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 [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame

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Umezawa Kai
[PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Shi-vic
Umezawa Kai
Rang : Ni Ban Tai Fukutaisho

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MessageSujet: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeDim 15 Sep - 16:59

[PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Sans_t11

Inconfortable. Ombre floue au milieu des soldats de la Seconde Division qui vaquaient à leur occupations au sein des casernements attribués à la division, la jeune femme, récemment nommée vice-capitaine, tentait soigneusement de se soustraire aux regards inquisiteurs de ceux qu’elle devait s’habituer à considérer à présent comme ses subordonnés. Mais le brasard d’officier qu’elle portait autour du bras gauche semblait être un véritable aimant, attirant une attention non souhaitée sur sa personne et qu’elle peinait à supporter. Il n’était pas réellement dans ses habitudes de se faire remarquer ainsi, cela contrevenait même à tous ses enseignements. Elle se crispa de nouveau lorsque des têtes se tournèrent sur son passage, leurs yeux luisant de curiosité vorace cherchant à accrocher le visage de leur nouveau vice-capitaine. Kai était consciente qu’il lui faudrait tôt ou tard affronter le regard et l’attention de tous ceux qu’elle cherchait présentement à fuir, mais quitte à subir quelque chose de désagréable autant retarder l’échéance. Elle se sentait plus à l’aise face à un groupe de Hollow affamés que devant un parterre de ses pairs, soumise à leur jugement et à leur avidité. L’instabilité du poste qu’elle occupait à présent au sein de la Seconde Division était bien connue, les changements s’étaient succédés à une vitesse inhabituelle ; aux yeux des autres membres de la Division elle ne devait sans doute n’être qu’une attraction supplémentaire et qui ne durerait pas. La jeune femme aurait bien aimé partager leur avis. C’était avec une certaine forme de résignation qu’elle avait accepté sa nomination. Kai ne s’était jamais vu comme forgée pour le commandement, sans compter qu’elle n’approuvait pas totalement la personnalité du capitaine actuel.

Si elle avait voué une sorte de respect teinté d’admiration envers le capitaine Soi Fon qui commandait la division alors qu’elle entrait au sein du Goteï 13, elle n’éprouvait qu’un scepticisme mêlé de froideur envers le capitaine Kyuusei Noboru. La shinigami n’avait que rarement eu l’occasion de l’apercevoir, et encore moins de se trouver en sa présence, bien sûr elle avait entendu ce que l’on rapportait sur son compte. Et même si elle ne prêtait pas foi aux plus folles des élucubrations à son sujet, elle savait que l’ancien vice-capitaine de la 11eme division n’était pas un faible. Colérique, emporté, sanguin, mais en aucune façon le capitaine de la Seconde Division ne pouvait se voir attribuer un tel qualificatif. Il n’en restait pas moins qu’aux yeux de la nouvelle vice-capitaine il ne correspondait en rien aux valeurs et à la philosophie de la Seconde Division. Discrétion, furtivité, intelligence et sang-froid, elle n’était pas certaine que le capitaine Noboru puisse se reconnaître dans la moindre de ces qualités qu’un digne commandant de l’Onmitsukidō se devait de posséder. Il ne lui appartenait en rien de juger si la division était entre de bonnes mains ou non néanmoins, on lui avait très clairement signifié quel était son nouveau rôle. Plaisant ou non : elle devait dès à présent l’ombre et le bras droit du capitaine de la Seconde Division. C’était sa mission, son honneur, son rang et son fardeau. Un fardeau qui ne cessait de s’alourdir à chacun de ses pas au fur et à mesure qu’elle s’approchait des quartiers privés du commandant de la division. La jeune femme jugea avec mépris le luxe ostentatoire des lieux que l’on devait aux goûts « raffinés » de l’ancien lieutenant Ōmaeda. Posant le pied sur le parquet de bois clair la jeune femme s’offrit le luxe d’une courte pause pour digérer le poids des évènements qui allaient suivre.

Quand elle y songeait elle pouvait presque sentir un étourdissement. Un simple shoji la séparait à présent de la présence de son supérieur le plus direct. De l’homme qu’elle allait se dédier à servir et à protéger ; à mourir pour lui peut être. Mourir pour quelqu’un. La simple idée lui aurait arraché le plus cynique de ses rires quelques semaines auparavant. Kai Umezawa ne donnait sa vie pour personne, et elle se voyait mal commencer à suivre cette politique en prenant un coup à la place d’un barbare de la 11eme ! S’efforçant de se recomposer un visage à peu près présentable et qui ferait honneur à sa réputation de tueuse froide, la nouvelle vice-capitaine de la Seconde Division ouvrit les portes des appartements privés du capitaine Kyuusei Noboru. Refermant derrière elle, elle suivi le protocole habituel, davantage par respect des us que pour rendre un réel hommage à son supérieur. Le buste droit, le pied gauche en arrière, le genou gauche au sol puis le droit, et Kai exécuta un seiza parfait et rigide, déposant son zanpakutô devant elle. Les mains sur les cuisses, son postérieur touchant les talons, elle n’était pas plus différente d’une statue. Kai avait décidé de venir visage à découvert. Débarrassée de son uniforme traditionnel des Forces Spéciales pour revêtir celui plus conventionnel des Armées de la Cour, elle marquait à sa façon son passage dans son nouvel univers.

-Vice-Capitaine Kai Umezawa au rapport mon capitaine. Par décret express sous votre autorité, je servirais dès à présent en tant que votre second. J’espère me montrer digne de mon rang et de la confiance que vous m’avez accordée en me nommant à ce poste. Y-a-t-il aucune tâche que vous souhaitez me confier mon capitaine ?

Le timbre de sa voix était uni, et elle se félicita intérieurement pour cette assurance qu’elle se surprit à découvrir comme non feinte. Elle espéra brièvement que le capitaine n’allait pas faire montre de son caractère lunatique et lui demander de faire du thé.
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Cheyenne
[PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Rea-gen
Cheyenne
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeMar 17 Sep - 13:31

C'était une journée dont on voudrait la voir se finir vite. Tout avait commencé dès la matin, avec le refus clair et net de s'ouvrir, venant de la part d'un des nombreux panneaux automatiques qui servaient la Division, grâce aux généreuses donations des Omaeda. Pas forcément une gêne pour quelqu'un pour lui, mais se retrouver au réveil avec un orteil qui vous demande le divorce, ça avait de quoi rendre chafouin même le plus aguerri des combattants, aussi brute soit-il. En tout cas, cette situation cocasse avait eu le mérite de le réveiller pour de bon. Et de sautiller partout dans sa chambre, un air franchement ulcéré peint sur le visage, jusqu'à se prendre les pieds dans son futon...oui, tous les éléments d'une journée parfaite se mettaient en place.

Il avait décidé de prendre les choses telles qu'elles venaient. Généralement, lorsque le sort s'acharnait de la sorte, vouloir le combattre ne rimait à rien, ou sinon à gaspiller de l'énergie en pure perte. Autant s'épargner cette peine, et la frustration qui allait avec. Il serait un roc au milieu de la rivière, soit-elle en crue.

