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 « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère !

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Dakufôgi
« Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère ! Shi-shi
Dakufôgi
Rang : Membre de la 12ème Division / Cyborg

Messages : 122
MessageSujet: « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère !   « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère ! Icon_minitimeVen 18 Oct - 23:58

    Avatar : "Make a Wish" de Keepwalking07.
    Parrain : Si je dis "Dakufôgi", ça marche? Non? Je me disais aussi...
    Comment avez-vous découvert le forum ? Ce n'est pas ma première tentative de présentation. Sinon Google.

DAKUFÔGI, la forge sombre.

    Âge : Estimé entre trois et quatre siècles (première apparition du forgeron à la Soul Society)
    Race : Shinigami, pour ce qu'il en reste. Peut être sûrement assimilé au rang de créature artificiel (ou robot), son corps étant souvent confondu avec l'armure qu'il porte.
    Siège demandé : Cinquième siège de la Division de Recherches et Développement du Gotei 13.

    Description de votre personnage :

      Comment décrire cet homme, cette... Chose ? Dakufôgi est le genre d'être dont on ne fait que deviner les sourires derrière la plaque de métal qui semble former son visage mais il n'y a aucun doute en lisant son histoire dans les dossiers de la Douzième Division qu'il était fait de chair et de sang auparavant, on peut même y voire quelques images expliquant peut-être pourquoi il est dans cet état à présent !

      Dakufôgi se présentait comme un homme approchant de la quarantaine physiquement. Très grand, il semblait atteindre les deux mètres et quatre centimètres (2m04), son dossier indique qu'il pesait à l'époque de la prise de note près de cent sept kilogrammes (107 Kg). Ce léger surpoids était peut-être dû à son amour de la boisson ou des bonnes fringales mais il semblerait que c'était surtout dû à un corps surentraîné, tout en muscles et rien en finesse, un type aux épaules larges qui ne semblait pas savoir toucher le bout de ses pieds ! Mais hormis cela, les choses que l'on remarque, prenant plusieurs pages dans son dossier, sont les blessures de Dakufôgi, par quoi commencer ? Mh ?

      Sur sa mine mal rasée déjà, on voyait une partie de son long parcours : les lèvres entaillées sur le côté par une balafre d'environ cinq centimètres, l’œil droit caché par un bandeau de pirate rudimentaire. Sur son cou, on pouvait distinguer un début de plaie décrite comme dessinant un « Z » ou un éclair sur son corps, descendant assez bas pour finir au niveau de l'angle de sa hanche qui, d'après l'état de la couture couvrant la plaie, avait vu l'os mis à nu un petit temps, l'infection ayant flétrie sa peau à l'endroit. Après un florilège de cicatrices plus grosses et profondes les unes que les autres, on remarque bien vite la précision sur un fait étrange : des plaques de métal pour tenir les bouts ensembles. En effet, sur de nombreuses photos, on peut voire le corps meurtri tenu en une seule pièce par des pièces semblables à de l'acier un peu partout sur Daku, comme vissées sur lui. Plus de détail là-dessus ? Une plaque au niveau de la nuque, une sur l'avant bras, une encore sur le pectoraux droit et trois sur le dos ; deux au niveau des reins et la dernière près de l'omoplate, correspondant un peu près à la celle étant sur son torse. Le dossier précisait également que sûrement que ce n'étaient pas les seuls, mais que le sujet ne désirait pas se déshabiller intégralement lors de la fouille mais que les scanners avaient détectés des traces de métaux dans le corps même de Dakufôgi.

      Dernier détail : l'absence de certains morceaux qui n'ont sûrement pas pu être recollés. La jambe gauche de l'homme était absente lorsqu'il était arrivé à la division ainsi que certains de ses doigts, brûlés pour la plupart à l'endroit où ils avaient été soit arrachés ou tranchés. Niveau brûlure, encore une fois nombreuses sur son corps, la plus belle était au niveau de son bras gauche, montant jusqu'à la limite de l'épaule avec des endroits assez sombres, limite craquelés assez pour laisser suinter du sang par moment. Mais attention ! Pas assez brûlé pour cacher les tatouages ! Car oui, ce n'est pas fini ! Le rapport finit sur la présence d'étranges psalmodies sur la peau du forgeron, remontant en spirales de ses mains où les écritures semblaient suivre ses veines pour terminer presque au niveau du cou, déviant la plupart du temps vers l'avant pour recouvrir les clavicules comme une fontaine de petits mots doux et autres symboles prouvant que Dakufôgi fut un humain il y a de ça... Longtemps.

      ... Mais maintenant ?

      Cet enfoiré de Dakufôgi porte une armure intégrale dans laquelle circule presque librement son reiatsu afin de l'aider à supporter son propre pouvoir qui n'est en soi pas immense. N'ayant pas abandonné les pièces d'acier qui restent sur sa peau cachée, il est capable de retirer cette seconde peau pour se présenter très ressemblant à ce qu'on aurait pu voire sur les photos de son dossier, quoique peut-être moins sale et mieux recousu qu'auparavant et les cheveux bien plus longs, ceux-ci, gris, allant un peu plus loin de la moitié de son dos lorsqu'il les laisse libres à de très rares occasions.

      A noter que le fourreau de son arme ne forme qu'une seule pièce avec l'armure, soudé à son bassin, il semblerait que l'homme remplit l'étui métallique de divers liquides ou poudres selon l'envie : alcools, huiles, trucs louches divers et variés... Mais entre nous, il l'utilise aussi bien pour la récolte d'information, ce qui en fait un peu un sac à malice comme on en voit rarement.


    Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

      Premier jet :

    Spoiler:

      Deuxième jet :

      Les Vierges de la Forge, Kahuku Gizô... Mais pourquoi ce nom ? L'une des erreurs commune avec Dakufôgi est de considérer que l'épée dans le fourreau de son armure est son Zanpakuto mais considérons la comme tel l'histoire de la décrire un peu. Présentée sous format d'une épée médiévale assez longue par rapport à la taille du Shinigami, on peut estimer sa taille à environ un mètre et trente centimètres (1m30) et oui, le fourreau de l'arme traîne bel et bien au sol sans qu'aucune honte ne s'en dégage pour Dakufôgi. La particularité maintenant ? L'apparence. Hormis déjà sa forme qui indique clairement que ce n'est pas là son Zanpakuto, l'épée semble être composée de pièces disparates, un peu à l'image du corps de son porteur. Avec des coloris semblables à ceux de l'armure, on peut supposer qu'elle a été forgée après la seconde peau du forgeron et que celui-ci a trouvé amusant de la faire sous forme de puzzle, lui donnant des impressions de fragilité parfois très pratiques. Si une pièce éclate, des pièces sur l'armure peuvent venir la remplacer, ce qui peut créer parfois la surprise ! Pour finir, lors de la libération du pouvoir de Dakufôgi, les joints de cette épée semblent simplement surchauffer, éclatant avec violence et rendant toute forme de proximité avec la lame dangereuse.

