Rencontrer le reste des Sons. [Pv : Real]

Alors c'est ça l'repaire des Sons, hein ? Moarf. J'connu pire. Comme la voiture d'l'autre chaudière par exemple. Si y'avait pas eu d'vitres, c'qui aurait été con pour une bagnole quand on y pense, j'me serai suicidé. M'retrouver enfermer dans un truc aussi étroit avec un gay, c'pas vraiment l'genre de situation que j'préfère. J'tendance à d'v'nir nerveux dans ces cas-là. Est-ce que c'est la raison qui m'a poussé à lui r'faire la tronche et l'buter dans la foulée ? Oh. Va savoir. J'crois que c't'un tout. Sa gueule d'con. Ses manières d'con. Son pouvoir d'con. Puis surtout, l'fait qu'il m'prenne pour un sérieux con ! Genre l'coup du j't'emmene dans les bois pour discuter tranquille, c'tait grillé qu'il voulait juste m’attraper pour s'soulager. L'enflure.

Bon. 'Faudrait peut-être penser à entrer là. Pas qu'j'suis attendu, mais on sait jamais, peut-être que si.

Évidemment qu'non qu'personne m'attend, j'connais que dalle d'gens chez les Sons. 'Fin, à part Koshiro forcément, et l'ptit perché d'Fuan. Sacré phénomène lui aussi. A croire que dans c'tte orga', 'faut avoir des soucis mentaux pour y entrer. Genre les saints d'esprits, l'boss les recale direct. 'Fin bref, tout ça pour dire qu'la baraque, c'pas un truc d'merde. A l'écart d'la ville, jamais j'aurais trouvé sans l'aide d'Fuan. C'est pas tout moche. On sent qu'les affaires marchent bien pour l'balafré. Rendu d'vant la porte d'entrée, j'commence pas j'ter un œil par la serrure. Pourquoi ? Aucune foutue idée. Forcément, y'a rien d'l'autre côté à part l'néant... Maint'nant, une question s'pose.

Eh, j'cogne à la porte genre code s'cret ? Trois coups, puis deux, puis cinq et on vient m'ouvrir ? Ou alors y'a un mot d'passe ?! Meeeerde ! Il m'a filé ni l'un ni l'autre ! Et j'suis pas foutu d'me servir d'ces foutues oreillettes ! Hm.

J'tourne la poignée d'la main et la porte s'ouvre. Juste tourner la poignée. C'qui est tout con, mais qui suffit à piéger les cons d'mon genre. Claquant un rire gras, j'déboule dans l'hall d'entrée comme un éléphant dans un magasin d'porcelaine. Y'a rien d'discret. Tout d'bruyant. Prend les escaliers à p'tite foulée pour monter à l'étage, m'extasiant sur la déco' sous forme d'cris hystériques. Cherche immédiatement la cuisine, histoire d'me caler l'bide et boire un coup en attendant l'retour du patron. Si Koshiro est sorti, c'dont j'ai aucune foutue idée. Ah bah v'là, c'est ici. Direction l'frigot. Une bonne canette d'bière, une aile d'poulet et on r'ssort aussitôt d'là. Pas vu, pas pris. D'nouveau dans l'couloir.

Sauf que. Sauf qu'elle est là. Une gonzesse. Avec des fringues. Genre sombre, gothique. Un joli p'tit minois. Elle m'fixe engloutir une partie d'ma bière. 'Fin, tenter. Car figé comme j'suis, comme un gosse surpris en train d'voler des bonbons, bah la bière elle dégouline plus sur mes fringues qu'autre chose. Et l'temps semble s'figer. Un silence gênant s'installe, avant qu'j'recrache un flot d'binouse droit d'vant moi, évitant par la même d'étouffer. Mais qu'est-ce qu'une gonzesse peut bien foutre ici ?! Il en a pas d'jà une Koshiro ? Celle qui vole là. 'Va pas m'faire croire qu'elle fait partie des Sons ! Hm. J'la mire un instant. Plus j'regarde, plus j'pense que c'est possible. C'est qu'elle semble avoir les épaules pour.

Euh. Salut.

J'coince un peu là. J'saurais pas dire pourquoi, mais y'a rien qui sort d'plus. Même pas un putain d'rire dont j'en ai l'secret. J'respire un coup, mord dans mon poulet et r'tente ma chance.