- Et merde...

Toujours le même geste, toujours les même résultats. Simple affaire. A chaque déjeuner, il plaçait son bol de miso devant le quartier d'orange qu'il se permettait - son petit péché mignon. Et à chaque fois, toujours le même geste, un contour de la main droite pour aller chercher le fruit, et le bol qui se renverse, preuve de sa maladresse. Bon, à sa décharge, il rattrapait le coup, d'habitude. Sauf quand Dame Fortune en décidait autrement. Très inventive, celle qui donnait tenaient les rets de la bourse des dieux avait cette fois joué sur la somme des probabilités pour que le gradé envoie valser le récipient dans son élan, répandant son contenu sur la table. De dépit, la tête se lâche, le menton taquine le plexus, agrémenté d'un soupir. Y a des jours, comme ça...

Et bien, il faut savoir discerner la jeune pousse au milieu du purin, je suppose...mais il est où ce foutu soleil au milieu des nuages?

Vaine réflexion que ne trouvait écho que dans le silence de ses pensées, plaine aride toutefois troublée par un lointain rire hystérique, celui d'une bête sans visage mais pas sans intentions, vouée à la domination complète de son être par le chaos. Mais ceci était une autre affaire, plus ou moins réglée selon le moment, mais pour l'heure bien en main. L'autre avait eu plusieurs fois le dessus, au cours des mois derniers, mais à chaque fois cela n'avait suffit qu'à renforcer la ténacité de son porteur, l'obligeant à aller chercher les ressources nécessaires pour chevaucher la bête et maitriser son pouvoir.

Cela avait payé lors de l'attaque dont le Seireitei avait été la cible, sous l'initiative du renégat Kurotsuchi et de son Bankai monstrueusement laid. Dès lors, le Kyuusei avait donné tout ce qu'il avait, agissant en parfait soutien du Capitaine Komamura jusqu'à la conclusion tragique de cet affrontement entre anciens membres historiques du Gotei. Son masque lui avait permis de rivaliser de puissance avec les piliers qu'étaient entre autre Shinjirô et Tenzen, et il n'avait au final eu à souffrir que de l'explosion du monolithe tombé au milieu du théâtre des opérations. Le Repaire avait subi des dommages pendant la fuite de celui qui avait volé les traits d'Urahara Kisuke pour s'infiltrer dans le Seireitei, mais les travaux de rafistolage avançaient bon train. C'était réconfortant, tout de même. Ce fut d'ailleurs la pensée qui le suivit le reste de la matinée, alors qu'il vaquait à ses occupations. Rien de bien excitant, à vrai dire. Mener à terme le projet en commun avec la Quatrième, veiller à la bonne forme des unités, vérifier les périmètres de défense des geôles, la routine. C'était surtout le rendez-vous de cette fin de matinée qui le motivait. Celui-ci revêtait de l'importance, quelle importance...

Ah, mon petit rayon de soleil s'est finalement pointé...elle tombe bien!

Elle était là, tendue comme une corde, le visage impassible, l'air aussi coincé que le reste des petits hommes en collants qui sautaient à longueur de journée dans tous les sens. Elle était parfaite.

- Et ben, et ben, justement, vous tombez à pic! J'ai besoin de vous sur une affaire capitale, qui nécessite votre intervention immédiate!

Il avait claqué ses deux mains sur la table placée devant lui, rien que pour l'effet dramatique.

- Bien sûr, vos compétences seront mises à rude épreuve, mais c'est bien pour ça que je vous aies placée à ce poste. Entrons donc dans le cœur du problème...

Se relevant prestement, l'homme se dirigea instantanément vers l'une des armoires placées contre le mur de la pièce, mais ne prit nullement la peine d'en ouvrir les portes. Non, c'eut été trop facile...un genou en terre, les mains posées au sol, il contempla avec intensité l'espace ouvert entre le tatamis et le fond du meuble.

- Là, il est là. Foutu crayon qui me nargue de loin. Tes mains, elles sont la clé. J'irais bien le chercher mais, avec ma carrure, j'ai bien peur de faire encore des dégâts niveau maçonnerie. Donc?

Finement joué, l'animal. Une manière subtile de jauger la réaction de la jeune femme. Il était friand de ce genre de procédés, usant de situations somme toute normales pour faire ressortir les traits de caractères de ses interlocuteurs, et pouvoir leur inculquer quelques leçons. Un tantinet condescendant? Oh mais il ne s'en cachait pas! C'était l'avantage du grade...le cours du jour portait sur l'importance de chaque individu au sein de la Division. Et les réponses à cette grande question étaient aussi multiples qu'opposées.
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Umezawa Kai
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Umezawa Kai
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeMar 17 Sep - 18:32

Changement de perspectives. La proximité soudaine avec le capitaine de sa division lui faisait prendre pleinement conscience de l’importance de la présence qu’il dégageait. C’est donc avec une attention mêlée de curiosité que la jeune vice-capitaine détaillait son supérieur, et prêtait dans le même temps une oreille non moins attentive à sa requête qui était à son image : non conventionnel. Le ton de sa voix était aussi rude que les traits de son visage comme marqués au burin. Cet homme se drapait d’assurance et de confiance comme un vêtement naturel, à défaut d’un haori convenable. Ses dons d’observation n’étaient pas requis ici, la jeune femme pouvant sentir une aura de sauvagerie féline émaner de ce corps sculpté pour la traque et le meurtre. Loin de se révéler la brute qu’elle s’imaginait, le capitaine ne faisait pas mystère de son franc parlé qui crachait allègrement sur la tradition des discours embouteillés du Goteï 13. Un point qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme, saisissant là sans doute une des nombreuses façons que son supérieur avait d’évacuer le feu ardent qui animait son cœur en fusion. Pour le moment aucun meuble ne volait à travers la pièce et aucun grognement animal ne résonnait à ses oreilles, ses préjugés semblaient sur le point de tomber un à un. Quelque chose de positif sans doute, jugea-t-elle toujours en seiza, continuant à adopter sa position de subalterne sans oser encore croiser son regard encore trop difficile à soutenir. Aussi difficile lui fût de ne pas témoigner sa surprise face à la « mission » que le capitaine Kyuusei lui délivrait de manière aussi prompt. Un crayon ? Devait-elle y voir une insulte, une moquerie ou les deux à la fois ? La réserve cependant empiéta sur sa fierté froissée et elle jugea plus intelligent de retenir ses mots.

