C’était la première fois, depuis des décennies, qu’il visitait les quartiers de la Huitième Division. Et un constat est à faire : il n’apprécie vraiment pas ces lieux. Des bâtiments, beaucoup de bâtiments, trop même. Pas assez d’arbres et les quelques-uns qui sont présents ne sont pas assez grand ou assez large pour permettre au Vizard de pratiquer son activité favorite : dormir sur une branche. Poussant un soupir désespéré tout en exprimant une mine refrognée, le Kaega a croisé les bras et continua sa marche.
Que fait-il là ? La réponse est simple. Kyōraku, le Commandant, n’a rien trouvé de plus drôle que de placer l’hybride dans son ancienne division. Ce choix n’est en rien logique : compte tenu de ses origines et de ses capacités, la Sixième ou la Dixième sont des divisions plus qu’évidentes pour lui. Pourtant, non. Le dirigeant du Gotei 13 a trouvé plus judicieux de le placer sous la responsabilité de la nouvelle Capitaine de la Huitième Division, une certaine Miloë. Rukyo n’a pas retenu son patronyme au complet, ayant la flemme de lire la lettre au complet. Il y a retenu l’essentiel : il est dans une division ne lui convenant guère, sous les ordres d’une novice et… ET IL N’Y A PAS UN ARBRE POUR SE REPOSER !
Plus agacé que jamais, le Kaega n’a pas adressé un mot à chaque shinigami qu’il a pu croiser sur son chemin. Pourtant, certains l’ont reconnu, pour l’avoir côtoyé par le passé. Ces personnes sont plutôt heureuses de revoir un visage familier qu’ils ont commencé à oublier mais tous se sont posés une question : pourquoi n’y a-t-il qu’un seul des cinq anciens prodiges de la Sixième de retour ? Seuls le Capitaine-Commandant & le Vizard connaissent toute l’histoire. En y réfléchissant, le Vizard s’est questionné sur le sujet et une hypothèse lui vint en tête : et si le leader de la Première Division a placé l’hybride sous la tutelle de Miloë afin d’en découvrir plus sur lui et connaître toute la véracité de son récit ? C’est une théorie qui n’est pas à exclure. Et s’il veut jouer à ce jeu-là avec le noble, ce dernier va y participer. Pour son plus grand plaisir. Joueur, il l’est. Vainqueur, il l’est souvent également.
Arrivant dans une sorte de jardin, Rukyo a utilisé d’une manière bien particulière, mais caractéristique de lui, pour ouvrir le portillon : un coup de pied magnifiquement placé, les mains étant dans les poches de son jean – ayant horreur du shihakusho, le Vizard se refuse de le porter. A l’intérieur de la cour envahie de fleurs & d’herbes, une jeune femme portant un haori semble l’attendre. Depuis combien de temps ? Il ne sait le dire. Mais il n’y a aucun doute sur son identité.
« Miloë, j’suppose. J’suis Kaega Rukyo, l’nouveau membre d’ta division. Ah, qu’on soit clair : l’prend pas mal si j’t’appelle pas Capitaine. Même Byakuya, je l’appelai que par son prénom. Ça avait l’don d’l’agacer et moi, d’me faire rire… ‘fin bref ! T’veux savoir quoi sur moi ? »
Rukyo a dit tout cela avec un air décontracté, le dos légèrement plissé, sa main gauche grattant l’arrière de sa tête et ébouriffant cette partie en même temps. Le visage n’exprimant aucun sentiment, il s’est alors demandé ce que peut bien penser son nouveau chef de lui. Sans doute la même chose que tout le monde : Qu’est-ce que c’est que ce guignol ? Elle sera bien surprise, le jour où elle découvrira les talents de l’ancien cinquième siège de la division du camélia. En attendant…
« L’alcoolo – le Sotaishō, ne m’a pas précisé mon rang. Et comme j’aime pas les responsabilités mais que j’veux pas être un gros naze… Ouaip. Troisième siège, c’est parfait. Absolument parf… Quoique. J’sais pas en fait… »
Aokiji Yoshiko Miloë
Rang : Capitaine de la Huitième Division
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Sujet: Re: Ice Empire {PV Aokiji} Jeu 23 Mai - 13:02
ice empire
Quelques semaines après sa nomination en tant que Capitaine
