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 Jimushi Koshiro

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AuteurMessage
Liz Neville
Jimushi Koshiro Hum-ind
Liz Neville
Rang : Aristocrate piquante

Messages : 343
MessageSujet: Jimushi Koshiro   Jimushi Koshiro Icon_minitimeMer 7 Nov - 4:18

Jimushi Koshiro


    Âge : ~25 ans.
    Race : Humain - Fullbringer.
    Votre précédent rôle : Koshiro n'a jamais souscrit à la moindre autorité, quelle soit parentale, scolaire ou militaire. Un pur esprit libre, un indépendant vrai de vrai !

    Description de votre personnage :

    L'âge de Koshiro est inconnu, l'identité de cet homme ne figurant sur aucun document officiel. Le perturbé incendiaire s'est depuis longtemps assuré de ne laisser aucune trace de son existence... L'on peut cependant à son visage estimer qu'il approche du quart de siècle. Rien de vraiment plus précis ne peut être dit à ce sujet. D'ailleurs, il est physiquement dans la force de l'âge ! D'une taille respectable avoisinant le mètre quatre-vingt-dix, sa carrure ne fait pas défaut à ce gabarit. En effet, Koshiro dispose d'une musculature certaine sans tomber dans l'exagération inutile, tel un corps d'éphèbe athlétique sculpté dans le marbre, comme l'on pouvait en voir dans tant de musée. Sauf que pour son cas, les burins n'ont pas eu leur moindre incidence sur ce physique, uniquement taillé par une vie reposant sur l'agressivité. Lorsque l'on s'exprime mieux avec ses poings qu'avec son phrasé, c'est souvent ainsi que ça se termine...
    Son corps en arbore d'ailleurs d'autres traces moins agréables à l'oeil. Il porte en effet diverses cicatrices héritées de quelques bagarres, sans parler de celles plus anciennes lui venant de sa tendre enfance, comme quelques brûlures de cigarette sur les bras en exemple. Mais la plus impressionnante reste celle qui lui barre le visage d'une oreille à l'autre, et sur laquelle il convient de revenir ultérieurement. Par contre, certaines marques qu'il arbore sont plus volontaires, par les tatouages qu'il s'est fait réaliser. Que ce soit l'extincteur sur son bas ventre et pointé vers son pubis - fait maison pour un juteux pari - , le "Son of Inferno" sur son bras droit - où il était totalement bourré - ou le "Kiss my Ashes" gravé sur ses reins - et là, complètement défoncé - ils n'ont généralement pas d'importance, restant modestes dans leur taille. À l'exception d'un seul dont il a fait sa devise personnelle et qu'il arbore sur son torse, d'une épaule à l'autre. Son fameux "Heaven shall burn", témoignant de son état d'esprit plus que chaotique.
    Avec ces quelques éléments déjà narrés, il n'est pas difficile de se rendre compte de l'être à qui l'on a affaire lorsque l'on croise Koshiro. Ce n'est pas pour rien qu'il s'auto-proclame "déséquilibré notoire" et ce même s'il n'est pas si réputé qu'il aime le penser. Il est victime de son ego sur-développé avec en cause la puissance de son pouvoir lui permettant de dominer ses semblables. Mais ce n'est pas la seule chose dont il est victime... De nombreuses addictions ! Tabac, alcool, drogues... Violence également ! Le climat dans lequel il a grandi n'a en effet pas favorisé un état d'esprit sain, bien au contraire !
    Autre point à relater ? Ah, l'on pourrait parler de sa tenue vestimentaire. Celle-ci est changeante à l'extrême. À chaque utilisation de son pouvoir, il aime à faire flamber ses vêtements supérieurs afin de disposer d'une base de flammes et de cendres plus importante dès le début du carnage. Oh, rien de véritablement primordial, il peut s'en passer, disons juste que cela rajoute pour lui une certaine part de classe même si cela reste discutable. Ainsi, sa garde-robe varie souvent, allant du simple t-shirt ample au complet chemise/gilet/foulard et lourde veste qui reste tout de même son accoutrement fétiche. Une tenue telle que celle-ci le conforte dans son idée de supériorité, comme s'il affirmait ainsi une position de chef de gang mafieux. Sans doute ainsi qu'il se voit réellement, à cela près qu'il ne dispose d'aucun suiveur... Les rares qui sont tombés sous la coupe de son charisme ont forcément fini par l'irriter d'une manière ou d'une autre, menant à l'élimination pure et simple.
    C'est une contradiction de la nature. Bon vivant et caractériel à la fois. Il n'hésitera pas à rire et à fêter tout et n'importe quoi avec de parfaits inconnus, tout en restant capable à tout moment de péter un plomb dès la moindre contrariété... Facile à approcher, mais tout simplement impossible à apprivoiser...

    Description de votre pouvoir : Burn to Ashes

    L'objet de son premier larcin - alors qu'il était encore enfant - n'était autre qu'un briquet à essence, témoin de ses deux plus grandes addictions : le tabac et... foutre le feu à tout ce qui pouvait flamber ! Aussi, cet objet fétiche devint rapidement le catalyseur de son pouvoir. Dans les bandes dessinées américaines de super-héros, l'on nomme ce pouvoir la pyrokinésie. Lorsque libéré, son briquet se transforme en une aura enflammée qu'il peut alors manipuler à sa guise. Tout ce qu'il brûle vient peu à peu renforcer son pouvoir, lui permettant alors d'user également des cendres ainsi produites.


Histoire



Inside the Fire...


