Il était finalement arrivé dans cette petite ville de province. Enfin, province, quand on prenait en compte le fait que cette partie de l'île était en fait une mégalopole géante, cette dénomination frisait le ridicule. Nullement desservie par un aéroport, elle était cependant connectée à la route - grands dieux! - et aux chemins de fer. Il y avait bien eu l'option de venir par la mer mais non, plus jamais. Du moins autant qu'il pouvait l'éviter. Il se souvenait encore de cette fois là, à Malte, qui lui avait laissé une odeur d'anchois pendant des jours. Il s'était bien frotté le corps un nombre incalculable de fois, à s'en faire des plaques d’eczéma, mais rien n'avait pu lui retirer cette fragrance des narines. Il avait pendant un moment pensé que tout cela se passait dans sa tête, mais s'était résolu à croire que non, ça n'était pas le produit de son imagination. Pas une chose si dégueulasse.

Il avait donc opté pour le choix du train, l'Organisation s'occupant du fret de son équipement. Il n'y avait pas grand chose, de toute façon, la vraie marchandise importante restant ses grenades Mark 19, avec peut être en seconde ligne plusieurs tenues de rechange, et de l'équipement scientifique. Ses armes, ils les avaient sur lui. Du moins celles qui importaient. De toute manière, il n'avait pas grand chose à craindre dans un tel environnement familial, même si sa paranoïa latente le poussait à régulièrement scanner les environs. Un peu épuisant, lorsque l'on traverse la région. D'où son irritabilité.

- La balle! LA BAAAAAALLE!

Étonnant comme ces petits japonais pouvaient être aussi bruyants, et monter aussi haut dans les aigus. Pour un peu, et il serait capable d'en avoir un ulcère. Pour l'heure, il regardait deux de ces petits spécimens masculins se lancer une balle de tissu d'une rangée à l'autre du train. La trajectoire passait par sa place, bien entendu. Sa posture aussi stoïque qu'une statue de marbre n'en impliquait pas moins qu'il sentait petit à petit l'énervement s'emparant de lui, menaçant de le submerger comme une lame de fond. Puis ce fut la goutte d'eau. Usant de la vitesse conférée par son appartenance à la caste des archers, il se saisit prestement de l'objet volant bien identifié, qu'il fit disparaitre aussi sec, à la stupeur des deux jeunots, qui ne comprirent tout simplement pas pourquoi elle était là l'instant d'avant, et puis plus rien. Enfin soulagé, il calma sa frustration à coup de médicaments homéopathiques...

Un lieu de rendez vous avait été donné pour rencontrer le superviseur en charge de la zone, nommée Real Mayer. N'ayant encore jamais travaillé avec elle, il ne connaissait la femme que de réputation. Une travailleuse acharnée, méthodique. Le genre de personne qui finissait une mission coûte que coûte, avec brio et stratégie. Pas du tout le genre de personne à se mettre dans le pétrin et à avoir besoin de renfort, donc. A moins que cette ville ne fut un trop gros poisson...

Le Conseil connaissait ses habitudes. Il avait pris le temps d'arpenter la ville de son côté, se mêlant à la population pour en comprendre le fonctionnement. De telles périodes d'acclimatation étaient nécessaires, pour lui qui avait une manie du contrôle. C'est bien pour ça que cette rencontre prenait des allure de retard. Au moins se sentait il à peut près en terrain connu, alors qu'il attendait la jeune femme. L'inattendu n'amène jamais rien de bon, c'était bien une maxime qu'il connaissait, pour son plus grand malheur. C'était comme vivre dans une chambre pleine de poussière. L'horreur. Rongeant son frein, il détailla encore une fois l'environnement où il se trouvait. Pas le genre d'endroit pour boire un cocktail, mais pas non plus le genre pour couper des gorges. Paradoxalement, c'était ces derniers qu'il préférait, malgré la saleté, le risque d'attraper des germes et autres. Il se fondait dans le décor, oubliant toutes ses phobies le temps de l'action, devenant le chasseur qu'il avait toujours été. C'était comme changer de peau, passer de l'un à l'autre comme un caméléon.

