Leon est premièrement connu de réputation pour son sérieux et son dévouement à la tâche.
Il occupe un poste convoité au sein du Gotei 13 mais celui-ci le sollicite énormément. C'est un rôle qui ne peut convenir qu'à quelqu'un de très besogneux. Le travail ne lui fait pas peur. Depuis 2012, il est en l'occurrence chargé des affaires concernant les évasions carcérales de 2012, lors de la bataille contre les Sternritters. Il fouille quotidiennement dans les quartiers que la Division possède et oeuvre assidument à retrouver la piste des fauteurs de troubles en vadrouille. Non qu'il soit l'unique responsable de cette mission, il est, du moins, celui qui se charge de la collecte d'information dans les archives : même s'il n'intervient pas directement sur le terrain et ne gère pas toutes les enquêtes de lui-même, il contribue à leur guidage, ce qui fait de lui un soutien fondamental dans cette affaire. Il est donc très alerte vis-à-vis de ces traques.

Quand il n'est pas occupé par sa fonction, Leon peut être aperçu se baladant tranquillement dans le Seireitei. Il est rare qu'il sorte de ses appartements, son sens du devoir primant sur beaucoup de loisirs. Ainsi, quand on le croise, c'est-à-dire quand il sort de son train de vie sédentaire, il est gai, souriant. Difficile en effet d'être exaspéré par les autres quand on ne les voit jamais. Sa mine enthousiaste crée un certain contraste avec la grande brûlure qui occupe la moitié de son faciès mais les gens ont appris à faire fi de cette large cicatrice. Une rumeur dit que celle-ci résulte de son bankai, Leon possédant un zanpakuto de feu très puissant et difficilement contrôlable. Une autre dit qu'il s'agît d'un accident lors d'une bataille contre plusieurs arrancars. Les murmures ont ainsi tendance à valoriser exagérément l'archiviste qui n'est, pour ainsi dire, probablement pas à la hauteur des idées reçues.

Cette lame que Leon porte en bandoulière, tout le monde la connait, suite à une anecdote singulière assez récente. Il y a quelques mois, le Cinquième Siège de sa Division l'a provoqué en duel suite à un litige administratif. L'hôte du sabre de feu, se sachant plus compétent rien que d'expérience, a accepté. Se retrouvant face à ce Cinquième Siège, il s'est contenté d'intimider le dissident en activant son shikai, libérant ainsi un grand brasier qui, paradoxalement, à refroidi le révolté. Il faut voir ici la démonstration du caractère diplomatique de Leon : il est connu pour être un brave démocrate, une autorité sympathique.
Pour le Cinquième Siège cela dit, la vision fut tout autre que celle d'un pacifiste. Le préjugé démocrate, en dégainant son arme, ressemblait plus à à son avis à un démon qu'à un gentilhomme. Il cauchemarde parfois au souvenir de son regard ténébreux, la balafre sur son visage se mariant parfaitement à un air hostile, diabolique. Il put voir, ce jour-là, à travers les flammes, le vrai visage de Leon : un être dangereux, revanchard. Il serait mal avisé de se fier aux apparences avec ce faux calme, car il s'agît en réalité d'un homme frustré, instable.

En effet, quand on étudie de plus près le personnage, on se rend compte que Leon théâtralise un personnage charismatique qui cache, derrière cet attrayant costume, les stigmates d'un passé obscur. C'est un fieffé calculateur qui manipule l'opinion publique pour en avoir les faveurs.
Idéaliste, le culte qu'il entretient dans l'ombre ne tolère aucune hétérogénéité de races. Il est contre l'existence des quincy, des arrancars, des hollows. Il est, bien sûr, tout à fait réticent à la présence de vizards au sein du Gotei 13. Il s'efforce d'ailleurs de ne pas avoir à souffrir de l'un de ces êtres impurs, hybrides, dans la Division : pour lui, les races bâtardes sont les plus déséquilibrées et donc les plus dangereuses.
Leon ne considère en effet l'harmonie que dans l'uniformité, celle d'une race : les shinigamis. Il rêve secrètement d'une nouvelle Purge pour gommer toute présence virale à l'existence d'une prospérité humaine. L'apogée n'est alors envisageable que dans un avenir d'équilibre parfait, donc tout à fait homogène. Il désespère cependant en sachant intuitivement que ses idéaux ne seront jamais acceptés par la masse, et garde, par mesure de sécurité politique et démagogique, le silence sur ses opinions "contre-parasitaires".
Dans le même ordre d'idée, le faux démocrate cache une grande paranoïa, liée à la crainte d'être démasqué. Ayant à coeur d'étouffer des affaires tumultueuses dont il fut responsable jadis, il se méfie de tout le monde, en particulier de ceux qui veulent trop en savoir.