      Maintenant, le Zanpakuto, Kahuku Gizô. Sûrement créé à l'effigie d'un katana, son propriétaire a très rapidement pensé à le cacher dans son armure, de manière que Kahuku fasse en quelque sorte partie de son corps. Les rapports de la division sont assez énigmatiques sur l'apparence de cette arme, la décrivant comme « semblant omniprésente, comme si le besoin d'être vu faisait parti de son caractère » et en faites, c'est compréhensible : Dakufôgi ne l'a jamais réellement accepté, détestant probablement les armes de style katana qu'il considère comme faible et cela a pour conséquence qu'il est incapable d'utiliser cette puissance à plein régime, ses relations avec son partenaire étant compliquées.

        « - Abrégeons cette folie, Kahuku Gizô... »


      Qu'est-ce qui se passerait si cet homme devait libéré son épée alors que celle-ci était prétendument cachée en lui ? Simple : il explose presque. Après s'être vu entouré d'une flamme d'or très gourmande, l'homme disparaît dans une immense explosion sombre qui semble tout d'abord conquérir un terrain le plus vaste possible, le cachant lui et ce qu'il est devenu. Ce nuage, fait de suie lourde, semble être son pouvoir. Pouvant la manipuler au plaisir, les éclats rougeâtres que l'on peut voire dans les ombres de la masse orageuse laissent penser qu'il ne s'agit là que d'un début et en effet. Bien que la portée de ces attaques-ci est très faible, le nuage semble vomir au souhait des gerbes de feu liquide (pour ne pas dire de lave) qui quant à elles se contentent de s'élancer avant de s'écraser au sol ou sur sa cible, durcissant après un court moment, refroidi.

      Dakufôgi, à cause de sa difficulté à contrôler son pouvoir, semble être obligé de vivre au centre de cette masse de suie pour la contrôler et il est inutile de dire que celle-ci le recouvre entièrement. Ainsi, on peut voire une armure noircie, fumante et tout simplement surchauffée, frappant toujours aussi fort qu'avant quoique glissante grâce à la matière sombre. La zone la plus dangereuse semble quant à elle être celle entourant ses mains, cerveaux des opérations. La fumée et les étincelles rouges de reiatsu présentes particulièrement à cet endroit semblent cacher quelques choses... Mais quoi ? La forme libérée de Kahuku Gizô...


    Histoire :

    Chapitre I – L'étrange Forgenoire
      Cet homme faisait parti des nombreux mystères de la vie. Un peu bizarre, il était arrivé du nord, de l'extérieur du Rukongai où on voyait rarement des gens. On racontait communément qu'il avait fait tout un trajet en zigzag pour finalement se calmer dans sa course et poser son derrière dans l'Ouest, au 40e district. Le lieu était tranquille, plus tranquille que les autres places qu'il semblait avoir visité en vue de son apparence, tout cabossé et juste recouvert d'un drap sale et déchiré, parsemé ici et là de tâches de sang. D'après ce qu'il expliquait aux gens du coin, il était du genre à être un fils renié de fermiers, oui oui, de ces rares fermes avec de vastes champs qui vivaient ainsi au milieu de nulle part. La première chose que l'on remarquait chez lui et qui inquiétait était son étrange voix, résultat d'une anomalie au niveau des cordes vocales, elle se dédoublait sans cesse pour avoir quelque chose de malsain, sans cesse, sauf peut-être lorsqu'il murmurait timidement des pardons lorsqu'on lui reprochait l'effroi qu'il provoquait. Passé longtemps à tabac par les hommes du district qui l'entendaient, celui qui s'était présenté comme un fils de fermier était pris en pitié et traîné derrière une échoppe où régnaient principalement les ordures, autant au sens propre qu'au sens figuré. C'est là où on lui trouvait son nom, le vieux gérant qui l'avait quelque part sauvé malgré lui lui demandait son nom et il en avait aucun ou plutôt, tout ce temps à vagabonder lui avait vidé autant la cervelle que le ventre. En le forçant à répéter son histoire encore et encore, du moins ce qu'il était sûr, à entendre vibrer ses tympans aux rythmes de cette étrange voix qui parlait de tout ce qu'il avait apprit à faire en imitant les gens qu'il avait croisé, l'ancêtre se souvenait enfin qu'il manquait quelque chose à leur espèce de petit village : le Temps avait eu raison du forgeron alors il fallait bien le remplacer et vue que l'étranger semblait avoir autant de talents que de cicatrices, autant l'essayer. En plus d'avoir été limite martyr, le district apprenait à s'en servir comme nouveau forgeron et bien qu'il était à la limite de la maladresse au début, perdant même un doigt ou deux en utilisant les vieux outils du défunt propriétaire de la boutique, il apprenait à rattraper le niveau de son prédécesseur au point de mériter sa place et on finissait par lui affubler un nom, bien que fort étrange. C'était un forgeron, arrivé sale dans le quarantième district et finissant sale de suie dans la forge dont il avait hérité, on lui offrait en plus d'un travail un curieux sobriquet : Forgenoire, Dakufôgi.