Tout en suivant ces déambulations à travers la pièce la vice-capitaine se poussait à réfléchir au sens véritable de la requête. Etait-il possible que cet homme puisse faire preuve d’un quelconque sens de la subtilité pour lui imposer une forme de « test » de son goût ? Kai avait assisté à des choses plus improbables, mais si son hypothèse se révélait vrai elle avait décidément mal jugé son homme, et elle devrait s’en repentir. En s’y penchant bien elle devait admettre que cela coïncidait en de nombreuses manières avec le genre d’épreuves et autres énigmes absurdes qui avaient cours au sein des Forces Spéciales. Généralement le candidat devait saisir une certaine portée pédagogique cachée en exécutant la tâche confiée. « La poutre d’apparence solide dissimule le terrain instable sur lequel est construit la maison » ; « l’arbre qui cache la forêt ». Ce genre de maxime fleurissait en de nombreux endroits dans le bréviaire du parfait assassin de l’Onmitsukido. On privilégiait une forme d’enseignement qui faisait intervenir la réflexion de l’élève avec un double objectif : favoriser l’esprit d’initiative et identifier ceux capable de faire preuve d’intelligence ou même d’audace. Kai n’avait pas eu vent que ce genre de pédagogie était enseigné au sein de la 11eme, sans doute qu’il avait eu le temps d’apprendre durant son transfert ici. La vice-capitaine pouvait offrir une traduction simple à l’ordre de son capitaine : il lui posait une question et elle serait jugée sur la réponse qu’elle donnerait. Il y avait quelque chose d’insultant à devoir de nouveau faire ses preuves après tout ce qu’elle avait enduré, un aspect que ne pris pas en compte la jeune femme, qui y voyait juste un moyen de démontrer à son capitaine de quel fer elle était forgée. C’est donc sur un ton où perçaient l’insubordination froide et la moquerie légère qu’elle offrit sa réponse.

-Je vois ici une illustration de vos dilemmes quotidiens au sein de cette division, dire que d’autres doivent s’embarrasser d’affaire aussi triviales qu’organiser et former des troupes au combat. Je pense que suis tout à fait apte à compenser votre…inaptitude morphologique.

Elle se serait bien débarrassé de l’usage de formules aussi prétentieuses mais cela faisait partit de la moquerie, et donc du test en lui-même. Peut lui importait ce jugement, elle comptait simplement être elle-même. Et cela même s’il impliquait une armoire fracassée et en morceaux sur le sol, comme elle le démontra en poussant brutalement le meuble de côté pour qu’il vienne s’échoir au sol dans un bruit fracassant qui devait être inhabituel en ces lieux. La jeune femme ramassa tranquillement le crayon, objet de sa quête, et le considéra du regard un bref moment avant d’en jouer avec agilité entre ses doigts.

-Peut importe comment elle est exécutée tant que la mission est un succès non ?

Dit-elle avant de faire pivoter le crayon pour s’assurer une brise souple mais ferme dessus et de le projeter avec force vers la tête de son capitaine, sans que son visage n’eut trahis la moindre de ses intentions. Soudainement élevé du statut d’inoffensive fourniture de bureau à celui de projectile mortel, l’objet filait droit vers Kyuusei avant une forte probabilité pour qu’il vienne s’enfoncer dans son front. La vice-capitaine venait sans doute de franchir une limite en agissant de la sorte, mais la spontanéité n’était-elle pas une autre vertu prisée au sein de la Seconde Division ?
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Cheyenne
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Cheyenne
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeMer 18 Sep - 11:39

La jeune femme avait eu la réaction escomptée - et quelle réaction! Froissée par la demande triviale de son supérieure, elle n'eut pas à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant d'user d'une ironie acide qui en disait long sur le bien qu'elle pensait de son supérieur et de sa requête farfelue. Encore un peu, et le Kyuusei remontait le temps, revenant à sa rencontre avec Akucho, qui tenait alors tout seul les rênes de la Deuxième, en sa qualité de Vice Capitaine. Lui non plus n'avait pas accepté l'arrivée de cet étranger issu d'une division de macaque. Lui aussi avait du s'y faire et plus, accepter que les apparences soient trompeuses, notamment en ce qui concernait Noboru. Ce fut d'ailleurs ce qui empêcha toute réaction de celui-ci envers cette légère insubordination. Le fait est qu'il avait eu plus que son compte de remarques et jugements hâtifs quant à sa condition de Lieutenant de la Onzième, et qu'une nouvelle fan ne lui faisait pas plus d'effet qu'une ride dans l'eau. Il avait su se donner de la patience à rallonge, écoutant les salamalecs du premier type venu pensant avoir une opinion béton à son sujet, jusqu'à attendre le moment propice pour lui montrer ses erreurs, généralement en les lui faisant exploser à la tronche. Au final, chaque personne ayant une opinion tranchée à son sujet avait pu au final constater qu'il les surclassait tant sur le plan technique que sur celui de la maitrise et de la stratégie. On ne devenait pas un bon Sergent sans des notions de psychologie de base, ni sans un peu de proactivité.

Bref, l'Umezawa tombait dans le panneau, tant et si bien qu'elle signa cette rencontre à sa manière, en commençant tout d'abord par régler le cas du stylo à sa manière, non sans pester sur l'inutilité manifeste de son Capitaine. Et vlan, une armoire à la mer. Il aurait éclaté de rire sur le champ s'il ne devait garder une mine de circonstance. C'est donc à grand renfort de contrôle qu'il resta stoïque durant toute l'opération, le visage impassible tendit que sa Lieutenante en disait bien plus long sur elle même que son aspect impassible ne voulait le laisser paraître. Le feu sous la glace...

Il allait approuver sa sentence finale d'un grognement lorsqu'elle décida de faire passer la discussion dans le domaine du physique, par l'intermédiaire de ce crayon qui s'évertuait à avoir son visage dans sa trajectoire d'interception. On n'appelait pas l'homme le Vif-Argent pour rien, aussi n'eut-il aucune difficulté à l’attraper en plein vol, le plaçant dans la foulée derrière son oreille, dans un geste si fluide qu'il paraissait longuement répété, forçant le questionnement sur la spontanéité de cet éclat. Considérant la demoiselle un instant, il plissa les yeux, retenant son souffle, avant de se relâcher lentement, et de faire demi-tour, reprenant sa posture de Lotus derrière son bureau. Il n'était pas le seul qui jugeait aujourd'hui, comme en témoignait ce geste qui aurait pu être motivé par la colère et la rancœur, mais qui au final servait surtout à tester les réflexes du Capitaine. Bien inutile en vérité car connaissant son passif, n'importe qui aurait pu savoir que l'homme maitrisait les arcanes du Hakuda, et que sa vitesse et sa force le plaçait parmi les meilleurs combattants du Seireitei.

Enfin ça, c'est peut être un peu pompeux, pour le coup...mais sérieusement, elle pense que j'ai gagné ma place aux dés? Si elle savait...

C'était de toute manière le moment de désengager le conflit. Ce qu'il fit par une simple série de geste. De long, lourd, insoutenables applaudissement.

- Et bien, je doutais que mes efforts ne paye un jour, mais il semblerait que j'ai enfin réussi à inculquer aux gars de la Deuxième quelques traits de comportement de ceux de la Onzième! Très belle prestation Lieutenant, je dois avouer que le passage où vous m'avez mimé le macaque en train de refaire la maçonnerie m'a paru criant de vérité. Comme quoi il reste de l'espoir et, si j'ose dire, des couilles, dans cette division de types en pyjama.

