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 Casja [Terminée.]

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Pater Beneditto
Casja [Terminée.] Arr-num
Pater Beneditto
Rang : Septima Espada

Messages : 39
MessageSujet: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeDim 29 Sep - 16:56

Casja

Âge : A peu près un siècle de vie au Hueco Mundo.
Race : Arrancar de base Adjuchas.
Rang demandé : Si possible Secunda Espada sinon Septima.

Description de votre personnage :

Il serait admis de dire de Cajsa qu'il s'agit là d'un spécimen de la plus belle espèce autant d'un point de vue scientifique que d'un point de vue artistique. Toutes proportions gardées, l'Arrancar est une belle créature pour des critères humains. Un joli visage, de beaux yeux gris et un nez fin agrémentent la silhouette gracile de l'ancienne criminelle qui se donne des allures de grande dame. Les seules différences avec les habitants du dessous résident uniquement dans le reliquat de masque sur le haut de son crâne dont elle cache volontiers la vue par un chapeau de feutre blanc et bien sur dans le large trou présent sur son ventre où la chaîne d'âme était autrefois attachée. Son numéro, signe d'appartenance aux Lames du Roi, est discrètement tatoué sur sa cheville, très certainement une méthode pour elle d'éviter de se faire sans cesse accabler par des Hollows en quête de renommée.

Si vous êtes de ceux qui peuvent voir les esprits, vous croiserez certainement cette femme étrange vêtue d'un élégant costume de soie blanche, assise les jambes croisées, sur un tabouret ,dans un bar à l'ambiance tamisée. Elle serait probablement en train de tirer sur sa cigarette de sa main gauche et en sortirait de larges ronds de fumée. De la droite elle ferait tourner un verre à whisky dans le sens inverse des aiguilles d'une montre de façon périodique. Et vous vous souviendrez de tous ses détails et ils vous obnubileront même après que la délicieuse inconnue ait quitté le bar. Et même si vous oubliez son visage, ces éléments insignifiants seront toujours là pour vous rappeler cette étrange rencontre.

Et la psyché de Cajsa, n'en reste pas moins mystérieuse, du moins, si vous n'êtes pas familier de sa compagnie et que vous n'aimez pas les énigmes ou la poèsie. Seul résidu de sa vie passée, qui a conditionné toute son évolution au Hueco Mundo autant physique que psychique, l’œuvre majeure de Lewis Carroll, Alice's Adventures in Wonderland et notamment le personnage de la Chenille est profondément ancré dans son patrimoine d'âme. L'influence est si présente que sa façon de parler et son attitude détachée sont directement liées à cette personnalité de fiction. Si d'aventure vous lui rendez visite dans son repaire, que vous franchissez la porte, vous pourrez alors observer une épaisse fumée colorée qui s'échappe de ses appartements et au centre, affalée sur des coussins, l'Arrancar tirerait sur sa longue pipe turque, exhalant de longues bouffées multicolores, habitude empruntée à la figure romanesque dont elle tire toute son inspiration.

Pour le reste, outre ce trait majeur de sa personnalité, l'Espada reste une personne relativement courtoise avec de bonnes manières et un solide respect envers les autres, choses peu communes chez ses congénères. En revanche, si vous êtes de ceux qui cherchent sans cesse conflit, Casja résume les sentiments qu'elle pourrait avoir à votre égard par ces quelques rimes :

Une fois, la Chenille vous ignorera
Deux fois, la Chenille vous considérera
Mais méfiez vous car il n'y aura certainement pas
De troisième fois.


Description de votre pouvoir :
Fantastic Caterpillar
Spoiler:

C'est la phrase qui libère la resurreccion de Casja. Elle se recouvre alors d'une carapace segmentée dont chaque partie possède une paire de pattes inscetoïdes. Sous cette forme, elle sécrète des enzymes stimulant l'évolution de son Hierro pour s'adapter en toutes circonstances. La carapace peut alors changer d'aspect, devenir plus ou moins épaisse, plus ou moins dure ou s'enduire de toxines.



Histoire :

Stockholm, an 1910.

