[Mission #10 - groupe 1]

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Sam 29 Nov - 17:51

À peine s'était-il débarrassé de la créature que d'autres titubaient déjà dans sa direction. Le premier opposant fondit sur lui avec une vélocité inattendue, le saisissant à la gorge, et bientôt le capitaine de la douzième division chutait de nouveau. Par pur réflexe, le savant affermissait son emprise sur la poignée de son sabre. L’ectoplasme s'agitait alors, comme parcouru par d'infimes vagues tandis que le dos du shinigami percutait le sol. Quatre visages vulgairement humains prenaient lentement forme à la surface de la lame et des gargouillis caverneux venaient répondre aux râles plaintifs des entités à demi Hollow. On entendit un craquement sourd avant que ces quatre faces ne frappent violemment les bras de l'existence inhumaine. Le choc la poussa à relâcher son étreinte. Les mains de ce qui devait autrefois être un homme persistaient néanmoins à ne pas totalement abandonner son cou, mais elles perdaient de leur vigueur.

Le petit démon eut l'occasion de voir l'ennemi de près, car celui-ci entreprenait déjà de lui dévorer la figure. Onimaru se tint momentanément immobile. Il laissait son adversaire déchirer ses bandages et planter brusquement ses crocs dans la tendre chair de sa joue, découvrant une douleur encore inédite. Personne n'avait jamais essayé de lui mordre le visage, cette expérience lui apprendrait peut-être quelque chose. Le chercheur usa toutefois de la pointe de son zanpakutō pour frapper le crâne de l'entité, alors que celle-ci goûtait à peine son sang. Il aurait évidemment préféré s'y prendre d'une manière différente, mais la pitié ne faisait plus vraiment partie des priorités pour le moment. D'autant plus que ces cobayes se montraient particulièrement récalcitrants. Ces créatures n'allaient certainement pas se laisser faire, même si leur salut était en jeu.

Comme pour soutenir les pensées du directeur du bureau de recherches et de développement, un autre hybride commençait déjà à lui ronger le tibia. Ce fut en tout cas ce que la douleur lancinante dans sa jambe indiquait, lui tirant d'ailleurs un hoquet de surprise. À la fois exaspéré et las, le faucheur fendait mollement l'air avec son sabre. Sa main droite lâchait doucement l'arme tandis que la gauche s’agrippait fermement à la poignée, effectuant ensuite un mouvement verticale. La vitesse de la percée alla crescendo jusqu'à l'estocade finale, perforant vivement le corps du pauvre affamé. Durant toute la manœuvre, le dieu de la mort était resté contre le bitume, relevant simplement la tête pour observer plus aisément son agresseur. Le vacarme provoqué par les craquements du macadam attira subitement son attention, mais il n’apercevait rien d'autre qu'un nuage opaque de poussière.

Incapable de distinguer quoi que ce soit, il eut à peine le temps de voir le cero qui fusait dans sa direction. Onimaru n'eut pas l'occasion de se mouvoir que le large faisceau d'énergie l'entourait de sa chaleur mordante. Sa mâchoire claqua et ses dents grincèrent sous l'effet d'une douleur déjà ressentie par le passé. Un flot de souvenirs assaillait son esprit tandis que son corps se perdait dans le puissant rayon lumineux. Les yeux clos, le scientifique crut s'évanouir et s'enfoncer dans un rêve. Ses membres meurtris devenaient étrangement plus légers, comme si le savant flottait au-dessus d'une mer aux vagues tranquilles. Un soubresaut le ramena à la réalité et dans la souffrance qu'on lui infligeait. L'offensive restait comparable à celle d'un Hollow, elle n'en demeurait pas moins efficace.

Après cela, le petit démon se demandait s'il pouvait poursuivre la mission convenablement. Ses déplacements seraient sûrement ralentis par ses blessures. Après une estimation personnelle de son état, il jugeait bon d'envisager quelques soins par la suite. Comme pour éviter l'inconscience, le scientifique se concentrait sur ses prochains mouvements, tentant de planifier judicieusement ses actions.

Spoiler:

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Lun 1 Déc - 6:16

Ce bordel.

Ce bordel sans nom qui caractérise les vrais champ de bataille. Cris, sanglots, explosions, flash de lumière, os cassés, sang. Du sang. Du sang partout. Du sang au sol, du sang projetté sur les visages, horrifiés ou exaltés. Et des corps aussi. Des corps projetés dans des murs. Comme le corps de l'autre colosse à la con. ça, c'est fait, v'la c'qu'il fallait s'dire. J'me suis pointé dans cette mission avec l'idée de me défouler, de prendre et rendre des coups, eh ben le moins qu'on puisse dire, c'est que j'en ai eu pour mon argent. Et vous savez c'est quoi l'plus beau ? C'est que c'est pas fini.

