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 Sasha Oudranov

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Sasha Oudranov
Sasha Oudranov Hum-ind
Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

Messages : 103
MessageSujet: Sasha Oudranov   Sasha Oudranov Icon_minitimeMar 6 Mai - 1:49

    Avatar : Original Character by kureo95 (DeviantArt)
    Parrain : Nah.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Un top-site a cafardé.

Nom du personnage

    Âge : 19 ans
    Race : Fullbringer
    Votre précédent rôle : -

    Description de votre personnage : Elle a le corps mince et soigneusement galbé, délié comme la branche souple d'un saule. Sa peau est blême, comme il se doit chez une créature au rythme nocturne, mais paraît d'un or glacé en contraste avec ses cheveux luisants de safran.
    Ses lèvres pleines et minces sont rougies d'une vitalité débordante, et ses sourcils évoquent le blond rayonnant des cierges de vos églises. Elle a les cils longs et enténébrés, couvant un regard vairon : l'un de ses yeux est un saphir sans défaut contenant une parcelle du ciel, l'autre un fragment d'ambre luisante. Beauté raffinée et cruelle, qui se devine dans la finesse délicate de ses traits, comme peints à la pointe du pinceau de quelque artiste dément et possédé. Ou taillés à la pointe d'un couteau tendre et assassin. Les épaules menues, les mains faites pour le piano, la poitrine épanouie et régulière... une gorge qui se tend, des yeux qui vous appellent, une voix chaude et vibrante... Elle fait passer pour désirable ce qu'elle est, elle donne l'impression de faire voeu de faiblesse. Mais prenez garde.
    Elle a les dents trop nombreuses, trop petites, trop aigües. La seule chose qu'elle n'arrive pas à faire mentir.

    Sasha est une vampire. Revoyez vos classiques : elle respire, son corps n'est pas celui d'une morte. Il n'est pas froid au toucher, bien au contraire... il est brûlant. Son organisme métabolise a une vitesse démente, et elle se nourrit d'énergie spirituelle et de sang. Sa silhouette athlétique ne laisse pas supposer la force improbable dont elle dispose, cette puissance hystérique qui l'envahit lorsque la faim la tenaille.
    Malgré un vernis d'humanité, elle demeure un monstre, une prédatrice se parant d'atours hautement colorés, une orchidée flattant les yeux pour mieux les arracher. La joliesse de son apparence est l'égale de sa sauvagerie intérieure, bridée par une éducation laborieusement dispensée. Sasha n'a qu'une notion très vague de la société japonaise, et seule ce qui apparaît comme une facilité innée pour donner le change lui permet de ne pas attirer l'attention sur elle plus que de raison. Elle a un penchant mélodramatique concernant ses goûts prononcés dans les domaines de la littérature, de la musique et de la peinture : admirative devant Don Juan, satisfaite de la fin de Roméo et Juliette, enregistrant les tragédies de l'opéra allemand sur son baladeur. Si elle pouvait l'avouer sans paraître folle, Sasha avouerait apprécier la passion d'un cauchemar, le plaisir d'une griffure, la chaleur d'un filet de sang sur le corps.

    La Slave mène une double vie, et cela se ressent dans sa personnalité. Lunatique, tantôt insouciante, tantôt grave, Sasha se laisse aller à des sautes d'humeur qui la rendent difficile à appréhender. Son passé morbide tend à la faire s'extasier comme l'adolescente qu'elle est devant des plaisirs bien simples tel qu'une sortie au cinéma, et faire face avec une adresse déconcertantes à des situations dangereuses. Sa morale aurait disparu, dévorée par son égoïsme naturel, si ce n'étaient les quelques préceptes inculqués par son père adoptif. N'attachant guère de prix à la vie des humains, elle s'efforce de ne pas ternir l'innocence de ceux qui peuvent encore en détenir. Son orgueil la pousse à ne jamais s'avouer vaincue, et associé à une ruse pouvant confiner à la cruauté, fait d'elle un adversaire aussi rancunier que dangereux. Elle n'a ni ambition, ni rêve secret, se contentant de vivre intensément selon ses propres critères, se gavant de ténèbres et de sang, satisfaite de se penser l'ultime prédateur.