La vie ... était différente. Enfin, pas tant que cela non plus. Parce qu'elle avait déjà eu des responsabilités quand elle était au sein de la Septième Division. Toutes les fois où elle avait fait le boulot à la place de Tōjō. Elle ne les comptait plus. Mais d'une certaine manière, elle était heureuse que son homme lui ait cédé, à quelques reprises, sa place. Parce qu'elle ne s'était pas retrouvée dépourvue quand elle s'était retrouvée, toute seule, dans ce bureau. D'ailleurs, elle y avait mis sa touche. Dans le sens où elle l'avait quelque peu décoré. Oh, pas tant que ça. Juste pour montrer qu'elle avait installé ses valises et qu'elle ne comptait pas partir. Du moins, pas tout de suite. Yoshiko comptait bien faire un bout de temps dans les locaux de la Huitième. Combien de temps ? Difficile à dire. Autant que faire se peut. Mais elle savait très bien que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain et être mise à la porte, comme cette malheureuse Otsu dont elle avait eu la visite, quelques temps plus tôt. Tout ça pour dire que, pour le moment, entre la paperasse, et la gestion de ses hommes, Yoshiko n'avait pas trop de mal. En même temps, elle avait une chouette Lieutenante qui avait tenu la Division le temps qu'un nouveau Capitaine soit désigné.
Quoi qu'il en soit, la belle brune avait été avertie qu'un nouveau Shinigami allait rejoindre ses rangs. Le connaissait-elle ? Hmmm ... Pas tant que ça. Elle avait bien tenté de se renseigner mais bon, au final, elle ne l'avait pas fait. Pourquoi ? Parce que la brune ne voulait pas se fier à des on dit ou bien des rumeurs. Elle préférait se faire sa propre idée et découvrir les gens en parlant avec eux. Bien évidemment, elle ne pouvait pas converser avec toutes les recrues de sa Division mais dans la mesure du possible, quand l'un d'entre eux demandait à avoir une audience avec elle, elle faisait son possible pour l'accueillir et lui accorder cet entretien. Voilà pourquoi, aujourd'hui, elle attendait Rukyo Kaega. Un Shinigami qu'elle ne connaissait ni en blanc, ni en large, et pourtant, elle allait avoir une discussion avec lui. Une discussion dans son bureau ? Oh que non. Yoshiko n'était pas aussi formelle que ça. Et puis, elle devait s'occuper de quelques fleurs dans le jardin. Il avait été un peu délaissé et il fallait bien que quelqu'un l'entretienne. Si Tōjō s'occupait de son champ de thé, elle, elle allait s'occuper de son jardin et faire fleurir tout un tas de choses. Yoshiko avait pris la main, surtout depuis son passage sur Terre. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle pouvait faire pousser n'importe -au contraire, de par son pouvoir, elle ferait plutôt mourir les choses-, mais elle s'en sortait plutôt pas mal.
Yoshiko était en train de s'occuper des quelques roses qu'elle avait réussi à faire pousser depuis qu'elle était Capitaine. Et elle entendit le petit portillon qui venait d'être poussé. Elle redressa la tête quelques instants, et puis, elle se tourna, à nouveau, vers les fleurs. On s'approchait d'elle. Et on prit la parole. Un homme. Un franc parler bien à lui d'ailleurs. Le nouveau qu'elle attendait. Pas de politesse, ce n'était pas son genre. Il la tutoyait. Bien ... ça commençait bien. Il avait lancé son speech et puis, au bout de quelques minutes, finalement, il n'avait plus rien à dire. Yoshiko avait alors tourné le visage vers lui. "Je note dans un coin de ma tête que les civilités, les bonnes manières et toi ne font pas bon ménage." avait-elle dit dans un sourire amusé. Elle avait fini par se frotter les mains et elle s'était redressée. "Ne t'inquiète pas, je ne le prendrais pas mal. Tant que tu ne me donnes pas des surnoms ... bizarres, ça me va." Yoshiko n'avait pas spécialement envie de mettre une barrière entre elle et ses hommes. Et qu'ils l'appellent Capitaine, et bien ... Elle avait l'impression, justement, qu'il y avait une espèce de barrière. Tandis que là, c'était, d'une certaine manière, convivial. "Quant à la dernière partie de ta question ... Hmmm ... Et bien, j'aimerais savoir plein de choses sur toi. Qui tu es par exemple, ça pourrait être un bon début." Même plus d'ailleurs. "Un thé peut-être ?" Yoshiko et son célèbre thé. Jusqu'à présent, il n'y avait qu'une personne qui avait refusé son thé. Shinjirô. Il avait préféré s'enfiler du saké avec Tōjō.