Fatigué, blessé, ensanglanté de partout, mais toujours d'attaque. Tout le monde ne peux pas en dire autant. Tout le monde n'est plus là, d'ailleurs. On faiblit. C'est ça de s'faire la guerre en présence de zombies hollow. Certes, les forces des zombies s'aménuisent en même temps que les autres. Mais ils sont encore nombreux. Et ils ont pas l'air du genre à se fatiguer. Aucune notion d'endurance, ces trucs doivent être eradiqués pour s'assurer qu'ils cessent de bouger. ça tombe bien, l'éradication, c'est ma grande spécialité.

Et je suis pas le seul spécialiste en la matière présent. Flèches kaméhaméha, mini tremblement de terre, trucs bizarres fantomatiques, tout le monde y mettait du sien. Et sur la PUTAIN DE BONNE CIBLE, j'ai nommé LES PUTAINS DE ZOMBIES. C'est beau, ça, non ? Si ça va durer ? J'en sais rien, mais profitons-en tant que ça dur, et on verra pour la suite.

Marche lourde, pas mécaniques, je me mélange à la foule de zombies, tranquillement, comme si de rien n'était. Là, en v'la un qui me saute à la gueule. 'M'attrape la trogne puis tente de m'griffer. Mais en fait non. L'armure fait son taf, et me protège de ses griffes. Ce truc aura quand même réussi à transpercer la lourde couche de métal qui m'entoure, faut qu'j'veille à pas sous-estimer ces trucs. Pour l'heure, celui-là va aller voler ailleurs. J'prends son bras, le projete vers la droite. Son visage suit, et finit par rencontrer sur sa course ma main, de quoi l'envoyer voler dans la direction opposée. ça, c'est fait. j'continue ma marche, puis voit une saloperie de boule d'énergie rouge avancer vers moi. Cero. Pas le réflexe d'esquiver, j'encaisse. Explosion, nuage de fumée, et ma silhouette qui se dessine. Un bras qui sort de la brume, projetant puissamment une pierre grande comme une balle de golf, de manière un peu hasardeuse. Par chance, le projectile artisanal trouve son chemin vers le front d'un zombie. Le geste de bras, ample et rapide dégage le brume, et me laisse apercevoir le champ de ruine qu'est devenu l'endroit. j'Tourne mon regard vers l'origine du Cero, tombe sur un zombobèse. J'le dévisage deux/trois secondes, l'air de dire "toi, t'es moche.", puis fonce dessus, à grandes foulées. Arrivé à son niveau, j'm'arrête net, bras tendu vers l'arrière, puis lui décoche une énorme droite dans le bide, avec tout mon corps pour accompagner le geste. Hum. Fatigue. J'faiblis. Je voyais le coup plus puissant. Normal, j'commence à atteindre mes limites.

Mais quoiqu'il arrive, j'buterais le plus possible de ces trucs.
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Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Mar 2 Déc - 21:16

Une bataille enragée, si tant est qu'on puisse la considérer comme telle. Une lutte dont les traits faisaient davantage penser à un massacre. Des protagonistes fins prêts à agir de concert en vue de mettre un terme à ce spectacle macabre. De la sorte s'intensifiaient les assauts, donnant à l'oreille matière à apprécier l'harmonie dans laquelle le vacarme des déflagrations enveloppait le son plus délicat des lames glissant entre les muscles, les organes et les os, relâchant sitôt le bruit visqueux des éclaboussures de sang sur le sol. Quelle note plus pénétrante que l'ultime cri d'agonie des créatures ainsi anéanties ? Le silence le succédant, sans conteste.

Que les cadavres achèvent de couvrir, dans des intervalles somme toute minimes, la place défigurée du Tokyo Midtown depuis laquelle se tenaient debout les derniers combattants, plus ou moins amoindris par le combat. Dans cette hécatombe, l'exception notable de la masse de graisse nauséeuse par sa corpulence qui supportait les différentes salves portées à son encontre, faisant apparaître de sa bouche une orbe d'énergie concentrée menaçant le kenpachi, mais avortant presque aussitôt. Hors de la vue des forces en présence, un homme pressait sur la gâchette d'un petit boitier. L'instant d'après, une explosion, celle de la tête du rescapé ; le corps quelques secondes figé, avant de s'effondrer sous son propre poids.