      Avec le temps, Forgenoire oubliait à parler et fermait son clapet, devenant plus acceptable aux yeux des gens qui quant à eux l'avaient accepté en tant que nouveau bricoleur de la forge, oubliant déjà celui qui avait eu la place avant lui. L'endroit pouvait être considéré comme calme par Dakufôgi, il restait assez éloigné du Centre et était encore malfamé mais malgré l'odeur désagréable de crasse et de cendre près de son établi, la vie commençait à apparaître et les malfrats disparaissaient, souvent le nez brisé par un poids tatoué et brûlé à la fois. Les gamins pouvaient enfin jouer près de son antre et ils taquinaient gentillement le muet balafré qui leur racontait des histoires en images et en gestes tard le soir mais c'était tellement habituel que les adultes finissaient eux-aussi par se réunir devant ses étranges spectacles, même les chats et les chiens se calmaient dans leurs petites guerres pour voire ce grand homme plein de contes émerveiller les petits et les grands le temps d'une épopée épique qui était tellement claire grâce à son regard unique et borgne, tellement unique par sa manière de l'expliquer, sans bruit ou accompagné par quelques musiciens bénévoles, qu'elle valait bien milles racontars sauf peut-être ceux des mères aimantes qui se blottissaient l'une contre l'autre en apprenant de ce drôle hurluberlu qui devenait selon les rumeurs soit un héros du pays venu de loin, soit un démon qui avait calmé sa colère à frapper sur l'enclume, éduqué par les hommes les plus forts et les plus anciens qui souriaient et riaient sans jamais dire non à ces légendes qui transformaient Dakufôgi en un homme des plus normaux (car tous avaient leurs comptes de rumeurs sur leurs dos) à l'exception peut-être de son faux mutisme, quelque fois tranché par les murmures timides qu'il sortait sans trop s'élever, les mots gentils restant monocordes sans jamais dépasser les autres, donnant l'illusion d'un gars sympa, bien qu'il lui arrivait de piquer de grosses colères où ses rugissements calmaient le plus hardi des gaillards. Ses cris ressemblaient à ses gargouillis qui transformaient la cicatrice qui frôlait sa gorge en véritable égorgement aux regards de certains. Un mythe de plus! Mais lui, il ne voulait pas de légendes, aussi belles pouvaient-elles être, il voulait une vérité qui lui échappait et pourtant qui résidait dans des souvenirs confus. Coupants ce qu'il cherchait et le frustrant quand les plus vieux plus avouaient après quelques poèmes et belles paroles qu'ils étaient des âmes errantes et que si certains étaient effectivement nés ci, peut-être la moitié, peut-être moins, peut-être plus, venaient d'un autre monde nommé Terre peuplé d'humains et que sûrement que son passé se cachait là-bas. Ce n'était un secret pour personne, les anges noirs s'y rendaient quelques fois pour maintenir l'équilibre mystérieux tout intact. Là commençait la folie de ce faux muet, de ce homme venu de nulle part qui commençait à vouloir être comme eux, comme ces dieux qui traversaient des frontières qu'il ne voyait pas et pour lui, le seul moyen de s'en approcher était d'être plus près d'eux !

        « - Forger une lame de Shinigami... T'es sérieux là, Dakufôgi ? T'es devenu un bon forgeron mais ne te fait pas d'illusion, ce n'est pas avec des minerais et du feu que tu y arriveras je pense.
        - Je... Je sais beaucoup de chose !»


      Sa voix s'était déformée sur la fin, redevenant celle qu'elle était vraiment sur la fin car l'homme avait un peu élevé la voix dans son agacement mais son interlocuteur, bien d'effrayé, n'était pas pour autant surpris : ce n'était pas un secret par contre que Dakufôgi courait après ça. Mais pouvait-il faire ? Il pouvait être le meilleur, il avait toujours manqué quelque chose à une âme errante pour s'élever aussi haut par elle-même et si un forgeron un jour avait forgé un Zanpakuto, aucun autre n'avait su l'imité à la perfection depuis. Le regard borgne de cet être bizarre ne semblait cependant pas vouloir abandonné et même pire, semblait avoir une idée et durant la semaine qui suivait, Dakufôgi qui avait pourtant toute sa tête et avait encore oublié comment parler, rassemblait les apprentis qu'il avait formé, leur exposant la suite des événements : s'il était arrivé un jour dans le quarantième district, un jour il partirait et ce jour, putain, il approchait !


    Chapitre II - L'homme qui n'aimait pas les sabres
      Le recrutement de Dakufôgi n'avait pas été un gros problème. Déjà à l'endroit où il devait prouver sa valeur avec d'autres recrues potentiels, il avait créé la surprise en maîtrisant le plus haut de ces potentiels qui s'était décidé à écraser les autres avec son reiatsu. Les plus faibles avaient fléchis les genoux, les spectateurs notant cette démonstration prometteuse mais lorsque le borgne avait écrasé cet homme si brillant d'un coup de poing dans le torse si violent qu'il l'avait simplement aplati au sol, les yeux curieux se disaient que peut-être que ce dernier était peut-être plus doué qu'il ne le paraissait. Par la suite, les épreuves confirmaient bel et bien que le forgeron était doué, sans dire clairement qu'il était le meilleur. Pour ce qui concernait la force, l'homme faisait l'affaire, c'était sûr : il encaissait avec terriblement de facilité, montrant même quelques fois un certain masochisme qui était peut-être dû à l'habitude d'être frappé comme le disait l'état de son corps. Solide et puissant, les combats rapprochés ne laissaient que rarement de doutes, seules la souplesse et la rapidité du garçon faisaient cruellement défauts. En même temps, dessiné comme une armoire à glace et ne possédant qu'une jambe métallique factice elle-même trop lourde par rapport au modèle d'origine perdu, on ne s'attendait pas à le voire courir alors en quelque sorte, ça l'équilibrait bien.

      Lors de cet événement, les rapports décrivant la possible recrue parlaient d'un homme se conduisant comme un loup ou un ours, prenant en chasse les autres lorsqu'ils se cachaient et tout ça avec une patience peu commune aux hommes de son statut. En quelque sorte, cela se transformait en jeu de cache-cache où les derniers fuyaient toujours d'une cachette à une autre ou se rendaient en montrant un bon esprit, pas trop rancuniers que le géant ait pu les attraper. Comment cela s'était terminé ? Il serait évident que Dakufôgi termine premier, non ? Et bien, une jeune demoiselle, petite et fine, quasiment frêle, son opposé en résumé, eut raison de lui avec plus de ruse que son adversaire en était capable et en frappant avec moins de force que les autres mais aux meilleurs endroits. Vu son style de combat... Elle serait idéale pour la seconde division si elle parvenait à s'en sortir à l'Académie et même, elle pourrait être recrutée par un autre organisme de la division sans faire partie du Gotei 13, une sorte d'alliée bien utile. Contrairement à elle, Dakufôgi lui semblait juste être bon à être soldat, sans trop de particularité mais qui avait tout autant de chance de réussir à l'Académie où on le redirigeait après la sélection des candidats où il avait bien entendu été retenu.

      La surprise, Dakufôgi la créait au moment d’officialiser les comptes en donnant son nom et tout le reste. Après une bonne partie à l'aide de geste, une question particulière venait mettre en péril tous ses plans, le faisant même rougir alors qu'il baissait la tête, plongé dans la réflexion car après tout, s'il était tout abîmé, c'était un peu à cause de ce léger détail.