La demande suivante de Rukyo ... était des plus étranges. Yoshiko pencha la tête sur le côté, tout en l'écoutant parler. Présentait-il des arguments ? Pas réellement. "Tu dis ne pas vouloir de responsabilités parce que tu ne les aimes pas ... Mais un troisième siège a des responsabilités. Je ne dirais pas que c'est le porte parole de tous les autres mais tu auras des responsabilités. Lesquelles encore, je ne saurais te dire dans l'immédiat." Mais fallait pas croire qu'il allait se tourner les pouces et que ça allait être un Tōjō bis. "M'enfin, c'est comme tu le sens. Cette place est vacante, certes, mais ne crois pas que tu vas te tourner les pouces, Rukyo. Après, bien évidemment, ça ne sera pas les mêmes responsabilités qu'un Lieutenant, mais tu en aurais, sois en certain." Voulait-elle lui ficher la trouille ? Non, pas du tout. Elle lui énonçait simplement la vérité. Elle n'allait pas lui vendre un beau rêve et lui dire qu'il n'aurait rien à faire, ou quoi que ce soit. "Pourquoi n'aimes-tu pas les responsabilités ?" C'était par là qu'il fallait commencer et creuser.
Ivy Taliaferro
Rang : Adjuchas
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Sujet: Re: Ice Empire {PV Aokiji} Ven 24 Mai - 4:55
« Baaah ! Chacun ses manières, hein ! » commenta-t-il sur un ton légèrement amusé, les yeux fermés.
La première impression qu’il avait sur la jeune femme était plutôt positive. Elle ne semblait pas suivre le stéréotype même d’un Capitaine, à savoir manque d’humour, froid envers ses subordonnés mais surtout, tellement strict au point de donner la sensation qu’elle a un balai coincé dans le cul comme le dirait si élégamment le Kaega. Miloë était tout le contraire : détendue, calme & un semblant attentionnée. Juste à la voir comme cela et à l’écouter, l’hybride en avait fait une rapide analyse : elle devait sûrement désirer être proches de ses équipiers mais faire comprendre qu’elle était malgré tout le leader. Si ses soupçons venaient à se confirmer, Rukyo devra la défendre contre vents & marées : nombreux sont les détracteurs au Seireitei et dans les autres mondes et nul doute possible que cette part de bonté en elle en fera une cible favorite pour tous les antagonistes des anges de la Mort.
C’est lorsqu’il décida de rouvrir ses paupières que sa nouvelle dirigeante eut l’audace de lui poser la question qu’il avait toujours détesté : qui était-il ? Le Kaega afficha alors une mine boudeuse, blessé dans son orgueil – grand comme on ne peut l’imaginer – qu’une personne n’ait pas eu vent de sa réputation, antérieure, de prodige. C’était déplorant, à ses yeux, que tout le monde ne connaisse pas ou puisse oublier qu’il faisait partie de ses cinq prometteurs Shinigamis de la Sixième Division, tous étant pressenti pour avoir un futur de Capitaine… Si l’incident n’avait pas eu lieu. Pour cela, l’hybride repensa à ses compagnons disparus et aux deux traitres. Et s’il avait pu mettre la main sur Raïden il y a quelques années et se venger de la manière la plus brutale, Tsukaru restait totalement introuvable, comme s’il s’était volatilisé… Il émergea soudainement de ses pensées, se rappelant qu’il conversait avec sa nouvelle connaissance & que cette dernière attendait une réponse de sa part. Du moins, croyait-il. En effet, la jeune Capitaine avait enchainé ses questions, que le Vizard avait tout juste eu le temps d’attraper en cour de route. Ce fut sa dernière question qui arracha un sourire de satisfaction : cette interrogation-là, absolument personne ne lui avait posé au cours de sa carrière militaire. Et ce n’était pas faute de l’avoir attendue. Ainsi, peut-être était-elle récente à son poste mais déjà, elle prouvait à Rukyo qu’elle était une perle rare. Plutôt enthousiaste de cette personne qu’il allait découvrir en long & en large avec le temps, le jeune homme eut une réaction pour la moins étonnante : collant à plat sa main droite contre l’herbe fraiche et verdoyante du jardin, l’ancien de la division du camélia bascula son corps, de telle sorte à exécuter la position du poirier, sa posture fétiche. Puis, tour à tour, il retira ses doigts du sol, ne laissant que le bout de son index & de son majeur droit lui servir de point d’appui. Une jolie preuve de son habilité mais également un exemple de l’un de ses sales tics dont il n’était jamais parvenu à se débarrasser avec le temps.
