Plongé dans ses pensées, Shinjirô ne prêtait aucunement l'attention aux différents quartiers qu'il traversait. Il faut dire que depuis quelques temps, le destin s'évertuait à lui rendre la vie plus compliquée encore que par le passé. L'histoire avec les Mahô Tsukai mettait tout le monde sur les nerfs et lui-même ne parvenait pas à comprendre certains des choix du Commandant. Ne jamais envoyer l'élite pour s'occuper d'eux le dépassait. Bien sûr, quelques Capitaines avaient déjà été dépêchés pour contrer ces démons mais aucun d'eux n'avaient jamais réussis à réellement peser dans la balance. La faiblesse de certains d'entre eux y était évidemment pour beaucoup, les gradés du Gotei ayant considérablement perdus en puissance ces dernières décennies. Bref... L'ensemble de ces événements prenait la tête au géant et il ne pouvait s'empêcher d'y penser.

Il ne se rendit même pas compte de la présence de ce Shinigami. Il se stoppa net alors que ce dernier engageait déjà la conversation, le colosse se demandant même s'il ne l'avait pas déclenché par accident. Karot Ryuu n'était pas un inconnu. Il était même devenu son nouveau Lieutenant, en récompense à sa détermination et à son envie de bien faire au sein de leur famille. Car la Onzième était exactement semblable à cela : une famille. Et le patriarche n'était autre que lui, le Treizième Kenpachi et sans doute le Capitaine le plus puissant de tout le Seireitei à l'heure actuelle. Si le colosse ignorait Shunsui, c'était surtout parce que ce dernier ne pouvait se permettre d'opposer sa propre puissance face à celle des autres Capitaines. Et si sa force n'était pas usurpée, le colosse n'en restait pas moins intimement convaincu que nul ne pouvait s'opposer à lui. Tenzen étant sans doute la seule exception parmi tous.

Bien sûr, la question de son Lieutenant pouvait être ignoré et le colosse pouvait dépasser cet homme en faisant mine de ne pas l'avoir croisé. Et en d'autres circonstances, sans doute l'aurait-il fait sans hésitation. Mais il entendait déjà la voix de Noboru le rappeler à l'ordre. Ryuu était un brave gars. Mais il avait encore à faire ses preuves en sa qualité de Vice-Capitaine. Et avoir comme supérieur Shinjirô n'était pas chose aisée.

- J'avoue que j'sais pas trop comment j'suis arrivé là.

Sa main grattait l'arrière de son crâne, comme s'il essayait de rassembler ses pensées. En pure perte.

- Enfin... On s'en branle en fait. Et toi, qu'est-ce que tu fous dans l'coin ? D'la paperasse à régler ?

Il ne répondait pas directement à la question de son Lieutenant quant à son humeur. Il savait que s'il n'avait pas été dans de bonnes dispositions, il l'aurait simplement ignoré. Quant à sa question sur les papiers, elle n'était pas anodine. En l'absence de Noboru, personne n'avait pris le relais pour remplir les diverses missions en rapport à l'administratif. Bien sûr, Shinjirô avait imposé à l'actuel Capitaine de la Seconde division de garder son rôle tant qu'un lieutenant n'avait pas été choisi pour lui. Ryuu ayant hérité de la fonction, Noboru n'avait pas tardé à oublier certaines de ses responsabilités. Et ce très cher Karot avait du pain sur la planche. Car on ne ferait pas entendre raison au Kenpachi sur l'utilité de cette paperasse.

- Les autres ne t’emmerdent pas trop au fait ?

Si la Onzième était une grande famille, elle répondait aussi à ce qu'on appelait communément "chamaillerie". Et les gars de la division du combat ne rechignaient jamais à s'abreuver de vannes et autres joies de ce genre.