        « - Et vous me dites que vous n'êtes pas muet ? Il nous faudrait une preuve et de plus, je dois savoir comment se prononce votre nom.
        - Da-...
        - Oh mon dieu...
        - ...Dakufôgi, juste un homme. »


      Le type qui prenait les inscriptions avait pâli en l'espace d'un instant et ne semblait même pas avoir remarqué sa chute de la chaise, restant juste au sol en tremblotant. Il avait dû s'imaginer encore une chose ou l'autre, à la manière des gens du Rukongai qui avaient inventés des légendes à propos du forgeron qui à présent semblait juste blasé de la réaction, s'en approchant juste en voyant que le fonctionnaire s'était éraflée assez violemment les mains en tombant. Les prenant dans les siennes qui paraissaient gigantesques, la surprise se faisait, un peu sous la forme d'un miracle.

      L'imitation, il était moche de le dire mais c'était là le seul véritable pouvoir que Dakufôgi s'était trouvé. En imitant, il était parvenu à trouver un travail de forgeron et même à se faire une connaissance large qui le plaçait au stade d'érudit mais plus encore, là-bas, en dehors du Rukongai où il prétendait avoir une famille qui l'avait reniée, il avait vu les anges noirs s’entraînant à combattre et était parvenu à imiter quelques uns de leurs sorts. Avec un reiatsu naturellement élevé grâce à sa vie à survivre, il semblait apte à les singer sur certains aspects et sûrement que cela lui avait permit de ne pas mourir tout le long de son parcours, se soignant lui-même grâce à ce qu'il avait vu. Ici, il faisait comme il faisait depuis ses aventures au quarantième district, il soignait un autre avant de penser à lui, rougissant de honte en sentant bien le regard effrayé sur son corps meurtri mais cela se passait bien par la suite. Bien que sa voix faisait penser à un esprit malin, ou plus précisément à certains Hollows, on écrivait dans son rapport d'inscription dans les particularités par rapport à sa santé qu'il avait un problème au niveau des cordes vocales et les médecins confirmaient après avoir surpassés leur effroi commun. Cette voix qui se dédoublait... Le genre de petite différence qui faisait qu'un enfant dans une cours d'école était un étrange aux yeux de tous, ce genre de petite différence qui vous exilait et faisait de votre vie un enfer alors qu'objectivement, ça ne changeait rien, absolument rien.

      Par la suite, le cursus de l'homme se faisait sans trop de difficulté car il jouait souvent au muet, pour ne pas dire tout le temps. Son petit secret qui n'en était pas un était découvert par les autres étudiants simplement par le fait qu'il se plaisait, tard le soir, à chanter quelques fois pour passer le temps ou pour effrayer ses petits compères, jouant au fantôme car ce n'était pas une chose difficile pour lui. Malgré une aura puissante, Dakufôgi était du genre discret, souvent dans son coin à somnoler et on le remarquait à peine, l'air semblant juste être plus sec quand il était là, plus brûlant et plus exotique, un peu à l'atmosphère d'une forge en quelque sorte. Sur papier, ce monstre était quelqu'un de normal comme le disait le rapport sur sa candidature : pas très rapide mais compensant avec une énorme force brute due à des années de travaux physiques qui en avaient fait une sorte de molosse de guerre que les instructeurs dominaient assez bien, Dakufôgi n'opposant que peu de résistance à l'exception de sa haine irrationnelle pour les exercices de Zanjutsu et des shinais servant à l’entraînement, s'étant déjà retrouvé plusieurs fois isolé pour endommagement de matériel. Dans le dossier psychologique en découlant, on parlait d'origine probablement européenne de l'académicien, de sortes de traumatismes ou d'automatismes faisant qu'il était resté fidèle à cette vie malgré qu'il n'en avait aucun souvenir et n'exprimait jamais en public, ni en parole ni en geste, son envie de les retrouver.

      Inutile de dire qu'une fois son diplôme en poche avec une petite mention, le destin de Dakufôgi ne devait d'être qu'un simple soldat qui perdait périodiquement son Asauchi. Ce n'était pas forcément une surprise pour ses supérieurs qui avaient entendus parler des conflits de cet homme avec ce genre d'arme mais pourtant, il devrait bien s'y habituer s'il voulait avoir une promotion ou une chose du genre ! Malgré que Forgenoire était capable de vaincre facilement à mains nues, cela ne pouvait pas suffire tout le temps et c'était pour cela qu'on s'inquiétait pour le borgne. Sa force n'allait pas grandir aussi vite que celles de ses anciens camarades qui eux acquéraient le Shikai, peut-être même certains le Bankai ! L'histoire ne nous le disait pas... Mais pour le forgeron sans épée, qu'avait-il pour augmenter sa puissance ? Peu attiré par cet optique digne d'un conquérant fou, il restait discret dans son coin jusqu'à ce qu'il entende des rumeurs parlant de techniques pour réhabiliter les corps des soldats blessés, un projet encore au stade de cocon où il manquait encore quelques éléments et ces éléments, l'histoire nous avouera par contre que c'était Dakufôgi qui les possédait...


    Chapitre III - L'armure et la fée
      Avec ses connaissances approximativement en tout, Dakufôgi était le genre d'homme qu'on avait besoin sur le terrain. Apportant des pistes sérieuses pour tous les petits problèmes de conception sur le projet dont il avait entendu parler, dès fois en évoquant des techniques simplistes des gens du Rukongai qu'il aidait à améliorer à l'aide des instituts de recherche, créant certains dispositifs archaïques aujourd'hui mais qui avaient bien servis à l'époque. Le plan était simple, il s'agissait en réalité d'un dispositif de soutien à la quatrième division du Gotei 13, des sortes de petits hôpitaux portatifs qui avaient pour but premier de stabiliser l'état des sujets et par extension, servir de matériel de survie lors des missions plus longues. Maintenant, le but ultime était de faire un ensemble de ça mais qui pouvait maîtriser une chose pareille ? Quelqu'un pouvant subir les douleurs liés aux traitements sans trop se plaindre et être objectif, mais également quelqu'un avec une force physique suffisante et un reiatsu d'un niveau correct, pour servir de générateur aux usines à médicaments. En quelque sorte, l'armure était une sorte de parasite artificiel, une seconde peau symbiotique expérimentale qui pouvait être utile si elle était opérationnelle.

      Nombres de Shinigami de plusieurs divisions avaient servis pour les expériences mais maintenant, c'était un soldat prêt à donner sa vie pour l'expérience. Qui donc pourrait vouloir cela ? Il serait mal venu d’entraîner quelqu'un pour lui procurer la force de porter l'armure et un être ayant déjà les compétences étaient un élément trop précieux pour être sacrifier. Mais quelqu'un dans l'affaire suffisait et comme il avait suivi tout le projet, on pouvait comprendre qu'une certaine entente était née entre lui et le produit final. Ainsi, Dakufôgi se proposait pour être le premier porteur de l'ensemble, étant en plus un Shinigami qui en avait potentiellement besoin à cause de son état : ça allait maintenir son corps en un seul morceau, lui servirait de prothèse pour sa jambe blessée et même si ça ne ramenait pas son œil, c'était déjà beaucoup. Beaucoup plus que ce qu'il espérait, beaucoup trop mais pour l'expérience, sa vie compensait la gêne de se donner tellement d'importance.