Suivirent alors le restant des carcasses, dont la boite crânienne éclatait de sorte à délivrer un liquide sirupeux parsemé de bouts de cervelles sanguinolentes. Des effritements. L'odeur de leur putréfaction s'accentua pour devenir pestilence. Masse organique en voie de se décomposer, jusqu'à ce que ne reste plus que leur charpente osseuse. Une vision des plus sordides, bien dans le ton de ce qui leur avait été donné de voir ces dernières minutes.

Fin de la mission.

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Jeu 4 Déc - 8:55

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Feat. Everyone

Ses pas martelaient le béton. Elle n'en entendait pas même le bruit, étouffé par le vacarme du massacre et de la tragédie. Forte d'une liberté d'action à peine reprise en main, Melody se frayait un chemin. Aux griffes et aux crocs qui auraient pu lui barrer la voie, elle s'était soustraite, mais ne savait jusqu'à quand cela allait durer. Elle n'avait pas le temps de réfléchir, ni d'hésiter. Ses jambes la portaient, sans qu'elle n'ait la moindre idée d'où elle voulait aller. Sans Sasha, elle se sentait perdue, en dépit du fait que ce soit elle qui l'avait toujours guidée. Un être vous manque, et tout est dépeuplé. Par chance, la voie qu'elle trouva au milieu des gravats l'était tout autant. Sa fine silhouette put zigzaguer entre les esquilles de pierre et d'acier, rejoindre le corps du Quincy sans peine ni tracas. Nombreux étaient les éclats de verre ou d'asphalte à l'avoir égratignée sur le chemin, sans qu'elle s'en inquiétât. Ses forces ne l'avaient pas encore quittée, mais cela ne tarderait pas. Il lui semblait n'être plus qu'une poupée entre ses propres mains, s'être raccrochée aux pans d'une conscience déchirée en espérant qu'elle la mènerait vers d'autres lendemains.

Tout ceci était un cauchemar dont elle ne se réveillerait pas, parce que cela faisait bien trop longtemps que le rêve et la réalité s'était inversée. Parce que cela faisait trop longtemps qu'elle avait abandonné toute notion de ce qui est naturel et de ce qui ne l'est pas, que tout lui semblait distant et plus proche que jamais à la fois. Maintenant que plus personne n'était là pour la regarder, que plus personne n'était là pour la voir pleurer, elle n'avait plus besoin d'être forte. Elle n'était plus que la petite fille qu'elle avait toujours été, qu'un chat errant en fuite de cette réalité. D'un monde dont elle n'avait pas voulu et qui le lui rendait bien, ou personne n'était là pour lui prendre la main. Mais elle ne pouvait pas s'en aller comme ça, pas sans avoir fait ce qu'elle avait à faire une dernière fois. On avait cru en elle, et elle-même y avait placé un peu trop de foi. Non, elle ne s'en irait pas, pas sans avoir sauvé quelqu'un, pas en laissant tout derrière soi. Pas sans avoir terminé ce combat. À intervalles réguliers, ses pieds s'illuminaient d'un terne éclat, sans qu'elle puisse en tirer quoi que ce soit. Son énergie, sa force était encore là, quelque part, mais lui donner forme n'était plus en son pouvoir.

La volonté de lutter l'avait quittée, et avec elle ses capacités. Se focaliser dessus lui semblait être la chose la plus laborieuse qu'on lui ait jamais demandé, comme si elle en avait tout oublié. Comme si le vase de sa mémoire s'était ébréché et que tout ce qu'elle avait appris du monde - du vrai monde - ces trois dernières années s'en était écoulé. Son aura se répondait toujours autour d'elle, fuyant d'une valve qu'elle n'arrivait pas à refermer, mais tout ce qu'elle pouvait faire était de s'y noyer. Non, pas question. Je ne peux pas encore me reposer. Sa main n'avait pas lâché sa guitare, se cramponnant au seul appui qu'il lui restait alors que tout paraissait se morceler. Que plus rien n'était sûr et demain moins que jamais. Arrivée au bout d'un voyage qui lui avait semblé s'étendre sur une année-lumière, ou bien plus encore, l'adolescente qu'elle était redevenue s'agenouilla auprès de l'archer, écorchant ses genoux, doutant aussitôt d'un jour pouvoir se relever.