Tapie dans l'ombre, dans une ruelle d'un riche quartier, la jeune femme attendait. Il faisait nuit noir et pourtant, les festivités accompagnant la célébration de la nouvelle année troublaient la quiétude qui règne normalement dans la capitale suédoise à une heure aussi avancée de la nuit. De là où elle était, Casja, vêtue de sa robe noire et de son chapeau à large bord, observait les ombres qui défilaient à la lueur d'une fenêtre. L'accoutrement qu'elle portait n'était pas vraiment prévu pour ce qu'elle souhaitait faire, à vrai dire, elle ne l'avait que revêtu une fois, pour une funeste occasion, la mort de son père, un brave ouvrier mort certainement d'un empoisonnement au plomb. Il travaillait dans une usine d'armement où le métal mortel abondait pour fabriquer des munitions tout aussi mortel mais qui avait le mérite de tuer d'un coup, du moins plus rapidement si le tireur était assez habile pour ne pas louper un organe vital. Si le cas contraire se présentait la gangrène se déclarait et l'amputation restait la meilleure solution de l'époque. On peut couper un bras mais pas un cœur, un poumon ou un foie.

La demoiselle sortit d'un repli de sa robe une montre à gousset, seul souvenir non périssable qui lui restait de son paternel. Elle la mise dans la clarté mais de façon à ne pas se montrer: 02h36 . Elle remit l'objet dans poche et soupira. Elle aurait dû livrer son "colis" deux heures plus tôt. Olle devait s'impatienter et il n'était pas homme que l'on devait faire attendre, Casja le savait depuis qu'elle l'avait connu sur les bancs de l'université de médecine où elle se trouvait d'ailleurs être la seule représentante de la gent féminine. Une douloureuse époque dont elle était sortie tout récemment, il y a un an, et qui lui rappelait qu'être une femme au début du XXème siècle n'était pas une chose aisée et une femme cultivée, encore moins. Une fois son diplôme obtenu, elle aurait voulu ouvrir son cabinet en centre ville, mais là encore elle c'était frottée à une forte réticence masculine, alors elle avait abandonné l'idée pour faire autre chose pour laquelle elle aurait besoin de ses compétences de praticienne. En fait, elle avait mêlé ses anciennes activités avec sa maîtrise de la médecine et Olle, le seul qui avait été au courant de ses "petites magouilles", lui avait tout de suite proposer de travailler pour lui. Pour faire progresser la science, du moins c'est ce dont elle était convaincue. Et puis ça lui permettait de canaliser ces pulsions qui l’habitaient.

Elle fut tirée de sa rêverie par un bruit de porte qui s'ouvrait et par la lumière qui s'y en échappait. Elle se redressa, auparavant adossée au mur, et elle percuta la poubelle de métal qui résonna dans la nuit. Par réflexe, elle retint son souffle de peur qu'on la trouve, mais les voix continuèrent de se confondre en adieux et en recommandations. Après une ultime embrassade, du moins c'est ce que le jeu des ombres semblait suggérer, sa cible prit congé de ses hôtes et repartit d'un pas assuré. Casja attendit que la clarté de l’entrebâillement s'estompe et soupira d'aise. Elle sortit de sa cachette et commença sa filature. Le bourgeois n'avait pas bu au vu de son pas, comme lui avait dit son commanditaire c'était un homme sain dans un corps sain, un gentleman sans histoire dont la seule tâche dans la vie était une rixe avec un autre gentilhomme pour une affaire de taille de haie. Une personne banale, avec une bonne vie. Une seule ombre venait gâcher ce tableau d'une existence idyllique: il n'avait ni femme, ni enfant.

Si Cajsa savait tout de cet homme c'était que Olle lui avait dit, mais pour elle, cela n'avait aucune sorte d'importance, cela servait ses intérêts, la soulageait de ses pulsions. Que l'autre soit riche, pauvre, ait une famille ou au contraire vivait seul, elle ne s'en souciait pas, ou peu. De toute façon, c'était toujours le même genre de gentilhomme. Son ami, si on pouvait le nommer ainsi, tenait à avoir des hommes en bonne santé et cela passait par une bonne alimentation et une hygiène presque parfaite que seules les personnes érudites et donc, souvent de bonne famille pouvait se permettre. La Suède du début du XXème siècle n'était pas vraiment en avance sur ses questions de santé.

-Je peux vous aider mademoiselle?

L'homme c'était arrêté à la lueur d'un tout nouvel éclairage public dont la ville de Stockholm c'était doté l'année dernière, les mains dans les poches de son manteau, il ne c'était même pas retourné. La jeune femme fut prise par surprise. Il avait donc remarqué sa présence? Pourtant elle était devenue une presque experte en filature. Elle resta muette et s’avançât dans la lumière jusqu'à atteindre le niveau de l'inconnu.