Comment va ? Sympa la baraque ! T'habites ici toi aussi ? J'veux dire, t'es avec Koshiro ? Non parce que moi ouai ! C'tout récent ! J'suis Ganryû, Kichigai Ganryû. Et toi c'quoi ton p'tit nom ? Content d'te connaître ! 'Fin, j'crois. Giah-ah-ah-ah !

Ah bah v'là. L'départ était merdique, mais la fin m'ressemble plus !

T'as les crocs ? J't'en file un morceau s'tu veux ! Et y'a d'la bière au frigo ! D'la bonne !

Attends. Une femme, ça boit d'la bière ? Hm.

Elle observait le type avec attention, préférant taire ses premières impressions tant qu'elle n'en saurait pas plus sur lui. Sa familiarité était certes surprenante mais ce n'était pas cela qui gênait la jeune femme. Cet homme ne pouvait être qu'un de ceux que son boss avait engagé récemment. Si elle avait été la première, elle savait que Koshiro n'avait pas arrêté son recrutement à une seule personne. Rien d'étonnant avec les ambitions qui étaient les siennes, à vrai dire. Et à en croire ce qu'elle voyait, il avait sélectionné ce dernier dans le même marécage que celui ou lui-même était né. Ils étaient issus de la même lignée, ce n'était pas possible autrement. Si on ne pouvait pas parler de copies à proprement parler, il y avait toutefois de sacrées similitudes.

Croisant les bras sur sa poitrine, recouvrant en partie celle-ci, elle se savait observé elle-aussi. Lui aussi n'avait certainement pas encore rencontré la fine équipe et devait bien se demander à quoi ressemblaient les autres. S'il était curieux, du moins. Elle-même s'en moquait un peu, même si elle se devait de les connaître avant de se retrouver mêler à une des grandes aventures du colosse tout feu tout flamme. Elias n'était pas présent aujourd'hui, ce dernier ayant reçu ordre de patrouiller en ville pour rechercher une planque potentielle de Shinigami. Ainsi, elle se retrouvait vraiment seule avec lui. Seule dans cette grande maison. Voilà qui n'aurait pas été pour la rassurer si elle avait été comme le commun des mortels. Mais voilà, elle était une Fullbringer. Mieux, son véritable métier faisait d'elle un tueur à gage. Qu'avait donc à craindre une femme comme elle d'un pareil lascar ?

Alors qu'il s'adressait à elle, confirmant au passage ses suspicions, elle ne put réprimer son amusement qui prit la forme de ce large sourire. Elle décroisa les bras et se rapprocha doucement de lui. Sans un mot. De toute façon, l'autre ne se gênait pas pour manger son poulet en même temps alors elle pouvait bien se permettre de prendre elle aussi son temps non ? D'un signe de la main, elle repoussa le poulet qu'il lui présentait. Il sentait l'alcool mais pas seulement parce qu'il en avait bu : c'était surtout parce qu'il en avait craché une partie sur le sol. Élégant. Elle le contourna complétement afin de l'observer réellement et se figea enfin face à lui. D'un geste de la main, elle replaçait ses cheveux impeccablement tirés en arrière.

- Je vois... Je travaille effectivement pour Koshiro. Je suis Real. Real Mayer. En charge de la logistique et du repérage. En gros. Ravie de te rencontrer, Ganryû.

Se déportant sur sa gauche, elle prit la direction du salon afin d'éviter d'avoir à discuter en plein milieu d'un couloir. Elle ne s'y sentait pas à l'aise et préférait les espaces plus larges. Pas difficile de deviner quelles étaient les spécialités de ce lascar. Sa corpulence n'avait rien à envier à celle de Koshiro. Et elle se surprit à apprécier son charisme particulier. A croire que seuls les méchants garçons l'intéressaient. Alors qu'elle se jetait littéralement parlant dans un fauteuil, plaçant ses jambes en équilibre sur l'un des accoudoirs de ce dernier, elle jeta en arrière la veste qu'elle venait d'enlever, découvrant alors son arme à feu accroché près de son flanc gauche. Ses jambes battaient l'air tranquillement, alors qu'elle observait Ganryû avec malice.

- Je suis curieuse de savoir ce qui t'as poussé à rejoindre le Patron ! T'es pas le genre de type que j'aurai vu au service d'un autre, vois-tu. Ça m'intrigue.