Cet agent d'une idéologie sacro-sainte est donc terriblement introverti et enfouit ses ambitions sectaires et xénophobes dans un mutisme souriant et une réputation débonnaire. Grossièrement, nous avons quelqu'un qui en apparence inspire une confiance totale mais qui, dans le fond, est revanchard, froid, extrémiste. Tout porte à croire que la Cinquième Division est condamnée à abriter des fous, car après Aizen, elle ne s'embellit guère de Leon, quasi semblable à son prédécesseur...

Concernant son aspect physique, il n'est pas très impressionnant : sa plastique ne laisse pas songer à quelqu'un de très robuste. Il est, à l'inverse, plutôt fin, soigné. Toujours habillé correctement, son allure incarne l'esprit studieux et rigoureux dont il est le symbole. Il n'y a en réalité que sa cicatrice et ses yeux jaunes et perçants qui témoignent de son aspiration malveillante.
Toutefois, si sa silhouette n'est pas massive, elle est agile. Leon est en effet quelqu'un de très souple et habile, et son corps lui permet une gymnastique remarquable. Son style de déplacements et de lutte s'apparentent fortement à celui des membres des forces spéciales ; il se base sur la flexibilité de l'organisme, sa capacité à s'adapter à toutes les situations par l'équation mécanique de ses contraintes et de ses degrés de liberté. En d'autres termes, il est apte à profiter de toutes les ouvertures, tant du point de vue défensif et offensif, par le jeu de sa parfaite maitrise physique (coordination, souplesse, explosivité).

- Gehenne -

Gehenne est incarné par Cerbère, le chien des enfers à trois têtes. C'est un être hostile, malveillant, qui murmure sans cesse à Leon de dévorer ceux qui lui causent le plus banal des tracas. Le monde spirituel de Gehenne est un volcan en activité ; son incarnation est dangereuse même pour l'hôte car elle est sans cesse affamée.

Shikai : "Engloutis-les dans tes flammes, Gehenne"

Le shikai de Gehenne a l'allure d'un sabre chinois et offre à l'hôte le pouvoir de maîtriser les flammes : chaque coup qu'il délivre est susceptible de générer de grands tourbillons embrasées ravageant tout sur leur passage. Le sujet concerné peut aussi cracher du feu. [attention : il n'y a qu'une lame, ne pas se fier à l'image]

Bankai : "Chiens de la haine et chaines du martyr"

Des chaînes émergent du sol et serpentent sur le corps de l'hôte afin de s'y installer, exerçant alors une forte constriction. Ces chaînes s'enflamment tout à coup et viennent brûler le corps qu'elles possèdent, qui s'embrase derechef. De ce brasier humain des aboiements retentissent. Trois gigantesques têtes de chiens démoniaques jaillissent alors au-dessus du martyr et menacent férocement l'ennemi. Ils sont liés à l'hôte par une gorge de flammes. Ces trois chiens obéissent à celui qui tient leur chaînes : ils traquent et tentent de dévorer son ennemi, crachant du feu ça et là dans une effervescence redoutable.
Si une tête enfonce ses crocs dans la cible, celle-ci est alors englouti dans un grand brasier volcanique : un cri de loup s'échappe ensuite, déclarant la victoire de la bête affamée sur l'homme calciné.