- Il est bien tard, vous devriez rentrer chez vous.

Casja ouvrit la bouche comme un poisson rouge qui aurait fait le tour du bocal, puis la referma. L'autre s'en amusa et resta un moment à l'observer, immobile.

- Et bien, ne soyez pas timide, après tout, c'est vous qui visiblement, cherchez à me rencontrer. Vous n'êtes pas vraiment discrète vous savez.

Il lui présenta son bras et elle le prit. La situation était bien étrange aux yeux de la jeune médecin. Elle était totalement déstabilisée par la réaction de l'inconnu, même si elle tentait de le cacher tant bien que mal Elle se laissa guider par l'homme dans les rues de la capitale, sans prononcer un mot et se laissant bercer par la voix de l'homme. Il devait s'être écoulées quelques minutes avant que Cajsa ne sorte de sa torpeur.

...parce que voyez vous, je suis détective privé et je connais ces petits secrets là.

Ainsi, il était l'un de ses détectives qui fleurissaient dans les villes de toute l'Europe, des charlatans pour la plupart, qui se contentaient d'enquêter sur des maris volages. Mais celui-ci semblait suffisamment éclairé intellectuellement parlant, du moins d'après ce que Cajsa pouvait en déduire à l'écouter parler, pour ne pas se limiter aux suspicions d'une ménagère dont l'époux rentrait tard le soir.

- Et vous que faites vous?

Il c'était arrêté de marcher et la jeune femme, elle, avait continué dans son élan, toujours rattachée au bras de l'homme. Ils se retrouvèrent face à face à quelques centimètres l'un de l'autre, un face-à-face dont elle se serait bien passée. Elle délia la chaîne que formaient leurs deux bras d'un mouvement brusque et l'autre sourit, comprenant l'embarras de la situation dans lequel il l'avait mise. Il fronça les sourcils pour signifier que ces quelques secondes de rapprochement physique n'avaient pas effacé sa question, bien au contraire. Et elle, soupira en son for intérieur.

- Je suis médecin.

Il reprit une expression moqueuse, avec un sourire en coin que Cajsa avait déjà pu remarquer au fil de leur discussion, même si discussion était un grand mot l'homme l'ayant monopolisé et les seules réponses de la femme se résumaient à des hochements de tête approbateurs. Mais à cet instant, elle avait repris le contrôle et lui, doutait. Il doutait de la véracité des mots qu'elle avait prononcé ou alors, il était simplement perturbé par le chantant de sa voix. Il se ressaisit, arborant une expression plus neutre mais en conservant tout de même son fameux rictus.

- Et bien, une agréable surprise que voilà! Dois-je vous donner du docteur ou peut-être du professeur?

Elle hocha la tête plus pour signifier que la remarque ne l’atteignait pas que pour donner une réponse négative. L'autre sembla déçu de sa non-réaction et se contenta d'avancer. Il lui retendit le bras qu'elle prit. Ils marchèrent dans la nuit, comme un jeune couple, jusqu'à la maison d'Olle où Casja avait indiqué qu'elle habitait, lui, s'étant proposé pour la raccompagner en bon gentleman.

Ils y arrivèrent en une petite heure et la jeune femme se demandait si son ami s'était endormi en l'attendant? Certainement pas, même si ce n'était pas dans l'habitude de sa collègue d'arrivait en retard à leurs petites expériences. Il devait par ailleurs être furieux. Il ne fallait rien prendre à la légère avec lui et il valait mieux s'en faire un ami, si tant est qu'il voulût bien vous accepter en tant que tel, qu'un ennemi. La jeune femme avait une fois entendu qu'il valait mieux provoquer la haine que l’indifférence chez une personne, au moins vous saviez quoi attendre d'elle. Dans le cas du docteur, que ce soit l'indifférence, la haine ou l'amitié, il valait mieux se méfier de lui. Déjà parce qu'il était incroyablement beau et qu'il dégageait une certaine aura de majesté et ensuite parce qu'il était très intelligent et il fallait toujours se méfier de ses gens là. Non pas que Cajsa était sotte, non bien au contraire, mais elle préférait rester dans l'ombre d'Olle afin de ne pas trop s'attirer ses foudres en lui faisant une quelconque concurrence sur ses recherches en matière d'anatomie.

