Âge : Plus d'un millénaire.
Race : Vizard.
Rang : Segunda Espada.

Zanpakutô :

- SCELLE - Chikyûchi [Sang de la Terre]
Toria possède un Zanpakutô ayant la forme d'un Wakizashi. La lame est courte de quarante centimètres et légèrement courbée, elle débouche sur une garde de forme octogonale dans laquelle sont gravés de multiples carrés. La teinte de cette dernière est légèrement orangée et la poignée est de couleur marron foncée.

- SHIKAI - Nagareru ya dageki, Chikyûchi [Frappe et coule, sang de la Terre]
Le changement est radical, le petit sabre se transforme sous une lueur rouge et une fumée crissante en un marteau de guerre à deux mains. Il est un peu plus petit que le Vizard en hauteur mais pèse un poids si important qu’on ne peut le manier sans un rude entrainement et le corps qui va avec. Le manche est noir et uni, pas d'endroit précis pour poser les mains. La table est rectangulaire avec presque toutes les arrêtes limées sauf celles qui servent à frapper. Tous les côtés sont plats, et de couleur pierre avec des fissures rougeâtres. Quatre trous viennent orner la gauche et la droite, deux de chaque côté. De par ces abîmes s’échappent de la fumée, du souffre pour être plus exact et c'est logique étant donné que Chikyûchi produit de la lave à chacun de ses coups. Dès qu'il touche quelque chose, le souffre s'échappe en masse et de la lave en fusion jaillit des faces de frappe. Toria peut en contrôler la forme tant qu'elle touche le marteau, peu la projeter, la solidifier...

- BANKAI - Chishuyôdômyaku [Artère principale de la Terre]
De la fumée s’échappe en masse de l’arme au moment où la libération est lancée. Le marteau de guerre laisse place à un imposant canon de la taille du Vizard. Il est relié à son avant-bras droit par gantelet de la même matière que le tube : De la roche volcanique dans laquelle des fissures rougeâtres brillent. La même matière vient entourer le torse de Toria, le procurant ainsi un semblant d’armure et d’épaulières. Un tuyau de lave en fusion vient relier l’arrière de la protection à l’arrière du canon. Le canon peu produire autant de lave que Toria peut produire de Reiryoku, il peut tirer, laisser couler, produire du souffre, de la roche…

Apparemment se nourrir exclusivement de Hollow est une bonne chose, outre l’aspect Hollowmorphose, car en près de mille ans l’ancien Capitaine du Kidôshu n’a quasiment pas changé. Il frôle les deux mètres et possède une bonne corpulence : bien bâti de force devrait-on dire, obligé à devenir puissant et musclé pour pouvoir manier convenablement sont Shikai. Jusque là rien ne pouvait vraiment changer en mille ans, à moins de perdre une vertèbre et de ne passer son temps qu’à se goinfrer de monstres bien gras. Au niveau du visage par contre, rien n’a changé ou presque… Des cheveux plus longs certes car avant ils étaient courts, l’œil gauche avec sa paupière tatouée d'un « 2 » caché par un bandeau car crevé suite à une bataille… mais rien lié à la vieillesse de son âme, il est toujours le même, visage assez, yeux bleus cyan mi-clos, expression vide. Mais il n’attache de toute manière pas d’importance à son apparence physique, en même temps quand on est un clochard du Hueco Mundo pendant un millénaire on trouve rarement des miroirs ou des boutiques de fringues.

C’est un bonhomme assez facile à reconnaître, au-delà de l’habit blanc traditionnel des Espada (car oui, se ramener en Shihakushô à Las Noches n’est pas conseillé), il porte sur ses épaules ce qu’il reste de son manteau du Kidôshu : une cape bleue. Le col a disparu, rongé par les combats, les manches elles furent coupées à la demande de Toria lors de son accession au poste. Au fil des années elle s’est abîmée, il reste encore un seul symbole de son ancien groupe en souvenir à l’arrière de la cape, les autres ayant été déchirés ou volontairement enlevés. Il a fabriqué une capuche histoire de se protégé du sable, mais il ne la met que lorsqu'il s'aventure hors de chez lui c' est à dire maintenant Las Noches. Bref, une cape bleue sur les épaules cachant l’habit blanc des épées du roi. Son haut n’a pas de manche, la seule chose couverte sont ses mains dans des gants noirs se terminant un peu avant le poignet. Le reste est assez banal, un hakama blanc tenu par un obi noir et des chaussures du même coloris. De l'Espada classique en somme.