Il la repéra bien avant qu'elle soit visible. Sa capacité à lire les énergies ne pouvait pas le tromper: la Dame avait de quoi rivaliser avec lui, le surpasser peut être sur certains points, même. Elle charriait avec elle une étonnante aura, comme si le temps s'arrêtait dans son sillage, se figeait. Intéressant.

- Et bien, vous êtes ponctuelle, on dirait, Mlle Mayer?

Le message lui était arrivé le matin même. Et visiblement, le troisième membre envoyé par l'Organisation était déjà en ville. Bien que ne le connaissant pas en personne, elle connaissait la réputation de ce dernier et s'étonnait même de voir que le Conseil l'avait envoyé lui. Stalker, l'homme que l'on envoyait sur les missions particulièrement difficiles. La mission prenait une tournure particulière, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Toutefois, sa paranoïa lui laissait entrevoir la possibilité qu'en cas d’échec, ce serait à lui que reviendrait le droit de nettoyer la zone. Et connaissant les méthodes du Conseil, elle savait ce que cela signifiait. Elias l'avait toutefois rassuré. Il ne le connaissait pas vraiment mais savait ce qu'il valait. Et la jeune femme se fiait en son garde-du-corps. En sa qualité de référent sur place, elle se devait de le rencontrer sans la présence de Luciela. Ce qui expliquait qu'elle ne soit pas accompagnée d'elle alors qu'elle s'approchait de lui.

Son costume devait très certainement attirer l'attention sur lui mais la ville possédait son lot d'excentrique et la population n'y prêtait guère plus d'attention que cela. Le plus étrange était l'absence de Reiatsu qui émanait de son être. Ou peu s'en faut. La rumeur voulait qu'il soit un expert en détection, ce qui supposait qu'il soit plus que qualifié pour se soustraire des radars ennemis. Elle-même n'étant pas une spécialiste, elle trouvait l'idée excellente d'avoir dans son équipe une telle personne.

Elle s'arrêtait tout proche de lui, prenant le soin d'ouvrir légèrement son manteau afin de prendre un peu l'air. Son équipement de motard était complet et la veste noire était renforcée pour résister aux chocs les plus violents. Bien qu'en sa qualité de Fullbringer, elle puisse posséder d'autres talents pour lui permettre de survivre. Ne pas voir son visage gênait la jeune femme mais chacun possédait son mode opératoire. Et elle-même possédait quelques petites particularités qui faisaient qu'elle sortait elle-aussi du lot.

- La ponctualité est indispensable dans notre corps de métier. Je suis ravi que vous soyez déjà présent, Stalker. Votre réputation vous précède et je ne peux qu'être satisfaite de voir à quel point le Conseil prend cette mission au sérieux.

Ils étaient des assassins. Seules leurs méthodes changeaient. Sa spécialité à elle, c'était la manipulation des armes blanches et les missions d'infiltrations. Ses missions étaient toutes sur la durée là où Luciela était envoyée pour régler les problèmes rapidement. Un grésillement bref dans son oreille lui rappelait qu'Elias était proche d'eux. Sans doute avait-il déjà la vue idéale pour les couvrir tous deux en cas de soucis. Se présenterait-il officiellement à cet homme ? Le doute persistait. Mais le Conseil avait certainement déjà briefé Stalker de sa présence.

- Luciela est déjà sur place et se repose dans la planque qui nous a été alloué. Nous allons la rejoindre rapidement. Nous sommes désormais au complet... Pouvez-vous me dire ce que vous savez de la mission ? Il est peut-être préférable que je vous briefe avant de rejoindre nos quartiers.

Toute de noir vêtue, la jeune femme collait exactement à l'image que l'on se faisait d'elle. Du moins, cela aurait été applicable si d'aventure on s'était amusé à tenter de cerner Real. Car elle était maitresse dans le contrôle des moindres signaux que son visage pouvait fournir à un interlocuteur afin de déchiffrer son comportement. Elle parvenait même à abuser l’œil pourtant acéré du tireur d'élite qui se trouvait en face d'elle. A croire qu'elle était en cire...