    Description de votre pouvoir : "Vampire"
    Sasha est une Fullbringer quelque peu à part. D'ordinaire, les humains manipulent l'âme d'un objet : elle, en revanche, manipule sa propre nature. On pourrait croire que son pouvoir se rapporte au sang, mais en réalité, il se réfère à ce qui fait l'essence vitale de toute chose. Cette même essence est sa nourriture, le nectar dont elle se régale pour alimenter sa propre vitalité. A la lumière d'un tel savoir, Sasha apparaît comme un parasite spirituel, une voleuse de vie. La puissance qu'elle arrache à d'autres est utilisée pour lui donner des capacités surhumaines, se traduisant par une force et une rapidité accrues mises au service de sa voracité. Son pouvoir se tend tout entier vers la chasse, lui conférant des attributs prédateurs à mesure qu'elle révèle sa véritable nature.

    Histoire :

    Je suis la raison d'être de vos cauchemars, la peur primale au fond du ventre.
    "Déviante. Monstre. Abomination."

    J'expirais une longue bouffée dans l'air froid du soir. Une nappe de vapeur s'échappa de ma bouche, s'élimant dans la brise tardive. Nous étions en hiver, mais le froid ne m'atteignait pas. Je portais un simple chemisier et une jupe, ayant ignoré le regard interloqué des passants toute la journée.

    "Vous ignorez tout de moi. Vous croyez me connaître. Vous tirez vos certitudes de vos légendes. Ah ! Comme elles doivent vous paraître rassurantes, avec leur morale et leur fin heureuse..."

    J'étouffais un rire ironique, le vent soufflant dans mes cheveux de lin. Du haut des buildings je contemplais la ville, son agitation, ses lumières impavides. La vie fantoche et minable de ses habitants s'écoulait, heure après heure, du matin au soir. A la nuit tombée ils gagnaient leurs couches et s'endormaient, du sommeil des innocents. Mais les innocents ne m'intéressent pas : leur candeur est fade, trop fade.

    "Vous, humains... n'avez guère de goût, vraiment."

    Les humains étaient mes proies occasionnelles. Oui, remarquez comme je me dissocie d'eux. Pourtant, au premier coup d'oeil, je me fonds dans leur masse. On me prend pour une jeune femme, parfois même une adolescente. Cela m'arrange bien : les bons prédateurs s'arrangent pour s'approcher au plus près du troupeau... Néanmoins, je ne suis pas humaine. Pas tout à fait, en tous les cas. La violence et la sauvagerie qui se tapissent dans mon être auraient depuis longtemps fait exploser mon ventre si j'appartenais à la race des hommes.

    "Je préfère d'autres mets, si cela m'est possible..."

    Chaque nuit je gagnais les hauteurs de la ville, me tenant ainsi sous la lune silencieuse, à tendre l'oreille et écouter. J'offrais mon attention aux ténèbres, à l'affût, guettant... quelque chose. Guettant ces démons, ces fantômes, qui parfois franchissent le voile invisible de l'irréel pour venir en ce monde. Leurs visages sont des crânes grimaçants, leurs doigts des griffes, leurs corps des masses musculeuses faites pour pétrir la chair comme un boulanger pétrit la pâte de son pain...

    "J'aime votre chair... j'aime plonger mes crocs dans votre peau, arracher des quartiers entiers de viande..."


    J'avais une apparence humaine, mais l'appétit éveillait mon pouvoir et mon pouvoir éveillait ma véritable silhouette. Je sentais mes canines presser désormais contre mes lèvres. La faim faisait tomber mon masque, me rendait mes traits démoniaques.

    "Vous... vous êtes la nourriture la plus savoureuse... L'innocence est fade. Votre culpabilité est douce à mon palais."

    Je guettais. Et alors, je l'entendis... au loin... le hurlement affamé d'un Hollow. Je souris à la face des étoiles, de mon sourire carnassier. Il était temps de se mettre en chasse !
    Je fis un pas dans le vide, me laissant chuter du haut du douzième étage. En bas, la cour intérieure d'un carré d'immeubles abandonnés. Ces édifices désertés étaient ma citadelle, ma forteresse sordide. La chute libre rafraîchissait mon visage, le bruit de la circulation des voitures s'éteignant sous le sifflement strident du vent. Comme cette nuit-là... Mon premier souvenir.