Grimaçant à la vue des plaies ouvertes, des écorchures éparpillées, Melody se donna les moyens de les ignorer. De ne penser qu'à l'essentiel, et de tout oublier du drame qui se jouait. Des mains tremblantes, mal assurées, portèrent ses doigts au cou de l'inconnu pour y chercher l'artère, pour traquer la vie où qu'elle puisse se terrer. Que quelqu'un ait pu mourir en son nom, elle refusait de le penser. S'il est vivant, c'est que Sasha l'est aussi. Y'a pas de raison, pas vrai ? Après une poignée de secondes à sentir la panique la gagner, ses gestes incertains finirent par trouver. Par sentir le sang qui filait à toute allure pour arriver à l'heure là où on l'attendait, dans les cités de chair, les autostrades des artères. Un soupir lui échappa, et un rire, aussi faible que nerveux, lui succéda. L'espoir était encore là. Il battait au bout de ses doigts. Les jambes chancelantes, elle se releva, tanguant comme un bateau ivre, penchant d'un côté et de l'autre comme une Tour de Pise à l'échelle humaine.

L'Italie, la musicienne l'avait déjà visitée. Elle y retournerait bien, avec une vampire dans ses bagages cette fois. Être toujours capable de ce genre de raisonnement la rassura ; ce bien-être, ciment de son humanité, ne s'était pas brisé. Pas encore. Pas cette fois. Quoique transie de peur, sa main se leva, vérifia la motricité de ses doigts. Intacte. Pouvait-elle encore jouer ? Faire vibrer les cordes et danser les sons après tout ça ? Elle ne savait pas. Ni ne le voudrait, pour la première fois. Il le faudrait pourtant. Elle n'était pas encore au bout de tout ça. Son poignet tressauta, tentant de rendre de la conviction à la magie, à l'or qu'elle avait dans les doigts. Yeux clos, elle tenta de se figurer n'être pas sur le macadam mais au beau milieu d'une salle de concert, centre d'attention et d'attraction, grand événement de la soirée. Ce fut inutile, toutefois : dans un dernier gargouillis d'effroi, les marionnettes décharnées se mirent à exploser, macabre feu d'artifice en apothéose d'un génocide rondement mené.

Non, pas ça... Attendez !

Ce cri était celui de son coeur. Pas même n'y avait-elle pensé qu'il franchissait déjà la barrière de ses lèvres, prenait corps dans la réalité. Si Melody les avait combattus, elle avait veillé à ne pas trop en faire, à ne pas les tuer. Elle avait senti que quelque chose n'allait pas, quelque chose qu'elle devait vérifier. Se faire couper l'herbe sous le pied lui avait curieusement donné la réponse, sans qu'elle ait besoin de s'en assurer. Cette lointaine ressemblance, comme une indistincte parenté... Elle savait d'où elle venait. Elle n'avait juste pas le regard assez clair pour en juger, ni en jurer. Elle n'avait pas voulu l'admettre, parce qu'elle savait ne pouvoir les aider. C'était une défaite. Un échec sur toute la ligne. La détresse mutila l'éclat dans ses yeux et elle n'eut que le temps de lever le bras en bouclier, de se protéger du sang qui jaillit. Elle en était déjà couverte, aussi cela n'y aurait-il rien changé, mais... Se voiler à la honte, peut-être était-ce là sa réelle volonté.

Pas une goutte ne l'atteignit.
Pas une ne remplaça celles bien plus précieuses dont ruisselait encore sa tenue hors d'état.

La frustration n'en serait pas moins grande, mais c'était toujours ça... Elle aurait voulu avoir la force de serrer les poings, de briser cet univers d'injustice dans le creux de sa main, mais pas une seule de ses phalanges ne plia. Sa conscience n'était plsus là qu'à moitié, ne voulait plus commander ce corps aux batteries vidées. La guerre n'était pas encore jouée, ni ne le serait jamais vraiment, car c'était au destin qu'elle les opposait ; mais cette bataille, ils l'avaient perdue. Elle planta les dents dans sa lèvre sans réussir à la faire saigner, sans même pouvoir s'offrir cette victoire dérisoire pour compenser. Ses pas la firent s'approcher du tissu sanglant qu'avait laissé derrière lui le monstre qui hantait ses nuits, le cauchemar caché dans son placard. L'habit d'Asuna gisait là, pourpre de la rage des combats, rouge du sang du massacre. Elle le décrocha, hissant sur son épaule ce symbole corrompu. N'oublie jamais, qu'elle se murmura, gardant pour elle cet emblème d'une peur qui ne mourrait jamais. Plus maintenant qu'elle en simulait les traits.