        « - Je me sens si lourd ...
        - Ce sont les produits qu'on vous a injecté, vous devriez vous y habitué ainsi qu'aux mouvements. Cette armure va changer beaucoup de chose vous savez ? Mais je vous rassure, vous ne la garderez pas éternellement. »


      Le forgeron semblait surpris mais ce n'était pas pour ce qu'il entendait, c'était plutôt pour ce qui n'arrivait pas et qu'il attendait. Le scientifique en face de lui restait muet, se demandant ce qui se passait chez le solide gaillard qui se penchait lentement vers l'avant, une expression de peine et de sincérité se dégageant dans son aura alors que les deux orifices vides du casque s'illuminaient avec lenteur. Sa voix n'avait pas changée, elle raisonnait contre les parois de métal et il le savait et pourtant, l'homme devant lui n'avait pas peur ! Pensait-il qu'il s'agissait de l'armure qui déformait sa voix ou simplement était-il moins attentif à ce genre de chose que les autres.

        « - Éternellement est un bien grand mot mais pitié, laissez moi cette armure. »


      Enfin une réaction. La blouse blanche sursautait légèrement en se rendant enfin compte que l'homme en armure était censé être muet et qu'il causait avec lui depuis maintenant un petit bout de temps. Encore une chose intéressante à noter dans le rapport de Dakufôgi, n'est-ce pas ? Après quelques concessions, sa requête était acceptée à tous les étages de sa hiérarchie et comme il s'agissait là d'un soldat sans réelle division, on le plaçait à la Douzième pour qu'il puisse être surveillé et étudié plus efficacement. Comprendre pourquoi lui semblait se plaire dans cette prison de métal alors que les autres sujets subissant les même traitements s'effondraient après une période allant de quelques jours à plusieurs semaines, souvent attaqués d'infections ou de douleurs chroniques. Il fallait attendre au total trois ans d'essais pour que le projet soit supprimé de la liste définitivement, stipulé comme un échec. Le point positif dans cette aventure était que les différents sous-projets qu'il avait formé serviraient encore, comme mesure de survie ou simplement de soin car il y avait eu quelques progrès indéniables au fil des années grâce à cette décision et à cet homme dont on ne revoyait que rarement le visage, le casque remplaçant ce qu'était un regard borgne par le passé.

      Le premier quartier de Dakufôgi, il s'en souviendrait toute sa vie, probablement parce que cela fait quelques siècles qu'il n'en a pas changé depuis. Mélange entre un jardin et une cellule, il s'agissait d'une jambe à part pour l'isoler quelques fois, un peu à la manière de certains matériels de la division mais cela ne le vexait nullement, au pire cela lui apportait la solitude qui lui semblait nécessaire pour écrire les rapports qui se faisaient de plus en plus pointus, l'aidant à avoir quelques promotions jusqu'à le faire grimper au grade de 23e siège où il restait toute une période.

      Ce jardin, souvent considéré comme seul possession du forgeron, était rangé comme une serre avec une fenêtre donnant vers une des cours intérieurs de la division. Par celle-ci venait un chat noir qui devenait rapidement une sorte de confident pour le colosse en armure qui délaissait alors ses écrits le temps d'une caresse maladroite que le chat acceptait, volontiers pour servir de sujet de test au Shinigami qui apprenait ainsi à être plus doux avec ses gros doigts d'habitude si brusques. Ce félin... Dakufôgi avait toujours eu un feeling impressionnant avec les enfants et les animaux, plus qu'avec les adultes dont il faisait pourtant parti, et c'est sûrement à cause de cette relation réciproque que le chat venait à le diriger vers une amie qu'il avait quitté des deux depuis longtemps. Rangé sagement dans un coin du jardin, le Zanpakuto attendait le jour où Dakufôgi accepterait de l'accompagner, toujours semblable au Asauchi qu'il avait reçu à la sortie de l'Académie. Il n'avait même pas accordé une heure complète à forger l'épée comme ses confrères mais à cause d'un petit chat, pourtant porteur de malheur à cause de vieilles traditions, il se permettait cette fois à caresser l'arme du bout de ses doigts un peu plus amicaux qu'auparavant, habitués à prendre soin des feuilles comme des fourrures.

        « - Regardez moi ! Je suis là ! Par pitié, regardez moi ! »


      Dans un désert dont la vue était limite par une tempête à l'apparence éternelle, un être petit doté d'ailes de papillon déchiquetés par des braises brillant encore s'approchait de l'homme en armure qui se posait sur un genou pour être à sa taille. Dakufôgi avait lu bien des rapports, écouter milles récits parlant de ce genre d'expérience mais ce n'était pour lui qu'une légende, une rumeur, un mythe. Que faire face à cette petite fée à l'apparence d'une enfant qui semblait s'agiter pour avoir le droit à une parole, à une caresse ? Enlevé, le gant de métal s'écrasait sur le sable pour que la main brûlée du géant puisse caresser les cheveux d'or de la petite demoiselle, la rassurant alors qu'elle restait gelée sur place, comme effrayée par la sensation nouvelle.

        « - Que fais-tu toute seule ici, petite ?
        - Les autres ont fuis... Vous les avez effrayées... »


      Les pleurs d'une gamine aidaient le géant à se sentir monstrueux. Il n'avait plus ressenti ça depuis longtemps et maintenant, une entité dont il doutait de l'existence le faisait pleurer à son tour par son œil unique, l'obligeant à se débarrasser également de son masque pour essuyer son visage en s'excusant encore par des murmures, perdu par le fait de ne pas savoir qui étaient ses autres. Peut-être une manière détournée de dire qu'il était un être immonde et que beaucoup s'étaient éloignés de lui pour ne pas subir sa différence ? Il n'en savait rien, il savait juste que le cœur d'une tempête n'était pas l'endroit pour une petite princesse dont les ailes l'empêchaient de circuler dans un milieu si hostile. La pressant délicatement contre son cœur, la cachant avec ses mains si immenses déjà comparées à une personne normale, Dakufôgi plissait les yeux en voyant les vagues de fumée s'intensifiant face à lui, comme furieux de quelque chose qu'il ne comprenait pas encore. Encore des souvenirs d'une vie qu'il avait renié sans le vouloir ?