S'arrêtant tout près de lui, elle prit ses aises. Profitant qu'elle s'occupait de défaire sa veste, le nettoyeur pu la détailler à son aise. Chacun de ses gestes était précis, dénué de fioriture, mais traduisait aussi un volonté d'agir vite et bien, avec une pointe d'irritation, comme si le temps était une variable pénible. Une dame de fer.

- Et bien, je ne sais pas si se faire précéder par sa réputation est une bonne chose pour moi...quant aux décisions du Conseil, je dois dire qu'en ayant quelque peu arpenté la ville, je peux comprendre l'ampleur de la tâche à accomplir.

C'était vrai. La ville ressemblait à une zone de conflit, dans certains quartiers complètement détruits sans raison valable. Cela lui rappelait Beyrouth, qui vivait au jour le jour sous la menace d'attentats ou de bombardements. Sauf qu'ici, chaque événement de cette guerre secrète était dépeint par les autorités comme une "catastrophe naturelle ou humaine" de plus. Elle devait finalement tenir la dragée haute aux autres villes en terme de malchance...un véritable purgatoire qui mettrait les nerfs de Stalker à rude épreuve.

- Il serait effectivement préférable que l'on discute au préalable de la situation actuelle. Notamment de cette "Luciela". De ce que j'ai pu en lire, elle reste un élément perturbateur qui ne nous facilitera pas la tâche, voire qui nous coupera toute chance de succès. Concernant la mission en elle même, vous êtes la plus à même de décrire la situation, ayant été agent de terrain pendant plusieurs mois.

Tout en parlant, l'individu touchait chacun des doigt de sa main droit du pouce, à intervalles réguliers, sur une base de 4 temps répétés, toujours au même endroit, toujours de la même façon. Ses manies et toc le reprenaient à chaque fois que la situation dans laquelle il se trouvait devenait inconfortable ou échappait à son contrôle. Il ne pouvait sortir de son malaise qu'en ayant pris soin d'accomplir certains rites qui calmaient son anxiété. Résultat d'un certain travail mental, ces désordres n'apparaissaient heureusement pas lorsqu'il se focalisait sur une action ayant eu la chance de monopoliser son intellect.

- Concernant le reste, je suppose qu'on vous a averti, mes méthodes qui sont les miennes me permettent d'atteindre mes objectifs, et je suis très regardant sur les conditions de déroulement des missions. Je n'hésiterais jamais à quitter le théâtre des opérations lorsque la situation est jugée désespérée. En outre, j'estime avoir le droit de regard sur les tactiques mises en œuvre et sur l'attribution des rôles. Rien n'est pire qu'une ouverture laissée à nos cibles comme un cadeau de Noël.

Il avait une furieuse envie de lisser le plis sur le manteau de la jeune femme. Il savait que cela allait à l'encontre du protocole de conversation, et devait donc prendre sur lui.

- Ce n'est nullement de la couardise, qu'on s'entende bien, mais plutôt une optimisation de nos compétences. Je ne dénigre pas votre potentiel, loin s'en faut. Je suis ici sous les ordres du Conseil, ce qui implique que vous utilisiez mes compétences au même titre que je me serve des vôtres. Sinon, ma venue n'aurait pas de sens. Un "travail d'équipe", en somme, qui implique une remise en question initiale et le passage à quelque chose d'autre. Ceci étant dit, je suis tout ouïe.

Bien sûr, rien d'étonnant à ce qu'il ait fait du repérage. Il était de ceux qui ne laissaient rien au hasard, un peu comme elle, et c'était sans doute pour cela qu'ils risquaient de faire une bonne équipe. Les trois tempéraments étaient forts mais les qualités des uns et des autres permettraient la réussite de la mission. Il ne pouvait en être autrement pour elle. Sa seule raison d'exister étant de se débarrasser des Shinigamis, elle ne pouvait concevoir autre chose pour dicter sa vie. Rien d'étonnant alors que le chemin qu'elle s'imposait soit ainsi couvert du sang de ses ennemis.