La gonzesse refuse mon poulet, sympa. T'as peur qu'il empeste l'alcool ? Ou alors t'es une chieuse et t'veux pas bouffer c'qui a d'jà été mordillé ? C'bien c'que font les femmes non, faire chier ? Celle-ci s'en sort bien, même si j'ai l'impression qu'elle s'fout d'ma gueule. Son petit numéro là, taper dans ma bouffe, m'contourner, toucher ses cheveux, elle cherche quoi là ? Elle m'allume ? Non parce que si elle veut s'envoyer en l'air, j'suis son homme hein. Koshiro m'en voudra pas de jouer avec ses gars, dans sa maison, son lit. Ouai nan, trop dégueulasse comme idée, même pour moi. Y'a largement assez d'coin exploitable dans c'tte baraque pour éviter d'se retrouver dans l'pieu du balafré.

Elle, c'est Real Mayer. Chargé de la logistique et du repérage. J'ai aucune putain d'idée de c'que ça peut vouloir dire, mais ça a l'air important pour elle, alors j'fais mine de piger. Mieux encore, j'vais continuer dans son sens, annoncer mon rôle chez les Sons.

Expert en démolition. Bâtiments, corps humains, hollows, tout y passe. En gros.

La vérité c'qu'on a pas vraiment discuté d'mon rôle, alors j'pense que c'possible de s'en attribuer en attendant l'retour du boss. Puis bon, si l'type m'avait recruté pour retaper la déco' d'sa maison, j'crois que j'le saurai. J'suis ici pour cogner, y'a que ça que j'sais faire. 'Fin, j'peux aussi être un très bon mec au plumard, si ça intéresse la dame. J'suis pas con, j'vois tous ces signes qu'elle lance. Elle r'commence son p'tit numéro quoi. Enlever sa fringue, s'jeter dans un canapé, c'regard qui en disait long sur sa température corporelle, c'tte meuf est plus chaude que Koshiro merde ! Et maint'nant qu'j'y pense, d'puis que j'suis en ville, j'ai pas eu l'temps d'en contenter beaucoup, des gonzesses !

Aujourd'hui, c'ma chance, j'la laisse pas passer ! J'balance l'manteau et l'gilet sur l'côté, dans la précipitation la plus complète, avant d'vouloir sauter à mon tour sur l'canap'. C'était juste avant d'poser les yeux sur ça. Bordel de. C'tte folle a un flingue sur elle. Douche froide, même gelée. C'pas coucher qu'elle veut, mais me trouer la peau ! J'recule aussitôt, mirant tour à tour d'un air mauvais l'flingue, puis Real. Elle est au courant la grognasse que j'suis v'nu ici en ami ? J'recule, décrochant pas du r'gard ses mains, au cas ou qu'elle tenterait d'sortir l'arme pour m'loger une balle dans l'crâne. Il s'passe heureus'ment rien. Elle pose seul'ment sa question, l'air de rien. Genre elle a rien derrière la tête.

Moi non plus, j'aurais pas cru bosser pour un autre en foutant les pieds ici. T'sais, j'viens d'loin, j'ai pas vraiment l'nom en tête d'la ville, mais j'viens d'loin. Et si j'suis à Kurakarak, c'surtout parce que d'où j'viens, ça chiait sévère pour moi. Alors j'pensais v'nir m'planquer à Rukaraka quelques s'maines, pas plus. Puis j'ai kiffé l'coin. Alors j'ai voulu m'tailler un morceau rien qu'à moi. Sauf que j'suis tombé sur Koshiro. Il a pété l'toit et la porte d'mon bar, j'ai voulu qu'il répare, il a ruiné le bar, genre en cendres quoi. Et moi au milieu. Sa grosse boule de feu là ! J'ai failli crever quoi ! Mais j'pense que j'l'ai pas fait puisque j'suis encore là. Hm.

J'ai un doute là, j'suis encore vivant ? J'porte ma bière aux lèvres et en boit plusieurs grosses gorgées, c'toujours aussi dégueulasse c'tte merde. C'est que j'suis encore vie alors. J'me pince la joue pour en être certain, des fois qu'il en faudrait plus, j'me colle un poing. La douleur m'gagne, j'suis toujours vivant. Et j'éclate de rire parce que j'suis foutrement content d'pas être crevé ! J'fais signe à Real d'replier ses jambes si elle veut pas que j'les écrase, envie d'me vautrer sur l'canap' moi aussi. J'pose les lourdes godasses crades sur la p'tite table et choppe la télécommande au passage. Pas que j'm'emmerde, mais j'voudrais bien mater c'que vaut l'gros écran encastré au mur.

