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 Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]

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Tsunemi Mai
Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Shi-shi
Tsunemi Mai
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MessageSujet: Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]    Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Icon_minitimeLun 13 Mai - 18:13

Endless Sacrifice by Dream Theater on Grooveshark

Le tapis souple des feuilles de la foret crissait à peine sous les semelles d'un homme solitaire, loin de chez lui, et pourtant si à l'aise. Les mouvements agiles de celui qui arpentait les sentiers ce matin-là trahissaient sa nature de soldat, de même que l'habit noir caractéristique des Shinigami. Il avait le sourire aux lèvres, le cheveux en bataille, et bien sur, un katana à la ceinture, comme tous ceux de son ordre. Mais il ne semblait pas inquiet de sa solitude, puisqu'une aura d'assurance se dégageait du moindre de ses gestes. Il savait ou il allait, et il avait confiance en ses capacités. Arrivé aux abords d'une falaise, près d'une cascade, il jeta la corde qu'il partait en bandoulière vers la chute d'eau. Lorsqu'elle traversa et qu'il entendit le bruit sourd de sa chute, de l'autre coté, il s'engagea sur une petite corniche d'ardoise, glissante à souhait, et commença à longer le mur, lentement.

Il était parfaitement conscient qu'il allait être trempé à l'arrivée, et ce fut donc dégoulinant qu'il entra enfin dans la grotte derrière la cascade. Elle n'était pas si grande que ça, mais haute de plafond, très haute, même. Plusieurs dizaines de mètres si on suivait la pente qui commençait à l'entrée. La grotte se poursuivait ainsi sur cinq cent mètres avant d'arriver à un espace plat et sec, ou le bruit de l'eau ne se faisait presque plus entendre. Shogo l'avait découverte la semaine précédente, et s'y était aventuré deux ou trois fois déjà, le soir, ayant décidé en son for intérieur que c'était un excellent lieu d’entraînement. Et c'était bien pour cela qu'il était venu aujourd'hui, dans cette foret aux abords du Rukongai, pour s’entraîner.

Posant la corde une nouvelle fois, il entreprit de se mettre à l'aise, laissant comme à son habitude les manches de son shihakusho pendre le long de ses jambes ; Une fois ceci fait, il dégaina prestement son arme, la soupesant d'une main à l'autre, constatant une nouvelle fois que sa lame était à la fois particulièrement équilibrée et parfaitement affûtée. Une légère coupure sur son pouce gauche en attestait, d'ailleurs. Il la fit tournoyer, puis se mit dans une position semblable à celle des immortels perses, ces guerriers redoutables qui constituaient la garde personnelle des Shahs. Lame au dessus de la tête, coude arqué, tel un scorpion s’apprêtant à frapper. Il zébra ensuite l'air d'un grand mouvement de bras, tranche, tranche, estocade. Satisfait, il entreprit un plongeon acrobatique vers l'arrière, simplement pour s'assurer que malgré ces dernières semaines à jouer au bureaucrate dans son bureau à la troisième, il y arrivait toujours.

Il percuta le mur tête la première, et le reste fut néant. Il n'avait pas prévu la distance le séparant de la paroi rocheuse de la grotte, et malheureusement il avait été trop hardi sur cette pirouette. Il tituba un instant, des étoiles de douleur dans les yeux et un voile noir les engloutissant peu à peu, puis tomba sur le sol de la caverne. Un mince rai de lumière à peine filtré par l'eau au dehors montrait sa silhouette étendue de tout son long, bras en croix, le sabre posé à une vingtaine de centimètres de ses doigts inertes. Et pourtant, dans l'obscurité et le néant, tout allait se passer sous couvert d'immobilité. Du moins au début. Lorsque Shogo ouvrit les yeux, ce fut dans une longue salle, éclairée par des fenêtres rectangulaires, en hauteur. Sur le coté de cette salle, des tribunes de bois. Le plafond était incroyablement haut, presque à ciel ouvert, le soleil s'infiltrant par quelques fissures. Un soleil vert.