    Mes songes sont des orchidées aux pétales pourpres. J'ai rêvé de prairies ensanglantées.
    La neige battait ma chair ainsi que le marteau peut frapper le fer chaud pour le tordre. Le monde se résumait alors à cette immensité noire qu'était minuit, teintée du blanc cruel de la tempête dans la toundra. A quelques mètres de là se tenait la lumière chaude de la voiture en flammes, dont le brasier cachait à ma vue les corps brisés de mes parents. Pour la presse, ce sera un accident inexplicable, tel qu'il en arrive parfois dans la vaste plaine de Sibérie. Mais moi, je sais que ça n'avait rien d'un accident.
    Je ne le sais pas par l'opération du Saint Esprit, évidemment, mais parce qu'on me l'a dit, et que je n'ai aucune raison de douter de cette confession. Ce souvenir que j'évoque date de l'époque où j'avais quatre ans : comment aurais-je pu savoir quoi que ce soit de l'implication de mes parents, de leurs relations et du jeu dangereux auquel ils jouaient ? C'est mon père adoptif, celui qui m'a recueillie, qui m'a expliqué qu'on les avait assassinés. Il le sait bien : c'est lui leur meurtrier.

    Peut-être un jour poserai-je ma bouche sur votre coeur. La douceur de mes lèvres, précédant le mordant de mes crocs.
    J'atterris lourdement dans la cour en pliant les jambes, le choc remontant jusque dans mes épaules. Il me fallut une seconde à peine pour me rétablir, et déjà je me coulais dans les ombres des immeubles insalubres. Les carreaux en étaient depuis longtemps brisés, le vent s'infiltrant sans gêne par les fenêtres et courant le long des couloirs fissurés. Ici et là, débris, journaux, vélos et gravats jonchaient le sol à tel point qu'on avait peine à en distinguer le carrelage noir et blanc. Des graffitis cachaient les lézardes, triste maquillage d'une misère encore plus chagrinée. Ces édifices, bien qu'ils soient délaissés, abritaient nombre de résidents temporaires. Ce n'était pas plus mal. Squatters, drogués, prostituées et autres membres de la pègre, plus ou moins fréquentables, plus ou moins fiables, plus ou moins repérables... Tant mieux. Les avoir ainsi proches de mon sanctuaire me permettait de me tenir informée de bien des choses. Certains privilégiés me connaissaient, disons... mieux que d'autres. La racaille, la lie de la société, était mon lien avec le monde. Comme quand j'étais petite...

    Je marche dans les couloirs nocturnes dont vous craignez l'opacité, et leurs ténèbres sont mon royaume.
    Mon père adoptif s'appelait Khaïl Oudranov. C'était un célibataire, un ancien militaire reconverti officiellement dans une petite boîte de transport de courrier. En réalité, il chargeait ses camionnettes avec les colis douteux que des individus non moins louches lui donnaient, alimentant réseau après réseau en argent et en produits illicites. Khaïl connaissait les petites astuces pour voyager d'une ville à l'autre sans attirer l'attention, et cela nous a été personnellement utile bien des fois. Sans que je sache pourquoi, il nous fallait régulièrement bouger, quitter une bourgade pour en gagner une autre, notamment après les découvertes répétées de quelques corps sauvagement mutilés. Comme si une bête sauvage et odieuse suivait nos traces...
    Notre vie était bien singulière. Il m'apprenait à lire, à écrire, à compter. Sommairement, il m'enseigna l'histoire de notre pays et du continent de l'Europe. Il souhaitait ardemment que j'apprenne à me battre, aussi, et Khaïl était un professeur sévère. Ses cours étaient douloureux. Les marques sur mon corps et mes séjours à l'hôpital, eux aussi, nous obligeaient à déménager régulièrement afin de ne pas attirer l'attention. Je trouvais cela normal. En fait, il y a bien des choses que je trouvais normales et qui ne l'étaient absolument pas, mais dont mon manque de compagnie et mon ignorance du monde me cachaient la bizarrerie. Je ne m'étonnais pas de frapper aussi fort que lui à huit ans, alors qu'il en avait trente-neuf et qu'il tenait une forme du tonnerre. Je ne m'étonnais pas, non plus, de mon appétit vorace pour la viande rouge, voire bleue. Mon régime complètement déséquilibré n'influençait pas sur ma ligne tel qu'on aurait pu le croire : en apparence, je grandissais comme n'importe quelle fillette faisant un peu d'athlétisme.