Ça, c'était fait. Il savait pertinemment que la jeune femme n'apprécierait pas ce jugement hâtif, mais pourtant, les faits parlaient pour elle: elle avait bel et bien agit en brute sans cervelle, pour le coup, outrepassant son grade ainsi que son éducation militaire sur un coup de sang. Pour un membre des forces spéciales sensé garder son sang froid et son sens du devoir envers la hiérarchie, elle venait de toucher le jackpot. Exactement ce qu'il avait cherché à provoquer. L'efficacité des Forces Spéciales avait montré ses limites faces aux différents envahisseurs qui avaient ravagé la Soul Society, les Mahô Tsukai en dernier. Rien que le terme les désignant montraient que leur éducation était dans le faux. Forces Spéciale...une division devant regrouper la crème de la crème, des éléments dont la puissance allait de pair avec la personnalité, personnalité qui était le plus souvent écrasée sous de rigides lois et tradition. Noboru n'était pas un fervent partisan d'une telle démarche. Il fallait justement garder ces égos démesurés, et s'en servir pour finalement ne leur laisser comme exutoire que la satisfaction d'une tâche rondement menée, la frénésie d'une mission suicide, la recherche d'une perfection par la soif de pouvoir. Ce dernier terme pouvait être jugé limite, et pourtant chaque personne au sein de l'armée avait le même moteur qui le poussait à gravir les échelons de puissance et de hiérarchie. Ses hommes étaient des diamants brutes, il fallait seulement les tailler de façon à ce qu'il concentrent au mieux la lumière du soleil pour en faire un faisceau mortel. Reposant ses mains devant lui, le Vizard se pencha légèrement en avant, tant pour capter l'attention de son interlocutrice - qui devait être, à se stade, toute dévouée à son discours, et peut être aussi encline à le tuer - que pour mettre en valeur sa stature, même assis.

- Je suis un adepte, disons...de l'étude des petits gestes quotidiens. Vois tu, petite, ce n'est pas dans les archives ni même les histoires qu'on juge de quel fer un homme est forgé, mais bien dans ses actions habituelle. Lever, repas, interactions avec les autres, petites manies...elles en disent plus sur quelqu'un que les grands discours dont on se sert pour convaincre les foules. Et même si l'on peut se tenir à carreaux toute la sainte journée, qu'on soit à la fois coincé du trou de balle ou adepte du contrôle absolu, rien n'est plus vrai qu'une réaction face à une situation complétement incongrue. A méditer.

Comprendrait-elle le message sous-jacent? Sans hésiter. Il l'avait choisi pour ses talents de tueuse méthodique, le genre de personne capable de remettre en question le plan pour l'adapter aux circonstances. Elle était froide, certes, mais pas irréfléchie. Il utilisait juste la manière forte, l'électrochoc, afin de balayer tout de suite et une bonne fois pour toute la moindre source de tension et de rébellion possible. Certains laissaient trainer et se retrouvaient au moment fatidique avec les états d'âmes de leurs subordonnés, ou avec une hésitation qui s'avérait dans le pire des cas fatale. D'autres faisaient table rase, afin de pouvoir travailler en équipe. Main dans la main. Sur la même longueur d'onde.

- Je ne doute pas que plus d'un nom pourrait convenir mieux à ce poste qui est le mien. Pour être franc, je ne l'ai même pas choisi moi-même! Une petite blague de Shunsui, à vrai dire...d'ailleurs...

Appuyant sur un bouton situé sur sa table, il requit la présence d'un shinigami masqué, qui eut tôt fait d'apparaître et de prendre la position de salut adaptée au grade de son supérieur.

- Il me faudrait un tournevis, et une nouvelle armoire à monter. J'crois bien que celle-ci à fini par faire son temps...Préviens moi quand elle sera prête, j'irais la chercher.

Sitôt demandé, l'autre disparu, un poing sur le cœur.

- Vois-tu, ma chère, c'est là la clé de toute chose: personne n'est irremplaçable. Je ne le suis pas, tu ne l'es pas, et un beau jour d'autres reprendront le boulot qu'on peine à achever. C'est ainsi que vont les choses. Et pourtant, sitôt qu'on en arrive à avoir une position un peu plus élevée que le shinigami commun, on a tendance à l'oublier. Marrant, hein? On fait du travail de fourmi, pour la colonie, et pourtant on arrive pas à se sortir le nez du cul. Alors la question est la suivante: est-ce que j'ai eu raison de t'appeler pour que tu me serves de bras droit, de personne de confiance, de Sergent en Arme? Et même plus: qu'est ce qui fait que je t'aies choisie, toi?

L'index tapotant sa tempe, avec un air entendu, le soldat se permit un sourire. Il allait nettoyer ses conneries, ne serait ce parce qu'il les avait initiées. Et le fait qu'il était Capitaine ne l'empêchait pas de faire un travail si simple. Quant à elle, elle devait réfléchir vite. Et oui, peut être qu'à terme, dans un monde parfait, il pourrait avoir avec cette mégère la même relation de confiance qu'il avait eu avec Shinjirô, ce qui faisait à ce jour que leur duo restait le plus dangereux du Seireitei, peut être même des mondes connus. Car il ne désirait pas de chien chien sans cervelle tout juste apte à exécuter les ordres. Il voulait quelqu'un capable de maintenir le bateau à flot, une personne digne de commander la Division, s'il venait à disparaitre. N'était-ce pas là le rôle des gradés? Le Capitaine protégeait ses troupes, et de par sa puissance se trouvait en première ligne, ce qui l'exposait plus que la plupart. Un autre était appeler à assumer son rôle, s'il venait à tomber. Et de recommencer ce cycle sans fin.
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Umezawa Kai
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Umezawa Kai
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeMer 18 Sep - 15:35

Les paroles lui font l’effet d’un baquet d’eau froide et brutalement Kai Umezawa se retrouve cent ans en arrière face à son instructeur qui pose un regard critique sur son attitude, éveillant un embarras et une honte qu’elle n’aurait jamais cru possible. Il faut un certain courage pour reconnaître une leçon quant on s’en voit donner une, et la vice-capitaine se réjouit au moins de ce faible sentiment consolateur tout en offrant un visage qui se veut impassible et insondable à son capitaine. Mais elle ne sait qu’elle ne trompe pas l’homme en face d’elle. Quelqu’un capable de bouger à la vitesse de l’éclair ne saurait laisser échapper à son attention le brusque plissement de son œil droit, et le tremblement imperceptible de sa main gauche qu’elle glisse derrière son dos. Une réaction futile pour enfouir la honte provoquée par sa propre audace. Une honte qui n’alimente aucun ressentiment néanmoins, si ce n’est envers sa propre bêtise et précipitation. Elle avait donné sa réponse à la question, et avait reçue sa correction. Kai ne se laissait pas duper par l’usage du ton enjoué et léger de son capitaine : celui-ci lui faisait bel et bien part d’une critique. Et celle-ci avait un goût amer dans la bouche de la jeune femme qui raidit le dos en subissant l’affront d’une comparaison avec le comportement des membres de la 11eme. Une attitude qui seyait sans aucun doute sur les lignes de front, mais Kai et le capitaine Kyuusei savaient tous deux que ce n’était pas là le terrain d’action de la Seconde Division, pas davantage que ce genre de réaction n’était acceptable ou appréciable. La vice-capitaine se repentait un peu tard de son jugement hâtif et superficiel à l’égard de son supérieur. Aussi trouva-t-elle la force de l’avouer à voix haute, autant pour elle-même que pour le capitaine.