« Non, merci pour le thé. » lui répondit-il. « Ça va me déconcentrer pour mon exercice. »
Levant légèrement sa tête, il regarda Miloë, se demandant de quelle manière elle réagira en le voyant faire ses tours de clown… Qui n’en étaient pas vraiment.
« Répondons à toutes tes interrogations, très chère ! Je suis Kaega Rukyo, ancien cinquième siège de la sixième division, dirigée par feu-Kuchiki Byakuya. Surnommé L’Empereur de Glace ou Le Tacticien - du fait de mes capacités stratégiques exceptionnelles, parait-il… Faisant parti du groupe non-officiel des Gotsubaki, soient les cinq membres les plus prometteurs de la sixième et tous vus comme des futurs Vice-Capitaines voire même Capitaines. Avant qu’on se fasse tous trahir par mon frère adoptif, Nagare Tsukaru & son larbin de service, Kyūden Raïden. Du coup, j’ai été capturé, torturé, servi de cobaye et tout ça par un abruti d’Arrancar denommé Xemnas et à qui j’ai foutu une raclée monumentale ! »
Cessant de faire le poirier, il regarda Miloë avec un large sourire.
« Mais au moins, je peux remercier des trois abrutis pour le cadeau qu’ils m’ont gracieusement offert… »
Sans faire le moindre mouvement, une masse de reiatsu noire recouvrit l’intégralité de son visage, avant de solidifier en un masque de Hollow. Ce dernier était d’ailleurs étrange : d’ordinaire, les artefacts des âmes déchues avaient une apparence monstrueuse, voire même des points communs avec un crâne humain. Mais là, c’était différent : au lieu d’être blanc, l’objet était d’un noir de jais plus sombre encore que la chevelure du Vizard. Deux grands losanges écarlates étaient présents autour des yeux, dont les orifices en étaient le centre. L’atout du Kaega ne présentait, en revanche, aucune dentition, fait d’une rareté presque sans égale.
« A présent, je suis ce que l’on nomme un Vizard. Un Shinigami avec des pouvoirs de Hollow… Ah, j’oubliai le plus important ! Un petit détail que le Sotaishō ignore et dont je souhaite que seule toi ne connaisse ce secret. Je maîtrise le Bankaï. Et j’aime, de manière orgueilleuse, que j’ai la force d’un Vice-Capitaine. Si ce n’est même d’un Capitaine. »
Cette pensée avait tendance à l’amuser. D’une part, elle montrait à quel point il était effronté et imbu de sa personne. Et cela le faisait marrer intérieurement. Mais d’un autre côté, il savait qu’il n’était pas non plus dans le faux. Il était sûr de lui et de sa force et la connaissait, sans aucun doute, mieux que personne. Ne voulant pas que son aura, sentant fortement le Hollow, ne mette en alerte le Seireitei, le Vizard désintégra son masque, d’un simple clignement des yeux. Au moins, verra-t-elle à nouveau son visage et entendra-t-elle sa voix normale et non celle du masque, qui n’est nulle autre qu’une synchronisation entre celle de Seirei, son Hollow, et la sienne.