    Une nuit de nouvelle lune. Ciel d'encre encore assombri par une couverture nuageuse. L'air est humide. L'on pouvait humer la pluie à venir. Pas un temps ni une heure à se balader dehors, mais certains n'ont tout simplement pas le choix. Le bruit des talons de la dame se répercute dans la rue dépeuplée. Le quartier n'a pas coutume d'être bien fréquenté, mais dans ces petites ruelles il n'est pas étonnant de ne croiser personne par moment. Cependant, la femme n'a pas de peur au ventre... Après tout, c'est ici qu'elle vit. Ici qu'elle arpente le trottoir. Ici qu'elle gagne sa vie en offrant la seule chose qu'elle possède : son corps.
    Non, son inquiétude ne se porte réellement pas sur ce qui peut l'entourer. Plutôt sur ses nausées fréquentes, apparues depuis peu. Elle n'est pas idiote et sait ce que ça veut dire. Tout comme elle sait les difficultés que cela va engendrer. C'est pour cela qu'après avoir quitté son précédent client, elle a bu. Autant que son estomac le toléra. Ce n'est certes pas bon pour le bébé, elle ne l'ignore pas. D'ailleurs, qui sait ? Cela amènera peut-être à une fausse couche salvatrice... Elle n'a pas la fibre maternelle, et si elle doit garder cet enfant c'est bien uniquement par manque de moyen. Si seulement elle pouvait savoir qui était le père... Mais cette information là sera vouée à être inconnue à jamais.
    Un instant elle s'arrête. Elle pose une main sur un mur décrépi, la seconde vient retenir sa chevelure d'ébène tout comme elle se penche. Une nouvelle nausée, encore... Ses talons hauts seront bons pour être récurés dès lors qu'elle sera rentrée dans son taudis. Du moins s'il lui est donné le loisir d'y arriver... Une sensation étrange alors qu'elle s'essuie les lèvres d'un petit mouchoir déjà souillé. Des bruissements qui le sont plus encore. Et soudain, elle se retrouve happée par une force invisible, l'attrapant et la tirant par les chevilles, brisées sur le coup. Ainsi, pendant que son sac entrouvert se répand sur le sol, elle hurle à plein poumons. Que quelqu'un lui vienne en aide, n'importe qui... Dernière pensée juste avant qu'elle ne perde conscience...


* * *

    Le réveil est brutal, mais bien moins que ne l'est la dernière scène dont elle se souvienne. « Ce n'était qu'un mauvais rêve » eut-elle le temps de penser, avant qu'elle n'en vienne à réaliser où elle se trouvait. Redressée brusquement sur ce lit d'hôpital, prise de panique. Il n'y a pas que cette pièce désespérément blanche, ces « bip » multiples et cette odeur de solvant caractéristique pour la rappeler à la réalité. Il y a aussi cette douleur... Ses deux jambes et son bras gauche sont surélevés, et du plâtre recouvre ce dernier. Mais la souffrance dominante vient de ses chevilles. Elle ne peut pas le voir sous les bandages, mais elle devine qu'il s'agit de profondes brûlures qui laisseront leur marque à jamais. C'est alors qu'elle s'allonge à nouveau dans un sanglot, avant d'entrer dans une crise de larmes que seul un puissant calmant en intraveineuse parvint à apaiser...
    Et ce petit être grandissant en son sein ? Déjà robuste, il faut le croire. Malgré le choc, malgré la douleur, malgré la peur, il est toujours là. Bilan parfait pour un embryon de quelques mois à peine. Son état d'esprit a changé cependant, et elle voit désormais cela comme une chance. Frôler la mort peut parfois vous faire voir la vie d'une manière totalement différente. Son enfant sera son plus précieux trésor, elle se le jure alors. « Je ferai tout pour me sortir de la rue » se disait-elle. « Tout pour que mon enfant puisse croire que le monde est beau ». Mais elle-même n'y avait jamais cru, comment penser alors qu'elle pourrait lui inculquer cela, d'une manière ou d'une autre ? Quelle possibilité avait-elle, de toute manière ?