Si les tics de l'homme masqué pouvaient être troublants, elle n'en laissait rien paraître. Chacun avait sa manière de décompresser et elle-même ne faisait pas exception. Son habitude personnelle étant de tripoter le pendentif qui se trouvait autour de son cou, dernier vestige de sa famille et centre du pouvoir qu'elle contrôlait.

A l'énoncé du nom de Luciela, Real comprit que Stalker n'appréciait que moyennement sa troisième coéquipière. Tout du moins la réputation qui était la sienne. L'Organisation n'avait pas regroupé n’importe qui ici-bas et elle se rendait compte qu'il serait effectivement difficile de faire collaborer tout le monde sans tension. Le tempérament de cet homme était à l'opposé de celui de l'autre jeune femme et elle ne pouvait donc que comprendre sa réaction. Toutefois, ses propos pouvaient être interprétés de bien des manières et il était préférable qu'elle mette les choses au point. Avant de débuter une collaboration, il fallait que chaque partie soit informé des risques qu'ils encouraient. Et ici, elle allait surtout mettre en avant le danger qu’encouraient ceux qui oseraient fuir la ville. Il n'était pas question de laisser ce problème en suspens.

- Je gérerais le problème "Luciela". Elle ne sera pas un soucis tant qu'elle gardera à l'esprit la mission qui est la sienne. Ses talents nous seront indispensables si nous voulons réussir. Ne vous en déplaise.

Son regard glacial se plongea vers ce qui semblait être les yeux de son interlocuteur. Aussi froids que l'élément qu'elle contrôlait, ses yeux exprimaient clairement son absence de compassion. Si ceux qu'on lui allouait devenaient un danger pour la bonne marche de sa mission, elle les éliminerait. Sans autre sentiment.

- Vous êtes habitués à accomplir vos missions seuls, comme chacun d'entre nous. Mais pour celle-ci, vous allez devoir faire des efforts. Vos méthodes seront utiles. Mais vous allez en apprendre d'autres. Pour l'heure, je serais la seule à décider si je vous expose mes projets. Le Conseil m'oblige à travailler avec vous et je le ferais. Mais mes objectifs restent inchangés et je ne compte pas précipiter mes plans sous prétexte que nous formons une équipe. Tenez-le vous pour dit. Ah... Dernière petite chose.

Elle s'approcha doucement vers lui, chuchotant presque les dernières paroles afin qu'il soit véritablement le seul à les entendre. Tout en écartant légèrement les pans de sa veste, laissant entrevoir sa ceinture à couteaux. Cela ne dura qu'une seconde mais elle ne doutait pas que l'homme les ait vu.

- Tournez-moi le dos et ce sera la dernière chose que vous ferez de votre existence.

S'il y a bien une chose sur laquelle elle ne pouvait plaisanter, c'était bien ce dernier point. Elle s'était montrée claire avec Luciela et faisait de même avec lui. Mais si l'autre jeune femme serait difficile à contrôler, elle ne doutait pas de sa fidélité au Conseil. Mais pour cet homme, rien n'était moins sûr. Et elle savait déjà qu'Elias aurait fort à faire pour le garder à l’œil. Et en parlant de lui... Il était temps qu'il amène la voiture.

- Les situations ne seront jamais désespérées tant que nous travaillerons en toute intelligence. Je vous parlerai des particularités de la ville plus tard, si vous le voulez bien. Elias va venir nous chercher pour rejoindre la planque. Elias ?

Elle venait de porter la main à son oreillette, activant le mécanisme lui permettant de le contacter. La voix du Quincy lui fit écho immédiatement.

- Je vous ai parfaitement entendu, Mademoiselle Mayer. La voiture vous attendra un peu plus haut. Luciela est revenue au Quartier Général, nous allons pouvoir réunir tout ce petit monde. Ah, le Conseil vous a également fait parvenir une missive. Vos ordres vous attendent.