J'espère que vous êtes contents de vous. éleva-t-elle à nouveau la voix. Vous avez entendu mes paroles. Nous ne voulons plus de vous ici. Nous nous en serions bien mieux sortis si vous n'aviez pas été là. Voyez ce que vous avez fait. Voyez dans quel état vous laissez cet endroit. C'est comme ça à chaque fois. Vous ne laissez derrière vous que des ruines. Allez vous-en. Si vous revenez... Si vous osez revenir... Je ne peux pas vous promettre que vous aurez l'occasion de repartir.

Sa voix manquait de force, de fermeté. Son regard étincelait de fureur pour compenser. Il ne faisait aucun doute qu'elle le pensât sincèrement. Qu'elle honorerait ses engagements. Que sa compagne aux yeux vairons ne soit pas là n'était peut-être pas une si mauvaise chose au fond. Aurait-elle encore voulu d'elle dans cet état ? Son macabre trophée pendant au bout des doigts, la rhapsode revint sur ses pas, retrouva où elle l'avait laissé son sauveur d'un instant - l'instant le plus important. Sans avoir encore assez de lucidité pour s'en étonner, elle souleva le corps inanimé de l'homme qui l'avait sauvé. Elle ne pouvait pas le laisser là - pas au milieu du carnage, pas avec eux dans les parages. Avec un dernier regard lourd de ressentiment pour les Dieux de la Mort, qui n'avaient jamais aussi bien porté leur nom, elle plongea les doigts dans les eaux stagnantes de son pouvoir, en puisa assez pour pouvoir s'envoler. L'instant d'après, elle n'était déjà plus là, leur laissant le plaisir de contempler leur oeuvre.

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Ven 5 Déc - 23:44

Saloperie.

Le truc en avait pas assez. Alors que je pensais en avoir terminé, j'me retrouve avec bouboule qui s'apprête à me Ceroïser la tronche. J'approche ma main de sa bouche, avec l'idée de le faire s'étouffer avec sa propre boule d'énergie, le truc qui promet de se finir en une belle explosion de boyaux. Sprotch, explosion sanguine, énorme flaque de sang. Pourtant, j'ai pas encore empoigné sa mâchoire. Non. Ce truc vient d'exploser tout seul. Yeux fermés, expression renfrognée, j'venais de me prendre la bonne moitié des restes de sa cervelle dans la tronche. Youpi. Un mélange de mon sang et de celui de mes ennemis rougissait maintenant ma tenue. Ils étaient tous morts. Ils avaient tous mimé le gros, tous ceux qui n'avaient pas déjà la tête éclatée avant l'avait désormais. Curieux. Mais pas le genre de truc qui mérite mon intention. C'pas moi le scientifique ici. Si quelqu'un doit s'attarder là-dessus, c'est certainement pas bibi. Monsieur bandelettes fera ses observations et ses analyses, moi, je me contente de taper sur la cible. En l'occurrence, y a plus de cible. Du moins je l'espère. Reste l'aut' blonde de debout, puis le quincy, à moitié dans les vapes. Et du coup, on a un capitaine commandant de porté disparu. Youpi. C'est pas comme si c'était déjà LE GROS BORDEL à Soul Society, faut en plus qu'on se retrouve avec un commandant porté disparu. En plus. Et rien ne nous permet de dire qu'elle est vivante. Autant que rien ne permet de nous dire qu'elle est morte, certes, mais ça reste franchement inquiétant. Autant je peux pas la saquer, autant c'est une sacrée connasse, autant y a personne d'autre pour prendre la relève. De mon point de vue du moins. Putain...

Bon, hé, plus de cible, plus d'objectifs. Moi, j'me barre.