Être digne de la Onzième division. Voilà des mots qui résonnaient souvent aux oreilles de Shinjirô lorsqu’il croisait de nouvelles recrues. Et il devait admettre que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Des mots ne signifiaient rien pour celui qui s’était toujours imposé par des actes. Et il attendait de son unité qu’ils agissent de même. Car le moment venu, ce ne serait pas avec de simples paroles qu’ils se sortiraient d’un combat face à des ennemis plus puissants que la normale. Karot, en sa qualité de Vice-Capitaine, allait évidemment avoir deux fois plus de travail que les autres. Pire encore, le colosse ne laisserait sans doute rien passer : après tout il représentait les espoirs des guerriers de la division la plus terrible du Gotei et de fait, il se devait d’avoir une image irréprochable. Pas en terme de politesse ou de respect des valeurs du Seireitei mais bel et bien en terme de combat et de charisme. Car ce qu’imposait Shinjirô était simple : il n’existait qu’une chose pour ceux de son unité et cette chose était évidemment la division elle-même. Le reste passait après. Et ce n’était évidemment pas négociable. Cela, Karot allait devoir l’apprendre. S’il ne le savait pas déjà.

Prendre la place de Noboru n’était sans doute pas facile et les autres l’avaient visiblement fait comprendre à leur nouveau lieutenant. Mais tous comprenaient que c’était une nécessité. Et tous respecteraient cet homme s’il parvenait à s’imposer au rang qu’il incarnait aujourd’hui. En cela, Shinjirô n’était pas inquiet. Car si son Lieutenant ne faisait pas l’affaire, il se chargerait en personne de le virer avec un bon gros coup de pied au cul. La seule pensée de l’action le fit sourire. La Onzième était sans doute la division la plus particulière du Gotei. Assimilée à une équipe de brute, elle ne laissait personne indifférente. Et le Kenpachi se battait pour qu’on cesse de prendre ses gars pour une simple bande de démons du combat. Peut-être que la corpulence passe-partout de Karot aiderait à faire comprendre à tous que la Onzième pouvait aussi réfléchir. Du moins l’espérait-il.

- En même temps, t’as pas le choix mon p’tit gars. Tu sais très bien qu’il faut mériter ce titre. Lieutenant de la Onzième, ça signifie beaucoup pour chacun d’entre eux. Tant que t’arrives à te faire respecter, ça roule. Viendra le moment où t’auras prouvé ta valeur et là, plus personne ne viendra te casser les couilles. Mais j’vais être franc avec toi. Avant toute chose, c’est moi que tu dois impressionner. Garde toujours à l’esprit la ligne de conduite de notre division et les autres te lâcheront. Bien sûr, les autres divisions essaieront de te foutre la misère à cause de moi. Mais t’as intérêt à t’imposer mon pote. Ici, on est une famille. Et personne ne touche à ma famille. Personne !

C’était la seule véritable règle qu’il imposait aux autres. Ils étaient de véritables tueurs et de vrais experts en combat. Mais cela attirait jalousie et animosité. Ainsi, la seule façon de se sortir la tête de l’eau, c’était d’entretenir la solidarité et la cohésion qui existaient entre chaque membre de l’équipe. Il existait des dissensions, comme partout, mais cela se réglait généralement rapidement. Après tout, personne n’appréciait de voir Kiryû Shinjirô fourrer son nez dans leurs affaires. Par contre, il n’avait pas manqué de relever la remarque sur la paperasse. S’il avait vraiment terminé, c’est qu’il était déjà doué pour s’occuper des formulaires. Et ça, c’était un foutu bon point.

- Par contre, t’es vraiment sur pour la paperasse ? Parce que ce petit enfoiré de Noboru a caché un tas de merde à remplir avant de se tirer dans sa division de tarlouze. Comme si j’allais pas le voir. Des mois de rapports non envoyés ou non vérifiés. J’veux être sûr que c’est réglé sinon Shunsui va me tomber sur le coin de la tronche. Sans parler des mecs de la Dixième qui sont un peu pointilleux là-dessus.

Il savait que son ancien Lieutenant avait fait ça pour s’éviter le tas de boulot que lui fournissait en permanence Shinjirô. C’était de bonne guerre évidemment et lorsqu’il avait appris que son bureau était chargé de documents administratifs non traités, il avait d’abord explosé de rire. Avant de jurer à qui voulait l’entendre qu’il prendrait plaisir à botter le cul de l’actuel Capitaine de la Seconde division, ne serait-ce que pour lui rappeler qui était le seul patron ici-bas.

