon, des abrutis, des fous, des emmerdeurs, y en a partout, mais disons que d'habitude, je suis pas amené à les côtoyer, pas d'une autre manière que celle des poings en tout cas.

Bon, elle arrête me zieuter l'autre-là ?! J'suis déjà sur les nerfs mais si en plus on me regarde comme une bête de foire ça va pas le faire, PAS DU TOUT.

Nan, mais attend, au bout d'un moment, je fais quoi moi ? J'm barre ? Je cherche pas à comprendre et j'envoie quelqu'un faire ça à ma place ? Non, ce serait trop con alors que j'suis si prés du but, mais là, sérieux ? Autant de conneries débitées en si peu de temps, c'est possible ? J'en ai croisé des têtes à claques hein, et pas qu'un peu, mais lui je crois qu'il bat tout les records, je sais pas si c'était juste avec moi mais là, il était juste insupportable, mais ce qui m'énervait le plus c'était cette espèce d'innocence dans son comportement, genre "je fait rien de mal là, nan ?" BAH SI ! Tu me pètes les couilles, et ça, c'est déjà quelque chose de très mal en soi.

Passons, j'vais le laisser rire, crier, et continuer à sortir ses conneries, enfin, pour le moment, mais là, franchement, la secrétaire et les quelques autres personnes présentes ne seraient pas là, je pense que je lui aurais déjà fait avaler le sol, et ça comme il faut, mais bon, si je m'y mettais ici, y aurai des témoins, et des dommages collatéraux. Je devais donc me contrôler, ENCORE, parce que oui, là, en fait je fait pas un effort incroyable en le supportant, pas mal de personnes s'en foutrait royalement de c'qui dit et se contenterait d'ignorer, mais moi j'peux pas. Qu'un putain d'inconnue me cherche comme ça, je peux pas. Bon, on était arrivé devant une salle, y 'avait quelques gars de la onzième.

Rinoperdusse hein ? Ok, j'te laisse m'appeler comme ça, mais t'étonne pas si moi je t'appelle tête de gland après.

Voilà, ça c'est fait. Quoique, j'pense que limite, il s'en fout complètement de la manière dont je l'appelle, mais si j'en prends plein la gueule et que je répond pas un minimum, ça va m'énerver encore plus. Pour ce qui est de mon lieutenant, bah, je savais bien qu'il avait des problèmes avec Karot, mais bon, ça c'est entre eux. M'enfin, le gars parle tout seul là, il a sûrement décroché.

Lui couper sa tête pour prendre sa place... Mais putain, c'est quoi son délire à lui ? Faut qu'il arrête là, ça peut être marrant son p'tit cinéma, mais UN TEMPS, pas si ça dure trop longtemps !

Hein ? Non, j'ai jamais pensé à ça. Sinon j'me disais, tête de gland : tu pourrais la mettre en veilleuse deux secondes ? Ou dire des trucs moins con sinon. C'que tu veux, mais pitié, CALME TOI.

Breeeef... Fallais que j'donne mon nom à la secrétaire-là, bon ben ok.

Krow Karlson, huitième siège d'la onzième division, j'vient pour voir les gars de ma division admit ici y a quelques temps. Si c'était possible de m'dire où je peux les trouver...

Parce que j'imagine qu'ils n'étaient pas tous dans la salle on peu plus loin, quoique, p'tet que si. Bref, de toute façon c'est son taf de me guider alors j'ai pas trop de souci à me faire là-dessus.

Sinon, tête de gland, tu fais quoi toi ici habituellement ?

Essayons d'être sociable, ou en tout cas de parler tranquillement, qui sais, p'tet qu'il va réussir à se calmer. Sinon bah tant pis pour lui, parce que s'il me fait chier, j'lui rentre dedans, et Fuck les conséquences, je le démonte, et j'assumerais après s'il le faut.

Micheline avala sa salive difficilement, ses yeux dansant entre Teippei et Krow. Quel était le pire? Le fou ou celui prêt à raser toute la quatrième division dans sa rage? Le blondinet lui, continuait d'afficher un sourire naïf sur le visage, tout content des derniers événements. Il avait depuis longtemps oublié la mouche où ses devoirs martiaux mais ceci ne comptait visiblement pas. Finalement, la secrétaire prononça quelques mots, indiquant où se trouvaient les camarades du rhinocéros.

-Làààà... voilà. Pas la peine de s’inquiéter.

La voix du Midorima, le murmure presque ressemblait beaucoup à une mère tentant de calmer son enfant. Ou une infirmière un patient. Dans l'esprit torturé du shinigami c'était le cas avec Krow et sans avoir de somnifère sous la main, il devait faire autrement. Sans l'attendre, le fou commença à arpenter les couloirs, levant son petit nez sur chaque écriteau pour ne pas rater la salle où les berserks étaient concentrés. Là encore, peu importait qu'il parcoure les bâtiments de la Yonbantai depuis des mois et savait EXACTEMENT où aller. Cette notion était tombé dans les failles de son esprit, encouragé qui plus est par les voix à aller dans toutes les directions possible sauf la bonne. Un petit coup d’œil au-dessus de son épaule indiqua la présence du gros... qui se mit à parler.

-Hum? Moi? Pourquoi cette question?

