Deux jours... Voilà ce qu'il avait écopé pour l'affaire du bal. Pas pour les dégâts occasionnés ou pour son comportement quelque peu disproportionné mais réellement parce qu'il y avait mis les pieds. Purement, simplement. Lorsque l'on appartenait à la division de la Justice et que l'on avait Yakushiji Tenzen comme Capitaine, on pouvait difficilement protester contre une telle punition. Et même s'il l'avait pu, Kamui n'aurait de toute façon pas élevé la voix. Il acceptait cette contrainte, sachant qu'il avait été à l'encontre des valeurs de son Capitaine. Son capitaine le savait, bien évidemment, ce qui expliquait que toutes les mesures disciplinaires n'avaient pas été requises contre lui. On ne lui avait apposé aucun sceau particulier : il n'était là que pour comprendre la leçon. Et sa droiture l'empêchait d'aller à l'encontre des ordres directs de son mentor.

Bien sûr, il assumait pleinement l'acte qui l'avait mené ici. Mais il acceptait également la réprimande comme il se devait. Tenzen était un homme juste et sage et s'il estimait nécessaire d'emprisonner pendant quelques jours son élève, alors ce dernier l'acceptait. Aussi ridicule que cela puisse paraître pour les autres. Par ailleurs, il s'agissait aussi d'un message clair lancé à l'ensemble des Shinigamis composant l'unité de la Justice. Si leur Capitaine était capable d'emprisonner l'homme en qui il avait certainement le plus confiance, quant serait-il d'un individu qu'il appréciait que guère ? Cela aurait au moins le mérite de montrer les limites que chacun devait respecter.

Le Kagura n'avait pratiquement pas bougé d'un pouce durant ces deux derniers jours, préférant se plonger dans une méditation profonde plutôt que de perdre son temps à compter les heures et les jours. Il faut dire qu'il avait matière à s'occuper... Depuis qu'il avait asservi Sadame, ce dernier prenait plaisir à lui faire part de ses remarques lorsqu'il l'estimait nécessaire. Et si Kamui acceptait allégrement son emprisonnement, il en allait évidemment autrement de cet esprit libre qu'était son double. Sa petite introspection lui avait donc servi à calmer les pulsions de celui qui cohabitait avec lui, permettant de limiter considérablement l'agressivité qui émanait de son être dans ces moments particuliers. Pour autant, son esprit restait toujours à l'affut. C'est ainsi qu'il perçut très nettement l'arrivée de son Capitaine avant que celui-ci ne soit devant ses barreaux.

Prenant le temps de sortir de sa méditation, Kamui se relevait tout juste lorsque le visage sévère de Tenzen apparut. Venait-il le libérer de sa prison ou était-il ici pour lui faire part une fois encore de son mécontentement quant à son comportement ? Il le saurait bien assez tôt. La voix de Sadame faisait déjà part dans un coin de son esprit de toutes les jolies choses qu'il pensait de son mentor. Des mots qu'il ne pouvait décemment pas répéter tant ils étaient grossiers. Si Kamui était l'exemple même de la tenue que devait avoir un véritable Shinigami, son double en était l'opposé le plus complet. Au même titre, sans le moindre doute, que les autres de son espèce.

- Tenzen Sensei !

Il inclinait doucement la tête vers son maître. Si devant les autres, il ne lésinait jamais à employer le grade de Tenzen lorsqu'il s'adressait à lui, il en était tout autre lorsqu'ils étaient seuls. Bien qu'étant certainement à ce jour l'un des Shinigamis les plus âgés encore en activité - loin derrière le Yakushiji évidemment - le Kagura se considérait encore comme l'élève de cet homme. Il avait encore à apprendre, il le savait. Et la leçon du jour allait sans doute débuter rapidement maintenant qu'ils étaient face à face.

Tenzen n'ignorait pas que ce soir était celui où ce tenait ce fameux bal sur lequel il avait tant médit. Bien sûr, tous ses éléments savaient pertinemment ce que leur Capitaine en pensait ; un bal, dans une telle période de crise, était on ne peut plus stupide ! Les initiatrices de cet « événement » auraient sans doute à rétorquer que dans des moments sombres comme ceux-ci, une éclaircie ne pourrait qu'être bénéfique à tous. Lui y répondrait bien entendu que si ces gens avaient du temps à perdre pour ces futilités, alors ils pouvaient très bien consacrer leur temps à bien utile, comme peaufiner leurs compétences pour qu'ils ne soient pas juste des boulets lors de la prochaine bataille. Ce que nombre d'entre eux seraient de toute manière, mais au moins cela valait-il le coup d'essayer. Ne pas se complaire dans une franche inutilité, comme par exemple... en prenant du bon temps là il n'y avait pas lieu d'en avoir.