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Archive #1787 0921 486

Mémoires d'un révolté – 1785
par un avocat des droits de l'homme

Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère qui ne peut naître que par la rupture, la révolution !
Plongés dans le marasme des monarchies stériles qui sont une enclave au système dynamique que nous devons nourrir, nous nous noyons. Ce n'est qu'en détrônant le roi que nous pourrons sortir de l'abîme ! Le temps où nous croyions aux privilèges, au pouvoir souverain, à l'incarnation de Dieu par la royauté, est un temps obsolète, mort. Nous sommes tous égaux devant Dieu ; chacun de nous est son enfant, et le roi n'en est qu'un parmi tant d'autres. Je dis cela car nous savons tous que l'émissaire divin qui nous gouverne est un piètre interprète de sa Seigneurie, qui, j'ose croire, commettrait bien moins d'erreurs que lui. Nous vivons une époque nouvelle, celle des Lumières ; il faut écouter ces gens-là !

Leon aurait bien voulut vivre jusqu'en 1789 et épauler les révolutionnaires lors de la prise de la Bastille, voir naître la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, assister à l'arrestation de Louis XVI en 1791, claironner la Marseillaise en 1792 et être l'un des acteurs de l'abolition de la royauté, sonnant l'éveil de la Ière République, la même année. Rebelle dans l'âme, homme d'action, le bourgeois trop bruyant fut guillotiné en 1785. Epris des idéaux des Lumières, aspirant à jouer, comme beaucoup d'autres bourgeois, un vrai rôle politique, il ne mâcha pas assez ses mots pour éviter que la censure royale, prenant la forme d'une condamnation à mort, ne vienne s'abattre sur son cou, créant le scandale dans les foules spectatrices du dernier souffle d'un homme bienveillant à l'égard des plus démunis. C'était un temps où soufflait la brise du changement, un temps où la bourgeoisie concurrençait la noblesse, ce qui fragilisait cette dernière. Leon ne fut pas le seul révolutionnaire puni par ses idées réformatrices menaçant une société traditionnelle fondée sur l'héritage qui, de peur de perdre son joug, fit la chasse aux insoumis.
Encore jeune, sa mort prématurée déclencha la furie des partisans d'une ère nouvelle, où le peuple s'émanciperait d'un étau religieux et d'une mode archaïque verrouillant les portes de la prospérité sociale. Leon perdît la vie et tout ce qu'il avait bâti : sa femme, sa réussite, sa maison... mais donna un souffle de révolution qui permît de faire prospérer ses idéaux.
Sa mort ne fut donc pas vaine mais tout pour lui s'évanouît en l'espace d'une fraction de seconde et d'un bruit sourd de tête heurtant le sol, délogée de son socle charnel. Son épouse, jeune et belle, blanche comme un clair de Lune, fut exilée de France. Elle trouva refuge en Allemagne où, ne sachant s'accommoder à une nouvelle vie, elle devint mendiante, après avoir séquestrée et violée plusieurs fois par les maraudeurs.

Dans un premier temps, devenu fantôme, notre condamné, accroché à ses convictions terrestres, frôla la voie du hollow. Pendant plusieurs mois il erra dans les rues endiablées où foisonnaient les rixes politico-sociales liées à la crise des droits de l'homme. Il aurait pu devenir une puissance obscure mais fut, heureusement, sauvé in extremis par l'un des rares shinigamis en circulation à cette époque. Une chance quand on sait que les anges de la mort se comptaient jadis sur les doigts d'une main, tandis que les quincy, véritables chasseurs, tueurs impitoyables, proliféraient, traquaient et exterminaient tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un être néfaste.
Brisant ses chaînes, le sabre de la rédemption, le zanpakuto, vînt heurter son front alors même qu'une flèche d'énergie bleue sifflait à côté de son visage. L'ange de la mort qui le libéra, vêtu d'une longue veste blanche, se dressa alors seul face à plusieurs archers pointant leurs flèches vers celui qui protégeait l'âme purgée de Leon. Les quincy ressemblaient alors à des religieux, arborant des vestons où figuraient la croix de Dieu. Déjà chassés une fois lors du premier millénaire, ils n'en demeuraient pas moins présents et défendaient jalousement leur place dans le monde humain, refusant que des êtres spirituels issus des cieux ne viennent régler les affaires du "vivant".
L'ancien bourgeois quitta le monde humain au coeur d'un combat. Il comprît derechef que son destin serait de prendre les armes.