* * *

    De fait, elle a réussi à quitter la rue... Mais son métier est toujours le même, à cela près qu'elle reçoit ses clients chez elle au lieu de tapiner. Et c'est dans ce climat que Koshiro grandit. Six ans qu'il est là. Six ans qu'il assiste régulièrement à un spectacle qu'aucun enfant ne devrait avoir à subir... Cela joue bien entendu sur sa mentalité. Il est plus indépendant que les autres pour son âge. Un vrai petit meneur, aboyant ses ordres aux autres enfants parfois plus âgés. Et ceux-ci l'écoutent, bien sûr, sinon ils savent bien qu'ils se feront cogner... Manque cruel d'autorité dans l'éducation de cet enfant turbulent. Mal parti dans la vie, tout bonnement... Il ne connaît pas le réconfort d'un véritable foyer, ne se fait d'amis que sous la contrainte, et déjà il vole pour obtenir ce qu'il désire. Rien de bien extravagant bien sûr, en dehors de son premier larcin qu'il considérait comme un test : un briquet à essence noir, très simple mais facile d'accès dans une petite boutique où sa mère l'avait emmené.
    C'est d'ailleurs avec cet objet qu'il joue en ce moment. Entre deux piles de linges en désordre, caché dans un petit placard d'où il peut entendre tout ce qu'il se passe dans la chambre. Les petits cris et gémissements, quelques insanités déballées... Rien de neuf, il s'agit là de son quotidien. De quoi totalement faire imploser la psyché d'un enfant. Il considérait de toute façon que ce n'était pas grand chose... En effet, que peut bien représenter pour lui ces petites scènes, alors qu'à côté de cela il est capable de voir les morts ? Ah, oui... Un « petit détail » à ajouter... Élément perturbateur s'il en est, le pire étant sans doute que personne ne veut le croire lorsqu'il tente d'en parler. Quoi qu'il en soit, cela n'a rien à voir avec la situation qui l'occupe actuellement.
    L'enfant joue donc avec son briquet, attendant que la séance se termine. Même s'il a l'habitude, entendre sa mère se faire ainsi traiter le tenaille. Sa colère qu'il a souvent du mal à gérer frappe de nombreux coups sourds contre sa conscience. Elle se cale au rythme du lit de sa génitrice qui heurte le mur à chaque coup de butoir. Un autre bruit s'y ajoute cependant, et se jouant en trois phases aux mouvements de son pouce. Ouvrir le loquet de son briquet ; faire rouler la pierre afin d'en allumer la mèche, rompant ainsi la pénombre ; et finalement rabattre le loquet afin d'éteindre la flamme. Un geste machinal auquel il ne prête pas vraiment attention, les yeux grands ouverts et rivés sur la porte de bois contreplaqué de la garde-robe. Et ce jusqu'à l'instant où une maladresse scella son destin...
    La main moite, le briquet glisse avant la troisième phase... Le début d'incendie prend rapidement. Koshiro ne réagit pas cependant, si ce n'est pour ramasser son « jouet ».
    Du reste, il est totalement absorbé par ce qui se déroule devant ses yeux. Des flammes, de plus en plus. De la fumée aussi, mais il s'en moque. A-t-il déjà vu plus beau spectacle ? A-t-il déjà ressenti plus ferme excitation ? Non, sans doute pas... Le danger ne l'inquiète pas en tout cas, il n'a aucune intention de se dérober. Même son geste se poursuit, continuant d'ouvrir, d'allumer et de fermer son briquet. Jusqu'à ce que soudain, la porte s'ouvre à la volée. Là, devant lui, dans la lumière, un homme bedonnant et nu, un morceau de chair pointé devant lui. Du dégoût ! Plus que jamais, Koshiro ressent un profond dégoût. Qu'il culbute sa propre mère pour ensuite se permettre de venir interrompre son somptueux spectacle dans une pareille tenue ! Inadmissible ! Ses mâchoires se serrent fort, si fort qu'un grincement se fait parfaitement perceptible. Son geste continue toujours... Il en est à la deuxième phase, celle de l'allumage, où il y met toute sa conviction. Mieux, toute son âme même ! Une lueur inhabituelle. Puis des flammes plus nombreuses encore, dévorantes. Elles l'enveloppent sans pour autant qu'il en ressente une gêne. La chaleur est pour lui bien plus protectrice que nocive, il en a l'instinctive conviction.
    L'homme par contre s'en fait un tout autre avis, ses hurlements peuvent en témoigner. Sa mère derrière ne tarde pas à être rongée. Même si profondément, il n'est pas désireux de lui faire du mal, il aurait bien du mal à renier le fait qu'il en tire un grand plaisir et une sincère satisfaction. Qu'elle paie pour la vie misérable qu'elle lui a réservé, malgré toutes ses bonnes intentions. Qu'elle paie, oui ! Qu'elle flambe même ! Que tout flambe ! Et que, au cœur des flammes, il renaisse à nouveau...


...Watch it Burn...


    Une renaissance... C'est en effet la meilleure des manières d'aborder cet instant précis. Là où il se débarrassa de tout ce qui caractérisait sa vie jusqu'alors. Là où sa mère perdit la vie et où Koshiro gagna le nom qui serait le sien. Tout recommencer à zéro. Oublier ce début de vie. Choisir lui-même comment il conviendrait de l'appeler. Décider d'où il vivrait désormais... Jimushi Koshiro... La seule appellation à laquelle il répondrait désormais.
    Dans ce brasier, son ancienne vie était partie en cendres et en fumée. Il est à présent considéré comme mort, et cela lui convient parfaitement. Pas besoin d'aveu, à personne. Juste poursuivre sa route, seul. Inconcevable pour n'importe quel enfant aussi jeune. Mais celui-ci est quant à lui particulièrement bien armé pour affronter la vie. Son expérience dépasse de loin celle d'êtres bien plus âgés. En plus de cela, il dispose d'un pouvoir étonnant dont il avait eu la révélation, et qui lui permet donc de prendre ce qu'il désire quand il le souhaite !
    Qui en effet pour s'opposer à la « cape de flammes » de ce garçon ? C'est en effet le premier nom qu'il lui donna. Cela ne ressemble cependant pas réellement à une cape. Plutôt une aura enflammée l'englobant sans pour autant être réellement rattachée à lui, sauf s'il le désire réellement. Un pouvoir terrifiant dans les mains d'un si jeune enfant... mais sans lequel il n'aurait sans doute pas survécu bien longtemps.
    Les années passent alors, où il trace dans son sillage un chemin fait de flammes et de cendres. Sa méthode de survie est simple : il prend ce qu'il désire et fait ensuite tout cramer. Certains pensent que pour être un fantôme il suffit de ne pas créer de traces, lui préfère largement le fait d'en faire tant et d'une manière si agressive qu'au final il ne peut plus rester de témoin, autre que des corps carbonisés... Une philosophie perturbée mais dont le profit est tel qu'il lui est impossible de voir à quel point sa folie incendiaire se fait extrême...