« Disons que je veux cette place parce que ma foutue arrogance à la con ne veut pas être reléguée au rang des simples troufions de combat bons à être de la chair à canon. D’un autre côté, ce serait vraiment drôle de m’mettre à un siège très bas : comme ça, quand le mec constatera mon véritable niveau, il va pleurer à mort ! Hahaha… Ahem, désolé, j’ai tendance à m’égarer… » s’excusa-t-il, un sourire maladroit sur le faciès et sa main grattant frénétiquement l’arrière de son crâne. Encore un tic. « Pour faire simple, je viens d’une famille noble. Depuis tout p’tit, on veut que je sois telle sorte de personne, avec telle attitude, tel bidule et j’en passe. Et ça m’a vite gonflé. J’suis un mec cool. J’aime pas diriger mais ce qui m’énerve par-dessus l’marché, c’est que j’m’en sors plus que bien dans ce rôle-là ! A croire que quelqu’un me déteste vraiment… M’enfin, assez parlé d’moi ! »
Il avait subi un véritable interrogatoire et ne comptait pas être le seul à devoir raconter tout ce qui puisse le concerner. S’il comptait faire un excellent travail d’équipe avec sa Capitaine, il devait la découvrir elle aussi. Savoir ce qu’elle était capable de faire, ce qu’elle appréciait ou détestait… Ce genre de choses. Et là, la seule information qu’il avait, hormis sa récente promotion, était qu’elle adorait cultiver les plantes et… aimait faire du thé. Et avec un sens du sarcasme aussi développé que celui du Vizard, une seule pensée lui venait en tête : Miloë, la Capitaine bisounours, qui aimait faire des cookies et du thé pour tout le monde. En imaginant cette scène dans sa tête, Rukyo eut un léger rictus qui manqua de se terminer en éclat de rire s’il ne s’était pas infligé, de lui-même, une magnifique gifle pour le reconcentrer.
« T’occupes pas d’mes réactions bizarres, j’ai tendance à souvent penser à d’la merde quand j’suis pas concentré sur une stratégie. Et crois-moi, tu n’aimerais pas savoir ce que j’étais en train d’imaginer. Oooooooooh que non ! »
Plaçant ses mains dans les poches de son pantalon, l’hybride s’approcha de la jeune femme avant de basculer son buste vers la gauche et observer l’aspect de la flore présente. Toutes les fleurs resplendissaient, pas une seule ne semblait être fanée. Aucun doute, elle prenait cette passion très à cœur. Et si elle tenait tant que ça à veiller à ce que ses plantations soient dans la plus flamboyante des formes, Rukyo était prêt à mettre sa main à couper que cet état d’esprit pouvait également être mise en application pour les hommes sous la responsabilité de Miloë.
« Parle-moi de toi un peu. Qui tu es, ce que tu sais faire… Mais surtout, ce que tu peux faire. Tant pour notre division, que pour le Gotei… Ou pour l’abruti cinglé & anormal que j’suis ! Ça m’intéresse… »
Il retira sa main droite de sa poche pour la poser sur son menton et se mettre à caresser doucement ce dernier. Ce geste n’était pas un tic, bien au contraire. Il était annonciateur d’une chose : Rukyo avait quelque chose en tête, quelque chose qui pouvait être piégeur, futé ou autre chose permettant de déceler une information utile sur son interlocuteur. Un geste qui allait montrer l’étendue de ses talents et de son intelligence. Une réaction qu’il faisait sans vraiment s’en rendre compte, pour tout dire…
« … énormément. » acheva-t-il, d’une voix lente et intriguée, un style de tonalité vocale qui ne lui ressemblait guère d’ordinaire.