* * *



Citation :

Archive #1798 4592 333

Rapport académique
Attestation de réussite

Le Capitaine de la 1ère Division et Commandant du Gotei 13 Genryusai Shigekuni Yamamoto atteste que
le Brevet d'Aptitude à l'Exercice de Shinigami
a été décerné à
Monsieur Leon
au titre de la 1880ème promotion académique du Seireitei, année humaine 1796, avec la mention Bien.

Elève modeste mais studieux, Leon eut tôt fait, après avoir arpenté les rues du Rukongai, de rejoindre le Seireitei pour y faire ses classes. Convaincu d'être capable de contribuer à ce que le monde tourne mieux, il fit tant bien que mal ses preuves à l'Académie des shinigamis, ancienne de presque deux millénaires déjà, et fut confié, dans un premier temps, à la Troisième Division, traquant les hollows dans le monde humain au sein d'une petite équipe très efficace. Sa lame fit des étincelles pendant presque une dizaine d'années, laissant derrière elle les cendres de son impitoyable jugement. Lui, jadis si tolérant du temps de son humanité, ayant oublié par la mort tout ce qui attrayait à sa vie antérieure, devînt, au fil de ses périples, un odieux sanguinaire. Du moins, il fut un fervent défenseur de l'équilibre du monde par la traque intempestive des hollows, ne faisait ni pieds ni mains pour réaliser son devoir.
Mais un jour qu'il était en mission, jeune et fier, coudoyant ses camarades de bataille autour d'un feu crépitant, une embuscade les mit en déroute lui et son escouade. Les quincys, encore une fois.
Prenant aussitôt les armes, les anges de la mort firent front d'un seul bloc. Les archers humains n'étaient pas vraiment nombreux, mais leur groupe était en avantage sur le leur, qui n'était en réalité d'une petite escouade composée d'un ancien et de deux recrues novices, parmi elles Leon.

>> Nous aurions dû traquer les survivants avant qu'ils ne se reproduisent !

Avait dit sombrement le chef d'escouade, Vice Capitaine de la Troisième Division, ayant combattu ces hommes lors du premier affrontement face au Vandereich, au début du premier millénaire. En effet, les religieux n'avaient pas expiré et parvenaient encore à former de petits groupes, parfois conséquents, capables de passer à tabac de fieffés soldats. Leur escouade n'échappa à la règle. Rapidement balayés par l'énergie et les assauts téméraires de leurs antagonistes, les shinigamis finirent par ployer. Dans un tourbillon de violence, ils abandonnèrent leur place pour tenter de se replier. Ce fût sans compter sur l'esprit chevronné de leurs agresseurs, aveuglés par la rancune, qui les poursuivirent en les criblant de flèches. Touchée, la deuxième recrue s'écroula spontanément avant d'être, à peine aussitôt, submergée par les assaillants.

>> Leon ! Je vais le secourir, ouvre une porte pendant que je ralentis leur progression !

Belle démonstration de courage et de rigueur que celle du responsable de l'équipe, qui forçait l'admiration de sa recrue dont la lame enflammée ne brûlait ni peu ni proue le moindre ennemi, ni le moindre insecte.
Leon, terrifié, s'empressa d'exécuter la consigne, tentant de rester professionnel. Il lui fallût peu de temps pour ouvrir une porte dimensionnelle. Mais ce délai fut suffisant pour l'ennemi qui prit le dessus sur l'audacieux Vice Capitaine, transpercé ça et là par les humains en furie, s'effondrant devant eux, à bout de force. Le coeur de l'ex révolutionnaire battait la chamade, tentant d'exorciser une angoisse glaçante. Il ne fit ni une ni deux et s'enfonça lâchement à travers le portail, disparaissant au plus vite tandis que des flèches entouraient sa fuite.
Il revint au Gotei 13 couvert de honte. Ayant abandonné son escouade, il fut accusé de trahison par la plupart. Acquitté juridiquement au vu des circonstances de sa fuite et de la probabilité infime que son action eusse pu avoir la moindre utilité, il n'en fut pas moins injurié de toutes parts. Cela déclencha chez lui un mécanisme psychologique de défense tout à fait naturel : la marginalisation.