Pourquoi un ancien Shinigami, Capitaine de surcroît, se fatiguerait à prendre les codes vestimentaires de l'ordre qu'il rejoint alors que d'autres le piétine sans vergogne ? Pour plusieurs raisons à dire vrai. L'intégration d'abord, en tant que premier « non Arrancar » dans l'ordre sa place est mis à rude épreuves, aux regards des autres, à leur haine... Car un Vizard est un Shinigami. Alors garder son Shihakushô ne serait qu'une provocation inutile. Et puis il n'était pas au service du Roi pour foutre le bordel, pas son genre, mais surtout parce qu'il reste un homme faisant preuve de respect. Son ami, son compagnon de route respectait cette homme, le Rey, alors il le respectait aussi. L'état de son habit d'ange de la mort ensuite, le haut noir avant été perdu lors d'une bataille il ne restait que le dessous blanc. Inutilisable donc. Alors certes son apparence il s'en fout, mais Toria n'est qu'un second et pour cela il ne pouvait et ne pensait pas à autre chose que de servir convenablement ce qu'il jugeait bon. De son point de vue.

Ce qu'il jugeait bon... Difficile à définir. Il n'a pas été fait pour être un leader, devenu chef de son corps de soldats pour son talent et son expérience il n'en a pas moins été un piètre leader. La perte de son unité au complet l'a détruit mentalement si bien qu'il a poursuivi l'auteur de ce cataclysme jusque dans le Hueco Mundo où il l'a exécuté non pas à la manière d'un Shinigami mais d'un sauvage. Comment ne pas devenir fou dans un monde inconnu rempli de tous ses ennemis, comment ne pas devenir fou alors que l'on doit être forcé à manger des Hollow pour suivivre. Entendre des voix ensuite. Il ne connaissait pas l'Hollowmorphose et pourtant il en était victime. Depuis il continue à alimenter les discutions avec son double lorsqu'il est seul. En mille ans on apprend à faire connaissance avec ce qu'on a comme « proches », surtout lorsqu'on est entouré d'ennemis, seulement par cela.

Tu ne connaîtras pas mon nom tant que tu ne seras pas plus fort.

Cette phrase, cela faisait officiellement la troisième fois qu'il l'entendait, lui le gamin de la famille Ginshiro, une des plus pauvre de la basse noblesse. Certes pas la plus pauvre et puis la pauvreté était relative, moins riche convenait mieux. Bref, le gamin était à l'académie, troisième année, un bon élève pour ce qui est de la nécromancie à dire vrai mais sur le plan physique et donc du Zanjutsu... Une autre histoire. Et c'était précisément ce que lui reprochait son âme, de ne pas être assez fort. La raison exacte était floue, pourquoi fallait-il être fort pour entendre ce nom ? Ne suffisait-il pas d'être en phase avec son âme ? Apparemment non, d'autres points rentraient en compte. Le lien entre un Shinigami et son Zanpakutô devait être bien plus fort que cela, reposer sur des qualités et faiblesses de son porteur. Facile à dire, difficile à comprendre. Cette phrase, il l'entendait dès qu'il se concentrait que son arme, longtemps, elle paraissait lointaine, grave. Comment devenir plus fort se disait-il alors, lui pauvre petit bourgeois qui suivait des cours particuliers dans toutes les disciplines. Malgré cela sa force n'évoluait pas et son Asauchi lui était toujours piloté de manière assez grotesque. Les années passèrent, des résultats furent présents, assez pour que le Ginsihiro passe son examen et se soit distingué dans les arts démoniaques. C'est ainsi qu'il intégrat le corps des Nécromanciens du Gotei Treize : le Kidôshu. Mais la phrase, toujours la même.

Mon nom est Chikyûchi.