J'cause, j'cause, mais je t'écoute pas parler ! Toi, t'fous quoi avec lui ? T'es d'la famille ? Ou alors il a genre deux gonzesses le chanceux ? Une régulière et une juste pour diversifier un peu l'plaisir ? Sacré veinard l'type ! Dis, tu crois qu'il partagerait un peu ? Giah-ah-ah-ah !

J'presse l'bouton d'la télécommande. L'écran s'allume pas, en r'vanche y'a un gros son qui envahit la pièce. Genre un gros hurlement avec c'qui r'ssemble à du son. D'la musique digne d'un timbré pyromane quoi.

En somme, une brute. Cela ne changeait pas de Koshiro et il ne faisait que confirmer les premières impressions de la jeune femme. Devait-elle se formaliser de son ton ? Non... Aucunement. Elle y était habituée après tout. Pour autant, elle appréciait ce côté grande gueule. Elle-même ne l'était pas et trouvait que ça changeait du quotidien. Bien sûr Elias aurait très certainement contredit ce fait. Cette simple pensée l'a fit sourire.

En tout cas il était observateur. Elle perçut le mouvement de recul lorsque ce dernier posa les yeux sur son porte-flingue. Qu'était-il en train de s'imaginer ? Cela resterait une donnée inconnue pour elle mais cette rencontre tenait déjà toutes ses promesses. Cessant de jouer au chat et à la souris, elle se reprit rapidement pour prendre une position déjà plus classique. Ils étaient du même groupe et visiblement très différents l'un de l'autre. Elle n'était de toute façon pas ici pour l'abattre. Sans quoi, ce serait déjà fait. Mais de cela, il n'en savait de toute évidence rien.

Alors que ce dernier s'expliquait enfin, elle voulut le reprendre sur certains termes. Notamment le nom de la ville qu'il écorchait systématiquement. Karakura. K.A.R.A.K.U.R.A !!! Ce n'était pourtant pas bien compliqué, si ? Mais n'étant pas là pour donner des cours de langue, elle se concentra de nouveau sur son histoire et sa rencontre avec le Boss. Ainsi donc Koshiro avait tout brulé. Pour changer. La jeune femme pensait sincèrement que son patron avait besoin de quelqu'un pour tempérer ses ardeurs. Malheureusement, cette Paloma ne servait pas à grand-chose. Et elle-même n'était pas sûr d'être écouté. Quelle équipe, vraiment.

Mais à peine achevait-il ses explications qu'elle fit un bond du fauteuil. L'autre venait d'allumer la chaîne de Koshiro. Le son était si fort qu'elle faillit en tomber à la renverse. Malheureusement, le réflexe de Real fut aussi soudain que définitif. Trois de ses lames quittèrent sa ceinture pour percuter la stéréo, déclenchant un court-circuit. Le mouvement avait été si rapide qu'un œil non entraîné n'aurait certainement pas compris l'action. Une petite implosion mit un terme au boucan, alors qu'une odeur de cramée s'élevait dans les airs. Avec de la fumée. Le regard sévère, elle poussa un soupir. Koshiro lui demanderait remboursement. C'était sûr. Quelle idée aussi d'écouter ça si fort. Tout ça à cause de ce type... Elle attrapa un autre poignard, s'amusant à se curer ses ongles.

- Je vais essayer d'être suffisamment clair pour que tu puisses me comprendre. Pas sûr d'y arriver mais qui ne tente rien n'a rien. Je crois que tu n'as pas bien saisi mon rôle ici. Koshiro et moi, c'est un partenariat. Il avait besoin de moi pour monter son groupe et j'avais besoin de lui pour un petit projet qui m'est cher. Je ne suis ni sa maîtresse, ni sa régulière. Une simple collaboratrice. Alors tu ferais mieux de l'intégrer et de garder ta langue dans ta poche si tu ne veux pas que je te l'arrache et que je la cloue à ce mur comme trophée.

Un nouveau crépitement vers la chaîne attira son œil. D'un geste de la main, faisant appel au pouvoir de manipulation des âmes, elle rappelait ses lames vers elle afin de les réintégrer à son étui se trouvant le long de sa ceinture. Avant de reprendre, dépitée :

- La réparation de la chaine, c'est pour ta pomme.