* * *



Citation :

Archive #1798 4902 341

Rapport juridique de la Chambre des 46
Acte de procès

Le shinigami Monsieur Leon, 12ème siège de la Troisième Division,
est condamné à : 400 années de rétention
en date du : 1er Mai 1598
par la cour martiale des 46.

La cour suprême condamne le shinigami Monsieur Leon,
pour atteinte à la sécurité du Seireitei et à la paix dans la Soul Society, agression physique sur agent militaire, tentative de nuisance politique, injures, coups, violence, espionnage et transgression de domicile hors du cadre de sa fonction.
L'accusé a fait appel et demandé la révision de sa sentence.
La cour a fait objection de droits.
La décision est unanime et sans appel.

Voilà la raison de la présence de Leon à la Division des archives : tout ceci n'est, bien évidement, pas le fruit du hasard.
Nous sommes en 2016. Notre héros, observant la note, croit sentir sa cicatrice revivre et lui brûler à nouveau la moitié du visage. Son oeil infirme, à moitié clos, tremble de rancoeur derrière les stigmates de sa mémoire. L'ancien Capitaine de la Treizième lui a laissé un souvenir qu'il n'oubliera jamais...

>> Il faut exterminer les quincy qui restent avant qu'ils ne se révoltent !

Avait-il lancé jadis. Face à l'un des plus sérieux représentants du Gotei 13, Leon faisait bien peu de poids. Soucieux de rétablir son nom et de regagner le respect de ses pairs, il ne pouvait envisager que les représailles à l'égard de ses ennemis. Le refus de la part du 12ème siège de se soumettre forçait son vis à vis à prendre des mesures plus redoutables que le simple sermonage. La conduite du shinigami lui semblait inacceptable. Non seulement ce cancre avait été trop gentiment acquitté par la cour, malgré son acte misérable de fuite qui avait coûté la vie à ses équipiers, mais en plus il avait le culot de transgresser les règles de base du code de l'ange de la mort, menaçant par là l'harmonie du Gotei.
Après s'être infiltré dans les quartiers de la Treizième Division sans permission, il avait tenté de déterminer l'abri des quincy, dans la perspective de monter un comité susceptible de les éradiquer. Il aspirait ainsi à un acte non discuté par les autorités suprêmes du Gotei et violait le domicile d'une autre Division.
Il était culotté qu'un 12ème siège se croit capable d'infiltrer le quartier des surveillances sans se faire remarquer : c'était prendre leur Capitaine pour un bleu. L'homme en question, curieux de voir ce que cet intrus complotait, le laissa commettre la fraude, par soucis d'avoir un alibi juridique. Pris en flagrant délit, Leon se vît alors dans l'impossibilité de fuir.

Quand le délinquant fut sommé de se destituer de son arme et de se rendre, le Capitaine de la Treizième eut la surprise d'être immédiatement assiégé. Le coup l'aurait atteint au buste s'il n'avait pas esquivé. Tout de suite derrière, le petit endiablé enchaîna, tentant de délivrer, au moyen d'un volte, un coup de pied rectiligne pour expulser le responsable. Ce dernier l'arrêta net en dégainant son propre zanpakuto et les deux antagonistes activèrent de concert leur shikai, sonnant le glas d'une bataille épique.