Le détective se plaça face à elle et lui fit un signe de tête. Elle lui avait dit que c'était la maison de sa mère et que celle-ci était couchée par une vilaine grippe. Elle doutait d'avoir besoin de cet argument pour qu'il ne fasse pas de bruit, il était tard ou tôt selon le point de vue. Il lui tendit la main de façon formelle et elle décida qu'il était temps. Des replis de sa robe, elle sortit un scalpel, elle appuya sa main sur la bouche de l'homme qui ne chercha même pas à s'en dégager, mais ouvrait tout de même des yeux ronds de stupeurs, et lui trancha la gorge d'un geste mécanique. Le sang coula et il tomba par terre, éclaboussant sa meurtrière de rouge. Elle soupira d'aise. La violence de l'instant lui offrait un sentiment grisant dont elle profita quelques secondes avant de frapper à la porte de bois. Olle lui ouvrit, regarda le cadavre sur son perron et regarda Cajsa le scalpel toujours à la main. Elle lui sourit pour se justifier.

Quel enquiquineur ! Je m'excuse du retard.

Ils transportèrent le corps à l'intérieur, jusqu'au premier sous-sol de la maison où se trouvait la table de dissection et ils posèrent le malheureux bougre dessus à l'aide d'un système de poulies et de cordes. Le docteur descendit encore d'un étage, où la jeune femme avait l'interdiction formelle d'y allez. Elle ne connaissait pas la raison de cela mais elle savait que quelque chose d'horrible se passait en bas. Elle attendit donc son collègue, assise sur un tabouret à contempler le corps nu du détective qu'elle venait de tuer. Ses yeux n'exprimaient aucun regret. Il n'était plus homme, il n'était qu'un moyen de faire avancer la médecine, la science, un moyen comme tous les autres. Elle fut dérangée dans son observation minutieuse des oreilles de l'homme, elle avait repéré un petit bourgeon de chair au creux de celle-ci, par le retour du grand blond. Ils se mirent alors au travail, enfin, Olle se mit au travail, Cajsa se contentant pour cette fois de lui passait les instruments qu'il avait besoin et de noter sur un carnet les observations et données qu'il lui dictait au fur et à mesure de son inspection minutieuse. Elle le regardait faire avec respect: l'homme avait quand même était pressentit pour faire partie des chirurgiens de la famille royale, une offre qu'il avait humblement refusée, invoquant sa jeunesse. Mais elle, savait que ce n'était qu'un prétexte pour pouvoir continuer ses expériences, être libre de tout soupçon.

Une fois le corps de l'homme fouillé de fond en comble par son ami, les instruments rangés et les notes archivées, la jeune femme eut alors l’autorisation par le maître de maison de se reposer. Elle remonta au rez-de-chaussée, une pièce bien plus accueillante que le bloc opératoire et s'endormit dans un fauteuil, une couverture posée sur elle, alors que les premiers rayons de soleil perçaient à travers les rideaux de dentelle. Elle rêva du détective. Il était là, assis à côté d'elle et un cocon se formait autour de lui, puis il se transformait en papillon et s'envolait.

Elle se réveilla dans l'après-midi et appela son ami. Pas de réponses, il avait du sortir. Elle se fit à manger, Olle ne lui en voudrait certainement pas de piocher dans ses provisions. Une fois son repas terminé, elle descendit au sous-sol et vit que le corps avait disparu et la table nettoyée. Elle décida de remonter dans le salon pour attendre le docteur mais se ravisa. Elle lorgna sur la porte qui menait au sou-sol du niveau -2 de la bâtisse. Elle avait toujours voulu savoir ce qui s'y trouvait et c'était l'occasion rêvée. Emportée par son désir de savoir elle ouvrit la porte et descendit dans les escaliers sombres. En bas, elle fut déçue, une pièce sombre, avec plusieurs blocs de verres, comme des cloches pour emprisonner une personne. Elle s'apprêta à remonter mais elle sentit une présence derrière elle.

- Ils sont magnifiques n'est ce pas? Des créatures de Dieu.

Olle était revenu et se trouvait désormais à ses cotés, son visage trahissant la colère. De quoi parlait il? Cajsa n'en avait aucune idée et elle regarda les prisons transparentes avec attention. Elle hocha la tête pour faire signe qu'elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire, elle tourna la tête pour l'interroger. Un coup de feu parti. Elle tomba dans les abysses de la mort et entendit au loin la voix de son ami.