    Vous devriez craindre celle qui dévore même vos prédateurs.
    J'esquissais un sourire tout en sautant par la fenêtre du bâtiment, gagnant ainsi une vieille échelle rouillée que j'entrepris d'escalader. Arrivée au palier, je soulevais sans effort le rabat d'une fenêtre pour m'introduire dans l'édifice. Celui-là n'était pas abandonné, oh non. C'était une entreprise de fabrication de moteurs : on y dessinait les pièces avant d'en commander l'usinage. Il n'y avait jamais personne dans les bureaux à cette heure, et je pouvais tranquillement y entreposer quelques affaires dans l'aération sans risque que quiconque le découvre. Une combine que je tenais de mon père adoptif. La ville comptait plusieurs de ces caches, aux endroits les plus improbables, où je gardais du... matériel. Cela allait des simples vêtements au téléphone portable dernier cri, en passant par des combinaisons para-militaires appartenant à Khaïl.
    Je sortis de sa cachette l'objet de mon intérêt : un minuscule ordinateur de la taille d'un calepin, mais avec autant de processeurs que ceux de toutes les machines réunies de mon lycée actuel. Je fermais les yeux, étendant mes sens, à la recherche de la présence du Hollow. Où était-il... j'entendais ses cris d'appétit, mais il me restait à le localiser... précisément. Je rouvris les yeux, et ils avaient viré au jaune fauve. Mes iris embrasés percèrent les murs, le béton et le voile de la nuit. A sept mille huit cent mètres au Nord-Nord-Est. Avenue Kitokû, au numéro douze.
    Fébrilement, je rentrais l'adresse dans l'ordinateur. Un nom apparut : Okysei. J'effectuais une recherche rapide dans les fichiers du disque dur, contenant des listes piratées à la police locale. Les résultats s'affichèrent, et je vis le reflet de mon sourire sur l'écran.

    Craignez-moi, car je suis la marcheuse nocturne.
    Khaïl a commencé à m'apprendre l'informatique vers mes douze ans. Je ne parle pas ici de l'informatique conventionnelle : il se mit à m'entretenir tous les soirs de la façon dont l'armée codait ses données, des systèmes de sécurité en vigueur, de l'évolution permanente des règles dans ce domaine. Il me montra comment me servir de certains des logiciels qu'il avait créés lui-même pour s'introduire dans les bases et en retirer un échantillon de leur contenu. Il fallait être prudente, et vive. Plus que rapide. Mais cela marchait. Cela fonctionnait, et même, c'était un peu facile tant qu'on savait à quoi on avait affaire. Bien sûr, ce genre de manoeuvres nécessitait de nouveaux déplacements, de nouveaux sacrifices de matériel... Khaïl m'apprit à effacer les traces de mon passage dans les réseaux, à ne me servir que du matériel que je connaissais sur le bout des doigts et de rien d'autre.
    Je ne l'ai jamais réellement questionné sur son passé. Il m'avait toujours dit avoir appartenu à l'armée, et rien de plus précis : mais il était évident que c'était là un résumé bien rapide de la vérité. Mon père adoptif était un assassin, un tueur de sang-froid. Je lui en fis la remarque, tranquillement, un jour où nous étions assis tous les deux à la table du camion nous servant de domicile. Il avait baissé les yeux sur moi, tout aussi paisible continuant de nettoyer son pistolet sans même le regarder.

    "Je tue des personnes, Sasha. C'est vrai. Est-ce mal ?"
    "Je ne sais pas."

    Il s'était levé, l'arme à la main, pour la poser sur ma tempe. Elle n'était pas chargée.

    "Si j'appuie sur la détente, et que tu en meurs, cela fait-il de moi un monstre ?"
    "Oui."
    "S'il existe des monstres en ce monde, alors ne faut-il pas également des anges pour les détruire ?"

    Je n'avais pas su répondre à sa question. Il avait éclaté de son rire froid.

    "Non, Sasha, les anges n'existent pas. Il faut des monstres pour tuer des monstres."

    Je suis le vampire de vos légendes.
    J'étais un monstre, et j'adorais tuer mes semblables. Okysei était le nom d'un violeur en série qu'on avait libéré au bout de cinq ans d'internement, sous promesse qu'il continuerait à prendre ses médicaments. Une femme avait été retrouvée dans un parc à sept cent mètres de son appartement, souillée et étranglée. J'éteignis l'ordinateur puis le rangeai soigneusement dans sa cache, me relevant juste ensuite. Je devais agir vite et arriver avant que le Hollow ne le tue - ce plaisir m'était réservé. Le repas de ce soir allait être... gargantuesque.
    Je m'élançais dans les ténèbres du soir, filant plus vite que la brise mordante de l'hiver. Je vérifiais toujours à quelle adresse ces monstres se rendaient. Je n'étais pas un ange ou la main de la Providence : lorsque j'intervenais, c'était pour me nourrir. Je n'avais aucun problème avec le fait d'attendre que la bête ai tué des humains avant de lui mettre la main dessus, mais à la limite, si je pouvais faire d'une pierre deux repas... Cela dit, je m'attachais à ne dévorer que ceux qui ne manqueraient à personne. Une règle d'or, inculquée par Khaïl dans la souffrance. J'avais essayé, une fois, de m'en prendre à des innocents. Il avait failli me tuer pour ça, alourdissant mon corps avec une volée de balles. Et comme je ne devais pas être vue lorsque j'attaquais les Hollows... soit j'attendais que ma nourriture ai tué les potentiels témoins, soit je le faisais moi-même. C'est pourquoi j'appréciais tant le goût de mes proies pour les criminels et les pourritures. Cela me donnait l'occasion de faire un extra.
    J'étais arrivée au domicile Okysei. Le démon était invisible aux humains, mais il ne pouvait échapper à mes sens surexcités par la faim. Je bondis à travers la fenêtre dans une pluie d'éclats de verre.