L'espace de quelques secondes plus tard, après un grand vacarme ayant provoqué un grand incendie dans les quartiers de la Treizième Division, les shinigamis accoururent en trombes et assistèrent, stupéfaits, à la scène d'un 12ème siège gisant à terre, vaincu par le Capitaine, qui s'en sortait indemne. Au coeur du brasier, les deux hommes se toisaient, l'un debout, l'autre soumis. Le soumis, en l'occurrence, se couvrait le visage d'une main, haletant, ensanglanté. Il fallût moins d'une demi-heure pour qu'il soit mis au cachot et, à l'aube, il fut jugé et incarcéré... en 1798 !

L'archive que Leon est en train de parcourir est donc falsifiée, indiquant une condamnation qui date de 1598, et qui prévoit donc sa sortie en 1998. Bien sûr, il s'est lui-même chargé de ce document, après s'être évadé de sa cellule et avoir investi, sans attirer l'attention, les quartiers de la Cinquième, il y a de cela... quatre ans !


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Citation :

Archive #2012 2984 888

Rapport de bataille

Le Vandereich a attaqué le Gotei 13 en concentrant ses forces armées dans un gigantesque assaut. Beaucoup de shinigamis ont perdu la vie dans la bataille, notamment des Capitaines. Nous avons remporté la guerre contre les quincy, mais nous déplorons de lourdes pertes. Les quartiers ont été ravagés, le chaos a été semé dans tout le Seireitei. La prison a été détruite durant la bataille, et de nombreux criminels sont en fuite. Nous tentons de rétablir l'ordre.

Une date que Leon n'oubliera pas, car c'est celle de sa libération. Suite à l'assassinat des élus de la Chambre des 46 par Aizen en 2001, de nombreux dossiers ont un défaut de traitement. L'attaque des Sterniritters en 2012, qui a permis l'escapade de nombreux hommes incarcérés, fut donc une aubaine pour Leon qui, après 200 ans de rétention, avait perdu tout espoir. Quand le jour se leva devant lui, qui avait vécu dans l'ombre deux décennies durant, il eut d'abord du mal à pouvoir distinguer des formes éclairées. Puis, constatant avec grand mal que tout le monde autour de lui fuyait, il décida d'épouser la tendance grégaire et se mit à trottiner d'abord, à sprinter ensuite. Les détenus cavalaient à perdre haleine, se heurtant les uns les autres, chahutant devant la fabrique où les zanpakuto des condamnés étaient entreposés. Le bâtiment entier où Leon était captif avait été rasé par un souffle de reiatsu. Il fallait jouer des coudes pour se faire une place et esquiver soit les flèches des quincy, soit les lames des anges de la mort. Tous, sans pitié, rentraient comme des furies dans les hordes de fugitifs, semant la panique et la mort dans leur sillage, exécutant avec froideur les plus fragiles. Après avoir retrouvé Gehenne, Leon s'empressa de prendre la poudre d'escampette, faisant fi de la guerre qui malmenait le Gotei 13.

Il revint quand un cessez-le-feu clôtura la victoire des shinigamis. Se fondant dans le chaos, il aida à la reconstruction de toute la structure, se faisant passer pour un nouveau membre de la Division. Beaucoup de ceux qu'il avait connu jadis étaient morts ; personne ne le soupçonna d'être un évadé. Son histoire était oubliée, son passé effacé. Pour s'assurer de n'avoir aucun compte à rendre, il intégra la Division des archives et transforma tout ce qui relatait à son passé. Il se fit passer pour membre des forces spéciales de la Deuxième Division depuis 1998, facilitant ainsi le masque de son identité.

Tranquillement, il profita du contexte de redressement des bâtiments et des corps pour se refaire une réputation. Très besogneux, il s'impliqua de son mieux, durant les trois années qui suivirent, à tout reconstruire. Il profita des vagues de promotions provoquées par la carence d'effectifs et devint sans mal Vice Capitaine de la Cinquième Division, du fait d'un brio certain. Non que Leon soit un génie, mais il fut suffisamment appliqué pour gagner l'estime de ses compatriotes et prendre du galon tel qu'il le méritait.