        « - Vous allez me protéger, monsieur ... ?
        - Je n'ai jamais été très doué pour abandonner les gens. »


      A ces mots, il se revoyait à genoux au quarantième district, enlaçant chaque gamin et chaque gamine se lançant dans ses bras pour y pleurer à la nouvelle de son départ. Il les avait serré comme s'il s'agissait de la chaire de sa chaire et à présent, il répétait le rituel avec la petite fée blessée en traversant le mur de sable en face de lui, son corps tout entier servant de protection à cette lumière jaune brillant entre ses doigts qui se lamentait, non de douleur ou de solitude comme avant, mais d'autre chose.

        « - Bienvenu à la maison, maître... »


    Chapitre IV - Un nouveau monde
      Au début, on avait pensé à une incendie. Le toit de la petite chambre percé, une colonne de lumière y était passée pour laisser place à une colonne de fumée par la suite qui retombait bien vite sous forme d'une pluie sombre, intriguant d'avantage les quelques Shinigamis se rendant sur les lieux du crime. En dehors du bâtiment, l'homme en armure sortait les pots de fleurs sans dire un mot, jetant juste quelques fois des regards curieux sur le chat pleurant pour l'état de son pelage. Des questions ? Il y en avait mille, voire même plus ! Mais le forgeron restait muet, attendant juste qu'on lui fasse un compliment ou du moins que l'on remarque les ténèbres sur son armure, à l'effigie du nuage qui entourait la zone. Entre ses doigts pleins de suie, certains pots en terre cuite glissaient et se fracassaient au sol, lui arrachant enfin des râles alors qu'il daignait répondre à certains, ses supérieurs agacés sûrement par ce mystère empoisonné que constituait l’événement de la journée.

        « - Analysez ça...
        - Et qu'est-ce que c'est ? D'où ça vient ? Tu as fais des expériences ?
        - De la suie. Kahuku s'est réveillée et m'a craché au visage j'ai l'impression.
        - Kahuk-... ?
        - Mon Zanpakuto. »


      Une explosion, encore. La fenêtre vomissait un liquide rouge qui déformait la pierre rapidement ensuite dans un bruit désagréable de gargouillis, forçant les gens les plus proches à reculer par prudence alors que le tout refroidissait. Dakufôgi admirait cette dernière manifestation, s'approchant du résidu magmatique et le caressait du bout des doigts, encore chaud. Il y avait de quoi être curieux et visiblement, son arme était encore dans l'enceinte du bâtiment, s'énervant seule ou du moins, réagissant avec difficulté aux demandes de son maître. Charmante petite fée.

        « - Pouvez-vous analyser cela aussi ? S'il vous plaît ? »


      La dernière chose qu'il parvenait à récupérer de ses affaires était le rapport sur lequel il travaillait, soit tout noir, soit tout brûlé, avec des éclats de lave refroidie ayant fait plaisir à Dakufôgi en traversant et le papier et sa table. Les relations avec cette arme seraient difficiles, s'il y avait un doute avant, il n'y en avait plus maintenant. Après avoir fait la une des petites gazettes, on le soignait des quelques brûlures qu'il avait subit et du stress cardiaque dû à l'augmentation de reiatsu incontrôlé qui avait fait vibrer le métal et la chair du semblant de robot qui apprenait par la même occasion que sa méditation avait été plus longue que prévue. Le Shinigami n'avait pas touché son épée plus d'une heure, maintenant on lui disait qu'il avait disparu pendant neuf jours et neuf nuits, ce qui expliquait pourquoi on devait l'alimenter à présent pour rattraper le retard à l'aide d'un petit tuyau enfoncé dans sa gorge blessée déjà de base. C'était d'ailleurs à ce moment où on comprenait pourquoi le géant ne se plaignait plus de douleurs dues au port de l'armure, l'habitude et les produits qu'il avait prit l'avaient tout bêtement rendus insensible au niveau de certains endroits, comme la peau mais la gorge, elle, restait douloureuse, encore.

      Cette douleur n'était pas mauvaise et avait même quelque chose de rassurant, surtout après cette curieuse rencontre. Qu'est-ce qui motivait l'homme ? La vie, tout bêtement. Il était resté proche des plantes pour ça, près de ce chat qui lui faisait maintenant la tête, et c'était pour ça qu'il n'avait pas eu l'âme de laisser la gamine dans la tempête. Il n'était pas réellement attiré par l'idée de combattre, il n'aimait pas vraiment les soldats. Vous vous souvenez ? C'était un forgeron, ces coups étaient là pour créer, non pour détruire et en faites, ça avait un peu modifié sa vision des choses, changer sa philosophie et au fond, même si on l'avait confondu avec un monstre avec ou sans son armure, il n'était pas foncièrement méchant, peut-être même était-il juste gentil en signe de protestation avec ce qu'on pensait de lui. L'idée d'avoir une arme aussi puissante pour lui... Ça ne lui plaisait pas alors il recommençait, il la cachait mais on ne la revoyait plus après et les résistances du scientifique à retirer l'armure indiquait tout bêtement que c'était là à présent une cachette pour deux entités différentes. On lui reprochait, surtout ses supérieurs courageux, qu'un Shinigami devait avoir une arme alors pendant les travaux de ses quartiers, il s'évadait tout simplement du Seireitei en demandant l'autorisation d'une sortie, une seule. Lorsqu'il revenait, il n'y eut pas de remontrance, juste une surprise en voyant ce qu'il abordait à la main, une lame à sa taille, loin de l'image que l'on se faisait d'un Zanpakuto et à sa hanche, soudée, un fourreau nouveau qui semblait lui-même être la pièce la plus solide de l'ensemble. Comme promis, les gens du quarantième district avaient revu Dakufôgi, l'avaient même aidés pour ceux qui s'en souvenaient encore.

        « - J'ai promis de protéger alors je suppose que c'est le seul moyen, non ? »


      Avec le temps et cette épée étrange qu'il cachait malgré tout dans son fourreau aussi étrange qu'ennuyeux lorsqu'il frottait le sol, Dakufôgi avait le droit à quelques compliments nouveaux, quelques craintes en plus de supérieurs qui devenaient avec le temps de ceux qui étaient inférieurs à lui. Jamais vraiment présent sur les combats, le géant était de ceux restant dans les bibliothèques à explorer encore et encore les même livres, les même dossiers, se chargeant même quelques fois de missions d'autres pour se rendre utile ou simplement oublier un peu l'isolement de quatre murs. Encore utilisé comme sujet d'expérimentation, il lui arrivait d'être prêté à d'autres divisions pour quelques essaies et même dès fois, le nuage noir de suie réapparaissait pour effrayer les plus jeunes, la voix de celui qu'on considérait à présent comme un robot à l’unanimité n'arrangeait quant à elle rien grand chose.