    Ma voracité n'a pas de limites. Elle règne sur mon coeur avec la violence d'une tempête.
    C'est aussi dans une pluie d'éclats de verre que Khaïl avait disparu. C'était en Russie, sur la côte Nord dans un hôtel minable où nous nous étions retranchés. Des hommes étaient à sa poursuite, fusils en main, tirant à vue. Sans hésitation aucune, j'avais deviné qu'ils appartenaient à une faction ou une autre du crime organisé. Mon père adoptif était un chasseur de têtes, et c'est pour cela que mes parents étaient morts. Il traquait sans pitié, avec une haine infinie, les acteurs de la scène criminelle. Et il avait fait de moi son deuxième couteau, mettant à profit ma nature de monstre. C'est à quinze ans que je n'avais plus réussi à avaler de nourriture humaine. Ou plutôt, de nourriture confectionnée par une main humaine. Il m'avait entraînée dans un but bien particulier, et ce but, j'allais l'atteindre en sa compagnie. Je savais qu'un jour nous allions mourir tous les deux devant une proie trop forte pour nous, mais ce jour était lointain... avais-je pensé.
    J'avais dix-huit ans lorsque nous nous sommes abrités dans cet hôtel. Un peu tôt pour finir sa vie.
    Je n'oublierai jamais cette chambre aux murs décrépis, ce lit barrant la porte et cet homme agenouillé, arme en main, posant son regard d'acier clair sur moi. Je n'oublierai jamais non plus la façon dont il m'a serrée dans ses bras, pour ensuite me soulever et me projeter contre la vitre. J'ai chuté, du haut du dernier étage, la main tendue vers sa silhouette se découpant dans la lumière du bâtiment et les reflets de la pluie de verre brisé, quelques secondes avant de tomber dans la mer et ses profondeurs.

    Je dévorerais mon coeur si je le pouvais !
    Aujourd'hui je suis au Japon, où je refais ma vie selon les préceptes qu'il m'a enseignés. J'apprends à vivre seule, à maîtriser ma nature de monstre, de vampire. Il arrive souvent que, comme cette nuit, je me mette à chasser à Karakura ou dans une ville voisine, écumant les ténèbres à la recherche des Hollows ou, à défaut, d'humains dont nul ne regrettera la disparition. Je ne sais ce que l'avenir me réserve.

    Car le goût de mon sang est le seul dont j'ignore encore la saveur...


Dernière édition par Sacha Oudranov le Mar 6 Mai - 20:12, édité 1 fois
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Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Sasha Oudranov   Sasha Oudranov Icon_minitimeMar 6 Mai - 4:34

Bonsoir et bienvenue sur BBS !

Donc, si j'ai bien compris, tu utilises ton corps entier comme Fullbring un peu à l'instar de Chad qui fait de même avec sa peau. Ce n'est pas un problème.

Par contre, au vu des facultés que tu évoques, je te préviens dès maintenant d'un détail qui peut avoir son importance ; s'il ne nous gêne pas que tu « dévores » du reiatsu, tu ne pourras jamais « voler » le reiatsu d'un adversaire en combat pour l'utiliser à ton propre compte. Globalement, nous prohibons tout ce qui est recharge et récupération pour ne pas fausser l'encadrement du système. Il t'est en revanche tout à fait possible de te servir de ce que tu ingères pour te restaurer physiquement.

Cette précision faite, je te valide au niveau 4 en tant que Fullbringer indépendante. Tu disposes de 25 points de compétence à répartir lors de la création de ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction. Je t'invite à rédiger cette dernière dans les plus brefs délais, car elle est indispensable pour participer aux missions et events que nous organisons à intervalle régulier. Si tu as la moindre question à nous poser, c'est vers le bureau du staff que tu devras te tourner !

Bon RP !
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Sasha Oudranov

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