En parallèle de son travail "curatif", il fut chargé de rassembler des données sur les évadés des diverses geôles du Gotei. Il est encore d'ailleurs l'un des principaux responsables de la collecte des dossiers concernant la traque des criminels fugitifs de 2012. Il occupe donc depuis presque 5 ans le seul poste qui permettrait au Gotei 13 de retracer son parcours et de déterminer la fraude dont il est l'auteur.

Réputé désormais pour être un archiviste rigoureux, on lui reconnait un certain prestige et nombreux sont ceux qui se dirigent vers lui en cas de problème administratif. La nouvelle Chambre des 46 elle-même quémande parfois son aide pour disposer de documents fiables dans leurs procès.


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Citation :

Je te surveille...

Le balafré a reçu le message comme une balle dans les poumons. Tapant du poing sur la table, il brandit la lettre et la fait aussitôt brûler. Il est incapable de déterminer le rédacteur de ce petit mot qui l'attendait sur sa table, et qui n'est autre que le témoignage d'un danger potentiel. En effet, le maitre des flammes devine à travers cette menace implicite que quelqu'un l'a démasqué. Il est sur le qui-vive, et sa position est absolument inconfortable. L'idée de pouvoir remettre un pied en prison provoque en lui une angoisse qui le ronge sauvagement. Tout lui semble pourtant parfait ou presque. Il a pris soin d'effacer les pistes, de gommer le terrain ; il s'est battît une nouvelle vie, une nouvelle identité. Comment diable quelqu'un a-t-il pu déceler le subterfuge ?

L'apparition de cette lettre n'a rien d'aléatoire et converge tout à fait avec le contexte : l'actuel Capitaine de la Cinquième, Mangetsu Issho, vient d'être destitué de son poste. Leon est désigné comme étant le plus méritant à son remplacement, même s'il n'a pas encore été élu. Il ne sait si le message est celui de quelqu'un qui convoite sa place ou de quelqu'un qui veut l'exploiter ; il a seulement conscience que la perspective de cette promotion ne fait qu'alerter les ombres qui le guettent...

Présentation terminée.

Zut zut zut... bon, je m'attelle à la tâche !

Je modifie donc en conséquence mais j'ai besoin d'un avis fiable pour ne pas faire d'incohérence :

1. Je modifie le second paragraphe et précise concernant la traque des fugitifs de 2012 que Leon s'occupe exclusivement de la fouille d'archives concernant ces évadés (collecte d'informations), et pas de la traque proprement dite, ni de l'enquête en définitive (c'est une contribution indirecte on va dire, dont il profite pour couvrir sa fuite). Dit comme ça c'est ok ?
2. Au lieu que la cicatrice ne soit laissée par le Commandant, elle sera laissée plus simplement par l'ex Capitaine de la 13ème (en 1798) bien qu'on ne sache pas qui c'est (car il n'apparait pas dans la chronologie des hauts gradés). Je laisserais un flou sur la situation pour ne pas créer de quiproquo. La condamnation reste donc la même et ça ne perturbe pas tant le BG ; est-ce plus raisonnable ?

Merci d'être intervenu (en effet pour le rang de Capitaine je ne voulais pas me montrer trop présomptueux) x).

Ben voilà qui est fait !

Leon a écrit:

Archive #1798 4902 341

Rapport juridique de la Chambre des 46
Acte de procès

Le shinigami Monsieur Leon, 12ème siège de la Troisième Division,
est condamné à : 400 années de rétention
en date du : 1er Mai 1598
par la cour martiale des 46.

La cour suprême condamne le shinigami Monsieur Leon,
pour atteinte à la sécurité du Seireitei et à la paix dans la Soul Society, agression physique sur agent militaire, tentative de nuisance politique, injures, coups, violence, espionnage et transgression de domicile hors du cadre de sa fonction, sur la victime Monsieur Genryusai Shigekuni Yamamoto, Capitaine de la Première Division, Commandant du Gotei 13.
L'accusé a fait appel et demandé la révision de sa sentence.
La cour a fait objection de droits.
La décision est unanime et sans appel.

Toujours Yamamoto ? :p

Oups x)

Thank you much !