      Si cela pouvait aider les autres à se sentir mieux, il arrivait également à l'homme d'être intégré dans des missions dans le monde des humains pour faire quelque essaie de nouveaux matériels, dangereux ou non. A cette place, le souhait de voire l'Europe s'éveillait, voire tout ce beau monde où il vivait gagnait son corps de métal et peu à peu, il tentait de s'intégrer aux humains qui ne le même voyaient pas, au grand dam des Shinigamis l'accompagnant qui devaient souvent le chercher pour le retrouver devant une télévision, accroché à des dessins animés pour enfants ou adolescents. Bien entendu, Dakufôgi était souvent privé de sortie à cause de cette manie mais le plus ennuyeux étaient les problèmes psychologiques qui s'en dégageaient : l'homme en armure, pour confirmer les doutes de ces gens avec lesquels il vivait, commençait tout bêtement à imiter les robots qu'il avait vu, se créant en quelques sortes un nouveau personnage froid et enfantin à la fois, tout en restant celui qu'il était. Disons juste qu'il était de plus en plus commun de le voire faire une petite danse mécanique pour impressionner ses confrères, sous rythme d'une radio mille fois confisquée et mille fois reprise, toujours avec le règlement derrière pour protéger l'homme-machine qui se retrouvait entre deux rapports à réparer son jouet musical brisé par agacement, et lui s'intéressait avec férocité à la science des gens qu'on protégeait dans ce monde à la frontière invisible. Encore des petits tests et des petites aides pour les expériences en cours, cet être agaçant restait utile bien qu'à force de sermon, il parvenait à se calmer pour se rapprocher de cet étudiant à l'Académie toujours dans son coin, à l'aura effrayante et sans retenue, celle d'une bête abattant un adversaire d'un coup de poids dans le torse. Si seulement il y avait une guerre, allait-il se cacher ? Ce serait encore une belle chose à décrire dans un rapport à son propos !


    Chapitre V - Trop de suie dans le ciel bleu
      Ces dernières années étaient peut-être les plus barbares de la vie de Dakufôgi en tant que Shinigami. Persuadé que dans ses laboratoires ou que dans son jardin il serait à l'abri de toutes les guerres, il fallait qu'une d'entre elles éclate sur les terres des dieux de la mort. Les Quincy, race censée être presque totalement disparue, tenaient tête aux maîtres des lieux et même mieux, ils les abattaient pour la plupart comme des chiens en leur volant leurs Bankais, phénomène bien entendu étudié par le département de recherche dont Dakufôgi faisait partie à part entière depuis le quasi-demi siècle où il explorait les dossiers et les projets de ce qui était à présent sa division.

        « - Ça va être un problème. Vous devriez évacuer et allez dans le bâtiment principal, le temps que cela tout se calme.
        - Et vous, sixième siège Dakufôgi ? Vous devriez venir aussi !
        - Je suis programmé pour aider la division alors faites votre travail, je ferai le mien. »


      Ce petit mensonge finissait de convaincre les blouses blanches qui partaient à toute allure avant que l'atmosphère ne devienne explosif. Ils étaient rapides et quand Dakufôgi pensait cela, ce n'était pas à propos de ses hommes mais bien à propos des Sternritters qui se faisaient plaisir un peu partout. Que pouvait faire le forgeron ? Il y avait quelques larbins arrivant et avec quelques dispositifs, ils explosaient miraculeusement bien, plutôt sonnés que tués en faites, le temps d'être ligotés et jetés dans une salle plus petite. Même avec cette Ombre, ils allaient être inactifs assez longtemps pour sécuriser les bâtiments où Dakufôgi semblait régner pour l'instant, même si les façades avaient changées pendant l'invasion.

      Le Sternritter apparaissait sous la forme d'une gamine dont le nom sonnait bien aux oreilles de l'homme-machine qui la complimentait, espérant s'en sortir vivant si combat il devait y avoir et vu l'état des combats qu'il sentait jusqu'ici, les chances étaient faibles. Mais pour vaincre un Quincy, il ne fallait pas combattre avec la puissance brute ou du moins, pas seulement. La ruse, toujours la ruse !

        « - Vous entrez dans une zone réservée aux personnels. Veuillez sortir je vous prie. »


      Si je vous disais que ça avait marché ? Vous me croirez ? Et bien moi non. Le combat éclatait donc bien comme prévu et alors qu'une bonne vitesse de course aurait pu épargnée bien des dégâts, Dakufôgi se retrouvait criblé de coup, probablement en vie seulement dans un esprit d'amusement, comme si la personne qui le frappait chercher quelque chose. Le problème avec Dakufôgi quand on le combattait était le corps à corps, il ne fallait y être si on n'était pas tout à fait sûr et la Sternritter goûtait au pourquoi. Tendrement enlacée, elle subissait le Shikai du Shinigami de plein fouet, de quoi la sonner un peu sans l'affaiblir réellement et toute cette fumée si lourde, brûlante, la ralentissait bien que le borgne subissait encore quelques fois des assauts qui parvenaient à briser quelques pièces de son armure dont le masque tombait, dévoilant un visage bien plus humain qu'attendu. Demandant d'attendre pour reprendre son souffle, il avait le droit à la réaction habituelle : le doute à cause de cette voix digne d'un monstre.

        « - Désolé mais les aigles ... Ne volent pas... Avec les chiffons.
        - Si tu tiens encore debout, le monstre, c'est juste que je le veux bien alors ne sois pas si sûr de toi !
        - Ban... Kai ! »


      Encore une explosion, bien rougeâtre, de quoi surprendre la Sternritter qui sortait son médaillon enfin, celui-ci semblant absorber la fumée sombre et brûlante qui disparaissait pour laisser juste des résidus au sol et un homme tout noir de suie, surpris. Pour de vrai ? Non, pas vraiment.

        « - Tu ne fuis pas ?
        - Tu es incapable de maîtriser mon Bankai pour l'instant, c'est bien ça ?
        - Toi ! Je vais te ... !
        - J'ai perdu mon oeil il y a longtemps tel le dieu Oddin qui a perdu le sien pour avoir la connaissance. Peut-être suis-je son descendant ? Suis-je un monstre ? Suis-je un dieu ? »


      La petite tirade semblait faire douter encore une fois la Quincy qui se retrouvait brutalement propulsée vers l'avant à cause d'une masse de suie la frappant dans le dos. Dakufôgi n'avait ni Bankai, ni pouvoir réellement monstrueux, mais au moins il avait su faire baisser sa garde à une adversaire bien plus féroce que lui, adversaire qui le pensait sans pouvoir aucun et maintenant, subissant une attaque unique de son Shikai, elle se retrouvait à patiner vers le colosse qui armait son poids.

