Les gagnants sont enfin désignés. Lentement, les pieds de Hyôma se rapprochent du sol tout comme il aborde sa descente. Son point d'observation lui plaisait assez, pouvant de là contempler l’entièreté de la zone sinistrée. Mais pour l'étape suivante, il préférait amplement être au contact de ceux qui à présent se rapprochaient de lui pour réclamer leur dû, accéder enfin à la finalité de ce petit jeu qui venait d'être organisé ici. Une fois au sol, il rabat alors enfin son capuchon, montrant désormais son visage. Les traits d'un homme mûr, la quarantaine environ. Des paupières fermement closes, de celles dont un coup d’œil suffit pour savoir instinctivement qu'elles ne s'ouvrent jamais. Sa cécité est certaine, mais il n'a pas besoin de ses yeux pour voir, ses autres sens lui suffisent plus qu'amplement. De longs cheveux noirs, coiffés de manière à ce que les trois points posés à la verticale sur son front puissent se voir. Rien d'autre n'est suffisamment notable dans son apparence que pour en faire état. Il attendit alors que les deux êtres parviennent jusqu'à lui, toujours guidés par le puissant contrôle qu'il exerce sur eux. Bien entendu, compte-tenu de ses capacités, il ne craint pas le moins du monde que l'un d'eux se retourne contre lui... Impensable !

Voici donc venir à moi mes champions ! J'ai l'insigne honneur de me présenter à vous, glorieux guerriers : je suis Hyôma, très humble Lieutenant de sa Majesté Koga-dono.
Il est l'heure de votre récompense. Ensemble, vous avez droit à une question, et une seule. Possibilité de vous concerter vous est laissée, bien entendu...

Une voix plaisante, pleine de bonhomie. À l'entendre, comment pourrait-on prétendre qu'il prit tant de plaisir un peu plus tôt à assister à un véritable carnage ?

Il était temps de passer à la finalité de ce jeu absurde. Le brouillard qui occupait l'esprit de l'Empereur quelques minutes auparavant, celui-là même qui l'avait poussé à frapper ceux qu'il avait considéré comme ses ennemis, se dissipa soudainement, lui rendant ses facultés de raisonnement. Tout du moins, sans qu'une volonté de détruire ne prenne le dessus. Il venait de vaincre un autre Capitaine mais il se savait chanceux. Chanceux d'être arrivé ici en pleine possession de ses moyens alors que les autres étaient entamés. Chanceux de pouvoir vaincre ces êtres détestables.

Se remémorant les paroles de cet homme avant le combat, le blondinet s'approcha de l'être qui descendait du sol. A ses côtés, une silhouette qu'il reconnut immédiatement. Koshiro, simple mortel, qu'il avait déjà rencontré par le passé et à qui il avait présenté ses Gillians. A l'époque, il avait été surpris de voir un mortel parvenir à détruire ces créatures qui étaient dangereuses même pour des Shinigamis. Il avait eu alors la preuve irréfutable de la puissance de Koshirô. Sans pour autant désirer à le détruire de ses propres mains. Les retrouvailles d'aujourd'hui s'annonçaient mouvementées. Même s'ils avaient un autre sujet de préoccupation avec ce Mahô Tsukai.

Le dénommé Hyôma prit la parole. Bien qu’il soit aveugle - le doute n'était plus permit maintenant qu'ils pouvaient distinguer son visage - le Mahô Tsukai avait suivi ces combats sans que rien ne lui échappe. Il était confiant et était parvenu à contrôler douze grands guerriers. Il était inutile de chercher à l’attaquer à deux alors qu'ils n'étaient absolument plus en mesure de conduire un combat d'un bout à l'autre. Même en pleine possession de leur moyen, à deux contre un, Borick sentait qu'ils n'auraient eu aucune chance. Alors que l'homme concluait, Borick prit la parole, s'adressant à celui qui les avait invités ici-même.

- Je suis Borick "El Emperador", l'un des Seigneurs du Hueco Mundo. Nous avons joué à votre jeu sans réellement le vouloir. Espérons que la récompense soit à la mesure de nos efforts ! Nous allons nous concerter... Je vous remercie de ce répit.