-Je reconnais mon erreur et veillerais à la corriger mon capitaine. Je pense qu’il me reste encore à apprendre à vous connaître, mieux valait la dire la vérité crue songea-t-elle en poursuivant…et à vous faire confiance. Mes activités jusqu’à présent au sein de la division m’ont tenue éloignée des cercles élevés de la hiérarchie. Pour utiliser des mots que vous choisiriez sans doute : « j’étais trop occupée à me salir les mains pour user ma langue à lécher des culs ».

Usage d’une formule habituelle pour la jeune femme, mais il fallait un peu plus que du langage ordurier pour la choquer. Ce faisant elle adoptait également cette mimique de langage si particulière à son supérieur. Inconsciemment la jeune femme désirait d’ors et déjà de se rapprocher de l’homme qu’elle allait seconder. Son attention fût cependant pleine et entière à la leçon qu’elle venait de recevoir mais qui s’apparentait davantage à un rappel pour elle. Elle avait supprimé suffisamment de personnes, et certains hauts placés dans la haute société du Sereitei pour savoir que personne n’était jugé comme indispensable, ou du moins suffisamment précieux pour être prémunis contre toute ordonnance du Central 46. Nombreux étaient ceux qui s’étaient bercés de cette illusion et qui savourait un long séjour dans la Prison Centrale. Le capitaine Kyuusei semblait néanmoins prendre ce terrible état de fait avec une légèreté qu’il portait en étendard. Visiblement il ne se laissait pas écraser par le poids des responsabilités, et, coïncidence, lui non plus n’avait pas choisi de se trouver à son poste. Suivre son devoir était une obligation qui s’imposait visiblement même aux plus puissants d’entre eux. Il y avait quelque chose d’humble et d’habile qu’elle n’aurait pas soupçonnés derrière la carapace de vulgaire chez son supérieur. Une habilité dont il lui offrit un nouveau témoignage en lui demandant directement la raison et le bien fondé de sa présence ici. S’il y avait une manière plus franche de mettre les pieds dans le plat, Kai ne la connaissait pas. Au catégorique de la question elle opposa la réflexion.

La certitude germait à son rythme dans son esprit encore secoué : elle ne choisirait pas la réponse la plus apte à charmer son officier. Non. Les faux semblants et la langue de bois ne marchaient pas avec un type comme ça. Il lui offrait quelque chose d’assez précieux : une tribune pour s’exprimer et l’occasion de faire marche arrière. Après tout n’était-elle pas venue habitée d’hésitations et inconfortable quant à sa nouvelle position ? Elle pouvait faire marche arrière. Sitôt qu’elle eut cette pensée elle la repoussa. Cela s’apparentait à fuir le combat et Kai Umezawa n’était pas une lâche. Si l’honneur était bon pour les idiots, le sens des responsabilités était quelque chose qui ne se fuyait pas. C’était peut être tard, mais elle prenait à présent conscience de tout le poids qu’impliquait son nouveau rang, et étrangement elle se sentait prête. Un calme et une résolution qui n’étaient point façade. Elle observa ses mains comme si elle les voyait pour la première fois et les premiers mots vinrent éclore.

-L’Onmitsukido nous demande une seule et unique chose : un bras infaillible et une bouche close. Vous trouverez sans doute des lames plus malléables que moi, mais personne n’est plus dévoué à la Seconde Division et à ses membres que ma personne : je la compte comme ma seule famille. Ces mains, comme tant d’autres, ont versés beaucoup de sang et je serais prêt à le faire encore. Non pour l’honneur, non pour la gloire, non pour vous, mais pour mes camarades. On dit souvent que le bon commandant est celui qui sait de quoi sont capable ses soldats et leur quotidien.

Les souvenirs de ses missions exécutées sur le terrain, menant les détachements d’exécution au cœur de l’affrontement, défendant une position côté à côté avec ses compagnons des équipes de reconnaissance, lui revinrent en mémoire. Seule, elle l’avait été durant toute sa vie, mais en dépit des enseignements dénués de compassion elle avait appris peu à peu la notion de loyauté envers ceux qu’elle considérait comme ses subordonnés. Elle avait eut à faire des choix, à sacrifier des vies, et elle avait participé à plus de funérailles militaires qu’elle n’aurait dû.

-Je comprends l’implication du poids et la difficulté du commandement et je suis prêt à l’assumer. Il y a longtemps que j’ai appris cela, en même temps que le bon usage de l'initiative. Il n’est pas question de sentiment ici, juste de savoir comment mener la mission et de l’exécuter, sauf qu’à présent je serais à vos côtés. Du moins cela si vous décidez de me conserver à cette position. Vous pensez qu’une relation de confiance mutuelle est possible capitaine ? A dire vrai je ne connais rien du genre de rapports que vous entreteniez avec le capitaine Kiryû, ni exactement votre conception personnelle de la Seconde Division, hormis par le biais des rumeurs. Et j’ai l’impression qu’avec vous il m’en coûtera d’accorder foi aux rumeurs sur votre compte capitaine.

Acheva-t-elle en s’autorisant un mince sourire. Elle défiait tout protocole en faisant preuve de légèreté, mais l’outrecuidance ne semblait pas être un frein chez cet homme.

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Cheyenne
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeLun 23 Sep - 16:57

S'il y avait bien quelque chose dont on ne pouvait pas qualifier la jeune femme qui lui faisait face, c'était bien "d'idiote". Emportée, pleine d'énergie, oui, mais pas idiote. Il pouvait d'ores et déjà voir les changements s'opérer en elle, alors que son visage devenait encore pus blanc - si cela était possible. Oui, elle comprenait tout ce qu'il avait pu dire jusqu'à présent, et tous ses sous entendu. C'était bien pour cela qu'elle était là, à cet endroit précis. On pouvait taxer le Kyuusei de laxiste sur bien des choses, mais il savait déceler le potentiel de ses hommes, au milieu de la soldatesque. Cela avait toujours été son rôle, par le passé, tandis que Shinjirô servait de pilier à la division, se servant inconsciemment de sa puissance et de son charisme pour permettre à ses hommes de donner le meilleur d'eux même. Noboru avait toujours plus ou moins œuvré dans l'ombre de son mentor et ami, mais ne s'en était jamais offusqué. Il avait trouvé son rôle, là où ses compétences étaient utilisées au mieux, et avait fait sa part du boulot et même plus, complétant celui de son Capitaine à merveille. Et, à force de labeur, il pensait arriver près du but, petit à petit, au sein de la Division qui était maintenant la sienne. Un travail de longue haleine, mais qui s'avérerait payant - peut être. Aussi quand elle fit son mea culpa, il se contenta de sourire - chaleureusement cette fois-ci, ses traits carnassiers se muant en quelque chose de plus bonhomme - et tapa mollement de la main sur la table, dans un rythme continu qui marquait son approbation.