* * *

    Se déplaçant de ville en ville pour trouver de nouvelles cibles, l'on peut dire que Koshiro vit bien. Sa stratégie est simple : braquer un commerçant et tout faire flamber derrière lui. Bouger jusqu'à une ville voisine, dépenser tout son argent – majoritairement en alcool et en drogue – pour ensuite voler à nouveau et tout recommencer. Ce n'est certes pas une vie nourrie de grandes ambitions, mais au moins il ne manque jamais de rien ! Le ciel est son toit, et autant dire qu'il ne craint pas de mourir de froid dans la rue... Un autre avantage qu'il a sur ces êtres inférieurs, ces simples humains qui, contrairement à lui, n'ont pas eu la chance de se trouver un si fabuleux pouvoir ! Et dire qu'il n'a alors qu'une douzaine d'années... Il faut dire également que ses pouvoirs se développent rapidement, par force de pratique. Il est de plus en plus rapide et cogne de plus en plus fort, s'étant aperçu que par sa seule volonté il est capable d'utiliser l'air pour se propulser. Enfin, ce n'est pas tout à fait ça... C'est plus profond que cela. Comme si... comme s'il pouvait tirer ou repousser l'âme des choses l'environnant, et ainsi gagner en puissance. Oh, il ne sait pas exactement d'où ça vient, le principal est que ça fonctionne, n'est-ce pas ? C'est ainsi que lui raisonne tout du moins.
    Il s'est également rendu compte que son pouvoir de flammes pouvait être alimenté. Pour faire simple, plus il faisait flamber de choses autour de lui, plus son aura enflammée était importante. De plus, les cendres de ce qu'il fait brûler peuvent également être manipulées tant qu'elles restent assez chaudes. Un simple petit ajout minime en comparaison avec la force du feu qu'il peut déployer, mais ça n'en reste pas moins d'une utilité tangible en certaines circonstances. D'où l'ensemble lui vient, il n'en sait rien, et ne se pose pas trop de questions. Ce qu'il sait, c'est que c'est à lui, que ça lui appartient. Et aussi que ce ne devait pas être tout à fait par hasard. À sa manière, il est un élu ! Celui qui s'est fait appeler « Jimushi », le ver... Ce ver insignifiant, rampant pour sa propre survie... Il en est bien loin ! Le ver n'était autre que chenille pour lui à présent ! Et il est en pleine transformation. Une chrysalide au cœur de laquelle il ne cesse de progresser. Il se plaît ainsi à croire que son potentiel est infini, mais qu'un jour il sera un radieux papillon prompt à régner sur ce monde de vermines !
    Trop présomptueux... Trop arrogant... Certainement trop sûr de lui, ce qui ne peut qu'amener à faire des erreurs... Ses réserves budgétaires sont au plus bas, aussi doit-il réaliser de nouveau un casse. Cette fois, il vise un gros coup... Son habitude à traîner dans les bars et les planques de dealers lui permet d'apprendre pas mal de choses, de recueillir un grand nombre d'informations. Cette fois-ci, ce fut presque trop facile. Comme si toutes les pistes venaient à mener au même trésor. Un restaurant traditionnel qui brasse une partie de l'argent sale d'un clan Yakuza. Ce serait pour lui le plus gros coup de sa courte existence. Mais après tout, marre de se taper juste des « petits boulots ». En empochant un gros paquet d'une fois, il pourrait ensuite se la couler douce un bon moment. Pourquoi hésiter encore ?


* * *

    Souriant, confiant, il se plaque même sa tignasse sombre vers l'arrière pour se donner un petit effet de classe supplémentaire. Ce n'est pas tous les jours que l'on se frotte à du si gros gibier, autant s'assurer d'être présentable alors ! Un sac de voyage vide sur l'épaule, son briquet dans le creux de sa paume, il est paré pour la suite des événements. Il connaît la marche à suivre, à force d'expérience. Il va rentrer, demander l'argent. On ne le prendra pas au sérieux. Il n'est qu'un gamin après tout... Il réalisera alors une démonstration de force, de vitesse, avant de faire montre de ses flammes. On lui donnerait alors ce qu'il exige. Après quoi tout brûlerait ! Oui ! Il allait rester là un instant, à les entendre hurler, à sentir l'odeur roussie des corps crépitant. Et lorsqu'il commencerait à s'ennuyer, il quitterait les lieux et la ville afin de profiter ailleurs de son larcin. La limite entre plaisir et survie était parfois ténue avec lui, mais dans sa politique il ne voyait pas pourquoi les deux ne pourraient pas cohabiter !
    L'heure H ! Il pénètre la bâtisse sans se départir de son grand sourire. Des regards qui se tournent vers lui alors qu'il ne tente absolument pas d'être discret. Au contraire, il aime à ce qu'on le remarque immédiatement. Qu'on lui prête une entière attention. Qu'on lui donne l'impression d'être le centre du monde ! Ah, quelle sensation réjouissante !

      Salutations brav'gens !

    Il lève son briquet à hauteur de son visage, en ouvrant le loquet et le présentant comme s'il s'agissait d'une arme.

      Qu'personne ne bouge, ceci est un-

    Un couple de déflagrations. La douleur l'envahit et le stoppe net dans son discours. Au moins une balle l'a touché, si non les deux. Étonné, la bouche ouverte de stupeur, il n'ose même pas descendre son regard vers l'endroit de l'impact. Il lui paraissait déjà étrange qu'il puisse encore rester debout... Dans les films, quand un gars prend une balle, il est propulsé et tombe mort. Comme quoi, la télévision a toujours tendance à exagérer... Ou bien juste un trop faible calibre ? Il ignore d'où est venu le tir, mais il n'a pas le temps de se poser longuement la question. Un homme en costume se rue vers lui, sabre au clair. Le choc du coup de feu encaissé ne lui permet pas de réagir. Et la souffrance s'empare alors de son visage... Trop pour lui... Ses jambes se font de coton et flanchent sous lui. Quelques hommes s'échangent des paroles que Koshiro ne parvient plus à décrypter. Ne reste alors plus que les ténèbres...


* * *

      Alors alors... Te voilà enfin réveillé, petit frère !

    La salle est aussi obscure que sale. La première impression qui lui vient est cette forte odeur de moisissure. Puis la douleur, fulgurante... La bouche pâteuse, il parvient tout de même à articuler péniblement quelques mots.

      J-... J'ai mal...