Un petit combat ? Pourquoi pas... Shinjirô poussa un simple grognement avant de lui demander de le suivre. Puisqu'ils se trouvaient à proximité de l'académie, il savait que plusieurs terrains d'entrainements s'y trouvaient. Plutôt que de tester sa force dans la rue, il était préférable d'aller là où on pouvait le faire sans rien casser. Car si le colosse ne connaissait pas encore la valeur martiale de son Lieutenant, il savait sa propre force suffisante pour faire des dégâts sur les infrastructures environnantes. Et il ne souhaitait pas être responsable de nouvelles destructions. Shunsui le tenait à l'œil à ce sujet et sa trésorerie avait été allouée à la réparation des dégâts précédents de Kaimetsu. C'est dans un silence presque parfait qu'ils se rendirent près de l'académie, contournant l'un des bâtiments pour se rendre dans la vaste cour.

La présence de Shinjirô ameutait déjà quelques Shinigamis qui murmuraient à leur passage. Un des responsables du centre apparut devant le Capitaine, s'inclinant devant lui. Avant même qu'il ne prenne la parole, Shinjirô lui expliqua ce qu'il voulait. L'homme hocha la tête sans émettre le moindre commentaire et leur désigna le terrain le plus à l'ouest de leur position. Le congédiant d'un signe de la main, le Capitaine reprit sa route pour se rendre sur place, toujours suivi par Karot. Il était assez courant pour lui de devoir évaluer le niveau de ses troupes. Seulement il évitait de le faire lui-même lorsqu'il ne connaissait pas encore la puissance à évaluer. Afin de ne pas les blesser ou les tuer par inadvertance. Mais puisque Ryuu était Vice-Capitaine, il se posait moins de question : sa force devrait suffire à survivre. Du moins lui souhaitait-il. Lorsqu'il jugea s'être suffisamment éloigné des autres terrains, Shinjirô s'arrêta et se tourna vers le jeune Shinigami.

- J'préfère te prévenir avant de commencer. J'pars du principe que tu es suffisamment fort pour résister à ma pression spirituelle. Je n'vais pas te ménager alors donne tout ce que t'as. J'te laisse commencer, mon gars.

Alors qu'il s'adressait à lui, Shinjirô en avait profité pour détacher les sangles de son sabre afin de ramener Kaimetsu face à lui. Sa main droite tenait l'arme par la poignée centrale de l'arme, donnant au Capitaine une allure plus dangereuse que jamais. Et déjà l'aura argentée du colosse l'enveloppait lui et son arme de son cocon protecteur. La terre se mit à frémir alors que peu à peu, Shinjirô libérait sa force monstrueuse. Son Reiatsu prenait de plus en plus d'ampleur, comme pour écraser son adversaire du jour. Il savait que cela gênerait ce dernier mais puisqu'il lui avait demandé un entraînement, il allait le lui donner. Et dans ses conditions. Malgré tout, il lui laissait le temps de se reprendre et de porter la première attaque. Shinjirô restait beau joueur et souhaitait avant toute chose savoir s'il n'avait pas fait une erreur avec lui. Le sourire carnassier qui se trouvait sur son visage exprimait à lui seul toute l'idée dont se faisait le Kenpachi d'un véritable entraînement. Le sang coulerait. Obligatoirement.

Citation :

Voici la forme de mon arme, pour info. Elle est presque aussi grande que Shinjirô, soit plus de 2 mètres.

Spoiler:

Shinjirô possédait un style bien à lui lorsqu'il combattait. D'aucuns le prenaient pour un simple bourrin, se servant de sa force brute pour écraser toute résistance. Et en un sens, ils n'auraient pas eu tort. Mais le colosse était en réalité plus que ça. Il incarnait à lui seul l'avatar du dieu de la Guerre dans toute sa splendeur. Les blessures et la douleur ne l'effrayaient pas. Et c'était d'abord cette résistance à toute épreuve qui semait le trouble dans les cœurs ennemis. Aujourd'hui, il comptait bien mettre en avant cette force afin de montrer que l'esquive n'était pas toujours la meilleure solution. Une leçon qui pourrait s'avérer quelque peu douloureuse pour son Lieutenant.