Il la laissa néanmoins continuer, ayant le sentiment que la couper dans ses réflexions l'empêcherait d'aller chercher au fond d'elle même les réponses à ses interrogations. Elle était telle la fleur sur le point d'éclore, dans une clairvoyance cristalline qui risquait de voler en éclat. Non...il ne pouvait pas se permettre de lui faire une telle vacherie. Il resta donc silencieux, le temps que sa Lieutenante remette en place les bouts toute seule, accueillant ses constats et conclusions avec le m^me air enjoué qui le caractérisait, malgré sa façade bourrue. Puis, enfin, lorsqu'elle eut fini, il respira un grand coup.

- Ah...on y est. Abcès crevé, le temps de la douleur est passé. Maintenant on avance. Félicitation! Tu viens de nous faire une deuxième naissance! Nan je plaisante, je plaisante. Tu viens de soulever quelque chose d'important, là, vois tu. Pourquoi la Onzième ne s'est jamais écrasée face à l'adversité, sachant que le reste des divisions la prenait pour la division des laissés pour compte, des marginaux? Et bien, parce qu'on est une famille, une famille soudée. La vie, la mort surtout, font partie de cette vie de famille. On sait que chacun peut tomber au champ de bataille, c'est bien pour ça qu'on fait front commun pour les choses du quotidien. Ferais tu confiance à un type au point de lui confier ta vie, sans vivre ses joies et ses peines au quotidien? Personnellement, j'éviterais. Ça doit être instinctif, tout ça. Et rien ne remplace ce sentiment d'appartenir à une fraternité, d'être tous sur la même longueur d'onde. C'est ce que je veux mettre en place ici. Tu vois, un point commun. Bingo.

Une petite pause, il en avait déjà dit pas mal. Il fallait que le message passe. En même temps, cette simple idée en disait long sur le projet sur lequel il s'échinait depuis son arrivée.

- Certes, le rôle de cette division est d'exécuter le sale boulot. Un des sales boulots. Et on nous pousse à virer lentement vers la parano. Mais franchement, faut être en phase avec nous même: elle était quoi la division, avant que j'arrive? Pas grand chose. Même pas un Capitaine à sa tête. On s'est déjà pris des trempes pendant les conflits majeurs du Gotei, et on continue de s'en prendre. Le problème c'est qu'on applique toujours le même schéma, une fois qu'on a trouvé l'énergie de se relever. Et ça fonctionne pas, donc je tente autre chose. De toi à moi, je le répète hein: j'ai pas choisi le boulot. C'est peut être pour ça que j'arrive à surnager. D'autres auraient viré dans la toute puissance mais moi, c'est pas mon truc.

Y avait un adage qui disait que c'était ceux qui refusaient le pouvoir qui étaient le plus à même de l'exercer. Et bien maintenant, ils étaient deux dans ce cas précis. Appliquant sa façons d'administrer les choses, le Vif Argent avait trouvé dans la Seconde une machine certes en perte de vitesse mais toujours bien huilée, ce qui lui avait facilité les choses. Le comportement obéissant de ses membres avait été un peu trop rigide à son goût, mais assurait que la transition se passe sans broncher. Et il ne comptait pas les éclats de colère semblables à celui d'un peu plus tôt comme des obstacles. Ça, c'était des événements ponctuels.

- Bref, ça va peut être te faire mal partout, mais t'as le potentiel de secouer les puces à cette petite cohorte de coincés du trou de balle! Et tout ça parce que t'as quelque chose en toi qui me ressemble. Ça fait mal, hein? Tu voudras pas l'admettre, mais t'as assez de fougue et de volonté pour gérer au mieux tes compétences professionnelles. Un tueur méthodique, froid, ça fait des merveilles, mais un tueur avec des sentiments, ça fait tomber des mondes entiers. Et en ce moment, avec tout ce qui nous tombe sur le coin du nez, on a besoin de gens avec des tripes. Et qui savent bien manier le coutelas.

En plus, y avait tellement de concurrence au niveau du Seireitei qu'il lui fallait un bras droit pour le soutenir. Il n'osait pas l'avouer, mais l'arsouille avec Shinjirô n'était plus aussi fréquente, et ça lui manquait. C'était un combattant, et en toute chose il aimait lutter, même quand ça impliquait se faire des crasses entre potes.
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Umezawa Kai
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeLun 23 Sep - 22:19

Elle eut largement le temps de constater que son comportement dénué de fard et ses paroles frustes n’était pas une façade. En de nombreux points celui qu’elle considérait à présent pleinement comme son supérieur était de loin le plus inhabituel et le plus insolite des officiers de ce rang qu’elle avait pu rencontrer. Curieusement cela ne la dérangeait pas réellement. Elle-même n’avait jamais été friande du protocole ou des formules alambiquées en vigueur au Goteï. Le capitaine Kyuusei avait le parlé du soldat qui a les pieds sur le champ de bataille, de la boue sur ses sandales et du sang sur le visage, et en cela il lui donnait l’envie de le suivre. Il lui faudrait sans doute encore un peu de temps pour s’approprier totalement ce personnage qui sortait des standards des instructeurs et membres de la Seconde Division. Les propos même qu’il tenait en bouche pouvaient être tenus en hérésie par bon nombre de ses anciens maîtres. Mais pour la première fois depuis son entrée au sein des rangs des Armées de la Cour Umezawa Kai étaient considérée comme autre chose qu’un outil. Le terme « fraternité » revêtait une signification assez limité au sein des rangs des Forces Spéciales. Le sort d’un camarade avait bien peu d’importance face au sort d’une mission, et quant on connaissait le sort que l’Onmitsukido avait fait subir à nombre de shinigamis des autres divisions, on comprenait aisément qu’ils ne se liaient guère facilement avec leurs autres compagnons. Au sein même du Goteï 13 ils avaient toujours été « à part », une entité solitaire qui se reflétait à merveille dans le symbole qui les représentait. Le cyclamen. Le poison. Indésirables et indésiré. Le capitaine Kyuusei s’annonçait sans ambages comme le remède : un chef à la tête de la troupe. Quelqu’un qui embrassait le combat qu’ils menaient et qui était prêt à redonner enfin à la Seconde Division l’éclat qu’elle méritait. Bien que membre des Forces Spéciales, Kai n’avait pas été ignorante de la situation précaire de la Division, et elle se félicitait de la possibilité d’agir en compagnie d’un individu qui semblait prêt à faire le travail.