C'est qu'on lui faisait pas hein !  Il était déjà tombé sur un hollow borgne espion infiltré. Alors certes, Krow n'avait pas de manteau ni de chapeau, élément indispensable au bon espion mais peut-être les avait-il laissé à l'entrée de la division. On n'était jamais trop méfiant. Surtout quand son zanpakuto balance des ondes de paranoïa sur son propriétaire. Ce que Teippei ignora bien évidemment, deux secondes après, passant du cocalane. Où passait-il ce magnifique produit sucré? Bonne question. Beaucoup de voix supposaient que la quatrième division en produisait en mélangeant du sang d'âne avec du coca-cola.

-Autant dire que cela à l'air bien dégueu ! Mais peut-être que c'est bon pour les rhinos. Je ne suis pas véto moi.

Y avait-il des vétérinaires à la Soul Society? Bonne question là encore. Après tout, il y avait eu un capitaine caniche. Il devait bien être soigné lui et sa portée . Que devenait-il d'ailleurs? Peut-être qu'il avait trouvé une bonne niche dans une famille noble. Peut-être qu'il vivait chez le capitaine commandant.

-Ils doivent être très copain, partagé des cookies aux croquettes tout ça.

Teippei ignora volontairement un couloir. Cette fois-ci, il avait assez de son esprit pour savoir qu'il mènerait finalement à Sésame. Sésame était une salle souterraine très sympathique si on aimait les fourneaux et autres sauna maison et glauque. On y entreposait surtout les cendres des décédés avant de les envoyer aux divisions auxquelles les cadavres avaient appartenu. Souvent dans un package comprenant d'autres membres d'autres divisions. L'administration que voulez-vous... Toujours était-il que Sésame était près de l'endroit où on avait entassé les bourrins de la onzième division mais le blondinet finissait par apprécier le shinigami gris et cornu de la savane et voulait continuer de lui parler.

-Ho si ce moment pouvait dure des heures ♥

Alors certes, il n'avait pas du tout répondu à la question de Krow mais ce n'était grave hein? Si?

Voilà, enfin ! Putain, ils auront mis le temps les deux cons. Enfin, elle a rien fait la pauvre, elle était juste là au mauvais endroit au mauvais moment. l'autre... Ben... Je sais pas trop en fait. On est passé du pétage de couille bien bourrin à l'incompréhension la plus totale. Tout simplement, j'arrive plus à le suivre. C'est pas comme si j'y arrivais avant, disons juste que là, c'est plus prononcé. Il m'avait foutu un gros vent au passage, cool, j'commence à prendre l'habitude de toute façon. Mais j'sais pas, dès fois il écoute avec attention c'que tu lui jactes, et dès fois il s'en fout mais alors sans complexe, c'est vraiment "continue à parler, perso j't'écoute pas". C'est assez... Déroutant, on va dire. Enfin bref, si j'ai réussi à tenir jusqu'ici, j'vais pas m'énerver pour un simple vent.

Déjà que j'avais du mal à le suivre dans sa façon de penser, voilà que j'ai du mal à le suivre tout court. A peine le temps de tourner la tête que quand je repose mon regard là où il était, bah, il est plus là. C'est qu'il me préviendrait pas ce con en plus !

Et c'est r'parti... Croquettes/Cookies ? HEIN ? Mais... Merde, laisses tomber, j'comprend plus rien, j'vais le laisser parler et juste tendre une oreille pour m'en rendre compte quand c'est à moi qui cause, vu que c'était clairement pas à moi qui parlait là. Qui alors ? J'sais pas, p'tet qu'il parle tout seul, p'tet autre chose. p'tet qu'il est fou... Enfin, non, IL EST, fou. Mais... Putain, faut que j'arrête de réfléchir, il est contagieux ce con.

Alors, si j'ai compris t'as des... Voix dans ta tête hum ? Et pas mal en plus. C'pas dur à vivre au quotidien, plein d'bonhommes qui t'parlent en même temps ?

J'me posais vraiment la question. J'ai pas le nombre exact en tête, mais le bonhomme est SKIZO de ce que j'ai compris. Mais le VRAI SKIZO hein, le prototype quoi, parce que lui, une voix, il ne s'en contente pas, ho non ! Enfin, tout ça pour dire que, d'une certaine manière, je compatis, c'pas pour ça que je vais en accepter plus de lui que de quelqu'un d'autre, s'il dit le mot de trop, j'lui rentre dedans, j'ai le même seuil de tolérance pour lui que pour n'importe qui d'autre, et le contraire serait plus un manque de respect qu'autre chose j'pense.

M'enfin, vous trouvez pas qu'on tourne dans les couloirs depuis longtemps là ?

Heu... C'est encore loin au fait ?

C'est pas que je suis pressé, mais bon, j'préfère avoir une idée du temps qu'ça va prendre, autrement j'vais pas arrêter de me poser la question et ça va me faire chier. Un peu comme un enfant, ouais. Sans compter qu'a chaque secondes que j'passe en sa compagnie, c'est chaque secondes qui me rapproche un peu plus du moment où il va péter un câble, genre sévère. ça arrive ça aussi. Par là j'entend qu'on passe du fou casse couille au fou DANGEREUX. genre, si il s'amuse encore une fois à lancer des Kido au hasard pour l'exemple. Je l'ai déjà dit, j'ai rien contre les fous. Du moment qu'il me fait pas trop chier, y a pas de raisons que je lui refasse le portrait.

Pour le moment, il s'est relativement calmé j'trouve, s'il continue sur c'te voie, les choses devraient bien s'passer pour nous deux.