-Désolé mais je ne pouvais te laisser vivre après ce que tu as vu.

Mais elle, n'avait rien vu. Elle aurait voulu le crier, mais elle mourrait et le voile noir finit par couvrir totalement ses yeux.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était dans un de ces blocs en verre. Une chaîne partait de sa poitrine au sol. Elle ignorait ce que cela signifiait. On lui avait tiré dessus, Olle lui avait tiré dessus. Elle se laissa tomber par terre. Et là, elle comprit. Dans toutes les cages similaires à la sienne des monstres répugnants se tortillait pour s'échapper, la plupart étaient de petite taille mais certains, plus gros, peinaient à tenir dans leur prison. Elle hurla à l'aide mais personne ne vint. Elle était seule. Pourquoi son ami gardait de telles créatures enfermées? Pourquoi elle ne les avait pas vu auparavant? Elle l'ignorait.

Une dizaine d'années passèrent alors que la chaîne sur la poitrine de Cajsa s'érodait doucement. Au début cela la démangeait juste puis au fil du temps, la démangeaison se transforma pour devenir une douleur insoutenable, l'âme se déchirant peu à peu. Son meurtrier lui rendait souvent visite, enfin leur rendait souvent visite, à elle, aux créatures et aux autres arrivants. Des fois, il sortait deux monstres et les forçait, par un étrange pouvoir, à se battre entre eux. L'un mourrait et l'autre survivait et devenait plus fort, du moins il semblait devenir plus fort. Puis au bout d'une ultime douleur, la chaîne acheva de se dissoudre et Cajsa revint à un état primitif absolu.

Hueco Mundo, période inconnue.

Les apparences souvent sont trompeuses
Bien loin d'être une simple rêveuse
Créature qui me traque quand je file ma soie
Passera bientôt de chasseur à proie.

La Chenille fredonnait son petit refrain en glissant, ou plutôt en rampant, sur le sable blanc du désert qui constituait une bonne partie du monde creux. Elle laissait derrière un épais sillon de sable, une piste sommaire et facile à suivre pour ces prédateurs potentiels. Mais la Chenille ne se souciait guère de ceux qui pourraient nuire à sa personne. Elle aurait pu, faire comme la plupart des Hollows et s'enterrait dans le sable en cas de danger, là où elle serait à l'abri. Mais elle ne voulait pas être à l'abri et mieux encore, elle voulait qu'on la retrouve et qu'on l'agresse. Depuis qu'elle avait passé certaines strass de l'évolution et avait élevé sa conscience à un niveau supérieur, allant même jusqu'à garder des séquelles de sa vie terrestre, le pêcher d'orgueil grandissait, enflait en elle et donc c'est pour cela qu'elle restait à la surface. Jusqu'à maintenant, le destin et la nature lui avaient donné raison et elle n'avait pas encore rencontré une créature qui lui aurait faite entamer le processus de régression . Il faut dire que pour un œil extérieur, la Chenille passait pour être une grosse masse à moitié flasque et enduite d'une fine couche de Hierro pour faire tenir le tout. Sa chaire faisait envie, une proie facile et qui ne pouvait fuir tant elle semblait lente. Mais tout cela faisait partie de sa stratégie de prédatrice, paraître plus faible que l'on est, car les Hollows, pour la plupart, et la Chenille à ses débuts ne faisaient pas exception, n'étaient pas capables de mettre à jour une telle tactique. Ils étaient avant tout dirigés par un instinct de survie et un désir d'évolution. Chose paradoxale, ce n'est qu'en évoluant que l'on devient plus fort et que l'on développe des stratagèmes plus complexes. Les débuts en tant qu'âme errante au Hueco Mundo reposaient donc plus sur des phénomènes aléatoires. Pour preuve, la Chenille guettait autrefois les mourants, à la manière d'un charognard.