Aokiji Yoshiko Miloë
Rang : Capitaine de la Huitième Division
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Sujet: Re: Ice Empire {PV Aokiji} Dim 26 Mai - 21:54
ice empire
La joie de vivre ... C'est ce qui caractérisait Yoshiko. Du moins, elle essayait de prendre la vie du bon côté. Si, au départ, elle avait pensé que le Gotei 13 n'allait lui apporter que des ennuis, surtout après la mort de Misaki. Elle avait pensé ne jamais revenir au Seireitei. Et pourtant, elle était là, dans un joli jardin. Et elle portait un Haori qu'elle n'aurait jamais pensé avoir. Qui l'aurait cru d'ailleurs ? Qui aurait cru qu'elle deviendrait Capitaine ? Qui aurait cru qu'elle s'était à la tête d'une Division ? Sûrement pas elle. Parce que Yoshiko n'avait jamais eu l'idée de devenir Capitaine. Si elle y avait été poussé, c'était bien par son compagnon. Mais ce n'était pas plus mal. Tout ça, c'était bien grâce à Tōjō, pour sûr. Elle espérait juste qu'il ne s'en mordait pas les doigts. Parce que ne plus l'avoir comme Vice Capitaine ... Même s'il ne disait rien, elle se doutait que ça devait lui peser et qu'il devait en avoir gros sur la patate parfois. Enfin. Tout ce qu'elle espérait, pour lui, c'était ... Et bien, c'était qu'il se trouve un nouveau Lieutenant à la hauteur du rôle. Mais elle ne se faisait pas trop de souci sur le sujet.
Mais revenons-en plutôt à nos moutons et à ce qui nous intéresse, c'est à dire le nouveau venu dans la Division de Yoshiko. Elle voulait ... Et bien, elle voulait le faire parler un peu. Elle préférait le découvrir d'elle-même plutôt que de lire des rapports qui, au final, ne serviraient pas à grand chose. Parce que ça ne lui permettrait pas d'en savoir plus sur son caractère. Une discussion, c'est bien plus utile qu'une lecture. Vous n'êtes pas d'accord avec moi ? Peut-être que ça ne lui plairait pas. Il pouvait très bien envoyer Yoshiko sur les roses et lui dire de lire les rapports, ou que sais-je encore. Mais elle ne le ferait pas. Elle discuterait avec lui, quoi qu'il arrive. D'ailleurs, il ne cessait de la surprendre. D'abord par son franc parler. Maintenant, il faisait le poirier. C'était ... Drôle à dire vrai. "Avoir la tête en bas offre de nouvelles perspectives." Dans le sens où il devait voir le monde d'une nouvelle manière et que ça devait être intéressant, pour sûr. Il refusait un peu de thé. "Pour la prochaine fois alors." De toute manière, si Yoshiko voulait un thé, et bien, elle s'en ferait un. Et tant pis pour Rukyo. Peut-être qu'il n'aimait pas après tout. C'était fort possible à dire vrai. Tout le monde ne pouvait pas aimer cette boisson, n'est-ce pas ? La preuve avec Shinjirô. D'ailleurs, si elle devait, un de ses jours, se rendre dans les locaux de la Onzième, elle prendrait une ou deux bouteilles de saké. Il avait la descente facile Shinjirô, comme Tōjō d'ailleurs. Mais passons, puisque ce n'est pas là le sujet. Non.
Rukyo en vint, finalement, à prendre la parole et lui expliquer, dans les grandes lignes, qui il était. Son identité, ça, elle la connaissait. Mais bon, elle ne dirait rien sur le sujet. Ancien siège dans la Sixième Division, ça aussi elle le savait. Son surnom ? Elle avait pu en entendre parler mais elle n'avait pas spécialement retenu. Le coup de la trahison ? Ca, par contre, elle n'en avait aucune idée. Dans le sens où elle pensait que ça s'était produit lors de son exil. Et elle n'avait pas demandé à avoir tous les détails quand elle était rentrée. "Il faudra qu'on discute plus longuement de cette histoire. Parce que je suis curieuse d'en savoir un peu plus." Et il comprendrait, sûrement, par la suite, pourquoi elle venait de lui dire cela. Parce qu'elle se doutait qu'il allait, lui aussi, lui poser tout un tas de questions. Mais pour l'heure, c'était lui qui était au centre des interrogateurs. Et elle l'enquêtrice, si on pouvait dire ça comme ça. Les rôles s'inverseraient bien assez rapidement, pour sûr. Mais pour l'heure, elle en découvrait un peu plus sur Rukyo. Et plus ils discutaient, plus elle en apprenait sur lui, et plus elle était surprise. Car voilà qu'il lui annonçait, sans aucune once d'hésitation, qu'il était un Vizard. Il lui expliqua même ce que c'était un Vizard. Sauf que Yoshiko n'était pas stupide pour autant. Elle s'était renseignée. Les rapports faisaient mention des Vizards et quand elle était revenue de son long séjour sur Terre, elle avait été obligée de se renseigner sur le sujet. Elle n'avait peut-être pas tout compris les aboutissants sur le coup mais bon, elle avait eu le temps de croiser quelques types de la Douzième et avec le temps, elle en avait appris plus.