Une question. Une seule. Le regard du blondinet se posa sur l'humain, sachant que ce dernier pourrait se montrer trop arrogant, trop idiot même pour comprendre les termes du marché. Une question absurde aurait des conséquences désastreuses. Ce pourquoi il se tournait déjà vers lui, afin d'attirer son attention sur l'importance de cette confrontation.

- Je n'espérais pas te revoir si tôt, humain. Mais qu'importe, nous n'avons pas le temps de régler quelques-uns de nos anciens comptes. Il nous faut faire preuve d'intelligence ici. Une seule question... Ne gâchons pas cette opportunité de savoir ce qu'ils veulent réellement. A moins que tu n'aies une autre idée... Je parlerai en notre nom à tout deux. Quelle question lui poserais-tu ?

Le côté imprévisible de cet humain était un danger. Borick le savaiut. Et espérait qu’il ne soit pas aussi idiot qu’il l’avait déjà laissé paraître.

Jimushi. Le ver. La larve. A-t-il déjà porté mieux son nom qu'en cet instant, lui qui était ni plus ni moins en train de ramper pour atteindre son but ? Des blessures, il en a quelques unes, mais est encore en état d'en découdre s'il le faut. De l'énergie, il n'est sans doute pas loin d'avoir atteint ses limites, mais il s'estime bien sûr comme toujours capable de se battre. Juste un genou démoli, l'empêchant de marcher simplement... Si on lui demandait son avis, il répondrait sans doute qu'il n'y avait là rien pour changer son efficacité. Il n'a d'ailleurs pas « rangé » son pouvoir, toujours entouré de son aura enflammée. Et donc, petit à petit il se traîne vers le Maho Tsukaï instigateur de ces affrontements. Pourtant, quand il arrive près de loin, ce n'est pas à lui qu'il accorde son attention, non non, du tout...

TOI ! Emp'reur mon cul ouais ! Y a qu'un Roi au Hueco Mundo qu'on m'a dit ! Salop'rie d'imposteur ! J'vais t'fumer moi, t'vas voir ta gueule après, j'te jure, j'vais pas t'louper !

Encore sous l'emprise du pouvoir de Hyôma ? Non, du tout. Juste son état normal, son agressivité habituelle. Et puis, il fallait prendre en compte le vécu entre ces deux êtres. Lors de leur dernière rencontre, Borick s'était bien foutu de sa gueule, sans l'ombre d'un doute. Sa menace néanmoins reste difficile à prendre au sérieux, considérant qu'il n'est même plus capable de se tenir debout sur ses jambes.

C'est moi qui vais la poser c'te putain d'question ! C'pas la première fois qu'j'ai affaire à ces foutus moines, j'suis clair'ment l'mieux placé ! Un gros mytho comme toi, j'ai pas confiance moi ! Et franch'ment, j'vois pas c'que t'aurais à m'offrir pour m'faire changer d'avis. Alors quoi, on va danser en attendant d'se décider ?

N'avait-il réellement rien à lui offrir qui puisse le convaincre de le laisser poser sa question ? Pas sûr... Comment pouvait-il en avoir la moindre idée ? Et puis, au final... Quelle question pourrait-il bien posé ? L'incendiaire n'en a pas vraiment idée, n'ayant même pas encore pris la peine d'y réfléchir ne fusse qu'un minimum. Il savait qu'il voulait retrouver ce vieillard en tout cas. Et lui aussi, lui apprendre la vie ! Qu'ils crament tous autant qu'ils sont...

Dépité, Borick secoua la tête comme s’il ne comprenait pas un traître mot de ce que ce mortel lui balançait. Ne voyait-il pas qu’il y avait quelque chose d’important qui se jouait ici ? Ne voyait-il pas que son comportement ne leur faisait que perdre un temps pourtant précieux ? Lui qui se trainait comme un ver osait hurler comme un géant. Si la force ne lui avait pas autant manqué, il aurait volontiers écrasé cet insecte du talon. Fort heureusement, Borick savait se tenir.