Sans doute une vision très hermétique des choses. Sans doute rien d'étonnant pour tous ceux connaissant un minimum le Capitaine de la Neuvième Division. Et qui était bien entendu le mieux placé que pour connaître le Yakushiji et ses points de vue ? Nul autre que son Vice-Capitaine, un des rares êtres à avoir pu lui être proche, son élève il y a plusieurs siècles, relation de mentor toujours quelque peu présente à l'heure actuelle. Comment alors ne pas comprendre son courroux lorsqu'il ressent l'énergie de Kamui s'exprimer en plein cœur du Seireitei, et de comprendre par la suite que cela ne venait de nulle part d'autre que de la salle de bal ? Se rendant sur les lieux, une arrestation était déjà en cours. Encore un de ces primates de la Onzième Division qui s'était cru malin en ruinant l'événement. Une bonne chose en fin de compte, au final ces abrutis pouvaient servir à quelque chose ; par un tel acte, il venait de prouver que ce bal était une très mauvaise idée, et Tenzen espérait bien entendu que cela sonnerait le glas de ce genre de festivité puérile.

Cependant, le représentant de la Justice n'en resterait pas là. Kagura Kamui devrait comprendre lui aussi. Ainsi, son Fukutaishô prendrait lui aussi la direction des geôles...

Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

Lui avait-il dit, à peine fut-il enfermé. D'aucuns pourraient conclure que la réaction disproportionnée du Kagura se devait de recevoir punition. Le Kin-Bankin n'était pas le genre de riposte attendue dans une simple dissension entre deux éléments du Gotei 13. D'autant que le toit de la salle en avait été ravagé... Pour tous, cela ferait un exemple. Mais pour Kamui plus particulièrement, il lui faudrait comprendre que la colère de son Taishô ne venait pas de là...

Ce bal... Cette stupidité... Comment auriez-vous pu ignorer ce qu'il convenait d'en penser ? Réfléchissez-y à présent...

Et ainsi, froidement, Tenzen s'en était allé. Kamui comprendrait bien entendu que ce vouvoiement ne s'était pas placé entre eux par hasard dans cette situation.


Deux jours s'étaient écoulés. Au calme, son Vice-Capitaine avait dû pouvoir trouver le temps de réfléchir et de bien peser la suite d'événements qui avaient pu le mener dans la cage où il croupissait pour le moment. S'il avait écouté Tenzen, il ne se serait pas présenté au bal, n'aurait donc pas été la cible d'un idiot, et de ce fait n'aurait pas dû se venger par une sentence bien trop puissante, se faisant par là-même remarquer d'une aussi piètre manière que celui qui l'avait opposé. Un raccourci un peu simpliste peut-être, mais qui ne pouvait certainement pas être contesté selon l'avis impérieux du Shirohasu. Peut-être en était-il arrivé à la même conclusion, expliquant alors la mine basse qu'il affichait.

Alors ? Qu'avez-vous appris ?

Volontairement vague. Ce serait donc à Kamui de tirer ses propres conclusions, après quoi Tenzen apporterait les siennes. Du contraste entre celles-ci dépend la libération du Vice-Capitaine...

Attendait-il réellement une réponse à son interrogation ou était-ce une question pour entamer une discussion ? Connaissant son mentor comme il le connaissait, la première solution apparaissait comme évidente. Il l'avait enfermé ici pour qu'il réfléchisse à ce qu'il avait fait, pour qu'il comprenne l'inutilité de ses actes. Et pour tout dire, Kamui n'avait pas eu besoin de ces deux jours pour véritablement réfléchir à la question. Avant même de mettre les pieds à ce bal il avait su que ce n'était qu'une idiotie. Mais à ce moment précis, il avait seulement ignoré l'avis de Tenzen. Il avait honte, bien sûr. Honte de s'être fait attraper. Honte aussi d'avoir été dans l'obligation d'user de sorts si puissants. Sans cela, sans doute aurait-il pu mettre ce problème sur un autre.

