« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. »
Depuis combien de temps suis-je là ? Vautré dans le sable blanc de Las Noches, mon épée reposant à mes côtés, à ne rien faire ? Je ne le sais plus. J’ai perdu toute notion du temps, toute envie de faire quoi que ce soit. Depuis que mon Espada a été déchue, je… Non. Depuis qu’elle a disparu. Certes, je n’aime pas l’idée d’être à la merci d’une personne mais, cela dit, elle m’a donné, indirectement, un but dans ma misérable existence. La protéger, être à la fois son bouclier et son épée. Et de par cette tâche, je peux croiser le fer avec tous ceux s’entravant sur son chemin. Mais à présent, tout cela n’est plus qu’une illusion, un lointain songe du passé.
A présent, je n’ai plus rien à faire. J’aurai pu planter mon zanpakutō dans ma gorge afin de mettre fin à mon existence mais, chaque fois que j’ai tenté cela, mon
autre moi a pris le contrôle de mon être pour envoyer valser mon arme. J’ai bien tenté de laisser des opportunités à des Adjuchas ou même des Arrancars de me tuer, en vain ; bien trop faible comparé à moi, il ne m’a fallu que quelques coups de lame pour en terminer avec eux. Le tout, sans user de ma Resurrección. Ne pouvant mourir par aucun moyen et n’ayant aucun but dans mon existence, j’ai choisi de me replier ici, et d’attendre. D’attendre que l’on m’envoie un signe qui me montrera ma nouvelle voie.
Et il est finalement arrivé. D’abord, par la sonorité : une puissante explosion eut le mérite de me faire ouvrir mes paupières et de me faire lever, tout en prenant en main mon arme. Puis, par la vue : un adjucha, ressemblant à une sorte de hyène, s’est jeté vers moi, tout en poussant un hurlement strident qui eut un étrange effet : j’ai lâché immédiatement mon zanpakutō après que ce dernier m’ai électrocuté.
« Qu’est-ce que… » ai-je pensé avant que la créature ne me frappe de plein fouet et m’envoie valser plusieurs mètres en arrière.
► AAAAAAH ! ENFIN ! Un Arrancar ! Si je te tue, je pourrai en devenir un et rejoindre l’Exequias ! Seigneur Videla ! J’arr…
Il ne put jamais finir sa phrase. En deux Sonido, j’ai ramassé mon arme puis j’ai disparu pour apparaitre à nouveau sur le dos de la créature. De là, il me fut aisé de lui trancher la gorge et de mettre un terme à son existence. Alors que le monstre s’est effondré & que son corps à commencer à se désintégrer, j’ai commencé à songer à ce qu’il vient de dire.
Exequias ? Qu’est-ce donc ? Aucune idée. Mais si je tiens à en savoir plus, je dois découvrir où se terre ce fameux
Seigneur Videla.
…Après deux semaines de recherches et d’obtentions d’informations par diverses manières – Combat, menace de mort et autres formes de soumissions, j’ai finalement trouvé la tanière d’Alvaro Videla. J’ignore qui est cet Arrancar et ce qu’est l’Exequias. Mais je suis là pour éclaircir ses points obscurs, n’est-ce pas ?
Arrivé à ma destination, j’ai vu qu’il ne s’agissait que d’une étrange petite maison faite de quartz. N’ayant aucune envie de m’attarder, j’ai sorti mon arme de son fourreau et j’ai effectué une série de Sonido autour de cette dernière avant de m’arrêter. Lorsque j’ai rengainé mon arme, la demeure s’est alors brisée de toute part, victime de mes multiples coups de lame. Les morceaux de quartz ont chuté au sol tandis qu’une silhouette est apparue devant moi. Est-ce lui ?
► VIDELA ! Je te cherche depuis un long moment ! Je me nomme Sebastián Llorente, Quinta Espada ! Approches-toi de moi, si tu l’oses !
J’ai volontairement repris le titre de mon Espada. Lui dire que je suis membre de l’organisation del Rey sera un bon moyen de le tester et d’être certain qu’il ne tentera aucune attaque mortelle sur moi. Car si c’est bien lui qui est aux commandes de l’Exequias, nul doute sur sa puissance : il doit être plus puissant que moi.