 Rang : Nana Bantai Taisho
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|  Sujet: Soirée mélancolique {Julius}  Ven 19 Juil - 14:29 | |
| C’est en silence que j’étais rentré dans le petit bar. Sans haori ni geste déplacé qui pourrait faire croire que j’étais venu ici pour m’amuser ou pour draguer. C’est en silence que j’étais également parti m’assoir dans un coin dudit bar dans lequel j’étais rentré comme ça, par hasard. J’avais l’habitude de fréquenter les tavernes des tous premiers districts, mais mon envie de marche m’avait mené jusqu’au dix-neuvième district aujourd’hui, là même où j’avais fini par rentrer dans la première buvette en vue. L’ennui et le vent glacial qui frigorifiait dans les rues, m’avaient également incité à venir chercher asile dans ce recoin, ce qui au final, n’était pas si mal que cela.
Mon éternel shihakusho sans manches attira l’attention de plus d’une personne cependant. Les shinigamis n’étaient pas forcement bien vu dans les différents districts. Il y avait une sorte de ségrégation entre mes frères d'armes et les âmes errantes du Rukongai, ce qui n’était pas pour faciliter les relations qu’entretenaient les deux groupes. Une situation désolante, mais bien réelle. De ce fait, si certains clients avaient décidé de m’ignorer, d’autres me lorgnèrent avec insistance, comme pour me dire que je n’étais pas le bienvenue dans cet endroit. Des attentions qui ne me firent ni chaud, ni froid, étant donné que j’étais plus ou moins habitué à ce genre de comportements…
Lorsqu’une serveuse vint gracieusement auprès de moi, j’eus un simple sourire pour elle, malgré ses courbes délicieuses qui faisaient rêver plus d’un pervers dans la salle. C’était quand même rare chez moi, à bien y repenser. Que j’ignore une beauté pareille, j’voulais dire. Mais ce soir-là, j’avais un peu les blues disons. États d’âmes qui m’avaient obligé à m’isoler, au point que j’en étais venu à me promener ici, au Rukongai, sans mon haori et sans mon perpétuel sourire aux lèvres. Touchée par mon état flagrant, la jeune femme voulut me réconforter, mais fut bien obligée de s’occuper de ma commande en premier lieu sans oublier le reste de la clientèle qui la convoitait…
Puis je restai seul dans mon coin, à contempler un peu les lieux d’un air vague. La flemmardise n’était pas mon seul véritable défaut. Disons qu’il y avait aussi mon côté lunatique que personne dans le seireitei ne pouvait vraiment soupçonner. Une tare que je cachais bien pour ne pas emmerder mon petit monde. J’aurai certainement pu me blottir tranquillement dans les bras de ma femme, mais j’avais décidé de lui épargner ce côté de moi-même, alors qu’elle avait généralement déjà fort à faire avec sa propre division qu'elle devait gérer. J’eus un lourd soupir tandis que la serveuse revint avec une bouteille de saké et une coupole. Je la remerciai rapidement, avant qu’elle ne s’en aille.
En me forçant à regarder son déhanché fulgurant, j’eus un pâle sourire, mais qui s’effaça bien vite cependant. Le Tojo habituel semblait vraiment avoir disparu. A force d’être obséquieux et aimable avec tout le monde, j’avais fini par m’épuiser. Mais il y avait aussi la situation actuelle du Gotei qui me décourageait. Entre les capitaines renégats, les officiers disparus et cette histoire de Maho Tsukai qui n'en finissait plus, il y avait de quoi. Chassant ces pensées de mon esprit, j’ouvris la bouteille de saké, avant de me servir modestement une coupole. Si je la dégustai bien vite, mon regard mélancolique se reporta à la fenêtre près de moi, d’où on pouvait tranquillement admirer la pleine lune. |
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