Sur cette annonce le Wakizashi se mit à fumer avant de s’agrandir lentement dévoilant l'imposant marteau de guerre. Il ne s'attendait pas à ça, pour sûr, si bien que la table s'écrasa au sol d'un coup d'un seul. D'abord surpris il fut par la suite souriant en voyant qu'il arrivait à soulever cette imposante masse sans trop de problème. La raison était là, simplement, la force pure pour pouvoir prendre cette arme monstrueuse en main. Difficile de paraître crédible lorsqu'on est un Nécromancien qui passe son temps à s’entraîner au corps plutôt qu'à l'esprit, mais Toria ne négligeait aucun côté de son apprentissage, son argent et sa famille le lui permettait. Il avait acquis les muscles pour porter son Shikai, restait maintenant à savoir le manier et utiliser ses capacités. Première sortie dans le jardin de la demeure familiale, il n'avait donc pas rencontré son âme cette fois là, seulement entendu. Ce qu'il avait ressenti, de la chaleur seulement, pour plus d'informations il devrait se rendre dans son monde intérieur et rencontrer enfin celui qui faisait partie de lui. Mais il le savait se rendre dans son Inner World était une chose bien plus compliquée, demandant énormément de pratique. Avec le temps il y parviendrait car après tout il était parvenu à obtenir la force nécessaire à son pouvoir, lui qui ressemblait plus, à l'époque, à un faible maigrichon se contentant d'user de sa magie.

Ainsi tu vas devenir Capitaine.

Peut être que c'est pour ça que je viens te voir.

Nous étions une année avant la guerre qui scellerait le destin des Quincy, ces être qui prenaient un malin plaisir à détruire la balance qui empêchait les différents monde de s'engloutir mutuellement. Le Capitaine du Kidôshu et donc de Toria venait décéder suite à combat contre l'un des humain, inutile de préciser qu'en de telles conditions la place ne pouvait rester vacante. C'est ainsi que fut recommandé dans le Fukutaishô Ginshiro Toria pour le poste. Nerveux ce dernier décida de partir à la rencontre de son âme, cela ne faisait que quelques temps qu'il avait maîtrisé son Bankai, deux années tout au plus, ainsi leur relation s'était améliorée. Il appréciait les conseils du titan de lave qui vivait au plus profond de son être, dans une immense caverne dont le centre était un volcan en activité.


Si tu doute de toi tes hommes pourront te suivre, mais ils mourront sous tes ordres.

Le géant continuait à marteler son enclume avec le marteau qui servait de Shikai au Ginshiro. Dire que cet immense arme lui tenait dans la paume et lui servait de marteau de forgeron... D'ailleurs Toria avait déjà cherché à savoir ce qu'il forgeait mais toutes tentatives pour le découvrir furent vaines. A chaque fois qu'il parlait il levait son outil, preuve qu'il faisait un tant soit peu attention à son interlocuteur. Bien aimable de sa part, mais surtout une preuve de respect étant donné que lors de leur dernier affrontement, pour le Bankai, il avait perdu.


Refuse.

Comme si je pouvais. Le Capitaine Commandant, ma famille... Je peux pas les décevoir.

Alors prépare toi. Deviens plus fort, je t'aiderai.

Il acquiesça d'un léger mouvement de tête avant que l'atmosphère lourde et agréable ne laisse place à sa chambre. Il se leva, la position du lotus était pratique pour rencontrer son Zanpakutô, mais très peu pour se déplacer. Direction la première division, l'examen allait avoir lieu et il devait le réussir, devenir le Kidôshu Taishô. Pour suivre ce qu'il considérait comme juste, un enseignement appris par sa famille, par ses supérieur. La mission du Gotei Treize ne pouvait être entachée, ne devait l'être, il avait le devoir de protéger les valeurs que ses ancêtres lui avaient inculqué.

Triplez les effectifs sur les Senkaimon, les troupes vont s’amasser et portails doivent pouvoir les supporter. Unité Rai avec moi. Nous devons préparer le champ de bataille avant les autres, préparez les Kekkai de dissimulation en route.

La bataille finale, l'ordre avait été prononcé. Le Sotaishô avait ordonné l'extermination totale de la race Quincy et le combat allait être compliqué. Un an à peine après sa prise fonction il devait gérer l'une des pire situation de crise du Seireitei, la balance était sur le point de rompre et l'équilibre devait être rétabli au plus vite ou sinon plus rien ne serait.
Préparer le champ de bataille, disposer des pièges, mettre en place des zones sécurisées. L'unité Rai avec le Ginshiro en tête de pont devait s’acquitter de ces tâches. Etre discrets, précis et méticuleux, efficaces et sans pitié. Ces êtres n'étaient pas humains, seulement des ennemis qui avaient refusé plusieurs compromis pour éviter la destruction des mondes. Tout se passait bien, très bien même, les dispositifs s’enclenchaient comme ils l'espéraient tous et il ne restait que la barrière sud à mettre en place. Mais les exterminateurs de Hollow semblaient aussi bien préparés que les anges de la mort et avaient mis en place une grande embuscade au cas où... Autant dire que leur joie fut grande lorsque la première explosion retentit alors. Puis et une seconde ainsi qu'une troisième, toutes à l'extérieur du champ de force. Sur l'instant Toria se précipita à la barrière sud pour apporter son soutient et ainsi la clore pour protéger son unité. Il ne pouvait se douter que l'ennemi était déjà à l'intérieur. Il aurait du pourtant...