Parfaitement immobile face à lui, Kamui prenait seulement le temps de réorganiser ses idées avant de lui faire part de ses conclusions. Le Lotus Blanc n'était pas le genre d'homme à accepter des excuses ou des explications bancales. L'inflexibilité de Tenzen était de notoriété publique et le Kagura en avait suffisamment soupé par le passé. Plaçant ses mains dans le dos, il se redressait complétement avant de reprendre la parole. Il le savait... Sa libération dépendrait exclusivement de ce qu'il dirait et des leçons apprises. Pour autant, il ne pouvait lui mentir.

- J'ai pleinement conscience qu'il s'agissait d'une erreur de se rendre à un tel endroit. Surtout lorsque nous sommes en temps de guerre. Ce qui s'est passé lors de ce bal m'a suffi à comprendre l'étendue de ma sottise. Il n'était pas nécessaire que je marche ainsi sur les valeurs que vous m'avez inculqué et je vous prie d'accepter mes excuses. Cela ne se reproduira pas. Pas sans votre consentement.

Inclinant la tête en guise de pardon, il reprit sa posture initiale presque immédiatement après. Il pensait chaque mot qu'il venait de prononcer et avait de toute façon su avant d'aller là-bas qu'il s'agissait d'une erreur. Mais sa raison avait alors été balayée par les envies de Sadame. Et par ce trop long séjour sur terre, loin de ses frères et sœurs d'arme. Il avait espéré que ce bal puisse lui ôter les quelques soucis qu'il avait en tête. Là s'était trouvée son erreur la plus grande. Une erreur qu'il n'était pas prêt de commettre de nouveau.

Au fin fond de son esprit, Sadame était hilare. La situation l'éclatait réellement et il ne faisait que quémander le droit de pouvoir s'adresser au Yakushiji. Un droit qui lui était refusé par Kamui : maintenant qu'il était maître de ce corps, il pouvait l'empêcher de faire n'importe quoi. Et le Capitaine de la Neuvième n'accepterait certainement jamais de voir son Hollow apparaître ici. Les arguments de Sadame ne trouvant pas écho, ce dernier prit la décision de chanter à tue-tête dans l'esprit du Kagura. Que celui-ci parvienne à l'ignorer pour ne se concentrer que sur son mentor était en réalité un véritable exploit.

- Si vous estimez que je mérite de rester encore un peu ici, je l'accepterais en signe de pénitence. Puis-je me permettre toutefois une question, Tenzen Sensei ?

S'il n'attendait pas spécialement de signe d'assentiment, il marquait toutefois une pause par respect. Ce qui lui trottait dans la tête, c'était de savoir ce qu'il était advenu de cet imbécile de Shinigami de la Onzième division.

- Le Shinigami que nous avons arrêté suite à l’altercation au bal... J'ai cru comprendre qu'il avait été également emprisonné. Pouvez-vous me dire si une sanction a été décidé à son encontre ?

Son rôle de Vice-Capitaine de la Justice était important pour lui. Ses habitudes revenaient au galop alors même qu'il était lui-même derrière les barreaux. Mais son acte à lui n'était pas aussi répréhensible que celui de ce Ue. Encore que...

Un petit instant de flottement avant que la première réponse se fasse entendre. Kamui devait sans doute peser ses mots afin de ne pas commettre d'impair, ce qui serait effectivement fâcheux. De quel manière en viendrait-il à prendre cette sanction, alors ? Le connaissant, il le prendrait bien. Après tout, le Kagura en avait déjà vu d'autres... Avoir été formé par le Shirohasu permettait sans nul doute de s'endurcir, et ce n'était pas deux jours en geôles qui allait briser un esprit ainsi guidé et façonné. Vinrent alors les excuses, aussi plates qu'elles puissent l'être. Il assumait entièrement sa responsabilité sans chercher à se justifier. D'autres auraient pu arguer qu'ils souhaitaient juste se détendre comme tous les autres. Mais ceux là n'auraient jamais pu gagner la confiance du Yakushiji, contrairement à ce Shinigami qui se tenait derrière les barreaux. Il en faisait même un peu trop, en faisant part de son sentiment selon lequel la sanction pouvait très bien encore se prolonger. Cela fit inspirer profondément Tenzen, sans pourtant qu'un soupir ne suive. Réclamer le bâton n'était pas quelque chose d'adéquat, mais il ne relèverait pas pour l'instant. Une demande, un hochement de tête du Capitaine, et la question qui suit immédiatement. Et après tout... Le Lotus Blanc pouvait très bien se permettre d'y répondre.