J'passe la main sur ma trogne, histoire de virer les bouts de cervelle. Pas que c'est dégueulasse mais un peu quand même. J'me retourne, ayant senti la lumière qui émane du Senkaimon dans mon dos. Ma marche s'arrête, alors que je suis à deux/trois mètres du portail, à deux/trois mètre de chez moi. Une voix qui s'élève, avec difficulté. C'était pas la peine de faire cet effort, si c'était pour sortir un tel amas d'âneries... "Vous ne laissez derrière vous que des ruines". En effet. Lors de nos passages sur Terre, ce sont souvent des ruines qui s'élèvent dans notre sillage. Là où sans notre intervention, c'aurait été un amas de poussière. Là où sans notre intervention, ce monde serait déjà un enfer, au sens propre. C'est qui, c'te blondasse, si ce n'est une humaine plus forte que la moyenne, pour s'la jouer "bon, on s'barre les types en robe" ? Personne. Du moins, à ma connaissance. Mais je ne vais pas me lancer dans ce débat. J'en ai ni l'envie, ni l'utilité. Je reviendrais, petite. Je reviendrais si l'envie m'en prend, si le devoir m'appelle ici. Et j'en reviendrais. En un seul morceau, et ça, je te le garantis. Son plaidoyer, j'l'accueille avec rien de plus qu'un soupir, accompagnée d'une moue agacée. Je tourne la tête, tourne mon regard au-dessus de mon épaule, pour venir soutenir le sien. Peuh. L'Haori. Elle va pouvoir l'accrocher dans son salon, c'cool.

Reviens me dire ça le jour où vous serez capables de gérer c'te merdier tous seuls.

C'est-à-dire jamais. Et ce serait pas mal qu'ils se mettent ça dans le crâne, ceux qui pensent comme elle. On se barre, on vous laisse gérer, on a un petit aperçu de l'apocalypse au bout, tôt ou tard. Tôt ou tard, vous merdez. Bien sûr qu'on est pas parfaits. Bien sûr que voir nos tronches à chaque fois qu'il y a une couille, ça fatigue. Mais c'est notre taf d'intervenir dans ce genre de situations. Faites-y vous, ou continuez à jouer les rebelles du coin. La finalité est la même. Au pire, ça fera plus de monde à buter, rien de plus, rien de moins.

Sur cette pensée, je m'engouffre dans le Senkaimon. Un bon gros merdier, c't'opération. Reste qu'on a réussi. On a perdu la commandante, mais on a réussi !

Pourquoi je le sens pas du tout ?

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Mar 9 Déc - 18:14

Les combats avaient pris fin d'une bien étrange manière, les chimères, ces créatures mi-humaines, mi-hollow avaient eu la tête explosée, avant de se décomposer tel un cadavre rattrapé par le temps. Le 3ème siège de la 12ème et le vice-capitaine de la 4ème était rentrée rapidement, sans tenir compte de me directives. Qu'importe, je ne m'attendais pas à être obéit, je n'étais nommée que depuis peu et chacun avait ses habitudes. Personnellement, je quittais la zone dans laquelle avait eu lieu notre affrontement, pour me rendre auprès de la capitaine commandante et recevoir ses directives concernant la suite de la situation et le cas des fullbringers présents. Ce fut sans grande surprise que je constatais la même scène, les chimères avaient, ici aussi, la tête explosée. Il ne restait quasiment personne, tous avaient dût retourner à Soul Society. Par chance, le capitaine de la 12ème Division n'avait pas encore emprunté le Senkaimon et se trouvait toujours sur place.

Je me rapprochais donc de ce dernier, espérant qu'il pourrait m'éclairer sur la situation qu'était la leur. On pouvait se demander pourquoi, je n'avais pas suivi le reste de l'équipe et rejoint le Seireitei dès le combat terminé, mais la situation était anormale et je pensais qu'il aurait été bon de mener une enquête sur place, profitant de notre présence sur place. De plus, quelque chose m'agaçait, l'absence de nos sentinelles, peut être que ces dernières avaient pris contact avec le groupe de la commandante. Mais la surveillance étant du domaine de ma division, je voulais savoir ce qui était arrivé à ceux chargés de Tokyo.

« Capitaine Tôzawa, je constate qu'ici aussi les chimères ont étés détruite à distance. Tous les autres sont rentrées, avez-vous besoin d'aide ? »

Je notais la présence d'une autre Fullbringer, et restais méfiante vis-à-vis d'elle. Si de notre côté, ses derniers ne s'étaient pas montrés être des ennemis, la situation pouvait être différente ici. Clotho avait rejoint le seireitei, avec mon accord, il y avait des devoirs que l'on ne pouvait remettre et la division ne pouvait se permettre l'absence de ses deux officiers commandants en cette période.

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1] Lun 15 Déc - 23:25

Etant donné ton activité avec Eirin depuis la mission, je préfère passer ici afin de m'assurer que tu aies bien compris qu'il n'y aura pas de réponse de Tôzawa, celui-ci ayant quitté le forum entre temps. Tu es donc libre de repartir dès que tu le souhaites.
N'oublie pas de poster dans le Dangaï avant ton retour à la Soul Society.

Asuna

Sujet: Re: [Mission #10 - groupe 1]

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