Au milieu de ce décor délimité par des lignes, le troisième siège se remit debout, péniblement, s'aidant de ses bras endoloris. L'endroit était aussi désert que silencieux, pour le moment, avec un léger acouphène, comme après une explosion. Lorsque son ouïe revint, le tatoué entendit un choc sourd, lent et répété. Il savait ou il se trouvait. Et la main qui l'aida à se relever était loin d’être celle d'un inconnu. Il toisa le type en face de lui, lequel le dominait d'une bonne tête. Un grand black, trois dents en or, des dreadlocks lui tombant sur les épaules et un collier d'os autour du cou, des cranes d'oiseaux, pour la plupart. Et cet accent si distinctif, faisant sonner le japonais comme quelque chose d’agressif, de latent. Obake se marrait, visiblement ravi de le voir, le saluant à grands coups de tapes dans le dos. Le bruit sourd, c'était le ballon avec lequel il dribblait de l'autre main, pour s'occuper. Il savait cela. Il l'avait toujours su, depuis qu'il l'avait rencontré alors qu'il découvrait à peine son nom.
Ils avaient tous deux un seul moteur : l'ennui. Ces longues journées sans le moindre sens, sans promesse de fin, de lendemains en lendemains, sauf qu'Obake n'avait que ce décor, sa tête. Ce long gymnase, façonné par les coups, empli d'un panier au fond et de quelques sacs de sable.
L'exercice physique régnait en maître ici, de même que l'exercice plus périlleux de la séduction dans la vie du troisième siège. Le zanpakuto avait cessé de dribbler, et lança nonchalamment le ballon derrière lui. Bien sur, il passa au milieu de l'anneau, retombant avec un bruit sourd. Obake était doué, trop doué. C'en était presque surnaturel. Paranormal. Mais pour l'heure il affichait une bouille ravie et lança, jovial.

- Ça alors man, ça fait un bail ! Qu'est-ce qui t'amène dans l'coin, enfoiré ?

Shogo regarda autour de lui, ravi de voir que le décor ne tournait plus.

- Mauvaise chute. T'as changé la déco ?

Forcément, l'autre se marra, tout en dents. Pourtant il la faisait à chaque fois, celle là. Ils n'étaient pas vraiment potes. Plutôt ensemble à cause des circonstances. Il en avait de plus en plus conscience. Obake ne se plaisait plus dans sa boite, il voulait plus de puissance, plus d'espace, et ce gymnase longiligne commençait peu à peu à tomber en ruines, à s'effriter à force de rapports signés dans le monde des shinigamis, d'heures passées derrière un bureau. D'ailleurs, le silence et le regard de celui qui faisait partie de lui en disaient long. Un regard qui avait perdu quelques un de ses accents de chaleur pour venir échouer dans une inquiétante froideur.http://grooveshark.com/s/Endless+Sacrifice/2Cvjeb?src=5


Dernière édition par Tatsugami Shogo le Lun 13 Mai - 19:39, édité 3 fois
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Tsunemi Mai
Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Shi-shi
Tsunemi Mai
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MessageSujet: Re: Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]    Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Icon_minitimeLun 13 Mai - 18:17

Le tatoué resta lui aussi à le regarder. Il n'avait aucune idée de pourquoi il se retrouvait là après avoir glissé comme un débutant. Vraiment aucune. Et en général, son zanpakuto n'était pas le genre bavard, plutôt un type qui balançait des insultes au hasard, soi disant pour le motiver. D'ailleurs, se caressant la barbiche, celui-ci semblait avoir une idée en tête. Ses yeux noirs ne reflétaient aucune émotion, et brusquement, sans crier gare, il le poussa. Un peu, au début. Puis il revint à l'attaque, manquant de le faire tomber.

- Ben alors, mon gars, sont ou tes tripes ?

Shogo ne se décida pas à bouger. Du moins pas encore. Il savait qu'il n'allait pas s’arrêter avant qu'il s'y mette à son tour, et si dans le passé ils auraient déjà été en train de se battre comme des chiffonniers dès la première bousculade, il voulait lui faire comprendre qu'il avait changé, à présent, et que ce genre de joutes aussi verbales que physiques l'intéressaient beaucoup moins qu'avant. Et d'ailleurs, rapidement, il tourna le dos à son Zanpakuto, contemplant les lignes au sol, de plus en plus effacées à mesure que le temps et l'inaction avaient fait leurs effets. Le sol était même craquelé par endroits, gris et meuble. Dans les souvenirs du troisième siège, ce sol était en béton coulé, ce qui facilitait bien sur les dribbles quotidiens de celui qui habitait son esprit. Il eut d'ailleurs l'occasion d'étudier un peu plus le phénomène puisqu'un formidable coup de pied l'expédia au tapis, tete la première.