Kuronaga Ue. Troisième siège de la Onzième Division. Il ne le restera sans doute pas bien longtemps... Son Capitaine est un idiot, d'une stupidité abyssale. Malgré cela, il se trouve qu'il a tout de même quelques qualités. Le fait d'être profondément agacé lorsque l'un de ses hommes contribue à la mauvaise réputation de sa Division par exemple, tout comme moi.

Il y avait là un message sous-entendu, mais qui entre eux serait d'autant plus clair. Désappointé, il l'était toujours et cherchait bien entendu à le faire savoir par cet exemple supplémentaire, comme si cela était réellement nécessaire.

C'est là une prérogative qu'il se réserve en effet. Je peux donc supposer que son subordonné prendra donc une bonne correction et qu'il chutera sans doute quelque peu dans la hiérarchie. En dehors de cela, il subit actuellement la même peine que vous. Le Capitaine-Commandant a décrété qu'il était préférable de mettre ça sur le compte de l'alcool et de s'en tenir à un peine symbolique. Une chance... Car si cet homme a ouvert les hostilités, ce n'était que par un faible sort de l'aveu général, que vous auriez donc pu aisément contrer... sans aucunement avoir besoin de dévaster un lieu publique dans un excès de zèle qui ne parle pas en votre faveur...
Toujours est-il que les instances dirigeantes s'en tiendront donc là, et il revient aux Capitaines de sanctionner eux-mêmes leurs hommes de la manière qui leur semble convenable.

Une bien belle transition pour faire part de son verdict, non ? Il se devait effectivement à présent de lui expliquer exactement son cheminement de pensée. Lui faire comprendre les raisons exactes de son désappointement.

Un bal... Boire, danser... quelle autre utilité ? La sociabilité ? Seuls les faibles en ont besoin... Un esprit fort se moque de la solitude. Et encore plus des futilités comme la danse et l'alcool... Y avez-vous trouvé autre chose que des rebuts ? La moindre personne en valant vraiment la chandelle ? Vous n'avez pas à répondre à cette question... Ce que vous y avez trouvé, c'est un soudard de la Onzième assez éméché que pour s'en prendre à vous dans une festive assemblée. Pas après pas, vous vous êtes mené seul dans cette cellule...
Et pendant ce temps ? Le travail s'accumule et notre puissance stagne.
D'aucuns pourraient dire que « seulement le labeur et aucun amusement nous rend ternes ». Mais ils se trompent ! Car par notre travail acharné nous survolons la masse et ainsi nous brillons. Qu'ils aillent au diable, ces Dieux de la Mort aussi inutiles, puants et futiles que des humains. Nous valons mieux que ça...

La question de sa libération n'avait pas encore été mise sur le tapis, mais au moins à présent avait-il eu réellement droit au sermon...

Il prenait note des informations données concernant ce Shinigami, se doutant bien que ce dernier risquait de prendre cher avec son propre capitaine. S'il n'avait pas eu l'opportunité de le rencontrer, Kamui avait lu suffisamment de rapport concernant Shinjirô pour savoir à quelle bête il avait à faire. Et les propos de Tenzen ne faisaient que confirmer son ressenti : le Lotus Blanc n'était généralement pas si cassant avec ses homologues, même s'il ne les estimait pas tous. Mais l'animosité qui s’emparait de lui lorsqu'il mentionnait son nom suffisait à confirmer les soupçons de son élève.

Au moins Ue aurait ce qu’il méritait et ce simple constat suffisait au Kagura. Le reste n'avait que peu d'importance. Le coeur du problème arrivait toutefois avec le reste de la réprimande. Inutile de dire qu'il n'était pas surpris. Il le méritait largement et attendait que ce dernier en termine avec les remontrances avant de pouvoir s'expliquer. Il savait que ses actes avaient parlés pour lui. Pour autant, il n'était pas disposé à taire certaines petites choses. En sa qualité de Lieutenant et d'élève de cet homme, il se devait de redresser la barre. Les excuses étaient inutiles. Et pour tout dire, Kamui ne regrettait absolument pas le haut niveau de sort qu'il avait employé.