Allume-toi bordel d'merde, y'a un bouton on et tu veux pas t’allumer grognasse, t'serais pas un peu pète burnes par hasard, hein ? Non parce qu'bon, c'bien gentil d'avoir une télécommande qui contrôle la stéréo et la télé en même temps, mais si l'une veut pas marcher et l'autre s'allume alors qu'on a rien demandé... A moins que c'soit pas c'tte télécommande qui contrôle l'écran plat... Possible. D'coup, comment qu'l'autre merdeuse s'éteint ? Oh. Bah c'fait. Bravo Real, beau travail. L'prochaine fois qu'un appareil déconne, j'oublierai pas d'faire appel à toi, t'as l'air de t'y connaître dans l'domaine... Y'a juste un léger détail qui m'fait grimacer en observant la stéréo.

En charge de la logistique et du repérage... T'aurais pas oublié de mentionner que tu gères l’électricité de Karakura par hasard ? Genre votre chaîne hi-fi fonctionne mal ? Pas d'soucis, EDK est là, NOUS EXPLOSONS VOTRE APPAREIL, LE TOUT GRATUITEMENT ET DANS UN DELAI RECORD ! TERMINEZ LA FACTURE D'ELECTRICITE QUI EXPLOSE VOTRE BUDGET ! EDK EST FAIT POUR VOUS ! Giah-ah-ah-ah !

Sérieus'ment quoi, Koshiro va la tuer. C'qui n'a pas l'air d'vraiment la perturber, la gonzesse. C'même tout l'contraire. On dirait bien qu'elle s'laisse pas facil'ment impressionner. C'dommage qu'elle soit si froide final'ment, j'lui aurai bien déballé un truc qui l'aurait déboussolé un brin, m'enfin, si elle l'sent pas d'faire ça ici hein... Qu'elle tente d'm'expliquer, qu'elle dit. Tenter d'être clair pour que j'puisse comprendre. Te gênes pas ma belle, des dizaines de glands ont essayés avant toi, ils ont tous abandonné. C'qu'ils s'exprimaient vach'ment mal les types. Moi j'comprends qu'les mots simples, ou l'langage du poing. C'pour ça qu'avec Koshiro, j'vite percuté. Il cause bien.

Une collabo' ? Donc t'es pas sa régulière ? Donc t'es dispo' quoi. J'comprends mieux maint'nant certains trucs s'tu vois c'que j'veux dire. Non parce que t'sais, là où j'tais avant, j'ai eu l'temps d'mater des centaines d'films et les régulières des boss, 'faut pas toucher quoi. Comme 'faut pas toucher aux petits enfants, c'maaaaaal ! J'connu un type une fois, il adorait ça quoi, le gosses j'te parle, eh bah c'tait malsain, j'te dis pas, comment il m'racontait ses p'tites aventures ! Et donc puisque t'es seule, on d'vrait s'boire un verre un de ces quatre, t'crois pas ? Y'aura pas l'autre timbré hein ! Non lui, j'lui ai éclaté la gueule contre le trottoir un soir, j'en pouvais plus quoi ! Puis l'couillon m'avait piqué mon caillou !

Il manqu'ra à personne c'connard, surtout pas aux gamins. Tout ça pour dire que j'ai pas franchement r'tenu autre chose que c'qui m'intéressait vraiment. Ah si, l'coup d'la langue là. C'truc, j'allais quand même pas l'louper. Me l'arracher et me la clouer au mur comme un trophée ? Et si j'te dégomme les dents et que j'l'ai met dans un bocale, tu les voudras pour les poser au-dessus ton armoire pour la déco ? Connasse. J'aime pas les gens qui me provoquent alors que j'rien demandé ! On s'monte gentil et eux ils te crachent à la gueule en jouent les durs à cuir ! Mais j'vais t'bouffer la poitrine moi s'tu m'cherches trop pouffiasse ! Y'a qu'à demander s'tu veux qu'on s'cogne !

En attendant, la télé marche toujours pas, j'vais rater la série sur les morts, ça me fait chier. Et l'autre qui en rajoute une couche... La réparation de la chaîne c'est pour ma gueule qu'elle me sort... J'bois ma bière. Une gorgée. Deux. Trois. Avant d'tourner la tête dans sa direction, d'lui roter magistral'ment à la gueule et d'lui coller un doigt, tout sourire, qui suffit à lui filer ma réponse. Qu'elle aille s'faire mettre la dégénérée. J'ai pas une thune en poche d'toute.

A mon avis, Koshiro voudra plus d'toi ici quand il l'apprendra... Si j'étais toi, j'irai rapidement en voler pour remplacer celle-ci, comment il va te déchirer la gueule sinon... J'ai hâte d'voir ça ! Giah-ah-ah-ah !

Sujet: Re: Rencontrer le reste des Sons. [Pv : Real]

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