Karot ne semblait pas prendre ce petit test par-dessus la jambe malgré la différence évidente de niveau, ce qui satisfaisait amplement Kiryû. Ses gars étaient pour l'essentiel des têtes brûlées et aimaient se lancer dans des défis tous plus absurdes les uns que les autres. Sans doute était-ce cela qui avait motivé Karot. Et alors que ce dernier tentait de braver la force que déployait Shinjirô, il constata l’émergence de quelques flammes le long du Zanpakutô ennemi. Cela ne le faisait pas pour autant changer d'avis quant à ce qu'il devait faire. Seulement, il s'attendait à déguster un peu. Sa main se resserra plus encore sur la poignée de Kaimetsu. Il ne bougerait pas d'un cil. Recouvert qu'il était par son propre Reiatsu.

Le coup fut prompt. Et plus puissant qu'il ne l'avait envisagé. La lame détruisit une partie de son Haori, les flammes consumant la zone atteinte. Sa chair s'ouvrit sous le choc. Mais la chaleur de sa lame cautérisa presque instantanément la plaie, ce qui l'empêchait de perdre trop de sang. Le coup généra une onde qui lui traversa le corps. Malgré tout, il ne bougea pas d'un pouce. Malgré la douleur et la force de l'impact, Shinjirô ne poussa même pas un grognement. Il douillait pourtant. Mais il était le Kenpachi. Et il allait profiter de la proximité immédiate de l'homme pour contre-attaquer. Sa jambe se leva presque instantanément, délivrant alors une série de trois coups successifs prenant pour cible les jambes de Ryuu. Le but étant d'affaiblir l'adversaire, rendant plus difficile encore ses déplacements. Il comptait sur la force des coups pour lui briser la jambe. Du moins essayait-il d’agir ainsi. Mais prit dans son combo, Shinjirô ne s'arrêtait pas là. Laissant Kaimetsu sur place afin de libérer ses mains, son corps se pencha en avant pour passer sous la garde du Ryuu, cherchant alors à l'atteindre d'une dernière droite puissante.

Shinjirô était un expert du Hakuda. Un véritable professeur en la matière et il ne connaissait personne susceptible d'être un défi dans cette catégorie. Il allait enseigner ici une leçon à la hauteur du personnage : ses poings étaient les pires armes qu'il puisse posséder.

- Pas trop mal pour un cornichon.

Il avait plutôt bien encaissé pour un maigrichon et cela arracha au colosse un sourire de contentement. Il exigeait de ses gars une endurance à toute épreuve face à la douleur, une chose qu'il avait élevée au rang de règle suprême au sein de son unité. Quoi de plus dur pour un ennemi que de frapper de toutes ses forces sans pour autant parvenir à abattre sa cible ? Shinjirô était un dur à cuir et possédait une telle carapace mentale qu'il était difficile de l'atteindre. En encaissant sa technique, Karot cherchait à montrer que lui aussi en était capable. Encore qu'il existe une différence majeure entre eux et que son Lieutenant ressentirait plus vite que prévu les effets de ce premier enchaînement.

Il ne déposait pas les armes pour autant. Bravo gamin ! Mais cette fois, inutile de dire que le Kenpachi n'allait pas encaisser sans broncher. Il comptait retourner l'assaut à son avantage. Sans qu'il n'ait besoin de dire un mot, il tendit seulement sa main devant lui et Kaimetsu se souleva pour regagner sa place, dans sa paume. Le magnétisme permettait à Shinjirô d’agir ainsi, ce qui venait de lui faire gagner un temps précieux. Et sans même forcer, il se calqua complétement sur les mouvements de son adversaire qu'il avait étudié lors du précédent coup. Si les gestes changeaient, la démarche et l'idée restaient les mêmes. A l'endroit où Karot auraient dû atteindre la peau de son Capitaine, il ne rencontra en réalité que sa lame. Le colosse repoussa l'assaut si aisément qu'il semblait donner l’impression d'affronter un enfant. Ce qui en terme d'expérience s'en rapprochait tout de même.