Ils étaient deux qui n’avaient pas choisis le poste mais deux personnes prêtes à faire le boulot tout de même. Une coïncidence qui les rapprochait de façon plus concrète qu’elle ne s’était crue à l’accepter au départ. Ayant gardée toute sa réserve et son froid habituel jusqu’à la fin de la tirade de son supérieur, elle hocha la tête et brisa le cérémoniel de la situation en se relevant. Suffisamment confiante dans son comportement et à présent assurée de sa position, elle lissa sommairement son uniforme avant de ranger son arme à ses côtés. Un bras droit. Elle s’imagina un instant ce que serait son quotidien avec un personnage comme Kyuusei Noboru. Un sacré calvaire à n’en pas douter, et sans doute une expérience inoubliable. Kai n’avait pas osé se l’avouer jusqu’à présent, mais depuis le capitaine Soi Fon elle n’avait pas réussi à accorder un réel respect aux différents capitaines s’étant succédés. La transition avait été longue mais peut être que finalement la Seconde Division avait quelqu’un qui la méritait à sa tête à présent. Plus que jamais elle savait que les hommes du rang avaient besoin d’un leader, de quelqu’un à suivre sur le champ de bataille, l’instabilité avait été trop fréquente. Hochant la tête, ajoutant un mince froncement de sourcil à demi-moqueur, croisant les bras sur la poitrine.

-C’est d’accord…capitaine. Faisons ça à votre manière alors. Je vous avouerais que beaucoup des hommes ont manqués d’un modèle à qui s’identifier jusqu’à présent. Je ne vous cacherais pas que pour parler au nom de mes camarades des Forces Spéciales il nous manquait également une personne à respecter. Notre travail n’est guère réjouissant mais si en plus personne n’est là pour jouer le fer de lance…Les hommes ne veulent pas des mots rassurants ou des félicitations, je n’ai aucun mal à savoir que vous n’êtes pas vraiment le genre à « vomir les mots doux » comme vous le diriez. La Division veut un vrai chef à sa tête, je pense que vous l’êtes, et je ferais en sorte que vous la lui donniez.

Acheva-t-elle avec une lueur de défi dans le regard. Oui. Elle se sentait prête à l’assister, mais également à s’opposer à lui. Les raisons qui avaient poussés le Shotaisho à sa nomination lui échappaient encore, mais on ne l’avait sûrement pas poussée vers ce poste pour son talent à cirer les bottes ou à susurrer des mots sucrés.

-Quelle sera ma première mission capitaine ? Je pense que sous votre commandement je ne ferais pas de figuration. « Une gorge à trancher ou votre parole à porter » comme le dirait la formule d’usage, j’ajouterais personnellement « une opinion à donner » puisque qu’au surcroît des tripes vous voulez de la cervelle.

Un mince sourire qu’elle se décida à réserver pour la compagnie de son capitaine, vint achever son discours. Cet homme révélait peu à peu un talent rare et sans doute insoupçonné de sa personne qui était de faire fondre une partie de la carapace froide de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeDim 6 Oct - 12:14

Finalement, la jeune femme embrassait la cause de son Capitaine, se positionnant d'ores et déjà comme un bras droit intelligent, aussi fidèle que prompt à rappeler cette fidélité à son supérieur. Soit, c'était un premier pas vers la solidarisation totale de sa cohorte. Et elle en avait besoin. Besoin d'hommes et de femmes aptes à lui ouvrir un chemin au milieu de l'adversité, de tenir le cap tandis que certains tombaient sur la route, de s'opposer à l'ennemi avec bravoure, inspirant le grand nombre par leurs actes. De modèles, en somme. C'était finalement le but ultime d'un Capitaine et de son Second, au delà de tout acte de bravoure, au delà de toute stratégie. Pouvoir inspirer les générations futures afin de leur donner l'énergie nécessaire de relever la tête et de pousser leur potentiels au delà de leurs limites.

Cette partie de l'entrevue arrivait à son terme, comme le signalait Kai par sa demande prochaine d'affectation. Elle tombait bien, dans ce cas précis, car le Kyuusei avait plusieurs tâches sur le feu qui requéraient qu'on l'assiste. Et s'il pouvait refiler le bébé pour certaines à quelqu'un qui ne foirerait pas les choses, c'était tant mieux. Une sorte de test à long terme, en somme.

- Et bien il y aurait sûrement un ou deux truc qui pourraient requérir ton expertise...Tout d'abord, la remise en forme des troupes. J'ai besoin de savoir au sein de l'unité ce qui pêche dans l'entrainement, et comment son les hommes après les exercices que j'ai ordonné. J'ai organisés des séances tirées de mon expérience au sein de la Onzième, mais je dois reconnaitre qu'il me manque bien évidemment certains aspects qui caractérisent la division. J'aurais donc aussi besoin que tu m'assistes afin de combler ces lacunes. Je dois avouer qu'il me reste du travail concernant les méthodes de camouflage et détection, notamment. Dans ce domaine, je reste à ma grand honte une véritable bille...

Il n'y avait pas de mal à avouer ses failles. Et à s'en remettre à quelqu'un de compétent dans le domaine pour palier à ces défauts. Noboru n'était pas le genre de type à refuser la remise en question et l'évolution sous prétexte que cela minait son image auprès de ses pairs. C'était à coup sûr pour lui le meilleur moyen de précipiter sa chute.

- D'autre part, j'ai d'importants projets visant à la consolidation de notre division et l’échange avec nos camarades des autres armées. Notamment une entente que je suis en train de monter avec la Quatrième...oh, ne me regarde pas comme ça, je sais ce que je fais sur ce coup là. Nos gars ont besoin d'être les meilleurs, et dans tous les domaines. Ça pourrait nous servir à garder tout le monde en bonne santé dans la famille. C'est pourquoi ta première tâche en tant que Vice Capitaine de cette division sera de rencontrer Satō Fumiko et de mettre en place cette politique d'échange. Il est d'ores et déjà prévu que les médics aient pignon sur rue au sein de nos quartiers, afin de faciliter la tâche, et ta grande connaissance de nos infrastructures et de notre fonctionnement sera un atout important. Fumiko est déjà au courant de tout cela, puisque je me suis entretenu avec elle avant de t'en parler.

Elle verrait peut être cette tâche comme quelque chose d'ingrat, après tous ses beaux discours, et pourtant son importance n'était pas négligeable. Consolider le Gotei était une priorité en ces temps difficiles. Il avait initié le mouvement avec ses propres idées, mais ne pouvait être partout à la fois, bien qu'il tenta de changer cet état de fait. Avoir un bras droit lui permettrait donc de doubler son efficacité, dans la mesure où la femme était aussi intelligente que critique.

D'autres choses viendraient prochainement, ayant ouï dire que le Conseil s'agitait par rapport à d'anciens rapports concernant spécifiquement sa division. Concernant le comportement d'un de ses anciens membres. Pour l'instant, le Vif Argent refusait de se figurer Akucho comme étant potentiellement sur la liste des assassinats en planification, et pourtant ses actes méritaient une sentence. Il ne manquait qu'une étincelle pour précipiter son sort.