    Quelques rires. Sa vision est trouble encore, comme s'il se trouvait au fond d'une piscine d'eau croupie.

      Et oui... « À force de trop jouer avec le feu, on finit par se brûler » ! Tu ne connaissais pas cette expression ? Il m'attriste de devoir te l'apprendre d'une manière aussi brutale, mais c'est une leçon dont tu avais grand besoin, crois-moi !

    Koshiro cligne des yeux à plusieurs reprises, plisse ses paupières... Bref, fait tout ce qu'il peut pour y voir un petit peu plus clair. Il se rend à présent compte qu'il est solidement attaché à une chaise, disposant de trop peu de forces que pour même tenter d'en tester la résistance. Le Jimushi avait l'impression de n'être que douleur et plaie. Il formula derechef l'expression de son tourment.

      Oui, oui... Tu as mal, j'entends bien. Quoi de plus normal après ce que tu as subi ? Mais ne t'inquiète pas. Mon médecin s'est occupé de toi, ta vie n'est pas en danger... pour l'instant !

    La voix était souriante et dominatrice à la fois. Quelqu'un contrôlait la situation parfaitement, et Koshiro n'y pouvait rien. Un situation à laquelle il n'est pas coutumier. Habituellement, c'était lui qui dominait. Lui qui dictait sa loi, et qui obtenait tout ce qu'il désirait. La désillusion de « l'enfant gâté » lui en donne presque l'envie de pleurer. Presque. Il ne leur donnera pas ce plaisir. Petit à petit, il arrive enfin à les discerner. Des hommes en costume, propres sur eux. L'un porte un sabre à son flanc, sans doute celui qui lui a tranché le visage. Il se remémore à présent d'où lui vient cette douleur précise. Mais ce n'est pas lui qui lui adresse la parole. Cette voix vient de celui assis sur un siège épaissement rembourré. D'un certain âge, bedonnant. De fines lunettes reposant légèrement sur l'arête de son nez. Des cheveux gris se faisant rares sur le sommet de son crâne. Ses doigts entre-croisés sont posés sur sa brioche. Le gars au sabre est à sa gauche, et à sa droite un autre homme en costume. Longue natte de cheveux, des tatouages apparents sur sa gorge et ses mains. Il tient un petit calibre dans un main, pointé vers le crâne du jeune homme ficelé. À ses pieds, un jerrycan qui n'annonce rien de bon. Derrière ce trio de tête, quelques types de moindre envergure sans doute. La mouise, voilà ce que tout cela voulait dire...
    Sur un signe du leader, un des larbins vint lui mettre un miroir sous le nez.

      Tu vois ? Comme je te le disais, petit frère, nous nous sommes bien occupés de toi. Tu as été rafistolé aux frais de la princesse, n'en es-tu pas reconnaissant ?

    Non... Il n'en est pas reconnaissant, certainement pas ! Des agrafes ! Ces barbares se sont occupés de cette plaie profonde en lui collant des agrafes ! Des yeux ronds, voilà sa réaction lorsqu'il perçoit le résultat. Aucun mot ne parvient à franchir ses lèvres, alors qu'il sent vrombir au plus profond de lui-même une sourde colère.

      Bien ! À présent, parlons peu mais parlons bien ! Tu peux m'appeler Tsukishima-Oyabun ! Et ces hommes autour de moi représentent mon clan. Cette région est comme qui dirait notre territoire. Comprends-tu ?

    Il ne comprend pas grand chose, non, mais se contente d'opiner mollement du chef. Qu'il en termine vite, quelle que soit la finalité de toute cette mise en scène.

      Cela fait quelques semaines que nous enquêtons sur toi. Toi qui marche sur nos plate-bandes en semant le trouble sur ce territoire qui est nôtre, comme je viens de te l'annoncer. La première fois où j'ai entendu parler de toi, c'était pour quelques histoires de bagarres auxquelles je n'ai pas voulu croire. Un adolescent collant des roustes à des hommes faits... Tu reconnaîtras que c'est plutôt étonnant. Ce déshonneur a pourtant fait perdre quelques doigts à certains de mes petits frères...
      Avec un talent comme le tien, pourquoi agis-tu comme tu le fais ? Tu pourrais faire merveille et fortune en toute légalité si tu te reconvertissais dans le Puroresu, tu ne penses pas ?

    Les mains de l'Oyabun se délièrent pour mimer quelques coups de poings donnés dans le vide, sans grande conviction. Geste plus moqueur qu'autre chose, il n'y a pas à en douter.

      Je t'avoue que je voulais qu'on t'attrape et que l'on t'abatte, tout simplement. Ainsi, tu ne serais plus un problème. Mais... Il se trouve que j'ai pu faire une autre découverte sur toi. Étrangement, à chaque fois que j'entends parler de tes exploits et de la force de tes poings, il ne tarde pas avant qu'un incendie se déclenche dans le coin. Ta méthode me semble simple : tu pilles, tu incendies, et tu te déplaces pour commettre de nouveaux forfaits. J'ignore par contre toujours comment tu t'y prends pour tenir une assemblée entière en respect alors que nous n'avons trouvé sur toi aucune arme ni carburant... Juste ce briquet que tu te plaisais à arborer fièrement !

    Le gars au pistolet lève alors son autre main, dans laquelle trône le briquet à essence noir de Koshiro. Celui-ci serre les dents, écœuré que son bien le plus précieux soit entre les mains d'un autre que lui.

      Soit ! Il m'est alors venu une idée. Celle que tu pourrais m'être plus utile vivant que mort. Tu es audacieux, ne manque pas de courage ni de force. Si tu apprenais la discipline, tu pourrais alors progresser suffisamment que pour être un précieux atout pour mon clan.
      Voici donc une proposition que tu ne peux pas te permettre de refuser : deviens mon petit frère, travaille pour moi, et je te jure qu'alors tu ne manqueras plus jamais de rien !