Ni une, ni deux, Rukyo désactiva son masque. Et la discussion reprit de plus belle. Le comment du pourquoi de la Troisième place, voilà qu'il lui expliquait ses raisons. Il voulait être, tout de même, quelqu'un d'important. Il voulait qu'on le craigne -un peu-. Il voulait qu'on lui accorde de l'importance et qu'on ne dise pas de lui qu'il était quelqu'un sans intérêt. Yoshiko eut un rire amusé lorsqu'il lui parla de grade peu élevé, que la surprise serait de mise. Encore quelques paroles, une belle gifle, et c'était, à présent, à Yoshiko de se présenter. De parler d'elle, pour qu'il puisse la cerner. "Quatre ans." Elle commençait bien ... Par la fin de son histoire. Ce n'était peut-être pas le choix le plus judicieux mais c'était par là qu'elle souhaitait commencer. "Quatre ans que je suis de retour au Gotei 13. Avant cela, et je ne te donnerais pas tous les détails, du moins, pas aujourd'hui, j'étais à la Deuxième Division, troisième siège." Pour dire qu'elle avait toujours été très haut gradé, même avant son exil. "Des raisons personnelles m'ont poussées à partir. Mais quand bien même j'ai été sur Terre durant deux bons siècles, ou presque, j'ai apprise de nombreuses choses. Notamment le Bankai qui est resté secret, aussi, pour ma part, jusqu'à l'année dernière." Apparemment, elle n'avait pas été aussi discrète que ça ... Dans le sens où elle avait dit certaines choses qui ... avaient mis la puce à l'oreille à certains. "Concernant ton Bankai, motus et bouse cousue. Tu peux me faire confiance sur ce point là. Je n'en parlerais pas." Comme si elle avait un petit bouton dans sa tête et qu'elle appuyait dessus pour deleter ce qu'il venait de lui dire. Pratique, non ?
"Quant à nos pouvoirs, ils vont bien s'accorder. Tu le sais peut-être déjà, ou pas ..." Tout dépendait de s'il s'était déjà renseigné sur elle avant de venir ou bien s'il était un peu comme Yoshiko, c'est à dire qu'il préférait la discussion à la lecture. "Mais moi aussi j'utilise la glace." Et elle était plutôt douée dans ce domaine d'ailleurs. Elle avait eu de longues et de longues années pour s'entraîner. Et elle le faisait encore d'ailleurs. "Je sais faire un tas de choses. Notamment le thé, la cuisine et l'entretien du jardin." dit-elle avec une pointe d'humour. "Et je ne pense qu'on me connaisse pour mes grands faits d'arme. Que je te le dise tout de suite. Je préfère, et de loin, la diplomatie plutôt que rentrer dans les gens sans réfléchir. Peut-être suis-je trop naïve mais je pense que chaque conflit peut, d'abord, se régler en parlant. Enfin, peut-être pas tous." Il y avait certains combats où, effectivement, et bien, parler ne servait à rien mais bon. C'était à voir le cas par cas, en quelque sorte. "Quant à notre Division, je pense qu'un coup de refresh ne lui ferait pas de mal. Et je pense qu'aussi qu'il est temps que la Huitième ait un but précis au sein du Gotei 13. Nombreuses sont les Divisions qui, justement, n'ont pas de réel but. Et nous sommes plusieurs Capitaines ..." Trois, pour être précise, c'est à dire Tōjō, Shinjirô et elle-même. "A penser que ça ne peut nous être que bénéfique. Mais dis-moi. Quel serait ton avis sur le sujet ?" Parce qu'il était toujours bon de prendre en compte les avis de ses subordonnés.
Sujet: Ice Empire {PV Aokiji} 
Mar 21 Mai - 19:15