Un bruit survint derrière elle. Le poisson était ferré et il était plutôt gros aux vues de l'ombre qui masquait la pâle lumière du Hueco Mundo. La Chenille se retourna lentement et contempla l'Hollow à l'allure simiesque qui se dressait derrière elle pour un effet des plus comiques. L'autre émit un rugissement accompagné d'une libération d'énergie spirituelle qui souffla le sable chaud aux alentours. Elle n'avait pas peur malgré la taille de l'individu, elle avait appris en évoluant que les dimensions importaient peu ici, enfin elles avaient de l'importance dans les stades les plus primitifs. Les Vasto Lorde, les plus puissantes créatures de ce monde vide n'étaient pas des plus impressionnants en proportions et pourtant, la Chenille les craignait plus que n'importe qui d'autre et éviter de croiser leurs chemins.

Singe Hurlant
La rage et la faim l'aveuglant
Et bientôt...
Mourrant.

Bien sur, le macaque ne pouvait comprendre ses paroles et la Chenille s'en amusait. Il était délicieux pour elle de faire preuve d'une intelligence certaine quand l'autre ne comprenait pas. À vrai dire, elle ne savait pas parler normalement et le simple fait d'être doué de langage la satisfaisait au plus haut point. La colère du Hollow-Singe se présenta sous la forme d'une teinte cramoisie sur la surface de son hierro. À cette démonstration primaire, la Chenille répondit en renforçant sa propre carapace ce qui ne sembla pas décourager l'autre qui l'attrapa et la goba toute crue, tel un amuse-gueule. Il s'allongea alors sur le sable chaud, tordu de douleur, les mains portaient à sa gorge. Un sifflotement parvint de sa cavité buccale grande ouverte sous les coups de l'étouffement.

Tous je les ai prévenus
Mais tous ils s'entêtent
À vouloir ma tête
Tous se sont perdus.

Une lumière multicolore jaillit de la bouche du monstre et sa tête, tout simplement, explosa en pulpe. La Chenille fut projetée dans un caquètement proche du rire. Elle atterrit quelques mètres plus loin, à cause du souffle de son Cero, et s'écrasa contre un rocher et tomba lamentablement dans le sable. Elle se dégagea de sous le sol, visiblement satisfaite et se dirigea vers le cadavre encore fumant. Elle commença alors son lent processus de mastication et de digestion en chantonnant. Telle était la routine de la Chenille.

Et pendant qu'elle mangeait, un morceau de son masque se fractura. Il s'agissait d'un tout petit fragment, fragilisé par le choc contre le rocher et certainement par le fait que le Cero avait été tiré à bout portant. La Chenille porta une main de là où le fragment était tombé. Elle avait entendu des choses...des choses sur les Hollows qui arrachaient leur masque. Il paraîtrait que si l'on y survivait, on passait à un nouveau stade d'évolution. Après, ce n'était que des rumeurs glanées quand elle s'approchait près de la citadelle du roi. Le désir de retirer cette pièce osseuse était tel à cet instant que cet éclat qui c'était détaché fut considéré comme un signe du destin. La Chenille s'approcha de l'appendice rocheux sur lequel elle était atterrie auparavant. Elle s'y accrocha de ses multiples appendices et frappa violemment sa tête contre la pierre. Au début, rien ne se passa et au fur et à mesure, le masque commença à se craqueler et elle sentit que son âme lui échappait. Dans un grand fracas, l'ornement vola en éclat, et une déflagration d'énergie lumineuse apparut.

Et Cajsa la Chenille revint à elle et se dirigea vers Las Noches d'un pas décidé, transportant avec elle ses pouvoirs scellés en un Nodachi aux couleurs de l'arc-en-ciel.


Dernière édition par Cajsa le Lun 7 Oct - 22:46, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeDim 6 Oct - 3:19

Cette présentation est-elle encore d'actualité ?
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeDim 6 Oct - 10:11

Bonjour! Oui elle l'est! Désolé si c'est un peu long j'ai eu une semaine plutôt chargée!
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeDim 6 Oct - 10:56

Pas de problème, pense à nous tenir au courant de ton avancée !
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeLun 7 Oct - 22:48

Bonsoir,

C'était pour prévenir que cette présentation était terminée!
Merci d'avance à la personne qui la lira!

Bonne soirée!
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitimeMar 8 Oct - 13:30

    Bienvene Casja !

    Tu es validée au niveau 3 en tant que Septima espada. Tu bénéficies de 20 PC pour réaliser ta fiche technique.

    Bon jeu sur BBS ! :3
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MessageSujet: Re: Casja [Terminée.]   Casja [Terminée.] Icon_minitime

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Casja [Terminée.]

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