Visiblement, Koshiro s’était renseigné sur la hiérarchie du Hueco Mundo. Etant donné le lourdaud qu’il paraissait être, le blondinet aurait été prêt à jurer que l’information lui avait été donnée par hasard. Qu’importe, il n’avait à aucun moment dit qu’il était le seul Seigneur du monde creux. Loin de là même. L’humain n’était pas subtil pour un sou. Et ignorer la puissance qui se dressait face à eux était aussi idiot que dangereux. Il avait beau leur avoir promis la vérité, il restait un adversaire trop puissant pour eux s’il décidait de les évincer. El Emperador n’en doutait pas une seule seconde.

- Je regrette déjà mon geste... Quel fou je suis d'avoir cru que tu pouvais te montrer raisonnable. Et pourquoi devrais-je négocier avec un simple humain, après tout ? Je pense que je vais gérer la situation sans te consulter. Un ver reste un ver, aussi puissant soit-il.

Le Maho Tsukai avait proposé que les hommes se consultent. Mais lorsque l’on se retrouvait face à un tel compagnon, la discussion ne pouvait plus être possible. En accord avec lui-même, et c’était déjà beaucoup à ses yeux, il ignora la créature qui rampait pour se rapprocher du représentant de cette espèce inconnue. Des questions, il en existait beaucoup. Mais l’art de répondre sans vraiment le faire n’était pas inconnu à Borick qui jouait de cela dans ses propres conversations. Détourner une question pour se l’approprier était facile pour qui savait manier les mots. Et ce Mahô Tsukai n’était sans doute pas le référent sans raison.

- Que…

Mais alors qu’il s’apprêtait à poser la question, le rugissement de Koshiro l'interrompit. Venait-il de poser une question avant qu’il ait fini d’énoncer la sienne ??? Non, cela ne pouvait pas être ça. Sans quoi, cette finale perdrait de son intérêt.

Non mais sans déconner quoi ! Cet affabulateur ose encore le prendre de haut ? Après tout, ça colle plutôt bien à l'être qu'il est, obligé de s'inventer une vie glorieuse et restant fermement bloqué dans son délire psychotique. Empereur du Hueco Mundo... C'est ça ouais ! Il n'y a bien que lui pour le croire apparemment. Quel « heureux » hasard qu'ils se retrouvent aujourd'hui l'un face à l'autre, que le Jimushi puisse lui faire comprendre qu'avec lui en tout cas, ce petit jeu ne prendrait plus. Il lui ferait bien refermer son clapet tout de suite d'ailleurs, mais pour le coup il y avait peut-être un coup plus finaud à jouer. Bon, en effet, la finesse ne fait de coutume pas vraiment partie de son registre. Mais là, peut-on réellement parler de « finesse » ? Par rapport à ses méthodes habituelles, oui, mais dans l'absolu, pas vraiment, non...

Quelle était donc cette fameuse idée ? Ce fameux coup à jouer ? Cela peut paraître évident pour l'esprit averti... Borick lui-même aurait dû le comprendre ! Comme Koshiro avait déjà pu le dire, c'est bien lui qui comptait poser la question, n'estimant pas l'Arrancar comme digne de prendre la parole après l'éhonté mensonge dont il s'était rendu responsable sur sa propre personne. L'incendiaire lui aussi aimait à se mettre sur un piédestal, mais au moins ne s'inventait-il pas une vie, tout simplement. Se surestimer un peu, sans doute, mais il n'allait pas clamer partout qu'il était l'Empereur du Japon ou autre connerie du style.

Oui, il va lui clouer le bec à cet emplumé de blondinet ! Une réponse honnête, sur toute question qui pourrait être posée. Et même si d'autres possibilités auraient pu lui apparaître, il ne pense en ce moment plus qu'à une chose : faire redescendre Borick de son petit monde fantasmatique où il occupait un poste inexistant dans un monde qui avait déjà trouvé son Roi. Oui, sa propre question, il l'a trouvée. Parler plus fort et plus vite, sa technique pour être le seul entendu ! Et ouais, c'est comme ça que ça se passe de par le monde entier. Y a qu'à voir les hommes politiques, là aussi c'est comme ça que ça fonctionne. Le fond et la forme n'ont que peu d'importance, celui qui gueule le plus a le dernier mot et puis c'est tout. Une vision idiote et simpliste des choses, mais Koshiro reste Koshiro, c'est ainsi...