Il se releva avec le goût du sang dans la bouche et avec de la terre -oui, de la terre- sur le nez. Il se releva sans les mains, agile, et décida de faire face à Obake, afin d'avoir la paix. Il bloqua le coup suivant, attrapant la jambe du type, et l'expédia à son tour à terre d'une prise toute droit sortie du catch américain, afin d'avoir l'effet de surprise. Il avait tendance ces derniers temps à se tourner vers d'autres styles que le wushu et le wing chun, par simple souci d'avoir l'effet de surprise contre ses adversaires. Et visiblement, ça marchait. Mais, aussi agile que son manieur, voire plus, Obake se releva et l'échange de coups qui suivit fut digne d'un combat retransmis à la télévision nationale, avec beaucoup plus de hargne d'un coté, et beaucoup plus de détachement de l'autre. Shogo avait le dessus, et le zanpakuto s'impatientait.
Ce fut la morsure aiguë de la lame du kyoketsu qui fit remarquer ce fait à Shogo. Sa joue avait été profondément entaillée au niveau de la pommette, et il savait que cette plaie allait lui coûter beaucoup de sang s'il ne terminait pas le combat au plus vite. Il n'était pas rouillé. Il s'était simplement économisé, jusque là, et lorsqu'il lança sa propre chaîne vers Obake, ce fut à pleine puissance, en évitant un mouvement circulaire de la lame de l'autre. Le zanpakuto évita l'estocade de justesse, se repositionnant avant de prendre son élan pour lui infliger une de ses techniques les plus dévastatrices. Il savait à quoi s'attendre. C'était presque fatigant de se combattre soi-même.

La lame partit, descendante, vers le troisième siège, lequel riposta en un dixième de seconde, déviant la lame de son point de chute d'une simple torsion de sa propre chaîne, après un lancer court. Puis il ramena son arme à lui et la fit tournoyer au dessus de sa tête, avant de changer au dernier moment d'angle d'attaque alors qu'Obake retombait tout juste sur ses pieds. Il attrapa le manche de son couteau sans crier gare, fit un mouvement de pivot sur ses pieds et attaqua avec l'anneau, de l'autre coté, prenant l'autre de court. Cette fois ci, il fit mouche, allant lacérer la jambe de son zanpakuto avec célérité et précision. Il savait pertinemment qu'il y avait une artère ici, même si le corps de son adversaire était entièrement spirituel, et donc qu'il n'y aurait pas de saignement réel... Mais c'était assez pour entamer la détermination de l'arme, du moins il l'espérait. Se retournant alors que l'autre grognait de douleur, il resta bouche bée devant le spectacle qui s'offrit à lui. Le gymnase de tout à l'heure était en ruines.

Avait-il provoqué cela ? Il en doutait fortement. Car les murs s’arrêtaient après seulement un mètre d'ascension, inégaux, quelques briques envahies par la végétation à leurs bases. La porte double n'était plus qu'un trou béant... Et tout autour des ruines, à perte de vue, entre des arbres hauts comme dix hommes se trouvaient des tombes. Des lanternes pendaient aux branches, d'un bleu vert lumineux, et donnaient à la scène un air aussi macabre que verdâtre. Est-ce qu'il se trouvait toujours à l'intérieur de sa tête ? Est-ce que ça le représentait, ce gigantesque tombeau à ciel ouvert ou la mort semblait avoir fait halte pour ne jamais déménager ensuite ? Mais c'était oublier que ces tombes englobaient une arène, à présent, et il se retourna juste à temps pour voir la lame de son adversaire lui frôler l'épaule. C'est alors qu'il le vit, son zanpakuto.

Obake, d'habitude vêtu d'un simple pantalon de toile, le combattait à présent dans ce qui semblait être une armure de l'ère Meiji, avec d'énormes épaulières, et un casque plat lui recouvrant presque toute la tête. Seules les dreadlocks étaient encore apparente et montraient qui se cachait sous ce cocon de métal poli. Ses mouvements, sa manière de bouger était plus rapide, plus acérée, il frappait pour tuer à présent. Dans son étonnement face à ce nouveau décor, le tatoué avait un peu plus perdu le contrôle de celui qui était pourtant une partie de lui. Et s'il évita le premier coup de justesse, le retour pourtant prévisible de la lame lui entailler le bras gauche. Heureusement que le troisième siège était droitier, car cette blessure-ci fut une véritable explosion de douleur qui lui rappela celle qu'il avait ressenti lorsque le Maho Tsukai l'avait forcé à se mutiler.