Le Kekkai n'était pas fait pour résister de l'intérieur, l'urgence d'une guerre implique des sacrifice. Aussi elle se brisa, laissant ceux à l'extérieur submerger la petit unité. Tous se battaient avec fureur, les sors fusaient et déjà le Capitaine usait de son Shikai, brisant ceux qui l’approchaient littéralement. Puis un flash suivi d'une déflagration, Toria eut à peine le temps d'ériger une barrière pour se protéger. Une lumière puissante l'aveuglait alors que le souffle balayait toute la zone et les cris des hommes se distinguaient clairement, tant les Quincy que les Shinigami mourraient. Le Capitaine lui était à terre, protégé de l'attaque par son champ sa protection qui était désormais brisé. Il se releva en en empoigna Chikyûchi et en un hurlement libéra sa fureur en voyant aux alentours le carnage qu'avait provoqué le Quincy qui était encore debout plus haut dans le ciel.


BANKAI ! CHISHUYÔDÔMYAKU !

C'est là votre réponse Shinigami ? Bankai... La vie de vos hommes et des miens aura servis à bâtir ce qui peut se qualifier de justice. Soyez fiers d'eux et ne gâch...

Sa réponse fut malencontreusement coupée, tout comme son bras gauche qui venait d'être dégommé par un boulet de magma. L'humain hurlait en se tenant sa blessure et prononçait des mots que le Capitaine ne parvenait à comprendre. A côté de lui apparut alors ce qui semblait être un Hollow et entre eux un portail s'entrouvrit, un portail propre aux Creux. Il souhaitait s'échapper là bas. Pris par la rage, par la tristesse Toria s’élança droit vers la faille de toute sa vitesse. Pensait-il seulement qu'en franchissant ce portail il ne pourrait jamais rentrer chez lui ? Absolument pas, aveugle est la colère... Et puis même s'il y avait pensé le Ginshiro aurait parié sur ces connaissances en magie démoniaque pour se sortir de ce monde inconnu. La traversée fut rude de part la différence de structure entre le Dangai et ce passage noir dans lequel il devait créer lui même sa route avec son propre Reiatsu mais aucun signe de ceux qu'il poursuivait alors.

Une fois la sortie traversée le décor qui s'affichait aux yeux du futur Vizard le surprit. Un désert en pleine nuit qui s'étendait à perte de vue. Au loin il pouvait discerner des rochers, assez grands vers lesquels se dirigeaient le Quincy et le Hollow, il voyait leurs silhouettes. L'atmoshpère était différente il la ressentait clairement mais ne saurait dire en quoi et il s'en fichait bien sur l'instant, ce qui comptait était de rattraper ce lieutenant Quincy et de l'éliminer lui et son pseudo allié. C'était assez étrange d'ailleurs, eux qui détestaient au plus haut point les Creux... alors pourquoi s'allier avec eux, ou même les utiliser. La question n’effleurait pas l'esprit du Taishô, lui se précipitait déjà vers les deux futurs cadavres. La bataille fut rude, Toria perdit son œil gauche à cause d'une flèche de Reishi mais il en sortait vainqueur, oui mais la suite ne fut pas aussi soulagé qu'il l'espérait. Là seul, devant le cadavre de cet homme, ce Quincy, il comprenait ce qu'il venait de faire, ce que cette escapade signifiait. Déchirait quelques morceaux de la veste de son adversaire pour se bander l'oeil, il bouillonnait. Perdu, il était seul dans un monde inconnu et probablement hostile. Une fois les premiers soins administrés grossièrement il prit la direction des rochers qu'il voyait au loin. Durant sa route il continuait à éprouver de la solitude et à cela s'ajoutait du regret, de la tristesse. Comment pourrait-il revenir chez lui, quitter cet endroit et retrouver le Seireitei, retrouver sa famille. Sa maison, sans lui elle allait s'éteindre, s'il ne revenait pas et accordait une descendance à son nom les Ginshiro disparaîtraient.