On est d'accord ! Mettons fin au débat ! Alors, y a un putain d'Emp'reur au Hueco Mundo reconnu par quelqu'un d'autre qu'lui même ? Y a bien qu'un Roi qui règne et puis c'est tout hein, on est bien d'accord j'pense !

Et déjà il se met à ricaner. L'Espada ne s'attendait sans doute pas à cela, et la réponse du Maho Tsukaï viendrait sans doute mettre un terme une bonne foi pour toutes à cet échange sans fin entre Borick et Koshiro. La réponse, il l'attendait maintenant. Et qui sait, c'est peut-être lui qui aurait tort, laissant le croque-mitaine crâner sur la réponse de l'aveugle allait dans son sens. Mais au moins, il n'y aurait plus à en discuter par la suite... Bien sûr, cette question n'avait pas une grande portée, ne se faisant que de faible utilité autre que pour lui-même et sa « tranquillité » d'esprit, si tant est que l'on puisse considérer qu'il en ait une. Tant pis pour les possibles renseignements qu'ils auraient pu acquérir sur les Maho Tsukaïs, leur organisation, leur nombre, où Koshiro pourrait trouver le petit vieux avec qui il avait encore un compte à régler. Ouais ouais, baste de tout cela. Là, il se délecte juste de voir la tronche de l'arrogant mythomane... et ça lui suffit amplement !

Que voilà de bien étranges champions... Manifestement, ces deux êtres se connaissaient déjà, et ne se portaient clairement pas dans le cœur l'un de l'autre. À leur comportement, l'on pouvait aisément le comprendre. Deux personnalités trop éloignées que pour pouvoir s'entendre aussi peu soit-il. L'un brutal, vociférant sans retenue, baignant dans la grossièreté. L'autre se tenant fièrement malgré le combat qu'il venait de mener, préservant la tête haute, faisant montre d'honneur et d'amour-propre autant que de mépris pour son vis-à-vis. Comment être étonné, donc, que ces deux là ne s'apprécient réellement pas ? Cela allait de soi, sans même avoir à connaître les précédents qu'il pouvait y avoir entre eux.

Ils ne pourraient jamais se mettre d'accord, voilà une autre évidence. Impensable qu'ils puissent parvenir à une situation où une seule question ressorte. Impensable qu'un avis commun et unique puisse ressortir d'une possible discussion, si toutefois ils pouvaient être capable de tenir une de constructive ce qui ne semblait pas être le cas. Il ne pouvait là exister qu'opposition, nulle autre alternative.

Et c'est là, alors que l'Arrancar, posé, allait prendre les devants que son « ami » en profita pour le griller. Gueulant une fois de plus, s'exprimant avec précipitation, voilà déjà une question qui est posée. Certainement pas celle que le blond allait lui même avancer, il ne fallait pas en douter. Que faire alors ? Qu'il refuse cette question et en attende une autre ? À quoi cela pourrait-il servir ? Si Borick en posait une, Koshiro s'y opposerait, et inversement. Cela pourrait durer un éternité... Que faire donc, sinon accepter celle-ci ? Un fin sourire se dessine sur son visage, avant que sa voix profonde ne retentisse à nouveau.

À question posée, réponse honnête. Il est temps donc de tenir ma parole envers vous, qui vous êtes bien battus.
À ma connaissance, donc, Grimmjow Jaggerjack est le Roi du Hueco Mundo et y règne en maître. Il n'est pas de ceux qui partagent le pouvoir, de ce que je peux savoir de lui. Il me paraît donc déraisonnable de dire qu'il puisse exister au Hueco Mundo un Empereur, même si je n'ai pas la science infuse concernant ce monde. Tout du moins, je pense pouvoir affirmer que s'il y existait un Empereur, sa cour en tout cas ne serait que bien modeste, si non inexistante.