Il jeta à son tour un regard hargneux à Obake, conscient que remuer de mauvais souvenirs comme ceux là avait ravivé sa colère de manière définitive et sans appel. Entre les tombes, c'était désormais un combat d'une violence inouïe dont ni l'un, ni l'autre des combattants ne pouvait entrevoir l'issue. Obake ne parlait plus, il se déplaçait plus vite, il exécutait des combos de lames absolument ébouriffants, dont même son manieur avait du mal à suivre le rythme malgré ses années d’entraînement et sa promotion maintenant installée à la troisième division. Le manieur avait un énorme potentiel, mais dans cet affaire il était l'élève, et le Zanpakuto officiait dans le rôle du professur, fait qu'il comptait bien démontrer dans les prochaines minutes. Quoiqu'il en coûte, le tatoué qui était pourtant son monde mordrait la poussière. Sa soif de sang était trop incommensurable pour qu'il retrouve la raison ou envisage de mettre un terme à ces effusions de sang. C'était l’Armageddon, la fin, et sans s'en rendre compte, le shinigami en contrebas lui semblait maintenant minuscule. Comme une fourmi qu'on écrase d'un simple mouvement dédaigneux.
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Tsunemi Mai
Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Shi-shi
Tsunemi Mai
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MessageSujet: Re: Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]    Shadow Of The Colossus [Solo - Bankai]  Icon_minitimeLun 13 Mai - 19:38

Shogo était en colère, diminué, mais surtout éberlué. Il se trouvait en face de ce qui était sans doute la forme ultime d'Obake, un gigantesque Golgoth qui mesurait plus d'une trentaine de mètres de haut. Un seul coup du plat de ses gigantesques pieds, et il était mort. Un seul coup des pilons d'acier qui semblaient avoir remplacé ses bras, et il était mort. Un seul mouvement de la part du colosse, et tout ce qu'il avait entrevu durant sa vie serait enterré à jamais. La honte serait sur lui et son nom, son frère y compris, s'il flanchait et était battu par sa propre lame. Il ne s'était pas attendu à ça. Qui aurait pu ? Et le poing s'abattit, gigantesque masse d'acier. Un gigantesque cratère, avec des éclats de tombes pulvérisées en garniture, vint remplacer l'endroit ou le troisième siège se tenait quelques instants auparavant.

D'un Shunpo bien placé, il était à présent sur l'épaule du colosse, courant vers la base de son cou avec tout le désespoir et toute la détermination du monde. Il espérait simplement ne pas être balayé comme un parasite ou un insecte trop aventureux, étant donné sa taille dérisoire face à celui qui hier encore vivait en symbiose avec lui. Mais il était un bon sprinteur, un excellent, même. Et il eut tôt fait d'atteindre la nuque du géant et d'armer son bras pour un mouvement qui lui ferait un deuxième sourire, d'oreille en oreille, avec toute la précision dont il se savait capable. Mais il amorça le mouvement, seulement. Car ensuite, la gigantesque masse-main vint le balayer, le projetant à plusieurs dizaines de mètres. Il alla s'écraser contre un arbre, et malgré un monde qui se noyait une fois de plus dans un voile noir, il se battit de toutes ses forces pour rester conscient.

L'ombre, de plus en plus distincte à mesure qu'il reprenait ses esprits, approchait. L'ombre du colosse qui sommeillait en lui. D'une certaine façon, il était fier de ce qu'il savait dorénavant être son bankai. Rapide, gigantesque et d'une force terrifiante. Si il survivait à ce combat et lui infligeait une défaite, il en serait le maître. Cette pensée fit se relever le tatoué sur un coude. La promesse d'une énorme puissance, qui lui permettrait de prétendre à toutes les ambitions qu'il avait nourries en secret, pour sa carrière de Shinigami, le fit se relever totalement, sur ses jambes, chancelant. Plusieurs cotes étaient cassées, c'était certain. Son lui spirituel était dans un sale état, mais il savait que si il gagnait, il serait tout simplement bon pour un horrible mal de tête qui durerait au moins une bonne semaine.