T'aimes ça hein ?! Combien ça fait hein ? Yoh.


Et ça recommençait encore. La solitude commençait à le rendre complètement fou, depuis quelques jours il entendait des voix, enfin jours... peut être des semaines ou des mois. Impossible de dire ici dans ce monde où la nuit était le seul et unique présent que le ciel offrait. Pourtant cela faisait des années qu'il était ici. Perception du temps totalement biaisée, solitude, pensées... Mais surtout ce qu'il était réduit à faire pour survivre : dévorer des Hollow. C'était ce qui le préoccupait le plus désormais, tous ses anciens problèmes s'effaçaient bien vite devant la survie primaire. Ici il était un intrus oui, mais aussi un chasseur tout autant qu'une proie. S'il était un Shinigami depuis toujours, son comportement s’approchait bel et bien du monstre creux. Un prédateur risquant sa vie à chaque instant dans le seul but de survivre. Oh bien sûr il tentait toujours de s'essayer à trouver une sortie, il avait même tenté le sort interdit qui permettait de se déplacer dans l'espace... Sans succès, apparemment ce Kidô ne marchait que sur un même plan. Le plus triste c'est qu'il essayait de moins en moins souvent, trop occupé à ne pas mourir et ne trouvant plus de nouvelles théories. Il ne réfléchissait même plus à « pourquoi continuer à vivre », il le faisait point, voguant de rocher en rocher en quête de gibier.

Les voix, elles, il ne savait quoi en penser. Peut être un simple moyen de briser cette solitude que même Chikyûchi ne pouvait briser. En effet la communication était compliquée depuis quelques temps. Avec tout le temps qu'il avait ce n'était pas faute de s'essayer au Jinzen pourtant. Mais son âme semblait troublée, distante, de moins en moins causante et même parfois totalement introuvable. Troublant au point que parfois il se demandait s'il arrivait bien à pénétrer son Inner World, s'il ne devenait tout simplement pas fou, s'il n'avait pas rêvé ces « séances ». Difficile de différencier le vrai du faux tout comme ces voix qu'il entendait jours après jours, toujours plus présentes et intenses.

Il s'était endormi dans une petite caverne comme à son habitude mais au lieu de trouver le repos il se retrouva dans une autre grotte. La sienne, celle de son âme, celle de Chikyûchi mais cette fois encore aucune trace du titan. Bizarrement la cave était plus sombre, moins ardente, le volcan semblait en sommeil, il fumait seulement sans déverser une goûte de sa création. C'était de pire en pire, a chaque rencontre ce lieu changeait.


Yoh ! Mais qui voilà, enfin prêt hein ?


Voilà que face à lui était apparu son reflet, oui mais il possédait quelques différences. Il était pâle, très pâle même et ses cheveux étaient moins foncés. Ses yeux noirs avec les pupilles dorées et un Shihakusho uniquement blanc. Ainsi là siégeait sa folie, la preuve qu'il entendait bien des voix qui aujourd'hui se personnifiait. Ou alors...


Ou alors je suis une preuve que t'as inventé pour te rassurer, hein. J'veux dire, Yoh, tu te crois fou alors tu veux une preuve que tu l'es pas, hein ?


Perdu, encore. Comment ne pas l'être après tout, les deux hypothèses étaient tout à faire viable. Et chance pour lui, si on pouvait le dire comme ça, la première était la bonne. Il se jeta sur lui en empoignant un Wakizashi qui ressemblait à s'y méprendre à Chikyûchi, seule différence la lame était noire. Toria riposta, dégaine son arme pour bloquer le coup simplement.


Un peu « vif » pour une simple invention ? T'en penses quoi, hein ?


La chose à laquelle il pensait sur le moment c'était sur sa manie de poser des questions et de placer des « hein » et des « Yoh » à chaque fois qu'il ouvrait sa bouche. S'en suivit un échange de coup de lames sans qu'il n'y ai de blessures. Il comprit alors en voyant ses mouvement que cet homme c'était lui. Enfin une version plus noire, plus sombre. Le résultat d'années passées seul était face à lui, il avait créé un monstre sans réellement comprendre comment ni pourquoi mais il était là et semblait plus que réel. Aussi réel que l'était Chikyûchi son mal était là, son désespoir, sa tristesse, tout ce qu'il avait oublié depuis quelques temps pour se concentrer sur sa vie. Ou sa survie.