    Le sous-entendu se fait suffisamment clair. Soit il accepte, soit il meurt, ici et maintenant. Mais Koshiro s'imagine-t-il pouvoir se plier à l'autorité d'autrui ? Subir les ordres et volontés d'un autre ? Mouais... plutôt mourir ! Sa voix se fait emplie d'une détermination nouvelle.

      Allez tous crever en Enfer !

    Le sourire qui se dessine sur son visage n'est qu'arrogance et provocation. Dans son regard vide, la nette impression qu'il se moque éperdument de perdre la vie, mais que jamais il ne pourrait accepter les termes d'une pareille entente. Le Tsukishima soupire. Un claquement de doigts en toute réponse. L'homme à sa droite range son arme, empoigne et soulève le bidon posé à ses pieds. Il s'approche alors de Koshiro pour l'asperger copieusement de ce qui ne pourrait être pris pour autre chose que de l'essence. Le liquide inflammable s'insinue dans ses plaies, provoquant d'atroces picotements. Les mâchoires serrées, il renâcle en envoyant valser quelques gouttes à chaque expiration.
    Le Yakuza se sert de ce qu'il lui reste dans son récipient de plastique pour tracer un chemin s'éloignant de sa victime. Là, il lève devant son visage le fameux briquet noir, fait voler le loquet et tourner la roue du pouce, comme Koshiro l'aurait fait lui-même. Une belle flamme y naît, attirant le regard du prétendant au bûcher qui comprend alors qu'il lui reste encore une chance... Alors, le briquet est lâché, tombant droit vers l'essence. Là, le Jimushi se laisse aller à un dernier hurlement.

      BURN TO ASHES !!!

    Avant d'atteindre le sol, le briquet se met à émettre une forte lueur contre nature. Son pouvoir est relâché ! C'est alors la pièce toute entière qui se met à flamber, bien plus que ne l'aurait fait le simple allumage du combustible. Bien entendu, Koshiro ne craint pas ces flammes. Elles sont les siennes désormais, soumises à sa volonté, à ses désirs. Qu'ils crèvent tous en Enfer, ouais ! C'est exactement ce qu'il leur offre ! Aucun ne devait s'attendre à un tour de la sorte, à ce feu qui se propage si vite et fort qu'ils ne peuvent plus fuir. C'est trop tard. C'est lui qui a gagné !
    Ses liens partis en cendres, il se relève comme si ce brasier lui offrait une vitalité nouvelle. Et alors, les bras écartés, il se laisse à éclater d'un rire aussi puissant que dément. Qu'ils brûlent ! Oui, brûlez-tous !


...Upon a Reign of Ashes !


    Cette mésaventure le força à revoir ses méthodes. Désormais, il ne laisserait plus aucune trace derrière lui. Ah ça, la leçon était bel et bien apprise... Le jeune Koshiro se souviendrait sans mal qu'en ce monde, il s'agissait de manger ou d'être mangé. Plus jamais il ne négligerait la moindre occasion de laisser penser qu'il peut lui aussi être une proie. Il est un pur prédateur, voilà tout, alors autant se comporter comme tel.
    Tout d'abord, juste après ce « petit incident », il revoit ses méthodes. Ses premiers braquages se font dans des pharmacies... Il y avait de l'argent, la médicamentation dont il avait besoin – et drogue pas chère qui plus est – en plus d'être un endroit particulièrement mal gardé. Ce n'est certes pas là qu'il pourrait trouver une opposition. Il en profita également pour se sédentariser quelque peu. Plutôt que de laisser un sillon derrière lui, autant écumer une ville autant qu'il le pouvait avant de se déplacer. De même, ses bagarres ne laissaient désormais plus de témoins. Le moindre coup donné finissait par une extermination pure et simple...
    Il commença également à mieux préparer ses coups. Inspecter les lieux à l'avance afin de repérer la méthode qui lui paraissait la plus efficace. Quelques années qui s'écoulent ainsi sans qu'il ne soit plus menacé par personne. Il se plaît à croire également qu'il est craint... Comment cela pourrait-il être alors que son existence n'est pas connue ? Pour le commun des mortels, il ne s'agissait que d'incendies tout d'abord désignés comme accidents... Par la suite certes, compte-tenu de la multiplication de ceux-ci dans une zone donnée, les pompiers et les forces de l'ordre ne pouvaient plus mettre ça que sur le compte d'un pyromane... Cependant, l'absence de trace de combustible semblait éliminer cette thèse, soutenue que par le nombre et la fréquence des « incidents ». Toujours est-il qu'ils étaient loin de penser que cela pouvait être relié à un braqueur utilisant un pouvoir surnaturel afin d'assouvir ses besoins et envies de destruction. Qui pourrait faire un pareil lien ?


* * *

    À l'âge adulte, Koshiro s'est établi sur l'île de Kyūshū. Plus particulièrement la ville de Fukuoka. Il est ainsi à l'écart d'île principale du Japon où il a accompli la plupart de ses méfaits. Voilà comment il espère brouiller sa piste. Il a accumulé assez d'argent que pour pouvoir se ranger quelques temps dans cette énorme cité. Et il faut avouer qu'il y a pris goût... Dans une ville aussi grande et aussi peuplée, il n'a pas de souci de notoriété. Tous les visages croisés sont anonymes avec une pareille densité... De plus, une ville portuaire offre quelques avantages non négligeables. Une vue sur la mer est un luxe dont il aime disposer.
    De plus, il s'est fait ici un associé. Chose rare pour lui, mais qui a ses bénéfices... Il n'a pas à se salir les mains pour blanchir son argent ainsi, juste concéder qu'une partie ne lui revienne pas. Ce n'est pas qu'il apprécie particulièrement cela, mais il n'est plus un sans domicile par ce biais ! De l'argent propre pour payer un appartement au nom de son partenaire : Serizawa Gyobu. Un marché qui bénéficiait aux deux parties, et Koshiro aimait à croire qu'il avait parfaitement le contrôle. Gyobu savait pertinemment qu'à la moindre trahison, il lui arriverait de terribles ennuis.
    De plus, il allait être mis à contribution dans le prochain casse à réaliser. Ensemble, ils avaient porté leur choix sur une petite banque qui arrondirait très bien leur fin d'année ! Le Serizawa ignorait encore les particularités du Jimushi, mais il apprendrait cela bien assez tôt...