- En outre, après l'attaque de Mayuri, le Repaire aux Asticots reste toujours dramatiquement poreux. Pour l'instant, rien n'est arrivé, mais j'aimerais que le département scientifique et le corps des Nécromanciens s'active le derrière afin de consolider l'ensemble. Manquerait plus qu'un taré se fasse la malle et nous fasse passer pour des courges.
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MessageSujet: Re: [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame    [PV Kyuusei Noboru] Une nouvelle lame  Icon_minitimeVen 18 Oct - 23:27

Elle venait de voir son emploi du temps bouclé pour l’année. Aucun travail nécessitant de se salir les mains ne lui était assigné. La nouvelle vice-capitaine de la Seconde Division s’attendait à devoir évoluer à présent dans une toute autre sphère, néanmoins elle ne parvenait pas encore à effacer toute trace de surprise de cette dérogation aux habitudes qui avaient été les siennes durant près d’un siècle à présent. Formation, entraînement, diplomatie, surveillance et supervisions. Tel allait être son nouveau quotidien. Il allait lui falloir un certain temps pour s’habituer à ce qui s’apparentait pour elle à une nouvelle peau, tout comme elle allait devoir s’épaissir le cuir au contact rugueux de son capitaine. Elle devait encore faire de son mieux pour ne pas se laisser ébranler par la franchise stupéfiante du capitaine Kyuusei. Le moins que l’on pouvait dire c’est qu’il ne faisait pas mystère de sa qualité de novice en matière concernant la philosophie aussi bien tactique que profonde de la Deuxième Division. La jeune femme n’entendait pas le moins protester cependant sur la chance qui lui était offerte de se mêler d’aussi près à l’organisation de la division. Le capitaine Vif-Argent était semblable à ces peintres au coup de pinceau trop enthousiaste, ne s’embarrassant d’aucunes esquisses, simplement désireux de retranscrire une essence et des émotions brutes par le biais de grandes idées qui pouvaient apparaître comme flous pour les profanes. Des projets son supérieur semblait en avoir en nombre au sein de son petit bagage, et Kai commençait à se rendre peu à peu compte qu’il allait lui revenir de matérialiser concrètement ces desseins pour que ceux-ci ne restent pas des vœux pieux.

-Vous avez visiblement prévus de grandes choses capitaine. Peut être trop grandes si je dois donner mon avis sur la question. Notre Division a sûrement besoin d’un grand coup de balais mais j’espère que tous ces changements et cette agitation ne nuira pas à notre capacité opérationnelle. Elle réfléchit un instant avant d’ajouter d’un ton monocorde. Je suis certaine qu’avec un peu d’astuce et de travail je parviendrais à vous présenter comme un commandant des Forces Spéciales acceptable, je vous ferais grâce de la tenue cependant, mon instinct me souffle que vous ne devez guère supporter les collants. Une touche d’humour qui ne se reflétait par aucun sourire, mais Kai avait la plaisanterie aussi aride et cynique qu’un vent d’hiver, cela pouvait presque passer pour de l’insubordination. Vous voir mener les hommes à l’entraînement sera une bonne chose, finit-elle par conclure.

Elle savait que l’on jaserait sec sur le remue ménage qui allait advenir au sein de la Seconde Division. Le capitaine Kyuusei initiait une politique d’ouverture des frontières de la Division qui n’avait encore jamais eu lieu. Il comptait mêler la Quatrième à leur compagnie. La discrétion et le secret étaient des coutumes fermement ancrées au sein de la division, et Kai n’était pas certaine de connaître la réaction de ses camarades. La plupart garderaient le silence, mais la jeune shinigami savait que de nombreuses paroles séditieuses notamment venant des vétérans viendraient critiquer discrètement cette violation manifeste de la règle tacite de la Seconde Division qui voulait qu’on lavait son linge sale en famille. Les Forces Spéciales se targuaient de n’avoir besoin de l’aide de personne, et surtout pas d’autres membres du Goteï. Finalement peut être leur fallait-il une personne comme lui pour venir bouleverser les fondations branlantes de la division. Kai n’avait aucun mal à voir l’entreprise de terrassement qu’il mettait au point. Elle croisa les bras avant de reprendre son supérieur.

-Je ne saurais que soutenir l’initiative d’améliorer nos capacités de soins et de soutient pour nos hommes sur le terrain, néanmoins j’espère que ces…invités ne viendront pas gêner le déroulement de nos opérations. De plus la nature de certaines de nos missions ne nous permettra pas vraiment de les mêler de façon excessivement proche.

Kai n’était pas si réticente à demander un soutient de la Quatrième Division pour rendre les hommes plus capables sur le terrain. La vice-capitaine ne comptait pas parmi ces personnes qui poussaient l’orgueil et la fierté jusqu’à la bêtise. Néanmoins elle devait admettre que la réputation de division non combattante de la Quatrième Division allait quelque peu limiter leur impact de soutient pour les troupes sur le terrain. Il allait falloir mener tout ce travail de formation suffisamment rapidement pour ne pas s’embarrasser d’eux plus longtemps qu’il ne fallait. Surtout que la division avait d’autres priorités. Sécuriser leurs installations et se préparer pour les futurs batailles en faisaient partit. Kai n’était pas aveugle aux raisons de ce déploiement de préparations. En guerrière accomplie, la shinigami savait sentir l’odeur annonciatrice de la guerre. Le Goteï était toujours sur le pied de guerre de nature, néanmoins la vice-capitaine savait qu’une menace planait au-dessus d’eux, comme une ombre qui s’attarde.

-Je m’occuperais de la sécurisation de notre prison personnellement. Personne ne veut se voir reproduire cet incident, je ne partage personnellement qu’un goût modéré à fréquenter cet endroit. Je pense qu’il est opportun de profiter de ce sujet de conversation peu agréable pour poursuivre sur ma lancée capitaine…

Kai hésita un moment avant de poursuivre. Les mots qui allaient suivre ne relevaient plus de la simple discussion de routine entre une vice-capitaine et son supérieur, elle abordait à présent un sujet particulièrement sensible en ce qu’il concernait un ancien membre de leur division. La jeune femme n’envisageait jamais sa mission sans les introduire avec un certain sérieux cérémoniel, signe invariable qu’il s’agissait de choses graves. Tuer était devenu une seconde nature qu’elle s’efforçait de considérer comme un talent source de fierté, mais elle n’en éprouvait néanmoins pas un certain respect de la vie et surtout de la mise à mort.

-Le Central 46 statuera bientôt sur le sort de l’ancien vice-capitaine Akucho Uragami, et il est fort probable que son sort revienne entre nos mains. Les autorités ne voudront pas laisser une affaire aussi embarrassante s’ébruitée, et encore moins permettre un trouble quelconque, devons-nous préparer un plan d’action dès à présent capitaine ?

La question restait en suspend, comme un mur invisible entre les deux personnes. Kai ne faisait là que son devoir, elle n’avait rien de personnel contre l’officier Akucho. Ni haine, ni amour, ni respect, ni mépris. Elle savait néanmoins qu’elle n’hésiterait pas un instant à glisser sa lame le long de sa gorge pour lui faire un deuxième sourire.
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