Des conneries, Yoh, cherche pas de raisons y'en a pas. Tiens, tu vas comprendre, hein.


L'autre plaça sa main gauche devant son visage et la seconde d'après un masque vint se construire venant son visage. Un masque similaire à celui que portait les saloperies de Hollow. Et là ce fut un choc. Ainsi l'ancien Capitaine abritait en son âme un monstre qui gangrenait son âme et rongeait son Zanpakutô. Depuis combien de temps n'avait-il pas usé de son Bankai d'ailleurs ? Impossible à dire, toujours ce même problème de temporalité.

Un millénaire entier s'était écoulé durant lequel une chose s'était forgé un nom dans les terres qui se trouvaient au loin derrière le grand désert blanc : Musaboru, une cape à capuche bleue et un masque blanc ne laissant derrière lui que les masques, ou les morceau de ces derniers Tous se posaient des questions sur lui, certains disaient qu'il était un Shinigami et il n'avait pas tord dans le fond. Pourtant lui ne se définissait pas ainsi, il n'avait pas de terme précis mais à ses yeux il n'était plus un dieu de la mort. Certains venaient le défier pour son territoire, d'autres pour la rumeur fondée sur son existence... Tous ne repartirent pas, tous ceux qui tentèrent d'en savoir plus ou de le tuer échouèrent et lui offraient donc un précieux repas qui lui tombait tout cuit dans le bec. Tous sauf un. Différent. Pas par son statu non, il 'avait déjà rencontré quelques Arrancar sans vraiment comprendre ce qu'ils pouvaient être donc en croiser un de plus ne l'impressionnait guère. Non, il était différent car c'était le premier depuis des siècles à être parvenu à le battre, le mettre à terre ; Bien sûr il avait déjà mené des combat qui lui avait valu d'être en très mauvais état mais là cette fois il ne pouvait même plus bouger et ne pouvait qu'à peine parler. Ce n'était pas un exploit en soit, il se doutait bien qu'un jour où l'autre un de ses combat se terminerait par une défaite et donc, dans ce monde, sa mort.

La différence, c'est qu'il pensait mourir de ses mains mais pourtant il était encore en vie. L'avait-il épargné sur un coup de tête, parce qu'il avait apprécié ce combat.. Ou peut être simplement qu'il était lui aussi dans un sale état bien que toujours debout et n'avait plus la force d'en finir. Suite à cela Toria pris la décision de suivre cet arraché, depuis longtemps il n'avait connu de vraie personne, Aerkan Caraena, quelqu'un en qui il pouvait croire de par sa force. Il le suivait depuis ce jour dans sa quête, d'une certaine manière elle était devenue la sienne. Un but, un vrai, un objectif à suivre pour justifier cette survie à laquelle il vouait un culte depuis tellement longtemps. Tous ces combats, tous ces morts, toute une vie oubliée et transformée. Aujourd'hui Toria était un Vizard, il n'était plus un Shinigami tant son âme était corrompue se rapprochant plus du Hollow qu'autre chose : même vie, mêmes objectifs... Quoi que pour l'instant il ne s'était pas adonné à dévorer ni humains ni Shinigami...

Ainsi le Dévoreur, Musaboru, avait repris son ancien nom, Ginshiro Toria pour suivre un Roi que son compagnon de route avait décidé de servir. Lui aussi semblait avoir trouvé ce qu'il cherchait en fin de compte et ce qu'il n'avait pu, au final, pas trouver en son partenaire. Ils se regroupaient dans une immense forteresse sous la bannière du Rey, Grimmjow Jaggerjack. Tous des Arrancar, des Hollow. Lui faisait tâche au milieu mais il s'en foutait royalement, servir le roi voilà ce qui importait. Il n'avait peut être pas de morceau de masque sur le visage pour prouver qu'il était un de ces bête mais pouvait porter son masque pour montrer qu'il était comme eux. Un peu tout du moins... Se faire respecter, d'autant plus qu'il occupait une des place les plus importante auprès de ce groupe, serait l'une des choses les plus dures à faire. Mais il ne la craignait pas pour autant, après tout le seul qui pouvait le vaincre était ce qu'on pouvait appeler... un ami, non ? Et puis il y avait ce Roi bien évidement, mais qui serait assez fou pour défier le Rey ?

Je te valide en tant que Segunda Espada (et premier Vizard de Las Noches).

Tu connais la suite, bon RP !