* * *

      Booonjouuuuur !

    Une salutation guillerette adressée au guichetier, signal pour que Gyobu sorte son arme et en tire une courte rafale pour montrer qu'ils ne rigolaient pas. Certes, le bruit suffirait à attirer l'attention de la police, mais avec les otages ils n'oseraient rien tenter... D'un « tout le monde à plat ventre » il mit les choses au clair. Son rôle était de maîtriser les gardes et de tenir en respect les clients. Pendant ce temps, Koshiro se chargerait de récolter l'argent et d'assurer leur fuite. C'était dingue que ce mec ait pu accepter de lui faire confiance sur ce coup, mais hé ! l'appel de l'argent est toujours le plus fort ! À Koshiro de faire une démonstration à présent. Son poing passe au travers de la vitre de protection, attrape la tête du guichetier et la fracasse contre le comptoir. Ce dernier se prend ensuite un violent coup de pied, l'explosant sur le coup. Il n'est pas là pour faire dans la finesse... Direction les coffres, où il relâche un instant toute la chaleur de son Reiatsu. De quoi en faire fondre la porte et se frayer ainsi un passage... Un jeu d'enfant, n'est-ce pas ? Mais alors qu'il remplit son sac, un cri l'alerte.

      Les flics ! Y a les flics !

    Mais Koshiro ne s'en fait pas. Il sifflote en terminant de récolter quelques billets, puis rejoins la salle principale. Manifestement, il est d'excellente humeur ! En tout cas jusque là, tout va très bien ! Gyobu a fait se relever les otages, et leur a donné l'ordre de se positionner en rang, face aux fenêtres et à la porte d'entrée. Toute tentative des forces de l'ordre se solderait donc immanquablement par des pertes civiles ! Les balles perdues devenaient chères à ce tarif...

      Et maintenant ? Il me semblait qu'on irait assez vite que pour être partis avant que les flics débarquent !! Tu comptes faire comment pour nous sortir de là, hein, hein ?

    Dans un premier temps, Koshiro ne dit rien. Il sort juste un cigare d'une poche, qu'il décapite grossièrement entre ses dents. Son briquet apparaît alors dans sa main, afin de fournir la flamme nécessaire à sa dose de nicotine. Et tant qu'à être sorti... « Burn to Ashes » souffle-t-il dans un nuage de fumée. Gyobu ne sait bien sûr pas qu'il doit s'en méfier... Mais sa puissance allait être une redoutable alliée dans leur échappée musclée...


* * *

      T'aurais pu me prévenir quand même ? C'est dingue, c'est dingue, j'arrive pas à y croire, c'était...
      Excitant ?
      Nan ! C'était un truc de taré !
      Mouais... Rien d'extraordinaire à mon sens t'sais... Tu d'vrais t'détendre un peu !

    Depuis qu'ils étaient rentrés, Gyobu faisait les cent pas, refusant de se calmer un instant. Son bras gauche était brûlé superficiellement, mais ça ne semblait plus le préoccuper depuis qu'il avait avalé quelques petites pilules pas vraiment légales. Par contre l'état de ses nerfs faisait peur à voir et commençait tout doucement à taper sur les nerfs du Jimushi. Leur échappatoire avait été sensationnelle ! Koshiro avait bouté le feu à la banque, s'assurant qu'il se propage assez pour que rien ne soit récupérable sur les bandes vidéo qui avaient tout filmé. Il s'assurait également par là même qu'il ne reste aucun témoin autre que son acolyte. La panique ainsi causée fut encore amplifiée par l'offensive démesurée que le Fullbringer avait lancé sur les forces de police. Ils n'avaient aucun moyen de lutter face à ça... Gyobu avait ordre d'aller à la voiture avec le sac, en préservant le masque qu'il avait porté sur son visage tout ce temps. L'incendiaire lui s'était attardé, et s'était particulièrement bien amusé ! Une bonne journée ! Ah, y a pas à dire, ça lui avait manqué tout ça !

      Comment tu veux que je me calme ? Combien de personnes sont mortes aujourd'hui ? Non, combien TU en as tué, froidement !?
      Ah, à mon avis, on n'a pas assisté au même carnage, m'semble que c'était tout sauf froid ! C'pas ma faute, j'préfère mon poulet bien rôti perso !

    Le regard de Gyobu se faisait terrifié. Un tel humour suivant une pareille situation... Oui, Koshiro lui faisait peur, réellement. Le Jimushi prend la bouteille d'alcool qu'il sirote au goulot depuis tout à l'heure, et en sert un verre à son complice.

      Tiens ! Bois ça, et après on en r'cause !
      Non mais j'en veux pas de ton verre, t'as qu'à te le mettre où je pense !
      Ah nan, me le foutre au cul vu l'prix que c'te bibine a coûté, ça serait gâcher... Mais attends, j'ai un p'tit tour de magie à t'montrer, j'suis sûr qu'ça va t'enflammer tellement c'est classe !