- Beaucoup trop d'hésitation dans tes gestes et dans ton regard ! Face à moi, c'est une erreur à ne jamais commettre. Shirokuma !

Son aura explosa littéralement, laissant apparaître dans son dos la silhouette d'un géant prêt à frapper. Une illusion qui était causé par la force brute du Dieu de la Guerre qu'il était. Lâchant Kaimetsu au sol, il allait mettre un point d'honneur à écraser Karot par la seule force de son Hakuda. Le manteau de l'Argenté s'effritait devant cette force titanesque qui se déversait par tous les pores de sa peau. L'une de ses techniques les plus abouties dans l'art du corps à corps et le Ryuu allait comprendre pourquoi son Capitaine était considéré comme le plus puissant des Shinigamis actuels. Poussant sur ses jambes, Shinjirô disparut complétement du champ de vision de son adversaire pour arriver directement sur sa gauche. De sa jambe gauche, il fouetta l'air devant lui pour générer une onde terrible capable de propulser le corps du malheureux quelques mètres plus loin. Une offensive ayant seulement pour but de le mettre dans de bonne disposition pour la suite de son enchaînement.

L'aura agressive qui se dégageait de lui aurait suffi à broyer les plus faibles. Mais son Lieutenant pouvait résister. Encore qu'avec ce qui allait suivre, rien n'était moins sûr. Le poing de l'Argenté fusa comme un véritable éclair. La combinaison de son Shirokuma et de son Tenohira allait faire de sacré dégâts. Et avec ça, Karot risquait d'aller rendre visite à la Quatrième division. L'impact libéra la puissance dévastatrice du coup. Et alors qu'il portait le coup, le mirage réapparut, donnant l'impression que c'était le géant qui frappait et non pas le Capitaine.

Shinjirô n'y avait pas été de main morte et il le savait : Karot ne pouvait rien faire face à sa technique et à sa force. Il avait beau être courageux et résistant, il ne pouvait strictement rien faire face à la détermination du colosse. On n'ébréchait pas une montagne avec un cure-dent et c'est précisément l'image que se représentait le Kenpachi lorsqu'il combattait les autres Shinigamis. En dehors de quelques rares exceptions. Son Lieutenant tombait. Et avec lui, sa conscience disparaissait temporairement. Mais ce très cher Ryuu semblait posséder une détermination à la hauteur de ses ambitions. Plus par réflexe qu'autre chose, il semblait vouloir porter une ultime attaque, porté qu'il était par son Reiatsu.

Était-ce là l'ultime attaque de cet homme ? Très certainement. Bien que peu habitué à lire les énergies spirituelles l'entourant, Shinjirô savait décrypter les signes physiques d'un adversaire au bord de l'implosion. Son Lieutenant agissait comme un robot, n'étant visiblement plus aux commandes de son propre corps. L'attaque était puissantes, bien sûr. Et son aura l'enveloppait. Mais face à lui et à son Shirokuma, cette technique ne pouvait même pas le blesser. D'un simple revers du sabre, possédant toutefois une grande partie de son propre pouvoir, il repoussa aisément l'attaque. Aucun besoin de répliquer : Karot s’effondrait déjà par terre.

Poussant un soupir, le colosse planta sa lame dans le sol, poussant un simple soupir tout en étudiant le corps inerte du Fukutaishô. Il était faible... Comparé à lui évidemment. Mais il avait du potentiel. Beaucoup de potentiel. D'un signe de la main, il invita un des Shinigamis à proximité à le rejoindre. Il n'allait pas laisser un membre de sa famille par terre, pas après avoir démontré du courage face à lui. Donnant ses ordres pour que Karot soit conduit au plus vite à la Quatrième division, il se détourna d'eux pour repartir d'où il venait. Il ne retrouverait sans doute jamais un Lieutenant comme son frère de coeur. Mais il avait là un môme capable de se surpasser et il n'avait pas besoin d'autre chose. Pour le moment tout du moins.





Fin du RP.