Alors malgré ses blessures, il ramassa son arme, qui était tombée à quelques mètres d'un Shunpo bien placé, et chargea, dans un cri qui se répercuta dans le silence de sa nuit spirituelle, dans la lueur verdâtre qui environnait les tombes et donnait à cette scène dantesque l'air irréel qui était pourtant le sien. Il lança son arme en avant, sautant de toute sa détente, et ferma les yeux, priant pour que la chance fasse le reste. La chance et son impressionnante force de frappe, même diminué. Et ses années d’entraînement, son instinct, ses réflexes, firent mouche. Le couteau ressortit de l'autre coté du colosse, dans son dos, alors que le tatoué exécutait une pirouette arrière sur le ventre du monstre. Le cri guttural que lança Obake glaça d'effroi Shogo, qui crut un instant qu'il avait si gravement endommagé l'organe vital qu'il visait qu'il allait se réveiller avec une lame brisée sur le sol froid de la caverne, tant il avait concentré toute sa colère, tous ses rêves dans cet ultime coup.

Mais il dut s'écarter, de fait, d'abord pour éviter le coup réflexe du géant, qui le prit un peu de court, puis pour éviter le géant lui même, qui vint s'écraser dans un bruit sourd et apocalyptique à ses pieds. Une vague de poussière vint ensuite l'envelopper, onde de choc de ces cinq tonnes et quelques rencontrant le sol avec tant de brutalité. Le colosse était inerte, et Shogo était pantelant, tenant à peine sur ses jambes. Mais, au milieu de ce chaos, un sourire naquit sur les lèvres du tatoué, alors que son regard se promenait sur les tombes alentour. Les noms se répétaient, ceux de ses connaissances, aimées ou détestées, croisées ou connues de pied en cap. Toujours dans le même ordre, une spirale concentrique de stèles au milieu de laquelle Obake reposait, comme s'il dormait. Quand le troisième siège reposa les yeux sur son Zanpakuto, il découvrit sa forme humanoïde dormant profondément, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration lente et apaisée. Shogo tomba à son tour, s'allongeant à ses cotés, à bout de force. Et sombra aussitôt dans un sommeil sans rêves. C'était la fin de son combat intérieur, et avant de perdre contact avec le monde des rêves, il songea qu'il avait enfin réussi à atteindre la forme ultime de son arme. Ça avait été long, douloureux, surprenant. Mais c'était la fin. Sa seule amie, la fin.

Il se réveilla comme prévu dans la caverne, quelques heures plus tard. Il ne voyait pas le ciel au dehors, et pourtant la fraîcheur sur son torse le fit frissonner et réaliser que c'était déjà le soir depuis un bon bout de temps. Une goutte d'eau tomba du plafond au dessus de lui, finissant sa course sur la courbe de son menton, puis une autre. Il était temps de plier bagage et de rentrer au Seireitei, dans sa petite chambre de la troisième division. Il se sentait comme si un rouleau compresseur l'avait malaxé pendant une semaine entière. Mais au fond de lui, il savait la vérité. Rajustant les manches de son Shihakusho, il alla se saisir de la corde avec laquelle il avait assuré ses prises en entrant. Elle était roulée en boule, en désordre, dans un coin de la grotte, et il la passa autour de son épaule, en bandoulière. Il s'assura ensuite qu'Obake était bien en un seul morceau autour de sa ceinture, obéissant à une étrange superstition dont il ne saisit pas la cause.

Lorsqu'il sortit de la caverne, les étoiles peuplaient déjà l'espace que les nuages avaient bien voulu leur laisser. Il laissa l'air frais de la nuit le réveiller un peu tandis qu'il entamait la descente du petit sentier menant à la cascade. Se laissant guider par la mince ligne de terre battue, il n'eut aucun mal à arriver aux abords du Rukongai, ou il se laissa tomber sur le premier banc venu. Il savait que même dans ce quartier extrêmement dangereux, il ne risquait rien, de par son uniforme et à cause de sa nouvelle puissance, et ce même s'il se sentait faible. Il s'adossa contre le dossier du banc, et se laissa aller à regarder les devantures des quelques boutiques et les trois quarts des femmes qui passaient devant lui sous toutes les coutures. Non, il n'irait pas se coucher, pas encore. Il voulait profiter un maximum de ce que pouvait lui offrir la nuit avant cela. Car en étant passé aussi près de la mort cérébrale, il voulait s'embrumer le cerveau à grand renfort de pintes, à présent. Peu importe ce qu'en dirait son capitaine ou son insupportable lieutenant. Ce soir, c'était son soir, et repérant la devanture d'une taverne, il s'y rendit, le pas assuré et un sourire vissé aux lèvres. Et, une fois n'est pas coutume, il tira une blonde de sa poche intérieure et l'alluma d'un clic distinct de son briquet en acier gravé.
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