D'ailleurs, Ue était certainement bien tombé... Tenzen aurait-il fait preuve de la même retenue ? Le sort d'emprisonnement avait été élevé mais il connaissait suffisamment son mentor pour savoir que ce dernier aurait sans le moindre doute privilégié un sort de Hadô. Et les talents de son maître dans cette branche étaient si développés qu'un simple Byakurai aurait pu mortellement blesser le Shinigami. Mais le Yakushiji jouait son rôle de Capitaine. Et il se devait de dénoncer cet acte avec la plus grande fermeté.

- Il est vrai que je n'aurai pas du employer un tel sort face à un tel déchet. Je me suis laissé emporter.

Un simple constat mais qui en disait long sur son état d'esprit. La colère de Tenzen n'était pas seulement dirigée sur son Lieutenant mais sur les instances qui permettaient ce genre de folie. Kamui le devinait. Il n'y pouvait rien. Ne baissant pas la tête, le visage du Kagura s'était toutefois fermé, ne laissant transparaître aucune émotion. Le sermon était aussi légitime qu'indispensable et il l'acceptait.

- Je ne le sais que trop bien, Yakushiji Taishô. Bien que mon retour en ces murs soit récent, j'ai pris conscience que la faiblesse de cette armée était majoritairement liée à l’incompétence des instances dirigeantes et à leur laxisme. Cela ne doit pas être le cas de la Neuvième division et par mes actes je n'ai fait qu'entacher la crédibilité de votre travail. Je vous prie une nouvelle fois d'accepter mes excuses.

Cette fois, il s'inclina de nouveau. Il ne pouvait désormais plus rien faire d'autre. Les cartes étaient entre les mains de son Capitaine et il serait le seul à statuer sur son sort. S'il décidait de le laisser encore en prison, alors il l'accepterait. Son erreur désormais clairement identifiée, il se promettait de ne plus se laisser dominer par ces bas instincts. Même Sadame ne plaisantait plus. Le calme plat qui régnait en son esprit était significatif. D'ailleurs, le fait qu'il mentionne le titre de Capitaine de son maître voulait dire beaucoup. Ses excuses n'étaient plus seulement adressés à son menbtor mais bel et bien au Capitaine qui était investi d'une mission quasi divine à ses yeux?. Pour avoir été lui-même à la tête d'une telle équipe, il savait ce que cela représentait. Et un bref instant, il se sentit honteux. Honteux d'avoir laissé son véritable état d'esprit se faire endoctriner par cette fête.

De nouvelles excuses. Qui n'étaient plus réellement nécessaires, certes, mais Kamui avait-il réellement autres termes à présenter ? Il acceptait tout simplement le blâme dans son entièreté, sans en discuter la moindre partie. Tout comme son Capitaine, le Kagura se rendait compte à présent de l'idiotie de ces festivités en un tel moment de crise. Que chaque minute passée à s'amuser était perdue pour leur but réel. D'ailleurs, en cela, l'emprisonnement de Kamui était désormais une perte de temps également, au même titre. Dans cette cellule, il avait pu jusqu'ici se recentrer et réfléchir à sa sanction. Ce qui semblait être en effet le cas. Il avait de plus à présent reçu les commentaires plus précis du Yakushiji. Il ne restait donc plus qu'à le libérer.

Malheureusement, Tenzen n'en avait pas les capacités. Ce n'était pas à lui de fermer ou d'ouvrir les cellules. Mais dès lors qu'il quitterait l'endroit, le Shirohasu transmettrait le message aux geôliers de la Seconde Division. Et ainsi, rapidement, son Vice-Capitaine retournerait à l'air libre. Une décision qui est donc déjà prise et qu'il ne reste plus qu'à mettre en application.

Vous allez être libéré. Ce n'est qu'une question de minutes. Prenez le temps de... soigner votre apparence, l'emprisonnement ne vous va pas au teint. Ensuite, venez me voir, nous avons des dossiers dont il nous faut discuter.

Une manière de lui dire que quelques jours entre quatre murs sans eau n'est pas une hygiène acceptable pour travailler de manière efficace. Pour le reste... Il n'avait pas vraiment besoin de repos, vu qu'il venait de s'en offrir déjà suffisamment dans cet espace restreint. Ils ne pouvaient plus se permettre de perdre du temps inutilement après tout. Aussi Tenzen tourna-t-il les talons, préservant tout le côté sévère de sa mise en scène...

Citation :

Fin du RP pour moi.