Cette réponse donnée, il aurait pu s'en aller tout simplement et les laisser là arranger leurs histoires. Mais il pouvait encore se permettre de rester un peu, d'attendre de voir ce qui en résulterait entre ces deux caractères si éloignés. La possibilité que la suite se montre explosive ravivait son intérêt, tout simplement...

Abasourdi, il l’était. Et pas seulement par la réaction de Koshiro qui, il devait l’admettre, était en parfaite adéquation avec le personnage. Non, ce qui l’étonnait le plus, c’était que Hyôma ait pu prendre au sérieux une question aussi absurde. Le Hueco Mundo avait eu l’opportunité unique d’en apprendre plus sur ces ennemis inconnus et cette unique chance venait d’être dilapidée par un pauvre mortel de pacotille. Les Mahô Tsukai s’en sortaient remarquablement dans cette histoire. Et derrière son masque d’impassibilité, Borick bouillait de rage. Une rage contenue car il se savait impuissant en ce moment précis. Rompre la trêve installée par Hyôma était impensable : il le détruirait sans avoir à fournir trop d’effort et El Emperador n’était pas un partisan des missions-suicides. Quant à Koshiro, il se traînait comme une larve mais le blondinet le pensait capable de répliquer. La présence de ce mahô Tsukai rendait l’issue du conflit incertaine.

C’est pourquoi il prit sur lui de se contenir. Son regard se détourna de Hyôma pour se poser sur le Fullbringer. Il se chargerait rapidement de son cas mais pas maintenant. Et il comptait bien le lui faire comprendre. Quelle question idiote en vérité… La réponse avait toutefois été logique. Borick était satisfait d’avoir échappé à la surveillance de ces Mahô Tsukai, cela signifiant simplement qu’il était toujours aussi discret dans la conception de ses projets. Ce qui signifiait aussi que sa prochaine étape n’avait toujours pas été découverte, une chance lorsque l’on sait qu’il songeait à la capture d’un Capitaine du Gotei.

- Tu viens de te faire un ennemi mortel, Koshiro. Sache que je prendrais plaisir à te débusquer et à te détruire. Je t’enverrais d’ici peu quelques petites surprises, en attendant de pouvoir m’occuper de toi personnellement. Je n’ai nul besoin de prouver mon statut d’Empereur… Et croire un aveugle sur parole est la preuve que tu es un idiot.

Il reportait déjà son attention sur Hyôma. Selon ses propres critères, le cas de Koshiro était déjà réglé. Il le traquerait mais avant toute chose, il l’userait. Ses Gillians seraient envoyés régulièrement pour le chasser. Dès qu’il le pourrait, il lui enverrait ses légions. Sans relâche. Jusqu’au jour où il se déplacerait lui-même. Maudits soient ces combats qui l’avaient usés… Levant le bras, Borick claqua une fois des doigts, formant juste devant lui un passage qui le conduirait directement au Hueco Mundo .

- Je suppose que nous nous reverrons bien assez tôt, Hyôma.

Et sans un mot de plus, il disparut dans le passage ouvert. Son rapport serait bien maigre en réalité, les aspirations de ces ennemis restant toujours aussi troubles.

Fin du rp et donc de l’event.

Ah ah !

Lance-t-il simplement à la réponse du Maho Tsukaï, index pointé fièrement en direction du blondinet. « Tiens, dans ta gueule celle-là » pense-t-il tout simplement, alors que lui-même est toujours au sol, ne redressant son torse qu'à la force d'un seul bras. Ah ça, pas besoin de passer par de multiples détours pour faire remarquer que cette réponse lui faisait on ne peut plus plaisir ! C'est sûr, ça ne fait pas vraiment avancer les choses et très peu nombreux seraient ceux qui auraient été heureux d'avoir résolu un questionnement aussi futile, mais sur Koshiro ça ne fonctionnait on ne peut mieux. Plus que du plaisir, ce type tirait même une certaine fierté de voir le pseudo-Empereur dans cette situation. De même que la réponse qu'il lui fit l'amusa énormément !

Un enn'mi ? Mhuaha ! Vas-y, prends un ticket et mets-toi dans la file, c'est qu'j'ai pas qu'ça à foutre moi !