Parfait. Au moins pourraient-ils s'y mettre sous peu. Elle poussa un bref soupir, calmant un peu son rythme cardiaque qui s'était légèrement emballé alors qu'elle exposait point par point son avis sur la question. Stalker serait indispensable, elle le savait. Mais elle n'était pas encore prête à laisser sa mission à ces deux-là. Même si elle n'aurait plus le choix une fois qu'elle aurait ouvert cette lettre devant ses deux acolytes.

- Nous allons rentrer. Nos ordres sont arrivés et une voiture nous attend. Le Conseil n'attend pas, je ne vous apprendrais rien là-dessus.

Patiemment, la jeune femme lui assura que l'élément perturbateur de leur équation serait maitrisé par ses bons soins. Pas forcément de quoi rassurer l'homme, mais au moins avait-il l'assurance que la demoiselle était apte à accomplir cette tâche. Quoique...une petite voix mesquine s'échinait à lui rappeler que la situation actuelle en ville était de son fait. Une autre voix en revanche, plus pragmatique, statuait le fait qu'elle ne pouvait pas forcément accomplir sa mission seule, même si sa spécialité était justement de faire cavalier solitaire.

Bien sûr, elle le rappelait à l'ordre concernant toute tentative de n'en faire qu'à sa tête, au risque même de se faire menaçante. Le soldat trouva sa tentative de violence affreusement malpolie, en l'occurence, et un brin inadéquat. La laissant toutefois faire, pour ne pas la froisser plus par une interruption impromptue, il resta stoïque, le masque aidant sans doute à ne rien laisser paraitre dans son attitude vis à vis de son interlocutrice. Ceci, et l'absence quasi abyssale de reiatsu provenant de sa personne.

- Et bien, Mademoiselle Mayer, comme vous l'avez si bien dit, nous sommes tous sous les ordres du Conseil, ce qui implique que nous ayons tous à suivre les ordres. Je ne me défilerais pas concernant ces ordres, ce serait pure folie. J'annonçais juste ma manière de faire, voilà tout. Bien sûr, je vais apprendre de vous, et bien sûr vous êtes seule juge de ce que l'on doit connaitre ou non. Travaillons donc en bonne intelligence! C'est parfaitement dit!

Il avait pris un ton chaleureux sensé désenclaver la situation. Ce n'était pas une marque de soumission, mais une façon de faire avancer les choses. Après tout, il n'était l'ennemi de personne, du moins jusqu'à ce que le Conseil en décide autrement. Il restait un nettoyeur, un peu spécial certes, mais dédié à son rôle. Alors oui, elle avait de jolis couteaux, et savait sûrement s'en servir. Et oui, son aura était importante, de même que ses capacités léthales. Pourtant...

- D'autant que je vais être en charge de couvrir le votre, de dos. Ironique, hein?

Mais la femme était déjà ailleurs. Parlant dans sa manche, comme toute personne normale dotée d'une oreillette et d'un micro, elle fit savoir à son nouvel accolyte qu'une voiture serait prête à les prendre d'ici peu. Il en avait profité pour s'adonner à tous les tocs qui pouvaient lui permettre de passer sa frustration.

- Donc l'autre est finalement descendu de son perchoir? Et bien, allons-y, donc, vous êtes le guide.

Il en profitait en plus pour lui montrer qu'il valait ce qui avait pu être envoyé sur lui. Ayant détecté le type depuis l'arrivée de la jeune Fullbringer, il l'avait laissé couvir la zone. Ce devait être le cas, puisque sa position lui permettait d'avoir une belle vue d'ensemble. Un tireur, donc. De petites informations qui, collées bout à bout, menaient vers une conclusion qu'il garda pour lui. Se laissant toutefois mener par Real, il avisa le véhicule qui s'arrêta pour les prendre, et les emmener vers leur quartier général. Cette association promettait d'être pleine de surprises.