        « - Non, comme tu peux le voire, je suis comme toi... Juste un homme. »


      Lorsqu'il s'agissait d'un combat au corps à corps, il ne fallait jamais s'approcher de Dakufôgi si on n'était pas sûr. La Quincy, elle, venait juste fracasser son visage dans son élan contre le poids du géant qui montrait enfin la bête qu'il pouvait être. Le coup avait été stoppé ? Non, glissant à cause de la suie entre la garde, il avait laissé des traces poisseuses sombres sur l'uniforme de la jeune fille qui était juste écrasée au sol, emportée par la rafale de force brute qui la faisait glisser ensuite avec lenteur jusqu'à une petite trappe où elle tombait, sur un tas de ses soldats un peu plus assommés qu'elle.

      Morale de l'histoire ? Sûrement que Dakufôgi était assez doué pour ralentir un ennemi aussi puissant mais il aurait dû mourir. C'était peut-être le hasard ou un dieu qui l'aimait bien, mais la Division 0 débarquait pour sauver ce qui pouvait l'être encore et lui, il se dépêchait juste de souder les morceaux de son casque qu'il emboîtait maladroitement vers sa tête, présentant aux sauveurs une cave dont les résidents disparaissaient dans une masse noire, l'Ombre. On pouvait parler de piège, bien sûr, mais avec ce qui restaient des installations et des Shinigamis, Dakufôgi devenait officiellement le cinquième siège de sa division après qu'on l'ait réparé et on racontait un peu partout que son jardin n'avait subit aucun dégât ce jour là. Une vérité ou encore une légende ? En tout cas, il se retrouvait dans ses quartiers comme à son habitude, les murs, s'ils étaient tombés, avaient été reconstruits une fois encore et encore une fois, le forgeron attendait qu'on ait besoin de lui pour surprendre encore par quelques tours de passe-passe qui en faisaient un être agaçant.

      ...

      Des ombres, encore. Cette fois-ci, si Dakufôgi subissait des dégâts suite à un combat, il n'en remportait aucun, se contentant de se charger encore d'évacuation alors qu'on voyait son jardin mourir avec violence face à cette invasion. Le forgeron était l'un des premiers à se rendre dans les districts en apprenant les soulèvements et son travail était juste d'apprendre aux autres à fuir, peut-être de rester à dormir sur les toits en attendant l'arrivée d'un potentiel ennemi et si c'était un Capitaine... Peut-être eut-il un combat mais l'histoire nous apprenait que les deux traîtres étaient exécutés par des hommes qui ne ressemblaient pas à des machines et on cherchait longtemps les bouts du cinquième siège qui revenait enfin un mois après la fin des tracas, tout fier en montrant qu'il était parvenu à récupérer toutes les pièces, et de son épée et de son armure, maladroitement soudées qui montraient que quelque chose s'était passé mais bon, Dakufôgi restait muet car après tout, il n'était qu'une machine programmée pour obéir n'est-ce pas ?

      Cette fois, pas de promotion, juste des rapports expliquant un peu près ce qu'on savait sur les monolithes des Maho Tsukaïs, rapports qui montraient que le Shinigami avait été loin des combats les plus intenses, se contentant juste d'aménager des caches où le personnel soignant et scientifique s'était entassé avec quelques âmes errantes qui vivaient dans les premiers districts. Pour compléter la légende, on parlait d'une fée et d'un géant protégeant une stèle, sûrement représentant la cache et que cette stèle avait finie par porter l'armure, sûrement à l'image d'un cadenas improvisé, renforcé par quelque chose d'un peu près aussi indestructible que le corps de Dakufôgi. Encore une histoire pour les enfants, des pistes à explorer pour compléter les rapports. Certains éléments du mythe ne furent jamais expliqués mais les gens avaient exagérés leurs récits, créant des choses qui n'existaient pas mais bon, Dakufôgi était une tête de turc par période et cela faisait rire les hommes sous les ordres. Mais avec des histoires comme celle-ci, un peu de bonne humeur ne tuera personne...
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MessageSujet: Re: « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère !   « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère ! Icon_minitimeMer 23 Oct - 20:59

    Bon et bien, voici un petit UP pour dire que la présentation est finie et que j'espère que la lecture ne sera pas trop lourde, voire même qu'elle sera plaisante!

    EDIT : Rajout des champs concernant l'avatar, le parrain et le comment du pourquoi ma présence!
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MessageSujet: Re: « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère !   « Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère ! Icon_minitimeVen 25 Oct - 5:37

Rebienvenue, désolée du retard.

La description de ton zanpakutô est à peine plus claire que la précédente alors qu'on demande justement à ce que ce soit aussi direct que possible, mais tu m'avais expliqué en deux mots sur la chatbox donc ça c'est bon. Par contre je n'ai pas tout compris, tu as une autre épée en plus ? Si c'est le cas, ne perds pas de vue qu'une épée lambda ne peut pas trancher les âmes comme le ferait un zanpakutô et se brisera bien plus facilement que ces derniers. Attention donc à ce que tu en fais.

Je te valide donc au niveau 4 en tant que 5e siège de la 12e Division. Tu peux posséder le Bankai si tu le souhaites. Tu disposes de 25 points de compétence à répartir comme bon te semble lors de la création de ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction. Je te demanderai cependant de prendre garde aux fautes qui sont tout de même assez nombreuses (d'inattention pour la plupart je présume) car même si j'ai su passé outre par intérêt pour le personnage elles restent assez gênantes à la lecture.

Bon RP sur BBS !
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    Merci, milles fois merci et désolé donc pour les fautes!

    Si cela peut rassurer : oui, je sais que l'épée est beaucoup plus faible et d'ailleurs, elle n'est pas censée résister à l'activation du Shikai de Dakufôgi, comme dit dans la description pas très claire (et je m'excuse bien évidemment pour ça aussi). Je tâcherai à faire attention à mon écriture et ce qui pose problème afin de vous donner des textes davantage plaisants sur tous les points et surtout, qu'Odin entende ma supplique, plus claire!

    Ceci dit, encore merci, joyeux noël et bisous sur les fesses! *Le cyborg toujours à côté de la plaque*
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« Cette forge était de celle qui crachait trop de suie et pas assez de flamme » Dakufôgi et Kahuku se forgeront un caractère !

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