Le blondinet lui donnait presque l'impression de pleurnicher. « Ah ouais, j'suis pas un Empereur ? Alors tu vas voir, je vais revenir avec mes copains et tout, na ! ». Pourquoi ne pas terminer par un « en plus mon grand frère il est militaire alors c'est le plus fort, nanère ! » qui trouverait parfaitement sa place dans cette répartie ?

Par contre, le Jimushi vient de griller un truc... Aveugle ! Voilà qui expliquait pourquoi ce type n'avait pas une seule fois ouvert les yeux. Vrai que l'incendiaire ne s'était pas réellement posé la question, si ce n'était qu'il avait trouvé ce détail bizarre mais pas au point de s'en interroger alors qu'il s'amusait beaucoup plus à contrarier Borick. D'ailleurs, c'est le moment d'en rajouter une couche avant qu'il ne quitte l'endroit.

Et dire « nous nous r'verrons » à un aveugle, c'est pas crétin non plus ça p't'être ? Allez va, t'as raison, r'tourne pleurer chez ta mère Bourrique !

Pas sûr que cette répartie ait été entendue, comme l'Espada quittait les lieux. Et voilà désormais Koshiro, seul avec ce Hyôma sous la pluie. Torse nu dans le froid de la nuit tombante, il aurait pu se les geler si seulement son aura enflammée n'était pas toujours à l'accompagner. Quand bien même, il avait encore une petite chose à régler.

Bon mon gars... maint'nant qu'on est qu'entre quatre yeux... 'fin, t'vois c'que j'veux dire hein... 'fin non, tu vois pas mais... oh et puis merde. Je r'commence !
Bon mon gars, maint'nant qu'on est entre personnes brillantes, j'vais t'poser ma vraie question, hein ! Du genre, vraiment plus importante... Où j'peux trouver un pote à toi, un p'tit vieux barbu tout moche, hein ? Et puis, z'êtes qui ou quoi, vous, les Machin Truc ? Qu'est-ce que vous v'nez foutre chez moi, hein ? Et pourquoi tu tournes la tête vers les gens comme si tu les r'gardais alors qu't'es un putain d'aveugle, dis-moi ? Et encore... Hé ! R'viens !

Le Maho Tsukaï ne lui adressa en effet pas une seule réponse. Même pas le moindre mot à son attention. Il quitta juste la scène « sans un regard » - ah ! - pour disparaître à une vitesse que Koshiro n'aurait pu égaler. Ce dernier ne lâcha pas encore l'affaire cependant, pas tout de suite du moins.

Reviens j'te dis, j'ai pas fini ! Pourquoi l'ciel est bleu, hein ? Dieu existe ? Pourquoi les pains à hot dog sont vendus par huit alors que les saucisses on t'les refourgue par dix ? Comment ça s'fait qu'une tartine retombe toujours du côté beurré ? Et y s'passerait quoi si on collait une tartine sur le dos d'un chat et qu'on le lançait hein ? Comment on fait les bébés ?
Et merde... Reviens copain ! Hé ! C'était pour rire hein !
Fais chier...

Bien sûr, Hyôma ne reviendrait pas. Le déséquilibré notoire se retrouva ainsi seul au milieu de ce quartier totalement ravagé. S'il en avait eu l'occasion, il aurait même pu rajouter quelques questions plus terre-à-terre, comme « comment ça s'fait que les secours se soient pas encore pointés » ou « comment y vont raconter ça dans les journaux demain ? ». Pour cette deuxième question, il n'y avait cependant qu'à attendre. Pour la première, il remarqua alors un bruit de sirène – déjà présent mais qu'il n'avait juste pas encore remarqué – qui se rapprochait de plus en plus. Mais pas que... une sensation dans son ventre qui est toujours présente. La présence d'êtres spirituels, c'est ce que cela dénote à chaque fois. Pas certain que cela vienne des corps jonchés sur le sol. Il devait se barrer, et vite... Remiser son pouvoir. Et trouver un moyen de se casser de là...

PALOMAAAAAAAAAAAA !

Citation :

Voilà pour ma conclusion, RP bel et bien terminé.