    Gyobu ronchonna. Trop perturbé, il n'avait pas remarqué que Koshiro n'avait réellement pas apprécié la remarque. Oui, s'il avait été observateur, il aurait alors vu que l'incendiaire s'était tendu, que son ton se faisait moins jovial et plus mordant. Toujours est-il que le tour de magie vint alors. En se concentrant sur le verre, il parvint à manipuler suffisamment l'âme du liquide ambré que pour le faire léviter légèrement. Puis, en s'appliquant – il n'est pas vraiment expert dans ce genre de petit tour de précision – amène l'alcool jusqu'à ses lèvres où il peut le siroter, comme s'il était simplement en apesanteur. Ses bras s'écartent alors, dans un « tadaaam » muet !

      T'en as encore beaucoup des trucs à la con comme ça ?

    Vigoureusement, il hocha de la tête. Bien sûr qu'il y en avait encore à voir ! Bien entendu que ça n'allait pas s'achever juste là dessus ! Son briquet est sorti. D'un aller-retour rapide du pouce il l'ouvre et l'allume pour en tenir la flamme devant sa bouche. Les yeux de l'autre s'écarquillent. A-t-il compris ce qui allait exactement se dérouler ? Pas sûr, peut-être juste la peur de voir à nouveau ce briquet en action. Pourtant, Koshiro n'allait pas faire appel à son pouvoir... En mode cracheur de feu, il souffla l'alcool sur la flamme en direction de Gyobu, celui-ci prenant alors feu dans la foulée.

      Yiiiaaaaaahahahahaaaaaaa ! Quand je t'avais dit qu't'allais t'enflammer mec ! Ahah, elle est bonne nan ? T'as pigé ? Yaaahahahaaaaa !

    Voilà donc comment il mit brusquement fin à son entente avec son premier partenaire ! Sous de vifs éclats de rire, alors que ce magnifique appartement prenait feu peu à peu dans les traces de Gyobu qui courait d'un bout à l'autre de la pièce en tentant parfois de rouler au sol pour s'éteindre. Évident qu'il ne recevrait aucune aide... Le Fullbringer garde précieusement le sac empli de billet à l'écart. Quitter cette piaule allait lui faire mal au cœur tant il y avait pris goût, mais au final une telle distraction valait bien cette perte !


* * *

    D'autres partenaires. Quelques subordonnés parfois. Mais tous au final subissaient un sort similaire. Sa patience est en effet un denrée très limitée, et il n'en faut pas beaucoup pour provoquer son courroux. Et compte-tenu de son caractère emporté et de sa propension à donner aisément la mort, mieux vaut tout simplement ne pas faire affaire avec lui... Enfin, cela est un point qu'ils apprennent tous trop tard de toute façon. Koshiro s'assure au moins d'avoir toujours quelques larbins ainsi que préserver des contacts utiles. Au fil des années, il accumule ainsi une bonne expérience de malfaiteur, sachant désormais ce qu'il convient de faire pour se montrer efficace.
    Oh, sa manière de procéder reste tout de même assez loin des gangs ou autres organisations mafieuses. Plus brute, moins régentée. Il est tout sauf un administrateur... Pourtant, dans son esprit perturbé, cela ne l'empêche pas de se voir comme un véritable caïd, un parrain ! Encore faudrait-il pour cela qu'il soit respecté autrement que par la crainte de le voir soumis à une nouvelle saute d'humeur pouvant être fatale...
    Toutefois, cette acquisition d'expérience l'oblige encore et toujours à se déplacer de villes en villes. Il est revenu sur l'île d'Honshū depuis quelques mois seulement, et se voit déjà contraint de quitter Nara, ville où il a établi son précédent quartier général. Victime d'une balance, c'est sur un véritable feu d'artifice qu'il en est parti, allant jusqu'à faire s'embraser une prison toute entière dans le but simple d'éliminer une langue trop pendue. Une vengeance qui a le mérite de faire savoir à ceux qui le suivent encore qu'aucune trahison ne pourra être tolérée, qu'aucune protection ne pourra jamais être suffisante pour se soustraire à sa propre justice.


* * *

    Son doigt vogue sur une carte. Esquive les zones montagneuses qui ne sont pas assez lucratives à son goût. Évite également de manière soigneuse les zones où il a déjà pu créer du trouble. Autant s'établir un nouveau terrain de chasse totalement vierge de son emprunte. Un coin jusque là paisible où il n'aurait pas trop de concurrence pour établir sa suprématie. S'il pouvait tant qu'à faire bénéficier d'un accès à la mer non loin, ce ne pourrait être qu'un plus... Un port par exemple, c'est toujours très bon pour les affaires ! Une sélection de quelques villes est faite, dont le tri se fait un peu au hasard... Pour au final n'avoir plus qu'un nom. Sa nouvelle destination. « Jimushi Koshiro, Caïd Suprême de Karakura Town ». Ça sonne pas mal ! De plus, Karakura veut dire siège vide... Il y voit un signe évident : ce siège qu'il perçoit comme un trône n'attend donc plus que son précieux fessier pour s'y poser. Il n'y a plus de doute, cette cité est faite pour lui !
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Liz Neville
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MessageSujet: Re: Jimushi Koshiro   Jimushi Koshiro Icon_minitimeSam 17 Nov - 4:37

Présentation terminée ! Merci par avance au valideur qui la corrigera !
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Riful
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Messages : 1225
MessageSujet: Re: Jimushi Koshiro   Jimushi Koshiro Icon_minitimeSam 17 Nov - 6:30

Je te valide niveau 4. Présentation très intéressante. Cela te donne 25 points de compétence pour faire ta fiche technique.

Bienvenue parmi nous et bon rp. Ici, tu brilleras de mille feux (O.O)
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MessageSujet: Re: Jimushi Koshiro   Jimushi Koshiro Icon_minitime

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